Chapitre 2 : La Corporation
Decay
Decay, destination de tous les possibles, terre en friche où fourmillent les possibilités et l'argent facile, où chaque vice est accessible, chaque désir libre d'être comblé. L'île prospère, se vautre dans sa propre réussite, quand l'ouragan Isaac survint, balayant sur son passage les installations des gangs comme leurs prétentions. Et un nouveau groupe émerge des brisures laissées par la tempête, la Corporation. Forte de son budget, celle-ci s'invite en sauveuse, promet à tous une aide financière et humaine, des avancées conséquentes, pour une vie meilleure. Avides de pouvoir ou simples fantoches, qui sont vraiment les acteurs de cette entité inédite qui prétend étendre son influence à tout Decay.
11/10/2020 HRP
La Newsletter est sortie ! Beaucoup de changements au programme, par ici
11/10/2020 RP
Quelques semaines après la fin de l'ouragan, la Corporation dévoile son visage ! A lire par ici
12/09/2020 RP
L'ouragan Isaac s'abat sur l'île ! Pour en savoir plus, par ici
12/09/2020 HRP
L'event Hurricane est lancé ! Vous pouvez toujours le rejoindre par ici.
27/08/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
05/07/2020 HRP
Nouvelle newsletter et nombreux changements ! La lire ici.
30/05/2020 HRP
Nouvelle newsletter en cette fin de mai ! La lire ici.
30/05/2020 RP
Un nouveau système de réalité augmentée sort au Space Station Bar ! Participer ici
5/04/2020 RP
Le Carnaval de Napoli est lancé ! Extravaganza
8/04/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
18/03/2020 HRP
Ajout des missions et petite update de l'index !
28/02/2020 HRP
Deuxième newsletter ! La lire ici.
28/02/2020 RP
La Milice redouble de violence et est plus présente sur le territoire de Decay !
31/01/2020 HRP
Première Newsletter, bébé forum deviendra grand ! La lire ici.
31/01/2020 RP
L'intrigue "Paranoïa" a été lancée ! Par ici.
17/01/2020 HRP
Ouverture du forum ! N'hésitez pas à rejoindre le Discord !
Il parait qu'une jeune fille a été aperçue allant dans les égouts. Depuis, elle n'a plus donné aucune nouvelle d'elle. Une nouvelle victime des monstres vivant dans les égouts ?Une vingtaine de serpents en liberté auraient été aperçus sur les Docks. La Triade en sueur.On déplorerait trois morts suite au dernier barathon de la rue de la soif.À Kabukicho, des rumeurs sur l'affaiblissement des effectifs du clan Oni commencent à poindre. L'absence de Yokai se fait-elle enfin ressentir ou cela n'est-il que le fruit de l'imagination de quelques résidents ?Une certaine Shrimpette serait en train d'écrire une fan-fiction sur certains membres de Decay.On dit que l'ensemble du corps d'un certain mercenaire travaillant pour la Triade serait entièrement recouverts de ses nombreux crimes. Une dizaine de cadavres auraient été découverts, au cours du mois de Janvier, sur les Docks. Certains évoquent un règlement de comptes. Un tout nouveau malware parcourrait la toile, déguisé sous la forme d'un logiciel à première vue inoffensif. Il installerait une backdoor sur les machines infectées. Pour quelle raison ? Cela reste un mystère. Une femme vagabonde à la chevelure d'un noir profond et aux yeux écarlates prendrait en charge des malades et blessés au travers de Decay pour une misère, offrant une alternative médicale à celle dispensée par l'Église. Fin Janvier/Début Février, une course de rue, en pleine nuit, aurait conduit certains hommes hors des pistes. Plusieurs voitures seraient sorties de la route suite à un « conducteur fantôme ».
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La violence avait toujours fascinée Syndel, penchée sur la fosse où les homme,s les femmes, les chiens et les animaux plus exotiques encore se saignaient pour le plaisir d'une foule bruyante et livrée à ses plus bas instincts. C'était dans cette ambiance qu'elle se sentait, paradoxalement, le plus détendue : l'Homme prouve qu'il est ligoté à la vie par ses plus noirs instincts, et c'est par ces instincts qu'il survit. C'était un souffle puissant qui avait un empire sur elle, pauvre loque à la recherche d'un sens à sa vie et dont les errances nocturnes de plus en plus longues l'avaient perdue non loin de cette affreuse fosse digne d'un film dystopique. mais c'était Decay, et c'était encore mieux que la télé. Plus vicieux encore était la réalité. Bruits des chaines des animaux contre les barreaux de leurs cages ; entrechoquements d'os et de tendons, odeur du sang dans l'air ; la liesse d'une foule répugnante. Tous ces sons et ces fragrances se confondaient dans son cerveau agité de bien d'autres sollicitations, captant bien trop de signaux à la fois. Ses bottes paramilitaires martelaient le sol de tôle sous le coup d'une pression qu'elle ressentait dans l'estomac en observant les gars en bas se foutre sur la tronche avec tout ce qui passait. Il paraissait qu'on pouvait y voir des gens mourir. Et, au delà de la violence, c'était la mort la came de cette junkie d'un genre extrême cachée sous le fard d'une apparence misérablement normale entre tous ces badauds qui avaient l'air bien plus dangereux qu'elle. Silencieuse, elle s’enthousiasmait en dedans, le visage épuisé sans vraiment l'être ; épuisé de vivre sans intérêt pour la vie. Mais cette ambiance faisait repartir son cœur las, et une envie frappa fort dans sa poitrine sans qu'elle ne puisse vraiment mettre le doigt dessus.

