Chapitre 2 : La Corporation
Decay
Decay, destination de tous les possibles, terre en friche où fourmillent les possibilités et l'argent facile, où chaque vice est accessible, chaque désir libre d'être comblé. L'île prospère, se vautre dans sa propre réussite, quand l'ouragan Isaac survint, balayant sur son passage les installations des gangs comme leurs prétentions. Et un nouveau groupe émerge des brisures laissées par la tempête, la Corporation. Forte de son budget, celle-ci s'invite en sauveuse, promet à tous une aide financière et humaine, des avancées conséquentes, pour une vie meilleure. Avides de pouvoir ou simples fantoches, qui sont vraiment les acteurs de cette entité inédite qui prétend étendre son influence à tout Decay.
11/10/2020 HRP
La Newsletter est sortie ! Beaucoup de changements au programme, par ici
11/10/2020 RP
Quelques semaines après la fin de l'ouragan, la Corporation dévoile son visage ! A lire par ici
12/09/2020 RP
L'ouragan Isaac s'abat sur l'île ! Pour en savoir plus, par ici
12/09/2020 HRP
L'event Hurricane est lancé ! Vous pouvez toujours le rejoindre par ici.
27/08/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
05/07/2020 HRP
Nouvelle newsletter et nombreux changements ! La lire ici.
30/05/2020 HRP
Nouvelle newsletter en cette fin de mai ! La lire ici.
30/05/2020 RP
Un nouveau système de réalité augmentée sort au Space Station Bar ! Participer ici
5/04/2020 RP
Le Carnaval de Napoli est lancé ! Extravaganza
8/04/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
18/03/2020 HRP
Ajout des missions et petite update de l'index !
28/02/2020 HRP
Deuxième newsletter ! La lire ici.
28/02/2020 RP
La Milice redouble de violence et est plus présente sur le territoire de Decay !
31/01/2020 HRP
Première Newsletter, bébé forum deviendra grand ! La lire ici.
31/01/2020 RP
L'intrigue "Paranoïa" a été lancée ! Par ici.
17/01/2020 HRP
Ouverture du forum ! N'hésitez pas à rejoindre le Discord !
Il parait qu'une jeune fille a été aperçue allant dans les égouts. Depuis, elle n'a plus donné aucune nouvelle d'elle. Une nouvelle victime des monstres vivant dans les égouts ?Une vingtaine de serpents en liberté auraient été aperçus sur les Docks. La Triade en sueur.On déplorerait trois morts suite au dernier barathon de la rue de la soif.À Kabukicho, des rumeurs sur l'affaiblissement des effectifs du clan Oni commencent à poindre. L'absence de Yokai se fait-elle enfin ressentir ou cela n'est-il que le fruit de l'imagination de quelques résidents ?Une certaine Shrimpette serait en train d'écrire une fan-fiction sur certains membres de Decay.On dit que l'ensemble du corps d'un certain mercenaire travaillant pour la Triade serait entièrement recouverts de ses nombreux crimes. Une dizaine de cadavres auraient été découverts, au cours du mois de Janvier, sur les Docks. Certains évoquent un règlement de comptes. Un tout nouveau malware parcourrait la toile, déguisé sous la forme d'un logiciel à première vue inoffensif. Il installerait une backdoor sur les machines infectées. Pour quelle raison ? Cela reste un mystère. Une femme vagabonde à la chevelure d'un noir profond et aux yeux écarlates prendrait en charge des malades et blessés au travers de Decay pour une misère, offrant une alternative médicale à celle dispensée par l'Église. Fin Janvier/Début Février, une course de rue, en pleine nuit, aurait conduit certains hommes hors des pistes. Plusieurs voitures seraient sorties de la route suite à un « conducteur fantôme ».
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Dimka Orlov
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L’après-midi est déjà bien avancé, et Dimka l’a passé en grande partie à errer dans Napoli et à admirer la fontaine – une très belle reproduction – en attendant de trouver le courage nécessaire pour pénétrer dans l’antre de la bête. Non pas qu’il craigne réellement Livia Lombardi, mais il a tellement de mal à la cerner qu’il se sait capable de se mettre dans la pire des situations sans même le vouloir. Pour une fois, il a plus de sang que d’alcool dans les veines, et ce simple fait l’oblige à considérer ses options avec prudence, plutôt que de foncer tête baissée comme il en a l’habitude.

Déroutant. De même que sa mise, qui dénote un effort certain destiné à plaire à sa future interlocutrice. Ses vêtements sont impeccables, et il ne traîne dans son sillage que la légère odeur d’un parfum discret aux notes boisées au lieu des relents de vodka habituels. Non pas qu’il soit dépourvu de ressources, à sa ceinture pend une petite flasque d’argent remplie du précieux liquide, jouxtant l’étui du couteau de combat dont il ne se sépare jamais.

Il s’avance vers le Capriccio d’une démarche souple et assurée, pilant net devant l’entrée à la vue du grand italien qui semble la garder et qui lui destine un regard sans aménité. Le russe fronce les sourcils, déjà agacé par l’attitude de son vis-à-vis, mais force dans sa voix un brin d’amabilité avant d’exposer les raisons de sa venue.

« C’pour voir Livia. La Donna. Tu sais, celle qui nous gouvernera tous. » lâche-t-il avec une ombre de sourire, tout en s’allumant une cigarette. L’autre l’observe encore un moment sans mot dire, les lèvres pincées dans un rictus désagréable, avant de s’effacer pour lui libérer le passage. « Mais bien sûr… j’imagine qu’elle vous attend… vous êtes… ? » Le timbre chaud et fluide tranche avec l’accent coupant du russe, qui hausse une épaule en franchissant la porte. « Orlov. Et ouais, elle doit sûrement m’attendre. »

L’italien ne répond pas, se contente d’entrer à sa suite puis de le dépasser pour rejoindre l’arrière cuisine, sûrement dans le but de prévenir sa patronne. Dimka soupire, jette un coup d’œil circulaire au restaurant dont il ne garde pas spécialement un souvenir enchanteur, et finit par s’affaler à une table en retrait des autres, tout en se demandant comment Livia va accueillir sa visite.

La prévenir. Il n’y a même pas pensé, s’est contenté de se remémorer leur dernier entretien et les fameuses informations demandées. Informations qu’il n’avait pas été capable de lui fournir à l’époque, les plans n’étant pas suffisamment avancés dans sa tête comme dans les faits pour lui permettre de les exposer. Les choses sont différentes, aujourd’hui. Ses hommes sont prêts, et lui également, à reprendre au nom des Vory tout ce qui constitue l’organizatsyia.

Ce ne sera sans doute pas simple, mais il a confiance en ses capacités pour supprimer les leaders sans faire trop de remous dans la mer capricieuse que forme Decay. D’une main leste, il attrape sa flasque, y vole une gorgée rapide avant de la remettre à sa ceinture, les yeux rivés sur le fond de la salle dans l’espoir de voir la Donna apparaître. Va-t-elle-même le recevoir ?
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La journée a été longue, et pleine de rebondissements. Un jour normal, en somme, pour qui dirige une organisation telle que la famille Lombardi, un quartier comme Napoli, avec des méthodes aussi intrusives que celles de Livia. Laquelle se permet enfin de se retirer dans son bureau après avoir passé bien trop de temps à expliquer la vie aux Capo des quartiers les plus éloignés, négocier un peu plus d'efficacité de la part des franchouillards du Milieu, et éviter Valentino et ses regards jugeants incessants. Qu'il est ennuyeux de se faire conseiller par son propre oncle. Surtout avec le souvenir très vif, quoique lointain, de la façon dont elle le badait dans l'enfance.

Alors, enfin tranquille, une bouteille de vin la narguant sur son bureau - certains semble avoir délibérément choisi d'oublier sa résolution de ne plus boire autant - Livia pense pouvoir se détendre sur son canapé, celui qui en a vu des vertes et des pas mûres ces derniers temps. Les pieds reposant sur la table basse, elle s'apprête à retirer les bottes cachées sous son long pantalon de tailleur large lorsqu'on vient frapper à la porte. Le rythme, ce toc toc sec, pas de doute possible, c'est Andrea.

Agacée, Livia pousse un court soupir. "Ouais ?" Inutile de le faire attendre, elle sait qu'il ne vient pas la solliciter pour rien. C'est certainement ce qui lui a valu de survivre aussi longtemps, et de mériter sa place de sous-boss. Un court silence s'installe, et il n'ouvre pas la porte. De l'autre côté, sa voix étouffée résonne. "Ton chien savant russe est revenu remuer la queue pour toi." Chien savant russe ? Livia fronce les sourcils un instant en se levant pour ouvrir la porte où elle découvre un Andrea visiblement agacé. "Depuis quand les russes sont sav… Ah ! Orlov ?" En temps normal, les russes sont reconduits aux frontières de Napoli avec pertes et fracas, accords commerciaux ou non. Mais cette présence de la part d'un type lui ayant laissé une impression vraiment mitigée pique sa curiosité. "Il avait l'air imbibé ? Non, laisse, j'y vais. Merci Andrea." Conclut-elle en lui tapotant sur l'épaule, un léger sourire aux lèvres. Les nouvelles et autres intrusions passent toujours mieux quand elles viennent de lui que des Capo.

D'un pas pressé, elle traverse l'arrière-salle chic du restaurant, puis le couloir reliant à la première partie du restaurant. Avant de se montrer, elle jette un oeil dans la cuisine. Un commis la remarque, donne un coup de coup à un collègue qui se met à travailler avec plus d'ardeur. L'italienne lève les yeux au ciel. Si elle avait que ça à faire, de surveiller les cuistots, vraiment.

Sans tact ni finesse, elle ouvre brutalement la double porte battante et lance. "Orlov ! Par ici." Si elle ne lui avait même pas lancé un regard avant d'aboyer son ordre, elle finit par le détailler de la tête aux pieds. Sa posture, sa tenue … Tout semble si différent qu'elle a peine à réaliser que c'est bien lui. Et pourtant c'est le cas, puisqu'il n'y a aucun autre type aux cheveux blancs dans la salle tout de même peu remplie. "Orlooooov. Dites voir, vous vous êtes fait élégant ! C'est pour moi tout ça ? Que me vaut le plaisir de tout ce zèle ?" Les bras croisés, elle s'appuie contre la porte qu'elle maintient ouverte en attendant qu'il approche, un sourire en coin dévoilant à peine l'ivoire caché derrière ses lèvres écarlates.

Derrière elle, un petit soupir agacé et des pas s'éloignant se font entendre. La Donna tourne brièvement la tête pour voir s'éloigner la silhouette d'Andrea. Son sourire s'élargit alors qu'elle fait signe à Dimka de la suivre jusqu'à son bureau, où elle le mène sans prendre la peine de vérifier s'il la suit bien. Arrivée dans la pièce, elle se plante au milieu et croise les bras. "Alors ?"
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Livia Lombardi. Sûrement la femme la plus dangereuse de cette cité tentaculaire pourrie jusqu’à la moelle. Parce que sur elle les attraits de Decay semblent n’avoir aucune prise, aucun effet, et le russe ne peut s’empêcher d’admirer secrètement cette aura qu’elle dégage en permanence. On la dirait forgée d’airain. Et lorsqu’elle apparaît, il se fige, lui rend son regard avec un air d’enfant pris en faute. Une vision fugitive du masque et de la tenue qu'elle portait lors du carnaval lui effleure l'esprit, qu'il s'empresse de chasser.

