Noctis Aeternum [PV KHAN]

 Il n'avait pas confiance et pourtant. Pendant qu'il s'escrimait sur ses deux adversaires, Nova pénétrait dans le bureau par la porte en lançant l'un de ses couteaux grâce au détecteur de chaleur intégré dans son masque. Puis sauta sur le deuxième d'un bond terrifiant et presque inhumain. Il lui arracha la carotide d'un coup de surin bien placé, et ne demanda pas son reste. 
Il devait désactiver la console de sécurité au plus vite pour que son comparse soit hors de danger, et la mission un succès. Alors qu'il entrait le mot de passe qui permettait de tout couper, un sonnerie stridente se fit entendre, au même instant, il entra le dernier chiffre du code et coupa la sécurité du complexe. Quelques millième de seconde pouvaient suffire à tout gâcher, à faire que le plan soit ruiné, même si Khan semblait sûr de lui. Quid des autres gardes du complexe par exemple ? Ils allaient surement suivre le mouvement et vouloir s'échapper. Surtout que c'était une alarme à incendie, qu'il venait de déclencher. 

Heureusement, il avait réussit à couper avant que le système d'arrosage automatique prenne le relais, et gâche leur chance à l'intérieur également. 

L'impatience, selon moi, est le pire des défauts d'un assassin. Et Khan vient de prouver qu'en plus d'être impatient, il est un peu vicieux. Le plan qu'il a mit en place, je le conçois, est assez facile à deviner. Il croit sans doute qu'en cas d'alerte, les toits seraient le premier refuge de notre cible. Je ne sais pas ce qu'il a vu la haut qui l'a poussé à penser ça. Peut être une piste d'hélico ou bien les gars lui ont tourné la tête, je sais pas. 

En tout les cas, il me reste que très peu de temps pour agir. Je dois retrouver ma cible avant lui, et lui faire un sort. C'est ma réputation qui est en jeu, je dois pas céder un pouce de terrain à la concurrence, si je veux continuer mon oligarchie sur le meurtre. Et tous viendront à moi pour savoir comment j'ai pû m'emparer du monopole du crime sur Decay. 

Rien que ça, et ouai. 

Chacun ses objectifs dans la vie, moi je veux faire du crime un état, dans lequel prospéreront tout les gars comme moi à découvert. Enfin, un pays où l'on serait à l'abris des représailles de nos victimes, de la loi et de l'ordre, un peu comme Decay, mais officiel cette fois. Qu'on ne soit plus obligé de se cacher. Opérer comme si c'était normal, et qu règne l'équilibre de l'anarchie totale. Chacun son propre chef, chacun son propre univers que l'on mettrait en commun qu'avec des gens qui nous ressemblent et qui nous plaisent. Comme moi avec Khan ce soir. Un consensus sur fond de compétition, qui donne envie de donner le meilleur de nous même. 

Je croise des gardes, me cache dans un coin ménagé par des architectes un peu trop défoncé pour être honnêtes. 

C'est pas le moment de se montrer, et de combattre pour rien.  Je dois reste d'un sang froid exemplaire. Si jamais ça remonte aux oreilles des grands pompes des Yakuzas, cette histoire pourrait devenir salace. On opère dans le chuintement là, dans la discrétion la plus absolue. C'est sans doute pour ça qu'on a choisit deux fantômes, pour donner la mort à cet individus. 

On ne laisse généralement pas de traces. 

Je suis les deux gardes jusqu'au bureau. Peut être qu'ils en ont pas conscience mais ils me donnent le chemin le plus rapide pour aller faire la peau à leur patron. Mon casque me retransmet ce qui se dit à la radio. Ca parle japonais, mais je suis doué en langue. Apparemment on croit à un problème technique, mais le fait est qu'ils doivent vérifier la salle de contrôle pendant que le patron évacue, quelque chose du genre. Je dois me dépêcher de suivre ses deux types, qui vont l'escorter. 

Sauf que quand on arrive devant le bureau, y'a plus personne. Enfin c'est ce qu'on croirait. Les lumières sont éteintes, les rideaux tirés, la porte 
close. J'élimine rapidement les deux gardes, avec mes deux couteaux à lame droite plongeant directement dans une carotide, puis dans une artère cardiaque. Je laisse aucune chance à mes ennemis, je suis le corbeau des champs de bataille, après tout. J'apporte la mort. 

- Tututu, qu'as-tu donc fais Khan ? Que je lâche, en regardant ma cible, écroulée sur elle même à son bureau, déjà prit d'une raideur cadavérique. 

Morte, notre cible l'était déjà. 

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