Chapitre 2 : La Corporation
Decay
Decay, destination de tous les possibles, terre en friche où fourmillent les possibilités et l'argent facile, où chaque vice est accessible, chaque désir libre d'être comblé. L'île prospère, se vautre dans sa propre réussite, quand l'ouragan Isaac survint, balayant sur son passage les installations des gangs comme leurs prétentions. Et un nouveau groupe émerge des brisures laissées par la tempête, la Corporation. Forte de son budget, celle-ci s'invite en sauveuse, promet à tous une aide financière et humaine, des avancées conséquentes, pour une vie meilleure. Avides de pouvoir ou simples fantoches, qui sont vraiment les acteurs de cette entité inédite qui prétend étendre son influence à tout Decay.
11/10/2020 HRP
La Newsletter est sortie ! Beaucoup de changements au programme, par ici
11/10/2020 RP
Quelques semaines après la fin de l'ouragan, la Corporation dévoile son visage ! A lire par ici
12/09/2020 RP
L'ouragan Isaac s'abat sur l'île ! Pour en savoir plus, par ici
12/09/2020 HRP
L'event Hurricane est lancé ! Vous pouvez toujours le rejoindre par ici.
27/08/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
05/07/2020 HRP
Nouvelle newsletter et nombreux changements ! La lire ici.
30/05/2020 HRP
Nouvelle newsletter en cette fin de mai ! La lire ici.
30/05/2020 RP
Un nouveau système de réalité augmentée sort au Space Station Bar ! Participer ici
5/04/2020 RP
Le Carnaval de Napoli est lancé ! Extravaganza
8/04/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
18/03/2020 HRP
Ajout des missions et petite update de l'index !
28/02/2020 HRP
Deuxième newsletter ! La lire ici.
28/02/2020 RP
La Milice redouble de violence et est plus présente sur le territoire de Decay !
31/01/2020 HRP
Première Newsletter, bébé forum deviendra grand ! La lire ici.
31/01/2020 RP
L'intrigue "Paranoïa" a été lancée ! Par ici.
17/01/2020 HRP
Ouverture du forum ! N'hésitez pas à rejoindre le Discord !
Il parait qu'une jeune fille a été aperçue allant dans les égouts. Depuis, elle n'a plus donné aucune nouvelle d'elle. Une nouvelle victime des monstres vivant dans les égouts ?Une vingtaine de serpents en liberté auraient été aperçus sur les Docks. La Triade en sueur.On déplorerait trois morts suite au dernier barathon de la rue de la soif.À Kabukicho, des rumeurs sur l'affaiblissement des effectifs du clan Oni commencent à poindre. L'absence de Yokai se fait-elle enfin ressentir ou cela n'est-il que le fruit de l'imagination de quelques résidents ?Une certaine Shrimpette serait en train d'écrire une fan-fiction sur certains membres de Decay.On dit que l'ensemble du corps d'un certain mercenaire travaillant pour la Triade serait entièrement recouverts de ses nombreux crimes. Une dizaine de cadavres auraient été découverts, au cours du mois de Janvier, sur les Docks. Certains évoquent un règlement de comptes. Un tout nouveau malware parcourrait la toile, déguisé sous la forme d'un logiciel à première vue inoffensif. Il installerait une backdoor sur les machines infectées. Pour quelle raison ? Cela reste un mystère. Une femme vagabonde à la chevelure d'un noir profond et aux yeux écarlates prendrait en charge des malades et blessés au travers de Decay pour une misère, offrant une alternative médicale à celle dispensée par l'Église. Fin Janvier/Début Février, une course de rue, en pleine nuit, aurait conduit certains hommes hors des pistes. Plusieurs voitures seraient sorties de la route suite à un « conducteur fantôme ».
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Kabukichô - Résidence Mishima


Il y avait dans les silences d'Akemi une réponse qui n'avait pas besoin de question pour exister, et qui était simplement, sobrement oui. Ses yeux sombres, débarrassés de leur artificiel bleu de méthylène, découvraient sous l'épaisseur de ses longs cils une lueur indistincte, et pudique, et timide. Sous ses longs doigts maigres, le visage lunaire de son ami s'offrit à sa caresse; il avait l'air d'un chiot dont personne ne voulait et qui ne demandait que de la tendresse. A présent qu'ils avaient navigué ensembles dans les grandes vagues tumultueuses pour gagner la grève, si calme et silencieuses, ils ne restaient de la passion un peu coupable des deux hommes qu'une forme de douceur un peu étrange qui gardait en son sein des émotions dont on ne pouvait que taire le nom. Les respirations lourdes, encore précipitées ; les yeux rouges, les vêtements humides. Esprits fragiles qui refusaient de se découvrir, là où les corps s'étaient si aisément donnés et pris. Ce n'était pas une erreur ou un coup de sang et l'oyabun le savait. Tandis qu'il ferma un instant les yeux, sentant cet ami si étrange et insondable se séparer de lui, il observa le jeune homme considérer sa propre main en silence, avec la gravité des vieilles statues dont on ne peut comprendre les errements.

