Les flambeurs de minuit - Thomas

Quand ils s'étaient croisés à la casa, ça les avait laissés pantois… Faut dire, ce n’était pas avec tout le monde qu’on jouait une course contre la montre pour sauver sa vie, entre autres pour leurs aventures communes passées. Une vieille histoire peut-être aujourd’hui… Dans les tous cas, on pourrait croire qu’ils étaient prédestinés- en tout cas lorsqu’ils traînaient ensemble; à être exposé au risque. Quoi qu’il en soit, cela avait commencé bon enfant pourtant : ils étaient partis sur le fait de boire un verre ensemble pour fêter leur victoire sur la vie… et c’était très vite rendu compte à la troisième bouteille de rhum qu’en fait elles étaient particulièrement pourries… leurs vies. L’alcool faisait des ravages sur la meilleure des volontés.

Les deux étaient en dèche de tune. Endettés, muselés… Terriblement frustrés.

Ils avaient eu une idée de génie !
Du moins sur le coup, cela leur avait paru l’être. Ellone avait glissé lucky 8 et  économies dans la même phrase, l’homme avait porté de l’intérêt et quelques remarques pertinentes. Thomas lui avait affirmé qu’elle ne pourrait pas y rentrer habiller en clocharde. Elle avait plussoyé, le quartier était particulièrement surveillé en prime, ce n’était pas malin de se faire remarquer. Qu’à cela ne tienne, elle avait la solution. Ne pouvant clairement pas expliquer à sa bande de filles qu’elle s’en allait faire des folies - elles l’auraient soulé pour tenter de l’en empêcher… Ellone avait sorti son joker de sa manche en invoquant un rendez-vous galant - comme si c’était son genre- et qu’elle était invitée dans un endroit un peu chic. Pas tout à fait faux ça en revanche, bien sûr elle avait omis le nom du gars. Sa patience avait des limites.  

Et les demoiselles n’y avaient vu que du feu. Bon elles allaient la souler quand même, mais pas de la même façon. Voilà comment, avec un effort moindre et un coût de zéro dollar, elle était lookée sobrement, mais classe en petite robe noire et mieux apprêtée avec une coiffure by Mia. Bon le supplice avait duré des heures, un mal nécessaire, elle leur avait fait confiance sur le résultat-sans s’en soucier.  Paraît qu’avec une jupe sur elle, le monde allait s’arrêter de tourner, si c’était vrai, ils allaient faire le casse du siècle.

“ Aucun jeu de hasard. Et tu ne te disperses pas sur les serveuses, quelque soit leur décolleté, dépense trop en pourboire et  je t’arrache ton œil. “

Charmante, douce, féminine… Tout elle dans la piqûre de rappel qu’elle lui lançait en pénétrant dans le casino accroché à son bras. C’était dur pour la fille de marcher avec des talons, même aussi minime, aussi la brune s’y accrochait comme à une canne. Ils étaient ric-rac sur les finances et déjà sur la paille, c’était à coup de combines et de l’aide de Mia qu’elle avait rassemblé de quoi flamber ce soir, sans compter l’argent de ses deals qu’elle avait “emprunté” au Cartel. Ce détail-là, elle s'abstenait de lui préciser ceci dit. Direction les caisses d’échanges. Dans quelques minutes, plus aucune marche arrière ne serait possible.

Cela faisait plusieurs jours qu’ils avaient bossé sur un  plan… Ces fous. La répartition des rôles et leurs tâches avaient laissé place à beaucoup de débats, mais finalement, les voilà d’accord. Plus ou moins.

“ Prêt pour entrer en scène partenaire ? “

Minuit, l’heure du crime comme diraient certains...

