Chapitre 2 : La Corporation
Decay
Decay, destination de tous les possibles, terre en friche où fourmillent les possibilités et l'argent facile, où chaque vice est accessible, chaque désir libre d'être comblé. L'île prospère, se vautre dans sa propre réussite, quand l'ouragan Isaac survint, balayant sur son passage les installations des gangs comme leurs prétentions. Et un nouveau groupe émerge des brisures laissées par la tempête, la Corporation. Forte de son budget, celle-ci s'invite en sauveuse, promet à tous une aide financière et humaine, des avancées conséquentes, pour une vie meilleure. Avides de pouvoir ou simples fantoches, qui sont vraiment les acteurs de cette entité inédite qui prétend étendre son influence à tout Decay.
11/10/2020 HRP
La Newsletter est sortie ! Beaucoup de changements au programme, par ici
11/10/2020 RP
Quelques semaines après la fin de l'ouragan, la Corporation dévoile son visage ! A lire par ici
12/09/2020 RP
L'ouragan Isaac s'abat sur l'île ! Pour en savoir plus, par ici
12/09/2020 HRP
L'event Hurricane est lancé ! Vous pouvez toujours le rejoindre par ici.
27/08/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
05/07/2020 HRP
Nouvelle newsletter et nombreux changements ! La lire ici.
30/05/2020 HRP
Nouvelle newsletter en cette fin de mai ! La lire ici.
30/05/2020 RP
Un nouveau système de réalité augmentée sort au Space Station Bar ! Participer ici
5/04/2020 RP
Le Carnaval de Napoli est lancé ! Extravaganza
8/04/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
18/03/2020 HRP
Ajout des missions et petite update de l'index !
28/02/2020 HRP
Deuxième newsletter ! La lire ici.
28/02/2020 RP
La Milice redouble de violence et est plus présente sur le territoire de Decay !
31/01/2020 HRP
Première Newsletter, bébé forum deviendra grand ! La lire ici.
31/01/2020 RP
L'intrigue "Paranoïa" a été lancée ! Par ici.
17/01/2020 HRP
Ouverture du forum ! N'hésitez pas à rejoindre le Discord !
Il parait qu'une jeune fille a été aperçue allant dans les égouts. Depuis, elle n'a plus donné aucune nouvelle d'elle. Une nouvelle victime des monstres vivant dans les égouts ?Une vingtaine de serpents en liberté auraient été aperçus sur les Docks. La Triade en sueur.On déplorerait trois morts suite au dernier barathon de la rue de la soif.À Kabukicho, des rumeurs sur l'affaiblissement des effectifs du clan Oni commencent à poindre. L'absence de Yokai se fait-elle enfin ressentir ou cela n'est-il que le fruit de l'imagination de quelques résidents ?Une certaine Shrimpette serait en train d'écrire une fan-fiction sur certains membres de Decay.On dit que l'ensemble du corps d'un certain mercenaire travaillant pour la Triade serait entièrement recouverts de ses nombreux crimes. Une dizaine de cadavres auraient été découverts, au cours du mois de Janvier, sur les Docks. Certains évoquent un règlement de comptes. Un tout nouveau malware parcourrait la toile, déguisé sous la forme d'un logiciel à première vue inoffensif. Il installerait une backdoor sur les machines infectées. Pour quelle raison ? Cela reste un mystère. Une femme vagabonde à la chevelure d'un noir profond et aux yeux écarlates prendrait en charge des malades et blessés au travers de Decay pour une misère, offrant une alternative médicale à celle dispensée par l'Église. Fin Janvier/Début Février, une course de rue, en pleine nuit, aurait conduit certains hommes hors des pistes. Plusieurs voitures seraient sorties de la route suite à un « conducteur fantôme ».
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Une bruine humide tentait de couvrir l’île, et la morsure du vent pourtant loin d’être violent se faisait glaciale. Malgré tout, la population enivrée, stressée ou inconsciente de Decay ne désertait pas les rues de l’île dont l’animation se faisaient en dents de scie. Le silence se partageait la vedette avec les rires trop expressifs et les cris incompréhensibles de quelques habitants. Même un temps aussi terne et humide ne pouvait empêcher la blanche de sortir de chez elle pour aller courir, dépenser le trop plein d’énergie qu’elle abritait alors que la nuit s’installait plus où moins gracieusement sous l'œil passif et spectateur de l’astre d’ivoire. Prendre l’air n’avait pas la même saveur à Decay que partout ailleurs. Il fallait parfois faire abstraction des odeurs douteuses, pestilentielles, ou faire avec celles des semblants de restaurants qui embaumaient les quartiers de fritures ou d’épices.

Comme souvent, sa course l'avait amené dans le quartier qui l’avait vu grandir, lui avait appris à survivre dans une jungle nouvelle. Les accents se faisaient plus prononcés, et les langues se déliaient alors plus facilement dans des dialectes slaves répandus par l’organisation maîtresse de la zone. Elle avait aussi pris soin, inconsciemment, d’éviter les rues trop proches de l'arène, atterrissant sans le vouloir au cœur du fleuve d’alcool qui serpentait dans Moskva. Ses foulées ralentirent, se firent moins allongées, jusqu’à ce qu’elle se retrouve à marcher au milieu des âmes alcoolisées et faussement braves pour affronter l’humidité froide de l’air. Il était temps pour elle de penser à rebrousser chemin.

