[T1 : Speed-Dating ] Un seul ticket ? Pizdec !

" Héhé oui. vert petit pois."

En tout cas c'est comme ça que Babushka dit qu'ils sont, parce que apparemment ça reflète mon cerveau, je me suis toujours demandé pourquoi, mais, mmmmh, pas tres important à savoir tout compte fait.

Bon, malheureusement, il ne savait pas où se trouvait exactement le track, mais c'était sur les docks, alors c'était déjà un bon indice.

" Ce n'est pas grave, un tour sur les docks et je trouverais bien. J’ai souvent, beaucoup de chance pour tomber sur ce que je dois trouver."

C'est vrai que, en y réfléchissant, je ne mettais que rarement les pieds ou les roues là-bas, seulement pour aller faire des barbecues au bord de la mer. Je pus, ensuite voir que, après mon accolade de l'amitié, mes paroles n'étaient pas tombées dans l’oreille d'un sourd, encore heureux, car les paroles de Boris ne sont jamais des paroles en l'air !

Nouveau petit verre pour se rafraîchir la gorge et l'haleine, je pouvais voir, qu'il avait l'air d’apprécier ça de plus en plus. Le petit diable Kakadu à cet instant me disait " Mmmmh Boris, je pense que tu peux resservir un verre maintenant." mais l'ange Kakadu lui disait " Il a dit pas plus de deux ! Tu sais pas compter Debil ?" Et donc, je finissais par l'écouter, et je rangeai ma flasque, dans ma sacoche bananée.

Mais Boris n'était pas au bout de ses surpris ce soir avec sa nouvelle amie, car je pus le voir sortir un petit objet de son sac avant de me le tendre. J'étais très intrigué par cela et je le regardai un peu sous toutes les coutures et je pus apprendre avec joie, qu'il me considérait comme un grand ami.

" Ooopa. Boris a un nouvel ami ! Chez moi, il y a plein de façon de dire ami. Tu peux dire drug ou encore Tovarisch ."

Je pus ensuite le voir ajouter quelque chose sur ma serviette, et en regardant, je compris que c'était un numéro. Mmmmh par bete, il est vrai que ce serait plus pratique avec ça, il faudra que je le mette dans mon carnet de contact en rentrant. Puis il m'expliqua que ça voulait dire qu'il serait toujours là pour moi. Oh oh c'était très audacieux de dire ça tout de même.

Je me penchais donc vers lui en levant mon index en l'air et je lui dis

" Attention les promesses faite à Boris ne doivent jamais etre des paroles en l'air ! "

Mais là, j'eus une révélation, qui me géna quelque peu, s'est donc en me tenant la tête que je m'exclamai

" Ayyy Blin ! Mais tu m'offres beaucoup de choses ! Un ticket pour Kakadu, un porte-bonheur et moi je peux rien t'offrir en échange."

Ça n'allait pas du tout ça, ce n'était pas poli du tout, il allait falloir que je me rattrape sinon Babushka ne serait pas faire de moi du tout

" dit moi, à part les fruits secs, y a-t-il quelque chose d'autre que tu ne peux pas manger ? Parce que bon, je suis là, je reçois plein de cadeaux, je gagne un ami, mais je n'ai rien à donner en échange. Donc, Boris a eu une idée pour se rattraper de ce manque de savoir vivre. La prochaine fois que l'ont ce voi, je t'apporte un repas de chez moi ! Tu verras, Boris cuisine très bien."

Vert petit pois, c'était une drôle de formulation mais Akemi trouva l'idée plus mignonne qu'autre chose. C'était étrange de se dire qu'un homme avec une telle apparence - il l'avait cru patibulaire quand il était arrivé - était à la fois aussi drôle et aussi adorable ; il fallait se méfier des apparences mais le yakuza avait un bon nez pour flairer les faux semblants, lui-même extrêmement dissimulé. Un rire venant de la table de Ryuuji le surpris un peu et il tourna la tête vers la tablée ; est-ce que cela voulait dire que ça se passait bien pour son poulain ? Il se concentra à nouveau sur son slave d'interlocuteur.

"Tu m'as l'air débrouillard, je pense que ça ne te poseras pas de problèmes. Je sors rarement de Kabukichô en fait, maintenant que j'y pense", il parut songeur, se tenant le menton, "je dois remédier à cela bientôt, de toute façon."