Si on m’avait dit il y a moins d’un mois, à cet instant précis, juste devant le Lucky 8, qu’une jolie demoiselle serait accrochée à mon bras en me menaçant subtilement de ne pas dépenser d’argent dans les boules des salopes japonaises, j’y aurais pas cru. J’aurais tout simplement éclaté de rire à la gueule du visionnaire en continuant mon chemin, peu crédule à cette histoire tout droit sorti d’un bouquin. Et j’aurais pas été le seul à ne pas pouvoir concevoir cette idée, considérant que cette femme, là, elle m’a accompagné lors d’une course contre le temps. Faut croire que l’alcool, la dette et la survie, ça tisse des liens, même s’ils ne sont que superficiels à mon avis. La pauvre imbécile n’hésitera pas à m’enfoncer un couteau dans le dos lorsque ce sera à son avantage. Faut pas me prendre pour un con non plus.

Mes vêtements agencés aux siens, je n’ai pas eu d’autres choix que d’enfiler ma chemise jais avec mon gilet par-dessus, accompagné de ma cravate rouge et de gants noirs. Faut oublier le veston, il y avait un trou de balle avec du sang séché… Ça date, j’avais oublié. Mais bon. Je l’ai jeté aux poubelles, ça me sert à rien cette merde sauf prendre de la place.

Elle est probablement familière avec cet habit, étant donné que c’est l’une des variations que je porte régulièrement au travail. Surtout le gilet et les gants, étant donné qu’ils sont renforcés contre les balles et les couteaux. Pratique, classy, mais putain que c’est pas confortable. En étant aussi proche, elle doit bien sentir que le tissus du gilet est bien plus rigide que celui d’un vêtement normal.

Un sourire en coin, je roule des yeux (d’un œil ? ) pour la taquiner avant de glisser mon bras contre sa taille et la rapprocher un peu.

«  T’inquiète Priyatel’, je gère. On a d’autres priorités que de se faire sucer l’argent par ces vampires, et puis… Pourquoi est-ce que j’irais regarder ailleurs alors que je suis en si bonne compagnie ? »

Ouais. J’suis comme ça, que veux-tu. Quoi? C’pas de ma faute, c’est elle qui l’a cherché en se couvrant d’autres choses que de vieux fringues troués. Pas que c’est mal. Elle fait s’qu’elle veut de sa vie, moi j’apprécie dans tous les cas. C’est l’avantage, d’aimer les deux côtés. Les robes élégantes et les chemises me sont autant agréables à la vue l’un que l’autre.

Sans perdre une seconde de plus, on s’engouffre dans l’antre du vice. L’ambiance n’a pas changé depuis la dernière fois que j’y ai tout perdu. Les machines clignotent de tous les sens à en faire une crise d’épilepsie, les gros dégeulasses à ma droite fixent les serveuses à moitié dénudées, de la bave sur le coin des lèvres, en rajoutant des jetons dans la fente des jeux de hasard. Quels cons, à se laisser avoir si facilement. C’est loin d’être tout, mais mon attention ne sait tout simplement plus où porter mon œil distrait. La voix de ma partenaire de crime me ramène à la réalité, je retourne mon regard vers elle.

Un sourire s’élargit sur mes lèvres, je suis toujours prêt à miser le tout pour le tout ! Mais avant ça, je sors ma flasque d’alcool contenant le rhum de qualité que j’ai volé dans l’appartement de Lucius et j’en prends une gorgée avant de la lui tendre.

« Toujours prêt ! Mais avant, célébrons à notre future réussite ! »

Boire, ça aide à se mettre de bonne humeur. J’sais pas trop si ça va nous porter chance, mais on peut toujours espérer. Je range ma flasque quand qu’Ellone me la rend et me dirige vers un guichet pour transverser mes beaux dollars en jetons. J’y met tout ce que j’ai, mais j’en ai quand même gardé pour survivre un minimum jusqu’à ma prochaine paye, si on perd tout…

