Page 1 sur 2 • 1, 2
Icon :
Messages :
16
Allégeance :
Cartel.
Metier :
Baron de la drogue, pouce du cartel.
Mort du personnage :
Non.
❝ when I'm fucked up, that's the real me — Magnolia
Mar 2 Juin - 1:03
La carcasse est droite lorsque tu t'avances dans les couloirs de l'hôtel. Les négociations avec un revendeur russe s'étaient passés à merveille et c'était donc un léger rictus aux lèvres - une satisfaction non dissimulée - que tu te pavanais sobrement. Les mains dans les poches de ton costume, tu jettes un coup d'oeil à l'horloge plaquée en haut de l'arche qui donne sur un croisement. Généralement, tu te déplaçais que très rarement chez le client, surtout dans un quartier aussi malfamé. Mais le décor était important pour récupérer la somme que tu venais de marchander. Une affaire classée.
Les allées sont désertes et l'on perçoit quelques soupires derrière les portes. Parfois ça cogne et ça griffe les murs mais tu t'y attardes pas plus que ça. L'oeillade se braque un instant sur la silhouette aux courbes vaporeuses qui ondulent sous les souffles de sa démarche. Tu passes ton chemin, ou plutôt tu le continues, sac sous le bras.
Tu descends les escaliers et finalement tu décides de te poser dans le bar de l'hôtel avant de repartir. C'était sûrement à ce jour le plateau le plus propre des alentours, et il n'y avait aucun sacrifice à y poser ton roi, ne te doutant à aucun instant que la reine n'était jamais très loin. Tapie dans ton ombre - non ! - déjà dans la lumière.
Tu fais claquer la boule du verre de whisky sur la charpente usée du bar pour bien imprégner les glaçons de l'alcool et le porte à tes lèvres silencieusement. Ta cape sombre se traine dans le bas de ton dos, dissimulant le sac précieusement calé entre tes chevilles. C'est l'odeur particulière qui revient chatouiller tes narines, un parfum qui avait déjà imprégné les couloirs à son passage tout à l'heure. Tu claques des doigts au barman pour attirer son attention puis t'arme d'un sourire mielleux vers celle dont l'aller retour bien trop rapide ne pouvait être que suspicieux.
— « Est-ce que vous permettriez de vous offrir à boire ? Je serais très peiné que vous refusiez, et je vous invite à vous assoir à mes côtés. »
Tu lui avais désigné d'un mouvement gracile des doigts le siège libre à tes côtés. Si son allure transpirait une fragrance concupiscente, il y avait dans la fausse pureté de ses iris une obsession lancinante que tu ne pouvais ignorer.
— « Vous ne semblez pas être le genre de femme à qui l'on dit souvent s'il vous plait, n'est-ce pas ? »
Icon :
Messages :
100
Allégeance :
Information
Metier :
Information
Mort du personnage :
--
Re: ❝ when I'm fucked up, that's the real me — Magnolia
Mar 2 Juin - 1:57
Ce n’est qu’une journée comme une autre.
Aujourd’hui, tu as passé ta matinée avec Elliot, tu as découvert un nouveau jeu de société ensuite, tu as mangé un bout avec une amie. Tu as mené une vie simple, une journée de plus dans ta prison dorée à essayer d’oublier tes inquiétudes et tes sombres pensées. Toutes ses nouvelles qui se sont enchaînées trop vite pour réussir à les ignorer. Tu ne peux plus ignorer l’évidence de ta situation. Tu es protégée. Tu n’es pas qu’une simple pompe à fric un peu oubliée. Il y a un ange gardien. Qu’il soit le fruit d’un marché avec ta mère ou alors le hasard d’un détraqué, la vérité reste la même : Quelqu’un veille sur toi. Quelqu’un s’assure que ta vie ne soit pas si horrible que ce qu’elle devrait…
Pensée, tu passes dans le couloir.
Tu dois retirer cette robe blanche, elle ne te met pas à ton avantage. Tu ne comprendras jamais pourquoi Elliot désire tellement te voir habiller en blanc. Et cette matière, tu te masses la nuque pensive, fatiguée, toute usée par ta journée. Tu croises cet homme, il est grand… Comme le chef de la boite de nuit. Lui aussi, il t’a laissé une sacrée impression. Cette soirée, n’était-elle pas le début de la fin ? Après cette rencontre, ton monde s’est arrêté de tourner ronds… Alors ton regard remonte vers son visage, ce n’est pas Lex. Ton visage à lui, il est fin, ce petit sourire presque satisfait. Vraiment rien à voir avec l’homme au katana. Tu as toujours aimé les hommes grands car ils te font sentir petite, toute petite… Alors tu passes ton chemin sans oublier de l’observer attentivement et toi aussi, tu arbores un petit sourire. Un truc discret, un truc secret. Une pensée que tu ne gardes que pour toi, il a un bandage sur la tête, peut-être que lui aussi, comme Karl, il s’est pris un coup de barre de fer derrière la tête. Faudrait que son adversaire soit quand même drôlement grand, non ?
