Chapitre 2 : La Corporation
Decay
Decay, destination de tous les possibles, terre en friche où fourmillent les possibilités et l'argent facile, où chaque vice est accessible, chaque désir libre d'être comblé. L'île prospère, se vautre dans sa propre réussite, quand l'ouragan Isaac survint, balayant sur son passage les installations des gangs comme leurs prétentions. Et un nouveau groupe émerge des brisures laissées par la tempête, la Corporation. Forte de son budget, celle-ci s'invite en sauveuse, promet à tous une aide financière et humaine, des avancées conséquentes, pour une vie meilleure. Avides de pouvoir ou simples fantoches, qui sont vraiment les acteurs de cette entité inédite qui prétend étendre son influence à tout Decay.
11/10/2020 HRP
La Newsletter est sortie ! Beaucoup de changements au programme, par ici
11/10/2020 RP
Quelques semaines après la fin de l'ouragan, la Corporation dévoile son visage ! A lire par ici
12/09/2020 RP
L'ouragan Isaac s'abat sur l'île ! Pour en savoir plus, par ici
12/09/2020 HRP
L'event Hurricane est lancé ! Vous pouvez toujours le rejoindre par ici.
27/08/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
05/07/2020 HRP
Nouvelle newsletter et nombreux changements ! La lire ici.
30/05/2020 HRP
Nouvelle newsletter en cette fin de mai ! La lire ici.
30/05/2020 RP
Un nouveau système de réalité augmentée sort au Space Station Bar ! Participer ici
5/04/2020 RP
Le Carnaval de Napoli est lancé ! Extravaganza
8/04/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
18/03/2020 HRP
Ajout des missions et petite update de l'index !
28/02/2020 HRP
Deuxième newsletter ! La lire ici.
28/02/2020 RP
La Milice redouble de violence et est plus présente sur le territoire de Decay !
31/01/2020 HRP
Première Newsletter, bébé forum deviendra grand ! La lire ici.
31/01/2020 RP
L'intrigue "Paranoïa" a été lancée ! Par ici.
17/01/2020 HRP
Ouverture du forum ! N'hésitez pas à rejoindre le Discord !
Il parait qu'une jeune fille a été aperçue allant dans les égouts. Depuis, elle n'a plus donné aucune nouvelle d'elle. Une nouvelle victime des monstres vivant dans les égouts ?Une vingtaine de serpents en liberté auraient été aperçus sur les Docks. La Triade en sueur.On déplorerait trois morts suite au dernier barathon de la rue de la soif.À Kabukicho, des rumeurs sur l'affaiblissement des effectifs du clan Oni commencent à poindre. L'absence de Yokai se fait-elle enfin ressentir ou cela n'est-il que le fruit de l'imagination de quelques résidents ?Une certaine Shrimpette serait en train d'écrire une fan-fiction sur certains membres de Decay.On dit que l'ensemble du corps d'un certain mercenaire travaillant pour la Triade serait entièrement recouverts de ses nombreux crimes. Une dizaine de cadavres auraient été découverts, au cours du mois de Janvier, sur les Docks. Certains évoquent un règlement de comptes. Un tout nouveau malware parcourrait la toile, déguisé sous la forme d'un logiciel à première vue inoffensif. Il installerait une backdoor sur les machines infectées. Pour quelle raison ? Cela reste un mystère. Une femme vagabonde à la chevelure d'un noir profond et aux yeux écarlates prendrait en charge des malades et blessés au travers de Decay pour une misère, offrant une alternative médicale à celle dispensée par l'Église. Fin Janvier/Début Février, une course de rue, en pleine nuit, aurait conduit certains hommes hors des pistes. Plusieurs voitures seraient sorties de la route suite à un « conducteur fantôme ».
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Should I run away, and change my name ?
Kagami Miyu
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Tel est pris qui croyait prendre [Dimka] MhyqqC2 102 Civile protégée par les yakuzas Programmeuse / Hackeuse Pas encore
Kagami Miyu
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Comme toujours, une paire d'yeux trop curieux se perdait dans le décor lumineux et traditionnel de Kabukicho. L'humaine à qui ces yeux appartiennent, muette mais exaltée, avançait à pas légers au coeur de ces rues familières qu'elle avait l'habitude de fréquenter. Pourtant, ça ne l'empêchait pas d'être conquise par ces quelques lumières et banderoles ornée de kanji qu'elle ne savait que trop bien lire. À chaque fois que ses prunelles se posaient l'une de ces inscriptions, elle se remémorait le visage de aîné et de tous les moments qu'elle a pu passer avec lui, car si Miyu était aujourd'hui capable de lire tout ceci, c'était bien grâce à son frère. Repenser à lui arrachait systématiquement un sourire doux-amer à la japonaise. Ses lèvres baignaient dans l'éclat le plus pur et aimant qui soit, tout comme elles trempaient également dans le calice impie du désarroi, de la vengeance et de tous les maux de l'humanité. Ces réminiscences ne faisaient qu'alimenter la conviction de Miyu, tout en étant le carburant pour la persévérence de H1ME.

Du point de vue d'un extérieur, cette jeune femme dont le regard se perdait à présent sur un écran de portable n'était qu'une innocente dans le meilleur des cas ou une chouchoute des yakuzas dans le pire. Cette simple suspicion dissuadait quiconque de l'approcher. Quiconque n'étant pas affilié à une organisation plus ou moins influente, cela dit. Cette méfiance ne faisant qu'arranger Miyu. Personne ne venait la déranger pendant qu'elle s'attaquait à son gros morceau du moment : un certain groupe qui se faisait appeler Vory v Zakone. On ne l'avait pas payée pour ça, non. Si elle enquêtait sur une organisation aussi sensible, c'était parce qu'elle pensait tenir une piste pouvant mener à son frère. Résolue, Miyu s'était jetée sur ce seul indice comme un dobermann affamé sur un pavé de viande. Pour le moment, elle se contentait cependant de ne faire que du repérage, d'où la raison de sa sortie. Si une attaque pouvait être aisément dissimulée par l'utilisation massive de serveurs tiers, il en était tout autre pour la prise d'information continue qui restait traçable, puisque l'acte en lui-même servait de passerelle entre les machines.

Pour cette raison, H1ME s'était munie de ce smartphone trouvé sur le marché noir, une marchandise volée et donc associée à personne en particulier. Elle s'en servait pour sa reconnaissance, écumant les sites cachés et prises de contact osées pour obtenir davantage d'informations sur l'organisation. Elle se disait que, dans le pire des cas, quelqu'un finirait par la signaler mais ne pourrait remonter que jusqu'au smartphone dont le signal ne faisait que voyager aléatoirement entre les différents districts de Kabukicho. Miyu savait toutefois que son temps serait compté si elle restait en possession de l'appareil un peu trop longtemps. Elle se contenta ainsi d'une maigre quantité d'informations qu'elle estimait toutefois utiles. Après quoi, alors qu'elle passait au dessus d'un pont, elle s'arrêta quelques instants. L'extrémité de ses ongles vernis frappaient l'écran à intervales irréguliers. Ils pianotaient.

La vérité finit toujours par éclater.