On me remet une petite valise contenant mon lot de jetons de divers montants. Ma partenaire s’attendait probablement à ce que j’aie beaucoup moins d’argent que ça à miser, mais c’est probablement tout ce que j’ai. Il y a bien des choses, qu’elle ne sait pas. Comme ma dette qui ne se compte pas en argent, mais bien en service. Contrairement à elle, je fais ça pour le sport de tout perdre et recommencer. Et aussi dans l’espoir de pouvoir me payer des trucs de luxes, mais ça c’est autre chose. J’en ai pas besoin, en soi,

Mais bon. Normalement, mes ventes d’armes me permettaient de racheter des pièces pour ma prochaine vente en me faisant quelques gains, mais là étant donné que j’ai rejoint le Cartel, j’ai plus besoin de mettre ça sur mon propre compte. C’est l’avantage, je suppose !  

« Alors, par quoi on commence ? Poker, ou Blackjack ?...  Mmmh, je sais qu’on a dit pas de jeux de chances, mais on pourrait tout de même miser un peu sur la roulette, au cas où que la chance nous sourirait.»

Aaah, j’suis vraiment de bonne humeur ce soir. Ça m’avait manqué, tout ça ! C’est beaucoup moins plaisant seul.
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La compagnie n’allait pas rester “ bonne “ longtemps si la fille n’en avait pas pour son temps… et son argent.

Elle lui lançait un de ces regards pouvant rendre parlant ses silences. Un air de dire que s’il y avait un truc sur lequel il ne valait mieux ne pas miser sa chance, c’était sur sa patience. Pas pour autant qu’elle le chassait de sa prise, même si l’envie de lui péter un genou était bel et bien là. Un mal nécessaire, c’était-elle dit, que de jouer une pouf pour ce soir.  A condition que cela rapporte.

“ N'observe pas trop non plus, ça pourrait te faire perdre la vue. “

Littéralement sorti de sa bouche... C’était dit avec un sourire qu’il la rendait moins “crédible” qu’avec sa dégaine ordinaire, qu’elle omettait ne plus porter, mais cela avait le même effet sur l’avertissement. Ce n’était pas qu’elle ne lui faisait pas confiance pour savoir canaliser ses hormones devant les “vampires” comme il disait, c’était qu’elle était d’une méfiance naturelle. Mais… il savait comment l’amadouer, d’un geste elle confisquait le rhum qui fut ingurgité sans grande classe, l’habit ne faisait pas le moine après tout. Quelle déception quand elle dut rendre la flasque tout de même, mais l’heure n’était pas encore à l’ivresse.

“ Il est vraiment savoureux celui-là.. Tu le sors d’où ? “

Jusque là, c’était même trop beau pour être vrai tellement ça débutait bien, le bonhomme avait en charge le magot, comme convenu, c’était lui les gros bras après tout, pas pour autant que la fille était le cerveau… plus du genre brute en fait, mais dans cette situation, elle voulait se faire discrète. Bien évidemment, il n’allait pas lui faciliter la tâche. Sa canne de transport s’était stoppée devant les roulettes, Ellone soupira, bon allez, autant tester leur chance avant de commencer.

“D'accord, pourquoi pas.  Une seule partie et si tu perds, tu devras te faire racheter pour ça… Trésor. “

Le sobriquet transpirait sa mauvaise foi. Il n’aurait pas fini de l’entendre ouais !  Au moins, il ne dirait pas qu’il n’avait pas eu sa chance- de s’amuser. C’était sûrement le rhum qui l’avait mise d’une humeur plus conciliante. La brune posait ses fesses sur le rebord de la table, tandis que le croupier s’exclamait :

“ Mesdames, Messieurs, faites vos jeux. “

La femme écartait ses bras un peu de façon théâtrale quand venait le moment du choix.

“ À vous de jouer mon roi ! Voyons si l’on vous envoie à la guillotine ou pas. “

Son sourire montrant toutes ses dents, lui donnait plus un air de prédatrice que des airs charmants.  Ainsi l’homme fit son choix (Yui a décidé de ton sort), la fille grognait un peu en voyant le tas de jetons conséquents, son expression s’était alors froissée tandis que la roulette s’était mise à tourner…

“ Thomas. “

La mâchoire de la fille se crispait devant le résultat : perdu.  Elle le fixait avec sa moue insatisfaite et la sanction fut sans appel, son poing était parti tout seul dans le biceps de son partenaire. Vu le morceau, ça n’allait pas lui faire grand-chose.