Vivre ; souffrir ; frapper. La blonde ressentit à nouveau cette envie parasite, empirique, destructrice, ce vertige affreux qu'elle espérait ne pas lui appartenir. Casser, détruire, tuer. Putain, quelle idée de traîner ici... ne pas céder à ses démons lui semblait parfois trop compliqué pour elle, surtout quand elle était sobre comme présentement. La tôle des murs vibra lorsqu'un des combattants fut propulsé contre et elle ressenti la terrible vibration jusqu'au tréfonds de son corps faussement amorphe. Ses poings se serrent sur la rambarde à s'en faire blanchir les phalanges. Elle a envie de dégueuler, secouée dans tous les sens par les gens autour d'elle. Ces putain d'hologrammes qui n'existent même pas vraiment pour elle. Elle s'agite soudain, frappée au sang, comme un animal qui reniflerait le sang, tirant sur la rambarde. Putain, il faut qu'elle sorte d'ici autrement elle deviendrait complètement folle... même si dans le fond, c'était déjà fait. Mais rien ne bouge, et son corps demeure là, les jambes en coton, le regard rivé sur les formes lointaines en contrebas qui jouent le jeu de ceux qui les encouragent. Il faut qu'elle parte ; venir ici était une mauvaise idée. la pire de toute.

S'arrachant à son bout de rambarde malmené, Syndel fit brutalement volte-face et rentra dans l'épaule d'un homme qu'elle ne dévisagea pas, le dépassant rapidement sans s'excuser. Cheveux clairs, plutôt grand. Pas le temps d'y penser qu'une sueur acide commençait à la prendre, roulant le long de sa nuque et imprégnant déjà le col de son sweat. La blonde enfouit ses mains dans les larges poches de son pantalon cargo pour les fouiller à la recherche d'un truc pour se calmer. Pas grand-chose malheureusement, à part la came habituelle : des cachetons de speed et de la weed pour retomber proprement après. Rien pour l'aider sur le moment que sa volonté déjà vacillante. Quelle putain d'idée de merde de s'être laissée entraîner ici par un connard de rabatteur ou elle ne savait trop quoi. Pourquoi se trouvait-elle là, au fait ? Un grand blanc la saisit et elle demeura plusieurs secondes comme figée, perdue dans l'absence la plus totale de réflexion. Puis cette impression poisseuse, reconnaissable entre toutes : celle d'être suivie dans une foule. Louvoyant entre les badauds, la jeune femme essaya de semer la présence sur ses talons sans même savoir si elle était réelle ou imaginaire car les hallucinations de Syndel étaient souvent si affreusement réalistes qu'elles se confondaient sans peine avec la réalité. L'angoisse frappa son estomac, et elle accéléra le pas. Était-ce seulement dans sa tête ?