La nuit semblait au Yakuza plus chaude qu'il y avait quelques instants, et il préféra goûter à la félicité du silence juste après l'effondrement, à la qualité d'un instant de repos après l'apogée. Et les gestes d'Usui, cette main sur ses joues creuses... quelle tendre félicité, comme il en avait rarement connus avec les hommes comme les femmes. Avec les gens - tout court - Akemi s'était toujours montré papillonnant et distant. Pourquoi dont ? L'expression de son ami se voilait de souffrance, sans qu'il ne comprenne son tourment bien qu'il le remarqua. Qu'avait-il ? Et ces jolis mots, étaient-ils pour lui ? Akemi lui offrit un sourire mélancolique, presque un peu triste : il ne méritait pas ces jolies choses-là, qu'on disait à ceux qu'on aimait. Le travesti se demanda un instant si le brasseur était amoureux de lui avant de se fustiger mentalement : ce qu'il pouvait être égocentrique, parfois. Il accepte cependant le baiser qui échoue sur son front perlé de sueur, les cheveux collé à la peau qu'il écarta d"un geste maniéré. A ces douces paroles, il ne sut quoi répondre hormis un nouveau sourire. Pudique, un peu troublé. Délicat comme une fleur qui ne savait pas éclore ; un sourire qui faisait mal au visage, mal au cœur. Une joie d'homme triste, rhabillé par un ami-amant, le regard posé sur ce dernier.

"Il manquera toujours quelque chose, parce que je suis né incomplet, à la recherche de ma moitié", il lui prit gentiment la main, "alors j'espère que...", qu’espérait-il ? Il avorta sa phrase pour sourire à nouveau, "Lorsque vous rencontrez un homme trop las pour vous sourire, offrez-lui le vôtre. Je vous sourirai toujours, puisque je vous sens trop fatigué pour le faire", il posa une de ses main sur le cœur d'Usui, le voyant se crisper, "êtes-vous souffrant ? C'est une séquelle ? Prenez votre temps, rentrons à l'abri du vent dans un endroit plus... intime."

Il était perspicace, Akemi, mais savait aussi un petit bout de l'histoire de ce drôle d'ami. A cet instant suspendu, il avait mis de côté ces fantômes qui l'accompagnait depuis peu, parfois depuis plus longtemps ; ceux qui sifflaient au dessus de sa tête et ceux qui brisaient son corps. Pourquoi, finalement, choisir la douleur ? Il se ragaillardit, regardant Usui se rhabiller en se relevant lui-même, enfilant son boxer sous son yukata puis demeurant totalement figé à la question du brasseur, le fixant bêtement. La voix basse d'Usui avait les terribles accents du chagrin qui firent affreusement douter le Yakuza, les bras ballants le long du corps alors qu'il allait s'accroupir pour ramasser sa vaisselle sur le plateau.

"Partir ?", murmura-t-il, étonné, avant de se radoucir et de prendre délicatement la main de son ami, sentant beaucoup de choses - surtout des non-dits - passer entre eux, "restez auprès de moi ce soir, si vous le voulez bien. J'ai besoin de vous, et j'aimerai apprendre vos douleurs à l'école du plaisir, comme nous avons commencé à le faire. Et parler aussi, si vous acceptez. J'ai des années à rattraper avec vous."

Sa main dans celle d'Usui, il constata enfin leur différence de taille ; lui qui était si féminin et svelte était bien plus grand et élancé que son ami dont les mains semblaient toutes petites par rapport aux siennes, et ce bien qu’il fut beaucoup plus masculin que l'oyabun qui malgré son soudain silence rougit délicatement, baissant son regard à l'ombre de ses longs cils de femme. Il baisa sa main qu'il ramena à ses lèvres, avant de lui murmurer :

"C'est quand les choses deviennent déraisonnables qu'elles sont les meilleures."

Le jeune homme ne dit rien de plus, lâchant à contre-cœur la petite main délicate pour s'accroupir sur la terrasse et ramener les tasses et la théière encore chaude sur un plateau, avec le bento qu'ils n'avaient pas touché avant de se relever dans le même mouvement, habile et gracieux. Il sourit à Usui pour lui indiquer de le suivre et le fit pénétrer dans sa résidence en passant par le salon : elle était plus petite qu'on aurait pu se le signifier à l'extérieur, plutôt intime, un peu rustique. Rien de tapageur. Dans le petit salon s'ouvrant sur la terrasse par deux portes coulissantes de papier se trouvait une table basse avec quelques coussins, presque aucune décoration à part quelques fleurs savamment ordonnées - par les soins du maître de maison, cela se devinait aisément, et une grand toile représentant la célèbre Vague d'Hokusai. Le jeune homme déposa le plateau sur la table basse laquée de noir et demeura un instant sans trop savoir quoi faire à considérer Usui en silence ; ce qui venait de se passer était un peu fou, et diablement étrange. Mais il en avait adoré chaque instant bien qu'il aurait été de mauvaise foi de considérer que cela ne lui avait pas fait quelque chose au delà de la chair. Une émotion indicible naquit dans ses grands iris, et il fini par admettre :

"Je ne sais pas trop quoi penser, Kakei-san. Je...", il chercha ses mots - ce qui était rare - en passant une main dans ses longs cheveux afin de se recoiffer, "j'ai envie de parler avec vous, d'en savoir plus et de l'autre...", il s'approcha doucement du petit brasseur, le toisant de sa haute taille, "j'ai envie de vous embrasser à nouveau... et plus encore. Les amis ne font pas cela, n'est-ce pas ?"

