[T2 Speed Dating] Run Boy Run

Laissant le buffet derrière lui, Ace attrape le numéro qu’on lui tend, repère la table correspondante, et s’y installe sans grand entrain. Le départ de Sae lui inspire un vague regret et il ne peut s’empêcher de regarder les autres tables dans l’espoir de repérer Usui. Il soupire une fois que c’est chose faite, et préfère détourner le regard afin de se concentrer sur… L’homme qui s’avance. Sourcils froncés, il le regarde s’approcher, étire un sourire bref et à peine poli, ne se décidant à ouvrir la bouche qu’une fois l’autre installé.

«  Salut. J’sais pas c’que tu viens chercher ici, mais en c’qui me concerne, c’est le second plan foireux de la soirée. Heureusement qu’ils ont refilé un ticket. » Il hausse les épaules, ne se découvre aucune envie de faire le moindre effort cette fois. Ce n’est pas la faute de cet inconnu qui doit se sentir aussi lésé que lui, mais plutôt de l’attrait résiduel qui subsiste de sa première rencontre.

Fidèle à ses sales habitudes, le japonais pioche une cigarette dans son paquet et l’allume rapidement, avant de planter son regard sur le type. « J’m’appelle Ace. T’as un truc contre les mecs ? Ou tu t’en fous ? Histoire qu'on perde pas notre temps.» jette-t-il en inspirant une bouffée qu’il recrache aussitôt vers la table d’à côté, sans aborder ses propres préférences en la matière. Après tout, peut-être qu'il y'a moyen de s'amuser un peu.

Pedro avait… Perdu les préférences de tout le monde ? Chip flippait un peu. Sur quoi allait-il tomber, maintenant ? Il avait à peine eu le temps de rejoindre le buffet qu’il fallait trouver son nouveau partenaire. Chip soupirait, appréhendant un peu la suite, à tel point qu’il restait planté là de longues secondes, avant de devoir faire comme tout le monde pour aller trouver sa table et s’installer. Il avait eu de la chance la dernière fois, Rei était particulièrement gentille en apparence, et là… Son sang s’est glacé. Là, c’était tout autre chose. Il avait l’air beaucoup moins commode, mais Chip a préféré être poli et s’asseoir au lieu de s’enfuir. Il donnera sa chance à tout le monde.

« Salut ! Ouais, c’est vraiment bête. Ils se sont peut-être emballés au moment de l’organisation. »

L’homme n’avait même pas utilisé son premier ticket, il ne savait pas trop quand les utiliser, et si ça se trouve à la fin de la soirée il allait finir avec toute une collection, ou tout simplement les donner à ceux qui en auraient plus besoin. L’homme est direct, et ça a eu pour effet de faire faire les gros yeux à Chip, qui ne s’attendait vraiment pas à ça. Ah, ça va être drôle.

« Et moi Chip. Tu vas me trouver chiant ou ringard, mais je n’ai jamais rien fait avec un homme alors je sais pas trop… », dit-il en se triturant les doigts. Il faisait de gros efforts pour ne pas paraître chiant à mourir. « Mais je ne suis pas fermé ! Je pense. Pourquoi, ça te dérange ? Tu préfères les femmes ? »

Ce serait pas étonnant, après tout.

Ace tire sur sa clope, tout en notant que le type en face n’a pas l’air franchement rassuré. Il ne s’en formalise pas, préfère mettre l’accent sur la conversation qui s’amorce doucement et esquisse un nouveau sourire devant la réponse. « Enchanté Chip. Et j’vois pas pourquoi j’te trouverais ringard. » Il sourit de plus belle, se demande si tous les gens qu’il va rencontrer ce soir sont destinés à nager en plein malaise. Est-ce que c’est lui qui produit cet effet ? Il n’a pas vraiment le temps de s’attarder sur cette épineuse question qu’une nouvelle réponse lui fait relever vivement la tête, son regard vert croisant celui de son vis-à-vis.