Au loin, la foule exultait de découvrir le gagnant du sanglant affrontement qu'elle ne connaîtrait jamais, partie trop tôt et pour le mieux. Expirant par le nez, elle s'éloigna encore un peu pour faire volte-face et découvrir le type dans lequel elle était rentrée en essayant de partir précipitamment de la fosse. Le mec aux cheveux clairs. Tous ses muscles se raidirent d'un coup alors qu'elle lui fit face, son visage atone mais en sueur n'arrivant pas à exprimer l'angoisse qui coulait dans ses veines au profit d'une expression vide et creuse.

"Qu'esse' tu m'veux ?", lui demanda-t-elle tout de go, la voix lente mais agitée de hoquets, "c'parce que j'te suis rentrée dedans ?"

ne pas perdre les pédales, ne pas perdre les pédales. Elle garda les mains dans les poches, le dos voûté et les yeux cernés, serrant son petit flacon d'amphets et son sachet de weed comme s'il s'agissaient de fétiche pour l'aider à se rassurer. Comme elle aurait voulu être complètement déchirée en cet instant pour ne pas avoir à affronter le stress... quelle conne d'être venue ici !
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Le spectacle ne le nourrit plus. Le sang répandu. Les viscères exposés. Les corps, désarticulés. Un maelstrom de violence qui ne lui fait plus ni chaud ni froid, lui arrache de temps à autre un haussement de sourcil perplexe, ses propres techniques et connaissances, ses propres choix se superposant parfois aux silhouettes des combattants, en bas. L’arène. Un vaste caprice pour celui qui, à l’époque, comptait parmi ses meilleurs produits. Clébard dopé aux idées fixes, à une hargne trop profonde pour être jugulée par des tentatives jugées toujours risibles.

Les temps changent. Les gens aussi. Et Dimka n’a plus pour ces combats organisés qu’un vague mépris teinté de l’intérêt de voir un jour se détacher de la foule une nouvelle tête prometteuse. Alors, peut-être qu’il redescendra, confrontera sa violence à peine muselée à la rage pure qui, bien souvent, finit par animer les opposants. En attendant, il se contente de guetter d’un œil morne les silhouettes en contrebas, enchaîne les cigarettes, accumule les shots de vodka. La musique, trop forte, lui tape sur le système. De même que les hurlements primaires de la foule qui s’agite, entité monstrueuse à la volonté propre dont il a depuis longtemps appris à se méfier.

Il se redresse, lassé déjà par les prémisses d’une victoire accordée trop facilement, se déporte le long de la rambarde, bouscule ceux qui barrent son passage sans se soucier le moins du monde des poings dressés à son encontre, des insultes glissées dans son sillage. Dehors. De l’air. Il ne calcule pas la silhouette qui lui rentre dedans alors qu’il poursuit son chemin, aveugle et sourd à l’autour, jusqu’à ce que l’impact ne fasse chuter sa bouteille. Son sang ne fait qu’un tour, et son regard allumé suit des yeux l’importune qui s’éloigne. Voilà de quoi pimenter un peu les heures qui s’annoncent trop longues, moroses.

Il lui emboîte le pas d’une démarche vive et fluide, à peine gênée par l’alcool déjà ingurgité. Concentré, il ne la perd pas de vue, calque son pas sur le sien, sa vitesse sur la sienne, jusqu’à la rejoindre, enfin. Le sourire qu’il lui adresse, désaxé, dévoile une canine trop longue aux allures de croc. « Hey la furie. Tu m’dois une bouteille. » Il a la voix traînante, éraillée, mêlée d’un accent russe à couper au couteau. Ne fait aucun effort d’articulation, se contente de cracher les mots comme on crache des injures. Il a le regard trouble, et aucune chaleur ne nimbe ses iris vairons et inquisiteurs qui jaugent tranquillement la prise du jour. Rien ne le désigne comme le propriétaire des lieux. Jean troué. Tatouages invasifs qui lui ornent jusqu'aux phalanges. Piercings. Regard incandescent. Il pourrait être n'importe lequel de ces pauvres hères venus se perdre pour une soirée d'orgie des sens. D'imposants bandages lui dissimulent les paumes, des ecchymoses parsèment son visage, et il a la respiration ponctuée d'un sifflement discret. Pourtant, rien dans son attitude ne signale la moindre faiblesse. Du moins, au premier abord.