Il n'expliqua pas plus avant car ses combines ne regardaient que lui et les affaires du clan restaient au clan. Le jeune home avait cependant hâte de revoir la donna Lombardi et de visiter Napoli pour s'ouvrir au monde extérieur. Et revoir Boris ? Avec plaisir, du moment que ce n'était pas à Moskva, ce trou puant. Il remercia tacitement Boris d'un hochement de tête lorsque ce dernier rangea sa flasque de Vodka, profitant encore du goût fort en bouche et se contentant de ça : il ne fallait pas abuser des bonnes choses. Il lui offrit alors un talisman porte-bonheur et à la réaction du slave, il eut un large sourire.

"Tô-bari-shu ?", essaya-t-il de prononcer avec sa diction hachée avant de s'appliquer, "Tobarishu ? Tobarish ? Haha, c'est dur à dire pour moi.", l'entendant parler de promesse, il se rapprocha de lui de la même façon, tout sourire, "les promesses d'un samurai sont son honneur, ses serments sa vie, nakama."

Façon de dire, car il ne s'tait jamais considéré comme quelque chose d'aussi guindé (et un peu ringard) qu'un samurai des temps modernes. Même avec tout son attirail sur le visage, il put le sentir se gêner de ses attentions, comprenant bien qu'il lui donnait peut-être beaucoup d'un coup par enthousiasme.

"Mais si, je suis sûr que tu peux m'offrir quelque chose. Déjà ce moment de qualité entre nous, c'est un véritable don des kami. Je suis parfois un peu trop enthousiaste avec les gens, pardonne-moi", le japonais lui offrit un clin d’œil complice avant de réfléchir à sa question, "les fruits secs, à coque et le melon, c'est tout. Je t'avoue que je ne connais rien à part la cuisine japonaise cela dit. Mais je suis curieux de tes talents de cuisiner, et c'est très gentil à toi !", il rit, pianotant le bord de la table de ses longues mains fines, "j'ai hâte de cette prochaine fois !"

Remarquant soudain une autre tête connue - blonde peroxydée, séduisante, italienne - le yakuza fit claquer sa langue de surprise et leva le bras pour saluer Luce qu'il venait de reconnaître sans en faire trop afin de demeurer concentré sur Boris.

"Tu vois cette femme là-bas ?", il lui désigna discrètement Luce du menton, "j'espère que tu tomberas sur elle. Elle est drôle et très sociable", il en revint à eux, "dis-moi Boris-san, quel est ton plat préféré, et en quoi consiste-il ? Je veux tout savoir !"

Hé hé, il avait toujours un peu de mal avec le russe, mais ça ce n'était pas bien grave, mais ça me permit de dire une nouvelle bêtise.

" Tu vois, il t'aurait fallu un verre de plus pour y arriver plus facilement. To - va – Risch"

Meh, s'il n'y arrivait pas, ce n'était pas bien grave de toute façon, car comme dit Babushka, le plus important, ce ne sont pas les mots, mais les actions ! Et je pus avoir la certification que sa promesse était vraie, parce que, apparemment, il était en plus de ça un samouraï. Il est vrai que j'aurais dû m'en rendre compte avec la tenue et le nom, mais Boris à
des faiblesses comme tout le monde.

" Tu as le sabre et l'armure aussi ? "

Oui, Boris voulait savoir, car j'ai toujours vu ça dans les films, mais je n'en avais jamais vu en vrai, et puis, c'était le bon moment pour savoir si c'était vrai. En plus, cela me fit germer une idée, une idée lumineuse. La prochaine recette que Boris fera sera avec un katana ! Je le notais donc dans un coin de la serviette en petit pour ne pas oublier, ce qui m'arrive assez souvent, car, je suis toujours très créatif.

Ensuite, il me rassura gentiment, comme quoi je trouverais bien quelque chose à lui offrir et bien sûr, la meilleure chose que je sais faire à par la musique, c'est la cuisine ! Et donc, il fallait que j'évite, fruit sec, à coque et melon. Mmmmmh mission simple pour Boris !

" Haa, tu verras, avec ce que je te ferais manger, tu ne pourras plus bouger de ta chaise pendant des heures ! J'espère d'ailleurs que ta tenue n'est pas trop serré, sinon tu va vite regretter xaxa. "

Avec Boris au fourneau, les boutons de pantalon ne restent jamais bien longtemps en place ! C'est ensuite que, je pus le voir regarder ailleurs, faisant, une drôle de grimace. Avait-il vu Babushka ?