C'était une provocation. Elle adressa ce message aux quelques individus supposément reliés aux Vory dont elle avait pu cueillir les informations au cours de ces deux dernières heures. Miyu n'était même pas certaine que sa future attaque pour en savoir plus allait mener à quelque chose. Pourtant, ça restait sa façon de faire. Elle jouait sur le fait que le territoire appartienne aux yakuzas pour pouvoir provoquer sans subir de représailles à grande échelle.

« Même s'ils t'ont pas, ils sont pas blancs comme neige, ils vont mordre. Je vais pas tarder à avoir mes réponses, frangin. »

Miyu s'assura ensuite qu'aucune paire d'yeux n'était posée sur elle avant de jeter le portable par dessus le pont. L'objet chuta rapidement jusqu'à plonger dans le cours d'eau en contrebas, là où il cessera d'émettre le moindre signal sous peu. Elle reprit alors sa marche, l'air de rien. À nouveau, ses yeux se perdirent dans le décor des rues qu'elle traversait, ceci jusqu'à ce qu'elle soit de retour chez ses parents, là où la bête lui servant d'instrument pour ses méfaits l'attendait. Et d'une simple pression sur un bouton, la créature se mit à respirer. Ses LED s'illuminèrent comme les pupilles d'un monstre dont l'éclat perçait l'obscurité de la chambre. Le titan mécanique, branché à divers appareils à l'utilité occulte, vrombit dès l'instant où sa maîtresse en prit le contrôle total. Ce soir, elle allait mener sa création jusqu'aux pare-feu des Vory, de gré ou de force, à moins que quelqu'un ne l'en empêche.

Son portable personnel se tenait à côté d'elle. Innocent, ce petit fidèle n'avait rien à voir avec H1ME, mais tout avec Miyu. Dans le pire des cas, il ne lui servait que de second écran pour observer l'activité de ses réseaux sociaux officieux, toutefois sans y être connecté lui-même puisqu'il ne servait effectivement que de moniteur et non pas de composant identifiable directement connecté à internet. Mais pourquoi prêter attention aux réseaux de H1ME dans le cas présent ? Parce que la miss revendiquait ses actes, elle ne s'en cachait pas. Et lorsque quelqu'un l'accusait de quelque chose, l'anonyme se contentait de lui répondre par un simple "oui". Il ne faisait nul doute qu'on ne tarderait pas à venir à H1ME aussitôt la première attaque lancée. Et en parlant de ça...

« Bon. Un simple DDOS devrait suffire pour voir s'ils sont réactifs ou si ce sont des branques... J'aviserai après. »

Et qui s'exprime s'exécute.

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Vautré dans son fauteuil, une bouteille à la main et les paupières mi-closes, il écoute attentivement le rapport que lui fait Piotr, dont la gueule de chien battu ne présage rien de bon. Une attaque informatique, au cœur de leurs serveurs, comme si ces derniers disposaient de la moindre information exploitable. Dimka n’a jamais eu la moindre confiance en tous ces réseaux et s’est toujours gardé de conserver les données sensibles là où toute une foule de hackers serait ravie de les dérober. Non, les dossiers traitant des affaires russes sont gardées à l’ancienne, dans des dossiers eux-mêmes enfermés dans un coffre dont lui seul possède la clé. Pour autant, une attaque frontale n’est jamais à ignorer, et la chose éveille sa curiosité. Pourquoi s’en prendre à eux, dans quel but ? Attirer son attention ? Est-ce que c’est un appel déguisé ? Une tentative d’interaction ? Une diversion ? Il n’en a pas la moindre idée, et à en croire l’air atterré de Piotr qui est pourtant leur spécialiste en matière de numérique, il n’est pas plus avancé que lui. « M’casse les couilles. » marmonne Dimka d’une voix fatiguée, ses doigts se refermant machinalement sur le goulot de la bouteille.

Il s’envoie une solide lampée d’alcool qui lui brûle l’œsophage, et balance la bouteille par terre à son habitude, ne comptant plus désormais les bris de verre qui jonchent le sol. Il leur jette un coup d’œil emmerdé, puis avise de nouveau Piotr qui, les mains dans le dos, tente de gommer sa gêne en déportant son poids d’un pied à l’autre. « Ouais bon. Va falloir enquêter. Tu t’sens capable de gérer ? J’veux des noms, des gens à contacter, j’m’en branle que tu choppes pas l’origine directe du truc, mais m’faut au moins savoir où chercher. Préviens-moi quand tu déniches un truc, j’veux parler à ce type. » Le russe s’avance vers son subalterne et lui claque l’épaule avec énergie, geste aussi fraternel que menaçant lorsqu’on connait un peu l’animal.

Piotr ne s’y trompe pas et hoche servilement la tête, avant de reprendre le chemin de la salle abritant les quelques ordinateurs des Vory, antiques machines capricieuses qu’il s’efforce pourtant de faire marcher afin de ne pas voir sa tête rouler le long de la rue de la soif. Les sautes d’humeur du boss sont connues, autant que sa propension à frapper avant de parler lorsque quelque chose l’indispose. Et visiblement, cette intrusion impromptue l’indispose fortement. L’informaticien frappe le clavier avec fébrilité, cherche à remonter la trace de l’attaque, sans succès. La sueur lui dégouline le long du front à mesure que ses échecs font remonter en lui l’idée d’une mort imminente, jusqu’à ce qu’enfin le bip espéré retentisse, lui indiquant le début d’une mise en relation. Est-ce la bonne personne ? Il n’en sait rien, mais, surexcité par sa trouvaille, se dépêche de retourner alerter le patron afin de lui laisser la place.

Dimka lui emboite le pas, bien décidé à découvrir ce que signifie l’intervention. Il s’installe en faisant grincer l’unique vieille chaise de la pièce exiguë, puis retourne un regard acéré à Piotr « Bon boulot, va nettoyer la salle pendant que j’m’occupe de ça. » lui lance-t-il avant de se pencher vers l’écran affichant en minuscules caractères un pseudo indéchiffrables et une boite de dialogue. Il n’a pas l’habitude des claviers occidentaux, et peine quelque peu à convertir en phrases cohérentes ce qu’il souhaite demander. Pourtant, pas question ici de laisser Piotr s’en charger. Il a confiance en ses gars, mais se méfie bien trop des technologies pour leur lâcher la bride. Un accident pourrait trop vite arriver. « Contact. Pourquoi. Menace ? Problème ? Affaires ? … Rencontre ?» questionne-t-il en frappant nerveusement les touches, avant de se rejeter en arrière sur son siège pour se masser les tempes.