Il se redresse un peu trop vite, manque faire valser sa chaise dans la manœuvre, et la remet rapidement en place avant de s’avancer vers celle qu’il est venu voir, sourcils froncés et expression prudente gravée sur les traits. Il répète rarement ses erreurs, et il n’a plus rien du résidus d’alcoolique qui s’est présenté devant elle la dernière fois. Est-ce que ça suffira ? Il en doute fort, ne peut s’empêcher de répondre à son sourire, pourtant, par une grimace provocante. Il ne manque pas le départ de la silhouette qui les abandonne, fronce un peu plus les sourcils mais retient la question qui lui vient, préférant concentrer son attention sur la donna.

« Je suis venu te rendre ta politesse, Livia. » souffle-t-il en lui emboîtant le pas docilement, jusqu’à ce qu’ils arrivent dans ce qui semble être son bureau. Il n’a jamais mis les pieds dans cette pièce, et ne peut s’empêcher d’observer dans les détails la disposition des lieux, l’agencement de chaque objet, pour ensuite les comparer au bordel ambiant qui lui sert de QG. Son sourire s’étire, et il s’adosse contre un des murs de la pièce puisqu’elle ne l’invite pas à s’installer, croisant les bras à son tour dans un mimétisme parfait de l’attitude de Livia pour répondre en prenant son temps

« Alors, j’ai les informations que tu voulais. Un peu tard, certes, mais elles pourraient te plaire. Un orage se prépare, Livia. Un orage tel qu’on en a pas vu depuis longtemps. » Il s’interrompt le temps d’une inspiration brève, examine Livia, qu’il n’ose pas vraiment quitter des yeux, et reprend avec la même assurance détachée, une assurance qu’il ne ressent pourtant pas spécialement cette fois.

« L’orga va tomber. Ou du moins les imbéciles qui en sont la tête. Il y’aura donc une place à prendre. Des ressources à gagner. Hommes. Armes. Putes. Des accords à conclure, également, avec ceux qui prendront leur suite. Je te vois mal diriger les russes, et t’enterrer au dvorets, aussi luxueux soit-il. Cependant, il me fallait te prévenir. L’aide de ta famille ne serait pas de refus pour éviter que les pertes soient trop nombreuses. Si les plans sont faits, reste à les jouer, et c’est toujours la partie la plus complexe. »

Il marque une nouvelle pause,  cherche sur le regard de la donne le moindre signe, la moindre invitation à poursuivre. Il ne se sent jamais en position de force à ses côtés, comme si elle pouvait le retourner d’un regard, et faire échouer la moindre de ses initiatives d’une parole. Peut-être était-ce une erreur de venir la voir, de lui exposer l’avenir proche d’une organisation qu’elle ne semble pas porter dans son cœur. Pourtant, qui, sinon elle, pour suivre ce genre d’élan. Le cartel ? Un ramassis de singe, amputé de sa force. La triade ? Aucun intérêt. Les yakuzas ? Plutôt crever. Quant à l’alliance, c’est une entité trop dure à cerner, aux implications trop incertaines pour se voir proposer pareille alliance. Non.

Livia est la seule dont l’avis lui importe, la seule avec laquelle il accepte de mettre sa propre vie en jeu. Un jeu qui en vaudra la chandelle, si elle décide de le rejoindre. Il a envie d’une cigarette, retient le réflexe qui porte sa main à sa poche, serre légèrement les dents, avant de demander à son tour, une pointe d’ironie dans la voix. « Alors ? »
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Le tutoiement la fait sourire. Tandis qu'elle l'écoute sans un regard déblatérer tout ce qu'il semble trouver capital et très généreux pour elle, l'italienne passe derrière son bureau pour approcher d'un terrarium installé là depuis quelques temps. Elle en sort un jeune serpent dont la croissance n'est pas tout à fait terminée, et qu'elle surveille là depuis quelques temps. Nommé Léonidas, c'est un Drymarchon à queue jaune, somptueux. Il se relève lorsqu'elle ouvre le haut du terrarium pour tendre son doigt pour le toucher, très légèrement.

La Donna n'en est pas moins attentive pour autant. Elle laisse le terrarium entrouvert et se retourne finalement, silencieuse, pour détailler son interlocuteur une nouvelle fois, plus longuement. Sa tenue, ses cheveux, son air plus réveillé et plus alerte que la fois précédente. Il attend manifestement quelque chose d'elle. Le regard de l'italienne se plonge dans celui du russe. Elle ne sourit plus, et tente plutôt de le sonder. Tout ça est confus, léger, est-il venu se moquer, tenter d'attirer son attention sur quelque chose, ou simplement étrenner son nouveau costume tout propre ?

