Chapitre 2 : La Corporation
Decay
Decay, destination de tous les possibles, terre en friche où fourmillent les possibilités et l'argent facile, où chaque vice est accessible, chaque désir libre d'être comblé. L'île prospère, se vautre dans sa propre réussite, quand l'ouragan Isaac survint, balayant sur son passage les installations des gangs comme leurs prétentions. Et un nouveau groupe émerge des brisures laissées par la tempête, la Corporation. Forte de son budget, celle-ci s'invite en sauveuse, promet à tous une aide financière et humaine, des avancées conséquentes, pour une vie meilleure. Avides de pouvoir ou simples fantoches, qui sont vraiment les acteurs de cette entité inédite qui prétend étendre son influence à tout Decay.
11/10/2020 HRP
La Newsletter est sortie ! Beaucoup de changements au programme, par ici
11/10/2020 RP
Quelques semaines après la fin de l'ouragan, la Corporation dévoile son visage ! A lire par ici
12/09/2020 RP
L'ouragan Isaac s'abat sur l'île ! Pour en savoir plus, par ici
12/09/2020 HRP
L'event Hurricane est lancé ! Vous pouvez toujours le rejoindre par ici.
27/08/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
05/07/2020 HRP
Nouvelle newsletter et nombreux changements ! La lire ici.
30/05/2020 HRP
Nouvelle newsletter en cette fin de mai ! La lire ici.
30/05/2020 RP
Un nouveau système de réalité augmentée sort au Space Station Bar ! Participer ici
5/04/2020 RP
Le Carnaval de Napoli est lancé ! Extravaganza
8/04/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
18/03/2020 HRP
Ajout des missions et petite update de l'index !
28/02/2020 HRP
Deuxième newsletter ! La lire ici.
28/02/2020 RP
La Milice redouble de violence et est plus présente sur le territoire de Decay !
31/01/2020 HRP
Première Newsletter, bébé forum deviendra grand ! La lire ici.
31/01/2020 RP
L'intrigue "Paranoïa" a été lancée ! Par ici.
17/01/2020 HRP
Ouverture du forum ! N'hésitez pas à rejoindre le Discord !
Il parait qu'une jeune fille a été aperçue allant dans les égouts. Depuis, elle n'a plus donné aucune nouvelle d'elle. Une nouvelle victime des monstres vivant dans les égouts ?Une vingtaine de serpents en liberté auraient été aperçus sur les Docks. La Triade en sueur.On déplorerait trois morts suite au dernier barathon de la rue de la soif.À Kabukicho, des rumeurs sur l'affaiblissement des effectifs du clan Oni commencent à poindre. L'absence de Yokai se fait-elle enfin ressentir ou cela n'est-il que le fruit de l'imagination de quelques résidents ?Une certaine Shrimpette serait en train d'écrire une fan-fiction sur certains membres de Decay.On dit que l'ensemble du corps d'un certain mercenaire travaillant pour la Triade serait entièrement recouverts de ses nombreux crimes. Une dizaine de cadavres auraient été découverts, au cours du mois de Janvier, sur les Docks. Certains évoquent un règlement de comptes. Un tout nouveau malware parcourrait la toile, déguisé sous la forme d'un logiciel à première vue inoffensif. Il installerait une backdoor sur les machines infectées. Pour quelle raison ? Cela reste un mystère. Une femme vagabonde à la chevelure d'un noir profond et aux yeux écarlates prendrait en charge des malades et blessés au travers de Decay pour une misère, offrant une alternative médicale à celle dispensée par l'Église. Fin Janvier/Début Février, une course de rue, en pleine nuit, aurait conduit certains hommes hors des pistes. Plusieurs voitures seraient sorties de la route suite à un « conducteur fantôme ».
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    Ce qu'il y'a de bien quand on a des tendances psychopathes, c'est qu'on peut se passer de dormir plusieurs jours tout en ayant les idées claires. Bien sûr, les produits aidaient. Dopants pour tenir toute la nuit, anabolisants pour être plus fort et plus rapide, euphorisants contre le mal du pays -lequel on se le demande, bref il était bel et bien équipé comme une armoire à pharmacie ; Et c'était pour cette raison et uniquement cette raison qu'il avait quitté la sainte église. A force de voler dans les médicaments de l'institution, on se fait mal voir et directement bouter vers la sortie de manière subtile, jusqu'à ce que l'on se rende compte que l'on est plus du tout sur la voie de la rédemption et du "Seigneur". Que l'on suit des préceptes éronnés et dangereux pour la société que l'on aimerait voir émergé. Que l'on est peut être décalé, mais dans le vrais ; Voilà le triste constat, l’infamie qui l'avait frappé aussi durement que les poings d'un mercenaire sur-entraîné.

    J'allume ma cigarette avec un briquet électrique. Putain de technologie, elle est partout. Plus rien n'est manuel, tout est automatisé ; Même la fille que tu baise à des relents de robotique et peut être même bien que son vagin est en plastique, si t'as pas de bol. Bref, pas top d'aller voir les putes de nos jours, on sait jamais sur quel truc on va tomber ; Autant baver sur les greluches de Néo-Atlantis, au moins, elle ont du pedigree et des pépètes à dépenser. Jamais compris pourquoi les mecs avaient honte de se faire entretenir. Si je trouvais une petite nénette avec du chien et du pez dans sa sacoche, je raccroche direct les surins pour la vie de château, croyez moi ! Pas de chichis, pas de képis, pas de respect pour ma personne ; J'assume d'être une sorte de catin, accrocs au luxe et à l'argent, aux drogues diverses qui tournent dans Decay, à la mort que je donne avec plaisir quand je le dois.