Et cette pensée s’arrête à ta porte.
Tu rentres dans ton havre de paix, dans ton cocon douillet. Tu poses tes problèmes avec tes chaussures à l’entrée et tu retires cette immondice immaculée… Une bonne douche, les cheveux dans un chignon bordélique laissant tomber quelques boucles audacieuses. Une jolie chemise crème avec des allures de soie, une jupe taille haute et un veston large et ample. Des chaussures pas trop hautes, tu as promis à ton ami de venir lui tenir compagnie au bard une partie de ta soirée. Une promesse est toujours sacrée. Alors tu es revenue, tu t’es installée après l’avoir salué et c’est là que tu as remarqué l’homme à tes côtés. Cette voix. Ce regard. Ce bandage. La manière affirmée avec laquelle il vient d’attraper le barman. Aucun mot, un simple claquement de doigt. Autoritaire ? Affirmé ? Tu commences déjà ton analyse. Déformation professionnelle n’est-ce-pas ? Tu le fixes quelques secondes, replaçant tes cheveux derrière ton oreille. Il t’invite à prendre un verre, tu souris. C’est si poli et bien élevé. Serait-ce réellement une invitation sans contrat à la clé ? Juste pour le plaisir de te charmer ? Toujours sous couvert d’autorité. Faire comme il le désire en t’indiquant l’endroit où tu dois prendre place. Tu t’y installes, tu sais que tu peux refuser, à lui, tu n’as rien à prouver mais ça serait mentir que de dire que tu n’es pas amusé par ses manières un peu trop assurées. Tu allais prendre la parole quand il te murmure cette étrange remarque. Qu’est-ce qu’il veut te faire comprendre au juste ? Tu ne peux retenir un petit rire en l’observant du coin de l’œil :
- « Voilà qui n’est pas réellement très flatteur… Détrompez-vous, la politesse est une chose qui me tient très à cœur. »
Pour qui se prend-t-il exactement ? Est-ce qu’il est au courant de tes activités ? Est-ce qu’il sait qui tu es ? Ce que tu fais ? Et quand bien même, quel homme saint d’esprit serait assez irrespectueux pour sous-entendre à une femme qu’elle ne mérite pas la politesse d’un « s’il vous plait » la mauvaise premier impression. Tu te redresses légèrement, regard toujours du coin de l’œil, petit sourire fier, il n’est pas le seul à avoir de l’assurance, tu rajoutes :
- « Je me demande pour quel genre de femme vous me prenez… » Et encore ce petit rire alors que tu précises à ton ami barman, que tu prendras une vodka pomme et caramel, parfait avec ta vanille, non ? Tu remets à ta place sur le tabouret en te retournant vers ton donateur de ce soir : « Mais un verre, ça serait parfait pour le découvre vous avez raison… Magnolia enchantée. » Que tu achèves en venant lui tendre la main… C’est ainsi que tout a commencé.
Icon :
Messages :
16
Allégeance :
Cartel.
Metier :
Baron de la drogue, pouce du cartel.
Mort du personnage :
Non.
Re: ❝ when I'm fucked up, that's the real me — Magnolia
Mar 2 Juin - 2:27
Tes cils papillonnent dans sa direction, étrangement impatients quand tu guettes ses réactions. Tu imprimes ses mimiques, son sourire et ses roucoulements dans ta mémoire pour mieux les analyser plus tard. Ce n'est pas le Père du cartel que tu veux être ce soir mais bien l'Homme derrière le masque. La cape n'est que l'accessoire d'un charisme que tu t'imposes face à tout à chacun - puissent devenir tes ennemis à chaque mot de travers, langue de vipère.
Tu arques un sourcil face à sa remarque, mimant une moue faussement triste. Te serais-tu mal exprimé ou bien se targuait-elle de le prendre de cette manière car un détail de la vérité t'échappait ? Tu inclines alors ta tête vers le bas, fermant les yeux et étirant cette fois un rictus malhonnête pour te confondre en excuses.