Akemi pensa brutalement à Lex et à ses sentiments refoulés et un voile de douleur passa devant ses yeux. Il demeura debout, les bras ballants le long du corps, à nouveau aux prises avec sa faiblesse passée comme présent. Relevant le regard sur Usui, il lui avoua alors :

"Je suis entré dans le clan quand j'ai eu quinze ans, et un an plus tard, j'ai rencontré mon premier ami. Il s’appelait Lex, et se conduisait comme un chien parce qu'on l'avait élevé ainsi. Un jour, nous nous sommes sauvés la vie et petit à petit, j'ai appris à l'aimer mais je ne lui ai jamais dit pour ne pas souiller le lien que nous avions", il marqua une pause, fixant un point derrière Usui qui n'existait que dans son esprit, "et maintenant il est mort, brûlé dans l’incendie, et je ne pourrais jamais lui dire combien je l'aime. Durant seize ans, je l'ai aimé sans jamais rien lui dire, et il ne s'est douté de rien. J'ai été un mauvais ami pour lui, et je n'ai pas su le protéger. Je suis désolé de vous raconter ce genre de choses alors que nous venons tout juste de faire l'amour ensemble ; je ne voulais pas casser l'ambiance....", il ajouta, ému, "je ne l'ai jamais dit à personne. Ca et le fait que j'ai été pr..."

La vérité s'étrangla dans sa gorge, impossible à formuler en l'état dans l'instant. Il questionna alors silencieusement le brasseur du regard, et une seule chose lui vint en tête. Le travesti lui tendit simplement la main sans le forcer, espérant sentir à nouveau la sienne dans sa paume un peu tremblante. Arriverait-il à s'ouvrir, enfin, à quelqu'un ?

"Qui était, ou est Silvia ? Quelle est votre histoire ? Et quelle est votre histoire, Kakei-san ? Vous n'êtes pas tenu de me répondre, je comprendrais si vous ne voulez pas en parler. C'est cavalier de ma part."
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Il souffrait en silence, figure martyr, silencieux, bêtement amoureux et dépassé de l'avoir réalisé comme un coup en plein visage. Il se sentait honteux, presque sale, lui qui n'était qu'un idiot que l'on abandonnait sans cesse. Il éprouvait une peur panique à l'idée de partir tout en se sachant trop sage pour ne pas le proposer. Il n'était pas de ceux qui restent malgré les autres, plutôt de ceux qui s'effacent. L'idée d'un rejet crispait son coeur fragile d'une douleur aiguë. Il se sentait simplement triste par empathie pour Akemi plus que pour lui-même. Chercher sa moitié..? C'était mignon et naïf mais il n'avait pas le coeur à le lui dire ainsi : lui avait un jour trouvé cette moitié, et elle avait été arrachée, le laissant amputé, incomplet, souffrant sans cesse de l'absence de ce membre fantôme qu'il sentait encore parfois à ses côtés. Alors il préféra se taire, tout simplement, gardant pour lui l'obscurité poisseuse de ses pensées. Les doigts d'Akemi sur son coeur étaient doux et il aurait voulu les retenir. Le geste l'émouvait plus que de raison. Sourire à ceux qui ne le pouvaient plus... Qu'Akemi le considère ainsi, comme un être qui n'était plus capable de sourire vraiment était douloureux. Il ne servait donc à... rien ? Pas même à consoler cet ami ? Quant aux séquelles, il se contenta d'opiner du chef, un peu hésitant, craignant constamment de se plaindre et de subir un nouveau rejet.

Docile malgré tout, il avait relevé son regard sur celui de cet ami-amant à l'instant où il lui demandait de rester. Il eu l'air un instant de quelque chiot qu'enfin la main caresse au lieu de frapper, à la fois un peu perdu et profondément reconnaissant. Il avait encore parfois cette drôle d'innocence décalée avec son apparence ordinaire, faisant briller son regard comme si Akemi lui avait promis la lune. D'accord ! Il se releva à la hâte, luttant contre une légère nausée autant qu'un vertige, le visage illuminé à l'idée que son idole de jeunesse puisse vouloir rattraper des années lointaines où il se cachait derrière les caisses pour regarder Akemi un peu plus longtemps sans subir les coups de canne de son Ojiisan. Son corps amaigri et fatigué le porta en avant, oubliant tout le reste, sa main dans cette d'Akemi, l'air à la fois perdu mais ravi, trop timide pour vraiment l'exprimer. La main qui capturait la sienne lui causait une douleur, un délicieux pincement empli de culpabilité et il se soumit aux explorations des doigts sur les siens avant d'écarquiller le regard d'un baiser, les joues soudain trop rouges. Car ce tendre baiser l'affole complètement, la laissant encore plus vulnérable. Il hoche donc encore simplement la tête, la gorge trop nouée pour émettre un seul son.