    Si je suis encore au bas de l'échelle dans la Triade, c'est que j'aime me salir les mains. Les traîner dans la poussière et les détritus pour collecter des informations, dans le sang et les viscères pour "conclure" avec mes cibles. La crasse et la sueur ça me connaît, les fluides inquiétants aussi, deux choses pour lesquels on me paye grassement. Chacun son domaine de prédilection, ses compétences particulières et ses dons uniques. Moi,je donne la mort comme d'autre distribue le pain après la messe, pour la miséricorde divine.

    Aujourd'hui est un jour où je commet un péché aussi vieux que le monde, mais aussi où je libère une âme de son enveloppe charnelle. Ma cible est un trafiquant d'arme un peu trop gourmand qui s'est installé sur les docks. Un territoire où la main mise est à la Triade, qui n'apprécie aucune concurrence, même d'un cousin éloigné avec les yeux plus gros que le ventre. Il faut châtié l'impudent qui ne respect pas les règles de la communauté, et qui ne respect pas le patron surtout. Le patron, c'est comme si le soleil était là, et lui était juste en dessous. Personne ne regard le soleil dans les yeux, et personne n'essaye d'empiéter sur ses plates bandes.

    Le patron non plus.

    J'allume une cigarette avec mon allumette. J'ai cassé le briquet électrique sans faire exprès. Putain de technologie. Bientôt on pourra pisser en numérique,on aura besoin d'une machine pour copuler, et des réseaux pour exister. Moi, je suis dans aucun réseau à part la Triade, qui est mon seul lien vers l'extérieur. Je préfère m'isoler, dans ma bulle médiatique, pour ne subir aucun outrage, ni aucune propagande d'aucune sorte. Je suis insensible à la dépêche comme aux politiques qui secouent notre monde.

    On est tous égaux face à une lame d'acier droite, de trente centimètres.

    Je fais le tour des bâtiments qu'occupe le QG de notre homme. Il prend de l'importance dans l'organigramme des Yakuzas, on loue son courage mais on reconnaît aussi sa folie. Ce soir, on va s'occuper des deux, vous et moi. Accompagnez moi dans la danse macabre qui nous attends, entendez la douce mélodie de la mort, le cliquetis de l'acier, l'ombre de la faucheuse est prête. Je suis cette ombre. Personne ne me voit, personne ne m'entends, on ne prête pas attention à la silhouette qui titube comme un alcoolique de l'autre côté de la rue, c'est à peine si on la regarde, si on s'interroge sur sa présence.

    La nuit, tout les chats sont gris.

    Et pourtant, je ne suis pas seul à opérer ce manège. Là, dans la nuit, je rencontre une silhouette anodine qui me semble suspecte d'entrée de jeu. Trop massive, trop grande, trop charismatique. Il y'a quelque chose sur ce visage qui me semble familier, je reconnaîtrais un confrère entre mille, même si j'avais les yeux bandés. Ils ont cet odeur. Celle de la mort qui marche.

    Nous sommes tous damnés pour nos péchés, alors autant en profiter un maximum.

    Je me dis que finalement, le contrat n'en sera que plus intéressant, nos regards se croisent, je n'échange pas un mot avec lui. Je suis dans ma tenue d'officine sépulcral, un masque d'acier évoquant la mort sur le visage, une capuche rabattus sur mes cheveux, mes couteaux bien planqués dans leur gaine de cuir au niveau de mes aisselles, genoux et lourdes bottes.




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Noctis Aeternum [PV KHAN] X9ua 193 Triade du Serpent. Assassin. Si le RP le veut.
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Mort du personnage :
Si le RP le veut.
Le monde changeait. Les liens se faisaient, se transformaient, disparaissaient. Pendant un temps, il n’avait connu que le territoire de Kabukicho. Né dans ces quartiers, au milieu de quelques prostituées d’origine asiatique, le Mongol avait grandi sous la cape du Mentor, un homme encore bien mystérieux. Il ne l’avait connu que par son éducation. Compliquée. Parfois violente. Il se voulait bienveillant mais attendait toujours un quelconque retour. Personnage illustre de son passé, qui avait forgé son identité en tant que Mercenaire et Assassin, il avait depuis longtemps perdu le contact de l’Homme. D’une certaine façon, en son cœur savait-il qu’il devait être mort depuis longtemps. Pourtant, il voulait le croire quasiment immortel. Cela n’était guère possible mais son imagination aimait à le croire. Qu’il veillait encore, à sa façon. Le jugeant encore trop faible. Trop fragile.

Mais il avait fini par trahir. Gourmand. Avide. Le Mongol avait pris une décision. Une véritable plaque tournante de sa vie qui l’avait propulsé ailleurs. D’abord dans Chicago où, coursier pendant un temps, son corps s’était développé autrement. Pourtant, le meurtre l’avait appelé. Jamais très loin, lorsqu’il fut approché par l’une des têtes pour ses capacités, il avait accepté la proposition. Devenir un membre de la Triade. Travailler essentiellement pour eux et si une guerre un jour devait éclater, il serait avec eux. C’était le contrat qu’il avait signé. Le Runner pouvait continuer de vivre de façon indépendante, en évitant soigneusement le territoire japonais. Il l’avait accepté, vivant trop pauvrement pour s’acheter les médicaments nécessaires pour taire ses terreurs nocturnes. Un gagne-pain sur lequel il ne crachait pas.