— « Je crois que nous nous sommes mal compris. Toutes les femmes méritent ma politesse. Du moins... » Tu t'interromps, mais sans en perdre ton sourire. « J'ai eu tort d'oser croire que vous y goutiez si peu souvent. Je n'aurais l'audace d'avoir la prétention de vous sauver. »
Il n'était pas question de ta capacité à le pouvoir, mais plutôt du fait que ça serait cette fois un véritable manque de respect de l'imaginer en avoir seulement besoin.
Elle prend place finalement, et c'est avec gaieté que tu l'observes d'un oeil chaperon commander au serveur. Son aisance trahissait sa situation. Tu glisses alors un billet sur le bar, coincé entre deux doigts, qui glissent finalement vers ton verre que tu fais tourner entre ton annulaire et ton majeur.
Tu le poses finalement pour réceptionner sa main que tu serres après quelques secondes d'hésitation. Conditionné à être sur tes gardes, à n'avoir le droit à aucune erreur si ce n'est pour embrasser la mort comme seule conséquence de tes inattentions.
— « Magnolia Magnolia... C'est un joli nom. Il faut bien ça pour être à la hauteur d'une aussi jolie jeune femme que vous. »
C'est étrange car derrière les compliments ne se dissimulent aucune séduction latente. C'est sûr de toi que tu es, mais sans calcul ni manipulation. Elle est ce soir ce petit soleil pour éclaire tes parts d'ombre, à la lueur des ténèbres de la nuit.
— « Alors comme ça vous travaillez ici Magnolia ? »
Cette fois le sourire disparait comme s'il n'était jamais apparu depuis le début de votre entrevue. Les prunelles se braquent sur elle, pour ne lui laisser aucunement l'échappatoire par le mensonge ou l'omission. Tu es trop curieux, avide d'un échange franc... et pourtant tu ne peux pas t'empêcher de prendre le contrôle de la discussion.
Quel nom pourrais-tu t'offrir, pour la soirée ?
Icon :
Messages :
100
Allégeance :
Information
Metier :
Information
Mort du personnage :
--
Re: ❝ when I'm fucked up, that's the real me — Magnolia
Mar 2 Juin - 6:38
S’il y a bien une chose que tu as appris…
C’est qu’il faut se méfier des hommes trop polis, trop parfait, trop lisse. Ce sourire, cette manière d’arrondir les angles pour espérer aller dans ton sens. Ces rondeurs dans la formulation de ses phrases, jouer avec les mots comme on peut jouer avec l’esprit. Il a su éveiller en quelques secondes ta méfiance autant que ta curiosité. Ce n’est jamais bon de croiser un homme capable de s’excuser avec un sourire trop doux. Finalement, ne perdrait-il pas de sa sublime ? De sa sincérité ? Tu préfères te contenter d’une pensée plutôt que d’aller vérifier. Qui sait ce que tu pourrais trouver ? Il ne faut pas oublier qu’ici c’est Decay. Tu observes d’un œil son jeu d’argent, la manière habile avec laquelle il fait tourner le billet entre ses doigts. Un tic ? Un jeu ? Une prestation destinée à attirer ton attention ? Fixer les doigts du magicien pendant qu’il fait son tour dans votre dos ? Tu ne sais pas mais c’est amusant. Il a de grandes mains. Evidemment c’est un grand homme…
Un homme qui a hésité à prendre ta main.