“ T’es le mec le plus poissard que j’ai jamais rencontré. “

Son tour de rouler les yeux en se redressant.

“ Maintenant on y va, on s’en tient au plan ! “

Ah oui, vraiment ?

« Ouais ouais. » Répondis-je, distrait, avant de remarquer qu’elle fait la fête avec ma flasque.

Chert poberi, mon rhum ! Mon si bon rhum… Si je lui ai si généreusement tendu, c’est pour qu’elle le sirote du bout des lèvres, pas pour qu’elle l’engouffre comme une grosse dégénérée en manque. Si ça se trouve, c’est le seul que j’aurai jusqu’à ma prochaine paye. Faudra que je me renseigne sur ça d’ailleurs… C’est quand même important, considérant que je vais dépenser ma fortune. Enfin dépenser… Gagner le lot. C’est ça l’objectif !

« Générosité de ton patron, j’lui en ai emprunté un peu dans l’armoire de son appart’. Ça se verra pas. Ou paaas…. J’lui ai quand même vidé une bouteille… Ha. J’suis foutu. »

Constatation à retardement. J’suis con. Allez. Une dette de plus.

Sans plus attendre, je lui arrache ma flasque des mains pour la ranger avant qu’il n’en reste qu’une seule gorgée. L’appel de la roulette est plutôt attirant, même si j’ai tendance à perdre plus que gagner dans ce jeu. C’pas de ma faute… J’aime jouer avec ma chance, et ça, un peu trop.

On s’approche pour faire nos jeux, je décide de mettre quand même pas mal de jetons sur la case rouge sans vraiment lui demander son avis, même si elle me menace d’un ton lourd de faire le bon choix. C’est 50% de chance dès le départ. Si on gagne avec un bon montant, on va avoir encore plus d’argent à miser que notre mise de fond. Je double ma chance en séparant en deux ce montant sur les pairs, et un peu sur un chiffre auquel je me sens chanceux. Un sourire malicieux collé à mes lèvres, je me retourne vers ma compagne pendant que la bille tourne.

« Ne t’inquiète pas, trésor, je sais ce que je fais ! »

Approximativement. Mon œil rouge retourne son attention vers la bille qui commence à ralentir, impatient de savoir le résultat qui nous attend. Noir. Impair.

« Ah. »

Putaain, quelles étaient les chances pour que ça tourne mal comme ça ? Deux fois. Deux fois 50% de chance et j’ai raté. Wow. J’suis impressionné par moi-même, mais j’crois que ma compagne est pas du même avis que moi. Mon regard un peu honteux l’évite, mais retourne finalement vers elle pour endurer sa fureur.

« Ça vaaaaa…. On a pas TANT perdu que ça. »

Si. Et ça me fait putain de chier, merde. J’ai envie de tirer un truc à la face du mec qui gère la roulette, mais si j’fais ça c’est la sortie assurée. Mais ça va. On a encore plein d’argent pour récupérer. Faut juste s’assurer de sortir avec plus qu’on est entré. J’suis certain que si je misais de nouveau sur le rouge pair, ça irait. Mon œil dévorant toujours la table, je ne peux m’empêcher de remiser de nouveau sur la même, mais avec un peu moins d’argent cette fois-ci. Et ce, sans son accord… Faut vivre dangereusement, sinon c’pas drôle !

Heureusement pour moi, la chance décide de me sourire ! La tigresse ne me dévorera pas, je viens de regagner le trois quart de ce que j’ai précédemment perdu. Ça donne presque envie de recommencer, mais je sais qu’elle ne me laissera pas.

