Mauvais bail -Sam

Fourgon sécurisé et belle escorte. Je me demandais bien de quoi ils pouvaient avoir si peur alors qu’on passait la frontière de Néo-atlantis pour retourner vers Decay.  J’étais plus attachée qu’une bête sauvage et pourtant, on m’avait déjà placé les dispositifs de “sécurité”.  Mon père avait aligné autant d’argent qu’il n’avait fait jouer ses relations et au final, je n’avais pas eu grand mot à dire dans cette affaire, en même temps, vu mes options, j’aurais déjà dû être reconnaissante qu’ils cèdent à ma faveur… même s’ils ne semblaient pas tant avoir accepté pour me faire plaisir malgré le chèque à la clé que leur avait rapporté le caprice.

Mes parents étaient “rentrés” avec Francis. Une prise d’otage contre une autre au final hein ? Ce petit dégénéré n'avait donc rien appris de sa mère et c’était précipité comme un bleu quand ils l’avaient appelé. Je lui avais pourtant dit de ne se fier qu’à Nik’. Puis moi dans tout ça ? Le mois avait passé il me semblait bien… pour dire vrai j’avais perdu la notion du temps; tout que je savais, c’était les conditions d’un accord tiré par les cheveux.  Trente ans de réclusion criminelle en haute sécurité ou dix ans de “sursis” sous haute surveillance avec je cite :  travail rendu pour la société.

Résumé : J’allais bosser gratis pendant un long moment pour ces bâtards de la Milice quoi.

Pour se faire, ils avaient équipé ma cheville d’un gadget de localisation avec option “explosif” si jamais. Je ne savais pas tant si le technicien qui me l’avait mis disait vrai ou pas, mais pas sûre que j’allais tenter de me débarrasser de ça dans l’immédiat sans un plan concret. Couplé à ça, j’avais eu le droit à un nouveau collier avec la même fonction, mais comme but premier lui en revanche, de refroidir mes ardeurs. Semblait qu’il libérait des décharges ou un truc du genre à la demande. Et qui allait avoir le déclencheur ? Mon agent de probation, ça va de soi, mon nouveau partenaire à ce qu’il parait. Je me demandais s’ils avaient eu la délicatesse de le prévenir au moins. Et en fait, j'allais très vite le savoir alors qu’on m’enlevait enfin la cagoule sur ma tête pour laisser voir une porte où le chef du transfert frappait.

“ Livraison de colis à domicile Rockwell. “ Il frappait trois coups moins patient. “ Magne-toi de le récupérer. “

Difficile de dire s’ils étaient pressés de se débarrasser de moi ou simplement de quitter Decay. Car j’étais certaine d’avoir passé la frontière à nouveau. Toujours avec la même délicatesse, ils m’avaient bousculé jusqu’à la porte à côté pour me jeter dans un petit T1 miteux voisin au domicile de cher Sam je suppose. Après tout, j’avais un périmètre exact de 25 m autour de la balise de sécurité qu’ils placeraient chez lui. Si je dépassais la limite… On m’avait juré que je ne recommencerais pas deux fois. Ce qui voulait que quand il allait me sortir, je ne pourrais pas m’éloigner à plus de 25m de lui non plus ? Je me doutais bien qu’il aurait le temps de me filer tous les détails au fur et à mesure.  Et d’ailleurs quand j’avais pu enfin apercevoir le bout de son nez, je n’avais pas pu m’empêcher de sourire comme une connasse en le saluant.

“  Salut partenaire ! “ Les mecs de milice venaient de finir de me détacher, mais m’avaient sommé de ne pas me lever de ma chaise. “ On dirait que t’as signé pour en chier dès le premier jour qu’on s’est rencontré. “ j’étais la seule rire de la situation ici on dirait.

Il avait bien fallu trois bonshommes pour lui larguer dans un coin de la pièce le coffre qui devait garder mon dispositif de distance limitée. Visiblement, ils n’avaient pas besoin de lui expliquer grand-chose, donc ce n’était pas la première fois qu’il se retrouvait dans ce genre de situation ? Je réservais ma question pour quand on serait seuls.

“ C’est enclenché Rockwell, pense à le remettre régulièrement là dedans pour le recharger. Et pour sa sécurité. “

Informait le technicien qui m’avait placé toutes mes nouvelles parures, tout en me jetant un regard mauvais. Lui-même savait que ce n’était pas un coffre qui m’empêcherait de mettre la main dessus, mais plus le bonhomme.

“ L'émission se réduit et fait passer la distance à 12 m si tu fermes la porte. Ça devrait l’aider à se tenir tranquille. “

Mon sourcil s’arquait, on aurait dit vraiment qu’il voulait aider son collègue, peut-être même qu’il le plaignait, mais me mettre au défi en lui expliquant tout ça sous mon nez, était-ce vraiment une bonne idée ?  Je ne savais pas trop s’il le prenait vraiment aussi bien que ça ou s’il tenait à faire bonne figure devant ses collègues. Eux qui ne demandaient pas leur reste pour nous laisser en tête à tête. Bien que le : “ Bon courage Rockwell. “ du chef des opérations me donnaient autant envie de rire que de me sentir offensée.

“ Si tu m’autorises à bouger, je peux même m’en occuper, tu sais. Du petit-déj. T’aimes les crêpes  ? “

Sur cette note, les derniers pas de mon escorte disparaissaient dans le couloir. Mon regard naviguait entre lui et la pièce où on m’avait largué sans préavis.  Une vraie crèche de gars, sans aucun doute. Voilà qui allait me changer de mon appart de luxe, je prenais sa réaction de dépit pour un oui et m’en allait ainsi fouiller placards et frigo, où je ne trouvais … rien.

“ Hey, tu te fous de moi ou bien ? Y a rien à bouffer ici. “

Sans déconner, même pas assez pour faire un café. Mon tour de faire la gueule j’avais la dalle et rapidement je repérais le sac plastique. S’il y avait mes affaires dedans, il ne devait plus y avoir mes liquidités, mais peut-être toujours mes trente cartes de crédit dissimulées.  Bingo, il m’avait suffi de taper le miroir qui était dans mes affaires pour le déboiter et  faire apparaître un sésame ouvrant la sortie de billet d’un distributeur ou pour un paiement sans contact…

“ Et si tu me prêtais quatre fringues et ta douche, on pourrait sortir manger quelque part, je t’invite, je te dois bien ça. Puis faire quatre courses, si je dois rester par ici, va me falloir mon petit confort tu sais... “

J’agitais avec un culot que je reconnaissais déplacer la carte de crédit qui avait échappé à la vigilance de ses collègues. Impossible que ce compte-là soit gelé, il n’était pas relié aux autres.  

“ Remet en Sam, ça aurait pu être pire. J’aurais pu aménager directement ici ou toi chez moi. “

Je me posais sur son lit et lui offrant un sourire taquin.

“ Je serais sage, tu verras. Du coup ton job, si je dois te suivre, c’est quoi au juste ? “

Ce n’était pas comme si j’avais pu rater sa manoeuvre. En même temps, j’aurais sûrement fait de même, car bien qu’il semblait cordial, sa voix exprimait de plus en plus de lassitude et c’était à moitié surprenant que de le voir approcher ses mains pour me défaire d’une de mes entraves, la plus cruelle. Sam était un gentil garçon pas vrai ? Droit dans ses bottes… humm.