Est-ce que c’était de la méfiance ? Tu ne sais pas mais tu as toujours été patiente, tu attends, comme tu attends son prénom mais ce dernier ne vient pas. Il se contente d’un compliment tout aussi rond que ces mots trop polis… Est-ce un masque ou le fond de sa pensée ? C’est étrange de le dire avec tant de sincérité. Tu ne laisses paraître derrière ton sourire mais cela te déçoit un peu qu’il se contente d’une nouvelle question plus qu’une réponse. Après tout, c’est important un prénom, non ? Même si ici, cela ne veut rien dire… Tu aimerais juste savoir comment t’adresser à lui si vos chemins se croisent à nouveau. Ou alors serait-il le rêve d’une nuit ? Tu ne sais pas, mais une fois encore il sait comment s’installer dans ton esprit un peu plus. Est-ce déplaisant ? Non, pas réellement. Troublant ? Peut-être légèrement. Mais peut-être que ce qui te trouble plus c’est sa remarque, il est donc homme capable de lire entre les lignes ? Assez observateur pour comprendre que le barman n’est pas qu’un ami d’un soir ? Qu’il l’est à tous ses services ? Hum. Voilà une raison de plus pour te méfier, non ? Mais avant cela, tu préfères faire preuve de franchise. Ta main se sépare enfin lentement de la sienne. Tu n’es pas nerveuse, tu n’es pas inquiète, tu veux juste lui dire la vérité. Les yeux dans les yeux, même s’il semble plus ferme sans son petit sourire, tu ne dégonfles pas :
- « Normalement, lorsqu’une personne se présente, elle espère recevoir le prénom de l’autre en retour… Comment voulez-vous que je vous parle de moi ou mon travail si vous n’osez même pas me dire comment je dois vous nommer ? Vous pourriez me le confier vous pensez ? »
La manière dont tu penches la tête, ta boucle qui s’échappe derrière ton oreille pour te forcer à la remettre en place, dans un petit sourire gêné et un peu timide que tu accompagnes de ce rire discret quand tu rajoutes : « Mais avant, pour vous répondre. En effet ici, c’est ma maison. J’y vis autant que j’y travaille. Vous avez l’œil. » Et tu n’es pas discrète à ce sujet, c’est tout de même une sorte de sécurité pour toi d’informer le monde que tu es sous protection. Il serait dommage de te prendre pour une demoiselle sans défense, non ? Le barman vient remplir à nouveau le verre de ton inconnu avant de te poser ton verre avec un petit sourire, il ajoute la paille pour que tu puisses mélanger le sirop de caramel qui dort au fond. Tu mélanges puis tu viens porter la paille à tes lèvres. Tu goûtes, c’est bon. Et quand c’est bon, ton visage gourmand prend cette expression si douce et conquise, celle où tu te tiens la joue avant de murmurer : « Parfait comme toujours… » Puis il te vient une idée, tu retournes la paille vers ton inconnu :
- « Vous voulez goûter avant de me dévoiler votre sombre identité ? »
Oui, tu as la mine rieuse, joyeux. Ce soir, tu n’es pas une escorte, tu es juste toi, Magnolia.
Icon :
Messages :
16
Allégeance :
Cartel.
Metier :
Baron de la drogue, pouce du cartel.
Mort du personnage :
Non.
Re: ❝ when I'm fucked up, that's the real me — Magnolia
Mar 2 Juin - 11:54
Même le plus cruel des mafieux aurait pu être séduit par la douceur de son sourire. Tu n'étais pas facilement corruptible par la fausse bêtise qu'arboraient les femmes pour rassurer l'ego faible et fragile des hommes en proie à les dominer. Et tu préférais te confondre dans le rire outrageux de celle qui n'avait de cesse depuis quelques secondes de t'imposer sa résistance sans aucun sous-entendu. C'était peut-être ça qui t'avait fait de l'effet la première fois : enfin un jeu ou l'on t'expliquait clairement les règles, démystifiant les attentes et les conditions, invisibilisant les autres pions. Il n'y avait que vous deux sur ce plateau. Roi conquérant d'une reine curieuse d'un monde nouveau.
Tu l'observes commander et tes doutes se confirment dans une analyse correct, qu'elle vient elle-même valider. Mais c'est insatisfaite qu'elle réclame ton identité, portant sous le coup de la fameuse politesse que tu avais toi-même instauré précédemment. Pris dans les filets de ta propre rhétorique.
— « Il n'est plus dans mes habitudes de faire des nouvelles rencontres. Tous les partisans que je croise connaissent mon nom et le craignent pour la plupart. »
Tes yeux presque puritains ne quittent pas les siens. Parfois ils descendent sur ses lèvres purpurines qui récoltent avidement l'alcool sucré qui dont la fragrance embaume l'air et se mélange idéalement à son parfum vanillé.
Tout était cohérent, dans le personnage qu'elle s'était créé. Parlais-tu à Magnolia ou à la femme qui travaillait ici ? Et qu'en était-il d'elle, à qui allait-elle s'adresser ? Tu devais te décider vite, sur la manière dont tu allais te présenter.
Mais avant cela, tu te penches armé d'un sourire cette fois plus amère pour venir récolter le liquide proposé directement à la paille. « Trop sucré. » Tu espères qu'elle saura se convaincre de ta sincérité quand à cette prise de risque. Remontant lentement le visage vers le sien, tu glisses à son oreille pour murmurer d'une voix langoureuse, le bout des doigts caressant avec douceur son épaule.