Avisant un établissement loin des karaokés et autres extravagances parfois corrompues, elle décida de prendre le temps de se réchauffer avant de penser à retrouver la sécurité relative de son logement. Ses pas se dirigèrent tranquillement vers le bar qui illuminait humblement  le trottoir sur lequel avait été installée une terrasse éphémère et présentement vide. Le contraste entre l’humidité froide de l’extérieur et la chaleur moite du bar fut pour le moins violent. Repoussant la capuche de son gilet qui retomba dans son dos, elle se fraya un chemin au milieu de masse humaine jusqu’au comptoir, et profita de l’attente du service pour rattacher correctement sa chevelure maltraitée par le tissu de son gilet, ainsi que pour balayer la salle du regard.

Une clientèle pour le moins banale sur l’île, ses yeux passèrent de table en table sans vraiment marquer de pause. Jusqu’à ce que son attention soit agrippée par une chevelure semblable à la sienne de par sa couleur, mais surtout par les traits alambiqués d’encre visible sur les quelques parties de peau livrée à la vue. Quelque chose la dérangeait, remuait les ombres enfouies de sa mémoire, mais peut-être était-ce simplement le fait de son imagination. Pourtant, le doute s’installait, l’importunant alors qu’il faisait son chemin. Elle attrapa son verre sans un mot ou un regard pour le barman, et se dirigea vers la table de l’homme qui avait éveillé une curiosité qu’elle abhorrait.

— Puis-je me joindre à vous ?

Un léger sourire étirait les lèvres, se voulant engageant, alors qu’elle indiquait la chaise libre en face de lui. Elle pu enfin apercevoir ses yeux, dont l’hétérochromie ne faisait qu'appuyer le soupçon désagréable qui la tenaillait. Sa hanche vint prendre appuis sur le bois sombre de la table alors qu’elle attendait sa réponse, mais simplement par politesse. Quoiqu’il décide, la blanche était décidée à s’installer, et tenter de savoir pourquoi il lui semblait un tant soit peu familier.
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Les doigts enroulés autour d’un énième verre, il contemple les reflets mouvants de l’alcool, se perd dans la chaleur qui lui coule dans les veines, qui contraste agréablement avec l’humidité de l’extérieur. Les portes du bar s’ouvrent et se referment, ramènent à chaque mouvement des bouffées d’air glacial chargé de pluie. Il adore quand le temps s’accorde à son humeur, brumeuse, morose. Trop de pensées. Trop de choses à faire. Trop de ce trop-plein quotidien qui parfois l’étouffe, ruine ses efforts pour encaisser, le laisse vidé, affaibli, incapable de prendre la moindre décision. Il se plait à le noyer alors, à s’accorder cette petite évasion, recharger les batteries, ou s’en donner l’impression au moins, pour mieux repartir  Et répéter les mêmes erreurs.

La bouteille est vide aux trois quarts lorsqu’il relève la tête, les yeux passablement vitreux, les mèches blanches retombant en désordre sur son front. La voix ne lui dit rien, pas plus que le visage qui se présente, orné d’un sourire qu’il juge déjà agaçant. Il l’invite pourtant à s’installer d’un hochement de tête nonchalant, avant de se servir un nouveau verre. Il ne lui propose rien, l’examine brièvement sans en avoir l’air, la couleur de la chevelure de la fille lui arrachant un sourire altéré. « Tu veux quoi ? » souffle-t-il en avalant une gorgée de liquide ambré. Pas de vodka, ce soir.

« J’arrive pas à t’remettre. On s’connait ? » La voix est rauque, abîmée, et le débit lent, typique de ceux dont l’alcoolémie dépasse déjà les seuils raisonnables. L’accent russe prononcé. Le vocabulaire limité. Il ne fait pas d’effort pour se faire comprendre, laisse l’autre se débrouiller avec le peu qu’il lui donne. Intruse. La détermination dont elle semble habitée intrigue le russe, éveille son côté joueur. Il fouille dans sa mémoire, trie les souvenirs qui lui reviennent, de plus en plus anciens, images fragmentées d’un passé dont il ne possède plus que des bribes éparses.

« On s’connait. » Un grondement plus qu’une question cette fois, alors que l’éclat d’une chevelure lui revient, des poings ensanglantés, un combat de plus. « Combattante ? J'suis plus ou moins sûr que j't'ai pas sautée. » Le sourire qu’il étire est mauvais, de même que l’éclat dans ses prunelles lorsqu’il relève la tête vers elle. La jauge. La juge. Et sourit de plus belle, alors que son regard vire à l’orage, aussi noir que le ciel, à l’extérieur. « C’est du fric que tu veux trésor ? T’as pas réussi à refaire ta vie ? Alors, comme les autres, tu veux m’chier dans les pompes ? J’t’en prie, éclate-toi. » Il n'a pas beaucoup changé. Plus de tatouages. Plus de cicatrices. Et toujours la même inclinaison à la provocation.

Il soupire, s’envoie le contenu du verre en une lampée rapide, et se passe brièvement la langue sur ses lèvres sans cesser de fixer la jeune femme. « C’est quoi ton nom ? Tu m’dis vaguement un truc. Arène, non ? Combattante ? Vous m’faites chier avec vos conneries. » Le verre frappe la table avec un bruit sec, alors qu’il reprend la bouteille pour se resservir. Il est déjà passablement bourré, mais avec ce qui s’annonce, autant mettre les bouchées doubles. Peut-être bien qu’il va se faire planter, là, ce soir, par une meuf croisée des années auparavant. Peut-être même que la perspective l’excite, au fond, l’ennui restant le seul ennemi qu’il ne parvient pas à combattre.