Il était sur une autre mission. Masque lisse posé sur son visage abîmé par les années, il observait la scène depuis les toits. Il ne bougeait guère, assassin silencieux habitué à suivre à l’œil ses cibles. Certains paramétrages lui permettaient de détecter les mouvements, analysant minute par minute ce qui se passait à l’intérieur des bâtiments. Puis il s’était accroupi, posant ses deux coudes sur ses genoux. Lorsqu’il patientait, il n’avait pris aucune véritable mauvaise habitude. Ses filatures se faisaient silencieuses, patientes et solitaires. Il n’aimait même pas la compagnie durant ces moments-là, activant même l’anti-bruit de son casque pour s’assurer que rien ne le dérangerait.

Cette nuit-là, il n’était pourtant pas seul. De ce que lui avait indiqué son contact, mystérieuse personne qui le joignait uniquement par l’intermédiaire des réseaux, le petit bonnet qui était sa cible grattait quelques territoires à quelque mystérieux personnage dont il n’avait su dire davantage. L’enquête n’avait pas duré mais il avait su lui dire qu’un autre homme était sur l’affaire. Ce serait à qui s’en occuperait le premier. Une inspiration. Puis il poussa un soupir tandis qu’il ne se tournait pas. D’une certaine manière, il l’avait attendu toute la soirée au même endroit. Remettant correctement les gants, il activait le modulateur, et traducteur, de voix, lui prêtant ainsi une voix robotique.

Se tournant vers lui, le Mongol restait un personnage bavard lorsqu’il trouvait une certaine compagnie. Aussi, se levant et croisant le regard de l’autre masqué, il comprenait qu’ils travaillaient dans la même section. Le commerce du meurtre. « Te voilà enfin. », lâchait-il. Depuis le temps qu’il attendait. Même la météo avait commencé à se gâter alors que des nuages s’étaient levés, couvrant les étoiles. « T’es plutôt du genre bavard ou tu préfères régler par les armes pour savoir qui en sait le plus sur la cible ? », disait la voix de façon toute sérieuse, masquant le léger sourire du Mercenaire.

Il était déjà prêt à se défendre. Pistolet à la hanche droite, prêt à dégainer, les deux lames coincées dans les manches de sa longue veste. Puis déjà se tournait-il à nouveau vers l’autre bâtiment, là où siégeait sa cible qui, depuis le seul bureau éclairé de la nuit, travaillait encore, recevant quelques émissaires venus le féliciter pour sa dernière vente.
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    Nuit noire, sombre méthodes. Dans la petite ruelle aveugle qui juxtaposait un bâtiment imposant du quartier de Kabukicho, la tension monte d'un cran. La menace. La fameuse menace qui pointait dans sa voix, qui invitait à déchaîner haine et violence. C'est justement ce qu'il se faisait, violence. Il devait rester calme. Froid comme un cadavre. Froid comme le serpent qui ondulait jusqu'à sa proie et l'enserrerait dans un étaux comprimant toute forme d'espoir et toute étincelle de vie. Il était ce serpent, il était ce cadavre. Il était la mort qui marche, il était un tango macabre qui se dansait à deux, ou plus parfois. Il analysait son "adversaire du jour".
    Nuit noir, sombre desseins. Il portait un masque, tout comme lui. Armé jusqu'au dent, tout comme lui. Animé de funeste intention, tout comme lui. On avait oublié de le prévenir qu'il serait en concurrence avec un membre de son clan aujourd'hui. Mais quand il écouta la voix de son homologue avec plus d'attention, il reconnût des accents chantant et doucereux qui ne laissait planer aucun doute sur l'identité de l'adversaire ...


    Déchirer mon coeur était si facile, si facile,
    Lance ton attaque dès à présent,
    Lève ton arme, lève ton arme,
    Un mot, et c'est fini.

    Copycat, est-tu un mec sans personnalité, qui me singe ? Ou bien simplement quelqu'un qui me ressemble, qui  m'est familier ? Ce qui est sûr c'est que tu n'es pas moi, tu n'es pas le reflet d'une de mes folies, de l'une de mes déraison, tu n'es ni une illusion d'optique, ni le produit d'addictions plus fortes que mon intellect. Tu existe. Tu crie ton existence à travers le kaléidoscope qui télescope ma vue, ce trou noir dans lequel je me suis enfoncé pour suivre la mort sur ce chemin périlleux que nous empruntons tout deux. Tu es en garde. En tout cas, je te sens prêt à dégainer à tout moment. J'analyse ton comportement, je soupèse mes chances ; Elles sont infimes. A ta ceinture pointe une arme automatique qui n'a pas l'air de vouloir me laisser en paix. Je n'ai que des couteaux pour répondre à cette menace.

    J'ai toujours détester le bruit, l'odeur et l'idée même des armes à feu.

    Et pourtant aujourd'hui, j'aurais bien besoin du soutient de munitions à pointe d'acier, d'une bonne grenade et de quelques pistolets efficaces. C'est une sorte d'embuscade ? En tout les cas la silouhette n'est pas là par hasard. On ne nous vois ni ne nous entends depuis le bâtiment qui est notre cible, mais nous le voyons, lui.  Position stratégique. L'angle mort que nous utilisons est fort bien pratique. La ruelle aveugle est propice à l'échange de coup, mais je sens que le mecton en face de moi à une ou deux longueur d'avance sur moi. Il savait que je passerais par là, il savait qu'il ne serait pas seul, et il avait tout préparé pour ne pas me laisser le choix.


    - Tu ne m'attendais plus ? Fis-je sur le même ton, comme si c'était de simples retrouvailles. Comme si nous étions deux amants séparés depuis tant d'années, que nous étions impatient de nous jeter dans les bras l'un de l'autre. Je me mets dans une position plus adéquate pour parler, que pour me battre. Aujourd'hui nous ne serions pas témoin d'un fratricide entre serpent. Aujourd'hui, je vais mettre un peu d'eau dans mon vin et avancer dans la direction de la rédemption. Il me fallait un groupe,un allégeance. Aujourd'hui j'ai retrouvé ma place, elle fut dur à retrouver mais c'est fait.  