« Tu vois ? C’est comme si rien n’était arrivé ! Comme on dit, qui tente rien n'a rien. »

Je récupère nos jetons pour les ranger et la suivre. Après tout, on est arrivé avec un plan. Faudrait quand même s’y tenir un peu… en effet. Mon bras libre récupère sa taille pour la rapprocher un peu. Une si belle réussite mérite bien une petite récompense.

« Ouais ouais, petite tigresse. Va faire le plan, je te suis. »

J'aime vivre dangereusement.

Il parait, qu’il valait mieux une poignée de chance, qu’un sac de sagesse dans la vie. Tout en perdant sa patience, la brune méditait là-dessus en observant les frasques de son complice. Ce mec-là n’avait ni l’un, ni l’autre. Ellone aurait  tout de réunis pour s'inquiéter concernant son trésor justement quand il osait lui dire qu’il n’avait pas perdu tant que ça hein. Il faudrait bien qu’elle se contienne pour la suite du plan, voilà pourquoi il avait échappé à son explosion… Pas tout à fait comme si mine de rien, cette peste n’était pas douée pour les comptes, là ils étaient en déficit. Paradoxalement, elle était toujours fauchée avec une calculatrice en guise de cerveau, un comble. Qu’à cela ne tienne, elle avait une chance résistante à toute épreuve cette fille-là ! Et elle aimait miser là-dessus avec excès.

“ C’est bon, t’as assez fait mumuse mon chaton ?  “

Vu comment il l’attrapait pour l’amener vers la table de black jack, on dirait bien que oui. Si la brune ne ressortait pas riche d’ici, elle jurait de lui couper son service trois-pièces. Peut-être que le petit regard qu’elle lui avait lancé aurait pu lui laisser présager. Maintenant qu’ils avaient fini de jouer les touristes, ils pouvaient passer à l’arnaque. Son tour à elle de lui donner des frayeurs, Ellone aimait la chance qu’elle pouvait influencer pour sa part, plus ou moins. Trois tours, elle perdait à chaque fois, petit air de désolation envers son partenaire, elle demandait quelques jetons de plus.  Quatre tours de plus, tantôt perdre, tantôt gagner, ils gagnaient du temps pour faire tourner le jeu, attendre que la table se remplisse des bonnes personnes à dépouiller. Pour le moment lors de cette première partie le gain/perte restait équilibré. En même temps, ils n’avaient pris aucun risque.  Les choses sérieuses pouvaient maintenant débuter. Sans crier gare, Ellone annonçait un tapis. C’est à dire, elle misait tout leur magot sur la table au bon plaisir de la dernière carte qui allait se dévoiler. Coup d’oeil vers son partenaire de toute façon maintenant c’était trop tard.

“ Respire mon chat, ça va bien se passer. “

Lui avait-elle susurré en lui tendant une main qu’il puisse saisir. C’était le moment de vérité elle en faisait tout un cinéma, probablement parce qu’elle avait oublié de lui dire qu’elle savait compter les cartes, bon des fois, elle pouvait se tromper, mais bon. Vilaine fille. Mais peut-être que ça lui ferait les pieds. Quand la carte se retournait, son sourire satisfait s’étirait, c’était encore le moment d’en faire des tonnes. La voilà qui se levait de sa chaise, sauter sur place, puis dans ses bras. En réalité, elle était vraiment heureuse pour leur gain, mais tout de même, plus stratégique comme réaction qu’autre chose. La témérité du partenaire l’avait rendue trop gourmande et tandis qu’ils ramassaient leurs jetons, leurs petits échanges de regard. La fille s’accrochait à sa canne vivante, même si elle commençait à s’habituer à la démarche en vrai, ils venaient de prendre une pause au bar, normal, encore une étape du plan.

“ Je suis partante pour retenter un second tapis au Black jack, tu suis ? “

La fille lui tendait le verre qu’on venait de lui servir pour trinquer. Ils pourraient tout perdre ou tout doubler.

HRP: