Love place ✘ Xiao

Karl avait prévu le coup, au vu de la cloche transparente qui recouvrait le plat. Mieux valait être paré à tout avec Xiao dans les parages. Surtout sur l’eau. Ainsi, le jeune homme lui adressa un sourire réconfortant. Ils n’allaient tout de même pas gâcher leur soirée avec trop de prudence ! Ça ne leur ressemblait pas.

“ Y’a pas de raisons, Xia’. Suffit de refermer la cloche pour mettre la bouffe à l’abri. “

Dit-il en secouant un peu le plateau pour prouver ses dires. Xiao, prudente ? C’était le monde à l’envers. Finalement, Karl alla se saisir de sa boisson et la leva en direction de son amie de toujours.

“ Santé ! “

Dit-il avant de l’entamer d’une gorgée. Sacrément sucré tout de même. La question de la jeune femme lui arracha un sourire suivi d’une réponse dans la bonne humeur. Elle devait se douter un minimum de ses motivations, non ? Il lui avait donné un aperçu de ses intentions quelques minutes plus tôt après tout.

“ C’est juste pour pouvoir te toucher plus facilement, petite chipie. “

Il reposa sa boisson dans la cloche. L’enthousiasme de la petite chinoise faisait plaisir à voir. Son sourire, ses commentaires enjoués, sa manière de lécher son verre après avoir bu. A priori, tout ceci indiquait qu’elle passait une bonne soirée. Encore heureux, au vu de l’argent qu’il dépensait rien que pour ses beaux yeux. Karl n’en avait pas encore conscience, mais voir la somme dépensée le lendemain lui ferait sûrement un choc. Que voulez-vous, le russe était désireux de lui faire plaisir. Et aucune somme ne serait trop élevée pour ça.

“ J’suis content que ça te plaise. Je pourrais te refaire un cocktail si tu veux ! Y’a la bouffe aussi, on peut commander des plats d’un chef étoilé direct depuis la chambre. Ils montent direct dans un monde charge après ça. “

Un monte charge bien plus évolué que les antiquités que l’on trouvait autrefois, bien sûr. De toute manière, tout était pensé ici pour le confort du client et le luxe. Comme quoi, il était possible de satisfaire le consommateur même en étant uniquement motivé par le profit. Après tout, sans confort, pas de clients, pas de clients, pas d’argent. L’organizatsiya l’avait vite compris et proposait par conséquent un vaste choix de services tous plus prisés les uns que les autres. Karl et Xiao n’en exploraient qu’une petite partie.

“ Hm ? Moi ? “

Le petit coup de pied extirpa le gaillard de sa torpeur.

“ Si je veux en profiter je dois payer la plupart du temps. J’suis juste un homme de mains ici, pas une star ! Mais les acteurs ont souvent un jacuzzi oui. Ça m’arrive d’être invité. “

Expliqua t-il consciencieusement. S’il était certes un sportif renommé, il n’était pas forcément mieux traité qu’un autre ici. Ce genre de privilèges lui étaient plutôt accordés hors de Moskva, bien qu’il n’en sortait pas si souvent que cela. Karl appréciait le petit cocon qu’était le d’vorets. Ici, le jeune homme se sentait chez lui. Mais avec Xiao à ses côtés, n’importe quel endroit devenait un paradis.

Il la regarda ensuite nager un peu, tenant le plateau pour ne pas l’envoyer à l’autre bout du jacuzzi. Le boxeur repris même une gorgée avant d’être embouti par la maladroite et de lui sourire, reposant son verre pour la tirer par les hanches afin de l’asseoir sur ses genoux. Ainsi, il pouvait facilement lui faire face. Et elle pouvait facilement sentir quelque chose de relativement dur sous ses fesses. A croire que l’atmosphère peu à peu instaurée commençait à lui faire effet, surtout depuis leur petite visite de la salle des machines. Pourtant, Karl feignit de ne rien remarquer.

“ Mon boulot ? Je sais pas. Mais le cadre est sympa oui. Je peux te faire profiter comme ça… “

Lentement, il descendit de sa hanche vers ses fesses et commença à la caresser doucement d’une main.

De plus en plus décontractée par les bulles du jacuzzi, Xiao continue de sentir la chaleur lui monter à la tête. Elle ferme même les yeux pour se concentrer sur les sons, les sensations de massage naturel de l'eau, et de ses muscles qui se détendent. Tous les jours, à travailler, à s'entraîner, elle perd de vue aisément que son corps est certes son outil de travail, mais un outil qui a ses limites et ses crispations. Elle pousse un long soupir, appuyée sur les jambes de Karl et laisse sa tête se reposer sur ses avant-bras. "J'aimerais bien me faire inviter par des stars du porno moi aussi …" L'idée de profiter de ce genre d'expérience, encore et encore, est vraiment très séduisante.