    - Tu veux parler ? Parlons.

    Je me racle la gorge, tandis que j'admire le bijoux qu'il porte sur le visage. Lui aussi module sa voix au travers de filtre mécaniques et numériques. Lui aussi doit pouvoir voir dans la nuit, capter les radiations, saisir les mouvements, la chaleur ... Tout un tas d'information utile à notre métier, et qui nous permettent de transcender le genre humain.

    0]]- Je suis l'aile de nuit, l'augure sombre, enchanté.[/b] Fis-je en faisant une sorte de révérence très peu élaboré : Je baisse la tête, fléchit le genoux et lui donne en spectacle ma meilleure offre de paix possible. Une sorte de trêve se signe entre nous.

    Connaissant ton ego, tu ne ressentiras rien
    Toujours numéro un
    Le stylo d'un roi au poignet fléchit.
    Signe au loin notre paix, pour notre guerre
    un mot et c'est terminé.
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Noctis Aeternum [PV KHAN] X9ua 193 Triade du Serpent. Assassin. Si le RP le veut.
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Sous son masque, le Mongol contemplait le personnage. Ils étaient semblables. Identiques. Comme deux reflets. Pourtant, ils n’avaient pas le même parcours. Le Mentor lui aurait parlé d’un autre élève. Impossible d’évaluer son âge en raison de son masque. De connaître son origine. Intriguant. Pourtant, il n’était pas membre des Yakuzas. Autrement, il l’aurait déjà tué en raison de son passé le liant à ces derniers. Il avait peu d’informations. Trop peu. Et le Mercenaire détestait cette situation. Même son Indic’, hackeuse, n’avait su lui donner plus d’informations à son sujet. Comme si, tout comme lui, l’autre était un fantôme informatique. Autant dire qu’il se révélait très dangereux. Trop dangereux. Une inspiration.

Se tournant finalement vers le bâtiment, il haussait les épaules. Etrange personnage, vu comment il se présentait. Il faisait le mystérieux. Il le laisserait faire. Il n’avait pas le temps pour ce genre de choses. « Khan. Juste Khan. » Il y avait peu d’intérêts à en présenter davantage. Il détestait son prénom de toute façon, qui ne représentait rien sinon ce qu’il était. Personne. Sous sa forme digitale, il était mieux connu sur la plateforme Deathsquad sous le pseudo de Ghost. Un choix simple. Sobre. « Enchanté, alors. » Il ne l’aimait pas vraiment. Voire pas du tout. Il était rare que ses tripes lui crient de se méfier mais en cet instant, il avait un doute. Surtout qu’il ne savait rien sur ce personnage.

S’accroupissant sur le rebord du toit, les coudes à nouveau sur les genoux, une notification apparut que le temps allait se gâter dans les deux prochaines heures. Sûrement de la pluie qui allait bientôt tomber en somme. Puis elle disparut aussi rapidement qu’elle était arrivée. Inutile de monitorer cela maintenant. « Tu veux t’y prendre comment sur ce coup ? », lâchait-il sans même se tourner. Autant que l’autre s’approche s’il n’était pas satisfait. De toute façon, ils étaient tous les deux sur le même coup. Autant éviter de s’en faire un ennemi inutilement. Aussi, continuant dans sa langue natale dans son casque, le modulateur de voix traduisait directement dans la langue communément parlée à Decay.

_ Le Shift de nuit est arrivé il y a une quinzaine de minutes. » Autant dire qu’ils étaient encore bien frais et éveillés comme ils étaient là. « J’ai observé au moins deux hommes qui vérifiaient les entrées dans l’ascenseur. Et deux êtres à la sortie. J’ai capté plusieurs émissions radio. Cela communique dans les deux sens, qu’il monte ou descende. » Puis montrant une section éteinte du bâtiment de son doigt, il continuait sa description des lieux. « Et même si la lumière est coupée, plusieurs hommes patientent dans le couloir avant le Bureau. Lui-même gardé par plusieurs hommes en permanence. Même si on arrive jusque-là, il possède au moins une arme sous son bureau, qu’il vérifie nerveusement toutes les trente minutes. » Silence alors que la nuit se couvrait un peu plus.

_ Reste essentiellement les toits. », montrait-il un peu plus haut qu’ils n’étaient. « Je ne connais pas la situation là-haut. »
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    Deux individus marqués du même sceau de l’infamie, mais aux histoires divergentes. L'un était issue d'une race autrefois puissante, devenue simple maillon de la chaîne alimentaire mondiale. L'autre était le produit d'un mélange qui ne lui permettait pas de s'accrocher ni à l'une ni à l'autre de ses ethnies.  Americo-japonais de naissance, il était comme l'huile et l'eau, ce n'était pas sensé se mélanger. Il avait souffert toute son enfance à Kakubikicho, des brimades des autres enfants, à cause de la blancheur de sa peau et son nom japonais. C'était une des raisons qui l'avaient poussé à changer de patronyme pour quelque chose qui le passionnait et lui donnait des frissons : les Super Novas. Il se sentait pareil à ses étoiles dans le ciel, gigantesque boule de gaz dans l'espace, qui illuminait la nuit noire. Et ainsi commença une nouvelle vie pour lui, qui n'avait été jusque là que victime, se rebella contre ses tortionnaires, et montra les crocs.

    Il n'aurait peut être pas dû, mais quelque chose au fond de lui le poussait au chaos.

