pourquoi le manuel est en chinois ? [ Hana ]

La musique à fond dans le vanne et ça se trémoussait comme pas possible. J’avais connu plus discret. Mais le fait était que Vera et Lola, mes partenaires étaient un duo avant que je ne débarque à Decay, et qu’il y avait ainsi des habitudes bien ancrées entre elles contre lesquelles je ne pourrais jamais lutter. Toutefois,  à deux pâtés de maisons, je coupais le son non pas sans m’attirer les foudres de la conductrice et sa gogo danseuses à l’arrière.

“ Ça suffit les conneries. “
“ Ce que tu peux être d’un rabat-joie Hana ! “ Se plaignait Lola quand Vera, la brune se contentait de hausser les épaules en se concentrant sur sa route.

La rousse avait toujours été plus sulfureuse et volcanique surtout, voilà pourquoi j’essayais toujours au mieux de la garder en retrait. Ceci dit, toute son efficacité prenait son sens des soirs comme celui-ci. C’était d’elle qu’on tenait le tuyau, au détour d’une énième partie de jambes en l’air, elle avait récupéré l'information pour monter un gros coup. Les repérages avaient dû être empressés, parce que le temps était compté, mais visiblement tout semblait correspondre et c’était un bon paquet de  fric à un gang rival qu’on allait venir réquisitionner en douce.

Deux bâtiments à l’écart de la cible, nous nous étions ainsi garer et préparer, la première étape était alors de rejoindre le toit de l’immeuble qui nous servirait d’accès vers les hauteurs. En effet, il n’était pas question qu’emprunter une quelconque porte dans cette affaire. C’était une soirée “ Ninnnnjjjaaaa” comme aimait les surnommer Lola.  Nos sacs sur le dos, il ne fallait que quelque minutes pour profiter de la fraîcheur du soir sur les rebords du toit, quelques sécurités plus tard, d’un bond, nous étions toutes sur le toit suivant, ainsi de suite jusqu’à la bonne destination. Le plan était de passer par les conduits de la climatisation, mais pour ça il fallait mettre HS les ventilos. Le job de Vera qui elle resterait à l’extérieur pour faire le guet et s’occupait de la coordination.  Après une dernière vérification de nos oreillettes, Lola et moi nous étions engouffrés là-dedans, suivant les indications recueillies par notre complice pour arriver à bon port.

C’était censé être très simple et tandis que j’enlevais doucement la grille qui me permettait d'entrer dans le sous-sol où était planqué le blé supposément… rien ne laissait présager une catastrophe. Dernière vérification, pas de présence dans la pièce, bien que le rez-de-chaussée lui était bruyant. C’était plutôt bon signe en fait. Il ne nous restait plus qu’à localiser le magot et filer avec. Au bout de quelques minutes d’inspection, Lola attirait mon attention sur une parcelle suspecte au sol.  À nous deux, il ne fallait que quelque seconde pour dévoiler la porte d’un coffre. Et la pro des serrures c’était bien notre petite rousse qui pas peu fière d’elle m’invitait à ouvrir la porte pour découvrir notre contenu alors qu’elle écartait déjà le sac prêt à être rempli...

Notre sourire et notre bonne humeur ne duraient pas longtemps alors que sous la première couche de liasses de billets, une surprise nous attendez…

“ Oh putain Hana… “ CLIC.

Je n’osais plus bouger ma main après ce son de peur de déclencher quelque chose. Les yeux paniqués de Lola se posaient sur moi et avant même d’échanger plus… De l’agitation se faisait entendre au-dessus.

“ Barre-toi ! “
“ T’es tarée ! pas question ! “
“ LOLA TIRE TOI ! “

Et me faire hurler ici maintenant, n’était pas une bonne idée. Ma camarade secouait la tête un instant avant de partir s'engouffrer dans notre entrée/sortie de secours jurant qu’elle reviendrait avec Vera et les outils adéquats...