" J'imagine que c'est toi qui prendras la place à la tête de l'Oranizatsiya ?" Après tout, il parle d'orage, de la prévenir, d'obtenir son aide. " Ou alors tu te fais le messager de quelqu'un d'autre ?" Un petit sourire mesquin vient le provoquer, du coin de ses lèvres écarlates. "Tu parles d'orage, d'accords à conclure et place à prendre. Si c'est le cas, c'est avec celui ou celle qui va mener tout ça que je veux discuter. Je suppose que c'est parce que tu espères être cette personne que tu t'es fait tout beau ?" Un rire rauque vient ponctuer sa question rhétorique. Elle se revoir, plus d'une dizaine d'années plus tôt, venir quémander la même chose au chef du Cartel, et perdre sa dignité dans le processus. Quelque part, elle peut comprendre à la fois la position d'Orlov, mais aussi celle de Miguel à l'époque. Quelle pointe d'endorphine, c'est presque orgasmique de sentir les projets et la vie de quelqu'un au creux de sa main.

Son sourire s'élargit, et elle finit par s'asseoir, faisant signe à Dimka de faire de même. "Installe toi, j'ai l'impression qu'on a pas mal de choses à discuter, toi et moi." D'un tiroir, elle sort une boîte de chocolats qu'elle ouvre et place au milieu du bureau. Une de ses méthodes compensatoires pour éviter de boire en permanence, surtout lors de négociation. "Sers toi, si tu veux." Dit-elle en croquant dans un rocher fourré au praliné. "Mais je vais quand même avoir besoin de précisions sur ton histoire d'orage. J'ai quelques yeux sur les trafics de tes fameux patrons, mais j'en sais pas assez pour savoir d'où vient le danger. Je ne vais pas engager les miens ni ma situation pour quelques insatisfaits, tu te doutes."

Le parallèle avec sa situation avec le Cartel est troublant. Au détail près qu'à l'époque, tout était à faire, et la situation, instable. Aujourd'hui, et malgré les quelques secousses récentes, la famille Lombardi est bien implantée. Elle se passerait bien des abrutis à la tête de Moskva, c'est certain. Mais elle a des accords, ils ne réclament pas grand chose et paient leurs passages rubis sur l'ongle, la plupart du temps. Terminant son chocolat, elle passe quelques mèches derrière son oreille, dégageant sa nuque d'où pointe la tête de Medusa qui remonte lentement depuis sa poitrine. "Dis moi tout, Orlov. Quels sont tes fameux plans ? J'aime un bon jeu, que je sache à quoi m'attendre."
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Il attend patiemment que son tour de parole revienne, s’interdit tout net d’interrompre la donna, cherche dans son regard et dans sa pose le signe qu’il est allé trop loin. Visiblement ce n’est pas le cas. Pas encore, du moins, s’il en croit le sourire qu’elle lui accorde « Je ne compte prendre la place de personne. » commence-t-il, sourcils froncés sous la concentration.

Chaque mot, chaque terme qu’ils échangent peut se retourner contre lui. Et s’il est habituellement immunisé contre toute forme d’intimidation, il ne peut s’empêcher de penser à leur dernière rencontre, à cette manière caractéristique qu’elle a de pouvoir retourner n’importe quel pion en sa faveur. Il ne la craint pas, pas vraiment, s’en méfie juste, comme il se méfie du serpent qu’elle manipule, et qu’il observe sans un mot, fasciné. Un soupir franchit ses lèvres lorsqu’elle reprend la parole, et un demi-sourire vient répondre à celui qu’elle lui envoie. Sarcastique. Le naturel lui revient peu à peu, et il s’autorise une pose lâche lorsqu’elle l’invite à s’assoir.

Le regard rivé sur la boite qu’elle sort, il relève lentement les yeux vers Livia, la tête aplatie du serpent grimpant le long de son corsage semblant presque lui sourire. Un frisson, léger, le secoue tout entier, et il déglutit en observant l’animal avant de répondre en cherchant ses mots.

« J’ai reçu des nouvelles du pays. Paraît que la manière dont l’orga est gérée ne convient pas à l’élite. Trop de pertes de temps, pas assez de concret. Ils veulent passer à la vitesse supérieure, et estiment qu’Ivan et Anya ne font plus l’affaire. Ils doivent disparaître, et la main d’œuvre doit être canalisée. Réemployée afin d’être plus efficace. » Il se mord les lèvres, replonge son regard dans celui de la donna, avant d’hausser vaguement les épaules pour préciser.

« Les derniers enlèvements n’ont rien rapporté. Même le Dvorets semble en perte de vitesse. Ils ont trop pris leurs aises, ont considéré leurs biens comme acquis. On sait tous ce que ça signifie, ici. Livia. »

Il tend la main vers un des chocolats, le déballe soigneusement pour en plier le papier qu’il dépose sur un coin du bureau, et reprend après une petite pause

« Le plan est simple. Je me charge de les éliminer. La suite dépend de toi. Est-ce que tu veux revendiquer une part du territoire. Un nouveau business. De nouveaux accords. Pour l’heure, aucun dirigeant n’est pressenti. J’ai déjà l’arène à gérer, en plus de mes propres putes. Un filon que j’aimerais abandonner avant qu’il ne se tarisse réellement. Pour autant, il continue de rapporter, et j’imagine que tu voudras ta part si tu protèges mes arrières.» Nouvelle pause. Il prend son temps. Soigne son élocution difficile malgré l'absence d'alcool. Tuerait pour une cigarette, pour calmer le manque qui lui fait trembler les doigts. Et continue, en mettant dans son ton toute sa conviction.  