    Je mire mon camarade d'infortune, qui se doit d'enlever une âme de ce monde encore une fois. A chaque fois que je libère une âme de son enveloppe charnelle, même si j'éprouve un grand plaisir et une grande satisfaction à accomplir l'acte sacrificiel, je ne peux m'empêcher de penser que j'y perd un morceau de moi. C'est pareil pour mon homologue, qui se cache derrière un masque pour personnifier la mort, et non plus une identité humaine. Nous sommes des bourreaux. On ne finira pas au Paradis, mais cela fait longtemps que l'on a accepter notre place. Moi, depuis j'ai perdu un bras, j'ai prouvé que j'étais prêt à tout pour rattraper ce monde qui part en vrille.

    Rétablir l'équilibre passe parfois par des actes terribles.

    J'écoute son laïus. Le discours de Khan. J'ai un peu de culture alors je pense directement à ce grand roi de l'histoire antique, qui a sût dominer toute l'Europe autrefois. Peut être que c'est une référence, peut être un hasard aussi. Mais à Decay, les chances pour que ce soit une coïncidence de la fortune, sont plus qu'infimes. Elles sont inexistantes. Chacun choisit qui il veut être ici. Chacun à la responsabilités de ses actes, et peut en payer le prix à tout moment.

    Je me recentre sur la mission, et pense à la part que doit assumer notre client du jour.

    Je me formalise pas trop de la présence de mon homologue, comme vous le voyez. Tout se passe bien pour le moment, et je n'ai rien à lui reprocher. C'est quelqu'un de calme et posé, en tout cas c'est l'impression qu'il donne. Je ne sais ni son âge, ni son identité réelle, mais je m'imagine un enfant des rues de Decay, qui a un sale passé. Qui a été recueillie comme moi assez tôt, pour en faire une machine aujourd'hui. Il le prouve en faisant montre d'un professionnalisme exemplaire.


    - Bien, je vois que tu as fais tes devoirs ... Je m'approche de lui pour me concentrer sur le bâtiment. Je m'abîme dans sa contemplation quelques instants puis continue en lui exposant ce que je compte faire ce soir. Après tout, s'il veut me suivre, pourquoi pas. Plus on est de fous plus on rit comme disait ma mère... Il y'a tout un réseau de canalisation qui passe en dessous du bâtiment, qui était une fonderie à l'origine -donc relié aux égouts pour la traite des déchets caustiques et métallurgiques, et qui a cessé de fonctionner il y'a seulement trois mois. Je ne pense pas que les entrées ont déjà été bouchées, c'est notre porte d'entrée.

    Je le regarde enfin, d'un air songeur. Comment pensait-il entré ? Comme un oiseau de proie fondant sur sa cible en contre bas? Cela pouvait se faire aussi.

    - Sur les toits, il y'a une ronde toute les demie heure de la part de deux gardes. Des caméras sont braquées sur la seule porte qui mène aux étage inférieurs. Je secoue la tête, fataliste quand à l'issue d'une tentative par cette entrée. Seulement, maintenant que nous sommes deux ... J'ai bien une idée maintenant que tu es là, mais avant tout ... Je pose la main sur mon couteau sous l'aisselle, prêt à défendre chèrement ma vie ... Accepte-tu de partager les gains si nous œuvrons ensemble ? Je lâche un petit soupir à l'idée de devoir me battre là tout de suite, dans cette ruelle.

    J'ai jamais été contre un peu de violence gratuite, cela dit.
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Dans son masque, sans que l’autre ne le sache, Nergüi avait poussé un soupir. Peut-être sûrement était-ce son unique peur. Claustrophobe, le Mongol détestait les endroits que la lumière n’atteignait pas, ou difficilement. Plus l’endroit le serrait, plus il se sentait comme étouffé. Aussi, serrant les dents, il regrettait déjà d’avoir demandé la solution de son comparse qui le conduirait à devoir affronter sa seule peur. Une longue inspiration soulevait sa poitrine. Retourner dans le ventre de Decay, la peur de rester bloqué, mourir dans un endroit où personne ne se souviendrait de lui. Où personne ne saurait même qu’il est mort. Il devrait pourtant le faire.

_ Je te suivrai alors, augure sombre. » Parce que c’était le nom débile qu’il s’était donné. Une inspiration. Ne pas encore penser à cela. C’était dangereux. Risqué. Mais il fallait pourtant le faire. Tandis qu’il se redressait, il avait vu l’autre se tendre alors qu’il lui proposait un deal qui n’en était pas exactement un. Le Guerrier reconnaissait encore la posture. S’il n’acceptait pas l’offre, il serait subitement attaqué par son comparse. Une perte de temps qu’il n’était pas encore prêt à assumer. Il hochait de la tête imperceptiblement. De toute façon, qu’est-ce qu’il avait à perdre ? Ils étaient de toute façon deux sur le coup. Autant accepter que la récompense soit coupée en deux.

_ Je te propose qu’on fasse 45 et 55 pour celui qui tue la cible. Un peu de compétition saine. » Autant dire qu’il avait envie de découvrir si son compère était de la même trempe que lui. 5% de la somme ne valait guère sur ce coup. Mais au moins, l’un gagnait un peu plus que l’autre car il avait accompli le plus gros morceau de la mission : exécuter la cible. Puis d’un mouvement de tête, alors qu’il se préparait quand même à une attaque de l’homme (mieux valait rester méfiant quand ce dernier se mettait en une telle position), il continuait. « Je te suis alors. On passe par les canalisations et on avise. » Il n’aimait pas vraiment ce plan.