“ Hmm hmm. Dans ce cas, je suis censée servir à quoi ? “ Mon coude s’était posé sur son épaule, la main prolongeant ce dernier me servait à retenir ma tête, laissant s’écraser ma joue dans sa paume. “ Cachée ? Pas du tout, je me suis empressée de te la signifier. “ Je riais sous son nez, me doutant qu’il n’allait pas se contenter de se rendre d’argument. “ Tu vas leur dire aussi pour leur collier dont ils étaient si fiers… et que tu es un si brave type avec moi aussi ? “ Mon regard se fixait dans le sien. Clairement, je ne méritais pas la moitié de ses bons traitements, il était aussi énigmatique que simple à comprendre au final. “ Je peux comprendre ton amour pour la justice, mais d’un autre côté, ils m’ont largué dans tes pattes et démerde-toi, sans aucune compensation ou reconnaissance pas vrai ? “ Mon sourire s’accentuait. “ J’ai un bon avocat tu sais, j’ai eu le double du dossier de l’accord. “

Sur cette bonne note, je m’étais redressé, lui laissant la carte de crédit sur les genoux.

“ Tu peux sinon juste me la confisquer. Puis… en disposer pour mes besoins, vu que je ferais dire, que je suis sous ta charge maintenant. “ Une petite grimace pour le faire réaliser ce fait au cas où il n’avait pas encore compris. “ Je peux aussi chaparder si tu préfères. On sait tous les deux que ça sera sans fin, je vais pas rester sans rien parce qu'ils l'ont décidé. Gagnons du temps. “

Puis le laissant méditer, j’avais pris moins d’un quart d’heure pour me laver et me changer avec ce que j’avais pu trouver. Un haut assez long pour ressembler à une robe oversize… mais mini ! ce genre de détails ne m’avaient jamais gêné. D’ailleurs qu’est-ce qui me gênait en vrai. Pas de passer de ma vie à celle-là, je me disais que c’était le temps de pouvoir mieux y réfléchir… Pas de m’incruster dans la sienne non plus. Je me disais que ce n’était pas de bol pour lui, mais une sacrée chance pour moi… pas de fouiller dans ses affaires ni de me servir comme si c’était chez moi non plus. Ni même de débarquer sous son nez, comme si tout ici était normal pour le bousculer un peu dans ses choix… Qu’en définitive il ne semblait pas avoir vraiment.

“ Bon alors tu t’es décidé ? On va bouffer ? On est où d’ailleurs ?  “

Encore une fois, la scène avait tout de surréaliste, comme nos conversations depuis le début en fait. Ce qui me fit penser en sentant que la gêne sur mon cou avait disparu…

“ Au fait, merci. T’es sûr de ne pas le regretter ? “ Lui glissais-je en capturant l’objet de malheur entre mes doigts pour l’examiner de plus près. Du beau travail en réalité. “ Votre dossier est incomplet. Ou plutôt il date en réalité. Et si on marchandait notre confort, tu sentirais mieux dans tes souliers ? “ Je jetais le collier sur la table sans grande précaution. “ On peut rendre ça très simple ou vraiment se faire chier pendant les prochaines années. À moins que je crève d’ici là. “ Mon menton se soulevait pour regarder le plafond. “ Je suis certaine que tu ne me buteras pas, autant que tu ne laisseras pas un autre le faire tant que je serais sous ta garde. Puis t’es persuadé que je vais retrancher ta gorge dès que l’occasion me sera donnée. Alors qu'est-ce qu'on est censé faire de ça tandis que t'es sur la touche le temps de récupérer ?  “

La dernière phrase me fit rire doucement.

“ Je vous suis patron, je meurs de faim. "

On ne pouvait pas lui retirer son répondant, ah ça, jamais, en toutes circonstances. Autant dire que ça rendait sa compagnie plaisante, mais ne serait pas toujours très bon pour nos affaires à venir. Que faire hormis rire face au retour qu’il avait fait. Pas sûre que ses boss ne l'entendaient ainsi, je n’avais pas spécialement envie qu’ils m’assignent ailleurs ou me réservent bien pire.  J'espérais qu’il savait ce qu’il faisait et que ça nous attirerait pas plus d’emmerdes.

Haussement d’épaules, au point où on en était de toute façon vous me direz.