Spoiler:

“ Les meufs !! Y a du mouvement !! “ S’évertuait Vera de transmettre depuis son toit depuis qu’elle avait fini par repérer les gras de la milice, encore que, elle ne savait pas encore qu’il s’agissait d’une descente de flics…

Sa panique se fit grandissante alors qu’elle n’avait qu’un grésillement dans les oreilles. On aurait dit que la communication de leurs oreillettes était brouillée. Par qui, par quoi ? Et surtout pourquoi. Il lui fallait agir très vite, soit rentrer là dedans pour les rejoindre, soit vite rejoindre leur véhicule pour les récupérer et se barrer de là. Le trio avait beau être composé de professionnelles en la matière, certaines situations imprévues comme celle-ci restaient pour le moins angoissantes.

“ Fait chier putain de merde ! “ S’était agacée la brune en tirant sur le zip d’un de leur sac afin d’en sortir un fusil d’assaut. C’était pratique l'armurerie des Devil’s guns quand même. Elle le chargeait à blinde, puis son petit frère un 10mm qu’elle accrochait à sa ceinture aussi. Leur accordait dès lors dix minutes, comme à chaque fois que quelque chose tournait mal. Après quoi, au diable le code d’honneur, elles avaient convenu ensemble que la survis d’au moins d’une d’entres elles étaient plus importante qu’une pseudo fidélité.

La tête rousse de Lola apparaissait enfin auprès d’elle.

“ Oh putain vous m’avez foutu les jetons bande de connes… “ La brune marqua un arrêt. “ Et Hana ?...”

Lola lui signifiait qu’elle avait entendu des tirs et des gens hurlaient dans la cave où elle avait abandonné leur amie.

“ On trace Vera. “
“ Putain, putain de merde… “ répétait en boucle la brune…

...

Plusieurs mètres en dessous, l’ambiance n’était pas meilleure.

Heureusement que je lui avais de se tirer, quelque part, ça me consolait un peu du sort qui menaçait de m’exploser à la gueule. Elle avait semblé passer inaperçue et j’avais eu un mal fou à expliquer aux débiles assurant la descente, que je ne pouvais pas lever les mains en l’air… et que s’ils me descendaient, ils crevaient avec moi. Ils avaient pris l’avertissement pour une menace… Du moins la plupart. Un plus malin ou téméraire que les autres était venu vérifier mes dires. Sous la constatation alarmante, il marmonnait dans sa radio et honnêtement je n’en avais pas grand-chose à foutre. Dans tous les cas, j’étais cuite. Soit je crevais ici avec eux tous, soit au trou où ils m’enfermeraient. Rafaël ne mettrait même pas une semaine à me retrouver et me faire saigner comme une truie. Voire pire.  Heureusement pour eux que je relevais plus la pauvre fille qui se battait pour survivre, que de la psychopathe prenant plaisir à voir crever ou souffrir des gens. Le gars de la situation visiblement, ne mettait pas longtemps à débarquer… comme j’allais lui souligner…

“ Ouais moi également. On dirait que vous aussi c’est une sale journée....”

C’était le moins que l’on puisse dire. Comment cela avait-il pu tourner ainsi ? J’avais l’impression de me l’être faite mise à l’envers, ou bien profonde en fait. La frustration, la colère et la peur étaient les ingrédients d’un mauvais cocktail.

“ Sans problème Sam ? Tu ne serais pas en train de te foutre un petit peu de ma gueule là ? “ Le rire me venait naturellement, on n’avait de toute évidence pas le même constat dans la tête. “ À moins que t’es en train de m’offrir l’immunité ou un truc comme ça.” j’avais secoué la tête doucement pour chasser l’idée que je ne croyais pas une seconde. “ Moi c’est Hana. Quitte à m’envoyer en l’air de manière explosive, j’aurais autant préféré prendre mon pied.“

Pas le moment de faire de l’humour merdique ? Chacun sa façon de garder le contrôle pour ne pas craquer.