Drôle de type que ce petit brasseur capable de prendre son ami sur la terrasse sans un fard et de rougir à l'instant d'un simple effleurement anodin. Drôle de type que celui qui emboîte le pas à l'oyabun, marchant derrière lui en un mélange de timidité et de hâte. C'est la première fois qu'il peut découvrir la demeure d'Akemi et il a envie de connaître cet endroit parce que c'est un moyen comme un autre de se sentir un peu plus proches. L'endroit était très calme, parfaitement traditionnel et d'une sobriété toute japonaise. La place du vide, équilibrant la grâce des chrysanthèmes or et rouille agrémentés de deux longues tiges de saule aux chatons duveteux évoquaient un prochain automne après l'été à venir. Un coeur en veille d'un hiver rigoureux. Il soupira sans un bruit, laissant Akemi délaisser le plateau qu'ils n'avaient finalement touché et son cadeau encore emballé, qu'il avait eu tant de mal à se procurer et pour lequel il avait sacrifié une petite part des modestes économies mises de côté si longtemps pour partir à Néo-Atlantis avec Silvia et qui n'avaient désormais plus aucun sens. Il avait emporté sa propre besace depuis la terrasse, la serrant un peu contre lui en une barrière dérisoire à l'instant où Akemi s'était approché, le forçant à lever le nez, troublé de ce regard émotif dont il était l'objet. Il frissonna, malgré lui, de l'entendre avouer son envie de l'embrasser. Les baisers d'Akemi lui manquaient déjà à lui aussi et il s'affolait un peu à la mention des amis. Devrait-il arrêter ? Etait-ce cela dont il était question ? Non... Akemi disait qu'il en avait envie aussi. Il tripota la hanse de son sac entre ses doigts nerveux, rougissant encore : Je... Ne sais pas trop. Je n'ai pas vraiment eu d'amis, avant... est-ce que c'est mal de le vouloir aussi ? Il y avait quelque chose de candide à cet instant dans les yeux bruns du métis, qui s'approcha un peu plus d'Akemi pour se hausser sur la pointe des pieds, déposant un petit bisou volé sur les fines lèvres qui le hantaient. Il en rougit jusqu'aux oreilles en un paradoxe risible vu ce qu'ils venaient de faire, se décalant légèrement pour mieux leur laisser à tous les deux l'espace nécessaire pour reprendre leurs esprits autant que le fil de leurs pensées.

Mais ce regard hanté le ramena vite à terre, confronté à cette douleur qui imprégnait les traits de son ami, l'emplissant de culpabilité autant que de peine à l'instant de l'écouter lui narrer son chagrin. Il en était sûr, c'était un amour perdu qui tourmentait Akemi... Les épaules un peu basses, comme un instant découragé, Usui l'écouta cependant sans jamais le couper. Il éprouvait une empathie sincère et désintéressée mais aussi quelque chose de plus obscur, comme une drôle de jalousie déplacée, rôdant irrationnellement entre deux eaux. Il n'avait cependant pas le droit de se laisser aller à l'égoïsme : Akemi avait besoin de lui. Alors il redressa la tête et tendit la main pour retenir celle qui réclamait ses doigts, pressant doucement cette paume, le coeur en vrac de l'entendre avorter sa phrase. Que Silvia soit une prostituée se superposait avec la situation de son ami, qu'il n'était pas assez stupide pour ne pas comprendre. Il entrelaçant leurs doigts, son regard plus franc, plus farouche aussi, comme s'il aurait voulu mettre Akemi à l'abri de toutes ces choses qui le brisaient. Je comprend... cela a dû être très dur. Vous êtes brave, Mishima-sama. Peu importe ce qu'on a voulu faire de vous : un jour vous vous libérerez de ces sentiments qui vous étouffent. Un jour, le chagrin refluera assez pour vous redonner le soleil et les vrais sourires. Les... amis sont là pour s'y aider, non ? Il lui offrit un sourire bravache, résistant à l'envie de l'embrasser encore pour chasser même artificiellement le chagrin des traits du Yakuza. Un ami... il aurait aimé être mieux que cela mais ami, c'était déjà bien, non ? Mieux que ce qu'il aurait pu espérer obtenir. Leurs deux cœurs pleuraient et se brisaient à l'unisson, peut-être n'était pas la meilleure des idées que de vouloir tout compliquer avec des sentiments. Et pourtant : ils étaient là.