D’ailleurs, c’était assez surprise que je l’avais surpris en plein soin. Il faisait ça tout seul ?  Mais avant que je ne lui pose des questions là dessus, il avait déjà répondu aux premières que j’avais glissé en arrivant.  Sa remarque suivante me fit seulement souffler du nez, pourtant je souriais. C’était vrai que le blanc mécanique ne m’allait pas.

“ Chic ? Bah voyons, quel genre d’image tu as de moi Sam ! La pizza et de la bière rien de mieux après un séjour au trou. Puis ce n’est pas comme si on n’était pas dans le quartier idéal pour ça. “ Puis le ridicule de cette situation me faisait rire alors que je réduisais la distance entre nous pour jeter un coup d’oeil curieux sur sa blessure au cou. “ Est-ce qu’on en est toujours au rencard hum ? “  

L’adhésif basique sur une peau si fine ne me paraissait pas une superbe idée. Pour autant, je ne relevais pas, était-ce vraiment le moment pour ça ? Non hein. Et c’était un peu plus sérieuse que je l’observais prendre sa veste qui annonçait aussi le départ. Ma carte avait disparu du champ de vision, l’avait-il récupéré ? Dans le cas où, j’avais omis de lui préciser qu’elle avait des cousines. Puis le sujet était plus ou moins là avec sa dernière question.  J’avais ricané un peu en récupérant ma propre veste de voleuse dans le sac qui avait été négligemment jeté.

“ Tu pourrais déjà commencer par me tutoyer, on aurait l’air moins bizarre dehors. “ Déjà qu’on n’avait aucune chance de passer inaperçu… “ ensuite… “ Je le rejoignais, parce que mine de rien, tout ça avait creusé mon appétit… “ disons que j’ai plus de talents cachés qu’il n’y paraît. Je pourrais te céder mon savoir-faire en gratitude pour tes bons soins. “ Ah le jeu de mots était tordu, mais involontaire. Et comme pour rendre cela moins sérieux que cela l’était, une petite touche d’humour. “ Après tout, tu viens de prendre un abonnement gratis avec une masseuse à domicile ! “

Ma connerie me faisait rire en rejoignant l’extérieur, pour dire vrai, j’étais pressé de retrouver un semblant de liberté, aussi illusoire pouvait-elle être… Au moins j’avais réussi à planquer le bracelet à ma cheville. Qui plus est, le quartier n’était pas totalement inconnu et pour le moment, je comptais juste aller manger et papoter sagement.

“ Plus sérieusement. Tous mes comptes ne sont pas frauduleux. Le salon était un travail honnête par exemple. “

Je venais de lui avouer que j’en avais plusieurs, ça ne me dérangeait pas tant, parce qu’on le voulait ou non, quelque part, l’on devenait le complice l’un de l’autre.  C’était ça ou se pourrir la vie. Je savais d’office qu’il allait m’imposer en douceur ses petits aménagements et il devait se douter que je passerais ma vie à pousser sa frontière. Parlant de limites justement…

“ Je peux monter et démonter n’importe quoi en un temps record. Bidouiller quasiment tous les trucs mécaniques ou électroniques, aucun système de sécurité ne m’a encore tenu tête. Quand les bombes ne me piègent pas, je sais m’en occuper toute seule. “ Clin d’oeil pour notre rencontre, bien que là, je misais plus sur ma chance qu’autre chose les rares fois où c’était arrivé. “ Je sais retourner le plus gros des molosses, à l’occasion je te rendrais ton vol plané d’ailleurs. “ Ni rancune ni égo, ce n’était qu'une façon comme une autre de poser une taquinerie plus qu’autre chose. “ Enfin quand tu tiendras sur tes jambes. “ Là de la moquerie. “ Et puis… “ Je lui tendais le couteau de combat que j’avais pris en douce dans son appart à son insu. Tenant la lame entre mes doigts et lui présentant sa poignée… “ Je suis plutôt pas mal dans le genre pickpocket. “  Ce qui m’amenait à mon second trophée, une photo de lui avec une fille plutôt canon. “ Et elle c’est qui ? “ Question posé en dévoilant le forfait un sourire élargit. Il n’allait pas s’énerver pour si peu après tout ça ! “ D’ailleurs ça me fait penser. Est-ce qu’on va utiliser le code de la cravate ou un truc du genre comme à la fac quand on se ramène quelqu’un ? “

S’il pouvait débarquer comme il voulait chez moi, même si n’avait l’air d’être son genre, il ne devrait pas négliger que c’était le mien en revanche et qu’aucune serrure n’allait m’arrêter. A lui de voir ce qu'il voudrait faire de ses bribes d'informations pour commencer.