— « Mes confrères m'appellent comme leur Père, mais je t'offre la possibilité ce soir de m'appeler par mon vrai nom. Je ne le dirais qu'une seule fois alors retiens-le bien. »
Et ne le partage avec aucun autre.
Belphegor.
Icon :
Messages :
100
Allégeance :
Information
Metier :
Information
Mort du personnage :
--
Re: ❝ when I'm fucked up, that's the real me — Magnolia
Mar 2 Juin - 16:42
Les mots ont toujours une importance.
Que ce soit dans la politesse ou la simple narration, chaque mot trouve forcément sa place, il possède un poids et une mesure. Les mots de cet homme sont forcément choisis à la perfection, ils tournent et contournent la vérité, ils l’arrondissent et la façonnent pour qu’elle soit la plus belle, la plus propre possible. Mais la vérité ? C’est qu’elle te glace le sang, cette vérité. Même habillée de jolis propos, cette vérité reste affreusement dérangeante ici-bas. Ton inconnu est donc un homme dont il ne serait pas bon de connaître le nom ? Un homme de pouvoir ? Un homme influent ? Un homme qu’il faudrait ne plus jamais croiser pour ne pas courir après son dernier soupire… Dire que tu venais de lui proposer ta paille. Partager ton verre avec le diable. C’est la pensée qui te traverse. Quand il te dit que c’est trop sucré, tu ne peux retenir un petit rire. Evidemment que c’est trop sucré quand on aime les alcools qui frappent, qui claquent, qui forcent les sens. Mais ton rire et vite écourter par ces doigts qui effleurent ton épaule.
Il te murmure sa réalité comme un secret.
Tu ne pensais pas qu’il s’approcherait à ce point. Tu peux presque sentir son souffle sur ton oreille. Les confidences qui se glissent à ton oreille possèdent la même saveur dangereuse que sa mise en garde. Il parle de l’appeler Père, tu penses à « Daddy » et tes épaules se détendent légèrement sous la subtile caresse qui chatouille ton épaule. Et voilà qu’il passe même au tutoiement. Une barrière de plus qui s’effondre… Comme celle du contact. Tu souris un peu plus, tendant l’oreille pour découvrir prénom qui semble si convoiter. Celui que tu n’entendras qu’une fois de sa bouche avant qu’il ne passe dans les tiennes. Tu fermes même les yeux, paille à la bouche, tu écoutes ce secret susurré avec bien trop de manière. Belphegor… C’est là, son prénom. Evidemment, tu le retiendras. Tu les retiens toujours. Mais tu te retournes légèrement vers lui, penchant la tête sur le côté pour lui offrir ton oreille comme ton cou dégagé de ses yeux. Les yeux aussi rieurs que la voix tu lui dis avec cette malice presque enfantine s’il n’y avait pas cette lueur dans ton regard :
- « Hum ? Je n’ai pas bien entendu … Est-ce-que tu peux le répéter ? »
Mais c’est que tu es fière de toi en plus ? Oui, ton regard amusé ne trompe personne. Ce petit rire aussi. Mais c’est là aussi une manière lui montrer que tu n’écoutes pas toujours tout ce qu’on te dit. Qu’une fois encore, tu n’aimes pas forcément qu’on t’impose une chose, qu’on t’oblige à marcher droit si tu as envie de danser. Tu ne soupçonnes pas toi-même, ta propre force de caractère… Et souvent, les autres aussi. Alors tu attends en malmenant entre tes dents cette pauvre paille, prête à recevoir sa réponse, venant encore plus réduire la distance qui le guide à ton oreille et son odeur de vanille car le parfum, c’est ici que tu l’applique. Ainsi tu t’avances pour être certaine de bien entendre cette fois. Qu’il refuse ou non, tu rajouteras tout de même avec curiosité :
- « Que fais-tu ici ce soir … »
Ta voix se fait plus douce, plus secrète quand tu termines ta phrase par :
- « Belphegor ? »
Dans un sourire complice. Et oui, qu’il le répète ou non, tu l’as retenu son prénom.
Icon :
Messages :
16
Allégeance :
Cartel.
Metier :
Baron de la drogue, pouce du cartel.
Mort du personnage :
Non.
Re: ❝ when I'm fucked up, that's the real me — Magnolia
Mar 2 Juin - 18:02
Cela faisait longtemps que tu n'avais pas entendu ton prénom prononcé à voix haute. Le pseudonyme que tu avais choisi dans le passé pour assoir ta position dans le cartel avait depuis longtemps remplacé les syllabes malhonnêtes de ta propre mère. Et au grand jamais même à des conquêtes passagères tu leur soufflais ce grand secret pas si tabou que ça. Alors pourquoi elle ? Pourquoi à cette délicate Magnolia cœur de lionne.... ses murmures font trembler ta couronne.