Sous son air désinvolte, il se tient prêt, muscles tendus, et l’une de ses mains passe sous la table, caresse l’étui du couteau glissé à sa hanche. « T’es trop polie pour être honnête t’façon. Tu veux un truc à boire ? » lance-t-il sans chercher à être aimable. Les formes, ça fait bien longtemps qu’il ne les met plus, qu’il ne se préoccupe plus des réactions de ses interlocuteurs.
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Après son hochement de tête, elle tira la chaise en face de lui, et s’installa sans ajouter un mot. Son regard ne se détachait pas de son visage, cherchant à savoir si elle avait pu l’apercevoir quelque part il y a peu, ou s’il faisait partie des fantômes noctambules qu’elle enterrait au mieux. Sa voix en revanche n’avait aucune souvenance, l’intonation et la prononciation bien trop embarquée dans l’anesthésie alcoolique, mais elle compris néanmoins ses paroles voilées par un accent familier qu’elle avait eu elle aussi pendant une période. Ce q qu'elle voulait, c'était satisfaire la curiosité dérangeante qui la taraudait depuis qu'elle l'avait aperçu.

Si dans un premier temps elle pensa lui être étrangère comme il l’était pour elle, son sourire s’effaça au profit d’un regard noir, assassin, qu’elle lui adressa lorsqu’elle comprit qu’il semblait l’avoir vu, connu, assez pour qu’il puisse la reconnaître aujourd’hui. Elle n’oubliait pas le taux élevé d’éthanol qui devait probablement circuler dans ses veines, il en serait étonnant autrement, et qui pouvait parfois se révéler trompeur, menteur. Pour autant, elle ne put empêcher le clique dental de lui échapper alors qu’elle le laissait parler. Il semblait en connaitre davantage qu’elle sur ses années passées dans l’arène, alors elle serra les dents lorsqu’il avança une hypothèse pour le moins grotesque tout en l’affublant d’un sobriquet douteux. Elle le regardait boire sans rien dire, le laissant s’exprimer avec des syllabes feignantes, un peu trainantes, tout en essayant de trouver un moyen efficace, autant pour le faire parler que pour ne pas se laisser aller à des actes irréfléchis qu’elle regrettait probablement par la suite.

Son regard glissa vers le bord de table ou sa main venait de disparaitre alors qu’il lui reprochait sa politesse. Soit, elle avait voulu bien faire, et ce n’était apparemment pas la meilleure façon de s’y prendre. Elle laissa le silence s’installer entre eux, permettant aux bruits ambiants des rires et des commandes de s’infiltrer dans leur échange. Elle hésitait quant à la langue à prendre pour sa nouvelle prise de parole. Trop de politesses et un langage trop propre d’un côté, vulgarités et argot de l’autre. Ils seraient probablement plus à l’aise tout les deux dans l’expression slave, même si elle ne l’avait pas utilisé depuis quelque temps. Elle senti sa voix changer quelque peu de tonalité, mais elle restait calme, quoiqu’un peu piquante.

— Le sbitten m’ira très bien. Mon nom, on verra après.

Elle avait légèrement levé son verre du plateau de la table pour lui indiquer qu’elle était déjà servie, qu’elle n’avait pas besoin de plus pour le moment. D’ailleurs, elle n’avait pas pu empêcher le serveur d’y rajouter de l’alcool, et même si elle connaissait en grande partie ses limites dans ce domaine, ce n’était pas le moment propice pour les tester et tirer sur la corde. Elle laissa son dos aller contre le dossier de sa chaise, tira légèrement sur les pans de son gilet mouillé avant de prendre une gorgée de la boisson chaude au miel épicé.

— Je vais ignorer ta théorie stupide sur l’argent, et me concentrer sur l’important. On se connait.

Reposant son verre, elle dissimula son malaise derrière un sourire légèrement provocateur, presque joueur. Elle était tendue, prétendument calme alors que ses doigts se serraient autour de son verre. Peut-être que son ébriété avancée lui rendrait la tâche plus aisée, elle ne savait pas vraiment. Elle ne pouvait que se contenter de le détailler, d’essayer de voir plus loin que sa voix éraillée et ses mimiques viciées.

— C’est étrange, mais je ne me souviens pas clairement de ta tête. En même temps, vu le nombre de mecs douteux à qui j’ai du foutre une raclée…

Elle laissa volontairement la fin de sa phrase en suspend, sous entendant son ancien statut de combattante, et que s’il en avait fait partie, il n’avait probablement pas échappé au même traitement qu’un certain nombre de ses adversaires avaient subi à l’époque. Mais à vrai dire, qu'en savait-elle, si ce n'est qu'elle avait survécu jusque-là. Provoquer un homme enivré ne figurait pas dans le top de ses meilleures idées, mais malheureusement il risquait de prendre pour tous ceux sur lesquels elle n’avait pu mettre la main afin de reconstruire le simulacre qui lui servait de passé lorsqu’elle le souhaitait. De plus, c’était à l’image du vocabulaire qu’elle avait entendu pendant des années, tout ce qui lui restait de tangible de l’arène. Il fallait aussi l’avouer, ça lui permettait d’évacuer quelque peu la violence qui commençait à faire son chemin en elle.

