Event Hurricane - Groupe 5

Le message le fait grimacer, et son visage se froisse sur une moue excédée alors qu’il se retient de fustiger Miyu du regard. Forçant sa concentration sur Rogelio, il écoute ce dernier, note les nombreux avantages que pourrait offrir la drogue qu’il lui décrit. Concernant les bagnoles, il en a déjà fait son deuil, et c’est sans la moindre hésitation qu’il revient dessus pour confirmer l’échange. « Je vous montre le garage dès que le temps le permet. De ce côté, il y’a pas mal d’argent à prendre. Et la collection devrait vous contenter sans trop de mal. »

Le business est florissant, et si l’ouragan risque de sonner quelques pertes, le russe ne se fait pas de souci quant à un réapprovisionnement rapide. Les gens de Decay aiment les caisses luxueuses, et ne rechignent jamais à en acquérir de nouvelles, qu’il s’agisse de bolides destinés à briller sur le track ou de limousines prévues pour les emmener d’un bout à l’autre de l’île avec tout le confort imaginable.

« Ce que vous me dites sur cette drogue m’intéresse grandement, elle ferait merveille sur certains esclaves, comme sur certains ennemis. » L’espace d’un instant, imaginer les leaders qui l’attendent en prise à une pareille saloperie l’amuse, pourrait presque retenir la main qu’il s’apprête à abattre sur eux, mais il repousse l’idée d’un reniflement, préférant de loin la radicalité et, surtout, la sécurité assurée par leur disparition que le risque d’une désintoxication toujours possible. La réponse suivante lui fait hausser les sourcils et il maudit Miyu, instigatrice de cette maladresse, avant d’hausser les épaules pour lui-même. « Très bien. En cas cas, suivez-moi. » Il fait un crochet pour récupérer la japonaise en passant, lui agitant le téléphone qu’elle lui a confié sous le nez.

« Hors de question que tu restes seule ici, amène-toi, et fournit l’équipement nécessaire à notre ami. Tu me paieras ça plus tard. Pour l’heure, on doit y aller, la tempête ne durera pas éternellement. » Il attend qu’elle s’exécute, puis s’amène devant les deux malabars qui gardent l’escalier. « Je vais les rejoindre, et les deux personnes ici présentes m’accompagnent. J’ai à  faire là-haut. » jette-t-il en russe en vrillant sur eux son regard vairon. S’il avait au départ l’intention d’accéder à ses cibles par des moyens détournés, le temps presse et il commence à grimper les marches sitôt que le passage leur est livré. Les ordres ne l’ont jamais concerné, et les sbires de l’Orga ont pris l’habitude de le voir débouler et n’en faire qu’à sa tête.

« Ok, premier obstacle franchi. A voir comment se présenteront les autres. » lance-t-il à ses compagnons en poursuivant l’ascension jusqu’à atteindre le second étage. « Espérons qu’on ne restera pas bloqués dans l’ascenseur, ce serait quand même gênant. » L’une de ses mains s’abat sur l’étui du couteau qui pend nonchalamment à sa hanche, alors qu’il se retourne vers les deux autres.

« Vous pouvez rester ici, et m’attendre. Ou m’accompagner jusqu’en haut si vous le souhaitez, mais j’aime autant vous prévenir. Si j’ai fait en sorte de protéger mes arrières, rien ne garantit que je ressortirais indemne. Si je meurs ici, vous ferez office de traîtres à leurs yeux. » Nouveau haussement d’épaules, alors qu’il attend patiemment leur réponse. Il ne leur en voudra pas de l’abandonner ici comme le voudrait le bon sens le plus élémentaire. Mais s’amuse déjà à l’idée qu’ils puissent effectivement le suivre jusqu’au bout.  

Résumé:

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Awake and Alive

ft. Dimka Orlovft. Kagami Miyu

Moskva ; Le Dvorets.

Le vieil homme n’avait pas véritablement peur en ces instants. Malgré la tempête qui suggérait que le bâtiment se plaignait de temps en temps des violentes bourrasques, la remarque de son nouveau partenaire commercial ne l’atteignait pas vraiment. C’était bien là l’erreur de ce dernier actuellement. Ils n’avaient rien signé, leur accord n’était qu’une proposition orale. Aucun écrit pour prouver qu’il avait traité avec celui qui s’apprêtait à réaliser un Coup d’Etat, s’il avait bien réalisé ce qui allait se passer d’ici quelques instants. C’est ainsi que, baissant légèrement la tête, calant à nouveau son imperméable sur son bras mécanique, le dernier Baron hochait de son visage bienveillant.

