Chapitre 2 : La Corporation
Decay
Decay, destination de tous les possibles, terre en friche où fourmillent les possibilités et l'argent facile, où chaque vice est accessible, chaque désir libre d'être comblé. L'île prospère, se vautre dans sa propre réussite, quand l'ouragan Isaac survint, balayant sur son passage les installations des gangs comme leurs prétentions. Et un nouveau groupe émerge des brisures laissées par la tempête, la Corporation. Forte de son budget, celle-ci s'invite en sauveuse, promet à tous une aide financière et humaine, des avancées conséquentes, pour une vie meilleure. Avides de pouvoir ou simples fantoches, qui sont vraiment les acteurs de cette entité inédite qui prétend étendre son influence à tout Decay.
11/10/2020 HRP
La Newsletter est sortie ! Beaucoup de changements au programme, par ici
11/10/2020 RP
Quelques semaines après la fin de l'ouragan, la Corporation dévoile son visage ! A lire par ici
12/09/2020 RP
L'ouragan Isaac s'abat sur l'île ! Pour en savoir plus, par ici
12/09/2020 HRP
L'event Hurricane est lancé ! Vous pouvez toujours le rejoindre par ici.
27/08/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
05/07/2020 HRP
Nouvelle newsletter et nombreux changements ! La lire ici.
30/05/2020 HRP
Nouvelle newsletter en cette fin de mai ! La lire ici.
30/05/2020 RP
Un nouveau système de réalité augmentée sort au Space Station Bar ! Participer ici
5/04/2020 RP
Le Carnaval de Napoli est lancé ! Extravaganza
8/04/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
18/03/2020 HRP
Ajout des missions et petite update de l'index !
28/02/2020 HRP
Deuxième newsletter ! La lire ici.
28/02/2020 RP
La Milice redouble de violence et est plus présente sur le territoire de Decay !
31/01/2020 HRP
Première Newsletter, bébé forum deviendra grand ! La lire ici.
31/01/2020 RP
L'intrigue "Paranoïa" a été lancée ! Par ici.
17/01/2020 HRP
Ouverture du forum ! N'hésitez pas à rejoindre le Discord !
Il parait qu'une jeune fille a été aperçue allant dans les égouts. Depuis, elle n'a plus donné aucune nouvelle d'elle. Une nouvelle victime des monstres vivant dans les égouts ?Une vingtaine de serpents en liberté auraient été aperçus sur les Docks. La Triade en sueur.On déplorerait trois morts suite au dernier barathon de la rue de la soif.À Kabukicho, des rumeurs sur l'affaiblissement des effectifs du clan Oni commencent à poindre. L'absence de Yokai se fait-elle enfin ressentir ou cela n'est-il que le fruit de l'imagination de quelques résidents ?Une certaine Shrimpette serait en train d'écrire une fan-fiction sur certains membres de Decay.On dit que l'ensemble du corps d'un certain mercenaire travaillant pour la Triade serait entièrement recouverts de ses nombreux crimes. Une dizaine de cadavres auraient été découverts, au cours du mois de Janvier, sur les Docks. Certains évoquent un règlement de comptes. Un tout nouveau malware parcourrait la toile, déguisé sous la forme d'un logiciel à première vue inoffensif. Il installerait une backdoor sur les machines infectées. Pour quelle raison ? Cela reste un mystère. Une femme vagabonde à la chevelure d'un noir profond et aux yeux écarlates prendrait en charge des malades et blessés au travers de Decay pour une misère, offrant une alternative médicale à celle dispensée par l'Église. Fin Janvier/Début Février, une course de rue, en pleine nuit, aurait conduit certains hommes hors des pistes. Plusieurs voitures seraient sorties de la route suite à un « conducteur fantôme ».
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Akemi Mishima
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Il avait observé le ciel se colorer des plus belles nuances d'un soleil d'or blanc qui disparaissait derrière le canevas des nuages roses. A Decay comme ailleurs, tout le monde avait le même ciel et cette pensée lui tira un sourire sans joie. L'air du soir naissant s'était chargé d'une impression électrique sans pour autant qu'aucun orage n'arrive ; peut-être était-ce la nervosité... Le Yakuza se passa une main sur sa nuque, raidie par l'appréhension alors que son visage n'exprimait comme toujours qu'une joie creuse, la seule émotion qu'Akemi parvenait à exprimer physiquement. Très grand et très maigre dans son kimono noir brodé de grues qui allongeait encore plus sa silhouette, la poudre de riz masquait les pâleurs de son visage. Ce soir était un grand soir, celui où le clan recevait la visite de la Donna Lombardi. La chef de famille avait accepté l'invitation formelle du Shatei-Gashira désireux de faire ses premiers pas dans l'art de la négociations maintenant qu'il avait été promu, mais le jeune homme se préparait à marcher sur des œufs. Il n'avait pas posé beaucoup de question sur la tête de la famille Lombardi car il voulait simplement se faire son propre avis. Était-ce une erreur ? Peut-être, peut-être pas. Les meilleurs jeux sont le plus souvent ceux où vous n'avez aucune carte avantageuses en main et il se plaisait à croire que tout comme l'hanafuda koi-koi, les négociations n’avaient aucunes règles officielles.

Dans son courrier, Akemi n'avait pas parlé d'arrangements mais de rencontre. Le choix des mots étaient très important pour lui qui ne connaissait son interlocutrice ni d'Eve ni d'Adam et il préférait jouer la carte de la sécurité pour débuter. Quelque chose de simple, juste pour la découvrir. Les Lombardi lui avaient paru plus intéressants que les autres car ils représentaient pour lui l'idée qu'il se faisait d'une véritable Mafia, tout comme les Yakuza. Des malfrats organisés, par des gangers éperdues, pas des barbares sous le velours d'un nom comme l'Organisation. Qu'auraient-ils à tirer l'un de l'autre d'une alliance ? Les possibilités étaient infinies, mais il ne voulait pas aller trop vite en besogne ni faire des plans sur la comète. Il avait simplement proposé de lui faire visiter Kabukichô pour lui montrer la propreté de ce petit bout de Japon, et de lui offrir à boire. Rien de plus qu'une balade urbaine dans la nuit naissance. L'idée de lui faire visiter les jardins japonais lui paraissait un peu trop cliché, voire cul-cul. Autant lui montrer la réalité de Kabukichô, et jouer franc-jeu avec la Donna. Pour le reste, il s'adapterait au possible. Après tout, c'était une rencontre et pas un arrangement car comme il l'avait souligné dans son courrier :  "il faut se connaitre pour faire affaire ensemble."

Le voilà devant l'entrée du 99 Nights, comme presque toutes les fins de semaine. Et dans son si joli kimono de soie, il a tellement envie de pisser tant il se sent nerveux et excité à la fois. Les deux gorilles qui l'accompagnent lui semblent de trop, mais il se plie au protocole. Glissant ses mains dans les manches longues de son kimono féminin, son regard clair se perdit dans les hauteurs de Decay qui semblait presque percer l'immensité du ciel en quelques tours de Babel ordinaires. A quoi ressemblait le caractère de la Donna ? Comment se passerait leur rencontre ? Il ferma les yeux, vidant son esprit des pensées parasites sur un futur qui n'était pas encore pour se concentrer sur l'instant présent et cette envie de pisser qui commençait à devenir agaçante.
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Voilà longtemps que Livia n'a pas eu l'occasion de sortir de Napoli. Depuis la Semaine Rouge, et son passage éclair par le Checkpoint, toute son activité s'est concentrée sur son propre quartier, le lockdown, et en particulier, le Capriccio. En période de crise, la tendance au micro management de la Donna est pire que tout. Chacun est surveillé. Sur la sellette. Mais le temps passe, les choses se calment, une nouvelle normalité s'installe à Decay et les affaires doivent reprendre, mieux que jamais. Avec les nouvelles réticences de la milice à élargir le champ d'action des Lombardi sans bonnes garanties, il faut bien se tourner vers l'intérieur.