— Que je devine. Un combattant, ou un tordu qui avait soif de sang derrière les grilles. J'essaie juste de me souvenir.

Ses bras se croisèrent sous sa poitrine alors qu’elle appuyait sur lui un regard interrogateur, essayant de déchiffrer l’homme derrière ses iris faussement jumeaux tout en ignorant les flashs qui tentaient de revenir à la surface. Les tatouages, les ecchymoses, et ce regard toujours dérangeant.

— Merde, pire ?

Parce qu’il y avait pire pour elle que les détraqués qui se retrouvaient au centre de la zone de combat, ou les spectateurs dérangés qui tentaient de faire fortune ou se plaisaient simplement à admirer une violence bestiale. Si elle était tombée sur pire par le plus grand des hasards, il serait probablement temps qu'elle commence à se questionner sur le restant de son capital chance.
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Il sourit de plus belle, oppose au regard assassin la blancheur des crocs qui lui servent de canines. L’alcool lui chauffe le ventre, s’étend lentement, gagne ses extrémités en lui faisant pousser un soupir d’aise. Les reflets d’argent humides dans la chevelure de la fille lui évoquent la lame qu’il caresse lentement sous la table. Le refus de lui confier son nom lui fait hausser les sourcils, sans qu’il ne s’en formalise vraiment. Ce n’est pas comme s’il en avait réellement besoin après tout. Juste une aide, un indice, qui aurait pu l’aider à la reconnaître. Il peut faire sans. Son regard gagne le verre, puis le gilet et la silhouette qu’il renferme.

Il ne se cache pas, met même une certaine insistance dans la manière dont il la détaille. Insistante. Dérangeante, sûrement. Et le sourire n’a pas quitté ses lèvres. Il garde le silence, se contente de boire en l’écoutant parler, captivé par le cheminement qu’elle semble accomplir. Sans qu’il n’ait besoin de la pousser davantage. « C’est pas comme si j’me rappelais ton nom ou tes hauts faits t’inquiète. Des comme toi j’en ai couché des dizaines trésor, c’est pas les têtes brûlées qui manquent. P’t’être bien qu’t’étais plus douée qu’la moyenne, ou p’t’être pas, qui sait. Qu’est-ce que ça peut foutre, t’façon. On dirait pas qu’ça t’as menée bien loin. »

Il a la confirmation qu’il attendait, et il enfonce le clou aussi profondément qu’il le peut avec le peu d’informations dont il dispose. Autant la faire sortir de ses gonds maintenant qu’il se sent encore capable d’encaisser une réaction violente. Il abandonne le couteau, repose sa main sur la table, glisse les doigts autour du verre qu’il porte à ses lèvres en hochant imperceptiblement la tête. Une gorgée plus tard, il acquiesce plus franchement, pose ses coudes sur la table et se cale le menton entre les paumes avant de préciser «  Pire. Sans doute. » Il conserve un air désintéressé, comme si toute cette conversation ne le concernait pas réellement, comme s’il pouvait masquer l’étincelle d’intérêt qui danse dans son regard attentif rivé sur elle.

« J’peux tenir beaucoup d’rôles. Celui du tordu m’convient pas mal. Mais j’préfère mater les choses d’en haut, décider de qui entre dans l’arène, de qui en sort, si tu vois c’que j’veux dire. » Il lui balance son statut sans chercher plus loin, ne se demande même pas à quoi ce pire peut bien faire allusion pour elle. Rien à branler. Il se sent suffisamment bien maintenant pour reprendre le fil de ses provocations. Suffisamment assuré pour s’imaginer vainqueur de n’importe quelle situation. Suffisamment imbibé pour ne pas relever l’inconscience manifeste d’une telle confiance.

Nouveau verre. Il ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Nouveau regard, qu’il déporte vers la poitrine de la fille plutôt que vers son visage, faisant preuve d’un intérêt certain pour ce qui se trouve sous le gilet en ignorant superbement les mimiques qu’elle peut esquisser. Il n’a pas encore les bonnes prises pour la pousser dans ses retranchements, mais le changement d’humeur perceptible l’a mis sur la bonne voie, et il se sait excellent à ce jeu-là. Forcer l’autre à dévoiler son jeu, à abattre ses cartes prématurément, le laissant libre d’agir à sa guise.

Sûrement qu’il la sous-estime, cette nénette débarquée de nulle part dont il pense déjà avoir capté les limites. Ce ne serait pas sa première erreur, mais là encore, la possibilité de s’en prendre plein la gueule attise son envie plus que sa prudence, bien qu’il ne l’imagine pas capable de quoi que ce soit de réellement dangereux. Il porte un coup d’œil aux alentours, dénombre les clients présents dans la pièce, calcule les trajectoires possibles entre la table et les différentes actions qui s’offrent à lui. Et il se fait son plan dans sa tête, en oublie presque la fille en question, l’alcool achevant ce qu’il lui reste de bon sens pour mieux lui étaler sur la gueule son sourire de connard.