« Une part que je suis venu t’offrir, que je pense t’offrir même si tu refuses de m’appuyer. Les comptes que je dois rendre dépassent les limites de cette ville, mais je n’ai pas l’intention de jouer encore au chien soumis. Je prends ce qui m’intéresse, mais ce que je ne veux pas, je préfère l’employer à de bonnes fins plutôt que de simplement l’anéantir. Regarde où tu en es. Ce que tu te dois. Je ne prétends pas gagner la même influence, encore moins marcher sur tes platebandes. Mais j’en ai assez que moi ou mes hommes passions pour des imbéciles corvéables à merci. »

Il sourit, un sourire vague, absent, alors qu’il songe aux implications de ce qu’il vient de confier. Quelle que soit la décision de Livia, il est désormais à sa merci, d’une manière qui ne lui plait guère. Mais le jeu en vaut la chandelle. Il le faut.
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Le doigt de l'italienne vient se placer devant Medusa, qui s'enroule dessus pour repartir sous sa chemise. Avec le temps, le contact du serpent ne la surprend plus, mais celui-ci lui arrache un petit frisson, discret. Son regard, en revanche, est toujours rivé vers les yeux de l'homme dont elle tente de percevoir la sincérité ou, à défaut, les mensonges. Ecouter, c'est presque plus de travail que parler. Voilà probablement la raison pour laquelle Livia aime parler, beaucoup. Et qu'on l'écoute, elle.

Elle acquiesce tout juste, discrètement, en s'appuyant des deux coudes sur le bureau, reposant son menton sur ses doigts joints. Il se mord les lèvres. Est-ce là un tic, ou un aveu ? En tout cas, ça arrache un petit sourire furtif à l'italienne, qu'elle cache rapidement. "Oh je sais bien, oui." Tout ça lui donne envie de rire. Plus de dix ans qu'elle est à la tête de la famille Lombardi. Plus de dix ans d'accords foireux avec les russes et de renégociations bancales de leur côté. Ce sont des radins prêts à tout pour garder un semblant de prestance que leur négoce et leur posture ne leur permet pas d'avoir. Beaucoup trop fiers mais pas assez talentueux pour prendre l'ampleur qu'ils prétendent imposer en discussions.

Le regard de la Donna parcourt le corps visible du russe. Malgré sa pose relativement détendue, il y a quelques détails qui ne trompent pas. Il n'est pas à son aise. Ses doigts tremblent, par exemple. Son ton, par contre, témoigne d'un excellent effort qu'elle veut bien lui accorder. "Je savais que vous aviez de l'ego, par chez vous. Mais j'ignorais que vous pourriez l'employer à viser plus haut." Peut-être ne sont-ils pas tous les mêmes, après tout.

L'italienne laisse peser un silence, le temps de réfléchir à ce qu'elle pourrait y gagner. Et expose finalement, peu à peu, le cours de ses pensées. "Je n'aurai pas grand chose à faire d'un territoire aussi crade et éloigné du mien, tu t'en doutes." Gérer Napoli est déjà une lutte de tous les instants, en plus de jongler avec le checkpoint et la milice. Inutile de se rajouter en plus un morceau trop éloigné d'un des quartiers les plus indisciplinés de Decay. "Il faut quand même admettre que vous aimez bien tremper dans les affaires les moins subtiles, par chez vous. Mais ce n'est pas dénué d'intérêt." Si les enlèvements et autres trafics d'organe sont trop peu distingués pour la Donna, certaines perspectives d'optimisation de la prostitution entre Decay et Neo-Atlantis lui font de l'oeil. Beaucoup d'argent à se faire dans un business qu'elle n'a jamais pu monter avec ces singes à la tête de l'Organizatsiya.

"J'ai mes idées. Éventuellement. Mais j'ai besoin de garanties, avant d'envisager quoi que ce soit. Parce que c'est une chose de faire des promesses, j'ai besoin d'être certaine qu'elles seront tenues." Au moins, lorsqu'elle est allée vendre son cul à l'ancien chef du Cartel, Livia se faisait interlocutrice définitive de son organisation. Et ça avait payé pour tout le monde, sauf éventuellement l'ancien Don.

Brusquement, elle se lève, et se met à faire les cent pas autour du bureau, et du Russe. Livia n'aime pas rester immobile quand elle réfléchit, et laisser son visage à vue pourrait trahir un peu trop son intérêt. Ou ses idées. Peut-être surestime-t-elle les capacités d'analyse d'Orlov, mais dans l'éventualité où ce serait l'inverse, elle préfère le perdre ainsi. Après quelques longues secondes de silence où elle fait sortir Medusa par son col pour la laisser s'amuser sur un meuble, Livia revient par l'arrière, poser ses mains sur le dossier de la chaise où le russe est affalé. Ainsi posée au dessus de lui, elle reprend finalement. "Ton projet ne manque pas d'ambition, ni d'intérêt. J'ai clairement des coups à jouer et tu m'as l'air juste assez dépendant de ma décision pour que ça me donne envie." Glisse-t-elle d'une voix ronronnante. "Si vous finissez avec les mêmes bons à rien à l'ego dopé pour diriger votre grande clique, je n'ai rien à proposer."

Lorsqu'elle retire ses mains, elle laisse un doigt frôler la nuque du russe, pour le mettre un peu mal à l'aise. Elle recule de quelques pas, sans le perdre du regard. "Un bon point, tout de même, pour l'envie de changer les choses." Lentement, elle vient s'asseoir sur le bord du bureau, juste à côté de la chaise où le russe est installé. "Tu te sens les reins solides pour encaisser un tel remaniement ? J'espère pour toi que tu as des gens fiables pour te suivre. Ou éventuellement te conseiller." Un petit sourire vient orner ses lèvres écarlates. Pas qu'elle ait été particulièrement ouverte aux avis extérieurs à l'époque de sa prise de pouvoir. Mais au moins, elle avait quelques têtes brûlées prêtes à tout pour elle. Pas sûr que les russes aient cette mentalité.
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Des décennies à attendre son heure, à planifier, dans l’ombre, sans aucune certitude, aucune garantie, pour seulement s’en sortir, prétendre à cette liberté si chère à son âme. Un besoin viscéral et primitif d’indépendance, pour rattraper, peut-être, toutes ces années volées à sa propre vie. Il y’a bien longtemps qu’il évolue sans filet dans cette ville qu’il a appris à aimer, dont il connait maintenant les tours et les mirages.