Il note son attitude, cette manière qu’elle a de se tasser sur elle-même,  d’enfoncer ses poings dans ses poches et de s’enfermer dans une bravoure de façade. Il ne lui donne pas trois secondes pour détaler, s’il lui en donne l’occasion. Les cernes bleuissent un visage qui pourrait être joli, auquel les lueurs nerveuses des néons donnent un air maladif.

« Courageuse. Ou désespérée ? » demande-t-il d’une voix sourde, avant de replier deux doigts qu’il envoie sous le menton de la fille pour lui relever la tête. « Proie ? Ou traqueuse ? » interroge-t-il encore, ne la libérant que pour faire un pas de plus dans sa direction, s’approcher jusqu’à la frôler. Son haleine sent la vodka. Et le sourire revient danser sur ses lèvres, sardonique. « 120 dollars pour ma bouteille. Tu payes cash. Ou tu trouves une idée pour m’dédommager. Si t’essayes de m’enculer, j’te retrouverais. Et t’as pas envie qu’ça arrive. » Ce n’est pas une menace, juste un constat d’une situation cent fois répétée, et son ton penche plus vers l’amusement que vers la colère. Lentement, il tend la main vers elle, se demande si elle compte sortir une arme, ou, au contraire, tenter la fuite contre laquelle il vient de la mettre en garde.

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Un miroir creux qui ne montre que ce qui manque, tel est le regard qui se lève vers l'homme aux cheveux blancs qui l'accosta d'un sourire rapace, découvrant ses longs crocs. Un loup, qui sentait fort. Elle aimait confusément cette odeur. L'électricité court dans le réseaux complexe de ses veines, transporté par un sang mauvais, malade. Dans ces yeux, il n'y rien : sous la bravade des premières seconde, pas de courage mais pas de crainte non plus. Les néons au dessus d'eux forment une tapisserie électrique qui lui bousille la cervelle ; elle a tellement mal aux yeux qu'elle les plisse pour s'assurer que l'homme en face d'elle n'est pas une illusion né de sa caboche malade. La conscience paralysé, elle ne lui répond pas tout de suite, le comprend à peine. Elle hésite entre un milliard d'émotion, des plus sombres au plus lâches, des plus ombrageuses au plus douces. Tout est compliqué, et rien ne peut soigner la douleur qu'elle ressent. Il découvre les crocs pour se relever, prédateur dans cette cage de grands animaux que l'air du soir chargé de sang excite vulgairement. Est-elle comme eux, est-elle à leur contraire une proie ? Elle ne sait pas. Son regard le dit le plus sincèrement du monde sous les cernes bleuies. Elle ne sait pas. Un martèlement froid, imaginaire, détruit ses pensées cohérente, mais ce n'est pas de la peur. Elle est en train de lâcher.

La bravade préliminaire lancée, Syndel fixe cette apparition sortie de nulle part pour se jouer d'elle. Son sourire sardonique laisse présager le pire, tandis que sa voix grave, éraillée avec un accent fort lui est étrangement agréable. Il a le regard comme un revolver posé à côté de vous dans un lit froid, que vous posez entre vos deux yeux. Ça siffle quelque part ; est-ce dans sa tête ? Ça siffle dans la cage thoracique de l'inconnu. C'est joli. Elle plisse les yeux, silencieuse. Elle aime le gazouillement entre les côtes blessées qu'elle devine sans mal, symphonie d'os et de tendons maltraités. Les bandages ne cachent pas le plus important. Syndel reste là, sortant ses mains de ses poches pour demeurer bras ballants le long du corps. Il ne se dégage rien d'elle, sinon de la lassitude ; celle de vivre, celle de se faire regarder. Celle d'exister dans un brouhaha constant. Elle le regarde et ne sait quoi lui dire ? Une bouteille ? Elle n'a même pas retenu le prix mais sait qu'elle n'a pas l'argent, elle qui n'a même pas pu manger hier soir parce qu'elle a tout claqué pour un flacon de médicament de l'Eglise. Chez lui, elle ne flaire aucune faiblesse apparente. Chez elle, il n'y a simplement rien.