Décidément, il se serait bien passé de ce mode de communication, les ordinateurs comme les téléphones n’ayant à ses yeux que peu d’attraits. Lui répondra-t-on ? Il en doute, comme il doute de la véracité des informations qu’il pourrait recevoir par ce biais. Ça vaut le coup d’essayer, tente-t-il quand même de se persuader en regrettant déjà la bouteille de vodka éclatée dans la salle principale. Voilà qui a au moins l’avantage de l’éloigner un peu de son quotidien, des cris incessants des prostituées, des suppliques constantes qu’elles font résonner à ses oreilles. Dans la petite salle surchauffée, il peut enfin profiter  d’un peu de calme, de cette délicieuse et rare sensation d’être seul au monde, seulement bercé par le cliquetis des machines.
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La patience n'était pas vraiment le point fort de Miyu. Si elle avait été paranoïaque, elle aurait certainement cru que ce manque de réactivité de ses cibles n'était que le fruit d'une attaque à sa personne, d'une provocation envoyée pour faire passer un message, celui qu'on la connaissait et qu'on exploitait ses faiblesses. Après mûre réflexion, la jeune japonaise alla jusqu'à se dire qu'un tel traitement aurait été préférable, car au moins, elle n'aurait pas eu à attendre une réaction de la part d'un groupe qu'elle considérait à présent comme dépassé, ravagé par le temps. Quelle institution ne se targuait pas d'avoir le meilleur à disposition ? Encore épargnée par toutes ces histoires de gangs, de conflits et de corruption, Miyu avait encore une vision très romancée voire idéalisée des mafias et groupuscules criminels. Jamais elle ne se serait doutée qu'infiltrer leurs réseaux serait si aisé. Cependant, cette réussite n'était pas venue seule. Elle se mêlait à la sensation âpre et désagréable d'avoir fait tout ça pour rien, puisque la pirate ne trouva aucune information sensible. Les Vory vivaient définitivement dans le passé.

De nombreuses minutes passèrent. À maintes reprises, Miyu hésita à relancer une attaque pour rappeler sa présence, ou simplement pour les provoquer. Estimant que ça ne rélèverait que du gaspillage de ressources, elle se retînt et fit preuve de patience, bien que l'extrémité de ses ongles en finit usée et irrégulière à forcer de pianoter frénétiquement sur le rebord du bureau. Heureusement, elle n'en vînt pas à se les ronger jusqu'au sang et obtînt finalement une réponse, laquelle lui véhicula immédiatement une impression de maladresse. Un sourire nerveux tira sur l'une des commissures de lèvres de Miyu, l'animant de quelques spasmes. Confiait-on réellement la sécurité informatique à quelqu'un qui était incapable de s'exprimer correctement par l'intermédiaire d'un clavier et d'un écran ? Elle en doutait fortement.

Animée par sa seule curiosité, H1ME entra de nouveau en mouvement. Le prochain acte de son oeuvre fut cependant bien plus court que le précédent tant il avait été facile à réaliser. Tracer les données d'un compte aussi mal protégé n'avait rien de sorcier pour elle ; c'était son gagne-pain, après tout. Quelques minutes suffirent à Miyu pour qu'elle fasse le lien entre le compte l'ayant contactée et ce "Piotr". Si elle en avait eu le temps, la vipère aurait certainement fait son nid sur ce compte, le temps d'accumuler assez d'informations sur la vie privée de cet individu. Cette ressource lui manquait cependant, sans parler du fait qu'elle avait bien plus important à faire. Sa petite infiltration lui permit cependant d'affirmer une chose : quelqu'un d'autre utilisait le compte du véritable propriétaire, puisque ce dernier ne s'exprimait pas de la sorte en temps normal. Il ne restait plus qu'à trouver qui.

Ses doigts s'agitèrent de nouveau, cette fois-ci pour harceler un clavier illuminé par des LED colorées et à peine usé par le temps. Sa réponse, audacieuse, joueuse et prédatrice, témoignait son envie d'en découdre et d'imposer ses propres règles. La princesse n'aimait pas qu'on l'interroge. De fait, son message ignorait les questions de son interlocuteur. Tel était son décret royal : « Je veux des réponses et je les aurai, "Piotr", bien qu'il ne s'agisse pas de toi. Désobéis-moi si tu veux que la Milice vienne frapper à ta porte. J'ai tout ce qu'il me faut pour te relier à une future attaque sur leurs serveurs. Tout partira de toi. C'est quand même con d'être aussi traçable et piratable, tu trouves pas ? C'est comme si tu m'avais donné les clés de ta maison en mains propres en me suppliant de te cambrioler. ♥ »

Elle ne s'étendit pas plus pour le moment, se contentant de jouer avec son interlocuteur au moins le temps de poser ses conditions et d'en apprendre plus sur la personne qui utilisait le compte du pauvre Piotr. Était-elle du genre à sacrifier un malheureux comme H1ME le faisait actuellement en l'impliquant dans des affaires avec la milice ? La demoiselle se languissait de le découvrir. Pour elle, rien n'était plus grisant que cette sensation de pouvoir tout faire, de posséder littéralement quelqu'un à cause de son manque de précautions en ligne. Et, jusqu'à ce qu'elle obtienne les réponses désirées, Miyu espérait pouvoir s'approprier cette autre personne à l'identité encore inconnue.
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Il s’attend à beaucoup de choses alors qu’il fixe l’écran, avide et concentré, dans l’espoir d’une réponse, d’une explication. Il ne supporte pas de rester dans l’ignorance, avec en prime la certitude qu’à l’autre bout de la ligne, quelqu’un se moque de lui. La colère monte, doucereuse et froide, alors qu’il s’impatiente. Ses doigts volent au-dessus des touches, il se promène dans les paramètres, touche un peu à tout juste pour passer le temps, sans s’inquiéter du petit voyant vert qui s’allume au-dessus de l’écran. Son absence d’intérêt total pour la technologie ne lui a jamais posé problème, le forçant au contraire à compter sans tous ces gadgets et leurs revers.

La webcam est allumée, et son visage peut désormais s’afficher sur l’écran d’en face. Bien sûr, il l’ignore, et ne saurait de toute façon pas comment l’éteindre dans le cas contraire. Les mèches blanchâtres lui retombent sur le visage, masquent les prunelles dépareillées mais pas le rictus agacé qu’il affiche en poursuivant ses errements. Il sursaute presque lorsque la réponse arrive, et son expression se ferme à mesure qu’il lit les mots qui s’impriment sur ses rétines. La provocation est manifeste, et s’il ne craint pas vraiment la menace sûrement lancée au hasard, il n’en reste pas moins furieux d’être pris pour un con de manière aussi éhontée.

Ses doigts dévalent sur le clavier alors qu’il prépare une réponse, tout en gueulant en direction de la porte, d’une voix que la rage fait trembler. « PIOTR RADINE TOI ! » Il a toujours eu de gros problèmes de gestion de la colère, et ce qu’il sent grimper en lui n’a rien d’un simple caprice. Une envie de meurtre. Viscérale. Incontrôlable. Une condensation de la frustration qui éclot comme lui comme une fleur vénéneuse. Piotr déboule dans la salle, dérape presque à l’entrée, haletant, toujours en sueur. Il s’arrête net lorsqu’il découvre le visage de Dimka, figé sur un masque d’agressivité pure. Les crocs sont découverts, rappellent ceux d’un grand fauve alors que le peroxydé observe sa proie, un sourire malveillant lui déchirant les lèvres.

Il se lève, déploie sa stature, silhouette massive aux muscles saillants sous la poussée d’adrénaline, le regard un peu fou, toute son attention cristallisée sur sa cible, laquelle semble déjà entrevoir le sort qui l’attend si elle ne tente rien. Piotr est livide, et pour l’heure, seule son immobilité le sauve. Ils se jaugent l’un l’autre, calculant leurs chances respectives avant de Piotr ne se plaque maladroitement contre la porte.

Dimka fait un pas dans sa direction, puis un autre, avant de se jeter sur lui de tout son poids, sans transition, sans prévenir. Piotr le reçoit avec un râle étranglé alors que le russe fait miroiter entre eux l’éclat d’une lame tirée de l’étui qu’il porte perpétuellement à la hanche. « C’est terminé Piotr. » feule-t-il alors que l’autre tente vainement d’échapper à sa poigne. Dimka l’attrape par les cheveux, le traîne jusqu’à l’écran et l’installe brutalement sur la chaise, passant aussitôt derrière lui pour lui recoller l’arme sous la gorge. « Tu vois ta connerie ? » siffle le russe en pressant un peu plus fort la chair tendre, jusqu’à en tirer une ligne rougie.

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Tout le monde a besoin d'une pause, d'un petit instant détente. Peu après avoir tapé sa réponse, Miyu s'était temporairement éloignée de ses écrans pour aller se chercher un café en bas. Sa bonne humeur manifeste attira l'attention de ses parents qui, même s'ils étaient actuellement en train d'accueillir un trio d'hommes dans leur humble restaurant, ne purent s'empêcher d'arrêter leur fille pour lui poser quelques questions. D'un geste rapide de la main et de quelques mots, elle les remit à leur place sans trop de brutalité.

« Désolée, j'ai pas le temps. Je suis en plein travail. Je viens juste me prendre un café. »

Ils ne firent pas d'histoire et laissèrent leur fille vaquer à ses occupations soi-disant professionnelles. Ils avaient l'habitude que les choses se passent de la sorte, et c'était pour le mieux. La mère ouvrit la cuisine à sa petite, autorisant celle-ci à se procurer son breuvage amer. Quelques minutes plus tard, la jeune s'éclipsa à l'étage pour aller retrouver sa machine favorite dont la soudaine hausse de ventilation laisser présager l'arrivée de quelque chose. Quelle ne fut pas la surprise de Miyu lorsqu'elle se retrouva devant une conversation vidéo à sens unique. Un grand sourire étira ses lèvres, lequel précéda un rire non-dissimulé. Son interlocuteur était-il vraiment si peu doué avec la technologie ? Il semblerait. Mais maintenant, la pirate était en mesure d'associer un visage à son interlocuteur actuel. Visage qui n'était évidemment pas celui de Piotr, qu'elle avait pu voir sur quelques photos lors de son exploration de quelques dossiers.

Elle passa les prochaines secondes à chercher ses mots, à trouver la façon dont elle pourrait se moquer de son interlocuteur dépassé par le temps et la technologie. Une fois ceci trouvé, elle se mit à mettre ceci au propre mais n'eut malheureusement pas le temps d'envoyer son laïus, interrompue en pleine écrite par une scène des plus déconcertantes. De sa voix caverneuse, l'inconnu lança une injonction à Piotr, laquelle fut rapidement exécutée. Allait-il demander des explications quant à la présence d'un flux vidéo dans la conversation ? La simple idée d'assister à une scène aussi ridicule en live arracha un nouveau rire à Miyu. Son hilarité fut cependant de courte durée, puisque l'individu mystère se montra aussitôt plus physique avec le pauvre Piotr. Et si la jeune n'était pas en mesure de tout voir dans les moindres détails à cause de l'angle de l'appareil, elle en voyait assez pour supposer ce qui était en train de se dérouler.

Le malheureux se fit ensuite placer de force devant l'écran. Le premier réflexe de Miyu fut d'abord de lancer un enregistrement de tout ce qu'on lui offrait, sans se douter de la boucherie que ça allait devenir. Peut-être cela pourra-t-il servir un jour, qui sait.

Les prochaines secondes passèrent bien plus lentement que les autres. Le temps s'était effectivement ralenti pour cet instant, comme pour faire passer un message. Miyu venait tout juste de mettre les pieds en enfer, de passer un cap qu'elle n'aurait pas dû franchir. Chaque nouveau geste de l'inconnu à destination du pauvre Piotr lui arracha un frisson. Ses mains, fébriles et tremblantes, n'osèrent pas taper la moindre injonction pour épargner la vie de l'innocent qui, au final, n'avait été qu'un intermédiaire un peu incompétent. Si la princesse avait pu voir des choses dérangeantes dans les dossiers de certaines personnes, jamais elle n'avait assisté à un meurtre ; encore moins en live.

La respiration de la hackeuse tétanisée couvrait à présent tout bruit de ventilation de sa machine. Elle ne bougeait plus et fixait son écran sans réagir, alors que son interlocuteur était à présent en train de lui écrire quelque chose. Son coeur battait comme s'il venait d'alimenter son corps pour un marathon intégral, son teint était encore plus pâle que d'habitude. Était-ce la réalité des gangs ? Comment pouvait-on arracher de la sorte, sans éprouver de remords ou d'hésitation ? L'esprit de Miyu fut alors traversé par quelques images de son frère, lesquelles devinrent rapidement un véritable cauchemar au sein duquel la japonaise vit son aîné en train de subir le même sort que Piotr. Cette terrible vision la paralysa intégralement, lui glaça le sang et la força à verser quelques larmes alors que ses lèvres s'animèrent maladroitement et compulsivement pour répéter une simple phrase comme un mantra.

« Il est envie, il est en vie, il est en vie, il est en vie... »

Livide, prise d'une envie de vomir, d'éclater en sanglots... Plus rien n'allait. Piotr était certes un peu con et maladroit, mais ça n'empêchait pas Miyu de ressentir de la compassion et de la tristesse pour un confrère humain injustement exécuté, massacré. Et, évidemment, la culpabilité pesait à présent sur ses épaules. Désireuse de fuir cette responsabilité indirecte dans la mort de Piotr, Miyu cessa tout enregistrement, se servit du compte de Piotr pour afficher le massacre en ligne et effaça immédiatement tout ce qui avait été capturé jusque là. Garder de telles images dans ses dossiers pour se rappeler chaque jour de ce qu'elle avait engendré ? Jamais ! Elle espérait cependant créer quelques complications au tueur en l'affichant partout sur la toile. Cette manoeuvre laissa cependant le temps à son interlocuteur de répondre, d'exprimer son désir de vengeance.

L'espace d'un instant, H1ME demeura inactive. La pauvre humaine derrière l'alias devait prendre le temps d'assimiler ce qui venait de se dérouler juste sous ses yeux mais aussi de prendre quelques précautions pour s'assurer qu'elle était bien intraçable en l'instant. Remonter jusqu'à son adresse demanderait des efforts colossaux, un labeur irréalisable par une seule personne à moins d'y dédier de longues semaines voire de longs mois de sa vie. Miyu avait un peu de temps à disposition, du temps pour réfléchir et trouver une solution. Elle ne devait pas permettre à ce psychopathe de retrouver sa trace, de connaître son lieu de vie et celui de ses parents. Il fallait...

« Un bouc émissaire... »

Ou plutôt "un autre malheureux qui se fera injustement massacrer". Cependant, Miyu n'avait plus le choix. Elle devait fuir ce fou, l'empêcher de remonter jusqu'à elle par tous les moyens. Fort heureusement, ce taré semblait être animé par la colère. Peut-être se contentera-t-il du premier appât qu'on lui tendra. N'ayant plus rien à perdre et tout à gagner, H1ME se remit à écrire, sans laisser transparaître la moindre gêne dans ses propos. Elle devait se prétendre forte afin de faire passer un message, celui qu'elle ne reculera devant rien et ne se laissera pas intimider par cette boucherie. Elle devait avant tout se mentir à elle-même plutôt qu'à ce tueur.

« Si j'étais trouvable aussi facilement, je serais déjà morte. Il est donc inutile que je t'attende avec du thé et des petits gâteaux, tout se perdra avant même que tu n'aies le moindre indice sur moi. »

Peut-être n'était-ce pas une bonne idée de provoquer un tel individu. Dans tous les cas, ça l'était aux yeux de Miyu. Elle préférait bomber le torse et avoir confiance en ses compétences plutôt que de montrer ses faiblesses à un prédateur prêt à la dévorer à la moindre opportunité. Fidèle à son propre bluff, elle reprit où elle en était avec la ferme intention d'obtenir des réponses. Elle devait à présent savoir si son frère était relié à cette organisation de tarés, elle devait s'assurer de sa sécurité.

« Quelle aubaine pour moi, que tu sembles être plus haut placé que feu Piotr. J'aurais besoin que tu me renseignes, car c'est ce pourquoi je suis venue à vous en premier lieu. Es-tu prêt à marchander, ou vas-tu exécuter un autre innocent pour dissimuler ton incapacité à engager des personnes compétentes ? »
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Un service hors de prix, sûrement. Il va falloir protéger les rares données disponibles en ligne contre toute attaque ultérieure. Et empêcher le pirate de revenir se servir. Son esprit marque un arrêt, brutal, lorsqu’il réalise qu’il n’en a finalement pas grand-chose à faire de ce qu’elle pourrait bien trouver sur eux, que seule la colère résiduelle le pousse encore à agir, à guetter fiévreusement l’écran qui scintille dans le noir, qui semble le provoquer.

« Saloperie de merde. » balance-t-il en russe à l’intention de la machine, avant d’essuyer sommairement le sang qui lui macule les doigts sur son jean déchiré. Ses prunelles tombent sur le clavier lui aussi maculé et il lâche un soupir contrarié, avant de reporter son attention sur le clignotement insolent.

Une réponse. Il plisse les yeux, pince les lèvres, et déchiffre avec effort les nouveaux caractères inscrits avant de lâcher une nouvelle salve de jurons fleuris. Il note le pronom utilisé toutefois, et un sourire malsain vient étirer ses lèvres, découvrant ses crocs. Une femme ?! Il redouble d’attention maintenant, suit chacune des petites lignes qui apparaissent sous ses yeux, comme si elles pouvaient lui permettre d’en apprendre davantage sur leur auteure. « J'suis pas si haut placé que tu sembles le penser, mais j’aime jouer par-dessus tout. Piotr n’avait rien d’innocent, mais tu ne peux pas le savoir. Quant à son exécution… »

Il s’arrête de nouveau, examine minutieusement la petite salle, avant de remarquer le clignotement intempestif. Une caméra ? Les sous-sols sont trop bien protégés pour avoir permis une intrusion ennemie, aussi le problème doit-il être inhérent à leur installation. Sourcils toujours froncés, il cherche à repérer le bloc importun, sans parvenir à mettre la main dessus. Son poing vient frapper la table juste à côté du clavier dans un bruit sourd, et il ramène son regard sur l’écran sans se donner la peine de masquer la frustration qui lui froisse les traits.

« Malin, la caméra. Et j’imagine que tu possèdes un enregistrement, j’me trompe ? Et qu’en raison de ça, tu me tiens par les couilles. Bien joué la hackeuse, t’as toute mon attention. Dis-moi ce que tu veux, et j’ferai mon possible pour te l’obtenir. J’ai pas honte de grand-chose, mais admets que si ce que je viens de faire venait à se savoir dans la ville, ça ferait un peu désordre. Puis sans mentir, ici, les gens préfèrent les snuffs, et j'me souviens pas d'avoir fourré ma queue dans cette gorge ouverte »

Il se mordille la lèvre inférieure, un pli presque soucieux lui barrant le front. Il réfléchit, encore et encore, à un moyen simple de mettre un terme à tout ça, sans en trouver de réalisable. Il n’a personne sous la main capable de tracer l’origine de l’appel, et n’a pas envie de se ruiner en recherches qui pourraient prendre des semaines. De plus, maintenant qu’il sait qu’elle a tout vu, la nana qui lui fait face doit sûrement le craindre au moins un minimum, si elle possède un brin de bon sens.

Le sourire revient lui soulever les commissures, un sourire froid, carnassier. « Comme t’as pu voir, j’fais pas grand-chose sur internet, alors, le mieux, c’est encore qu’on s’rencontre. Te crois pas intouchable, personne ne l’est dans cette fange, personne. Et, tôt ou tard, je saurais qui tu es. Autant en venir au fait et faire affaire maintenant, histoire que chacun puisse retrouver sa petite routine confortable, tu crois pas ? Y’a rien sur ces serveurs, tu peux creuser, fouiller, faire comme chez toi, comme tu l’fais sûrement déjà. T’auras que dalle à t’mettre sous la dent, à part ta p’tite vidéo. Maigre trophée bébé. Alors, garde moi ça au chaud, et j’suis ton homme. Où. Et quand. Lorsque tu seras décidée, appelle ce numéro. » Il termine en lui envoyant son propre numéro de portable, jette un dernier coup d’œil à l’écran muet, et balance son poing dedans de toutes ses forces, s’occasionnant de multiples coupures mais satisfait de voir la balafre béante qui règne désormais là où se trouvaient les messages.
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Alors qu'elle s'apprêtait à faire l'impensable et se débarrasser de cette vidéo, Miyu fut interrompue par de nouveaux messages. Elle annula tout processus à l'encontre de la preuve pour lire et relire précautionneusement les tirades de son interlocuteur, tâchant par la même occasion de se remettre de ses émotions. Sous le coup de la panique, elle avait été sur le point de se débarrasser de cette pépite avant même d'en faire quoi que ce soit. Mais maintenant qu'elle s'était rendue compte de la valeur du média, elle ne put se résigner à s'en débarrasser ainsi.

« Désolée, Piotr. T'étais peut-être une raclure mais je vais devoir te solliciter encore un peu... »

Maintenant, le meurtrier cherchait à savoir ce que cette vidéo lui coûtera. La japonaise n'eût pas à y réfléchir une seconde fois. Pour elle, c'était évident. Elle se devait cependant de l'exprimer clairement pour son interlocuteur puisque celui-ci ne savait toujours pas ce après quoi la hackeuse courait. Elle se remit donc à taper frénétiquement son clavier pour envoyer son message seulement quelques secondes après. Elle n'avait pas hésité un seul instant pour énoncer le prix. Le taré allait faire ce qu'il souhaitait de cette information. À ce point là, Miyu n'en avait cure.

« Je veux les noms de tous ceux impliqués dans vos affaires, que ce soit en acteur ou en victime. Si ce n'est pas sur vos serveurs, ça doit bien traîner dans un tiroir poussiéreux. »

Plus elle y repensait, plus ça l'agaçait. Si ces choses étaient conservées de façon matérielle et non numérique, alors Miyu n'aurait aucun moyen de confirmer qu'il ne manque pas certains noms, ou que d'autres n'ont pas été modifiés. Sa seule garantie était que l'homme ne connaissait pas son nom à elle, et donc qu'il ne serait pas en mesure de falsifier celui-ci en particulier. La seule issue pour qu'on lui mente avec une fiabilité de 100%, c'était de rendre faux l'intégralité des dossiers, chose qui lui prendrait bien trop de temps. Impatiente, H1ME ne comptait évidemment pas lui servir cette rare denrée sur un plateau d'argent. Bien au contraire, elle lui imposa un ultimatum, partant sur un classique délai de 24h auquel elle avait mûrement réfléchi. Mais, avant qu'elle ne puisse envoyer cette condition, elle reçut un énième message de la part du psychopathe. Un message qui lui arracha un rire nerveux.

« Attends, attends. Il croit sérieusement que je vais me jeter dans ses bras avec l'avoir vu faire un truc pareil en live ? Il a vu la vierge au pied de son lit, lui. »

À peine ceci prononcé, une soudaine coupure du flux vidéo fit sursauter Miyu. Ne savait-il pas mettre fin à une conversation en ligne comme tout le monde ? Apparemment non, à moins qu'il ait juste fait ça pour se défouler. Dans tous les cas, Miyu souffla de rage. Sa seule option était désormais de le contacter sur son numéro personnel. Elle demeura inactive pendant quelques minutes, pour penser à toutes les éventualités, à comment assurer sa propre sécurité si jamais elle acceptait de le rencontrer. Les idées ne manquaient pas. Quand il s'agissait d'assurer ses arrières, un pirate avait toujours de l'imagination à revendre. H1ME ne faisait pas exception à la règle, ce qui lui permit de mettre au point quelques stratagèmes pour s'en sortir indemne.

Une fois ceci fait, elle s'éloigna de son PC un court moment pour partir fouiller dans un bac d'appareils divers et variés, à la recherche de quelque chose en particulier. Après un certain moment à se raper superficiellement la peau entre moult pièces métalliques et à s'emmêler dans d'innombrables câbles, Miyu sortit un autre portable de cette marre électronique. Elle le laissa charger quelques minutes, juste assez pour pouvoir s'en servir, puis le connecta à un logiciel de cryptage géographique de son cru. Une fois l'appareil rendu anonyme et intraçable, elle y composa le numéro du taré pour lancer un appel. Pas de sms, elle voulait lui montrer qu'elle n'avait pas peur de lui – ce qui restait toutefois un mensonge – et qu'elle allait le confronter, mais sous ses conditions. Une fois la tonalité d'attente remplacée par le claquement indiquant qu'on lui avait décroché, elle s'exprima avant même qu'il ne puisse dire un mot.

« Je choisis le lieu, la date et l'heure. Si je remarque que t'es accompagné, l'échange tombe à l'eau. Et je veux que les noms soient rangés par ordre alphabétique, évidemment. Et par pitié, parle plus de snuff. T'es déjà bien assez tordu comme ça. »

La spéciale, sa signature ; une dernière provocation envoyée juste avant de raccrocher. Elle s'affaira ensuite à déterminer quel lieu serait le plus adapté pour la rencontre. Il lui fallait un endroit suffisamment peuplé pour que quelqu'un réagisse en cas de problème, mais pas assez pour qu'un inconnu puisse écouter leur conversation. De plus, ça devait rester à Kabukicho, par simple sécurité. Miyu opta finalement pour l'un des nombreux jardins japonais du quartier, lesquels étaient fréquemment visités sans être aussi peuplés que les rues marchandes. Elle renseigna l'adresse de l'emplacement choisi par message et y ajouta une date et une heure : demain à 15h. De la sorte, l'ultimatum qu'elle voulait précédemment poser tenait toujours. Et ça lui laissait toute la nuit pour programmer ce dont elle aura besoin, notamment un programme qui enverra automatiquement la vidéo à de nombreuses machines infectées si jamais elle ne venait pas annuler le processus manuellement, un traceur GPS relié à son portable principal qui lancera une alerte si elle ne revenait pas d'ici minuit, et un logiciel de contrôle à distance qui lui permettra d'effacer la vidéo une fois qu'elle aura obtenu ce qu'elle souhaitait.

Jour J. Son contact allait-il annuler ? S'il le faisait, c'en était fini de son secret. S'il venait, alors lui et Miyu pourraient discuter. Dans tous les cas, la hackeuse était de sortie, équipée de rien de plus qu'un trio de portables et d'un masque noir bien plus destiné à protéger son semblant d'anonymat qu'à empêcher quelques microbes de se répandre. Il était actuellement 14h47, et la japonaise était déjà accoudée sur la rembarde d'un petit pont abrité par un Torii typique. Elle consultait l'un de ses portables par intermittence afin de voir si on allait lui poser un lapin ou non. Et, au fond d'elle, peut-être qu'elle le souhaitait un peu. Miyu avait beau jouer les dures dans l'espoir de retrouver un jour son frère, elle restait en réalité terrifiée par la situation. Avait-elle au moins pris assez de précautions ? Elle commençait à en douter ; après tout, elle allait rencontrer un fou.
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La nuit a été longue, ponctuée de rêves étranges mêlant Piotr et d’autres frères perdus, soit au combat, soit tués par les luttes intestines agitant sans cesse le gigantesque estomac russe. Dimka se réveille en sursaut dans le lit immense, couvert de sueur, les cheveux en bataille, un cri au bord des lèvres. Il lui faut une bonne minute pour revenir à la réalité, oublier les images glaçantes qui s’attardent sur ses rétines. L’une de ses mains file tâtonner le côté du lit, avant que ses doigts ne se referme sur le goulot d’une bouteille qu’il porte à ses lèvres, apaisant ses démons dans la brûlure radicale de la vodka 80% qu’il utilise généralement comme somnifère.

Il s’ébroue, laisse ses neurones engourdis se reconnecter à la réalité, avant de se souvenir de son programme du jour. Rencontrer la pirate. Transmettre les informations demandées.  Se faire enculer. Génial. Il se passe une main sur le visage, tente de chasser la lassitude qui alourdit chacun de ses gestes, avant de migrer du lit jusqu’à la cabine de douche. L’eau glacée achève de le sortir de sa torpeur, et il s’habille rapidement sans même prendre la peine de de sécher, afin de gagner la petite salle informatique. Il ne reste plus aucune trace du carnage de la veille, et l’écran éclaté a été remplacé. Dimka s’installe devant la chaise, et commence à pianoter fébrilement, se familiarisant tant bien que mal avec l’outil le temps d’explorer en surface la base de données rachitique des Vory. Il passe mentalement ses hommes en revu, se demande qui pourra prendre la place de Piotr, sans trouver de nom satisfaisant. Il va falloir recruter en externe, et l’idée lui déplaît.

Leur business n’a rien de sensible comparé à ce qui se fait quotidiennement à Decay, pour autant, il n’a pas la moindre envie de mêler qui que ce soit à ses affaires. Un surplus d’humanité, un affect un peu trop présent, et c’en est terminé des marchandises qui attendent d’être modelées puis vendues au plus offrant. Dimka soupir, ferme proprement l’application, et éteint la machine correctement avant de fermer les yeux, un pli soucieux lui barrant le front. La chaise grince lorsqu’il se relève, et il plonge la main dans sa poche pour en extraire son téléphone et regarder une fois de plus le dernier message, un léger sourire lui retroussant les lèvres. L’idée de la rencontre l’excite, bien plus qu’un pseudo échange par téléphone interposé.

L’heure approchant, il attrape les documents préparés, quitte le QG en direction du point de rendez-vous, son masque enfilé à la hâte lui mangeant la partie inférieure du visage.  Il ne la connait pas, et n’a aucune envie d’être reconnu en dehors de Moskva. Aucune arme n’est venue alourdir la sobriété de sa tenue, pull noir, cargo noir, si ce n’est l’étui du couteau qui pend toujours à sa hanche. Seule sa chevelure d’un blanc de nacre tranche sur l’ensemble, encore humide et ébouriffée.

Il franchit le portail des jardins en scannant les alentours, regrettant déjà sa sobriété relative lorsque ses prunelles s’arrêtent sur une silhouette qui semble attendre quelque chose. Est-ce que c’est elle ? A en croire la manière dont elle fixe l’écran de son téléphone, elle est sûrement son contact. Il s’approche tranquillement, marque un léger détour pour la prendre par derrière, et lui glisse un « Bouh » retentissant à l’oreille avant de s’éloigner d’un pas pour guetter son effet. Les dossiers demandés occupent sa main droite, alors que la gauche est refermée sur un emballage qui semble alimentaire et duquel se dégage une délicieuse odeur.

« C’toi ma tortionnaire ? J'm'attendais à... plus grand.» jette-t-il en guise de salut, avant d’agiter la crêpe qu’il tient dans la main en direction d’elle. « J’t’ai apporté une crêpe. » Il sourit derrière le masque, se demande quelle sera sa réaction première. Le rejet ? La crainte ? La dérision ? Il n’aime rien plus qu’attraper au fond des prunelles d’autrui une étincelle de surprise quant à ses actions purement aléatoires. Il garde la main tendue, attendant qu’elle accepte son présent pour poser les dossiers sur la petite rambarde. « J’ai c’que tu voulais, il manque sûrement des noms parce que surprise, j’ai pas franchement engagé d’archiviste. T’as rien à craindre, H1me, j’suis pas un tueur en série ou un gros taré qui pense qu’à péter des gueules. » Et certes, l’affirmation peut perdre de sa crédibilité à la lumière de ce qui a motivé cette petite réunion, mais ça ne semble pas le déranger, pas plus que le fait d’user d’un ton jovial et relativement décontracté alors que la meuf qui se tient devant lui cherche à le faire chanter.

« J’suis pas armé, à part le couteau. Tu l’connais déjà, alors pas besoin que j’te fasse une démo. » Il s’appuie à son tour contre la rambarde, s’étire paresseusement, avant de détailler rapidement la fille d’un coup d’œil scrutateur.

« Et puis quoi H1me, c’est quoi les infos qu’tu veux ? Tu crois pas qu’ce serait plus simple que tu m’parles de tes motivations au lieu d’faire la grande et d’exiger n’importe quoi ? On avancerait plus vite comme ça, et crois-moi microbe, j’ai qu’une parole, donc si j’te dis que j’vais t’aider, c’est qu’j’vais t’aider. Tu penses vraiment qu’tu m’tiens par les couilles avec ta vidéo, mais si tu réfléchissais un peu, tu saurais qu’c’est de la merde. Parce que cette vid, y’en a des pires qui traînent tous les jours par ici, et personne dit jamais rien. Pourquoi chérie ? Parce qu’ils aiment ça. Ça les fait bander c’genre de trucs. Faut qu'tu t'endurcisses sérieux. »

Il étouffe un bâillement sous son masque, conserve cette même nonchalance qui le caractérise, sans pour autant quitter la nana des yeux, prunelles bleu et vert dardant sur elle un mélange d’intérêt et de curiosité. Il a l’air plus que normal en réalité, lorsqu’aucune trace de sang ne vient lui salir les mains ou creuser ses traits de sillons rougeâtres et que la rage ne fait pas saillir les muscles puissants que le pull ne masque pas entièrement.
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Les minutes passèrent. À chacune d'entre elles, Miyu crut qu'elle allait y passer, que l'attente dans l'angoisse allait se charger de la tuer avant même que le fou ne puisse poser une main sur elle. Son visage affichait un air impassible alors qu'en réalité, elle était en train de se décomposer. Littéralement. Ses yeux oscillèrent régulièrement entre l'écran de son portable et le ruisseau s'écoulant en dessous du pont. Plus le temps passait, moins elle faisait attention à ce qui l'entourait, se focalisant encore et toujours plus sur son angoisse grandissante, sur sa terreur rampante qui la dévorerait au moindre instant de faiblesse. Et justement...

« Hiii ! »

Un couinement. Un couinement relativement saturé dû à la surprise qu'on venait de lui faire. Elle sursauta, manquant au passage de lâcher son portable pour qu'il s'échoue lamentablement dans la flotte. Heureusement, Miyu parvînt à refermer son emprise sur l'appareil avant que l'impensable n'arrive. Ceci évité, elle se retourna rapidement, d'abord avec la ferme intention d'engueuler le petit malin qui s'était amusé à la surprendre... avant de se rendre compte de qui il s'agissait. Si elle avait pu être plus pâle qu'elle ne l'était déjà, elle le serait. Au milieu de ça, elle se crispa et étouffa ses jurons déjà chauds et préparés pour qu'ils ne dépassent pas le stade de l'imagination, bien que l'envie de l'incendier revînt aussitôt qu'il fit une remarque sur la taille de la japonaise, en plus de lui proposer... une crêpe ? La prenait-il pour une enfant ? Et pensait-il réellement qu'un présent pareil allait être accepté aussi facilement, alors qu'il n'inspirait que crainte et méfiante ? Full delusional, comme disaient certains joueurs.

« T'es sérieux là ? Hier tu te la jouais Jeffrey Dahmer, et maintenant t'es le super pote rentré de ses vacances scolaires ? Et y'a quoi dans ta crêpe ? Cyanure ? GHB ? Mort aux rats ? »

D'un simple geste de la main, Miyu indiqua qu'elle n'en prendrait pas, même si l'odeur parvenait à lui titiller les narines au travers de son masque. *À moins qu'il bouffe dedans en premier,* pensa-t-elle avant de se reconcentrer sur le vif du sujet, soit la transaction. Celle-ci partit d'ailleurs du bon pied puisque le meurtrier avait au moins fait l'effort d'obtenir ce que la jeune femme lui avait demandé, non pas sans se permettre une petite remarque avant de lui offrir le dossier, laquelle arracha à Miyu un regard des plus blasés.