Elle te questionne, t'inflige l'indélicatesse de devoir répéter, ce que tu t'interdis sans pour autant arrêter de sourire. Elle avait très bien entendu.
Tes doigts remontent lentement à la naissance de son cou, griffant sans brutalité l'arrière de sa nuque du bout des ongles. Ta main s'emmêle à la naissance de quelques mèches et joue avec. Tu soupires d'incertitude lorsqu'elle fait rouler ton patronyme entre sa langue, la faisant claquer sur son palais avec une espièglerie enfantine. Bon dieu que tu aimes ça Belphegor, l'impertinence au bout des lèvres sans avoir besoin d'écarter quoi que ce soit.
— « Je vois. Tu joues à ces jeux dangereux. Mais soit, je te suivrai si tu veux.. »
Tu glousses à ton tour, t'écartant avant qu'elle ne te rattrape au vol.
Sa question t'alerte sur sa légitimité à pouvoir recevoir des informations, peut être trop importantes à la bonne réalisation de ta mission. Capitale était-elle !
Tu jettes des petits regards courroucés à gauche à droite dans l'espoir - non le dépit - d'une échappatoire et tu sais pourtant qu'elle n'arrivera pas. L'honnêteté la plus totale serait salvatrice ce soir et c'est à Magnolia que tu confies tes faux secrets au creux de son oreille attentive.
— « Je ne pense pas que tu sois désabusée au point d'ignorer totalement ce que je fais ici. Ma présence dans ces quartiers est strictement professionnelle, mais celle au bar n'est qu'un caprice auquel je n'ai pas réussi à résister.. »
Un peu comme toi aurais-tu voulu lui rétorquer par la suite. Mais pourtant tu t'abstiens tant bien que mal. La subtilité de votre rencontre résidait dans un équilibre habile entre ce que vous sous entendiez seulement et ce que vous offriez avec allégresse.
— « J'aurai eu la clairvoyance de prédire notre rencontre et d'ainsi pouvoir profiter d'une compagnie charmante et audacieuse.. » Ton regard se fait plus sombre, alors que tu t'égares dans une réalité bien moins frivole.
La majorité de tes sous-fifres te craignaient, ou d'autres se jouaient de multiples provocations pour ressentir le goût du danger, celui de ton courroux et peu ignoraient avec innocence qui tu étais vraiment. C'était un plaisir unique qu'elle pouvait t'offrir ce soir.
— « Je me serai bien aventuré à chercher plus chez toi, mais je n'en ressens pas l'envie pressante. Parle-moi de toi Magnolia, de qui tu es vraiment. »
Que je puisse en cueillir tous les détails, et les utiliser à ma guise.
Mais surtout ne parlons pas de moi, ce soir.
Icon :
Messages :
100
Allégeance :
Information
Metier :
Information
Mort du personnage :
--
Re: ❝ when I'm fucked up, that's the real me — Magnolia
Ven 5 Juin - 21:34
Evidemment, il ne répète pas son prénom…
Tu te doutais qu’il ne serait pas le genre d’homme à se laisser mener par le bout du nez. Enfin tu espérais surtout qu’il y voit ton air joueur. Jouer avec le danger, une fois encore, il te souligne le risque tu prends en t’aventurant toujours plus près de lui. Mais ce n’est pas déplaisant qu’on se le dise. Tu aimes la manière dont il le souligne, la manière dont il glousse à ton oreille. Cet échange presque complice pour deux inconnus… Tu ne faisais que poser des questions de politesses, tu ne pensais pas que la réponse aurait l’importance d’une surveillance. Oui, tu as remarqué la manière dont il a scruté les environs. Si tu sembles très innocente dans ce monde, tu n’es pas ignorante. Alors tu sais, tu comprends entre les lignes. Quand il te répond, tu te contentes d’un petit sourire, la manière dont tu replaces tes cheveux sans le regarder dans les yeux. Ce petit mouvement sur ta main pour venir tourner la bague d’argent à son pouce. Tu as compris le message, il y a des vérités qu’il est bon d’ignorer. Pour toi, il ne sera aussi que le caprice d’un soir…
Oui, tu aimes cette formulation…