"Aucun des deux", articula finalement la blonde, la tête baissée sur quelque chose qui n'existait pas, juste entre eux, "j'suis rien."

Tellement désespérée. Désespérée parce qu'elle veut tout avoir, même quand elle ne sait pas exactement ce qu'elle veut. Lorsqu’il lui saisit le menton pour relever son regard, la jeune femme se laisse faire ; elle ne fuit pas les contacts, ne les craint pas. Elle semble docile, là où elle est juste éteinte. Prédatrice, était-elle ? Rein n'était plus tristes que les prédateurs. Les prédateurs ne meurent jamais, contrairement aux victimes, parce qu’ils sont interchangeables. Une monstruosité se substitue à une autre et on recommence. C'était con à mourir et triste à pleurer. Elle le fixa sans agressivité, sans inimitié. Peu importait qu'il la frappe, qu'il la viole, qu'il fasse pire. Peu importait tout, et son regard à la fois vide et perdu en était la preuve. Ses muscles raides lui faisaient mal. Elle se laisse frôler, parce qu'elle n'a pas peur de la proximité des hommes qui jadis lui a donné l'argent dont elle avait besoin. Alors elle le laisse avancer, et advienne que pourra. Son corps ne tremble pas pour ça ; elle se sent mal. Il y a trop de bruits dans sa pauvre tronche en cet instant. Il pue de la gueule, mais elle aime bien ça ; elle à l'habitude. C'est un terrain connu. Sous les lueurs électriques, ses yeux sont d'un ambre pâle. Ils regardent sans dévisager mais sans fuir. Ce sourire qui danse contre les crocs du loup blanc la rassure, et elle se calme. C'est stupide, c'est étrange. Son corps se repose, ses muscles se délie. Ce sourire, elle l'accepte, comme tout ce qui viendra après. Alors, elle lui sourit, simplement. Elle lui sourit joliment, sans crainte. Peu importe.

"Tu siffles, mec", elle se touche le torse, "là, tu siffles", elle l’écoute parler mais ne semble pas l'entendre, bercée par cette tranquillité bizarre qu'il lui offre alors même qu'il la menace, "T'auras pas à me retrouver, je vais nulle part", elle haussa lentement des épaules, "j'ai 'tet envie que ça arrive, t'en sais rien. Mec, y'a plus rien à faire, fais bien c'que tu veux."

Les clameurs d'en bas accueillaient un nouveau combat dans la fosse en contrebas. Elle, elle ne bougea pas lorsque le loup blanc approcha sa main. Un miroir brisé qui ne montrait que le pire de lui-même, tel est le regard qu'elle offrit à l'homme qui la menaçait. Pourquoi se sentait-elle soudain si à l'aise, soupirant d'aise malgré la situation ? Parce que ce sifflement dans sa poitrine, c'était doux aux oreilles. Le siffle d'os du loup blanc. Prédatrice était-elle, mais elle refusait de le dire, de le montrer. Elle avait jadis été une proie avant de comprendre que chaque vie qu'elle retirait lui redonnait de la vie, de la force, en lui retirant de l'espoir. Les paroles sont creuses, et ceux qui se disaient prédateurs n'étaient souvent que des proies ; elle, elle ne dit rien. Elle ne ressentait plus grand chose.

"Fracasse-moi si tu veux, jette moi dans la fosse en bas, viole moi, j'sais pas. J'ai même pas d'thune pour changer de slip", elle releva entièrement son regard sur lui ; il n'y avait pas la moindre trace de peur, ni même d'arrogance, "j'veux juste t'entendre siffler. C'est le meilleur son qu'j'ai jamais entendu."

Elle reposa la main sur sa propre poitrine, les yeux cernés par la fatigue presque clos, devinant entre ses paupières l'imposante silhouette qu'elle talonnait pourtant en taille.

"Là, j'entend tes côtés qui chantent. J'ai de quoi oublier ça, si tu veux."