Le nom de Silvia dans une autre bouche l'effaroucha mais il ne se déroba pas, étrangement. Cela lui semblait irrespectueux de détourner les questions, de les refuser, après qu'Akemi se soit ouvert à lui. Il frissonna malgré lui, les doigts tout aussi tremblants que ceux de son compagnon. j'ai peur que mon histoire... n'existe simplement pas : je n'ai pas vraiment d'histoire. Je ne suis que le brasseur de saké. Un pauvre sourire, délicat. Mais Silvia elle... elle a un jour aimé le type inutile que je suis. Et c'était ma femme, ma fiancée. On allait se marier au printemps prochain. Quant à savoir où elle est... lorsqu'elle m'a quitté elle m'a dit avoir trouvé un pigeon plus riche que moi, avoir assez d'argent pour qu'il l'emmène vivre à Néo-Atlantis. Mais... j'ai fureté... il y a quelques temps. J'ai découvert qu'elle n'était jamais passée par le checkpoint. Elle appartenait aux russe, elle était prostituée. Alors depuis... je la cherche. Partout. Où qu'elle puisse être. je ne veux pas qu'elle revienne mais puisque j'ai survécu... autant savoir si elle va bien ? Si elle est heureuse. En bonne santé. Je m'en fous que ce soit avec un autre, pour peu qu'elle soit pas juste morte... Il se tut brusquement, la mâchoire serrée, les prunelles hantées par ce spectre d'un amour, d'une autre moitié qui lui manquait. Il faisait froid, sans les bras de sa belle. Ces bras publics, qu'elle donnaient à tout le monde contre des billets et pour rien avec lui avec en sus le cadeau inestimable de ses seuls sourires... Il serra les dents à s'en faire saigner : il ne voulait pas pleurer. S'il pleurait, Akemi n'aurait-il pas pitié de lui ? Il ne pouvait plus supporter cela. Cette pitié dans ces regards qui le fixaient avec condescendance. Ces murmures : il parait que le petit brasseur s'est pendu ? Il parait que sa femme l'a quitté ? Pauvre petit brasseur, il n'a pas déjà perdu ses parents tout petit et son grand-père ? Un si gentil garçon comme ça... Cette Gaijin, quelle catin ! Elle ne pouvait que rendre malheureux un bon garçon comme ça ! Voilà ce qui arrive lorsque l'on s'attache aux putains, elle ne devait en vouloir qu'à son argent... Ses doigts avaient lâché ceux d'Akemi, comme effrayé par ces voix inaudibles, plantant rudement ses ongles dans son avant-bras blessé pour s'ancrer dans le présent, le corps agité de tremblements convulsif. Il avait reculé brusquement, butant contre la table, manquant de faire valser le joli vase qui tangua dangereusement, le bruit faisant ouvrir à Usui des prunelles affolées, constatant heureusement qu'il n'avait rien renversé. V... Veuillez m'excuser. s'inclina-t-il en se fustigeant pour quelques gouttes d'eau renversées sur la laque noire de la table. Son coeur était si serré qu'il craignait de faire une attaque, essayant de calmer sa respiration précipitée. Les autres avaient de si grands drames et lui... Et lui... il n'était qu'un idiot qui avait été incapable d'accepter de se retrouver absolument seul dans ce monde qui ne faisait qu'avoir pitié de lui et se moquait bien de son sort. Il n'était finalement qu'un fait divers pour tout le monde. Un poids.

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La docilité d'Usui fit naître sur le visage livide d'Akemi les prémisses d'un tendre sourire. Pourquoi fallait-il qu'en quelques minutes - certes intimes mais si impromptues - le fragile équilibre qui les unissait soit chamboulé au point de mettre l'oyabun dans un mystérieux embarras ? Ces instants partagés et qui ne devait rien signifier prenaient un sens tout particulier pour le jeune homme, sans vraiment qu'il ne cherche encore à creuser la question. Car dans l'océan qu'était sa vie, il croisait tantôt de petits poisson comme de grands prédateurs marins. La tendresse que ses parents lui avaient refusé, celle que ses amants ne désiraient pas lui donner, ce petit brasseur de rien du tout venait de la nui donner sans rien demander en retour. Touché, il n'en montra cependant rien ou espéra ne rien en montrer. Non pas qu'il soit insensible, mais Akemi Mishima n'était pas le genre d'homme à exprimer ce qu'il ressentait au delà de son masque faussement joyeux. Menant Usui par la main, Akemi ne dit plus rien ; les rougissements de son ami parlaient pour eux même d'un langage qu'il comprenait parce qu'il le pratiquait lui-même : celui de la pudeur sentimentale. Il aurait fallut être aveugle pour ne pas constater. Il aurait fallut être fou pour ne pas comprendre.