Livia. Il la contemple comme on contemple une œuvre d’art, une œuvre de maître, une pièce maîtresse, et il pense, songe à tout ce qu’elle peut représenter. Un écueil de plus. Un piège aux attraits assassins dont il ne parvient pas à se protéger.

Lana. Livia. Le spectre de la première se fond, lascif, dans les reliefs de la seconde. Il se perd, pourrait presque les confondre si le présent ne venait le rappeler. Morsure vive dans le rêve éveillé qu’il tape là, à quelques pas d’elle, rappelé à l’ordre par le regard qu’elle lui lance.

Il se racle la gorge, déconfit, se cherche une contenance dans les yeux de la Lombardi, accroche ses prunelles, l’espace d’un instant, avant qu’elle ne quitte son champ de vision pour se glisser derrière lui. Il ne lui répond pas, tendu, les muscles crispés alors qu’elle le contourne, raidi sur sa chaise, ses mots tournant et retournant dans son esprit. « Des garanties. » souffle-t-il en sentant les mains de la femme se refermer sur le dossier, son souffle lui glissant dans les cheveux.

Il ne bouge plus, immobile et figé, à l’affut de la moindre variation d’intonation de l’italienne. Le frôlement lui arrache un frisson et une grimace d’inconfort qu’elle ne peut pas voir, qu’il s’empresse d’effacer lorsqu’elle revient devant lui. De nouveau, il cherche son regard, lui rend une ombre de sourire avant de se lancer, assuré, rassuré finalement par tout ce qu’elle vient de lui confier.

« J’ai l’habitude d’encaisser. Pour ce qui est de mes hommes, ils ne collent pas à l’idée que tu te fais des russes. L’orga pioche ses sbires partout, ne fait pas dans le détail, et s’entoure de n’importe quel idiot capable de bien présenter. Mes attentes sont moins souples, et la majorité de mes gars viennent directement du pays, comme moi. Ils ont du vécu, de l’honneur, et une rage de vaincre qui ne demande qu’à servir. Et ils sont là pour ça, servir. Leur loyauté ne connait pas de faille, de même que leur dévouement. »

Il hausse légèrement les épaules, arrache ses prunelles à celles de la donna pour fixer le bureau sur lequel elle s’est installée, reprend après une minute de silence concentré « Le mouvement est né en taule Livia, pas en haut d’un building. Sa flamme ne doit rien à l’argent, tout à la volonté. » Il relève les yeux vers elle, les mâchoires verrouillées, les traits fermés sur une détermination acérée.

Il ira jusqu’au bout, ça ne fait pas le moindre doute, et peu importe combien la femme qu’il confronte peut l’impressionner, le faire douter, voire remettre en question ses choix et sa manière de les appréhender. Avec ou sans elle, il se libérera du joug d’une organisation qui n’a plus les moyens de briller, à l’image de toutes ces étoiles filantes dans un ciel qui n’en finit pas de sombrer. Alors il lutte. Contre l’impatience. Contre la violence, aussi, qu’il porte toujours en lui, à fleur de peau, qui le pousse à toujours exiger, ordonner, plutôt qu’attendre le bon vouloir d’autrui.

Il n’aime pas cette dépendance qu’elle crée chez lui, en lui, et ce magnétisme qu’elle dégage. Danger, danger. L’alarme résonne dans son subconscient, le tend davantage, et la lueur tapie dans ses yeux devient défiante lorsqu’il la reporte sur elle. « Dis-moi ce que tu veux, Livia, et tu l’auras. Je t’en fais la promesse. Quoi que ça puisse me couter. »

Encore cette résolution, inébranlable, et sûrement la foi que ce qu’il fait est juste, ou du moins justifié. Il tente de se détendre, d’échapper à la pression qui le cloue sur cette chaise, qui lui donne l’impression de n’être qu’une distraction intéressante, une marionnette malhabile vouée à contenter celle qui en tient les fils. Il soupire, cherche une cigarette dans l’une des poches de son jean, l’allume avant d’inspirer profondément. Il rejette la tête en arrière, fixe le plafond, muet, le front plissé par la réflexion, les bras lâches le long du corps. « J’ai du mal à te cerner, aide-moi. » murmure-t-il enfin sans pour autant la regarder, comme si échapper quelques secondes aux iris mordorées pouvaient en réduire l’influence.

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Tout est si familier. De la situation à l'atmosphère. Le bureau, extension de l'italienne, de sa psyché, de ce qu'elle est jusque dans les moindres détails. Le malaise et la tension qu'elle cherche à lui imposer pour entendre les mots exacts qu'elle s'est toujours refusée à prononcer dans la même situation, des années plus tôt. Parce qu'elle sait qu'elle n'en profitera pas comme ceux qui ont abusé d'elle. Mais ce trip délicieux, celui qui démarre sur quelques mots, sur la franchise et l'abandon total de toute forme d'ego de la part d'un gars qu'elle connaît assez peu, est encore meilleur que tout le plaisir que ces porcs ont pu retirer d'elle. Et pourtant, dans toute la soumission que lui imposait la situation, elle était encore sacrément bonne. Vivace, rebelle.