Ses yeux d'un jaune pâle brillaient de l'éclat terne comme tranquille d'un animal qui refuse de se donner ce nom et qui cache sa nature prédatrice derrière la tristesse lasse de devoir vivre une vie d'humain.
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Elle est si semblable aux autres, et si différente en même temps. La même absence de fuite, sans résignation, mais sans désir, corps morts, regards morts qui se croisent sans jamais rien échanger. Les âmes de Decay sont corrompues, et la ville dans ses appétits ne rend que des coquilles vides, vaines, portées par un courant qu’elles n’ont plus la force de contrecarrer. Il n’a jamais voulu devenir vide, lui, céder à l’attrait mensonger de sa ville, de cette entité qui le berce, le récompense ou le condamne, justice absente, avec la frivolité d’une maîtresse capricieuse qui ne donne que pour mieux priver.

Il se sent comme une affinité avec la fille. Quelque chose d’effrayant qui s’ourdit à l’intérieur,  loin des considérations propres à ce genre de soirée. Une résonance lointaine, comme si cette silhouette chétive s’adressait directement à ce monstre qu’il cache en lui.  Il cueille la réponse sans surprise, et sa respiration s’extirpe de lui sur un râle dissonant. Il lui rend son regard, suspicieux un instant, pris entre deux feux, deux manières de traiter la situation. Il se décide soudain, et ses muscles se relâchent, détendus à leur tour devant l’absence de menace qu’elle représente. Le visage marqué s’apaise, et le sourire se fait plus franc, à l’image de celui qu’elle lui donne.

Ce n’est plus de sang dont il a envie ce soir. Et sa propre lassitude, bousculée par la nouveauté de la rencontre, s’effrite et se morcelle. Le ton est amusé lorsqu’il réplique, trop conscient de la douleur, interne, et des ravages causés par ses derniers exploits. « Bien vu. J’suis pas en bon état. » Il porte une main machinale à ces côtes qui n’en finissent plus de se faire entendre, comme pour les soutenir, leur interdire cette symphonie de soupirs qu’il préfère ignorer. Le constat de ses propres faiblesses l’agace, et il refuse de s’y attarder, préfère plutôt se perdre, un instant, dans le regard qu’elle lui lance. Un moment de silence, alors qu’il imprime ce qu’elle vient de lui confier. La violer ?

Un moment de réflexion, alors qu’il l’observe sans ciller. Et l’hilarité commence. Un tressaillement, d’abord, un frisson discret qui secoue sa grande carcasse, puis un premier éclat de rire, suivi d’un second, qui lui arrachent la gorge et qui le font tousser. Il se retourne, se rattrape à la rambarde, le temps d’encaisser la vague, d’apaiser la brûlure qui monte en lui, malsaine, désagréable. Il prend son temps, cassé en deux, un poing devant la bouche et les yeux pleins de larmes, ne pivote de nouveau que lorsqu’il a repris contenance, les lèvres toujours entrouvertes sur un spectre de sourire.

La proposition le tente, ne serait-ce que pour effacer quelques heures la fragilité qui l’insupporte. Que seul l’alcool parvient à bâillonner. Les odeurs de sueur et de sang qui saturent l’atmosphère lui donnent la nausée. « J’suis pas ce genre de fils de pute. Les cadavres ne payent pas.» Il hausse les épaules à son tour, jette un coup d’œil emmerdé à l’un de ses bandages qui laisse suinter un peu de rouge, et relève la tête vers la nana. « Tu proposes quoi ? Et t’as quoi sur toi ? J’m’enfile tout un tas d’merdes, mais c’est encore bourré que j’suis l’mieux. Et qu’elles se taisent. » murmure-t-il en pointant ses côtes d’un doigt. Illusion, sûrement. Il est doué pour ignorer ce qui l’ennuie. Voire, ce qui l’effraie. Mais la gueule cassée est finalement un prix modeste pour asseoir son influence et montrer chaque fois que nécessaire qu’il ne démérite pas.