« Heu… Je… » Et il se tait, se trouve presque idiot, pris au dépourvu. Là où pareille interrogation n’aurait reçu qu’un oui franc et massif quelques heures plus tôt, le poids de l’évidence s’est retiré, le plongeant dans l’indécision. « J’en sais rien. » termine-t-il à voix basse, tout en se demandant mentalement pourquoi les choses se compliquent toujours autant. « J’crois que, j’saurais pas comment réagir, avec un mec. »

Il hausse les épaules sur cette petite vérité livrée sans artifice, ne parvient finalement pas à réellement se projeter dans une telle situation. « J’imagine que j’suis pas fermé non plus, mais que ça risque d’être… J’sais pas, chelou. » Il se mord les lèvres, le front barré d’un pli pensif, termine sa cigarette en l’écrasant dans son paquet vu que les cendriers sont toujours absents des tablées, et relève le nez pour changer de sujet, repoussant les mèches sombres qui lui tombent devant les yeux. « Tu fais quoi dans la vie, Chip. C’quoi tes centres d’intérêt, tes loisirs ? Tu fais partie d’un gang ? Tu trempes dans des trucs pas nets ? Ou t’es genre, un mec sage et posé ? »

Chip baissa les yeux vers ses chaussettes éternellement dépareillées. Si, il était carrément ringard, autant avec ses fringues que dans la vie de tous les jours. C’était toujours le type un peu perdu, à côté de la plaque, celui qui agace et qu’on a envie de taper pour espérer lui faire ouvrir les yeux. Il était vraiment nerveux, et la conversation n’aidait pas trop, parce qu’il parlait d’un sujet qui pouvait rendre certaines personnes plus agressives que jamais face à un inconnu.

Quand il releva les yeux, il se contenta de sourire, encore. C’était la seule chose qu’il pouvait lui offrir pour essayer de mieux faire passer cette discussion gênante – du moins, c’est comme ça que Chip le ressentait.

« Ah, mais je comprends parfaitement ! C’est pas quelque chose de commun, surtout quand on est plutôt habitué à fréquenter des femmes. »

Enfin, il disait ça, mais Chip n’avait pas eu beaucoup de femmes dans sa vie. Et ça le faisait soupirer, il n’a jamais eu une vie vraiment active, puisqu’il a préféré s’enfermer dans ses propres ennuis jusqu’à finalement fuir et atterrir ici. Et maintenant… Le voilà assis à cette table, face à un homme.

« Moi, tremper dans tes trucs pas nets ? », dit-il en riant nerveusement. Oui et non ? Non. « Je crois que y’a pas plus sage que moi ici, aucun gang ne voudrait d’un binoclard comme moi. Alors je travaille au vieux Walmart. C’est tout. »

Il se grattait la tête nerveusement, en train de s’imaginer au milieu des trafics divers et variés. Non, c’était vraiment pas pour lui.

« Et toi ? Tu m’as l’air… Tu m’as l’air d’avoir ton mot à dire tout le temps. », en effet, Ace dégageait quelque chose qui l’impressionnait. Mais ce n’était pas difficile de l’impressionner, de toute façon.

Il attend les réponses avec une forme d’impatience, maintenant qu’ils sont entrés dans le vif du sujet, amusé par les manières évasives de Chip. Il lui rappelle vraiment Usui, et ne sait si là encore il est question d’attirance ou d’un simple hasard qui s’acharne. « On sait jamais, les apparences sont trompeuses, ici. » souligne-t-il en réponse à l’aveu, avant d’hausser un sourcil, surpris et intéressé

« Le vieux Walmart, il existe encore ce truc ? Putain, j’ai failli le faire exploser quand j’étais plus jeune. » Il ricane à ce souvenir, puis revient à la conversation, attrapant la dernière phrase au vol. « Mon mot à dire, ça dépend. Paraît que c’est quand j’dis plus rien que les choses deviennent dangereuses. » Il sourit de nouveau, comme pour lisser un peu son propos, et ajoute avec un clin d’œil canaille

