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Allégeance :
Triade du Serpent.
Metier :
Assassin.
Mort du personnage :
Si le RP le veut.
Lost. | Solo
Dim 8 Mar - 12:23
Dernier bastion naturel de l’île. Spiaggia Nera. Mars suggérait bientôt la fin d’un Hiver relativement doux pour cette année. Peu de neiges était tombé et si le Printemps allait bientôt se présenter, personne ne le saurait réellement. Il y avait finalement bien peu de chances pour que les fleurs poussent sur les arbres, que des fleurs se mettent à émerger soudainement. Ce n’était pas Decay de respecter la Nature. Laissée à l’écart, à cet endroit. Comme il était étrange de se trouver en ces lieux. Seul. Aussi isolé que ces derniers. Pourtant, certains se rendaient là. Pour retrouver la sérénité. Pour se comprendre.
Un soupir s’échappait de tes lèvres alors que tu retirais finalement ton masque. Fatigue. Tournant ce dernier entre les doigts qui te restaient, une autre inspiration soulevait ta poitrine. Ces derniers mois, cet Hiver, s’étaient révélés bien plus compliqués que les autres années. Tout avait finalement changé en un seul claquement. Alors que 2040 se profilait comme une nouvelle année relativement prospère, tu avais commis plusieurs erreurs qui te suggéraient que tu n’étais peut-être plus si digne de le porter. Depuis des années, il ne t’avait pas quitté, créant toute ta réputation sur le fait de porter constamment ce visage lisse. Tu n’étais plus alors un homme. Mais une machine. A tuer. De l’ombre. Tout cela, sur les années d’expérience.
Assis par terre, tu regardais le soleil se lever.
Tout devait commencer alors que tu avais seulement une dizaine d’années, soudainement et brutalement recruté par les Yakuzas. Depuis toujours caché dans les jupes des Prostituées, ce qui te valut ton premier surnom, L’Enfant des Putes, tu fus longtemps entraîné par un seul et même homme dont, encore aujourd’hui, tu ne trouves que peu d’informations. Le Mentor, comme il se faisait appeler, était déjà un vieil homme alors que tu approchais seulement de ce qui aurait dû être ton adolescence. Vicieux, autant que vicié, le personnage avait été toujours été violent. Sans le moindre remord, il avait souvent poussé ton corps dans ses retranchements. Marque de toutes ces cicatrices qui parsemaient déjà ton corps alors que tu n’étais même pas un adulte. Machine à tuer, il te construisit. Pourtant, jamais tu n’arriverais à être comme lui. Car il aimait ce qu’il faisait. Alors que tu le faisais uniquement car tu étais excellent.
Tu soufflais alors que tu posais ton masque à côté, t’adossant finalement.
Tu fus, durant tout un temps, un élément Yakuza. L’un de leurs membres les plus prolifiques. Tu n’eus plus jamais de nouvelles du vieil homme. Même son ancien appartement avait été vidé et le hangar si longtemps utilisé était dorénavant sans aucun propriétaire. Aussi aisément que tu l’avais rencontré, il avait disparu. Sans le moindre au revoir, sans la moindre trace de sensibilité. Pas un seul instant cette seule figure paternelle n’avait été clémente. Mais tu avais commis une première erreur, alors. Trop gourmand, sûrement. Banni des tiens, éjecté du territoire de Kabukicho. Un mauvais contrat qui t’avait peut-être trop coûté. Comme aujourd’hui.
Ton regard se posait sur les deux mains levées face à toi.
Membre des Free Runners pendant un temps, tu avais entraîné ton corps à l’exercice du Parkour. Courtier de l’ombre, travaillant pour ceux qui désiraient encore t’embaucher et pas toujours pour les meilleures raisons, ce fut sûrement l’une des époques où ton corps vint à subir le plus de pression. Micro-fractures, blessures en tout genre, chaque muscle, chaque os, chaque ligament, tout fut abîmé par ces courses endiablées, parfois même à l’encontre de ton bannissement. Pourtant, ton existence ne devait pas s’achever à Chicago alors qu’un homme t’avait demandé une autre course. Celle d’une nouvelle mort. Le message était alors des plus clairs. Arracher la vie d’un homme pour rappeler que personne ne pouvait trahir aussi aisément la Triade. Un premier travail. Puis un deuxième. D’abord en tant que mercenaire à ton propre compte, ils te firent une proposition décente à l’époque. Devenir l’un des leurs et servir l’Hydre aux Trois Têtes. Les Dragons Chinois.
Faisant glisser la garde de l’épée dans ta main gauche, tu en perdis aussitôt le contrôle en l’absence de deux de tes doigts.
Travaillant comme indépendant complémentaire, servant toujours les intérêts de la Triade en priorité, tu n’avais plus eu de ses nouvelles durant plusieurs mois. Jusqu’où jour où elle t’avait proposé un nouveau contrat. Pas très juteux. Plutôt compliqué. Un défi qu’elle te lançait. Une amie pour qui tu avais le plus profond des respects depuis toutes ces années. Une erreur que de l’accepter, peut-être ? Trop gourmand, tu avais trop appris. Alors que tu devais suivre cet homme de main, tu avais découvert bien des affaires sordides. Pourtant ralenti par la Semaine Rouge, qui avait causé de nombreux torts en tant qu’indépendant, tu avais accompli ta mission. Mais à quel prix ?
Non seulement, tu avais découvert que le fameux personnage, Antonino de son prénom, ancien membre des Lombardi -il ne l’était plus car tu l’avais abattu avant que tout ne dégénère-, avait longtemps discuté avec quelques hommes de la Triade. Des Hauts Placés, plutôt. De tes écoutes, tu avais appris qu’ils fomentaient bel et bien contre la Marraine mais aussi contre les deux autres Têtes. Une histoire sordide où deux hommes travaillaient main dans la main pour prendre le pouvoir à deux. Ils avaient souvent mentionné un troisième investisseur dans l’affaire, sans que jamais tu ne puisses remonter l’argent sale. Même Overwatch n’avait rien su te donner. Des comptes off-shore, une programmation qui se perdait entre six comptes et quand un intrus était détecté, tout semblait se fermer automatiquement avant d’ouvrir un nouveau compte. Une élaboration technique rarement vue, même pour elle. Ne voulant pas la conduire dans un mauvais piège, tu lui avais finalement demandé de retirer ses pattes de l’affaire. Trop dangereux.
Ton séjour t’avait emmené dans l’envers des Mondes. Les Egouts. Un endroit putride où, pour assurer ta propre retraite en cas de pépin, tu avais sûrement signé le pire des accords. Te coûtant plusieurs de tes membres que tu avais ingérés. Un rite initiatique pour faire partie des leurs. Un accord qui te sauverait l’avenir alors que tu devrais rentrer en vitesse du côté de Decay. Tu n’étais pourtant pas au bout de tes peines, que du contraire. Alors à Neo-Atlantis, il te fallait encore apprendre la vérité. Le Lombardi signait quelques contrats supplémentaires pour vendre non seulement les Têtes, mais aussi plusieurs membres de la Triade mais d’autres Gangs aussi. Un accord qui lui assurait la sécurité sur Napoli et le droit de faire ce qu’il désire de la Donna.
Une lente inspiration.
Alors, tu avais fait le nécessaire. Tu avais exécuté le Lombardi. Pourtant, tout ne devait pas se passer comme prévu et tu le savais. Piégé par la Milice, tu avais longtemps couru. Jusqu’à t’en épuiser. Ton corps entier brisé avait terminé sur le divan de la Donna. Parce que c’était bel et bien sa faute. Mais pas que, et tu le savais. Le combat n’était pas encore terminé. Alors, poussant un autre soupir, remettant le masque qui t’accueillait dans ta langue natale « Bonjour, Khan. », disait-elle. Il était temps de reprendre là où tu en étais. Mais d’abord, il fallait récupérer une main fonctionnelle. Glissant sur toi-même, tu te levais finalement. « Contacte Overwatch. »
Attrapant l’épée tombée au sol de ta main droite, tu la rangeais dans son fourreau. « Overwatch. J’ai besoin d’informations sur la Tête de Dragon du Nord. Ainsi que sur les données que je t’ai envoyée sur la Milice. » Un silence de plusieurs secondes. Elle hésitait à répondre. Comme toujours quand elle pensait que c’était une mauvaise idée. « T’es sûr ? », te balance-t-elle finalement. « C’est pas un peu trop tôt, je veux dire ? T’as failli mourir … » Haussant les épaules sans qu’elle puisse vraiment le voir, tu quittais les lieux de ta réflexion. Après tout, tu avais commis une erreur qui te plongeait dans de beaux draps. Et tu n’étais pas du genre à rester les bras croisés à te reposer dans le divan de la Marraine. « Si je ne fais rien, … » Elle te coupait déjà. « Oui, je sais bien. Blablabla. » Elle soupire trop fort. « Je te fais cela. Essaie de rester loin des problèmes jusque-là. S’il te plaît. »
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