Connu mieux hein ? Ouais, moi aussi. Je savais bien qu’il faisait son job en étant sympa, mais j’avais envie de me dire qu’il était réellement, si je devais crever ici comme une conne en petits morceaux avec un inconnu, autant que le dernier moment  soit agréable, puis si on s’en sortait, autant fêter ça tout aussi cordialement. Ce n’était pas que je ne faisais pas confiance en ses capacités, juste que… je le voulais vraiment, mais je ne le connaissais ni d’Eve, ni d’Adam. Dans le creux de mon oreille, mon outil de communication avec la bande n'émettait plus aucun son.  Même si j’aurais voulu l’activer pour parler et vérifier que les filles pouvaient m’entendre, je n’aurais pas pu, vu que je n’osais plus bouger d’un pouce avec cet engin de mort entre les mains.

“ Ça ne sera déjà pas mal en effet. “

Ce n’était pas comme si j’étais en position de négocier quoi que ce soit de toute façon. Alors d’un sourire contraint, j'acquiesçais en l’observant se placer pour faire son job. C’était un démineur au moins hein ?

“ C’est plus le tien qui m'intéresse là Sam’, t’es un pro en la matière pas vrai ? “

Belle façon de détourner l’attention n’est-ce pas ? Salut, moi c’est Hana, je suis cambrioleuse professionnelle, sauve-moi la vie pour mieux me coffrer chéri. Sans jeux de mots pour le coffre hein ! Quand il me suggérait de ne pas bouger, je levais les yeux au ciel, sans déconnait, je n’aurais jamais deviné toute seule… et même si je savais qu’il ne faisait que suivre son protocole, les circonstances faisaient que tout me taper vite sur les nerfs. Et ça n’allait pas en s’arrangeant au fur et à mesure qu’il répartissait ses outils.

“ Dis-moi Sam’... Juste dans le cas où. T’as un téléphone sur toi ? “

La prudence aurait voulu que je le fasse galérer à découvrir mon identité si jamais… mais d’un autre côté, la maman que j’étais, était irraisonnable, elle voulait entendre la voix de son gamin, combien même il était un adulte depuis longtemps. Je ne me souvenais même pas de la dernière fois que je l’avais croisé. Tu parles d’une meuf sachant gérer la pression…

“ Loin de moi l’idée de vouloir te déconcentrer, mais… “

Un bruit strident venant de mon oreillette me fit lâcher un cri de douleur alors que machinalement j’avais secoué ma tête pour essayer de m’en défaire. Fallait-il que mon instinct de survie soit vraiment bon pour que je garde mes mains en place… du moins j'espérais ne rien avoir enclenché, même si pour tout dire, ma priorité était ailleurs sur l'instant...

“ Putain enlève moi ça ! “

C’était quoi ce bordel au juste ?!

...

Sur les toits une autre ambiance. Vera se battait avec leur équipement de communication pour joindre Hana, Lola quant à elle était très pressée de dégager de là. Puis elle avait bien raison de l'être, la milice venait de les repérer, et la rousse aussi ne tardait pas à se rendre compte qu'elles les avaient aux trousses.

" Vera magne toi, c'est trop tard, on est cernée, faut se tirer. Si Hana n'est pas morte, elle est déjà menottée ! "

La brune avait lâché quelques jurons, piquer sa colère, mais tous les cas, elle ne tenait pas tant que ça à rejoindre le sort de leur leader.

" Faut prévenir Nik'. " Lâchait-elle à l'intention de la rousse qui venait de sauter sur un balcon pour forcer la fenêtre en silence.
" Commençons déjà par sauver nos miches tu veux ! "

Vous savez ce qu’on disait, après les rires, venait souvent les larmes. Pour le moment c’était plus la douleur qui faisait pétiller mes yeux et c’était sa dénonciation dans sa radio qui ombrageait le regard que je plantais sur lui. Merde, mes complices hein. Au moins, il venait de me confirmer que j’étais bien suspecte, en même temps avais-je réellement besoin de me le faire confirmer ?