C'est par égard pour cette nouvelle stratégie à mettre en place que la Donna Lombardi a accepté avec un certain enthousiasme l'invitation des Yakuzas à leur rendre visite. Enfin, les Yakuzas… Un Yakuza. Une Yakuza, à en croire les images qu'elle a pu se procurer en vue de cette rencontre. S'il est de coutume pour l'italienne de recevoir plutôt que de se déplacer, préférant la sécurité de son propre territoire, l'idée de sortir commence à lui faire de l'oeil.

Le rendez-vous est prévu pour la nuit. A croire que toute l'activité dans cette satanée ville n'a lieu que lorsque le soleil est absent. Dans ses souvenirs, Livia trouve une vieille image du quartier japonais, presque plus lumineux à minuit qu'en plein jour. Sans doute est-ce là un moyen de présenter Kabukicho sous son meilleur jour.

Elle aussi, parie comme d'habitude sur le visuel. Vêtue d'un tailleur noir à pantalon à la forme serrée assorti à un blazer brodé d'un d'ouble "L" argenté, elle ne lésine également pas sur les bijoux assortis. A ses pieds, des bottes de cuir, comme d'habitude, et sur sa tête, un de ses nombreux chapeaux de feutre noir. Chaque détail est pensé, évidemment, et sous sa chemise bordeaux assortie à ses lèvres et légèrement entrouverte se glisse Medusa, son serpent favori. Si elle adore les plus gros aux couleurs vibrantes, Medusa n'est rien de tout ça. Petite, noire aux reflets irisés, elle est sa préférée pour sa discrétion et sa capacité à l'accompagner partout, tout le temps, et sans se faire remarquer.

Sa voiture prend la direction de Kabukicho, entourée de quatre motards, des soldati de confiance attachés à sa sécurité. Valentino a insisté pour l'accompagner, comme la plupart de ses consigliere, mais contrairement aux autres, il a vite compris qu'insister ne servirait à rien. Le voyage est rapide et sans encombre, après tout, Kabukicho est vraiment tout près, et le 99 Nights est assez visible, on ne peut pas s'y tromper. La voiture noire s'arrête, les motards font de même, et l'un d'eux vient ouvrir la portière alors que Livia s'apprêtait à sortir elle-même.  "T'es gentil, mais je suis pas infirme." Glisse-t-elle à l'homme gêné, un petit sourire en coin. La Donna est de bonne humeur, et ce petit gars là a déjà fait montre de ce genre de zèle auparavant.

Lorsqu'elle approche de l'entrée, les quatre hommes restent en retrait, à une distance respectable, mais ne perdent pas la Donna des yeux. Laquelle parcourt les environs des yeux, curieuse, mais toujours sérieuse. Elle glane toutes les informations possibles, en permanence. Ne jamais être prise au dépourvu, même à l'extérieur. D'un pas rapide et assuré faisant claquer ses bottes bruyantes sur le sol, elle s'approche de la personne qui, de toute évidence, est là pour l'accueillir. Une fois à sa hauteur, elle s'incline brièvement sans la perdre des yeux, avant de tendre la main. "Mishima Akemi ?" La fameuse Akemi a l'air comme nerveuse, tendue. Comme si elle retenait quelque chose. Un sourire se dessine sur les lèvres bordeaux de l'italienne.  "Enchantée. Je vois que votre quartier, ou tout du moins ce coin, est fidèle à sa réputation." Au moins, elle n'aura pas à se laver les mains après chaque geste.
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La patience était une vertu qui s’acquérait avec de la patience. Le regard faussement clair posé sur l'asphalte gris teinté de toutes les couleurs des néons qui ornaient la rue, Akemi vidait son esprit. Sans patience, un homme, fut-il célèbre, intelligent, grand orateur et plein d'esprit, ne serait qu'un vaurien. Cette ligne de conduite lui semblait encore plus importante aujourd'hui, tandis qu'il voyait arriver au loin ce qui semblait être la voiture de la Donna Lombardi entouré de quatre motards. Il demeura silencieux, ses propres hommes totalement immobiles ressemblant à quelques gargouilles en costards. L'entrée est soignée, mais pas tapageuse ; le Yakuza apprécia un instant le tableau qui se formait devant lui : les soldats, la femme à leur tête qui sort du véhicule. Sensible à l'esthétique, il détaille le visuel de là où il se trouve : tailleur pantalon cintré qui accentuait l'idée anguleuse de la féminité agressive, le port décidé, assuré. Tout était visiblement accordé, du rouge à lèvres au contraste avec la clarté de ses cheveux peroxydés. Feutre noir et bottes de cuir qui claquaient sur le bitume. Le Yakuza sourit aimablement, mais il était en réalité bien plus enthousiasmé qu'il ne le laissait voir : elle lui fit belle impression, parce qu'il aimait les gens précis qui respirait naturellement l'autorité. Il ne se sentit pas déçu et à mesure que la Donna vint à lui, le jeune homme compris que c'était à lui de jouer.

Les hommes de la Donna restèrent en retrait et Akemi s'approcha lentement sans être accompagné de ses hommes qui demeurèrent à l'entrée du 99 Nights ; il n'avait pas besoin de ses porte-couteaux pour la saluer, trouvant l'idée un peu indélicate. Le bruit des bottes laissa place à celui des okobo de bois laqué, dont la hauteur importante lui faisait facilement frôler le mètre quatre-vingt. Il avait mit un certain temps afin de laisser à l'italienne le temps de darder son regard dans les détails qu'elle désirerait ; elle avait l'air d'observer tout ce qui l'entourait. Et quand il s'incline en retour pour la saluer, le japonais ressent bien qu'elle ne le lâche pas des yeux ; quand à lui, il ferme les siens pour marquer un respect tout nippon, se redressant très lentement pour glisser sa longue main fine dans celle de la Donna et lui offrir une franche poignée de main, énergique pour quelqu'un qui avait l'air si languide en premier lieu. La pression sur sa vessie avait disparu d'un coup avec l'angoisse du premier contact, le laissant simplement souriant et détendu.

