68 Aucune. Employée au Walmart de Medellin, tueuse en série Not today, Satan.
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Employée au Walmart de Medellin, tueuse en série
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Not today, Satan.
We have candy ft. Magnolia
Lun 18 Mai - 23:53
Tolstoï, en deux années révolues, ne s'était toujours pas faite à la vastitude vertigineuse de la Dvorets. Enfant de personne, élevée avec rien, elle était la musaraigne des coins sobres, la fille toujours dans les ruelles et les couloirs étroits de la Moskva. Le luxe était l'art des autres, là où sa vie s'étalait sur une ligne droite faite de spoliations et de privations. L'argent n'avait aucune sorte d'importance pour la jeune femme car ici tout s'achetait, sauf la loyauté. Et ça, elle en avait à revendre comme un certain sens du prêt et de l'échange. Ce soir, elle n'était pas vraiment à l'aise avec ses propres choix. Sauvage éduquée sans chaleur, sans notion comme l'amitié ou la confiance, il lui était difficile de se lier avec les autres et plus particulièrement avec les gens qui se montraient doux avec elle ; la violence était une mélodie bien connue, qu'elle appréciait confusément. La violence, elle connaissait et cela devenait une certaine forme de plaisir.
Mais qu'on lui porte de l'attention n'était rien de plus qu'une épine dans son échine. Alors quand Tolstoï avait croisé la route de cette jeune femme qui disait s'appeler Magnolia, sa gentillesse l'avait fait chier. Pas méchamment, mais de manière diffuse : la blonde ne savait pas quoi foutre de la bonté des autres, qui ne s’inscrivait pas dans ses codes. Alors pourquoi se trouvait-elle ce soir à la Dvorets, avec ce pochon en tissu encore plein de miettes de cookies ?
L'histoire avait un petit quelque chose d'idiot, pour Tolstoï. Elle avait pris un verre - bien chargé, mais pas girly, elle n'était plus une gamine - pour réfléchir un peu à ce qui l'avait mené jusqu'ici, et mettre au clair ses intentions. Il y avait quelques semaines, la jeune femme revenait d'un nettoyage éprouvant avec son binôme, ce gentil chelou de Dostojewski. Ils avaient coupé au hachoir à viande, tranché à la scie. Arraché à la pince, tout bien répartie dans des sacs plastique. Le travail avait pris des heures, le mec étant immense. A la sortie de l'appartement qu'ils avait lessivé, les deux nettoyeurs étaient tombés sur le frère du macchabée et Tolstoï avait fait parler le sac en plastique pour s'en défaire. Et rebelote du puzzle humain.
Déposer les ordures là où il fallait, aller prendre une douche et faire son rapport à la Dvorets. Ses paupières lourdes cachaient mal ses yeux fatigué et son estomac vide depuis plus de vingt heures réclamait si fort quelque chose qu'elle en avait des crampes. Alors naturellement croiser quelqu'un en train de manger l'avait fait regarder cette personne avec insistance, peu importe ce qu'elle mangeait. C'était sans compter que la jeune femme observé vint à elle pour lui donner un sachet de cookies, laissant la blondinette muette, désarçonnée par le geste qu'elle avait du mal à comprendre. Et c'était du tissu, merde. Il faudrait le rendre. C'était important, car cela faisait parti de ses principes.
Tolstoï retournait l'idée dans sa tête un peu en vrac, inspirant un coup. C'était totalement con mais quitte à passer pour une imbécile -ou pire, une tendre - elle se leva du zinc pour se rendre à la réception et demander au type en face d'elle - un gringalet qui avait l'air d'un putain de pingouin asthmatique dans son costume - si une certaine Magnolia vivait ici. C'était le nom qu'elle lui avait donné, en tout cas. Peut-être un alias. Qui était cette nana potelé qui avait du la prendre pour une sale gosse en manque de sucre ? Ça allait être funky encore... elle espérait presque que le manchot ne trouve pas d’occurrence sur ses putains de registres.
Il la regarda un long moment, comme s'il la jugeait, ce qui eut l'effet de ne faire faire qu'un tour à son sang, gonflant une veine contre sa tempe. Dépêche-toi cyka, j'ai pas toute la nuit, pensa-t-elle en serrant les dents. L'autre passa un coup de fil tandis que Tolstoï poussa un soupir. Elle s'assied sur un des fauteuil non loin du comptoir de la réception et attendit sagement que cette Magnolia descende en jouant avec le ruban du pochon qu'elle lui avait laissé. Fallait bien le rendre, non ?
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Re: We have candy ft. Magnolia
Dim 24 Mai - 6:08
« Quelqu’un te demande à l’accueil Magnolia … »
Quelques informations lâchées à la légère à l’autre bout de fils. Le réceptionniste ne pense pas que c’est un client, enfin une cliente. C’est donc une jeune fille ? Tu n’as plus de femmes dans tes réguliers depuis le départ d’Agathe. Tu fronces les sourcils et tu demandes son prénom ? Forcément La personne qui te demande ne s’est pas présentée. Il t’explique qu’elle est partie s’installer dans l’un des fauteuils près de l’accueil, elle n’a pas l’air très causante, ni très patiente. Vraiment ce réceptionniste parle trop… Bon déjà, ce n’est pas l’une de tes amies. Et si c’était le cas, tu aurais d’abord reçu un coup de fils ou un sms, non ? Et puis, elles connaissent toutes l’emplacement de ton appartement à travers les étages de suites dans l’hôtel, alors pourquoi ? Qui ? Vraiment rien ne va dans cette histoire et ça réveille ta curiosité… C’est là que tu te souviens de cette rencontre.
Ce n’était qu’un geste comme un autre…
Ce n’était qu’un hasard comme un autre. Une rencontre amusante, de celles qui laissent un souvenir étrangement doux et amusant. C’était une soirée sans, sans client, sans pression. Tu étais juste venue tenir compagnie à l’un de tes amis de service au bar, mangeant tes cookies en riant avec lui. C’est là que tu avais senti son regard sur toi. Ce regard insistant qui finalement ne semblait s’intéressait bien plus à tes cookies qu’à tout le reste. Tu t’étais dit qu’elle devait avoir faim. Vraiment faim. Faim au point de ne pas décrocher. Ou raccrocher de ses pensées, justement. Tu étais donc venue la saluer et surtout lui donner ton sachet de cookies sans la moindre hésitation. Prise de courte, elle n’avait pas été très bavarde. Tu t’es contentée de te présenter et lui dire que ça te faisait plaisir de lui laisser ton sachet mais qu’il s’appelait reviens. Est-ce-que tu pensais réellement qu’elle reviendrait te rendre ce petit pochon de tissus ? Pas du tout. Mais pour le coup, ça te fait plaisir. Peut-être que cette fois, elle sera plus bavarde, non ? Ton regard se pose sur la fournée que tu viens à peine de mettre au four…. Peut-être que tu pourrais lui proposer d’en reprendre quelques un ? C’est qu’elle semblait vraiment avoir apprécier les manger…
Tu enfiles tes chaussures et ton grand gilet.
Celui avec de grosses mailles, dans les couloirs, tu remets en place ta jupe patineuse taille haute en y rentrant ton chemisier clair. Dans l’ascenseur, tu as remonté tes cheveux dans une sorte de chignon un peu trop bordélique. Dans le hall, tu n’as aucune difficulté à la reconnaître. Tu t’avances avec ton sourire tout aussi doux que ton regard. A sa hauteur, tu lui fais un petit signe de la main, juste pour la saluer et tu lui dis avec le rire aux lèvres :
- « Je suppose que c’est toi qui m’as fait demander n’est-ce-pas ? » C’est plus une question pour le principe, pour engager la conversation avec simplicité. Tu rajoutes avec le sourire en venant prendre place en face d’elle, toi aussi sur un fauteuil. « Je ne pensais pas que tu reviendrais réellement me prendre mon sac à biscuits, ça me fait vraiment plaisir, est-ce qu’ils étaient bons alors ? »
Tu as encore ce petit rire aux lèvres, tu replaces l’une de tes mèches de cheveux et sans attendre réellement une réponse, tu rajoutes :
- « Aujourd’hui j’ai fait des biscuits à la poudre d’amande et confiture de fraises, tu tombes bien, non ? »
Et oui, c’est ta manière de lui faire comprendre que tu n’as rien contre le fait de lui remplir à nouveau son sac, enfin ton sac, mais qui pourrait sans mal devenir le sien. C’est qu’elle avait vraiment l’air d’aimer ça, ici ce n’est pas facile de trouver des douceurs de ce genre quand on ne sait pas où chercher. Alors tu veux bien devenir cette douceur pour elle. Tu lui précises tout de même, un peu curieuse avouons-le :
- « D’ailleurs fois, tu me dirais ton prénom tu crois ? Comme ça, la prochaine fois que tu reviens chercher des biscuits, je saurais que c’est toi qui me demandes… »
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