Oyh Blyat ! Je n'espère pas qu'elle vienne me faire sortir d'ici par la peau des fesses. Ce serait, extrêmement douloureux et me ferait rater, une très bonne soirée.Mais heureusement, ce n'était pas pour Babushka que mon ami faisait une drôle de tete, mais apparemment, par une connaissance à lui. Me guidant du regard, je pus voir de qui elle me parler.C'était un très joli brin de femme qui m'avait l'air assez original et qui, d’après ses dires, devait etre très sympathique.

Je me tournais ensuite de nouveau vers mon interlocuteur, car, pour l'instant, c'était avec lui que je discutais et ce n'était toujours très mal poli que d'oublier quelqu'un d'un coup. Il se mit à me demander qu'elle fût mon plat préféré et en quoi il consistait. Je ne pus m'empêcher d'exploser de rire, car, c'était une question très compliquée pour moi.

" Xaxaxa Boris à plein de plat préféré ! Les Shashlik, les kots let, les syrniki, les Kulebyaka, mais tout ça, ça reste des recettes de chez moi, après il y a à peut pres tout ce qui se mange en fait."

J'ajoutais les gestes à la parole, comme lors de chacune de mes conversations, mais là, quand on parle de nourriture mmmmmmmmmmh.

" Il y a beaucoup de plat simple et pas cher à faire et qui, en plus de ça, remplisse très bien l'estomac. Oh et j'allais oublier, je suis allé à un restaurant au Kabukicho. Mama que c'était délicieux ! Des grillades marinées à en faire tomber un ours et les gens était, très très sympathique."

Mais je m'égarais pas mal du sujet et il fallait donc que je revienne sur sa demande, mais ... non, Boris garde tout ça comme surprise ! Je levais donc de nouveau l'index en l'air

" mais je ne dirais rien, comme ça ! Surprise ! " puis je pointai mon index faire son téléphone " Et interdiction de chercher sur le internet ! De toute façon, c'est toujours des recettes version Boris, donc toujours différente !"

Raaaah Blin, je venais de me donner faim tout seul comme un débil avec tout ça ! Mais ce n'était pas encore l'heure de manger et surtout, j'avais moi aussi, quelque question à lui poser.

" Et toi ? Qu'elle est ton plat préféré ? "

La discussion entre Boris et Akemi était naturelle, aussi étrange que l'association puisse sembler à ceux qui s'attardait sur leur table devenue un peu bruyante sous l’enthousiasme des deux participants. Le Yakuza se reprit à deux fois en essayant de prononcer Tovaritch, buttant sur le "v" qu'il transformait naturellement un un "b". Il finit par y arriver par l'opération du Saint-Esprit au bout de plusieurs essais, fier de lui, tout sourire à son partenaire de Speed dating. Il rit de bon cœur lorsque ce dernier lui demanda s'il avait la panoplie du parfait samurai et lui répondit tout de go :

"J'ai un sabre, en effet. De bonne facture mais pas d'exposition, je m'en sers. Je m’entraîne au maniement du sabre depuis que j'ai quatorze ans", il compta dans sa tête, "ça fait dix-sept ans que je pratique, maintenant. Mais je n'ai pas d'armure même si j'aimerai bien en acquérir une pour ma collection !" Il le regarda écrire à nouveau sur sa serviette et lui dit en plaisantant : "as-tu seulement encore de ta place sur ta serviette ?"

Le japonais lui tendit gentiment une autre serviette au cas où et les deux jeunes hommes en revinrent au sujet de la cuisine et de la nourriture, Akemi ouvrant de gros yeux quand le slave lui parla de ne plus pouvoir se lever. Lui qui surveillait sa ligne - il comptait beaucoup sur son apparence et s'astreignait beaucoup pour demeurer ainsi - eut un hoquet d'anticipation. Il s'imagina soudainement avaler des cuillerées de graisse. Boris est bien intentionné, mais il lui faudrait prendre un petit quelque chose pour s'habituer à sa cuisine, même si elle serai délicieuse. Il n'avait en effet jamais que mangé japonais, aussi étrange que cela puisse paraître à Decay. Il tenta de chercher sur son téléphone les différents plats dont lui parlait le jeune homme à l'ushanka mais l'accent et le débit de parole le perdirent. Il apprécia cependant qu'il ne fixe pas son attention sur la jeune femme qu'il lui désigna volontairement pour le tester : Boris était un garçon vraiment bien éduqué !