Le vieux sac tout élimé entre eux semblait une défense bien dérisoire face au rapprochement du travesti, le regard plongé dans les grandes eaux de celui d'Usui ; ce qui passa entre eux ne se formula pas, et peut-être ne le comprirent-ils pas bien non plus. Ce n'était pas important car ce qui comptait, c'était que ce soit ils étaient ensemble. Que ce soir, les corps s'étaient répandus, les langues s'étaient déliés même si les cours ne s'ouvraient pas encore. Akemi demeura silencieux, le sourire aux lèvres, le cœur au bord des yeux en voyant son ami frissonner tandis qu'il le dominait de sa haute stature, lui qui était si fin, et si mince, et si féminin. Ils avaient tant envie de s'embrasser à nouveau que le désir - plus serein mais tout aussi impérieux - se sentit presque dans l'air. Etait-ce normal de tant désirer un ami ? Surement pas. Cela faisait-il de nous de mauvais amis ? Akemi ne savait plus, en définitive. Peut-être fallait-il simplement céder aux élans du corps et du cœur en cessant de tergiverser sur la métaphysique des sphères. Se faire volontairement souffrir lui apparaissait comme vain, à présent qu'il détaillait le brasseur d'un regard nouveau. Était-il possible que... ?

"Je ne pense pas que ce soit mal", trancha Akemi en décidant d’exorciser ses vieux démons, "c'est juste dur de savoir assumer ses sentiments, je crois."

Il ne le disait pas pour Usui, mais plutôt à lui-même, ne jugeant pas le jeune homme mais sa propre tendance à se renfermer sur lui-même et vivre dans des chimères sentimentales comme érotiques. Usui comme lui avaient été des garçons solitaires qui n'avaient pas eu le temps d'être des enfants et de se rapprocher des autres et il apparaissait comme normal pour l'oyabun qu'ils se retrouvent démunies face à l'amitié ou à l'amour. L'air candide du brasseur le perturba un peu, habitué à ces hommes durs, ces hommes froids pour qui le sourire était une faiblesse ou une marque de négligence. Lui-même avait cette maladie du sourire-masque pour dissimuler ses sentiments, et ne souriait en définitive presque jamais sincèrement. Il admira ce naturel, même contrarié, et rougit un peu en sentant les lèvres du brasseur se poser à nouveau sur ses lèvres ; un baiser d'ami, baiser d'amant, baiser volé. Il ferma les yeux : un baiser rendu, ployé comme un roseau flexible au dessus d'Usui. Il savoura le baiser d'impulsion en secret, sans rien dire, les bras croisés dans le dos en se penchant sur son ami, le sourire aux lèvres ; un vrai, cette fois.

Comment était-ce possible qu'il rougissement comme une jouvencelle, ce petit brasseur, alors qu'il était entré dans ce qu'Akemi avait de plus intime quelques minutes auparavant ? C'était étrange et un peu réconfortant, de s’imaginer le plus saugrenu : qu'Usui soit amoureux de lui. Mais comment ne pas se poser la question ? A l'heure où la nuit devint noir d'encre de chine, et sans aucune assurance, Akemi se demanda si cet homme ne l'aimait pas rien qu'un tout petit peu. Assurément, il était beau et charismatique - et manquait cruellement de modestie sur son apparence, petit paon présomptueux, mais les hommes ne s'étaient intéressés à lui que pour ce dit physique... et le voilà qui livrait une de ses plus secrète vérité à cet homme dont il ne savait rien, le découvrant comme décourager de comprendre qu'Akemi aimait un fantôme. Il eut alors la confirmation de ses présomptions et un grand plein vint combler le vide de son cœur, tout d'un coup. Découvrir, ou croire comprendre, qu'un home puisse l'aimer... était-ce sincère ? L'oyabun ne montra rien de son trouble, préférant caresser doucement la paume de la main de son ami qu'il venait d'ouvrir, la chatouillant du bout de ses longs doigts maigres aux ongles longs et durs. Dessiner de la pulpe des doigts les reliefs de cette petite main blessée mais experte ; découvrir sa peau, ses creux, ses bosses, ses durillons qui racontaient une vie faite de travail et de privations. Flatter tout à loisir cette peau désirée, imaginer dessous les os et les tendons... le jeune homme déglutit, à nouveau pris dans les méandres de son fétichisme particulier.

ce fut l'air volontaire d'Usui qui le ramena à la réalité, le sortant de ce rêve rêve torpide, de cet égarement érotique silencieux et solitaire. Cette main doucement mais ferment pressée dans la sienne, ce regard franc, volontaire... que voulait-il exprimer de la sorte ? Le Yakuza demeura interdit, rougissant à nouveau en fixant son ami qui venait de le désarçonner sans avoir besoin de rien dire. Il en oublia le thé, le repas, la convenance, l'hospitalité et tous les salamalecs qu'il affectionnait tant. Il en oublia tout, attiré comme un amant par ce visage farouche mais si tendre. Il comprit que le brasseur n'avait pas besoin de plus d'explication pour comprendre la réalité de sa vie, et l'en remercia tacitement.