Non seulement il n’était pas au contrôle, mais en plus il ne connaissait pas le lieu. Il avait toujours fait en sorte d’éviter les endroits aussi fermés. Par sécurité. Il ne savait pas non plus si l’homme n’était pas exactement au courant de cette fameuse fonderie arrêtée il y a trois mois seulement. N’y aurait-il pas des mots pour garder cet endroit ? Quant au reste du Plan, il ne l’avait pas encore révélé. Autant dire que tout cela ne serait pas une véritable partie de plaisir. Pourtant, l’idée d’affronter deux hommes sur le toit et d’être repéré par les caméras n’étaient guère plus rassurantes. « Je n’ai pas réussi à récupérer l’historique du bâtiment. Cela fait combien de temps que notre cible le possède ? Histoire de savoir si on doit s’attendre à une quelconque résistance là en bas. », lâchait-il alors qu’il suivait l’Assassin au pas près.

Ne jamais se faire distancer. Respirer. Ne pas passer à l’épreuve qui allait avoir bientôt lieu.
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    Parfois on attirait à soi des oisillons perdus, qui ne savaient pas vraiment dans quelle direction le vent allait tourner, qui avaient moins de temps de vol. Il fallait se montrer patient, et avisé. Il fallait savoir les apprivoiser, pour en faire des ouailles au service de l'équilibre. L'équilibre entre vie et mort se devait d'être parfaitement respecté, c'était un basique. Mais l'équilibre entre la parole et le silence aussi, ou bien encore entre la viande et le vin rouge, c'était important. Parce que si jamais l'on rompait la fine barrière entre l'ordre et le chaos, on ne pouvait pas toujours en revenir.

    Regardez sa vie, son oeuvre.

    Je me déplaçais furtivement maintenant. Ondulant comme un nuage déchiré dans le ciel, qui flotte au dessus du bitume. Mes pas sont silencieux, mes foulées régulières. Je réajuste le sac en bandoulière qui me dérange depuis le départ. Faut-il qu'il est un rôle primordial pour mon plan que je le traîne avec moi depuis le début. Je me retourne vers mon partenaire, dont j'avais accepté les conditions sans broncher. Après tout, j'aime le challenge. J'aime la saine compétition entre expert, aussi. Qu'on teste mes capacités, pour le simple plaisir de briller. Je veux pas crâner mais simplement énoncer un fait, je suis doué dans mon domaine.

    A chacun sa spécialité, certains c''est la confection de petits plats.


    - Si mes informations sont exactes, un peu moins de six mois. C'est son nouveau QG ...


    Pour moi, c'est la préparation de meurtre. La stratégie. La planification aussi. Je suis dans tout ce qui est calcul et manipulation de l'esprit.[/i]

    - Tu as une autre mission. Voilà la nouvelle stratégie que je pense que l'on devrait adopter. Tu vas escalader par la face sud, là ou la lune n'éclaire pas la parois, tandis que je vais passer par les égouts. Une fois arrivé au poste de contrôle, je désactive les caméras, m'assure que le garde de faction ne nous embêtera plus. Toi tu t'occupe des deux qui sont dans les étages supérieurs. On passe par les vieux escaliers de services, ils ont du être conservé par soucis de sécurité.

    Je m'arrête un instant, pour dévisager mon camarade. Par pure relaxe parce que sinon cela ne servait à rien, nos masques respectifs ne permettant pas de savoir si l'on pouvait faire confiance ou non à quelqu'un, s'il était prêt ou pas. J'avais néanmoins besoin de m'assurer qu'il n'allait pas nous faire tuer, ou pire, échouer. Je peux supporter de mourir, mais pas l'échec.

    - On a une demie heure à partir de maintenant pour arriver jusqu'au bureau, qui se trouve au centre du bâtiment. Que je fais en désignant le toit. Grâce à mes capteur optique amélioré, je surveillais depuis le début le moment où les deux gardiens repartiraient de leur ronde. J'ai une très bonne vue, en plus d'une technologie de pointe qui coûte les yeux de la tête.

    Je désignais du menton le côté Sud, et pénétrait dans les égouts par la plaque qui se trouvait à une centaine de mètre sur le côté droit du bâtiment. Je tombais dans un monde d'horreur et de puanteur. Les pieds dans une eau croupie, j'attrapais une lampe torche dans ma bandoulière et commençais à avancer dans le monde caché sous la surface.

    Les secrets les mieux enfouis sont sous terre.

    J'avançais grâce à une application dans l'optique de mon masque, qui servait de GPS en temps réel. Il modélisait en trois dimensions une flèche rouge qui me disait dans quelle direction aller. Associer à des lentilles à réalité augmentée, le processeur puissant de ce petit bijou permettait de nombreuses applications utiles. J'arrivais finalement devant un mur de brique. C'était le moment de montrer pourquoi ce sac était si utile. J'attrapais la pioche qui y trônait,et commençait mon oeuvre sur la paroi déjà friable et érigé à la va vite pour respecter des délais intenables.

    En espérant qu'on arriverait à notre objectif.
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Noctis Aeternum [PV KHAN] X9ua 193 Triade du Serpent. Assassin. Si le RP le veut.
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Ils s’arrêtèrent devant les égouts. Sous son masque, il s’était crispé. Il détestait réellement ces endroits. Ils étaient dangereux, infestés par la puanteur et même les meilleures cartes n’étaient jamais réellement à jour. Aussi, alors que l’autre tombait sur un nouveau plan à l’instant exact où ils se préparaient à descendre plus profondément, le Mongol s’agaçait. Il devait faire légèrement demi-tour. Du temps perdu. Comme par hasard. C’était maintenant qu’il se décidait à le lui dire. Pour gagner quelques précieuses minutes dans cette compétition. Il hochait néanmoins de la tête et repartait déjà dans l’autre sens.