"Oh, quel restaurant ?", il pianota encore une fois sur son rebord de table d’enthousiasme, "il parait que l'Orochi est fameux ! Oh, vraiment, tu me donneras l'adresse ?"

Le Yakuza cacha son téléphone comme un petit garçon pris en faute, le visage pivoine d'avoir été attrapé en flagrant délit. Il finit encore une fois par éclater de rire car la situation était vraiment amusante ; il était rare qu'on le prenne sur le fait ! Des recettes versions Boris ? Tout ça devenait de plus en plus intriguant !

"Alors j'ai hâte d'y goûter", dit-il gentiment avant de réfléchir à la question suivant, répondant après un instant, "le shabu-shabu, une variante japonaise de la fondue chinoise. On y met de fines tranches de bœuf, de porc, accompagnés de tofu et de légumes de shiitake - des champignons. Mon cuisinier y rajoute toujours des udons, des nouilles de blés. Sinon j'adore le katsudon ! En gros, c'est un bol de riz chaud surmonté de tonkatsu : une tranche de porc d'abord panée, puis cuite avec un œuf battu. J'en mange à chaque fois je j'ai une négociation à faire que le verbe japonais "katsu" que l'on entend dans katsudon signifie "gagner" ou "réussir". je suis un peu superstitieux !"

Perdant un peu le fil de l'heure de parler de ses goûts avec cet illustre inconnu qui devenait le plus rapidement du monde - et malgré leurs différences - un bon ami, Akemi ne remarqua que sur le tard que leur tour allait se finir et fixa Boris un peu à regret mais sans perdre son sourire.

"Le temps est toujours trop court quand on s'amuse réellement", dit-il, regrettant que de pouvoir continuer à parler à Boris, "je pourrais parler avec toi des heures durant, Boris-san !"

Pizdec ! Il avait bien un sabre et en plus il savait s'en servir. Mmmmmh, ça me laissait l'imaginer régler ses comptes au mauvais payeur à de sabre. Schling ! plus de Debil ! Xaxaxa. Mais par contre, il n'avait pas encore d'armure.

" dix-sept ans ? pmmh ça commence à faire beaucoup d’expérience quand meme."

Cela faisait, quand même, un gros paquet d'années, ce qui, logiquement, devait le rendre assez fort avec ça. Note pour Boris, pas faire de bêtise avec Akemi prés d'un sabre. Mais pendant que j’écrivais deux trois dernières choses dans des angles de ma serviette, il me demanda si j'avais encore de la place. Je lui indiqua donc avec mon index les différents emplacements susceptible de pouvoir encore accueillir quelque mots, en faisant un petit effort.

" Bien sûr, j'ai encore de la place! Regarde, là il y a un petit trou où je peux mettre un mot si j'écris petit. Là je peux faire une phrase en zigzag."

Il y a toujours de la place avec Boris ! Que ce soit avec une serviette ou dans son ventre xaxa !
La discussion se porta de nouveau sur un sujet, que j'affectionnais particulièrement, c'est-à-dire, la nourriture. Je pus, lui parlait d'un restaurant que j'ai découvert il y a peu, et qui m'a beaucoup plus, à l'opposé de mon porte-monnaie qui s'en plaint encore. Mais je fus surpris à nouveau, car je pus voir qu'il le connaissait aussi et je m'exclamai donc

" Ouiiii ! C'est l'Orochi ! Très très bon ! Il faudra que j'y retourne un jour. "

Mais pas ce soir, car j'avais déjà le buffet à volonté de la soirée à dévaliser et, de l'odeur que j'en sentais, je pensais que Kakadu et moi avions du pain sur la planche. Je pus ensuite voir que, la prit la main dans le sac de tenter de chercher mes recettes sur internet, mes idées de repas lui paraissaient intéressantes, et ça, ça vaut tout l'or du monde. Il me donna aussi en échange ses plats préférés, que je ne connaissais pas, mais qui, grâce à ses explications, me donner encore plus confiance sur le fait qu'il aimera mes plats et en plus, cela me donnait très faim aussi. Il était donc superstitieux aussi de ce que je pouvais en comprendre.

" Mmmmmh ça me donne très faim tout ce que tu me décris là. Et ça me donne aussi des idées intéressantes. Merci beaucoup."