"C'est bien moi", dit-il d'une voix chaleureuse, un peu entre deux genres, mais très formelle, au phrasé un peu désuet, "votre présence m'honore, Donna Lombardi. En vous remerciant d'avoir pris de votre temps pour visiter notre quartier"

Il répondit au sourire de la jeune femme par un autre, appréciant le compliment qu'elle venait de faire pour ce qu'il était : une politesse, mais également une appréciation directe. Akemi se pencha encore une fois en face d'elle avant de se tourner pour lui proposer de le suivre jusqu'à l'entrée de l'établissement. Il était en général un très bon hôte, chaleureux, adaptable, patient et suffisamment décontracté pour donner un caractère informel aux rencontres formelles ; comme celle-ci. La Donna l'intimidait un peu mais ce n'était pas un mal car Akemi appréciait un peu de pression pour faire affaire. Il se garda cependant de se faire un avis trop hâtif sur elle, préférant avoir le temps de la découvrir dans la soirée. Le travesti évita cependant de regarder les mains de la Donna : il n'avait aucune envie de se perdre dans la contemplation de cette partie de l'anatomie des gens qui avait sa faveur la plus déraisonnable et peut-être faire un faux-pas.

"Nous nous efforçons de garder le quartier aussi propre que possible. Je me suis laissé dire que Napoli était un endroit également très distingué, mais je n'ai jamais eu le luxe de le constater de mes propres yeux", il frappa dans ses mais et les deux hommes à l'entrée s'écartèrent respectueuse, "j'espère que l'hospitalité du clan vous conviendra."

Il parlait du clan, et non pas des Yakuza car parler pour les autres lui semblait un non-sens. Grand et très maigre dans son kimono féminin qui allongeait encore un peu plus sa silhouette, il ouvrit la porte à la chef de la famille Lombardi pour lui présenter le night club branché et très chic qu'était le 99 Nights, doucement éclairé de néons rose et bleus. Propre, plutôt calme ce soir, aucune groupe ne jouait sur la scène mais simplement un DJ plébiscité par les clients du club qui distillait une ambiance plutôt feutrée. Les hommes du Shatei-Gashira étaient retourné surveiller l'entrée, et le jeune homme demeura seul avec la Donna et ses hommes. Il ne désirait pas lui donner l'impression qu'il encadrait trop la rencontre

"Nous sommes plutôt fiers de notre établissement, mais peut-être préféreriez vous le calme de l'arrière-salle ?", demanda poliment Akemi. Il tira un peu sur le col rigide de son kimono, sans perdre son sourire, "puis-je vous offrir quelque chose à boire, d'ailleurs ?"

Akemi posait les questions les plus élémentaires en premier mais songea que son apparence pouvait être un sujet sensible pour certaines personnes qui pourrait y voir un moyen de mystifier l'échange. Toujours aussi détendu et naturel, il décida tout simplement de dire la vérité même si elle pouvait sembler un peu sortir de nulle part ; il préférait prévenir plutôt que guérir. Posant le bout de son éventail refermé sur sa joue en réfléchissant un instant, il se lança :

"Je préfère aussi vous dire la vérité : je suis un homme. C'est un peu cavalier en début de discussion mais la sincérité me semble importante. Je n'ai rien à cacher. C'est peut-être un détail pour certains, mais d'autres pourraient s'en sentir offensés. Et je ne désire qu'être transparent avec vous, Donna Lombardi."

Et soudain, sans crier gare, le travesti rit de bon cœur, essayant de détendre l'atmosphère et de se montrer le plus détendu possible.

"Je suis affreusement bavard, excusez-moi. Prenons donc un verre, personne n'a refait le monde la gorge sèche."
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La voix qui accueille la délégation italienne surprend la donna. Elle ne saurait dire exactement pourquoi, elle qui a pourtant un ton parfois plus rauque et dur que ses traits le laissent supposer. Mais elle n'en tient pas rigueur et ne se laisse pas déstabiliser. Elle répond aux expressions classiques du protocole typiquement japonais de son hôte par un sourire, et un petit mouvement d'inclinaison de la tête. "Il était plus que temps que je vienne y jeter un oeil par moi-même. Il est bien dommage que mes obligations m'imposent une garde perpétuelle de mon territoire." Et pourtant, c'est un choix. Assumé, et qui n'est pas prêt de changer. La curiosité de la Donna s'arrête là où son intérêt pour le micromanagement le chevauche.

Contrairement à ce qu'elle imaginait, son interlocuteur - ou trice ? - est relativement loquace. Livia, elle, se garde de trop parler pour l'instant. Elle n'est pas chez elle, est encore curieuse de voir ce qui l'attend et ce que ces japonais lui veulent. Alors, et quand bien même tout cela va à l'encontre de tous ces instincts, elle passe plus de temps à écouter qu'à nourrir son entourage de ses paroles. "Vous devriez venir y passer un après-midi. Ce n'est pas aussi réputé pour ses lumières que Kabukicho, mais certaines avenues sont inoubliables, par beau temps, bien sûr." Malgré le respect qu'il lui arrive de porter au quartier japonais, le premier amour de Livia reste le sien. Modelé à son image. La rencontre de ses deux influences, avec une légère tendance à la copie de son pays d'origine.

Après cet échange de politesses - et, dans le fond, de banalités compte tenu du contexte - la Donna est finalement invitée à entrer dans le night club du clan hôte. Si elle avait bel et bien des craintes à l'idée de devoir discuter longuement et négocier dans une ambiance trop festive, bruyante et tape-à-l'oeil - après tout, les japonais de Decay sont connus pour leurs casinos - tout semble être prévu pour la mettre plus à l'aise. Plus dans son élément. Un fair-play qu'elle doit reconnaître et apprécie avec un petit sourire lorsqu'elle suit son guide.

En entrant, la Donna fait signe à deux des quatre hommes qui l'accompagnent de rester en arrière, pour ne pas trop encombrer ses allées et venues. Dans le doute, elle sait tout de même se défendre, si ce n'est avec les mots, au moins, avec de bons réflexes plus physiques que verbaux. "Si vous avez une spécialité, dans votre club ou bien dans le quartier, je serais assez curieuse de la découvrir. Dans l'arrière-salle." Son sourire poli ne trahit pas sa véritable curiosité, laquelle transparaît pourtant dans son regard qui caresse chaque élément, chaque mouvement dans son champ de vision. Si Livia a mis un point d'honneur à se faire fournisseur principal d'alcool à Decay, elle n'a pour autant jamais testé toutes les marchandises commandées, et est prête à faire confiance, au moins cette fois, aux conseils de quelqu'un d'autre.

Les confidences de Mishima viennent ébranler l'aisance dans laquelle l'italienne commence à s'installer. Elles semblent étranges, déplacées, et incongrues. Insister à ce point sur la transparence, dans ces circonstances, donne finalement l'impression d'avoir quelque chose à cacher. La Donna fronce les sourcils, plonge son regard dans celui du diplomate quelques secondes, avant de répondre à son rire par un sourire. "Votre désir de transparence vous honore." Cependant, sa conviction est faite, et sa voix ronronnante ne cache qu'un fond de méfiance naissant. Livia n'a que faire des considérations de genre, et ne se pose pas tant de questions. Probablement parce qu'elle a toujours eu le luxe de ne jamais remettre en cause le sien.