« Hm. Prends deux minutes et imagine. Je bute un type en live et le laisser se vider de son sang, je lâche des références porno dégueulasses et je pète des écrans compulsivement. Qu'est-ce que je suis, à ton avis ? Parce que moi, j'arrive pas à voir autre chose qu'un psychopathe, qu'un fou qui a du mal à se contrôler. »

Et tout ça pour quoi ? Pour venir faire le clown au rendez-vous du landemain ? Miyu ne pouvait pas le voir autrement que comme un taré, peut-être un malade atteint de bipolarité ou quelque chose du genre. D'ailleurs, le voilà qui agissait maintenant en mentor, en sage des montagnes qui donne des leçons de morale à la jeunesse impétueuse, même s'il n'avait pas forcément tort par moment. L'ego de la princesse l'empêcha cependant d'accepter la moindre remarque, surtout pas venant de quelqu'un comme lui et encore moins maintenant qu'il avait cherché à en savoir plus sur les motifs de Miyu. Cette dernière, piquée à vif, planta ses iris dans ceux de son interlocuteur comme pour lui lancer un défi. Peut-être que cela aurait pu être intimidant, si seulement elle ne faisait pas au moins vingt centimètres de moins que lui.

« Tu veux vraiment savoir ? Très bien. Je cherche mon frère. Il a sûrement été enlevé ou contraint par des raclures de ton genre. Ouais, le seul qui tenait réellement à moi dans ce monde de merde. Alors pitié, la joue pas moralisateur alors que t'es sûrement tout aussi pourri que ceux qui sont responsables de sa disparition. »

Suite à son petit excès de zèle, Miyu se détourna du grand homme, lui offrant à présent son dos, et s'accouda de nouveau sur la rembarde du pont. Il ne fait aucun doute qu'elle aurait éclaté en sanglots si elle n'avait pas déjà accepté la réalité quant à l'état potentiel de son aîné. Ca faisait toujours mal, mais elle s'y était au moins suffisamment habituée pour ne plus s'effondrer en public. Au contraire, elle haussa de nouveau le ton, mais cette fois-ci sans faire face à son interlocuteur, de peur de lui offrir un spectacle pour lequel elle refusait le moindre spectateur.

« Mantenant, prends deux minutes pour réfléchir. Comment tu veux paraître crédible à mes yeux quand tu parles de m'aider ? Si cette vidéo t'importe peu, au final, alors pourquoi t'es venu ? J'arrive pas à croire qu'un type comme toi puisse être altruiste. Passe à table. »

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Il ne bouge plus, attentif et sérieux, et à peine le sourire qu’il esquisse sous son masque vient-il se refléter au coin de ses yeux. Dimka n’a rien d’un psychopathe, il est juste parfaitement adapté à la survie dans cette ville, a fait de son propre corps un outil efficace, et de son cerveau une arme. Le reste dépend surtout de ses interlocuteurs, et des cartes qu’ils avancent.

Pour l’heure, celle qui se tient devant lui, encore tremblante de son intervention, ne paraît pas dangereuse. Il ne la craint pas, ne s’en méfie pas, alors même qu’il le devrait peut-être. En territoire inconnu, il est vulnérable, pourrait très bien ne jamais ressortir de ce charmant jardin, ou alors les pieds devant. S’il en a conscience, il n’en montre rien, pousse au contraire sa chance en la provoquant de plus belle.

Il hausse les épaules devant sa réponse, abaisse rapidement son masque et mord un coup dans la crêpe après l’avoir dégagée de son emballage. Finalement, l’anonymat ne lui importe plus tant que ça, maintenant que le ton est donné, et qu’aucune menace immédiate ne vient se glisser entre eux.  « Je suis peut-être un psychopathe qui aime les crêpes. » glisse-t-il dans un nouveau sourire, un air faussement repentant collé au visage. « T’es sûre que t’en veux pas ? » reprend-t-il en lui agitant la crêpe sous le nez « Elle est vachement bonne ! ».

Il termine sa bouchée, dépose le reste de la crêpe sur la rambarde en espérant qu’elle ne tombe pas, et reporte son attention sur H1me, attrapant le regard qu’elle lui lance au vol. Étrangement, c’est une moue presque gênée qu’il lui sert après avoir recueilli sa tirade « Sans doute que j’suis pourri, H1me, mais bien moins que certains autres. Ici, y’a rien pour racheter les fautes. La rédemption est une chimère. Et ceux qui se pensent au-dessus des lois de cette ville se trompent. »

Il la regarde s’éloigner sans la retenir, lui dérober son visage, prend note de la peine qui semble avoir envahi sa voix. La peine, ou autre chose, il n’a jamais été bon pour déchiffrer les émotions d’autrui, les siennes prenant toujours le pas sur tout le reste. Il lui laisse quelques secondes, immobile, avant que les derniers mots qu’elle lui lance ne le pousse à agir.

Sans prévenir, avec la même souplesse féline que précédemment pour lui faire peur, il se glisse derrière elle, l’enserre des deux bras dans une prise lâche, avant de poser le menton sur son épaule pour murmurer, avec tout le sérieux du monde.

« J’m’en fous d’être crédible, H1me, j’suis pas ici pour la vidéo, juste pour le frisson. Pour la nouveauté. C’est pas altruiste. C’est égoïste. On l’est tous un peu au fond. Et sans doute que j’le suis plus que d’autres. Tout comme j’suis plus monstrueux. Mais j’suis pas un malade. Pas au sens où tu l’entends. J’suis capable d’empathie. De compréhension. Même de miséricorde, malgré c’que t’as vu hier. Les pertes on en connait tous, et on lutte tous contre quelque chose ici. Alors si on s’entraide pas, de temps en temps, si on fait pas un peu gaffe à c’qui s’passe autour, autant crever tout d’suite. »

Il recule lentement, presque étonné de s’être laissé aller aussi facilement, surpris de l’élan qui l’a poussé vers elle. « Les raclures dans mon genre font jamais rien pour rien, ou sans raison. Il traînait dans quel genre de truc, ton frère ? Faut qu’on commence par là. C’quoi les dernières infos qu’t’as sur lui ? » Il inspire lentement, cherche d’où peut lui venir cette envie irrépressible de lui venir en aide, alors qu’hier encore, il était prêt à l’abattre. Les choses changent, souvent trop vite pour lui. « Jeffrey ? C’qui ? » demande-t-il enfin en retrouvant sa position initiale, le dos calé contre la rambarde, le regard rivé sur la fille.

« J’suis désolé qu’t’aies assisté à ça. Vraiment. » commence-t-il en cherchant ses mots. « C’est pas vraiment c’que tu crois. Disons que la morale, l’éthique,  ne s’appliquent pas vraiment ici comme elles pourraient s’appliquer ailleurs, dans une ville normale. Piotr savait. Et Piotr était prêt. On s’engage, tous, à suivre certaines règles, certains préceptes. Et quand on merde, on en assume les conséquences. Toutes les conséquences. »

Il se mord la lèvre inférieure, bien trop conscient que ses explications doivent revêtir l’accent d’une justification. Alors qu’il veut juste la rassurer. Lui assurer que ce n’est pas à elle qu’il risque de faire du mal. Que le problème a été traité, les comptes réglés, et que ce qui les lie maintenant tous les deux n’est pas soumis à transaction. Pour une fois, il offre son aide, gratuitement, sans rien demander en échange qu’une forme de respect, de considération. Sans savoir s’il peut vraiment y prétendre.  
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