« On peut savoir pourquoi tu l’cherches, le pire ? Il a fait quoi, il a pissé sur tes plate-bandes ? Si ça fait partie des conneries d’l’arène vaut mieux pas en parler avec moi, j’ai pas fini d’leur fumer la gueule. »

Il se renvoie en arrière, pose ses mains à plat sur la table et laisse son regard tomber sur les tatouages qui les recouvrent. Les premiers datent de l’époque où il combattait encore, où rien ne comptait d’autre que le fric, la survie, et l’adrénaline que lui procuraient les fight. Il a presque envie de compatir si elle a vécu les mêmes choses, de la même manière, mais s’est privé d’empathie depuis longtemps et ne conserve qu’un mépris tranchant pour ceux qui l’ont façonné, qui en ont façonné d’autres par la suite, les conditionnant tout en les privant de choses bien plus précieuses et essentielles que nouvelles manières d’utiliser leurs poings.  
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Elle ne savait quoi en penser, n’arrivait pas vraiment à se faire une idée de ce qu’il lui informait. Avait-il vraiment fait parti de ceux avec qui elle avait été forcée d’échanger par la violence bestiale qu’on lui avait imposée, avant d’arriver à s’asseoir sur l’un des trônes de ce qui était l’enfer pour elle. Il continuait d’enchainer les verres, sans même se préoccuper de son état déjà bien avancé d’ébriété, ce qui ne l’aidait pourtant pas à se sentir plus à l’aise. Était-il à ce point confiant quant à sa sécurité, où faisait-il preuve d’un je-m’en-foutisme prononcé, alors qu’elle-même peinait à contenir la rage qui s’élevait lentement mais surement en elle. Les insultes mourraient sur ses lèvres alors que les doigts serrés autour de son verre elle buvait une gorgée de sbitten, la chaleur n’aidant pas à calmer le feu qui commençait à faire rage.

Son regard la dérangeait, elle n’aimait pas la lueur qu’elle semblait apercevoir. Il s’attarda bien trop sur son corps à son gout, et elle se sentit presque soulagée de ne pas avoir mis le brêlage habituel qui aurait rapidement trahi la présence d’une arme quelconque. Elle pensa un instant à la lame dont le fourreau accroché sur la longueur de sa ceinture restait pour le moment hors de vue au bas de son dos, et tout en gardant le russe à l'œil, elle observa rapidement l’environnement dans lequel ils étaient. Il y avait-il des hommes qui le connaissaient et qui s’interposeraient en sa faveur ? Probablement. Et c’était sans compter ceux qui tenteraient de l’arrêter, si jamais elle laissait sa violence prendre le dessus, sans autre idée en tête que de l’empêcher de ruiner leur soit-disant belle soirée de beuverie.

— Pas en parler avec toi ? Les fumer ? Tu te fous de ma gueule bordel.

Son verre claqua plus violemment qu’elle ne le voulait sur la table qui les séparait. Elle bouillonnait, et voyant ses mains appuyées sur le plateau, elle imaginait déjà la sensation de son karatel s’enfonçant au milieu de son métacarpe, ajoutant des lignes écarlates à l’entrelacs sombre qui couvrait ses bras. Son obsession à passer inaperçue avait été engloutie depuis un moment, elle oubliait son angoisse habituelle, dominée par son agressivité.

— T’as le choix de qui faire sortir les pieds devant de cette arène de mort, alors dis-moi. À quel moment tu penses être différent de ces monstres ? Et tu veux les fumer ? Laisse-moi rire.

Sa voix était rendue sifflante par la rage, et l’espace d’un instant elle se demandait même si ne pas avoir une dose conséquente d’alcool fort dans son verre ne serait pas bénéfique pour calmer ses nerfs. Elle avait envie de lui faire ravaler son sourire malsain, d’enfoncer ses dents trop pointues dans le bois de la table, et de lui faire embrasser le sol du bar. Tout chez lui l’irritait. Elle sentait la bête qu’ils avaient fait d’elle refaire lentement surface, alors qu’elle s’évertuait habituellement à l’enterrer au plus profond. Elle ne voulait pas redevenir ce monstre, mais il était évident que depuis qu’elle avait connaissance de son implication chez les slaves, il grognait d’impatience de reprendre le contrôle, essayant de lui faire oublier la masse de gens ivres autour d’eux.

— Ou bien t’es devenu leur putain de pantin en pensant devenir un roi ?

Sur ces dernières paroles qu’elle aurait voulu moins agressives et plus provocatrices, elle s’était avancée sur sa chaise, prête à toutes éventualités, surtout celle de la violence. La différence de couleurs dans son regard lui paraissait de plus en plus familière, mais elle ne saurait dire si c'était à cause du temps passé dans le bar, ou si c'était le résultat des flashs violent et angoissant qu'elle repoussait à chaque minute qui filait. Quoi qu'il en soit, pantin ou non, elle ne saurait faire preuve de pitié. Les Russes pouvaient être fiers de leur travail sur elle.
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L’éclat dans ses yeux se fait plus dur. Déterminé. Alors qu’il capte la montée en pression de son interlocutrice, prête une attention manifeste aux signes annonçant la tempête. Le sourire qu’il affiche toujours devient purement provocant alors qu’il attrape la remarque au vol, la relance aussitôt assaisonnée d’une pincée de sarcasme

« Bien sûr j’me fous d’ta gueule, et tu vas faire quoi ? Hein ? Juste de taille à montrer les dents, à gonfler les poils et à feuler un coup. C’est tout c’qu’ils t’ont appris là-bas ?T’essayes d’impressionner qui ? » Il fait claquer sa langue contre son palais, jette un dernier coup d’œil à la fille et reporte son attention sur son verre le temps de le remplir. Il commence enfin à percevoir les effets de l’alcool, à sentir les mots lutter contre ses lèvres, sa fluidité l’abandonner au profit d’une torpeur agréable. Et dangereuse.