"Je vous suis, et je vous fais confiance. Que recommanderiez vous ?" Demande-t-elle alors en détendant ses traits autant que son ton. "J'ai ouï dire que vous tenez à votre rôle d'hôte autant qu'à la propreté de vos établissements et l'efficacité de vos affaires. Surprenez moi." Si les mots trahissent un goût de l'autorité, la Donna Lombardi s'efforce de donner de la douceur à sa voix, et un enthousiasme qui coupe l'herbe sous le pied à toute tension. Des années de travail pour museler ses instincts parfois brutaux et caractériels.
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Comme il avait pu s'en douter, la Donna était rompu au protocole et ses manières étaient tout à fait délicieuses, même s'il décelait par delà ses sourires une maîtrise d'elle-même qui faisait un peu son personnage. Personne n'est totalement lui-même durant une rencontre ou une négociation, mais la cheffe de la famille Lombardi avait dans le regard ce petit quelque chose de piquant qu'avaient les femmes de tête, les femmes de caractère. La première impression qu'il eut d'elle fut assez bonne, plutôt forte : ce n'était pas tant qu'elle était une belle femme - la beauté est un accessoire cosmétique qui ne gâche rien mais ne fait pas la valeur d'une personne, et bien fol serait celui qui juge une femme sur son physique - mais qu'elle semblait avoir de la poigne et du caractère. Ouvrant la marche à travers le 99 Nights, l'hôte eut un sourire de convenance face aux dires de son invitée.

"Vos obligations demeurent votre priorité, c'est bien naturel", il ferma les yeux en souriant, inclinant la tête sur le côté tout en joliesse dans un simple geste de coquetterie, "c'est le devoir d'un chef, que de prioriser son intérêt."

Akemi était certes bavard, mais il ne pratiquait ni la langue de bois ni la candeur. Un cheffe, c'est fait pour cheffer, disait un politicien français. La Donna écoute et parle peu, mais lui se montre prolixe un peu à dessein : il veut voir comment elle réagit, simplement par curiosité du personnage. Et lorsque cette dernière lui parle de venir voir la beauté de Napoli, le travesti tourna la tête vers elle et colore ses joues d'un rose enthousiaste, son sourire se faisant plus franc.

"J'en serais enchanté", dit-il d'un air gai, "les lumières ne font pas tout, et chaque quartier à son charme qu'il faut découvrir."

Il pensa à ajouter qu'il apprécierait de découvrir Napoli en sa compagnie mais la jeune femme devait avoir un agenda déjà bien assez rempli pour qu'il ne la charge encore avec une simple visite de courtoisie. Peut-être cependant que si leurs négociations se font fructueuses, l'idée ne serait pas stupide... pour le moment, il ne désire pas aller trop vite en besogne. Le Yakuza regarda les quatre soldati se mettre en arrière, observant comment elle donnait des ordres. L'asiatique se fendit d'un sourire énigmatique : il appréciait les femmes de pouvoir, et se délectait de leurs manières. Livia Lombardi ne faisait pas exception à la règle. La manière qu'elle avait de détailler les choses autour d'elle, de tout passer au fil de son esprit.... il le remarqua sans mal mais en dit rien, se penchant en avant quand elle se décida pour l'arrière salle qui serait bien plus calme et plus intimiste. Il ouvrit la marche jusqu'à une porte au fond du club, gardé par deux hommes qui s'écartèrent en voyant le Shatei-Gashira et son invitée s'approcher. D'habitude, les gens étaient fouillé mais ce n'était pas n'importe qui qui venait, ce soir. Le travesti laisse passer la Donna par politesse - pas par galanterie, parce qu'il trouve le concept dépassé - et l'introduit dans la pièce qui sert en général aux jeux d'argent aux vues des tables de jeu alignées. Mais ce soir, il n'y a personne. Ce soir, l'argent ne défilerait pas sur le comptoir de l'entrée, les jetons ne rouleraient pas sur les tapis car le seul jeu qui se jouerait serait d'ordre beaucoup plus subtil.

Il la guida vers la partie bar de l'arrière salle, un peu à l'écart. L'endroit est discret, intime, dans le coin avec une table et une banquette qui l'encadre sur trois de ses côtés. La curiosité qui se lit dans le regard de la Donna plaisait à Akemi et ce dernier lui laissa tout le loisir de détailler ce qu'elle désirait, lui proposant la place de son choix sans lui tirer sa chaise ; encore une fois la courtoisie c'était bien, la galanterie c'était risqué et un poil trop pour lui. Vint alors cette révélation qui n'avait finalement rien de très grave, et peut-être pas grand'chose à voir avec leurs affaires mais le travesti avait déjà eu quelques soucis avec ses choix lors d'entrevues de ce genre ; il ne voulait pas froisser les autres, même quand on parlait de ses choix personnels. Et tandis qu'elle s'installe, leurs regards se croisent sans que le jeune homme n'exprime autre chose que le sourire ; son stress préliminaire ayant disparu, il est une figure d'un calme olympien, stable et peu émotif. Ils e fixent un instant, et les sourires se répondent.

"Merci, je voulais juste m'assurer que cela ne vous agresse pas ; c'est chose faite."

Le Yakuza ne perdit pas son éternel sourire mais demeura silencieux un long moment alors que la Donna l'avisa ; il sentit quelque chose mais ne put discerner quoi, décidant de tourner la page sur cet épisode et de veiller à ne pas se montrer imprudent, quelque soit le sujet. Les traits de la jeune femme se détendirent, et l'asiatique retrouva sa verve alors qu'ils se tournèrent vers la question de l'alcool. Il savait que les Lombardi avaient le monopole en Decay. La surprendre ? Un large sourire ourla ses lèvres, visiblement enthousiasmé d'entendre une telle chose.

"Oh, permettez-moi alors de vous faire goûter un peu du vieil or japonais", dit-il en disparaissant derrière le bar pour retirer une bouteille de Whisky de l’étagère où elle trônait avec ses compagnes.

Akemi était un fin connaisseur d'alcool, mais il n'avait pas la prétention de comprendre de manière inné les goûts des gens. Il appréciait de découvrir les saveurs et fragrances qui ravissaient les autres, y voyant un moyen de les découvrir. Sortant deux verres en forme de poire - la forme faisait ressortir l'odeur de l'alcool - le jeune homme revint à elle pour lui présenter la bouteille, en bon hôte qu'il était ; le liquide avait une belle couleur d'un ambre riche, aux reflets d'or.

"Nikka from the barrel", il ouvrit doucement la bouteille qui était encore scellée, prouvant qu'il l'avait gardé pour l'occasion, "... si vous aimez le whisky, cependant. Je l'aime beaucoup parce qu'il est fin au nez mais puissant en bouche, et qu'il fini sur une jolie note de fruits mûrs."

Il essayait de se restreindre mais tout dans son ton devenu plus chaleureux démontrait une grande passion pour les alcools. Il se savait prolixe, souvent ennuyeux pour les autres quand il commençait avec le sujet et préféra remplir le fond du verre de la jeune femme afin de lui proposer une dégustation afin de voir si cela était à son goût ; autrement, il lui proposerait autre chose.

"Si jamais cela vous convient, le voulez-vous plutôt on the rock ou sec ?", il reprit sur les dires de la Donna, finalement, "oui, l'hospitalité est la base d'une image. Je tiens beaucoup à mon rôle d'hôte mais l'hospitalité reste un préliminaire ; il existe des gens très polis mais qui n'offrent rien derrière, et ce n'est pas le cas du clan Minobe. La courtoisie n'est qu'une façade quand elle n'est pas accompagnée d'actions, de projets ou d'échanges."