Coursier d’un autre temps, il ne maîtrisait pas aussi bien les rues de Kabukicho. S’il avait beaucoup parcouru pour les Free Runners, l’ancien membre n’avait jamais vraiment envisagé sur ce territoire. Il y avait trop de risques. De tomber sur une connaissance qui maîtrisait son statut actuel. Que quelque chasseur le poursuive. Et quand on était coursier, le temps était exactement et seulement de l’argent. En somme, plus vite il courait, moins il traînait, plus il se faisait de l’argent. Il ne devait pas perdre son souffle. Courir trop vite risquait de le faire transpirer. Accélérer ne lui permettrait que d’arriver plus vite en bas de son objectif. Il se serait épuisé dans une course horizontale quand le véritable défi serait l’ascension verticale. Le combat contre la gravité. Il dégurgita. Au moins n’était-il pas sous terre, comme l’autre.

Un nouvel itinéraire. Son casque lui indiquait le chemin le plus optimisé pour monter en haut du bâtiment. Une vingtaine minutes. Puis il devrait finaliser sa descente en moins d’une dizaine de minutes. Il n’avait pas le choix. Plus le temps de réfléchir, le temps d’agir après que l’informatique lui aie donné son nouvel objectif. Une petite ruelle. Un premier saut vers un mur. Un rebond pour rejoindre le second et la canalisation. Reprendre un élan, sauter jusqu’au sommet. Ses muscles le tiraient. Ses épaules s’étiraient. Soudainement, il se rappelait pourquoi il avait quitté le parkour. Cela demandait énormément de la part de son corps. Ses muscles allaient rapidement souffrir. Une vieille blessure heurtait son épaule droite. Il devrait mordre sur sa chique jusqu’à la fin de son contrat.

Reprendre sa course, sauter sur la ventilation, un appui d’un seul pied pour s’envoler vers la gouttière. S’accrocher à nouveau. Tirer dans ses triceps. Une roulade pour reposer brièvement le corps. Se relever. Et de nouveau une autre course. Virage à gauche. Saut. Il devait encore monter pour atteindre l’endroit exact où l’escalade serait viable. Déjà il sentait son cœur qui palpitait. Définitivement, avec un masque, et l’âge, ce n’était plus pareil. Heureusement qu’il gardait encore une certaine forme. Une autre glissade sous une canalisation trop haute pour sauter au-dessus. Et finalement, l’ascension. Sauter sur le bâtiment, s’accrocher à la gouttière verticale.

L’autre avait intérêt à faire correctement son job. Après tous les efforts qu’il était en train de demander à son corps, il comptait bien respecter le délai imparti. Déjà dix minutes de passées. Il devait monter et ne pas s’arrêter sur le temps. Une longue ascension. « … Putain … A croire que cela devient de plus en plus difficile de tuer sans être spécialisé … » Il poussait une inspiration. Monter. Se concentrer uniquement sur cela. Ne jamais regarder vers le bas auquel cas c’était la mort assurée. Encore un autre effort dans ses bras. Tenir le rythme avec les jambes. Monter lentement mais sûrement. Ne pas penser à la douleur tremblante qui lançait ses bras. Quelques mètres.

Aucun signal de son compagnon. Devait-il vraiment lui faire confiance sur la caméra et les alarmes ? Plus qu’une allonge. Prêter une oreille attentive. Pas de bruits actuellement. Ils arriveraient bientôt, selon tous ses calculs. Une roulade contre le sol, alors qu’il voulait y rester. Souffler brièvement. Mais le délai était trop serré pour se permettre le moindre repos. A croire que l’autre avait été entraîné par le Mentor tant il lui demandait des efforts dont il n’avait pas toujours l’habitude. Agir vite mais proprement. Une brève glissade contre le mur. Se caler contre et attendre qu’ils arrivent. Sortant une des lames de sa manche, il se préparait à l’exécution.

Tout se passait presque comme prévu.

Ne manquerait plus que l’autre l’ait oublié ou se fasse repérer à son retour. A la limite, par sécurité, il avait commencé à courir sur chaque canal possible, à la recherche d’un seul signal qui serait celui de l’autre soldat.
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    Le relent de puanteur qui parfumait l'air lui donnait la nausée ; Il continuait pourtant son oeuvre sans broncher. Il avait l'habitude de mettre les mains dans les pires endroit de l'univers. A commencer par des entrailles, ou bien encore des détritus. Parfois c'était dans les sales petites manies, les sales petites histoire des autres. Quand on était sur le point de mourir, on s'en foutait des convenances. On jactait. Et lui il adorait tenir le crachoir aux cadavres. C'était sa petite spécificité, son petit truc à lui.

    La particularité la plus sombre de sa folie.


    J'enlève les briques une par une, histoire de faire le moins de bruit de possible. Mes mouvements sont nets, précis, et surtout maîtrisés. On dirait que j'ai fais ça toute ma vie, que je suis un ouvrier dans le bâtiment. Sauf que là je me sens plus une âme d'archéologue, prêt à déterrer les petits secrets sordides de l'Histoire.

    Laissez moi vous parler de Takeshi, notre cible de ce soir : Élevé par des mafieux dans les rues de Decay, il commence en bas de l'échelle en tant que simple homme de main. Plusieurs missions réussies à son actif, quelques intimidations, des vols et surtout du trafic d'objet volé. Sauf que ça lui suffit pas, ça lui suffit plus rapidement. Il s’élève dans les rangs des Yakuzas en se liant avec des représentant de l'IRA, gérant un surplus d'arme dans les îles irlandaises. Rapidement ce contrat en fait l'une des coqueluches du clan, on lui donne des responsabilités, un titre, des hommes et de l'argent. Agé de vingt trois ans aujourd'hui, il est l'un des plus jeunes lieutenant de l'organisation.