« Ah ! » lance-t-il du même timbre amusé en la pointant du doigt, tout en se renversant un peu trop dans sa chaise. Il se rattrape maladroitement à la table, s’évite la chute du bout des doigts jetés sur la surface de bois, et se penche en avant pour murmurer, les paupières plissées « Parce que tu crois que c’est un choix. Je ne truque jamais les combats. Libre à ceux qui veulent la mort de se la voir offrir, mais j’suis pas responsable de tous les tarés qui cherchent seulement quelques bribes d’une gloire éphémère. Compris ? »

Il recule un peu, prend le temps de vider le verre une nouvelle fois, et secoue rapidement la tête pour chasser la léthargie qui s’installe dans ses mouvements. Le whisky lui tape dur sur le crâne, et s’il ne voit pas encore flou, il peine à concentrer son attention sur un seul élément, laisse ses prunelles sauter d’une information à l’autre sans rien retenir de pertinent.

Les calculs sont terminés, et il ne projette plus la moindre tentative de s’en prendre physiquement à elle. Le venin qu’il discerne dans les mots qu’elle lui adresse le fait ricaner, de même que la manière dont elle s’expose en s’approchant. Il n’aurait qu’à tendre la main pour lui éclater la tête contre la pauvre table de bar, et il prend l’imprudence qu’elle affiche, consciemment ou pas, comme une perte de contrôle manifeste.

« Si j’te voulais du mal, tu serais déjà par terre en train d’appeler ta mère ou j’sais pas quelle figure à la con qui pourrait t’aider. M’chauffe pas trésor, t’es vraiment pas d’taille. » Il se redresse, avise la bouteille, l’attrape et commence à boire au goulot sans plus s’emmerder, chaque lampée brûlante l’enfonçant un peu plus dans son manque de sérieux. Il ne la redoute clairement pas, et son comportement même est une provocation certaine, presque une invitation à lâcher prise complètement.

Il l’attend, non sans glisser histoire de parfaire son insolence une dernière pique destinée à mettre le feu aux poudres « Amène-toi donc que j’te montre lequel sera le pantin de l’autre. Personne me donne d’ordre. Personne dicte mes choix. J’pense pas qu’tu puisses en dire autant, mais c’est souvent l’cas pour les enragés dans ton genre, qui s’laisse faire toute leur vie pour ensuite venir faire chier ceux qu’ils estiment responsables de leurs maux. Réveille-toi un peu, secoue toi, bats-toi vraiment, ou accepte d’être traitée comme une merde sans ouvrir ta gueule. »

Le sourire est désaxé, le regard, trouble, et les muscles de nouveau tendus, prêts à remplir leur office bien que l’équilibre du russe soit maintenant précaire, mis à mal par la boisson et la manie qu’il a de se balancer légèrement sur sa chaise. 
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Trésor, encore. La clique dentale paraissait devenir une habitude à chaque fois qu’elle l’entendait s’exprimer, sans parler de son ton supérieur, provocateur, qui avait le don de la faire sortir de ses gonds. Le malaise du départ s’était envolé, la retenue oubliée, alors qu’elle le fixait d’un regard plus que noir en train de boire directement au goulot de sa bouteille d’alcool ambré. Elle ne serait pas le pantin, pas une nouvelle fois, elle abhorrait tellement cette sensation qu’elle préfèrerait mettre fin à ses courts jours que de retourner à l’état de marionnette sanglante qui la hantait. Si elle s’était laissé faire, elle n’en avait aucun souvenir. Tout ce qu’elle avait comme certitude, c’était qu’elle voulait faire tomber cette arène, pourrir ceux qui s’acharnaient à la faire encore tenir debout, pour peut-être, enfin, avoir quelques réponses ou des nuits de sommeil plus calmes.

Ce n’était pas un sourire qui étirait ses lippes alors qu’elle ignorait celui dérangeant de son vis-à-vis. Un rictus désagréable lui tirait les joues et laissait transparaitre plus qu’elle ne le souhaitait la colère qui sourdait. Terminant son verre, ses iris gris ne se détachaient pas de son regard si particulier et trouble, et après avoir pris le temps de souffler, de calmer ses pensées en folie et de s’occuper de la rage incandescente qui circulait dans ses veines, elle se leva de son assise, les pieds raclant sur le sol du bar dans un bruit désagréable. Il ne lui fallait pas plus de deux enjambées rapides pour couvrir la distance qui les séparait, imposée par la petite largeur du plateau de la table. Sans prendre le temps d’observer la foule de clients ou même de noter si certains avaient été attiré par le son de sa chaise qui avait peiné à percer le bruit ambiant de l'insouciance alcoolisée, elle restait focalisée sur cette chaise dans un équilibre précaire qu’il serait si facile de briser.

— Prouve-moi que tu vaux le coup que je me salisse les mains, connard.