« Tu peux te détendre, tu sais, j’ai l’impression d’foutre les jetons à tout le monde ici, j’suis pas si terrible, pourtant, si ? » Il fait mine de s’examiner, dresse un bref inventaire de l’image qu’il peut donner avec son style débraillé,  sa grande gueule, et son absence de gêne, et s’arrache un sourire faussement contrit devant le bilan final « Ouais, ptêtre que si au final. Mais j’ai pas amené mon flingue, et j’ai promis d’frapper personne, alors ça devrait aller.» Il repart inspecter les autres tables du coin de l’œil, marque un arrêt prononcé sur Usui, encore, avec un froncement de sourcil, soupire, et reporte son attention sur Chip. « Du coup, loisirs ? Tu traînes par où en général ?  T’es né à Decay ? J’aimerais bien m’tirer d’ici. Chaque fois que j’suis en bateau j’y pense, mais mon pauvre truc tiendrait jamais la distance, et pas moyen d’négocier avec les pirates du coin. Fait chier. »

Il bâille, joue machinalement avec l’un des pans de sa chemise sans penser à le rajuster pour autant, et reprend avec une nuance de malice dans la voix. « En tout cas, si un jour tu veux changer de taf, j’recrute des serveurs. La paye est bonne. Les meufs aussi ! » L’idée même qu’on puisse se complaire dans un job monotone et routinier le dépasse un peu, aussi se sent-il presque secourable de tendre sa perche à ce mec qui lui fait un peu l’effet d’un martien catapulté par erreur dans un champ de fleurs.

Ace n’a pas attendu bien longtemps pour venir s’en prendre à l’ancienneté du Walmart, c’est une chose qui importait peu à Chip, tant qu’il pouvait avoir du fric pour pouvoir se payer un peu ce qu’il voulait – en particulier un toit, ça lui importait peu. Ceci dit, l’anecdote de l’homme eut pour effet de faire un peu sursauter l’homme, et lui arracher un haussement de sourcils.

« Le faire exploser ? Trop cool… » Chip aimait bien les explosions. Bon, il apprécierait que ça ne lui arrive pas en pleine gueule un jour, mais il aime bien. « C’est toujours bien d’avoir quelqu’un qui met des coups de pied dans le cul des autres. » C’est particulièrement désagréable quand les insultes fusent, mais ça aide à avancer.

Il riait encore, avant de souffler un bon coup. Non, on ne disait pas à Chip de se détendre, il n’y arriverait tout simplement pas. Il haussait les épaules l’air de rien, en réfléchissant un peu à ce qu’il pourrait raconter.

« Je suis vraiment un type chiant à mourir, je vais pas très loin du Walmart, et au mieux, je vais au casino, je fais rien d’extraordinaire. J’aimerais bien faire un tour sur le Track, un jour. Sinon, je ne viens pas de Decay non, je pense que ça se voit. Je suis venu pour des raisons assez personnelles, et je regrette un peu… Tu t’y plais toi, à Decay ? »

Il espérait trouver beaucoup de personnes qui n’aimaient pas trop la ville, à moins qu’ils y soient nés. Ceci dit, la proposition d’Ace lui donna quelques petites étoiles dans les yeux. Mieux payé ? C’était beau. Et si en plus, il y avait de jolies filles…

« Oh, ça m’intéresse, je pense. Mais c’est légal, hein ? Et j’aurais pas de soucis si je veux changer ? »

Chip laissa ses doigts craquer entre eux, un par un, phalange par phalange, parce qu’il était quand même un peu stressé et il n’osait pas vraiment se jeter à corps perdu dans quelque chose qu’il ne connaissait pas.