« Ton nom ? » réclame-t-il en s’allumant une cigarette, la première bouffée agressant sa gorge irritée et manquant le renvoyer illico vers la rambarde pour cracher ses poumons. Il sait déjà qu’il n’oubliera pas la fille, qu’elle se perde ou non dans les méandres de la ville. Mémoire sélective qui ne retient que ce qui peut l’intéresser, ou le servir. Maintenant ou plus tard, peu importe. Une part de rêve cauchemardé.

Toujours, les zébrures des néons convulsent. Et son pouls résonne dans ses tempes, comme pour lui faire éclater le crâne. « Faut j’me tire d’ici. » lance-t-il, animé par une subite urgence. Il lui faut d’autres bouteilles. Ou au moins de quoi passer la nuit sans avoir l’impression d’irradier de l’intérieur, chaque élancement  rendant son souffle un peu plus malaisé. « Suis-moi. » C’est un ordre, dont il ne se donne pourtant pas la peine de vérifier l’application. Il serpente de nouveau dans la foule, n’ayant plus d’autre objectif en tête que de rejoindre l’extérieur, accompagné ou pas. L’air frais lui fait l’effet d’une délivrance lorsqu’il le gifle, que le vent dépose sous ses vêtements trop légers la morsure du froid. Il extirpe une nouvelle cigarette de sa poche arrière, balaie du regard les alentours. Ici et là, quelques silhouettes imprécises, en vadrouille dans une brume qui paraît fade après l'énergie des néons. Est-ce qu'elle l'a suivi ?

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Attendant l'instant où elle vivrait de nouveau, les prunelles de Syndel s'accrochaient à celle de l'homme aux cheveux blancs. Face à lui, prédateur, elle ne se sent pas proie. C'est le froid qui couvait dans ses yeux qui parlait et lorsque les traits de l’inconnu se détendirent et la jeune femme ne chercha pas plus loin. Pour l'instant, elle était sauve - était-ce qu'elle désirait ? Le visage marqué qui lui faisait face s'apaisa et leurs sourires, ceux qui font mal au visage, se répondirent presque étrangement. Il y avait quelque chose en Syndel, pas une urgence ni une crainte, qui grava tout au fond de sa mémoire l'image de ce loup blanc dont les crocs auraient pu la déchiqueter comme rien mais qui se fendit plutôt d'un sourire. Elle le regarda, silencieuse, les bras ballants le long du corps comme si elle avait soudain oublié pourquoi les gens se souriaient.

"C'est bon la douleur. Ça rappelle qu'on est vivant."

La douleur, c'est peut-être ça... une façon permanente d'être déraciné de l'immédiat, comme l'ivresse. La blonde ne dit rien se plus, se perdant en écho dans ce regard qu'il lui donnait comme seule réponse. C'est un drôle de mec, mais elle est une drôle de fille. Il l'impressionne mais elle ne le craint pas. L'aura dangereuse qu'elle sent sourdre de lui l'apaise ; c'est complètement fou. Quand il rit, elle ne fit rien, se contentant de soutenir encore et toujours ses prunelles cruelles. Elle le sentait cassé. Frappé, tassé, coupé. Brûlé, tordu, écorché. Cette sensation vertigineuse et qui ne s'expliquait pas acheva de lui retirer ses dernières craintes, même si tout pouvait basculer en un instant ; qu'on y vienne. Rien n'était grave. Lui a mal quand il rit et la blonde vit poindre l'impossible aux bords des yeux de son interlocuteur. L'eau ses des yeux, celle qu'on dit impossible dans ces regards de monstres humains, la toucha d’instinct. Des larmes qu'elle garderait en mémoire. La jeune femme ne sortit de sa rêverie torpide que lorsqu'il reprit la parole, son grand corps s'agitant comme au sortir du réveil ; elle avait songé toute éveillé, à ces jolies larmes de prédateur.

"C'est bien d'savoir quel genre de fils de pute on est...", ses yeux d'un noisette sans charme se penchèrent sur la fosse en contrebas, "moi, j'sais pas quel genre de fils de pute je suis", sous entendu, elle ne savait pas qu'elle était ses limites, "ouais, mais les cadavres sentent toujours bon. On a toujours besoin de cadavres."