Sans attendre de réaction ou de réponse de sa part, sa main vint se poser sur la tranche du dossier de sa chaise, alors que son talon bloquait le pied en bois au sol. Après une pression conséquente qui tendit les muscles de son bras jusqu’à son épaule, l’assise en bois amorça une lente bascule vers l’arrière, entrainant par la même occasion celui qui était installé dessus dont le poids accélérait inexorablement la vitesse de chute. Un sourire prenait place sur ses lèvres, moqueur, alors qu’elle se reculait de quelques pas, sur ses gardes, et que les âmes proches de leur table commençaient à s’agiter. Trésor allait prouver qu’elle serait de taille.
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Il s’attend à une action franche, honnête. Une droite dans la gueule, par exemple. Quelque chose de simple et d’efficace. Certainement pas au tour pendable qui s’annonce. Il ne voit rien venir, se contente de relever légèrement la tête lorsqu’elle l’approche, une lueur interrogatrice au fond des yeux. Est-ce qu’elle pense vraiment le confronter aussi directement ? A –t-il juste le temps de se demander avant de sentir son équilibre déjà mis à mal foutre le camp pour de bon.

Une bordée d’injures russes s’échappe d’entre ses lèvres alors que la salle tourne brutalement, le choc de son dos contre le sol lui coupant momentanément le souffle alors que sa tête heurte salement le plancher. Il fixe le plafond un instant, sans chercher à se relever, les lumières du bar tournoyant méchamment. Étourdi, il prend le temps de laisser le tournis s’estomper, refoule la nausée qui lui monte dans la gorge et roule maladroitement sur le côté avant de finir à quatre pattes, tournant le dos à son adversaire en cherchant à reprendre sa respiration.

« Putain, merde. » grince-t-il toujours sans tenter de la regarder, le bide et le cerveau retournés par la chute autant que par l’abus d’alcool. Celle-là, on ne lui a jamais faite, et si, brièvement, une pincée d’admiration le traverse, c’est un éclat de rire sifflant qui prend bientôt sa place alors qu’il se retourne précautionneusement, un genou posé au sol, prudent, et le visage baissé, le rire continuant de lui griffer les côtes.

Il se masse l’arrière du crâne, vérifie que l’impact n’a pas été trop violent et qu’il n’a pas de séquelle directe à craindre, avant de se relever avec la même lenteur pesante, encore sonné. Il redresse ensuite la chaise, s’ébroue, et balance cette dernière en direction de la fille sans même chercher à viser, juste pour se donner le temps de faire le point. Aucune fluidité dans ses gestes, juste une force brute à peine muselée par l’alcool.

Il voit flou, sans savoir si c’est dû à l’excès de sky ou à la dégringolade, et le mouvement que lui a coûté son action le fait vaciller un peu plus sur ses pieds. « Et là ça dit quoi ? » lance-t-il avant de jeter un coup d’œil sur le public qui a formé un petit cercle autour d’eux. De ce qu’il en voit, personne n’a l’air décidé à s’interposer, et c’est tant mieux, il se sent d’humeur à frapper n’importe quoi, peu importe ce que ça peut lui couter. « T’en veux encore ? » demande-t-il en reportant son attention sur la jolie poupée afin de voir si elle a ramassé le meuble en pleine gueule ou si, au contraire, elle est parvenue à l’éviter. Là encore, l’idée de l’affrontement l’excite plus qu’elle ne l’angoisse, et il se taperait presque une gaule s’il laissait son peu de concentration lui échapper vraiment.

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La blanche retenait un sourire satisfait d’étirer ses lippes alors qu’elle le regardait, affalé sur le sol du bar après une chute qui aurait pu être comique dans d’autres circonstances. Elle aurait pu en profiter pour se déchainer sur lui, redevenir la bête sanguinaire qu’ils avaient fait d’elle dans l’arène et ne lui laisser aucun répit. Mais il fallait avouer que ces palabres pour le moins piquantes avaient atteint leur cible. Sans parler d’excès de confiance, elle ne voulait pas s’embourber dans la violence primaire qui sourdait, se disant qu’il serait tellement plus satisfaisant d’avoir le dessus en s’appuyant sur ce qu’elle était devenue, et non ce qu’elle avait été.

Il riait, et elle se demanda si un jour, déjà, ils s’étaient retrouvés face à face, ou si cette impression était trompeuse. Ils s’étaient croisés, c’était maintenant une certitude, mais il y avait une énorme différence entre s’échanger des insultes dans un couloir, et échanger des coups au milieu de la foule assoiffée de sang. Mais alors que ses pensées tournaient, sans aucun sens, agitées par la possibilité de reconstruire un peu plus le fantôme qui la hantait, elle avait sous-estimé la résistance à l’alcool de son adversaire. Encore sous le joug des effets de sa longue course, son seul réflexe fut de bloquer l’imposant projectile avec son bras et son épaule, protégeant au mieux son visage. La violence du choc la fit chanceler sur ses appuis, et si la douleur fut moins forte qu’elle ne l’aurait avancé, elle était persistante et désagréable, presque gênante. Rien de cassé ou de déplacé a priori, mais les marques ne tarderaient probablement pas à apparaitre.

— Ça dit que t’es complètement taré putain.