"Merci Kakei-san. Je ne suis pas brave, loin de là : comme tout le monde, j'essaye juste de survivre au passé et à ceux qui nous quittent. Un jour, nous nous libérerons de nos vieux démons, j'en suis convaincu. Vous comme moi", il hocha de la tête, en souriant gentiment, "les amis de soutiennent", le sourire bravache de son ami-amant lui fit chavirer le cœur au point que cela se vit sur son visage, "Tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. Alors s'il vous plait Kakei-sans, chérissez votre vie, car je la chéris moi-même : je ne veux pas vous perdre. Devenons plus fort ensemble."

Il n'avait pas vraiment réfléchit à ses dires, ce qui était plutôt rare chez lui. Akemi préféra demeurer débout pour écouter l"histoire d'Usui, découvrant ce pan de vérité douloureuse qu'il tentait de dissimuler pour sa propre survie, et comment il le niait volontairement pour se protéger. Cela lui rappelait sa propre attitude... Silvia était donc la femme qu'il avait aimé et qu'il aimait encore, une prostituée détenue par l'Organisatsiya, une des mafia les plus glauques et les plus cruelles de Decay. Cette histoire entre eux ne pouvait pas bien finir... Akemi se mordit la lèvre inférieure, craignant le pire pour la suite de l'histoire. Son cœur se gonfla de tristesse en apprenant qu'elle n'avait jamais passé le checkpoint et qu'Usui la cherchait encore. Le pauvre... l'absence était parfois plus difficile que la mort. Il comprenait si bien ce que voulait dire le brasseur... si bien... le regardant s’emmêler les pinceaux et se prendre la table basse, le corps agités de convulsions émotives. Le vase tangua sans se renverser, un peu comme les deux protagonistes de la scène. Akemi cessa alors de penser et s'approcha rapidement d'Usui pour lui retirer son sac des bras, le prenant doucement par le poignet pour le serrer contre lui et le bercer.

"Ne soyez pas si dur avec vous-même, vous ne méritez pas votre mépris. Vous n'êtes pas inutile, Kakei-san. J'ai besoin de vous", il le serra plus avant, baisant son crâne avec tendresse, "vous n'êtes pas juste un brasseur de saké, vous êtes une personne qui a aimé et a été aimé, qui aime et est aimée. Je ne sais quoi vous dire, sinon que je ne vous abandonnerai pas. J'aimerai vous prêter des hommes pour enquêter sur le devenir de Silvia. Ne refusez pas, s'il vous plait. Je veux vous soulager, simplement. Merci d'avoir osé partager cette histoire avec moi, je comprend mieux votre geste malheureux il y a quelques mois", le yakuza releva la tête pour regarder Usui dans les yeux, "je ne regretterai jamais d'être arrivé à temps, même si cela vous a fait souffrir. Parce n'est que maintenant et après cela que je peux vous découvrir et comprendre... que vous êtes quelqu'un de... je ne sais pas comment dire sans que cela sonne étrange mais bon, allons-y : quelqu'un qui m'est précieux."
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"Akemi et Usui sont sur un bateau..."
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Etait-il stupide de paniquer autant ? Il se sentait bête, ridicule. Et bien vain. La présence d'Akemi mettait tout en exergue, ouvrant sur des abîmes sentimentaux qui agitaient son coeur en grandes marées contraires et l'évidence : il n'était définitivement pas prêt encore à tourner la page. Perler de silvia le blessait, ajoutait au désordre de ce coeur en miettes, éparpillant les sentiments entre une figure du passé et ce drôle de présent. Les doigts d'Akemi sur les siens le faisait frissonner, contenant avec peine les braises d'un désir qui était à la fois purement physique mais aussi né de ces sentiments qui le rendait si sensible qu'un massage de la paume le plongeait dans des abîmes d'envie. Il laissa échapper même un long soupir éloquent, les joues rougies du trouble et coupable besoin que son corps avait du toucher de son ami. Il se moquait bien qu'Akemi ne fasse cela que pour exorciser ses démons, pour peu qu'il puisse avoir l'illusion d'être celui qui avait le droit de le consoler. Il n'était pas vraiment digne d'être son ami, parce qu'il voulait bien plus que des gestes chastes et distants. Mais il ne devait pas perdre de vue que ce ne serait peut-être qu'une nuit. Une seule nuit pour s'en souvenir, la graver dans sa chair, sous sa peau diaphane hérissée de chair de poule à chaque geste, chaque souffle qu'on lui dédiait. Effrayé mais docile, il avait essayé de garder cette réserve qu'il avait habituellement. L'absence de distance était effrayant car il était temporaire et n'était finalement que l'illusion d'une tendre étreinte.

Je resterais avec vous, jusqu'à ce que vous ne vouliez plus de moi... Un aveu contre une promesse de se renforcer mutuellement mais l'évidence derrière la forme charmante de ce murmure était glaçante : il ne survivrait pas à une autre perte. Son coeur était trop fatigué et ce n'était pas qu'une vaine figure de style : il y avait des traces, des séquelles, des douleurs muettes qui se devinaient à l'inflexion de sa voix brisée. Il ne mentait pas : il resterait avec Akemi, jusqu'à ce que ce dernier l'abandonne à son tour. Pour mieux, pour meilleur. Mieux que lui. Meilleur que lui. Plus apte à être cette moitié qu'Akemi disait chercher en vain. Il appuya délicatement sa tête contre le creux de l'épaule de son amant d'un soir, fermant une seconde ses yeux tristes pour mieux écouter ce coeur plus que ces mots. Les mots mentent, les siens surtout. Mais les cœurs, eux, ont une mélodie sincère.