    Autant dire qu'on a pas affaire à n'importe qui.

    C'est pas le premier débile venu que l'on nous a demandé de dessouder. C'est le futur du clan, c'est la nouvelle génération. Quelque part, je me sens l'âme d'un jardinier, qui doit ravir une jeune pousse malade, qui risque d'empoisonner toute la jardinière. Je me dois d'arracher les mauvaise herbes de mon quartier, c'est pour ça que j'ai accepté une mission pareille à l'origine. Je suis de Kubukicho, un pure produit du coin. J'arrive enfin à bout du mur, ménageant un espace suffisant pour faire passer un mètre quatre vingt dix de haut, pour presque soixante centimètres de largeur.

    J'active la vision nocturne, et continue mon chemin vers la fonderie. Je suis arrivé au bout du premier mur d'enceinte, me reste plus qu'à vaincre la prochaine épreuve. Car si c'était dangereux pour Khan, c'était surtout une épreuve d'abnégation pour moi. J'arrive devant le vif du sujet, une piscine enfouie qui s'étends sur presque trente mètre de long. Je plonge sans me poser de question, prenant une grande goulée d'un air vicié et puant.

    Je sais pas trop dans quoi je flotte, je préfère ne pas me poser de question.

    Immergé, j'ai l'impression de renaître du ventre de la terre. Elle me lâche complètement transit de froid, de l'autre côté de la piscine, sale et puant comme le couloir que je traverse jusqu'à un nouveau mur. Du plâtre. Eh merde, c'était pas prévu, j'ai laissé l'outillage de l'autre côté. Tant pis pour la discrétion, je prend de l'élan et défonce le mur d'un coup d'épaule.

    De l'autre côté, pas un bruit alors je tends l'oreille en autant mes sens, et retient même ma respiration.

    Toujours rien c'est bon ? Je monte dans les étages à pas de loup, ma vision nocturne toujours activé. Il n'y a pas âme qui vive dans les profondeurs de la fonderie. Je passe des portes, monte des escaliers, prends des virages. Je reste aux aguets, même si je sais que j'ai le temps. Il me reste vingt minutes pour tout faire. Autant dire que je suis large.

    J'entends des voix étouffées parler japonais. Je me planque. Je suis pas loin du centre de surveillance, selon les renseignements d'un mecton du clan. Je l'ai intimidé en le balançant au bout de mon bras, par les pieds, au dessus du vide depuis son troisième étage avec balcon. Alors il a parlé, il a dessiné, il a rien omit.

    Pas prévu qu'ils soient deux. Je me mords les lèvres sous mon masque et dégaine mes deux lames droite. Il est temps de faire son oeuvre, et d'être ce que l'on dit de moi : Le corbeau des tempêtes, celui qui annonce la venue des intempéries et des épreuves pour les hommes.
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Parfois. Tout ne devait pas se passer exactement comme prévu. C’était le cas de cette soirée. S’alliant à un compagnon d’armes, le Mongol avait peut-être trop confié de sa maigre confiance en ce personnage dont il ne savait rien. Il s’était vu, finalement. Alors, il l’avait cru aussi capable que lui-même. Pourtant alors que les secondes tombaient les unes après les autres, les épaules tirant vers cette gravité soudaine qui l’aspirait vers le bas, il prenait de longues inspirations haletantes. Il était arrivé en haut mais il se rendait que son compatriote n’avait toujours pas désactivé le système de surveillance. Un contretemps qui allait rapidement devenir gênant.

Faisant glisser la lame gauche pour empoigner la garde de sa main, il exécuta un premier mouvement en battant l’air pour couper le premier pied qui allait dépasser au même instant. L’homme s’écroulait, silencieux sous la surprise. Mouvement en toupie pour enfoncer sa deuxième lame dans la gorge. Geste fluide. Qu’il enchaînait déjà. Un coup en plein cœur alors que, lâchant brièvement la garde, il plaquait sa main contre la bouche du jeune Yakuza. Il n’avait rien demandé et, dans son regard plein de questions, le Mongol ressentait toute la peur de mourir si soudainement. « Désolé. Ce n’était pas ce qui était prévu. J’ai improvisé. » Se méfiant de tous les caméras mobiles, il devait rapidement faire disparaître les corps. Et le meilleur moyen était d’en faire une véritable purée en contrebas.

Les deux corps furent jetés par-dessus les canalisations. Une chute qui se révélait même fatal pour les os et l’ensemble du corps. Une bouillie écrasée. Se détournant de ce spectacle funèbre, reprenant sa deuxième épée dans sa main gauche, il devait dorénavant compter sur lui-même pour agir. Plus le temps d’attendre. Aussi devait-il improviser et, de ce qu’il connaissait du personnage, il avait prévu une issue de secours de chaque côté. Que ce soit par en haut comme par en bas. Et il comptait user de cela. Le pousser à monter à lui, vers les toits où un parking pour hélicoptère attendait sagement. Prévisible. Il avait besoin de se faire remarquer, malgré tout. Alors, entrant à peine dans la cage d’escalier, à l’abri de la caméra, il activait l’alarme de sécurité. Il n’aurait plus qu’à monter pour monter dans son vaisseau aérien.

Parce que personne ne viendrait à croire que l'ennemi était en haut et non en bas. Alors, ils couraient vers les toits.

Pour y trouver la mort.
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