35 Alliance (mais lui-même surtout) Journaliste / Sicko Pas pour le moment
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Alliance (mais lui-même surtout)
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Journaliste / Sicko
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Pas pour le moment
Forever [Solo]
Lun 9 Mar - 21:29
J’me souviens pas de c’que j’ai pris mais c’est violent. J’ai la tête qui tourne, et j’marche sûrement plus très droit. Rien à foutre, la nuit m’appartient, même si les rues sont désertes. Depuis la semaine rouge, comme ils ont appelé ça, c’est dur de croiser un chat. Dommage, j’adore accoster des inconnus dans la rue, pour leur poser des questions, leur raconter ma vie, ou m’faire offrir des verres selon l’humeur du moment. Que celui qu’a jamais gouté les délices de la gratuité m’jette la première pierre. T’façon j’entends pas les rageux. Bon alors, j’sais pas trop où aller, ni quoi faire. Apparemment, j’suis pas loin d’la rue d’la soif, alors j’me dis qu’c’est l’occasion d’aller m’poser l’cul dans un bar. Doit m’rester un peu d’fric sur ma carte, et puis si j’en ai plus, tant pis, ce sera pas la première fois que j’me casse sans payer.
J’me demande c’que fait Violeta, ça fait au moins trois heures qu’elle répond plus. J’sors mon téléphone de ma poche histoire de re-vérifier, et j’grimace quand j’vois l’icône qui m’indique qu’aucun nouveau message ne m’attend. Fais chier, j’aurais bien passé la soirée avec elle, à raconter connerie sur connerie et à refaire le monde comme ça nous prend parfois. Non pas qu’il y’ait quoi que ce soit à refaire dans l’coin, tout est déjà baisé.
J’hausse les épaules tout seul, et j’me roule une clope tout en m’engageant dans la rue d’la soif, vachement plus peuplée. Tout est éclairé ici, ce serait presque sympa si une pute m’accostait pas toutes les cinq minutes. Ok j’ai une addiction, mais pas au point d’me taper tout c’qui traîne dans les ruelles putain. Après quatre refus, une bordée d’injures, et quelques menaces de mort, j’parviens à quitter la zone dangereuse en poussant les portes d’un bar qui m’a l’air bien sympathique. Quitte à s’mettre une mine sur une mine, autant partir sur une bonne base et trouver un endroit plaisant. J’tarde pas à m’installer au comptoir, et à m’enquiller les shots tout en bavardant avec mon voisin d’droite qui malgré sa mine patibulaire a un rire à réveiller les morts.
On enchaîne pas mal tous les deux, on s’échange des infos en multipliant les verres, et j’apprends finalement qu’il bosse pour un groupe du coin, les Vory, dirigés par un certain Treize. Le nom m’dit vaguement un truc, tout comme l’histoire des puces qu’il me raconte ensuite. Ça c’est moche, vraiment moche, et j’ai une pensée compatissante pour les meufs reléguées au rang d’simple bétail aux yeux d’l’Organizatsiya. J’juge pas, chacun ses méthodes, mais ça m’donne vachement moins envie d’aller m’étaler dans un pieu du Dvorets et d’me faire pomper par une de ces pauvres filles.
P’t’être que si j’faisais passer l’info, certains seraient suffisamment vener pour arrêter ça. J’en parle à mon nouveau pote, qui m’fait des yeux immenses avant d’secouer frénétiquement la tête de droite à gauche. Nan nan nan, faut pas s’mêler d’ces histoires qu’il me dit. C’est récent, et il doute que les russes soient tolérants quant aux types comme moi capables de bien remuer la merde. Bon, tant pis, autant pour mon scoop. J’l’abandonne un moment, j’me perds dans l’bar avant d’trouver les chiottes, et j’manque me prendre la porte qui s’ouvre au moment où j’entre. J’ai vraiment un sale truc avec les portes, j’ai du leur faire des trucs crades dans une autre vie et maintenant, elles se vengent de moi. J’suis maudit. Faudrait qu’j’aille faire un tour dans la boutique d’occultisme, ils auraient p’t’être un remède contre ça.
Putain, j’suis complètement parti. Comme d’hab, j’prends l’temps d’griffonner mon numéro un peu partout sur les murs des chiottes, avant d’me tirer une fois mon affaire faite. J’reçois des messages sympas parfois, avec cette méthode à la con. J’retrouve mon poto, et j’me vautre à moitié sur lui, histoire d’finir la soirée en beauté. On a encore plein d’trucs à s’raconter, pour sûr ! Il m’explique qu’un jour, quand il avait encore du fric, il s’est offert deux heures avec la plus belle pute du quartier, l’étoile du Dvorets qu’ils l’appellent. J’en ai les yeux qui brillent, même si avec cette histoire d’esclavage, j’irai pas y foutre le nez. On dirait pas comme ça, mais j’tiens à ma vie. Ou alors j’suis juste pas assez défoncé pour en avoir rien à branler. Ça va v’nir !
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