Peut-être qu’à cet instant je lui devais une, car  en faisant cela, il m’avait remis les idées en place. La mâchoire crispée je le regardais déposer son tel devant moi. Est-ce qu’il était en train de se foutre de moi, ou bien il était juste encore sous le choc de notre coup de pression… ou trop concentré sur la bombe.

“ J’ai comme qui dirait les mains occupées. “ Le ton n’était plus à la plaisanterie, je ne savais pas où étaient les filles et je n’avais plus de contact avec elles en prime. “ Au point où on est Sam’,  jouons cartes sur table. Pourquoi toi et ta bande êtes-vous là ? “

Oh il pouvait aisément me retourner la question, la réponse était sous son nez après tout, difficile de nier que j’étais en train de braquer ce coffre… je sentais mes paupières plissées en réalisant cela. Un super “coup” et ils étaient là aussi, comme s’ils avaient eu le même rancard, la même info. Hasard ou ?

“ Ce fils de pute… “

Avais-je grogné plus fort que je ne l’aurais voulu, j’étais persuadée dès lors que le hasard n’avait pas grand-chose à avoir là-dedans. Je venais de me l’être fait mettre profondément sans avoir donné mon approbation. Du coup, forcément, ce n’était pas très agréable… Puis en réalisant que j’avais pensé tout haut, j’avais naturellement cherché le regard de celui qui m’accompagnait dans cette galère, il semblait  tout autant dans ses pensées que moi. À cause de la bombe ?

“ Ta tête n'a rien de rassurant en cet instant, tu sais. “

Il m’avait fallu une longue inspiration après ça, à l’aide mon épaule j’essayais de frotter mon oreille douloureuse, me demandant quelques fois quel genre d’infos pouvaient passer par la sienne.

‘ Dis-moi… quel genre de personne faut-il être pour faire ton métier Sam ? “

Mes bras tendus, crispés même commençaient à me faire mal ou c’était mes nerfs qui commençaient à lâcher…


…

Sur le toit,  le hurlement de Vera retentissait. Lola venait prendre une balle dans la tête après avoir voulu s’ouvrir un chemin pour le prix de quelques balles. Sa complice n’avait pas vraiment eu le temps de réfléchir, elle abattait en  retour le meurtrier de son amie sous la rage avant d’arracher de la poche de cette dernière son tél. L’action lui valut de prendre une balle dans le torse, mais malgré la douleur elle pouvait encore poursuivre sa fuite et quand une  main appuyait sur sa blessure, l’autre appelait Nik’ dans un dernier recours pour le tenir au jus… Qu’importe qu’il eût été au bout du fil ou que ce soit sa messagerie.

@Nikola Bergman

“ Nik’ putain, on s’est fait niquer ! LOLA EST MORTE ! J’ai perdu Hana, je suis touchée, faites comme un rat ! “

Des pas lourds se faisaient entendre autour d’elle alors qu’elle s’était réfugiée derrière un muret du toit. Cernée. Aucune échappatoire.

“ J'ai pas pu les aider... Je ne peux pas retourner en taule Nik’... “

Les sanglots ne tardaient pas à lui monter devant tout ce qu’elle avait perdu et tout ce qu’elle perdrait encore. On lui hurlait de se rendre les mains en l’air, de jeter son arme, qu’il n’y aurait qu’une seule sommation… mais elle avait lâché sa plaie pour retenir le tél qui lui offrait son dernier échange.

“ Désolée Nik’. “

Concluait-elle alors qu’elle pressait la détente activant la balle qui explosa le cellulaire assurant sa communication avant de venir se loger dans sa tête.