Non. Ce que Livia attend, son regard doré rivé sur le visage du russe tiré à quatre épingles, ce sont des mots. Elle se détend, appuyée sur le bureau, légèrement penchée en arrière sur ses bras, un petit sourire se frayant un passage sur son visage de temps à autres, à chaque fois qu'elle le découvre plus déterminé. Prêt à tout vendre, tout céder même, pour cette cause qui le prend aux tripes. "Je ne peux que saluer tes critères de sélection." Commence-t-elle en prenant un nouveau chocolat dans la boîte derrière elle. "Tu n'arriveras à rien avec de seuls opportunistes. Tables sur la loyauté, pour commencer. Et avec de l'argent, sur de bons mercenaire. Je te donnerai des noms, si tu veux." Pour celle qui s'est construit un réseau fiable sur toutes ces années, c'est déjà un beau cadeau. Mais ce qui vient ensuite continue de la convaincre qu'elle a face à elle quelqu'un d'effectivement prêt à tout, manquant tout de même d'ego pour lui ressembler vraiment.

Un goût de praliné et de chocolat noir vient lui caresser les papilles. L'italienne ferme les yeux, brièvement. "Mhh." Elle apprécie la confiserie un instant, et lorsqu'elle pose à nouveau ses pupilles sur Dimka, son regard lui arrache un sourire. Satisfaite, elle avale le dernier morceau de son chocolat avant de se baisser vers lui, saisissant son menton, approchant dangereusement son visage de celui du russe dont elle se délecte du regard un court instant. "C'est exactement ce que je voulais voir, Orlov."

Un nouveau sourire, et la voilà qui relâche sa courte prise. Elle recule, le laisse respirer un instant, avant de reprendre. "Je ne voulais que la garantie que ça n'est pas un caprice. Que tu es vraiment concerné, et prêt à tout. Que ce ne sont pas que des mots." Son sourire s'élargit et sa voix se fait plus chaleureuse. "Et que tu es prêt à mettre tout ego de côté."

La Donna jubile. C'est dans ce genre de relation de dépendance qu'elle s'épanouit. Qu'on lui doive quelque chose. Que la loyauté soit inévitable. Elle aurait bien l'occasion de se rappeler à son bon souvenir s'il venait à l'oublier, mais ce qu'elle perçoit dans ses yeux et dans ses mots, du choix au ton caché derrière son terrible accent, c'est l'abandon total qui crée ce picotement singulier au bout de ses doigts. "Alors ! De quoi tu as besoin exactement ? Que je sache ce que va me coûter ta petite envie de liberté. Je suis généreuse, mais peut-être que j'aurai envie d'un petit quelque chose, de mon côté." Généreuse, peut-être. Attendrie, probablement. Et intéressée, sans aucun doute. "J'ai mes projets, moi aussi, tu sais." Son regard pétille lorsqu'elle cherche celui du russe pour estimer sa réaction. Si la négociation est un plaisir, décortiquer son fonctionnement et jouer avec lui la rend extatique. Qui aurait cru qu'un type de Moskva puisse éveiller son intérêt ainsi ?
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Contenance retrouvée, le russe est libre de revenir explorer l’italienne du regard, prudemment, par petites touches rapides. Ne pas la fixer trop longtemps, ne pas sombrer dans ces yeux-là, qui pourraient sans peine le garder prisonnier de leur aura. Il écoute attentivement la leçon qu’elle lui offre, se retient de lui signaler qu’il en connait déjà les subtilités. La précision est inutile. Elle se doute sûrement qu’il n’en serait pas là aujourd’hui s’il n’était qu’un larbin efficace incapable de penser et d’agir par lui-même.

Un soupir discret franchit ses lèvres, et il retient le mouvement de recul réflexe qui lui vient lorsqu’elle lui attrape le menton. Le regard obscurci, il l’observe sans ciller, s’humecte rapidement les lèvres et ne reprend son souffle que lorsqu’elle le relâche enfin. Satanée italienne. La pensée fuse, le traverse comme un éclat de rage, disparaît aussitôt après lui avoir embrasé les prunelles. Subitement, il n’en peut plus d’être assis sur sa chaise, à la merci des caprices de la Donna.

Il se relève d’une impulsion sèche, la domine maintenant de toute sa taille, et baisse légèrement les yeux pour ancrer son regard dans le sien. « Des hommes, Livia. Il me faut des hommes. Je n’en ai pas suffisamment pour couvrir toute l’opération, m’assurer que tout se passera sans effusion de sang inutile. Peut-être une cinquantaine. Sous les ordres de tes officiers, parce que je doute qu’ils obéissent aux miens. Nos… méthodes diffèrent quelque peu. »

Il esquisse un sourire, jette un coup d’œil au petit mètre qui les sépare, s’empêche de la coller contre le bureau en s’avançant. Il ne veut ni l’impressionner, ni l’effrayer, encore moins la braquer. Pourtant, l’envie ne manque pas de lui rappeler qu’il possède ses propres arguments, des arguments contre lesquels elle est sans défense à l’heure actuelle. Il attrape son paquet de cigarettes, écrase dedans son mégot encore fumant, et étire légèrement son sourire.

« J’suis pas en position d’ménager mon ego, il semblerait que son avenir soit entre tes mains, alors fais-toi plaisir. » Il remet son paquet dans sa poche, non sans y avoir prélevé une nouvelle clope, et allume cette dernière comme la précédente tout en prenant garde à ne pas dégueulasser le sol avec sa cendre.