Akemi ne se servit pas tant que la Donna n'avait pas goûté et approuvé le contenu de son verre, d'une indécrottable courtoisie. Il demeura débout, sans faillir, grand et très maigre dans son kimono féminin, fort de ses manières mais fier de ses actions aussi. Attendant la réaction de Livia, le jeune homme remit une mèche de ses longs cheveux derrière une oreille et offrit à son invité un sourire plus sincère, plus chaleureux. Ils e savait bavard, et espérait ne pas ennuyer la donna avec cela.

"Les politesses sont des choses délicieuses, mais je suis aussi un homme d'action."
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Plutôt silencieuse et sur ses gardes derrière des airs détendus, Livia écoute, observe, et suit. Elle n'a pas pour habitude d'être invitée, elle qui préfère organiser toutes ses négociations sur son propre territoire. A détailler chaque lumière, chaque objet ou chaque visage qu'elle croise, elle se donne l'impression d'une touriste détestable et ahurie. Son sérieux, en revanche, ne trahit rien de tout cela. La Donna suit simplement le Shatei-Gashira - quoi que ce terme englobe - et profite de ce qu'il semble céder à ses moindres désirs. De quoi la mettre très à l'aise. Dans ses souvenirs, ses visites diplomatiques et tentatives de négociations dans les territoires des autres n'étaient que très rarement faites pour la caresser dans le sens du poil.

L'arrière-salle a comme une atmosphère étrange, en l'absence d'activité, de public et de jeux. Tout est à l'arrêt, comme si le temps lui même avait suspendu son cours. Les sentiments que ce constat éveille chez la Donna sont contradictoires, un mélange de fierté - elle est bien consciente d'être à l'origine de ce changement - et peut-être, quelque part, d'angoisse. Et si ça cachait quelque chose ?

Si ça cachait quelque chose, ses hommes derrière elle sont là pour pallier toute les éventualités quoi qu'il en soit. Cette pensée vient apaiser son esprit qui ne fait alors qu'accueillir cette tranquillité avec bonne humeur. Le bar semble être la destination, plus précisément une banquette dont elle apprécie la disposition, assez similaire à certaines tablées du Capriccio. Invitée à prendre ses aises, Livia s'installe sans attendre qu'on lui indique une place ce que, manifestement, Mishima n'a pas prévu de faire. Un point qu'elle note dans un coin de sa tête. Peut-être a-t-il fait ses devoirs et compris que Livia n'est pas femme à apprécier la galanterie mal placée. Peut-être aussi qu'il s'agit là d'une conséquence positive de ce qui se passe chez lui, du point de vue du genre ou de l'apparence. Quoi que ce soit, et qu'elle ne comprend pas au premier abord.

"Du Whisky japonais ? Avec plaisir. Je ne crois pas avoir tant eu l'occasion d'y goûter." Répond-elle d'une voix calme, un petit sourire étirant ses lèvres. "Lors de ma précédente visite, on m'a servi du saké. Délicieux, bien sûr, mais peut-être un peu prévisible." Se permet-elle de commenter. Un petit rire vient ponctuer ses mots, alors qu'elle saisit le verre de ses doigts vernis de bordeaux. La Donna le porte à ses lèvres d'un geste moins doux et lent qu'elle ne l'aurait voulu, et le repose une fois vide. "J'aime beaucoup ce whisky, et le prendrai sec, merci."

Ses mains se rejoignent sur la table, ses doigt se touchant à peine en attendant que la boisson soit vraiment servie. "Je vois effectivement que vous n'attendez pas pour vanter les mérites de votre clan." Le regard plongé dans celui de l'homme au kimono, elle reste sérieuse un court instant, laissant planer un silence presque impoli, avant de désamorcer d'un sourire. "Votre loyauté et votre engagement vous honore. Je ne doute pas que vous saurez me prouver ce que vous avancez." Un moyen comme un autre d'établir qu'il serait bien mal avisé de lui faire perdre son temps. Heureusement pour elle, les japonais n'ont pour l'instant jamais été coupables de ce genre de choses. Au fond, c'est bien la dernière chose qu'elle craint de leur part, eux qui choisissent généralement si bien leurs mots et concentrent leurs forces là où il faut.

Le verre finalement servi, la Donna le prend, le soulève, et le penche légèrement en direction de son interlocuteur, retirant finalement son chapeau pour le poser sur la table. Ceci fait, ses hommes tournent les talons pour s'éloigner, et leur laisser plus d'intimité, dans ce coin de salle. "J'espère que vous allez vous mettre à l'aise, tout de même. Je n'ai pas envie de vous torturer au nom de la bienséance ou de l'hospitalité." Le ton amusé, elle ne peut s'empêcher de pointer du doigt l'excès de politesse. Ce serait fichu de la mettre mal à l'aise, elle qui pourtant est très sensible aux petites attentions qu'on lui porte. "Puisque tout cela n'est que préliminaires, je suppose que vous avez quelque chose à me demander. Ou proposer, tout du moins. Je vous écoute."

D'un air concentré, elle suit du regard les expressions, les gestes de son interlocuteur, tout en levant le verre devant elle, prête à déguster à nouveau toutes les subtilités du breuvage ambré. "Tenez, avant toute chose, j'aimerais savoir à quoi m'en tenir. Parlerez vous bien au nom de votre clan, ou de votre … association ? Fédération ? Conseil ? Je m'y perds toujours un peu." Curieuse, mais aussi fière, Livia apprécie toujours une occasion de rappeler plus ou moins subtilement que Napoli lui appartient, à elle. Et à personne d'autre.
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Akemi apprécia la première impression que lui fit la donna : précise dans ses questions, observatrice derrière une décontraction qu'il imaginait masquer un caractère fort, autoritaire. Ce n'était ni une femme qu'on faisait attendre, ni qu'on pouvait diriger. Il l'invita à prendre ses aises ce qu'elle fit naturellement : elle avait l'air chez elle partout où elle posait son chapeau. C'était séduisant, classieux mais montrait également certains petits aspects à ne pas négliger dans la négociation. Lui-même ne quitta pas immédiatement son rôle d'hôte et lui servit délicatement un peu du whisky qu'il venait de lui proposé, enthousiasmé du fait qu'elle avait accepté. Un rire doux s'offrit en répond au sourire qui étira les lèvres de la Donna Lomardi et le travesti remplit alors généreusement son verre ; mais pas plus que de mesure, pour ne pas se montrer impoli en la servant trop. Ils n’étaient pas là pour finir ivres morts tous les deux.

"Je n'y connais rien en saké, je vous avoue", confessa Akemi tout de go, "je vous remercie. Sec est un excellent choix. Je vous en donnerai une bouteille s'il vous plait."

Il n'était pas là pour commenter ou complimenter à outrance mais ce choix ne le laissa pas indifférent, et il sourit largement avant de se servir juste après elle ; sec, également. La présente gymnastique était de ne pas trop regarder ses mains qui avaient l'ait tout à fait charmante, pour ne pas perdre de vue ce qui était réellement important de cette rencontre. Il connaissait sa faiblesse pour les jolies mains entretenus, les ongles durs, les phalanges féminines. Son fétichisme pourrait lui jouer des tours et il comprit bien vite que les mouvements de la cheffe de famille avaient cette élégance qui le mettait facilement en émoi. Misère. Il se fendit d'un sourire, véritable roc imperturbable dans le silence presque impoli que laissa planer la jeune femme et qu'il ne brisa pas le moins du monde. Il comprenait le propos et savait qu'il était incomplet ; la suite ne se fit pas attendre, et Akemi hocha du chef pour approuver ses dires.