Syndel fixa alors les bandages rougis de son vis-à-vis, inspirant profondément alors qu'elle avait cette impression tenace de pouvoir ressentir l'odeur du sang dans l'air. Ce qu'elle avait sur elle ? La blonde fouilla les large poche de son pantalon cargo et en tira un flacon d’amphétamines, un petit sachet avec de la weed et deux ampoules auto-injectrices.

"C'est de la procaïne", elle poursuivit, "ça vire la douleur comme une fleur."

Elle se souvint qu'on lui avait fait découvrir la procaïne durant quelques jeux BDSM pour étendre les possibilités. Elle sourit alors, si faiblement qu'on aurait dit qu'elle le fit tendrement. Il y avait de quoi oublier la douleur et la tristesse dans ses poches, et cela ne la gênait pas de partager car même si elle n'avait pas beaucoup d'argent, les trips n'étaient jamais meilleurs qu'accompagné dans les landes de l'illusion. Ils auraient de quoi partir tout les deux quelques temps, s'il acceptait. En mélangeant les cachets d'amphets écrasés avec la weed dans du papier de cigarette et en avant le tout, y'avait de quoi planer. C'était sa petite cuisine personnelle : elle avait appelle ça un parachute, parce que ça vous sauvait de la chute.

"Syndel", répondit-elle sans hésitation à la question, "toi ?"

Et, à l'heure où les mots n'étaient plus qu'une violence faite pour briser l'harmonie du silence, la jeune femme mit son corps en branle pour suivre l'inconnu comme il l'exigea. A l'heure où les mots furent inutiles, goûtant à la fraîcheur d'un soir comme chaque soir - à chier - Syndel laissa le froid naissant fouetter son visage, plissant les yeux. Anonyme parmi les hommes et les bêtes, elle suivit le loup blanc, le chien fou, avec pour seul repère son dos large et sa fragrance rêche de vodka. Avec pour seule assurance de se tirer de là, animée de la même urgence que lui. L'odeur de la cigarette lui prend la gorge, la fait crever d'envie d'un bâton de mort concentrée. Nicotine, procaïne, novocaïne. La sainte trinité. Dehors, les dingues et les paumés jouent avec leurs manies et Syndel les voit accoucher de scorpions et pleurer des mandragores. Elle voyait des rois fantômes sur l'horizon en ruine. Elle délire à nouveau, hanté de voix contraires qui lui chantaient des trucs un peu fous. Il fallait lutter contre les chevaux qui couraient dans l'écume de son cerveau. Il fallait soigner ces fleurs carnivores qui lui bouffaient amoureusement l'âme.

Elle était là, derrière lui. Simplement une fille anonyme qui l'avait suivi parce qu'il l'avait demandé, qui ne souriait pas, qui n'était pas vraiment là.Seulement une fille qui pensait que la solitude n'était pas forcément une maladie honteuse. Elle regarda longuement le loup blanc de dos - que portait-il sur ses épaules, ce grand prédateur ? - et lui lui tendit amicalement une de ses deux ampoules.

"Tiens, pour tes côtes."

Prenant place à ses côtés, la blonde balaye les alentours avec lui, sans rien dire. Le silence est une grâce incroyable. Le vent est une aubaine. Et lui, c'est une interrogation ; calme, elle sentait que sa voix pouvait devenir un revolver. Il n'a de faiblesse que celle qu'il accepte. Il la fascine.

"Mec, au milieu de l'hiver, t'es le soleil."

C'était une petite voix stupide qui venait de lui dire ça, parce qu'il rayonnait entres les nuages denses et dégueulasses. Elle ouvrit le capuchon de son ampoule et d'un geste sûr, s'enfonça l’anguille dans son cou pour diffuser dans son sang un doux poison qui lui permettrait une escale. Dans deux heures, elle retombera dans les bras glacé de la réalité. Pour l'instant, elle voulait rester à coté du soleil et lui offrir un peu de son poison réconfortant. Elle claque des dents et perd un peu pied, silencieuse et soudain si loin, pourtant à ses côtés. C'était quoi déjà, cette chanson ?

"... arsenic is good for you... ", marmonna Syndel d'une voix douce et tendre en plissant les yeux, sentant enfin son corps cesser de lui faire payer ses extravagances, "arsenic is good for you... ♫"
Lyxiae
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