« Tu ne risques pas grand-chose au final, si ça merde, ton nom a peu de chance de se retrouver mêlé à tout ça.  Seules quelques personnes de confiance sont au courant de ma présence ici ce soir. » La fumée s’échappe de ses lèvres entrouvertes en volute épais et gracieux, et il reprend après une courte pause, désireux de conclure les termes de leur accord. « Tu m’as parlé d’projets, j’pense pas qu’ça m’concerne, mais si jamais tu veux m’en dire plus… en attendant, tu connais mes attentes, ton prix sera le mien. Et p’têtre que si ça tourne mal, j’viendrais m’planquer par chez toi, j’ai toujours adoré l’Italie. »

Il lui décoche un sourire provocant après sa dernière phrase, avant de se détourner d’elle pour regarder le vivarium. Les dés sont jetés. Mais encore une fois, parce qu’il s’agit de Livia, il n’a pas la moindre idée de ce à quoi s’attendre. Son téléphone vibre dans sa poche, et il l’en tire avec une grimace ennuyée. Le mode vibreur le dépasse, et il n’a jamais saisi comment passer l’appareil en silencieux. Après un regard rapide jeté sur l’écran, il grommelle quelque chose mais garde le téléphone à la main, sa cigarette continuant de se consumer entre les doigts de l’autre.

« J’voudrais aussi qu’on reparle des garanties évoquées. J’vois pas bien celles que j’peux t’apporter. Mis à part ma parole… ? » lance-t-il en reportant son attention sur l’italienne, une légère pointe d’ironie dans la voix.

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Le mouvement par lequel le russe se relève semble brusque, autant que la tension soudaine qui prend tout le corps de Livia lorsqu'il la domine de sa plus grande taille. Qu'est-ce que la Donna n'aurait pas offert pour être vraiment grande. Pour jouer de cet aplomb naturel donné à ceux qui regardent tout le monde de haut, tout le temps. Il paraît bien moins à sa merci, comme ça, alors qu'il lui offre un regard qui semble plus assuré maintenant qu'il la domine. Pourtant, l'italienne ne se laisse pas aller à se recroqueviller sous l'assaut de ses prunelles. Elle se tient encore plus droite, bombe le torse même, et le défie presque de tenter quelque chose de plus. Hors de question de faillir.

" Donc tu veux que je mette en danger les miens pour tes projets. Je vois." Il est certain que lui jeter de l'argent au visage aurait été plus simple et plus sécurisé. Mais il aurait pu faire cette demande auprès de n'importe qui. Il n'aurait même pas eu besoin de la rencontrer en personne pour emprunter de quoi se payer de bons mercenaires.

Alors la Donna l'écoute avec attention. Pour percevoir le moindre trou, la moindre faiblesse dans son discours et dans son plan. Son honnêteté brutale qui le rend vulnérable à ses yeux est un atout, et pas seulement parce qu'elle s'entiche facilement de ceux qui viennent la trouver, en position si précaire. Il y a quelque chose de désarmant chez ce type passé de la raclure aux yeux rougis, dans un état second et incapable de prendre la mesure des risques qui vont avec ses gestes, à cet homme relativement propre sur lui, prêt à mourir et tout sacrifier pour sa liberté, et ce en quoi il croit. Il incarne à lui seul la preuve qu'une première impression ne fait pas tout, et que la Donna a bien fait de ne pas s'en tenir à ce que les apparence voulaient la pousser à croire lors de leur première rencontre.

"Alors mettons que je te prête des hommes. Disons soixante dix, parce que je suis quelqu'un de naturellement généreux et que tes beaux yeux m'ont convaincue." Un petit sourire vient faire trembler ses lèvres, légèrement, alors qu'elle cherche son regard. "Tu prends la tête de Moskva, et tu fais les choses correctement. Proprement. Et tu concrétises tous tes rêves les plus fous et tu combles tous mes désirs au passage. Bravo à toi." Une courte pause, pour détailler brièvement son visage. "J'ai mes propres projets de développer disons, tout un tas de services pour la clientèle bourge de Neo-Atlantis. En particulier, quelque chose que tes boss n'ont jamais réussi à organiser correctement." Elle saisit un nouveau chocolat qu'elle fait tourner entre ses doigt. Celui-ci est emballé dans un petit papier métallisé. "Tes petites protégées, je veux en profiter aussi. Avoir ma part. De la qualité. Pour monter mon petit business avec l'autre côté." Le chocolat tourne encore dans ses doigts, comme si elle hésitait à le déballer. "J'imagine qu'avec la main sur tout Moskva tu pourras même te permettre de déléguer ça à quelqu'un d'autre, honnêtement, je m'en fous. Je veux le meilleur, régulièrement, jusqu'à paiement de la dette, après quoi on peut parler de tarifs privilégiés. Donnant donnant, bien sûr."

Le chocolat est finalement reposé dans la boite qu'elle referme, et repousse vers l'arrière du bureau. Prenant une longue inspiration, elle se lève et approche du russe, comme pour lui imposer sa présence, malgré plus petite taille. "Mes garanties, je me les fais toute seule. Tu te doutes que si tu me la fais à l'envers, j'ai largement les moyens d'obtenir justice moi-même." Le sourire qui vient orner son visage a presque des airs mutins, lorsqu'elle lui adresse un nouveau regard pétillant, attrapant du bout des doigts le collier reposant sur sa chemise. "Mais ne crois pas que je n'ai pas saisi ton petit ton. Tu craignais quelque chose d'autre, peut-être ?"
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