Get busy | Livia

Chaque mot, chaque geste de la part du Russe la force à sourire un peu plus. Un sourire carnassier, témoignant de la satisfaction de l'italienne à le voir se décomposer. Pour celle qui s'affaire à analyser les traits de tous ses interlocuteurs comme on décortiquerait une oeuvre d'art pour en extraire le sens profond et la symbolique, ce qu'il lui offre, c'est comme du petit lait. Les yeux ambrés de la Donna ne lâchent pas Orlov qui tente de se défaire de son emprise. C'est adorable. Il a l'air troublé, c'est encore plus excitant. Ce grand gaillard qui la domine de plus de dix centimètres donnerait presque l'impression de perdre en taille tant il n'est pas à l'aise.

"Tu me flattes Orlov. Mais j'ai déjà dis oui, ne t'en fais pas." Ronronne-t-elle avant de rire. Il peut reculer, essayer de se défaire de son contact volontairement intrusif, elle ne fait qu'insister pour le lui imposer. Parce qu'il est hilarant de le voir détourner le regard et s'aplatir. "Tu me rassures un peu, j'aurais pu croire que tu manquais de discernement et de l'instinct survie de base, propre à chacun." Le taquine-t-elle en souriant. "Puisque la dette te perturbe tant, dis toi seulement qu'un jour je te demanderai quelque chose d'équivalent. Que ça me reste dans un coin de la tête, comme toujours. Et que si d'aventure je me retrouvais en difficulté, j'attends de toi que tu me renvoies l'ascenseur. Vu ?"

Grimaçant en le voyant affalé sur la chaise, la cigarette au bec, Livia s'avance à nouveau vers lui, sans pour autant se mettre à sa hauteur. Du bout de ses doigts aux ongles vernis de bordeaux, elle prend la clope, et la pose derrière elle, sur le bureau. De son autre main, elle l'attrape à nouveau par la mâchoire et le force à lever la tête dans sa direction. "Regarde moi." Son sourire semble froid, mais il y a comme une curiosité pétillante dans les iris d'ambre rivés sur le visage de Dimka. "Je suis vraiment flattée de tous les efforts que tu fais pour moi, tu sais ?" Du pouce, elle vient essuyer une trace inexistante sur la lèvre inférieure du russe. Elle laisse traîner son doigt un instant, puis force pour lui ouvrir la bouche, avance jusqu'à ses dents, et appuie légèrement sur ses incisives. "Ne me mords pas." Son ton est péremptoire. Livia ne semble plus jubiler ou s'amuser, soudain, c'est comme si son regard, son visage et toutes ses intentions avaient changé. Les lèvres entrouvertes à son tour, elle l'observe sans un mot. Comme si son esprit tournait à vive allure, que les idées traversaient son esprit, l'une après l'autre, toutes plus alléchantes à chaque fois, et qu'elle n'osait choisir.

Sans se détourner de lui, laissant le silence pesant s'installer entre eux, elle vient humidifier sa lèvre inférieure, par réflexe, et la mordille un peu au passage. "J'aime bien quand tu es sage, comme ça." Souffle-t-elle presque, sa voix prenant des accents plus rauques et chauds. Penchant la tête sur le côté, comme pour l'observer plus longuement, elle ajoute. "Dimka, Dimka …" De sa main libre, elle vient replacer quelques mèches folles qui mangent le front et le visage du russe. "J'ai très envie de voir à quel point tu veux me faire plaisir." La douceur avec laquelle elle accompagne les cheveux du russe pour ensuite caresser sa pommette semble contradictoire avec la fermeté de celle qui tient son menton relevé et sa bouche entrouverte. "Tu veux vraiment me ravir ?"

Qu'il est délicieux de les voir obéir. La subtile réponse du russe avec laquelle il humidifie ses doigts au petit goût chocolaté ne fait que la convaincre qu'elle pourrait obtenir exactement ce qu'elle veut. Le geste, le ton, et ce foutu soupir. A croire qu'il comprend exactement ce qu'elle veut, sans même que la demande ne soit formulée.

Le regard de l'italienne vient se perdre plus bas lorsqu'elle tente de percevoir les effets de sa petite scène sur le russe. Un témoignage au-delà de ce qu'il veut bien laisser voir. Et à bien l'observer, il semble comme à l'étroit dans son pantalon. "Adorable." Commente-t-elle lorsqu'il semble presque se mettre à son service, réclamant ses ordres en se nourrissant du peu qu'elle daigne lui offrir, refermant ses lèvres autour de son doigt. C'est qu'il y prend trop de plaisir, à tout ça. Caractérielle, la Donna retire lentement son index humide, de même que la main qui tient la tête de Dimka.

Sans le libérer de son contact pour autant, elle approche ses mains de sa chemise et, lentement, défait un bouton, puis un autre. "Tu m'as l'air à l'étroit là-dedans. J'apprécie l'effort, cependant." Et alors qu'elle est convaincue de l'avoir mené sur une fausse piste, elle envoie une de ses mains explorer son entrejambe, remontant la couture légèrement tendue du bout de deux doigts. Laissant sa chemise blanche encore à moitié boutonnée, elle use de son autre main pour le plaquer sur le dossier de la chaise et lui glisser rapidement quelques mots à l'oreille. "Sois sage, et déshabille toi."

Un petit sourire satisfait sur les lèvres, elle le libère de ces deux contacts, lui refusant au passage un plaisir qu'elle est persuadée d'avoir fait naître s'il n'était pas déjà évident. Puis, lentement, elle recule et vient s'appuyer à son bureau, les deux mains appuyées sur le plateau de bois sculpté. L'oeil impatient et l'air amusé, Livia le détaille de la tête aux pieds. "Entièrement, bien sûr." Son sourire s'élargit encore, quand elle vient attraper un chocolat dans son dos, comme prête à apprécier un petit encas devant le spectacle gratuit de l'indomptable qui semble s'offrir corps et âme à ses désirs.

Le délice chocolaté finalement en bouche, Livia se délecte autant de la vue que de ce qu'elle dévore de façon plus conventionnelle, songeant déjà à ce qu'elle pourrait lui demander de faire. Au visage qu'il affichera lorsqu'il s'exécutera. A l'ardeur qu'il pourrait mettre à la satisfaire alors qu'il semblait si prompt à jouer avec elle lors de leur dernière entrevue. "Lorsque tu auras terminé, tu viendras faire la même chose avec moi." Annonce-t-elle en observant avec attention la réaction à son second ordre, tant à son visage qu'à l'autre témoin, un peu plus bas, de son intérêt. Un petit rire vient réchauffer l'atmosphère, et elle défait lentement le seul bouton attaché de sa veste cintrée, dévoilant un chemisier bordeaux, déjà partiellement défait, de manière à mettre en valeur ses formes. "Promis, ce n'est pas un piège. Je t'aide déjà un peu. Prends ton temps."

Dimka Orlov a écrit:

Get Busy

@Reyes