"Le meilleur pour moi reste toujours de prouver mes vantardises", plaisanta le travesti avec une fausse légèreté, "vous avez raison, trêves de bavardages."

Il tourna la tête vers les hommes de la donna qui tournèrent les talons pour s'éloigner, y voyant une certaine marque de confiance et de décontraction ; le première étape de cette rencontre s'étant plutôt bien passé, il prit place en face de la jeune femme en s’asseyant très lentement ; ses longs membres avaient l'air de le faire souffrir quand il passait de la station debout à celle assise.

"Loin de moi l'idée de vous mettre mal à l'aise, donna", lui dit-il en se saisissant de son verre pour boire une large lampé sans sourciller, signant ainsi le fait qu'il était soucieux des détails, "nous sommes bien mieux assis face à face."

Le japonais prit soudain la mesure de la délicatesse des traits pourtant un peu dur de la donna Lombardi et lui offrit en conséquences un sourire loin d'être timide, les joues un peu colorées tandis qu'ils reposa doucement son verre sur la table pour attaquer enfin le corps de cette rencontre. Il sent qu'elle l'observe, qu'elle le détaille et ne se montre ni timide, ni farouche. Il fait face sans se renfrogner d'être ainsi détaillé, bien au contraire. Il est un paon et apprécie qu'on le regarde, peu importait la raison. Et la donna était une femme précise, une chose qu'il appréciait.

"Parlons de proposition, plutôt", il reprit une gorgée de whisky en la laissant parler et demander, prenant le temps de réfléchir posément ses réponses aux interrogations de la jeune femme, "Je parle au nom du clan Minobe. Ne vous en faite pas, notre organisation est parfois un tantinet nébuleuse. Je ne parle qu'au nom de mon clan, présentement, car je ne saurais parler au nom des autres."

Une manière pour lui de dire qu'il ne voyait pas plus grand ce que ce son appétit pouvait lui permettre mais qu'il avait malgré tout l'ambition de fomenter quelque chose. Akemi était un homme prudent, perfectionniste, rationnel : il avait une place de choix dans son clan et maîtrisait ce qu'il dirigeait, prenant en compte les variables qu'il connaissait pour atteindre ses objectifs. La donna Lombardi était seule maîtresse de son organisation, et une potentielle alliée de choix ; il ne voulait pas rater une occasion de conclure une toute première affaire en tant que Shatei-Gashira.

"Je suis nouveau dans ma fonction, et je désire faire évoluer mon clan avec la bénédiction de mon Oyabun en trouvant des alliés de choix : respectables, puissants et avec des principes. Vous avez tout cela, et surement plus encore. Nous pouvons surement nous apporter mutuellement, il suffit de voir en quoi. Sur le long terme, mon désir est plus profond que la non-agression : j'aimerai que Decay soie dominée par de forts personnages, pour qu'elle brille à nouveau au delà de la crasse. Je rêve d'une Decay nouvelle, et que les Minobe puissent y laisser la marque de leur passage."

Akemi se tut un instant pour ne pas faire un trop long discours avant de conclure le plus naturellement du monde :

"Vous êtes le meilleur parti pour dominer Decay, selon moi."

Il avait dit "vous" de manière appuyée en regardant l'italienne pour lui faire comprendre qu'il sentait qu'elle était la mafia Lombardi et non pas l'inverse. Livia Lombardi aavait ce qu'il fallait selon lui pour devenir la dominante de la ville. Il se tut alors, reprenant une gorgée de son whisky avec une attitude poli mais résolue. Il savait qu'il était à la fois vague et ambitieux, mais la vie était un jeu et parfois, tout dépendant de l'audace.
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La réputation de Livia est celle d'une femme forte, qui ne se laisse pas facilement berner. Qui, au contraire, parvient à convaincre les autres de lui offrir tout ce qu'ils ont, pour peu de choses en retour. Une réputation qui repose sur beaucoup de vrai, mais qui omet également quelque chose d'important : son ego.

S'il y a bien une chose contre laquelle l'italienne s'efforce de lutter depuis des années, ou même, depuis toujours, c'est bien sa faiblesse face à la flatterie. Surtout quand elle est basée sur du vrai, et sur ses plus grandes fiertés. Si elle s'est toujours méfiée des japonais pour les similitudes dans leurs méthodes avec celles qu'elle emploie, il faut bien admettre qu'ils sont à ce point sur la même longueur d'ondes qu'elle pourrait s'y perdre. Et, noyée dans son ego, la voilà qui se convainc que c'est une chance pour Napoli qu'elle soit à la tête de son organisation. "Ne jamais négliger le confort." Commente-t-elle, souriante, en voyant le Shatei-Gashira en face d'elle. D'un rapide coup d'oeil, elle observe son verre, et se retient de le vider immédiatement. Ses résolutions en la matière se sont avérées plutôt payantes en ces temps de crise, autant garder l'esprit le plus clair possible et ne pas trop céder à son audace.

Son sourire s'efface au profit d'une expression plus sérieuse. Elle repose le contenant sur la table, joint ses mains autour pour les occuper et pouvoir les oublier, le dos droit. La Donna concentre toute son attention sur les mots qui s'apprêtent à sortir de la bouche de son interlocuteur. Sans surprise, il admet ne parler que pour son clan, ce qui donne à leur discussion une ampleur bien moindre que Livia ne le supposait - et l'espérait sans doute. Mais elle sait à quoi ressemble l'ambition, et un fond de langue de bois. Pour l'avoir elle-même pratiquée, et avoir rencontré d'autres dirigeants prêts à tout pour rassembler derrière leurs seules ambitions, elle envisage systématiquement ce type de projet. Et a bien l'intention d'en tirer parti. "Très bien." Se contente-t-elle de commenter, en attendant la suite de la discussion. Si la Donna fait toujours de son mieux pour se renseigner sur les gens qu'elle rencontre et les organisations actives à Decay, les Yakuzas restent secrets, à l'image de leur quartier refermé sur lui-même. Aussi, elle n'avoue pas ne pas savoir si elle doit être flattée ou chanceuse d'avoir affaire à ce clan en particulier. Dans tous les cas, ce sont au moins les plus ambitieux.

Lorsqu'il finit par enfin dévoiler le fond de sa pensée - ou tout du moins de la thèse qu'il souhaite lui présenter - Livia doit se mordre l'intérieur de la joue pour ne pas arborer un large sourire, et garder son sérieux. Elle laisse néanmoins ses sourcils s'élever pour afficher un air surpris. Une si grande flatterie, et si directe, est aussi surprenante que plaisante. L'italienne a même envie de rire. Son interlocuteur est presque un inconnu, appartenant à une organisation qu'elle n'estime pas vraiment être son égale, ne serait-ce que parce qu'elle n'est qu'un morceau de quelque chose de plus quand qu'elle, et pourtant, le voir la caresser dans le sens du poil a le don de la mettre de très bonne humeur. Et la méfiance s'enfuit en même temps que la résolution de ne pas toucher à son verre avant la fin de la négociation.