Une autre situation hein ? La remarque m’avait fait rire, sans pour autant que je ne la relève. Ouais, moi aussi j’aurais préféré qu’on se connaisse dans d’autres circonstances et surtout ne pas me retrouver dans ce merdier. Jusqu'à ce que je trouve une solution viable, on allait devoir se supporter, du moins le temps que je trouve un moyen de m’entretenir avec Nik’ pour le mettre au jus de la suite des événements. Parfois, Sam avait fait de drôles de mimiques, me laissant comprendre que mon attitude était soit surprenante pour lui, soit déplacée. Qu’à cela ne tienne, il allait devoir s’y faire à cela aussi, il pouvait bien remplir tous les rapports du monde sur mon compte, cela ne changerait plus grand-chose maintenant, toutes mes couvertures étaient foutues. Puis le meilleur moment arrivait quand son rire, qui jusque là était plutôt blasé, se teintait d’une tonalité peut-être plus agacée. On dirait que doucement, mais sûrement, j’allais venir à bout de son flegme inégalable.

“ Juste deux fois ? C’est pour ça que tu t’es empressé de m’attacher. “

L’étrange échange avait fait tourner quelques regards vers nous, ce qui avait eu le don d’accentuer mon sourire de peste avant qu’une envie de rire gagne ma bonne humeur. La situation aurait pu définitivement être pire, pour sûr. Bien le fait qu’il reste aussi énigmatique sur cette fille, me donnait encore plus envie de creuser le sujet.

“ Des cachotteries chéri ? Tu ne me tromperais pas déjà hein ? “

Et puisqu’il était certain qu’on devrait se croiser, je me disais qu’elle devait faire partie de son entourage, famille, amie, collègue ? Rien que sa réaction en disait long sur notre possible compatibilité à bien nous entendre. Puis c’était ça ou ma énième boutade qui l’avait surement rendu si sérieux un petit instant. Je me stoppais quand il me figeait au milieu de la rue. Un sourire en coin, je l’écoutais bien évidemment.

“ Oui Chef... à vos ordres Chefs… bien reçu Chef ! “ Avait ponctué tout le long ses avertissements.

Son exaspération était palpable, et sa mimique en  disait long avait qu’il ne reprenne le chemin vers la pizzeria toute proche. Ainsi le silence planait, car je m’étais dit que j’avais peut-être suffisamment joué avec ses nerfs pour ce premier matin ensemble. Puis alors que je m’étais enfin décidé à être sage, il revenait à la charge avec une annonce pour le moins déroutante.

“ Ils ont confisqué tout ce que j’avais. Sans salon, bosser va être compliqué… À moins que je ne bosse à domicile ? " Mon petit sourire en disait long, voilà de quoi éveiller mes vices. " Et sinon, déménager pour un domicile plus confortable c'est négociable ? " Coup de  coude comme si on avait été des amis de toujours alors que le serveur s'approchait pour notre commande. " C'est cool la vie en colocation, tu sais ?! " La suite était plus basse, comme une fausse envie de complicité. " Tu serais mieux placé pour me garder sage en plus. " Puis le ton reprenait de son ampleur.. " J'inviterais toutes mes copines, elles sont canons tu sais ! " Clin d'oeil avant de passer à ma commande, une grande pizza quatre fromages, de l'eau pétillante et un café corsé. " Je sais cuisiner si jamais. " C'était totalement faux. Enfin, si réchauffer un plat au micro-ondes comptait, alors oui !