« Y’a moyen d’avoir un avant-goût des… Des filles, aussi ? », il disait ça juste comme ça, il ne s’attendait pas à grand-chose…

Ace hoche la tête, se remémorant l’épisode en question avec un petit sourire modeste. Les explosions sont loin d’être son domaine de prédilection, mais concernant les anecdotes, il n’est jamais le dernier. Il voit bien que son rendez-vous ne parvient pas à se détendre, mais ne voit pas franchement comment l’aider, à part peut-être en lui proposant un cachet. Il fronce les sourcils, presque séduit par l’idée, avant de se rappeler qu’offrir de la drogue à n’importe quel inconnu n’est peut-être pas le meilleur plan du monde. « Oh, le Track c’est cool, mon frère adore. » jette-t-il sans offrir plus de précision, déjà plus intéressé par la suite.

« C’est comment, ailleurs ? Raconte-moi. J’ai jamais vu le monde. » De dépit, ses poings se ferment, ses prunelles virent à l’orage, avant que la conclusion s’impose, presque sèche. « Drôle de question, j’vois pas comment on pourrait s’plaire ici. » Il se fige, prend le temps de ravaler ce qui monte en lui, ce qu’il n’a aucune envie d’afficher de façon visible, se recompose un visage, certes, un peu plus froid, le temps de répondre. « Y’a rien d’légal ici, Chip, les seules lois sont celles qu’on a envie de suivre, celles, tacites, qui sont dictées par les gangs. Tu dois bien les connaître. Si c’pas le cas, fais en sorte de les découvrir, parce que tu feras pas long feu. »

Le conseil est amical, presque inquiet. Il laisse un léger silence s’installer, repousse tout au fond de lui ces envies d’évasion qui lui font presque mal, pour revenir au présent, à cette conversation qui les anime, qui, sans doute, tire déjà à sa fin. « Tu pourras changer si tu veux, ouais. Quant aux filles, passe, fais-toi une idée, et tu m’diras si ça te branche. » Le sourire revient sur ses lèvres, n’ose pas encore reprendre toute sa place. Il fouille dans sa poche, en ressort un petit carton aux extrémités écornées, le fait glisser sur la table, en direction de Chip.

« Tiens, c’est l’adresse. Pointe-toi quand t’as un moment, et on avisera ! » l’invitation a presque des allures d’ordre, alors qu’Ace retourne contempler la salle, capte une nouvelle fois la silhouette d’Usui, sur laquelle il s’attarde presque à contrecœur. « Mec. J’pense pas qu’on finira ensemble  ce soir, t’as mon adresse, de quoi m’joindre, tu peux m’appeler, ou venir directement, donc si ça t’intéresse, hésite pas. J’vais faire un tour au buffet avant l’prochain tour, j’sais pas si j’vais rester. » lance-t-il en se levant, décidé à chasser de son esprit les images d’un jeune japonais attablé avec une nana bien trop jolie. Ses doigts attrapent une cigarette, et ses yeux filent au fond de la pièce, vers le buffet en question. Assez de découvertes pour ce soir, assez de questions sans réponse. Il reste debout, le bassin appuyé contre la table, attend les réponses aux questions posées, avant de se demander une nouvelle fois s'il doit poursuivre la soirée ou pas.

Chip savait très bien que ça n’allait pas aboutir à quelque chose, âme-sœur parlant, mais au moins, ça lui faisait rencontrer du beau monde, plus ou moins. Il restait là à fondre sur sa chaise intérieurement, et ça ne pouvait pas s’arrange… Peut-être qu’avec un peu d’alcool, ça irait mieux, mais monsieur n’aimait pas trop ça. Il n’avait décidément rien pour lui.

« Dehors, c’est probablement mieux. Il y a de vraies lois, on se sent peut-être plus en sécurité, mais globalement, Decay se calque pas mal sur la vie de tous les jours… Sauf qu’on y est beaucoup moins serein. Dehors, je pense qu’il y a peu de chances de se faire emmerder par un gang, si on vit comme moi ou presque. » Il ne savait pas trop comment décrire l’extérieur. Parce qu’au fond, l’humain est pourri qu’importe là où il va. « Au moins, c’est un monde beaucoup plus vaste avec de magnifiques paysages. J’ai de belles photos ! » Et internet en a de toutes aussi belles.