« Sachez que je suis venu présenter mes respects à un homme qui dirige l’Organizatsiya. Que ce soit vous, Pakhan, ou un autre, mes intentions restent les mêmes envers votre organisation. Je ne désire pas interférer avec vos affaires internes. » Tandis qu’il invitait Dimka à pénétrer dans l’ascenseur qui venait de s’arrêter devant eux, il continuait à son aise, peu effrayé par la situation. Quel était le risque exactement ? Que le jeune Loup ici présent soit assassiné par le plus vieux des deux qui se trouvait à l’étage ? Dans cette partie, le vieil homme semblait observer un interlocuteur imprudent et agressif. Encore jeune, il appréciait la fougue et folie de celui qu’il considérait presque encore comme un garçon et enfant. Serait-il à la hauteur du contrat proposé ?

« Vous ne possédez pas encore le Vertigo. Si vous réussissez, nous parlerons du commerce de vos voitures. Si vous échouez, je pourrai toujours proposer ma drogue. » Comme par exemple, une partie de l’Arena, vu que le Maître Orlov ne serait plus en vie. Calant lentement son chapeau sur son crâne, El Baron se préparait à sa rencontre pour affaires avec le véritable Maître des Lieux. Ivan. Jusqu’à preuve du contraire. A Dimka Orlov et sa jeune complice de prouver qu’il faisait affaire avec le meilleur des deux couples.

Mais il ne comptait pas se salir les mains.

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Dimka écoute les quelques mots que Rogelio lui lancent, sans trop s’attarder sur leur sens, ses pas l poussant dans l’ascenseur disponible. Il n’a rien dit laissant penser qu’il comptait l’alliance pour acquise, encore moins qu’il considérait la drogue comme sienne, et se contente donc d’un haussement d’épaule pour balayer le reste de la conversation. Il n’est plus temps de parler, mais d’agir, et lorsqu’il appuie sur le bouton censé les mener à destination, c’est avec un murmure amusé qu’il précise

« Il n’est plus là question d’aimable conversation, mais bien d’une tuerie. Peu importe que vous soyez extérieur à l’organisation, ils vous prendront pour un traître quoi que vous puissiez leur raconter. Libre à vous cependant d’essayer, sur un malentendu, ça peut fonctionner. Après tout, votre vie vous appartient. Si vous ne désirez pas interférer cependant, notre compagnie prendra fin une fois que l’ascenseur aura effectué sa montée. »

Il jette un coup d’œil à Miyu, l’incluant silencieusement dans cette séparation qu’il prévoit. Si Rogelio parvient à s’en sortir, il aidera peut-être la japonaise à échapper au couperet russe lorsque ce dernier tombera. Ses liens avec elle sont connus de certains sbires, et il ne pouvait de toute façon pas se permettre de la laisser en bas sans surveillance. Quant à la suite… Il a bien trop courtisé la mort pour la craindre vraiment, et ne doute pas qu’elle trouvera une solution pour se tirer d’affaire si les choses tournent mal, Cartel ou pas.

Un tintement discret résonne, annonçant le dernier étage. Ils sont arrivés sans encombre, mais tout peut encore dégénérer. Il doute que le couple ait laissé les environs sans surveillance, surtout en attendant la visite d’un étranger porteur d’offre. Après s’être extirpé de la cabine, il  décoche un coup d’œil à Miyu, le temps de lui demander si le champ est libre, puis reporte son attention sur Rogelio pour lui indiquer le nombre vertigineux de portes closes.

« Les planques sont nombreuses, c’est ici qu’on se sépare. Nous nous reverrons certainement très vite, et si ce n’est pas le cas, bon courage pour ce qui vous amène. » Il lui offre un sourire cordial, balance un clin d’œil à la japonaise, et s’engouffre dans le couloir illuminé d’une démarche nonchalante, les doigts discrètement refermés sur le manche de son couteau.

Résumé:

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