Autour d’eux, les clients du bar formant un cercle se délectaient du spectacle, les cris et les rires résonnaient, comme si dans le cas ou la chaise aurait atteint l’un d’eux, rien n’avait d’importance. Les employés ne pouvaient pas venir jusqu’à eux pour les arrêter s’ils ne se décidaient pas à les laisser passer, mais il semblait que leur rixe soit bien trop plaisante pour eux pour qu’un seul ne se décide à les arrêter.

— Une chaise, c’est tout ce que t’as ?

Elle roula doucement des épaules, évaluant l’état de son bras qui avait encaissé le choc, et ignorant le meuble qui avait atterri plus loin derrière elle. Méfiante, elle ne le lâchait pas du regard, faisant au mieux pour ne pas se focaliser sur la foule qui les encerclait alors qu’elle s’avançait de quelques pas, restant tout de même hors de portée. Elle savait que si l’alcool perturbait son équilibre et sa précision, il l’empêchait aussi de retenir sa force, quitte à se blesser parfois soi-même. Si elle prenait un mauvais coup, elle ne ferait pas long feu. Même si elle n’avait pas eu l’occasion de se battre de la sorte depuis bien longtemps, elle en gardait quelques réflexes, comme une mémoire corporelle.

— À mon tour, pantin.

Tout ce que la blanche voulait, c’était l'envoyer à l’état de marionnette désarticulée, lui faire ravaler son rire sifflant et enlever cette lueur malsaine dans son regard qui faisait sourder sa violence en retour. Alors sans prévenir, et s’élança en avant, son poing gauche partant pour un coup direct et rapide en direction de sa mâchoire. Elle n’entendait plus que les exclamations excitées des spectateurs enivrés.
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L’insulte lui glisse dessus sans l’atteindre, mais son sourire s’élargit, lui mange le visage jusqu’à lui donner l’air franchement dément. S’il en croit la manière dont elle se tient l’épaule, le projectile a touché sa cible, et c’est déjà un petit miracle en soi. Enhardi par son succès, il s’approche quelque peu, décidé à lui en coller une alors que la provocation lui tire un nouvel éclat de rire.

« Alors bébé, on manque de réactivité ? » jette-t-il en réponse en mâchant ses mots, décidément bien trop joyeux pour quelqu’un pris à parti dans ce qui ressemble sûrement à un combat d’ivrognes. Il lui tourne autour, ignore complètement le public captivé par leur danse maladroite, et les encouragements qui fusent d’un côté comme de l’autre. Peut-être même certains prennent-ils des paris sur le vainqueur, et l’ambiance générale le projette des années en arrière, lorsque la foule hurlait sans discontinuer son désir de sang. Les choses sont différentes aujourd’hui, et le brouhaha ambiant ne l’empêche pas de se concentrer, ne lui donne pas l’envie de se retourner contre ces putains d’animaux de voyeurs.

Il se moque de leur présence. N’a d’yeux que pour la fille. Guette chacun de ses mouvements. Avant de se faire avoir par la dernière réplique qu’elle lui lance. Il s’immobilise, prêt à l’inviter à s’approcher lorsqu’elle rassemble subitement son élan, ne lui laissant que le temps de voir le coup venir, sans pouvoir vraiment l’esquiver. Le poing lui renvoie la tête sur le côté, et son équilibre lui fait de nouveau défaut, le renvoyant s’écraser par terre sans aucune grâce, son bras droit seul lui évitant de s’éclater le nez au sol. Il marmonne quelque chose de vague, les deux paumes sur le plancher, secoue un peu la tête et passe lentement sa langue sur ses dents, qu’il sent clairement bouger.

« Fais chier. » soupire-t-il dans un ricanement enroué, avant de cracher le sang qui lui encombre la bouche. Il s’est méchamment mordu la langue, et le gout ferreux lui envahi la bouche, chassant celui de l’alcool. « T’es putain d’pénible. » lance-t-il à son adversaire, sans se relever cette fois. Il s’assied lentement, se tâte la mâchoire avec précaution, et ne relève les yeux vers elle que pour lui adresser un énième sourire exaspérant.

« C’est bon, t’as gagné. Tu m’finis maintenant ou on peut parler ? » Il s’essuie la bouche d’un revers de poignet qui lui laisse une trace rouge sur la peau, mais ne s’en soucie pas vraiment, ses iris inquisiteurs détaillant de nouveau la nana avec intérêt. Il n’est pas assez bourré pour ne pas ressentir la douleur, et le coup qu’elle lui a mis, à défaut d’être réellement gênant, lui a de nouveau sonné suffisamment la gueule pour l’inciter à un brin de prudence.

Elle pourrait tout à fait poursuivre, et le blesser salement alors qu’il est plus ou moins sans défense, et plus disposé à embrasser le sol dégueulasse du bar qu’à échanger de nouveaux coups. « Magne-toi chérie, on a pas toute la nuit. » la provoque-t-il de nouveau en forçant un peu sa chance. Il n’a jamais su renoncer vraiment, et ne maîtrise pas franchement le vocabulaire relatif à la mise en place d’une trêve, aussi poursuit-il sur le même ton détaché, malgré le sang qui continue de lui dégouter lentement le long de la maxillaire.

« T’sais, y’a des moyens plus marrants et plus intéressants d’régler ça. Tu m'appelles pantin, mais si c'était l'cas, tu saurais pas quoi foutre de moi, j'me trompe ?» susurre-t-il dans sa direction, le ton suggestif exagéré suscitant de nombreux rires gras dans l’assistance.

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