Un chef de Gang ?  Je m’étais retenue de déglutir pour ne pas lui laisser interpréter quoi que ce soir, mais était-ce de moi dont il était en train de parler ? Est-ce qu’au final notre informateur nous l’avait-il mis à l’envers et vendu à la Milice, ce bâtard.  Un long moment passa alors tandis que je tentais de méditer et aligner mes informations dans mon esprit. Est-ce que ça pouvait être un guet-apens ? Me remémorant les coups de feu, mon regard glissait sur sa jambe. Il y avait foule là dedans lors de notre repérage de la soirée… mais Lola nous avait assuré que la cave où j’étais coincé n’était jamais visitée. Sauf pour poser le pognon. Maintenant je savais pourquoi.

“ Il était censé n’y avoir que les gardes habituels. En soi, ça ne changeait pas grand-chose dans mes plans leur petit rassemblement. “

Mes épaules me faisaient mal, le comble pour une masseuse.

“ Vous l’avez eu au moins, votre cible ? “

Qu’il répond oui n’allait pas beaucoup m’aiguiller sur la question, mais bon. Je préférais lui faire la conversation plutôt que de penser qu’on risquait d’exploser à chaque mauvaise manip de sa part ou mouvement brusque de la mienne. C’était assez perplexe que je l’écoutais et essayer d'acquiescer ce qu’il disait, mais beaucoup de choses me dérangeait dans ce plan. J’avais simplement hoché la tête pour récupérer de quoi boire. Puis un regard avait suffi il me semble pour qu’il la retire après quelques gorgées.

“ Merci, ça fait du bien. “

Et je l’avais parfaitement écouté tandis que je me désaltérais.

“ Y a plusieurs choses qui ne matchent pas entre elles avec ce que tu dis. “ Mouvement de menton vers sa jambe. “ Tu ne peux courrir. “ Je soupirais lourdement. “ Et voleuse ou pas… j’ai quand même quelques notions d’honneur. Je ne laisserais personne derrière moi, même pas le type qui va me coffrer. “ Mon regard se fixa dans le sien. “ Avant de cambrioler les vilains garçons, j’étais ingénieur, tu sais. Ne crois pas que je n’ai pas vu le mécanisme de merde de cette bombe artisanale. Alors voilà ce qu’on va plutôt faire. Tu vas trouver un moyen avec tes copains de bloquer cette porte, pour au moins me libérer une main, m’expliquer ton plan de désamorçage et tu vas sortir d’ici. “ Ma proposition sonnait comme sans appel. “ Laisse-moi ton oreillette aussi,  on restera quelque part ensemble comme ça. “ Un rire nerveux m’échappait. “ Et si ça merde… tant pis pour ma gueule. Je n’ai plus rien à perdre tu sais. Mais je peux au moins me consoler de n’avoir buté personne durant ma vie de vilaine fille. Je n’ai pas envie que ça commence avec toi et ton héroïsme à la con.  “ Je sentais les perles de sueur glissaient sur les flancs de mon visage. “ Je fatigue Sam, on n’a pas le temps de se convaincre l’un l’autre. Je ne peux pas m’enfuir, tu ne veux surement pas mourir, ça ne me sert à rien de te mentir si ce n’est même pas prendre ma chance qui quittait cet endroit vivante. “

Peut-être que j’aurais dû lui donner mon nom…

“ Je suis Annabelle de La Croix, née en France le 24 juin 2005. T’as juste à faire une recherche sur internet pour te rendre compte que je suis un petit génie en matière d’électronique et mécanique tristement célèbre. “

La fille prodige qui était censée avoir un grand avenir et qui avait disparu soudainement. Mes parents aisés avaient dilapidé tellement d’argent pour me retrouver… où que j’allais pendant des années, j’avais vu le fruit de leur travail. Et moi ? J’en étais là. Est-ce que c’était fou de lui dévoiler tout ça ? Qu’est-ce que ça changerait Annabelle était morte depuis longtemps, elle n’avait même jamais existé à Decay.  La preuve, Hana ne fêtait pas son anniversaire aujourd'hui, pourtant nous étions bien le 24 non ?