Son sac au sol, abandonné, Usui n'y faisait plus attention, concentré sur ces bras qui le retenaient et cette voix douce qui disait de jolies choses auxquelles il peinait à croire car il avait été blessé, sa confiance aveugle et innocente réduite en miette par une rupture brutale à laquelle il n'y avait eu aucun signe avant coureur. Silvia était partie avec fracas et c'était bien ce qui affolait le coeur du brasseur : ce n'était pas son genre. Elle avait voulu le dissuader de la chercher. Mais que cachait-elle qui la prive d'elle à jamais ? Il ne savait pas. Il l'aimait encore parce qu'il ne pourrait jamais arrêter de l'aimer. Là, dans les bras d'Akemi, il se permit un pudique sanglot sans larmes. Un long frémissement et un gémissement de pauvre bête blessée. Mais pas une larme ne coula : il craignait de perdre ce temporaire refuge dans la tempête, qu'Akemi le juge pathétique, l'abandonne à son tour. Et cette simple idée le rendait fou. Assez pour ne pas pleurer alors que tout son être menaçait de céder. Il tint pourtant bon. Les bras d'Usui se referment doucement dans le dos d'Akemi, acceptant l'étreinte au bout d'un trop long temps sans rendre le geste.

Ne vous inquiétez pas de ça... Je ne veux pas causer d'ennuis... Vous et vos hommes avaient bien mieux à faire que de vous occuper de ça. Je ne veux pas avoir sur la conscience le sort d'autres personnes. Il refusa, évidemment, cette aide inestimable qui le touchait pourtant. Il se sentait simplement seul et démuni face au proxénète de son ex-fiancée. Mais il savait aussi que ce type l'avait dans le colimateur et qu'il viendrait un jour où une balle partirait. Akemi disait ne pas vouloir le perdre et c'était... difficile à entendre. Parce que lui était amoureux de celui qui lui lui assurait qu'il était précieux. Ce sentiment douloureux enflait dans sa poitrine : il était insupportable de se taire quand on aime. Plus encore lorsque l'autre murmure des douceurs. Il le devait pourtant : ce n'était pas le bon soir. Serais-ce un jour le bon soir ? Peut-être lorsque le deuil aurait un peu guéri. peut-être lorsque lui-même aurait la force d'oser refaire confiance. Qui voudrait d'un coeur en miettes ? Qui voudrait seulement ce seul gage d'une affection pure et sincère, bien que douloureuse ?

J'aurais égoïstement aimé que vous arriviez plus tard... Mais puisque je suis là... est-ce que je peux rester encore un peu dans vos bras ? C'était dangereux parce que l'envie d'Akemi n'était pas morte, simplement mise entre parenthèses et que son corps brûlait de plus que leurs effleurements. A ce stade de la soirée, Usui s'en fichait pas mal. Peu importe la manière, pourvu qu'il y ait l'ivresse et c'était d'Akemi dont il était grisé, les sens saturés par le parfum du corps qu'il avait pu adorer en silence, en un secret de polichinelle car évident dès qu'il relevait prudemment son regard de bête blessée mais apprivoisé d'une blanche main. Il captura d'ailleurs les doigts d'Akemi entre les siens, attirant la paume à ses lèvres pour un baiser délicat. Il ne fallait guère être devin pour comprendre la sensibilité de cette zone particulière du corps pour l'oyabun. Un long baiser contre les lignes de la main, sur la pulpe des doigts, le souffle chaud frôlant l'index et le majeur dont il mordilla à peine le bout. Son regard effronté s'était relevé, timide mais pas farouche et certainement pas inexpérimenté dans les choses du plaisir.
Sa joue s'abandonna à cette paume offerte, cherchant la caresse comme l'assoiffé espère l'oasis : ce contact dont il était avide plus que le sexe en lui-même. C'est vrai ? Que je vous suis précieux ? Vous n'êtes pas obligé de me dire des jolies choses. Tant que je suis avec vous, tout me va. Il soupira contre la main qu'il recouvrit de l'une des siennes. Renvoyez-moi avant de me détester, d'accord ? Je ne veux pas vous perdre parce que je suis trop bizarre pour vous. Et si vous le voulez-bien laissez-moi être la présence qu'il vous faut pour mettre votre chagrin entre parenthèses. Peu importe comment, Mishima-sama, si vous voulez que je sois un simple ami ou un exutoire à la frustration... Ca m'ira. Il avait peur de parler, de tout foutre en l'air comme il avait pu tout foirer avec Ace. Il ne voulait pas devoir partir, être seul. Ce serait trop douloureux.
Moses.

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