Malheureusement, notre discussion culinaire, ne put continuer bien longtemps, car une sonnerie retentie, déclarant que la première rencontre finissait. Dommage, mais de toute façon, je lui avais promis de le revoir, donc ce n'était pas bien grave, et puis, il y avait le buffet pour consoler. Je reprenais donc mes verres, ainsi que ma flasque pour les ranger, puis je mis la serviette pleine de mémo pour la ranger dans ma poche. Mais je ne pus m'empêcher de rire sous la phrase qu'il me dit ainsi que de lui répondre joyeusement.

" Ah ha ! On s'amuse toujours avec Boris ! Alors tu trouveras toujours le temps court."

Je me levais ensuite, prenant Kakadu sous mon bras droit avant de lui faire nos adieux.

" Mais ne t'en fait ! Nous nous reverrons. D'ici là, Kakadu et moi nous te souhaitons de bien te porter et de bien t'amuser pendant cette soirée. Mais surtout."

Je pointais alors mon index vers lui avant de finir de lui souhaitait une bonne soirée

" Reste Cheeki Breeki !"

Sur ses derniers mots, je filais en sautillant joyeusement et en chantonnant en direction d'un buffet à volonté qui me faisait de l’œil, telle une sirène sur une table de cuisine, pret à me faire mal au ventre.

Akemi ne renchérit pas sur la question de son entrainement au sabre par humilité, se contentant de hocher de la tête en souriant aux dires de Boris. Les plus expérimentés ne sont pas toujours les plus compétents, et inversement. Il préféra se pencher sur la serviette toute gribouillée pour regarder les solutions toutes trouvés que le slave avait en cas de manque de place. Par les kamis, il avait de la ressource ce garçon-là. Cela prouvait également qu'il était d'une nature positive et adaptable, deux qualités très estimées du Yakuza.

"Il n'y a visiblement pas de problème sans solution avec toi, Boris-san", il admit très sincèrement, "c'est quelque chose que j'apprécie chez les hommes."

Un peu rêveur, le japonais ne s'expliqua pas sur son choix de mots ; il aurait pour parler de gens, d'individus mais il avait spécifiquement parlé des hommes. Il n'eut le temps de développer car leur tour s'achevait et ils étaient repartis sur le grand sujet de la soirée entre eux : la nourriture. Surpris que Boris connaisse l'Orochi - cela voulait dire qu'il avait pu entrer dans Kabukichô et en ressortir juste pour aller manger - mais eut un large sourire en s'imaginant qu'il y avait au moins un lien en commun.

"Retrouvons-nous un jour à l'Orochi pour manger ensemble, si tu veux", lui proposa-t-il gentiment, "leur fondue sukiyaki devrait bien te nourrir, elle très est copieuse."

Boris avait l'air d'être un homme qui ne manquait ni de ressource, ni d'idées et de le voir enregistrer ce qu'il disait concernant les plats japonais ne l'étonna pas, s'imaginant déjà un katsudon à la mode de Boris ; ce pouvait être très intéressant quand on y pensait, un plat japonais revu façon slave. Appréciant de l'entendre remercier, le yakuza se pencha un peu en avant pour lui offrir une révérence polie en écho aux remerciements, qui signifiait une sorte de "de rien" tacite. Voyant son interlocuteur se lever, Akemi fit de même mais un peu la mort dans l'âme : il aurait voulu que leur échange dure plus longtemps quand bien même ils seraient amené à se revoir. Se redressant lentement - il déroulait sa haute stature comme s'il avait du mal à se lever - le japonais eut un large sourire à l'adresse ce cet étrange et nouvel ami, son ours sous le bras ; c'était un bien singulier personnage que ce Boris ! Comment ne pas l'aimer, dans le fond ?

"Nous nous reverrons, oui", il s'inclina vers le duo de manière traditionnelle, ni trop bas, ni trop haut, "je vous souhaite, mes amis, une agréable soirées, de ravissantes rencontres et tout le bien du monde. Dewa mata."

Encore une fois la politesse du slave le ravit et même s'il ne sut ce qu'était le fait d'être "cheeki breeki", il décida qu'il le resterait autant que possible; Regardant Boris s'envoler vers le buffet, Akemi eut un sourire attendri. Quel phénomène. Il lui emboîta le pas, curieux de savoir où en était son petit garde du corps et son brasseur de saké...