La Lombardi se limite tout de même à une gorgée, et reprend un peu de sang-froid avant de répondre. Hors de question d'offrir son organisation sur un plateau à un beau parleur, aussi séduisant soit il. "Beaucoup d'ambition et de flatterie, je comprends pourquoi vous avez été choisi pour ce rôle." Commence-t-elle, gagnant quelques secondes pour se reprendre après le choc des mots du japonais. "C'est un projet plutôt louable que vous avez là, et étrangement dans mes clous. Je vous dirais bien que je suis partante sans réserve pour tout ce que vous auriez à proposer sur la simple base de cette idéologie que nous partageons, mais vous vous doutez bien que je ne peux pas me le permettre." Ce n'est pas l'envie qui manque, mais avec le temps, Livia a appris à se montrer plus pragmatique et rationnelle face à ses élans d'enthousiasme face à la flatterie.

" Vous semblez être au fait de ce qui constitue Decay à l'heure actuelle. Vous vous doutez certainement que je profite plus que quiconque du status quo à l'heure actuelle. Et je connais ma réputation, elle n'est pas tout à fait fausse." Son regard ne veut pas lâcher les prunelles du négociateur du clan Minobe. "Il me faudrait bien plus que de belles images pour envisager de remettre en question une situation déjà assez avantageuse. Alors dites-moi, que voulez vous de l'alliée que vous verriez en moi ?" La question qui vient toujours en premier dans l'esprit pragmatique de Livia. Chaque discussion est une opportunité, certes. Mais Livia ne donne jamais plus que ce qu'elle peut se voir gagner. Après tout, il ne représente qu'un clan, constituant d'une organisation qui n'a jamais vraiment remis en cause son activité. Qui n'a jamais cherché à nouer une relation privilégiée avec elle et donc, lui offrir quelque chose d'assez alléchant pour qu'elle revoie son jugement.
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Négocier, c'était un peu comme séduire. Il fallait se ressembler pour s'attirer, et différer pour se profiter. C'était un subtile mélange de mécanismes tantôt d’influence, tantôt de reddition, et de relations humaines, de comportementalisme mais aussi de bon-sens. Il parlait beaucoup, le flamboyant travesti aux manières précieuses et à la langue de velours mais la discussion ne faisait que commencer et il aimait l'idée de bientôt commencer le corps-à-corps après l'échauffement. En face de cette femme puissante autant que décidée, les négociations étaient excitantes. Il avait commencé la discussion en attitude-miroir, transmettant bonne humeur et sympathie en espérant influer sur l'humeur de la donna. Il fallait demeurer subtile, mais les choses se déroulaient de belle manière pour l'instant. Akemi était toujours le premier à sourire, et il savait que cette simple geste était important parce que la première impression créait une image de la personne que nous garderons en mémoire ; une image charmante, une image en cohérence avec votre activité, vos valeurs, vos convictions.

"C'est peut-être notre but à tous, le confort", dit le jeune homme en terminant son verre.

Le sourire de la jeune femme était un léger indicateur de la température de ce début de négociation avant que ne viennent les vraies propositions en dur et si elle semblait bien disposée, il ne cria aucunement victoire; pas avant d'avoir proposé quoi que ce soit. Le sourire de la donna Lombardi se fondit en une expression plus sérieuse ; il sentit qu'elle se contrait sur ses mots, qu'elle attendait le plat de résistance et que le moment était venu que les politesses laissent leurs places aux vraies échanges. Il est temps d'entrer dans le vif du sujet, maintenant que la femme semble bien disposée à l'écouter et à une humeur assez belle pour qu'il puisse lui parler sans plus de détours. La voyant reprendre son verre, le Yakuza plissa les yeux. Elle était à l'aise. Lui aussi. Il était temps et la cheffe de famille le lui rappela subtilement.

"Je vous remercie", Akemi laissa quelques instants de flottement pour donner du temps à son interlocutrice, "en effet, personne ne fait des négociations sur des idéologies communes. J'apprécie votre pragmatisme, Donna Lombardi. Je n'en attendais cependant pas moins."

Il devient plus sérieux sans perdre son sourire, et ses phrase se font plus courtes, plus denses mais aussi plus précises. Son corps se penche un peu, souple, détendu. Il a des doutes mais ne montre rien, car la situation favorable peut à tout moment changer de cap. Alors il reste concentré, il fait en fonction de la musique qu'il ressent. Ils arrivent au cœur de leur échange, là où après les préliminaires les partis se réunissent et déterminent leurs goûts. Celui qui va donner, celui qui recevra. Le plaisir obtenu, la douleur en prévision. Akemi connait la position de son clan et la sienne vis-à-vis des Lombardi et de Livia. Il sait qu'il sont un parmi un plus grand parti, et que la mafia italienne est un grand tout. Mais cela ne déplaît pas au Yakuza qui ne perd ni son sang-froid, ni sa superbe. Il sait ce qu'il veut, ce qu'il peut offrir, ce qu'il peut concéder. Livia doit assurément être pareille.

"Le statu quo actuel ne nous déplaît pas, car nos affaires sont en majorité à Kabukichô comme vous l'imaginez. Les Yakuza ont toujours été secrets et renfermés", il demeura silencieux un instant, à dessein, "pour l'instant", il continua, fixant l'italienne dans les yeux et soutenant son regard - elle avait de beaux yeux aussi, et c'était plaisant de la regarder entre ces iris décidé et amusés - "il n'est pas question de remettre en question votre situation, mais de vous offrir de nouveaux accès. Faisons simple. Je suis conscient que je n'ai pas l'envergure nécessaire à une telle ambition - celle de tout changer - et je connais ma place. Ce que je désire pour mon clan, et pour les Yakuza sur le long terme, est l'ouverture. Vous savez mieux que quiconque que le crime à l'ancienne est avant tout une guerre économique : facilitez nos entrées à Napoli, nous vous ouvrirons Kabukichô en retour. Dynamisons nos échanges commerciaux, si cela vous convient : nous vous ferons des prix sur les armes, vous sur les alcools et nous nous enrichirons mutuellement pour nous renforcer encore plus. Si l'idée vous convient, nous parlerons chiffres, pas avant. Question de ne pas s'emballer."

Le travesti se tut après sa proposition pour laisser la donna Lombardi à sa réflexion, lui proposant encore un fond de whisky si elle le désirait, ne se resservant qu'après avoir eut la réponse de la jeune femme, par politesse. Il confirma cependant rapidement une de ses idées, pour compléter le tableau des négociations.

"Les partenariats évoluent cependant, et les groupes s'enflent de nouvelles alliances. Nous ne sommes aujourd'hui qu'un clan à modestement vous proposer nos tout aussi modestes moyens, mais qui sait ? Peut-être demain aurais-je négocié avec les autres clans, et nous pourrions être un parti de choix pour vous. Mais ce ne sont que des projets - les miens - et ils n'ont pas encore de valeurs. Les promesses n'ont pas de poids dans une négociation. Les possibilités, quant à elles, peuvent vous prouver qu'il nous est possible de vous offrir plus, et d'éventuellement obtenir plus pour maintenir la dynamique profitable aux deux partis, bien sûr."