Si simple, presque légère, contrastant avec la dureté de son regard dans le réel fait voler en éclats votre frivolité. Tu ne veux pas que toutes ses choses qui pourraient faire de lui un homme dangereux le rattrape. Pas ce soir, pas maintenant. Tu seras sans mal la compagnie charmant et audacieuse qu’il convoite. Oui, il t’a mise en garde, il t’a précisé combien ce serait un jeu dangereux. Mais si le danger marche à ses côtés en permanence, quand prends-t-il le temps d’un sourire ? D’une caresse ? C’est toujours ainsi que tu tombes dans les pires filets, prête à soutenir le moindre regard pour espérer offrir le moment d’un sourire… Alors tu ne bouges pas, tu restes sur cette chaise, à côté de celui qui t’inciterait presque à le fuir, tu lui souris, tu lâches ta bague pour reprendre ton verre trop sucré. Quelques gorgées et à nouveau ce petit rire. Cette manière de se contredire, cette manière d’ordonner plutôt que de demander. Tu relâches la paille coincée dans tes dents sous ton sourire et tu réponds dans un petit soupire :
- « Voilà qui est tout de même particulier, si tu ne veux pas vous aventurer à chercher plus chez moi, pourquoi vouloir m’écouter parler de moi ? »
Cet index qui se lève, accusateur ? Simplement taquin pour venir doucement s’abattre sur le bout de son nez. Oui, ce n’est pas pointer le danger, c’est lui rire au nez avec amusement, intérêt. N’a-t-il as dit que tu aimais jouer ? Tu le laisses ici planté, comme tes yeux le sont dans les siens et tu lui offres ce petit rire sincère, parfaitement modéré alors que tu réponds : « Je ne saurais pas quoi dire sur moi en premier… Belphegor. » Tu en as le droit alors tu en abuses, tu replaces tes cheveux en retirant ton index. Tu reprends avec un petit sourire, un haussement d’épaule et un petit air gêné : « Je ne suis qu’une femme gourmande qui travaille ici, connue pour ses services spéciaux et son physique… Hum… Très confortable, c’est mignon dit comme ça, non ? » Encore une pause, un regard. Est-ce qu’il en veut plus ? Tu préfères donner avant de l’entendre à nouveau réclamer :
- « Je suis une escorte. »
C'est ici qu'il faut commencer avant de réellement parler de toi car souvent, les hommes changent quand la vérité leur déplaît.
Et maintenant, dans quel camp vas-tu te placer ?
Quel chemin vas-tu prendre, mon ami d’un soir.
Icon :
Messages :
16
Allégeance :
Cartel.
Metier :
Baron de la drogue, pouce du cartel.
Mort du personnage :
Non.
Re: ❝ when I'm fucked up, that's the real me — Magnolia
Dim 7 Juin - 13:20
Il était vrai que tu t'étais exposé à un paradoxe pernicieux. Ne pas vouloir en savoir plus aussi vite, et réclamer qu'elle parle d'elle. Cela pouvait paraitre pour une fainéantise de ta part, ou un désintérêt subtile à aller creuser toi-même, mais c'en était tout autre. Il n'y aurait rien de satisfaisant ni d'authentique à soustraire des informations autrement qu'à la principale concernée. Car elle se fourvoyait sur un point quand elle affirmait ne pas comprendre la logique : tu pouvais glaner des renseignements sur à peu près n'importe qui, en parlant à la bonne personne. Cet homme au bar, par exemple, craquerait au bout du combientième doigt ?
Tu te saisis à cette pensée de ton verre que tu termines d'un cul sec, faisant claquer le e socle de verre sur vernis du bar.
— « Je trouve cela charmant une femme qui se met elle-même en valeur, elle ne triche pas. Les hommes qui parlent trop d'eux m'ennuient, au contraire. Ils mentent à outrance pour être désiré des femmes comme toi. Je t'écoute si tu le souhaite, mais ne t'y sens pas obligée. »
Même si ce serait regrettable.
Tes yeux oscillent subtilement sur chaque détail de son visage de poupée, pendant qu'elle s'affuble de jolis adjectifs : mignonne, confortable.
Il y a quelque chose d'enfantin qui la rend encore plus femme tant ses attitudes en sont éloignées. Et finalement, la vérité pourtant si évidente sort d'entre ses lèvres et arrive à te surprendre. Tu hausses un sourcil, les doigts toujours agrippés à ton verre alors que tu fais tourner les glaçons pour les faire fondre.