Il observait le carton, qu’il s’empressa de prendre pour le regarder de plus près, et essayer de visualiser l’adresse. Ouais, pourquoi pas. Il ira probablement jeter un œil dans pas longtemps, s’il n’a pas oublié d’ici-là. Et surtout, s’il trouve le courage de franchir les portes.

« Je passerai plus tard, alors ! », dit-il un peu plus heureux.

Chip n’osait pas regarder ailleurs, il préférait rester là, tout connement, il pourrait se lâcher un peu, paraître un peu plus extravagant mais c’était presque dans sa nature de trop bien se tenir, sauf quand il fallait aller au casino.

« Ah, on peut partir ? Je savais pas… T’es pas venu pour ça ? T’as été forcé ? »

Il avait entendu des personnes qui se plaignaient d’être là pour un mauvais coup de leurs potes, ou par obligation, ou on ne sait trop quelles raisons loufoques. Ace était comme eux, victime d’une mauvaise blague ? C’était vraiment pas de bol.

« Je crois que je vais aller au buffet aussi, promis je te laisse tranquille après. J’ai besoin… D’un petit remontant. C’est dur de rencontrer des gens, haha. »

C’était dur pour un petit timide comme lui. Surtout fatiguant. Il préféra se lever également, en gardant bien précieusement la carte dans sa poche. Ça lui servira plus tard, il le savait pertinemment.

« En tout cas c’était sympa de parler avec toi ! Merci pour la proposition d’ailleurs, on en reparlera quand je passerai. »

Lâchant un sourire aimable lorsque la réponse arrive, Ace ne peut s’empêcher pour autant d’hausser les sourcils. Sécurité ? Le japonais se demande à quoi ça peut ressembler. Bien sûr, il y’a internet pour découvrir la vie de ces autres qu’il ne rencontrera sans doute jamais, mais il est tout à fait différent d’observer ce monde étranger en vidéo, et de parler à quelqu’un l’ayant lui-même expérimenté. Il retient le soupir qui lui vient, la vague de mélancolie amenée par cet horizon fermé auquel il finit toujours par se heurter.

« Passe quand tu veux. » répond-t-il, content de voir que sa proposition semble acceptée. La seconde remarque lui arrache un nouveau rire, et il hoche la tête pour son interlocuteur tout en désignant les nombreuses tables d’un vaste mouvement de bras « Bien sûr qu’on peut partir, regarde, y’a moins de monde, déjà, sûrement que certains ont trouvé de quoi passer la nuit, y’a rien d’obligatoire dans c’genre de truc ! » Il se redresse pour allumer sa clope, et adresse un dernier coup d’œil à son rendez-vous pas si raté que ça.

« T’es vraiment cool Chip, même si tu t’trouves chiant. J’aimerais bien croiser plus de types comme toi ! J’ai hâte qu’on bosse ensemble. Si t’es décidé, en tout cas. » Il souffle sa fumée par le nez, observe un instant les formes imprécises qu’elle trace devant son visage, et se détourne de Chip pour prendre la direction du buffet, non sans lancer par-dessus son épaule, sans se donner la peine de se retourner.

« On s’retrouve là-bas mec ! Faut qu’on reparle de l’autre monde ! » Il n’a pas vu Usui partir, et c’est en cherchant la silhouette de ce dernier que son regard caresse la foule de gens restant, un creux de déception lui nouant l’estomac lorsqu’il ne le voit pas.  Au buffet, de nouvelles silhouettes s’attardent, qui méritent peut-être qu’il s’y attarde, avant de quitter pour de bon cette soirée un peu trop pleine d’imprévus.