Le Yakuza croisa les mains sur la table avec un air paisible, mais concentré. Il avait proposé ce qu'il avait en tête en essayant de penser en des termes pragmatiques, partir dans le bavardage concernant ses projets d'alliance avec les autres clans mais sans se montrer timide sur le sujet ; il se voulait transparent malgré sa nature flatteur, honnête, simple. Il avant entendu dire que la donna Lombardi ne négociait jamais plus que ce qu'elle pouvait gagner, et il se demandait ce qu'elle penserait de ses propositions. Parler chiffres ne se faisait qu'à la fin selon lui, quand chaque parti est bien conscient de la négociation. Il se montra franc, moins bavard, plus synthétique mais toujours aussi souriant et charmant, loin de devenir austère : son attitude ne s'était pas modifié d'un iota et son discours demeurait agréable, posé et attentif. Et ho, il esquivait toujours les admirables mains de la jeune femme du regard, demeurant concentré. Il se gardait cette jolie vision pour la fin de leur échange, par courtoisie comme par sang-froid.
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Chaque compliment, chaque courbette, c'est une lutte de plus qui la force à se tendre. Elle connaît ses instincts autant que ses faiblesses, la Donna. Il est de notoriété commune qu'elle apprécie les compliments et les hommages faits à son ego autant qu'à sa superbe, seulement voilà. Voir cet inconnu employer ces méthodes là, comme si le mot avait fait le tour de l'île, ce n'est pas pour la ravir. Elle se sait sensible à ces choses là, mais le reste du monde aussi, est au fait de sa faiblesse. Alors il lui faut travailler deux fois plus pour la contrer. Se montrer encore plus méfiante, plus dure, plus distante.

Plus paranoïaque.

Son sourire se fait un peu crispé, mais elle le cache dans une gorgée. Il faut qu'il se sente à l'aise, cet homme étrange. Qu'il se pense à même de poser ses cartes sans prendre trop de précautions, qu'elle puisse constater ce qu'il a en main sans qu'il choisisse les valeurs avec trop de précautions. Alors elle reste silencieuse, n'acquiesce pas, et se contente de l'observer avec attention, et un certain sérieux qu'il semble adopter également. Au moins, il a fait bien son boulot. Livia n'en serait pas à son premier amateur venant négocier ou réclamer avec des manières rustres et un manque total de considération pour sa position durement gagnée.

Joignant à nouveau ses doigts sur la table, elle s'efforce de garder l'esprit clair, et les yeux rivés sur le visage du négociateur. Il semble avoir un excellent contrôle de ses gestes, de ses expressions, et choisit très bien ses mots, à priori. Ce qui éveille autant de frustration chez la Donna qu'un certain intérêt. Alors elle l'écoute. Patiemment, alors même qu'il ne s'agit pas là de sa meilleure qualité. Attentivement, songeant qu'il ne manque pas d'aplomb et s'écoute peut-être un peu parler, l'air de rien. Sans doute est-ce là la prérogative de son poste, elle n'en sait rien. Peut-être n'est-elle pas la mieux placer pour parler d'égocentrisme.

Lorsqu'il insiste sur le conditionnel et parle de négocier, plus tard, avec les autres clans, l'italienne ne peut s'empêcher de froncer les sourcils. C'est bien ce qu'elle craignait, et la raison pour laquelle elle a posé la question, un peu plus tôt : le clan Minobe agit seul, avec sa petite envergure, et n'a pas vraiment l'assentiment des autres groupes yakuzas. Ce qui soulève de nombreuses questions, au delà de l'intérêt que Livia porte encore et toujours aux alliances économiques avantageuses.

"Vous savez, Mishima-san, moi aussi j'ai un côté rêveur. Idéaliste, même." Un petit sourire vient orner à nouveau ses lèvres. "Après tout, j'ai fait de Napoli ce qu'il est aujourd'hui sur la base d'une simple ambition, je n'avais presque rien. Quelques soutiens, tout au plus. J'imagine que vous en avez entendu parler, vu votre position." Et sa façon de caresser dans le sens du poil, songe-t-elle sans l'ajouter néanmoins. Après tout, quand bien même sa prise de pouvoir commence à dater, Livia a bel et bien négocié avec chaque entité majeure de Decay, et même de Neo-Atlantis, pour en arriver là. Les faits autant que les rumeurs ont formé sa réputation. Pour le meilleur comme pour le pire.

" En vertu de cette ambition et de, disons, mon côté rêveur, j'aime à envisager toutes sortes d'accords, d'alliances, d'amitiés, même. J'aime m'entourer. Comme vous, probablement." Elle fait une pause, revenant analyser la délicatesse des traits de Mishima. Bon sang, ils sont vraiment trompeurs. L'ont-il choisi en connaissance de sa plus grande dureté envers les hommes ? Pour jouer sur ses préjugés ? "Malheureusement, et vous vous en doutez, la vie à Decay, surtout quand on s'ouvre aux autres, et qu'on crée des liens avec certains, ce n'est pas de tout repos pour les idéalistes. On est forcés à un certain pragmatisme." Il n'y a qu'à voir les derniers mois, et la mort de Salamanca. Un douloureux accord de plus de dix ans, envolé. Un accord désavantageux, qu'il est plaisant de voir disparaître, mais une preuve tout de même de la difficulté à trouver de la stabilité dans un environnement comme celui-là.

" Je suis curieuse, vraiment. J'ai très envie de vous dire que votre idée me ravit et que j'y adhère sans réserve. Mais vous me connaissez, j'en suis sûre. J'ai besoin de garanties. Et ce que vous me dites là, c'est que cette proposition est de votre initiative. Peut-être aurez vous négocié demain avec les autres clans, mais comme vous l'avez si bien dit, vous autres Yakuzas êtes secrets. Si je pars du principe que vous êtes tout à fait honnête - et c'est le cas, bien sûr - qui me dit que, dans ce fameux secret, vos homologues des autres clans sont radicalement contre une initiative comme la vôtre ?" Quelques courtes secondes de silence s'installent, où l'italienne soutient le regard du travesti. Son expression indique bien qu'elle n'a pas fini, mais se contente d'un instant de répit. En grande partie pour l'effet, mais aussi pour laisser digérer. "Au-delà de la simple question de ce que je peux gagner à passer des accords avec une seule partie d'une organisation - parce qu'après tout, je ne suis pas regardante sur l'ampleur des groupes avec lesquels je fais affaire - il y a celle des répercussions. Je vais être parfaitement honnête : je fais toujours mes recherches, quand je viens à négocier quelque chose avec une organisation, ou même un simple individu. Mais, vous le savez, on ne peut pas trouver grand chose sur vous, votre clan, ou même votre conseil. Qui me dit que votre clan n'est pas le mouton noir en passe de se faire éliminer par les autres ? Tout cela mettrait ma famille en porte à faux vis à vis d'une organisation avec laquelle j'ai des relations, ma foi… Au moins cordiales, si j'ose m'avancer."

La Donna prend une grande inspiration, avant d'ajouter. "A moins que ça ne soit là votre intention que de trouver un soutien extérieur que les autres clans n'auraient pas." Son sourire s'élargit, et son regard se fait joueur. "Des prix avantageux sur vos armes m'intéressent, c'est sûr. Et je ne cracherai jamais sur un bon client pour mes marchandises, d'autant que ce n'est pas mon commerce le plus exigeant. Mais je suis surprise que vous en veniez à tant d'efforts pour ça. Alors. Mettons que je sois d'accord. Que je sois prête à prendre des risques et que, sur le principe, j'accepte de faire affaire avec vous, sans réserve. Qu'attendez vous de moi, exactement ?"
Lyxiae
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