— « Je vois. » Tu lèves le menton vers le barman, lui signifiant d'un jeu de regard de te resservir. « C'est un beau métier. Souvent sujet à dualité. J'ai une question Magnolia, qui je te l'accorde ne changera rien à la finalité de notre discussion, je suis juste curieux : est-ce par envie ou par nécessité ? »
Il n'y avait rien qui t'avait spécialement choqué, ou rebuté. Elle n'avait fait que renforcer cette attirance un peu tabou que tu pouvais ressentir pour elle - ni par pitié ni par paternalisme - mais simplement car son authenticité t'avait charcuté le coeur à un point culminant que ça s'était transformé en obsession palpitante.
Icon :
Messages :
100
Allégeance :
Information
Metier :
Information
Mort du personnage :
--
Re: ❝ when I'm fucked up, that's the real me — Magnolia
Sam 13 Juin - 0:16
Tu n’es pas certaine de réellement l’avoir. L’homme sait ce qu’il veut, il sait aussi comme il le veut. C’est ainsi que marche les choses avec lui n’est-ce-pas ? Alors tu fais comme tu peux, tu trouves des réponses à ces questions qui n’a posé que de ses yeux ou à demi-mots en prétendant ne rien t’imposer. Tu lui donne des adjectifs assez légers, assez doux. Tu lui parles de toi comme tu peux, tu t’ouvres sans te livrer. Tu restes sur le fils pour ne pas tomber. Tu n’as que trop remarqué un autre de ses compliments cachés. Les femmes comme toi, c’est ce qu’il t’a dit. Des femmes faciles ? Des femmes curieuses ? Des femmes enfants ? Qu’importe ce que tu es, tu es juste toi et ce soir ça semble bien assez, non ? Alors tu as claqué cette vérité sans hésiter, sans chercher à protester ou te justifier… c’est là toute ta réalité, tu n’es qu’une escorte dans un hôtel trop grand.
Une simple silhouette dans les couloirs du vice,
Un maillot de la chaîne sur lequel personne ne s’attarde bien longtemps. C’est là, le genre de femme que tu peux être aussi. Oubliée, effacée, discrète au point de ne plus réellement exister. Il te questionne avec une précision troublante. Il n’a pas la réaction des hommes affamés, ni des prétentieux satisfait, espérant quelques services pour quelques billets, oubliant la différente entre escorte et prostituées. Non, il veut juste comprendre, il veut savoir pourquoi. Rare sont ceux qui prennent réellement le temps de savoir pourquoi. Rare sont ceux qui se demandent pourquoi, tout simplement. C’est un plaisir pour le cœur et l’esprit. C’est un plaisir qui fait passer ce petit rire timide et conquis entre tes lèvres. Celui qui accompagne le rose de tes joues et ta main qui joue dans tes cheveux pour les replacer une nouvelle fois. Il a su comment viser, il a réussi à kidnapper là, toutes tes pensées. Dans ce sourire un peu gêné tu réponds après ce haussement d’épaule presque honteux :
- « Et bien, je dirais que c’est une envie dans ma nécessité ? »
Car tout n’est pas aussi simple qu’une question à deux réponses. La vie est faite de nuance. Ce choix était ta nuance à toi. Tu pouffes de rire car finalement, tu pourrais donner l’impression de ne pas avoir réellement répondu mais sans même lui laisser l’occasion de répondre tu enchaînes avec ce même sourire aux lèvres :
- « Ce que je veux dire par-là, c’est qu’ici mes perspectives d’avenir n’étaient pas très grandes… J’étais loin d’avoir l’embarras du choix, alors j’ai cherché l’endroit où je pourrais me sentir en sécurité, préserver comme je peux ce que j’avais… » Peut-être que tu parles trop ? Mais n’a-t-il pas demandé à en savoir plus sur toi ? Alors tu viens effleurer la courbe condensée de ton verre en finissant ton explication :
- « Une… Escorte, qui n’offre jamais de services de la chair était pour moi, la plus évidente des solutions. Mes clients sont juste … un peu à part, voilà tout. Et je me suis vu offrir un surnom ravissant : La Grosse sainte. » Tu roules les yeux vers les cieux pour montrer combien tu as pu trouver cela puéril il fut un temps avant de l’accepter comme il est, puis tu conclues après ce petit rire :
- « Cela reviendrait donc à payer pour passer du temps avec une femme comme moi. Qu'en penses-tu ? »
Puis tu prends ton verre à tes lèvres, curieuse de savoir si la réponse lui plait, si la petite provocation aussi.
Page 1 sur 2 • 1, 2
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum