Chapitre 2 : La Corporation
Decay
Decay, destination de tous les possibles, terre en friche où fourmillent les possibilités et l'argent facile, où chaque vice est accessible, chaque désir libre d'être comblé. L'île prospère, se vautre dans sa propre réussite, quand l'ouragan Isaac survint, balayant sur son passage les installations des gangs comme leurs prétentions. Et un nouveau groupe émerge des brisures laissées par la tempête, la Corporation. Forte de son budget, celle-ci s'invite en sauveuse, promet à tous une aide financière et humaine, des avancées conséquentes, pour une vie meilleure. Avides de pouvoir ou simples fantoches, qui sont vraiment les acteurs de cette entité inédite qui prétend étendre son influence à tout Decay.
11/10/2020 HRP
La Newsletter est sortie ! Beaucoup de changements au programme, par ici
11/10/2020 RP
Quelques semaines après la fin de l'ouragan, la Corporation dévoile son visage ! A lire par ici
12/09/2020 RP
L'ouragan Isaac s'abat sur l'île ! Pour en savoir plus, par ici
12/09/2020 HRP
L'event Hurricane est lancé ! Vous pouvez toujours le rejoindre par ici.
27/08/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
05/07/2020 HRP
Nouvelle newsletter et nombreux changements ! La lire ici.
30/05/2020 HRP
Nouvelle newsletter en cette fin de mai ! La lire ici.
30/05/2020 RP
Un nouveau système de réalité augmentée sort au Space Station Bar ! Participer ici
5/04/2020 RP
Le Carnaval de Napoli est lancé ! Extravaganza
8/04/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
18/03/2020 HRP
Ajout des missions et petite update de l'index !
28/02/2020 HRP
Deuxième newsletter ! La lire ici.
28/02/2020 RP
La Milice redouble de violence et est plus présente sur le territoire de Decay !
31/01/2020 HRP
Première Newsletter, bébé forum deviendra grand ! La lire ici.
31/01/2020 RP
L'intrigue "Paranoïa" a été lancée ! Par ici.
17/01/2020 HRP
Ouverture du forum ! N'hésitez pas à rejoindre le Discord !
Il parait qu'une jeune fille a été aperçue allant dans les égouts. Depuis, elle n'a plus donné aucune nouvelle d'elle. Une nouvelle victime des monstres vivant dans les égouts ?Une vingtaine de serpents en liberté auraient été aperçus sur les Docks. La Triade en sueur.On déplorerait trois morts suite au dernier barathon de la rue de la soif.À Kabukicho, des rumeurs sur l'affaiblissement des effectifs du clan Oni commencent à poindre. L'absence de Yokai se fait-elle enfin ressentir ou cela n'est-il que le fruit de l'imagination de quelques résidents ?Une certaine Shrimpette serait en train d'écrire une fan-fiction sur certains membres de Decay.On dit que l'ensemble du corps d'un certain mercenaire travaillant pour la Triade serait entièrement recouverts de ses nombreux crimes. Une dizaine de cadavres auraient été découverts, au cours du mois de Janvier, sur les Docks. Certains évoquent un règlement de comptes. Un tout nouveau malware parcourrait la toile, déguisé sous la forme d'un logiciel à première vue inoffensif. Il installerait une backdoor sur les machines infectées. Pour quelle raison ? Cela reste un mystère. Une femme vagabonde à la chevelure d'un noir profond et aux yeux écarlates prendrait en charge des malades et blessés au travers de Decay pour une misère, offrant une alternative médicale à celle dispensée par l'Église. Fin Janvier/Début Février, une course de rue, en pleine nuit, aurait conduit certains hommes hors des pistes. Plusieurs voitures seraient sorties de la route suite à un « conducteur fantôme ».
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Should I run away, and change my name ?
Usui Kakei
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Ange et Démon
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22:10 Sa main retombe mollement le long de son corps, laissant échapper le portable qu'il retenait dans sa paume, l'objet rebondissant légèrement sur le matelas du futon défait. Assit au milieu d'un édredon en désordre, le torse nu caressé par un semblant d'air toujours aussi chaud malgré la soirée bien avancée, Usui se laissa tomber en arrière au milieu des oreillers. Dehors, les chats - la miaoufia - se disputent quelque butin arraché aux poubelles à grand renforts de feulements. Tout est calme dans la pièce plongée dans l'obscurité en dehors des battements désordonné de son coeur. Seul le vieux lampadaire au néon jaunâtre éclaire la pièce. Ca et l'écran de son vieux portable, encore ouvert sur un texto renvoyé après de longues minutes à chercher quoi écrire. Il a mentit en disant qu'il devait fermer l'échoppe avant de venir, pour ne pas donner l'impression de ne pas avoir de vie. Deux heures... C'est long. C'est court. C'est un peu tout à la fois. Ses mains se pressent sur son visage brûlant tant à cause de la canicule que de cette rougeur coupable qui le réchauffe tout entier.

Les événement du speed dating lui reviennent en pleine poire avec la force d'un boomerang. Il n'avait pas osé écrire avant : et si Ace s'en foutait en réalité ? S'il passait pour un abruti, un mec facile ? Si la veille n'était qu'un instant déjà oublié ? S'il n'y avait que lui qui avait envie de revoir l'autre ? Il demeure confus. Mais il a écrit quand même parce qu'il voulait en avoir le coeur net, quitte à se prendre un mur. Le texto a de quoi laisser sur sa faim, un peu doux amer. Et lui alors ? Il a deux heures pour se préparer et reste figé là, vautré en caleçon sur son lit. Il doit se doucher, se changer. Mais a peur de trop en faire. Il vogue ainsi, entre éveil et sommeil, tergiversations et peur des désillusions.

23:34. Il a dû s'assoupir finalement : les médocs avalés sans eau n'ont pas dû aider non plus. Il va être en retard. Bondissant du lit, un vertige le ploie un instant, le forçant à se retenir au mur. Une douche rapide ne sera pas de trop, finalement, pour ne pas garder la trace de l'oreiller sur sa joue. Quelle fringues mettre ? Plus le temps de se poser des questions, il attrape la dernière tenue propre de son armoire, se glisse sous un jet d'eau fraîche, se frictionne en vitesse avec le gel douche presque vide qui traîne sur le rebord de la baignoire. Un instant devant le miroir, les cicatrices rouges et gonflées de son corps le narguent, comme pour lui rappeler la douleur et la honte. Mais il n'a pas le temps : il déteste être en retard, Usui. Il lui faut quand même de précieuses minutes pour placer correctement les bandes de gaze qui protègent les marques infâmes, les dérobant à sa propre vue comme pour en nier la réalité. Une fois les bandes en place, il enfile une chemise blanche sur son jean bleu clair. Pas de tâches, pas de trous, tout va bien. Il n'y a plus qu'à se passer un coup de peigne... Se mettre un trait de parfum..? Non. Non, idiot, c'est pas vraiment un rencard ? Ace le lui a dit, il est ivre. Et il doit vouloir lui dire en face que c'était une connerie la veille, pas vrai ? Ca ne peut être que pour ça. Qui voudrait un second rendez-vous avec un type dans son genre ? Une longue inspiration : son saboteur intérieur ne lui laisse aucun répit mais il n'a ironiquement plus le temps de tergiverser. L'urgence à ceci de bien qu'elle met toutes les pensées parasites entre parenthèse.

Il file déjà vers la ruelle après avoir tout verrouillé, une veste en cuir toute usée jetée sur l'épaule, son casque démodé dans les bras et la besace sur l'épaule, où se balance le porte-clé que lui a laissé Ace...

00:21. Il tourne dans le quartier sur son scooter, cherche l'adresse, se perd dans les noms de rues à cause du stress et finit par tomber presque par miracle sur l'enseigne qu'il recherche. Le bar encore allumé est comme un phare dans cette nuit chaude au bleu de méthylène balafrée de néons multicolore. Il se gare à la hâte contre le trottoir, retirant son casque décoré d'un vieux dessin d'Oni qu'il avait adoré étant jeune. Deux prostituées aux airs las le regardent passer en mâchant leur chewing-gum bouche ouverte, indifférentes. La veste au bout du bras, jetée sur l'épaule, le casque dans l'autre il pousse enfin la porte du bar, sans s'attendre à rien de précis. L'endroit est beaucoup plus occidental qu'il l'aurait pensé. Ace ne semble pas vraiment du genre traditionnel, même en pleine Kabukichô. Cela lui arrache un timide sourire, un peu amusé. Le rejet des convenances va bien à sa rencontre de la nuit précédente. Son regard cerné cherche désespérément celui qu'il est venu voir, n'osant encore amorcer de pas pour s'aventurer dans l'antre d'un beau diable. Qui sait s'il en ressortira vraiment indemne ? Il a beau ne s'attendre à rien, son coeur bat tout de même la chamade.


Moses.

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Ange et Démon
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Usui n’a pas quitté son esprit depuis le speed dating, et son image plane, dans l’esprit du japonais, comme une menace vague, une promesse imprécise. Il ne sait pas quoi faire de cette présence qui le hante, sûrement pour ça que le texto est parti. Porté par l’alcool, et l’enthousiasme un peu gauche dans lequel ce dernier le plonge toujours les premières heures.

Une euphorie artificielle qui lui permet de taire certaines questions sur lesquelles il n’a aucune envie de s’étendre. Il attend, fébrile, la réponse à sa demande, fait tomber son téléphone lorsqu’elle arrive, accompagnée d’une acceptation. Ainsi, ils vont se revoir, le laissant libre de pousser plus en avant ce soupçon fugace, cette attirance seulement survolée qui n’a pourtant cessée de lui chauffer le bide. Il a horreur des questionnements sans réponse, se plait dans l’action, la réalisation, et déteste par-dessus tout se sentir dépassé par les événements. Au Bar, la soirée bat son plein, comble chaque minute de présence et de bruit, annihilant l’attente.

Il enchaîne les verres, les conversations vides de sens, les poignées de main et les plaisanteries, jusqu’à ce que, finalement, autour de minuit, les derniers clients s’évanouissent dans une nuit trop chaude, le laissant bien trop seul avec des idées qu’il refuse de confronter. Il a l’esprit trouble lorsque l’heure arrive enfin d’accueillir son visiteur, ne sait plus très bien, d’ailleurs, si cette envie subite de le voir est vraiment une bonne idée. Dans son état, il ne se fait pas la moindre confiance, et risque plus finalement de l’effrayer qu’autre chose. Trop tard pour reculer, songe-t-il en voyant s‘encadrer à l’entrée du Bar la silhouette d’Usui.

Il s’avance vers lui, un sourire malhabile plaqué sur le visage, lui attrape un bras, sans  cérémonie, en lançant d’un ton chaleureux, qui sonne presque trop fort dans la grande pièce vide de monde. « Hey, viens on monte, ici c’pour les clients, toi t’es mon invité. » Il lui fait grimper l’escalier au pas de course, ne le relâche qu’une fois arrivé en haut, lorsqu’ils se trouvent devant la porte qui mène à son propre appartement. Il ouvre, s’efface pour laisser Usui entrer, et claque la porte derrière eux avant de donner un tour de clé, plus par réflexe que par nécessité.

La chaleur lui colore le visage, et ses mèches noires ébouriffées lui retombent dans les yeux. Lui n’a visiblement pas pris le temps d’une toilette, l’alcool fait brûler ses prunelles d’un feu dangereux, aussi instable que le sourire qui se niche au coin de ses lèvres. Il observe Usui, silencieux, et les secondes paraissent durer des heures alors qu’il se perd dans ce visage aux traits inconnus mais déjà si familiers. Il ne sait plus quoi lui dire, tout à coup,  ni comment se comporter, sans contexte précis.

Peut-être que l’élan qui le porte est une erreur, et peut-être que l’émotion qui l’anime est un mirage de plus, mais il ne peut se retenir plus longtemps, cueille le visage du japonais entre ses paumes avant d’approcher ses lèvres des siennes, le souffle bloqué dans la gorge. Il se fige quelques secondes de plus, comme dans l’attente d’une protestation, d’un mouvement de recul, de n’importe quoi qui pourrait l’arrêter, lui signifier que l’idée est mauvaise, qu’il se trompe et que rien d’autre n’existe entre eux que cet intérêt tronqué imputable au hasard d’une soirée vouée aux rencontres. Il ne s’est jamais senti aussi vulnérable que lorsqu’il écrase les lèvres d’Usui dans un baiser aux arômes de vieux whisky et de fumée, le relâchant aussitôt pour faire trois pas maladroits en arrière, les yeux écarquillés. « Putain merde. » souffle-t-il, le regard liquéfié et les mains tremblantes.

« J’voulais pas… » il se tait, refuse le mensonge, parce que si, il voulait, justement, peut-être pas de manière aussi abrupte, et certainement pas en forçant le passage, mais s’il doit regretter son geste, c’est seulement par crainte de la réaction de son vis-à-vis. Il recule encore, jusqu’à se laisser tomber sur le canapé proche, invitant Usui à s’installer, avec un peu de retard. L’appartement est sobre, les meubles rares, et les murs d’un blanc nu. Pas de décoration. Rien qui montre que quelqu’un vit réellement ici. Juste ce canapé fatigué, dans lequel il s’est affalé. Une table basse, sur laquelle il étend ses pieds encore chaussés. Un écran plat, une console, un bureau, un ordinateur, et deux portes closes. « Fais comme chez toi. J’suis désolé, j’voulais pas t’inviter pour… pour ça. Enfin, pas seulement ! »

Il perd ses mots, lui qui n’est jamais mal à l’aise, jamais empêtré dans ce qu’il a à dire, et il a la tête qui tourne, maintenant, mais ne peut s’arracher à cette espèce d’excitation qui le tient, qui lui donne des vertiges, et presque l’impression d’être malade. Tendu, dans l’expectative, il ne quitte pas Usui des yeux, se demande s’il va maintenant le voir partir en courant.  

@Λce

 
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Ange et Démon
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Son coeur toque comme un vieux coucou, sa tête s'embrouille à l'instant de se faire happer par le bras. Une courte grimace : les cicatrices le brûlent mais pas une plainte ne sort. Pas le temps de même apprécier la déco, de détailler Ace qu'il se fait entraîner, les yeux ouverts sur la surprise. Est-ce de la peur dans le regard qu'il pose sur le dos large de son rencard ? Non. C'est trouble mais c'est bien là : comme une excitation diffuse et un peu imprécise de gamin qui sait qu'il va faire une connerie, entraîné par un autre mais ne peut y résister. L'attrait de l'interdit, du défendu et l'absence de politiquement correct, peut-être est-ce un peu cela dans le fond : cette impression d'urgence au creux du bide, qu'il ignore être partagée, tandis qu'il grimpe les degrés jusqu'à parvenir à l'étage. Comme lui, Ace vit au dessus de son bar et ce parallèle à de quoi prêter à sourire. Il escalade les marches, suit le rythme sans s'en plaindre, dépassé par les événements mais étrangement conciliant.

La porte claque derrière lui, un tour de clé, il a l'impression brutale d'être à la merci du grand méchant loup et son souffle s'accélère malgré lui, à l'instant de se retrouver dans sa tanière. Coincé entre Ace et la porte, Usui s'est rarement senti plus vulnérable qu'à cet instant particulier. Leurs regards se croisent, son ventre se noue. Venir jusque ici au milieu de la nuit est déjà complètement fou en soi, pour ce petit gars au minois innocent. Pourquoi a-t-il accouru ? Pour confirmer quelque chose mais quoi ? Ca n'a aucun sens. Pas plus que ce regard de fauve aux abois qui l'observe. Et encore moins que cette envie imprécise que quelque chose se passe, n'importe quoi, pourvu qu'il cesse de le dévorer des yeux. Sinon quoi ? Imbécile heureux.

Des paumes chaudes et un peu moites se plaquent sur ses joues et l'instant se suspend. Usui n'ose simplement plus bouger, le coeur battant la chamade, les joues rougies d'une envie décadente qui tait son nom par pudeur. C'est un gars. Et il est dangereusement proche. Leurs lèvres se heurtent plus qu'ils s'embrassent, s'écrasent les unes contre les autres et leurs bouches se quémandent un instant. Le goût de la cigarette ravive chez Usui un réflexe stupide d'abandon. C'est à la fois différent et pareil que les baisers de Silvia. Il n'a que cela en point de repaire, ce sage petit brasseur dont les joues sont cramoisies d'autre chose que de la gêne... Trop vite, Ace s'éloigne et l'abandonne-là à sa confusion et ses jambes flageolantes. Il n'a jamais embrassé personne d'autre que son ex et ce baiser-là... le laisse pantelant. Il a aimé ça. Et c'est bien ce qui rend tout plus vertigineux, plus sensible, plus limpide. En parlant de limpide, Ace ne l'est pas du tout. Est-ce que Usui a seulement bien fait de venir ? Il se mord doucement la lèvre inférieure et le goût d'Ace s'y attarde un peu. Une inspiration pour se donner du courage et il se désolidarise de la porte pour avancer jusqu'au canapé. Ace dit qu'il voulait pas mais est-ce vrai ? L'alcool rend tout plus compliqué.

Tu n'es pas obligé de le refaire, si tu ne voulais pas. Je ne t'en voudrais pas : tu es ivre, après tout. Tu peux choisir d'annuler et je rentrerais simplement. La voix rauque et fatiguée est étrangement calme, raisonnable. La voix de la raison. Alors pourquoi vient-il s'asseoir sur le canapé lui aussi, pas aussi loin qu'il le faudrait, pas aussi près qu'il le voudrait ? Le brasseur s'humecte doucement les lèvres, les pommettes rosies. Cependant, dans ce cadre intimiste, il est étrangement moins craintif que la veille. Pas vraiment complètement sûr de lui mais en accord avec lui-même déjà. Regarder Ace, tout défait, lui pince le coeur et il se penche prudemment vers lui, posant le bout de ses doigts sur la cuisse ferme. Son coeur tambourine à lui en briser les côtes : qu'est-ce qu'il est en train de faire, encore ? Le voile pudique de ses paupières aux cils sombres s'abaisse sur son regard tandis qu'il dépose un bisou aimable sur la joue d'Ace, un peu trop près de la bouche peut-être.

Désolé. Tu dois penser que je suis un idiot d'accourir comme ça à ton message. chuchote-t-il. Lui sent le gel douche et le dentifrice. Des odeurs simples, banales. ... ou un mec facile. Un pauvre sourire un peu triste étire les lèvres fines du hafû. La vérité c'est que je me sentais un peu seul ce soir... et que j'avais envie de te revoir. Il rosit doucement, réalisant qu'il n'a pas retiré ses doigts de la cuisse d'Ace. Les calmants fixent et calment, exacerbent un peu tout. Et il est plus franc qu'on pourrait le penser à le voir comme ça, avec ses airs de chaton penaud. Mais je ne veux pas qu'il se passe quelque chose que tu pourrais regretter lorsque tu seras sobre. Un sourire, encore. Délicat, qui n'atteint pas son regard mélancolique à la sérénité trompeuse. Il semble calme extérieurement, glissant sur le lac des événements mais c'est comme un foutu canard : en dessous ça pédale sec.


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Toujours ces vertiges qui le tiennent, et une angoisse qui monte, froide, à l’idée qu’Usui pourrait revenir sur sa décision, prendre comme une agression ce qui n’a été qu’une maladresse supplémentaire. Pourtant, ce dernier ne l’a pas repoussé, n’a pas eu l’air dégouté, non plus, ni même vraiment gêné. Est-ce que ça signifie… Il le regarde toujours, tente de mettre un peu d’ordre dans ses idées qui se défilent les unes après les autres.

Dans les brumes alcoolisées qui lui alourdissent l’esprit, il note toutefois qu’il peut sûrement prétendre à la médaille du pire hôte puisqu’il n’a même pas proposé à son invité de quoi se désaltérer. Il frémit lorsque la main l’effleure, baisse la tête comme les yeux vers ces doigts qui s’avancent, forment, par leur présence subtile, comme une invitation discrète. Lorsqu’il relève la tête pour croiser le regard du japonais, comme bercé par sa voix rauque, c’est pour affirmer d’un ton assuré, nimbé d’un reproche sourd. « Y’a rien à annuler Usui. Putain c’est mort. Si c’est un moyen qu’t’as trouvé pour te défiler, laisse tomber. » Et il vient refermer sa main sur celle qui lui glisse sur la cuisse, l’y pose plus fermement, une étincelle de défi dans les prunelles.

Ce n’est pas lui qui risque de faire marche arrière, pas alors que sa volonté est engagée toute entière dans cette quête de réponses. « Si t’es un mec facile, tu seras l’premier quand même. » souligne-t-il avec un sourire amusé, la main d’Usui toujours prisonnière de la sienne. « Le truc que j’me demande, vu que partir n’est pas une option, c’est si tu veux boire un truc. Ah, et comment ça s’fait, aussi, que t’as l’air de vachement mieux savoir que moi ce qui se passe, alors que si j’ai bien capté, t’as jamais eu d’relation avec un mec. »

Il le contemple un instant en se mordant les lèvres, la mine sérieus, les mèches sombres voilant l’éclat de ses iris verts, avant de lui relâcher la main pour se redresser avec effort. Une fois debout, il vacille quelques secondes incertaines durant lesquelles il se demande si son élan malheureux ne va pas lui jeter la gueule contre la table, la pièce tournant dangereusement autour de lui, mais assure finalement son équilibre avec un sourire victorieux. « W’okay. Un truc à boire, donc. Et ensuite, des explications. Y’a pas la clim et j’suis en train d’crever, alors pardon mais j’risque de faire sauter la chemise j’espère que ça t’dérange pas. » lance-t-il en s’affairant dans le recoin qui sert de cuisine, déplaçant des casseroles et des objets divers avant de mettre la main sur une bouteille de whisky.

Il attrape également deux verres sur le comptoir, et rapporte le tout pour le déposer sur la table basse avec précautions, sa vision brouillée lui jouant de nouveaux tours lorsqu’il s’agit de calculer correctement les distances. Les verres claquent contre la table, et Ace se redresse avec raideur pour observer son invité. « J’ai que ça, ou alors de l’eau, tu préfères quoi ? J’ai complètement zappé d’faire les courses, et j’ai pas vraiment l’habitude de recevoir. » Il se passe une main sur le visage, ébouriffe un peu plus ses cheveux en tentant vainement de les repousser vers l’arrière, et reporte son attention sur Usui, donc le calme le perturbe autant qu’il l’adoucit. « J’sais pas comment j’suis censé m’comporter avec toi. En général, j’me pose pas d’questions, j’fais c’que j’pense être bien, ou bon pour moi, et j’cherche pas plus loin. Avec toi, c’est différent, j’ai vraiment l’impression que j’vais te faire du mal, que tu pourrais te briser sur un mauvais geste de ma part. C’est pas seulement les mecs dont j’ai pas l’habitude, c’est les mecs comme toi. T’as l’air paumé dans un autre monde, et j’suis pas sûr que tu m’laisserais y entrer. » Il s’interrompt, aspire une grande goulée d’air avant de faire passer sa chemise par-dessus sa tête, dévoilant un torse imberbe aux muscles puissants, qu’il revient bientôt étaler à côté de son invité, dans le canapé.

Le regard toujours porté vers lui, il reprend avoir balancé sa chemise  sur le dossier sans prendre la peine de la plier, pris par son explication, pris, surtout, par le besoin de relâcher tout ce qui éclot dans sa tête depuis leur première rencontre. « J’ai pas franchement d’souci d’assurance, mais j’suis complètement perdu, ça m’gêne pas, c’que j’ressens, ça m’plait même plutôt bien, mais j’suis censé faire quoi, agir comment ? Faut qu’tu m’aides, Usui, et c’pour ça que j’t’ai demandé d’me rejoindre ce soir. »

Il détourne la tête, fixe le plafond en reprenant le souffle enfui sous la tirade, se penche ensuite vers l’avant, les coudes sur les genoux et la tête entre les mains. « J’fais jamais rien que j’peux regretter ensuite. Raide ou pas, ça change rien, t’as pas à t’en faire, j’suis pas un gosse dont tu dois prendre soin. » Il esquisse un sourire, toujours sans le regarder, avant de conclure. « J’pensais pas avoir un jour à modérer mes élans. Parce que tu vois, c’que j’ai entre les jambes s’en tape un peu qu’tu sois pas une meuf. Ou alors j’suis pas encore assez bourré. » Il sourit de plus belle, tourne de nouveau la tête vers Usui et hausse légèrement les épaules, désarmé. « J’sais plus quoi foutre de moi tu vois. Même si c'était qu'un plan à la con genre on s'envoie en l'air et on s'oublie, j'saurais pas quoi faire. Mais c'même pas ce dont j'ai envie. Et toi ? »

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Ace parle, il l'écoute. Face au flot de mots, il se laisse porter par des silences sentencieux. Il demeure égal, très calme en apparence seulement parce que débarquer là, en pleine nuit c'est de la folie furieuse. Pourquoi a-t-il succombé aux sirènes de cette envie imprécise, délicieuse et troublante ? Est-ce parce que la solitude pèse trop lourd ? Pour oublier ? Non... Il ne peut pas oublier. Il le sait : quoi qu'il arrive, il n'oubliera rien et cela ne fera même pas disparaître la douleur emmurée dans sa poitrine. Alors pourquoi ..? Pourquoi est-ce qu'il ne retire pas ses doigts de cette main qui plaque la sienne, brûlante et moite. Pourquoi ce soupir qui monte à ses lèvres, troublé d'être désiré ? Je ne vais pas m'enfuir. promet-il. Il n'était pas le genre de personne à fuir. Étrangement franc, son regard est limpide. Son visage s'exprime sur une muette intensité, tandis que la chaleur lui brûle les joues. Au point où il en est dans sa vie, pourquoi ne pas simplement se laisser porter ? Peut-être est-ce la raison de sa venue : savoir si la douleur peut se taire en s'abîmant dans quelque chose...

Je ne sais pas du tout ce que je fais, en réalité. Un sourire mélancolique et fugace passe sur ses traits sérieux, effacé par une main lasse qui repousse ses cheveux en arrière. C'est la vérité, pourtant. Son corps improvise pour lui et regrette déjà l'échappée d'Ace. Il fixe un moment ses doigts tressaillant sous une sensation de manque et de vide. Il demeure là, comme abandonné, en avarie muette. Il est trop sensible. Il n'aurait pas dû venir. Il ne sait ce qu'il espère ni même ce qu'il attend vraiment, demeurant suspendu entre deux états, deux eaux dangereuses. Il serait facile de se noyer : dans le désespoir ou dans l'absurde.

De l'eau ira très bien. Il ne boit pas, sage garçon. Et cela cache habilement la réalité des médicaments trop forts qui feraient trop mauvais ménage avec ce whisky ambré et parfumé. Ace tangue comme un bateau ivre et Usui demeure assis, les mains posées dans le giron de ses cuisses, comme pour se défendre de fixer ce torse finalement dévoilé. Musclé et large autant qu'il est maigre et fin. Oserait-il franchir la limite, découvrir de la paume les vallées et les déliés d'un corps indéniablement masculin... Point d’ambiguïté, ici : ils sont deux hommes et nul ne pourrait les confondre. Cependant, face à cette voix rendue plus imprécise par l'alcool, face à cette affirmation de sa propre faiblesse, il se pique un peu. Car il tient bon, ce garçon hésitant, face à des tempêtes bien pires, des tragédies ordinaires. Et voir Ace se perdre autant et questions et conjectures par sa faute lui serre le coeur. Face à ce visage désarmé, perdu, il a lui-même l'impression d'être impuissant. Et vint l'instinct, ce putain de stupide instinct... Cette envie d'effacer les doutes qu'il instigue sans le vouloir, du bout des doigts, du bout des lèvres.

Et toujours dans ce calme étrange, inflexible et magnifique, le brasseur glisse sa paume sur la joue du Yakuza pour mieux le fixer gentiment, avec ce petit sourire qui n'illumine jamais son regard aux ombres immenses. Tout va bien. Ne te prend pas la tête pour moi. Ne fais que ce que tu as envie, tout ira bien. Il sourit, toujours, sans faiblir. Malgré ses propres doutes, ses incertitudes et cette peur diffuse face à l'absurde de la situation. Je ne suis pas en sucre. Tout comme tu n'es pas un gosse. Et malgré la douceur de sa voix brisée, il caresse du bout des doigts les traits encore méconnus, traçant les angles et les arrondis de ce visage. Les gestes sont lents, délicats, mais affirmés. Encore une fois, Usui prend les devants. Sa main libre vient délicatement chercher celle d'Ace pour la monter à ses lèvres, glissant un baiser dans la paume avant de la déposer sur sa joue.

Je ne sais pas. Mais je sais que je veux oublier. Et si je peux me permettre de te demander une seule chose : serre-moi contre toi. Serre-moi comme si tu ne voulais pas me perdre et que j'avais la moindre importance. Peux-tu faire cela, s'il te plait ? Pour le reste... on verra bien, tu ne penses pas ? Et comme au contraire des mots transis par un froid solitaire, ses lèvres happent le bout des doigts calleux et rudes, sur ce regard qui ne sourit pas, au contraire de sa bouche mutine. Une caresse du point de la langue et puis il le libère. Son regard s'abaisse : il est trop tard pour avoir honte. Et trop tard encore pour s'en vouloir d'avoir dit cela. Il est trop tard pour tout : pourvu qu'il puisse obtenir ce répit espéré, rêvé. Un instant... n'être plus condamné à cette lente agonie des sens, cette solitude qui lui dévore la poitrine.

Moses.

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La pudeur n’a jamais été son fort, et c’est un peu tardivement qu’il réalise qu’éventuellement, s’exposer de la sorte alors que les rapports ne sont pas fixée n’est peut-être pas la meilleure des choses à faire. Pourtant, il s’entête, refuse tout net la moindre gêne, reste bloqué sur Usui, ses réactions, ses réponses, aussi. Et tente d’ignorer le désir violent qui l’embrase tout entier. De l’eau. Usui veut de l’eau. Il doit se lever, aller en chercher, mais son corps lui semble subitement trop lourd, incapable du moindre mouvement, alors il reste là, un peu trop tendu, fébrile dans l’immobilité qu’il s’impose.

Le contact contre sa  joue fait disparaître son sourire brusquement, alors qu’il guette l’avancée de la main, des doigts contre sa peau brûlante, le regard plein d’une intensité dont il n’a même pas conscience. Il lui laisse sa seconde main, curieux, avide aussi, d’une faim d’effleurement qu’il se découvre, qui ne se satisfait pas de ces simples errements. Il l’écoute avec attention, sans oser bouger encore, comme si le moindre mouvement de sa part pouvait remettre en question toute la belle assurance qu’affiche son vis-à-vis. Prudent, encore, Ace frissonne sous la caresse de la langue, les paroles du japonais dansant sous son crâne.

Il ne réfléchit pas plus longtemps, glisse un bras ferme autour de ses épaules pour le ramener contre lui, une main glissant dans ses cheveux pour lui masser doucement le crâne alors qu’il baisse la tête vers lui. Il ne voit plus son visage, mais peu importe finalement, il s’est suffisamment perdu dans ce regard insondable pour en capter les reflets de mémoire, se penche, légèrement, pour murmurer au creux de l’oreille à sa portée, d’une voix que l’alcool rend plus sourde, sans pour autant lui retirer son accent taquin.

« Tu serais pas en train de m’utiliser, Kakei Usui ? » Il le serre plus fort, l’invite, l’enlace sans concession, lui offre ce qu’il demande, ou ce qui s’en approche le plus, du moins, selon ce qu’il a compris de l’appel. La solitude n’a jamais été son ennemie, mais il connait ses effets, redoute l’emprise qu’elle parvient à asseoir sur certains. Alors il ne le lâche plus, se rapproche, passe son second bras autour de ce corps qu’il ne connait pas,  dont il apprécie pourtant la proximité, malgré la chaleur, pesante, qui monte de sa peau, fait perler sur son front quelques gouttes de sueur.

Il se tait pour une fois, concède à ce moment unique le droit d’une existence silencieuse, auquel aucun mot finalement ne pourrait se greffer sans mal, sans nuire. Et l’aide qu’il espérait s’annonce, prend la forme de cette envie qui reste, au creux de son ventre, tenace et gourmande, de ces traits, sur lesquels il ne se serait peut-être pas attardé en d’autres circonstances, et sur cette main, qu’il revient capturer, entre eux, comme pour sceller un accord secret.

Toujours muet, il laisse sa main libre redescendre, glisser dans le dos d’Usui en une longue caresse marquée, ne la retire de lui que pour venir lui relever le menton, et planter dans les siens ses yeux brûlants au regard liquide. « Tu veux ? Être le premier ? » murmure-t-il enfin, le timbre enroué, mais la volonté intacte. Il a perdu sa maladresse, gestes ralentis n’en restant pas moins précis, et ne se demande plus pour l’heure, une fois écartés les questionnements d’ordre pratiques, si ce n’est pas Usui qui risque de regretter quelque chose, une fois le jour levé. « Je ne veux pas te perdre. Je veux te gagner. » souffle-t-il encore avant de briser l’étreinte pour le laisser respirer. Réfléchir. Et, peut-être, se rétracter.

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"Ace et Usui sont sur un bateau..."
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Il s'abandonne en silence à cette étreinte exigée. Le corps se fait docile dans le caprice, se coulant naturellement contre l'autre. Ce corps qui n'a rien à voir avec celui d'une femme et qui serre le sien. Est-ce perturbant ou grisant ? Les deux peut-être dans ce goût de défendu. Il inspire doucement, loupe une expiration de sentir les lèvres si proches de son oreille et ce souffle chaud qui balaye sa peau sensible. Il a envie de s'abandonner, de ne plus penser. De chercher un Léthé sur les lèvres charnues. Les bras s'affirment autour de lui. Est-ce qu'il l'utilise ? La question glisse dans les limbes creusées par la fatigue et le désespoir. Est-ce l'impression qu'il donne ? Oui... Non..? Son regard qui s'était brièvement clos pour mieux ressentir se rouvre doucement. Les bras qui le tiennent ont une solidité masculine qui le trouble. La chaleur moite de cette autre peau se diffuse à la sienne au travers du rempart de la chemise. Il fait étouffant mais le poids d'un autre corps contre le sien creuse dans sa poitrine. C'est bon. Et cette main qui flatte le point faible de sa tête achève ses pensées cohérentes. La sensation lui tire de longs frissons qui érigent sa peau dissimulée d'une chair de poule tenace. Il pousse de la tête contre cette paume, cherche la caresse, réclame encore de cette attention qui le comble. Doucement, en une série de gestes lents, Usui ose finalement entourer cet autre corps de ses propres bras, les mains à plat dans le dos nu. Les muscles roulent sous la peau qu'il caresse du bout des doigts avec prudence. Il est trop tard, maintenant. Trop tard pour faire marche arrière.

La déclaration d'Ace renforce son trouble, se reculant un peu, juste assez pour le regarder, les yeux emplis d'une confusion sincère. "Moi ?" prononcent les iris étonnés, mais il ne fuit pas. Pourquoi le vouloir, le désirer ? Il n'est plus rien, plus personne. Il demeure coincé entre deux états, ni tout à fait mort, ni tout à fait vivant. Mais il ne fuit pas. Parce qu'il n'a pas peur : pas vraiment. Parce que c'est agréable à entendre, dans ce naufrage. Alors, plus que des mots qui ne seront jamais assez, il bascule vers l'arrière, entraînant Ace dans son mouvement, s'échouant, la tête sur l'accoudoir, le regard brûlant d'une fièvre muette, les lèvres entrouvertes sur un souffle plus vif tout à coup, à l'instant de se sentir écrasé par cet autre poids sur sa poitrine mince. La réponse à la question est éloquente. Son coeur tambourine à ses oreilles tandis qu'il noue ses bras autour du cou du japonais. Il n'a desserré le moindre bouton de sa tenue et son blouson de cuir gît au sol, dérangé par leurs mouvements. Usui serre Ace tout contre lui, le visage enfoui dans son cou. L'odeur de cette peau inconnue, mélange de tabac, d'alcool et de sueur, il en apprend les nuances, le découvre, le grave en sa mémoire pour s'en souvenir plus tard. Il essaye de se griser d'un parfum inconnu à la familiarité trompeuse du tabac qui se joue de ses sens. Il a beau fermer les yeux, se perdre au creux de son épaule, il ne parvient à saisir pleinement le souvenir de Silvia. Tout est trop différent dans ce corps masculin. C'est stupide... frustrant. Rien ne lui vient à l'esprit d'autre qu'Ace et il respire vivement à présent, contre cette jugulaire qu'il finit par biser délicatement. Un petit bisou étrangement gentil, étrangement sage. Ses doigts s'accrochent au dos large, y tracent des arabesques comme pour apprivoiser le contact.

Usui ne remarque qu'à cet instant l'ambiguïté de leur position : lui couché, Ace entre ses cuisses. Son coeur marque une arythmie trahie par un léger hoquet. Le scabreux sans équivoque de leurs corps en avarie l'affole un instant, allume comme une alarme dans son esprit : c'est un autre homme et il a envie de lui. A quel moment a-t-il perdu cela de vue ? Mais est-ce si important, au fond ? Il est déjà damné. Ce ne serait jamais qu'un pêché de plus. une folie de plus. Embrasse-moi encore ! exige la voix rauque du brasseur dont le souffle rapide et brûlant : la faute à la chaleur mais aussi à ce besoin stupide qui lui grignote la raison. Tyran passif, il plonge ses doigts dans la tignasse brune d'Ace pour attirer son visage et prendre ce qu'il désire avant même qu'on puisse le lui donner. Ses lèvres rencontrent de nouveau celles d'Ace et le baiser est très différent cette fois, puisque choisi et prévu. Anticipé. Désiré ? Folie. Usui découvre du bout des lèvres cette autre bouche, toujours aussi désespérément masculine, aux goûts marqués. Fouillant dans la chevelure en même temps, la pression cesse de se faire sage pour glisser vers le torride, à l'image de cette nuit chaude d'un bleu métallique. Sa langue exige, il ne cède rien dans cet affrontement et en demande toujours plus, se plaquant plus furieusement contre l'autre torse comme pour s'interdire de penser, de capituler. Il finit, au bout de longues minutes, pantelant, les joues cramoisies mais un étrange sourire de chat sur les lèvres. Encore ! ordonne-t-il cette fois, les bras toujours bien accrochés aux larges épaules, un désir de plus en plus impérieux chevillé au corps.

Moses.

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Il s’oblige à la patience, alors que seule l’urgence résonne en lui, tend ses muscles, obscurcit son regard clair. Qu’il jette dans celui d’Usui, comme pour s’y perdre, s’y noyer. L’équilibre fragile qui les unit pour l’heure, pourrait aussi bien les séparer. Il sent les doigts contre sa peau nue, frissonne contre celui qu’il ne considère pas encore comme son amant, pas encore comme son ami, mais plus vraiment non plus comme un inconnu croisé au détour d’une soirée hasardeuse.

Il ne répond pas. Se contente de le couver du même regard pénétrant, comme s’il cherchait à lire à travers lui, à comprendre tout ce qu’il ne dit pas. Il y’a de la surprise dans ces yeux-là, mais quelque chose de plus sombre, aussi, qu’Ace ne parvient pas à interpréter. Est-ce que ça compte encore, se demande-t-il brièvement, avant que la pensée se détache de son inconscient pour se perdre, comme il se perd, lui, dans les bras du japonais. Il se laisse aller contre lui, suit le mouvement sans même s’en rendre compte, d’une souplesse naturelle magnétisée par ce corps qui va si bien contre le sien. Un haussement de sourcil. Léger. Et de nouveau leurs lèvres qui se rencontrent. Se mêlent. Il lui laisse les rênes de cet échange silencieux seulement ponctué de bruissements d’étoffe, de souffles qui se brisent, l’un contre l’autre, comme deux entités invisibles et opposées.

Il sent bon, Usui, et sa présence l’électrise tout entier, sans qu’il ne sache très bien pourquoi, au fond. Il a l’habitude des coups d’un soir, qui ne provoquent plus grand émoi, consommés, oubliés l’instant d’après, le feu au ventre mais le regard froid. Il sent les mains dans ses cheveux, exploratrices causeuses de troubles, s’anime sous leur passage, et son baiser se fait plus dur, exigeant, parce que ce qu’ils sont en train de faire n’a rien d’un caprice. La gêne dans son fut est de plus en plus perceptible, et la sueur irise sa peau moite dans la lumière avare de l’appartement. Je veux te gagner, lui a-t-il confié, et il s’y efforce, ses doigts abandonnant la chevelure sombre pour glisser le long du cou d’Usui, descendant ensuite se perdre contre les vêtements qui le couvrent tout entier.

Il se coule un peu plus contre lui, aménage le confort d’une position approximative qu’il ajuste soigneusement, se redresse finalement pour observer Usui, les paupières mi-closes, les cuisses calées autour de son bassin. Il ne lui demande plus son avis, se contente d’apprivoiser la vision qu’il offre, étalé sous lui, sur ce canapé qui n’a jamais reçu ce genre d’attention.

Lentement, il capture l’une des mains d’Usui dans la sienne, la porte contre son entrejambe, là où son jean trop étroit avoue sans peine la présence d’une érection conséquente. « T’es aussi prêt pour ça ? » demande-t-il en affichant un sourire à la courbe vaguement amusée, avant de se mordre les lèvres. Le doute a quitté ses yeux, remplacé par une crainte plus légitime d’être repoussé pour ce qu’il est, finalement. Même après le bref échange qu’ils viennent d’avoir. Même s’il espère chez Usui le même degré d’excitation latente. Et la même impossibilité de reculer que celle qui le condamne présentement à le désirer sans se soucier des conséquences.

Il pourrait mettre un frein, un stop à ce qui s’amorce, invoquer cet oubli évoqué par le japonais, creuser ses failles, pour s’assurer de ne pas être qu’une passade, une tentative malheureuse, un simple essai. Mais il ne le fait pas, porté par l’envie, par l’assurance, aussi, de ne pas savoir lui-même comment considérer la chose. Et cette inclinaison nouvelle qu’il ne se savait pas abriter il y’a encore de cela quelques jours, il se l’approprie, la fait sienne toute entière, pour s’éviter par la suite de la voir comme une faiblesse. Comme quelque chose de mal, ou de nocif. Usui ne peut pas être nuisible. Alors ce qu’ils pourraient faire ensemble ne peut pas le devenir non plus. Du moins l’espère-t-il alors qu’il le guette toujours des yeux, immobile sur son assise, le regard ferme et résolu.

« Tes fringues. Vire les.» murmure-t-il en laissant ses prunelles tomber sur ce barrage qui continue de creuser entre eux une distance certaine. C’est sa peau qu’il veut goûter, sentir, et échauffer, découvrir et explorer. Et les vêtements d’Usui, strictement fermés, ne dévoilant pas la moindre parcelle d’épiderme, forment comme un refus trop net qu'il n'a pas envie d'essuyer.
 

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Il se laisse porter par le moment, sans chercher à creuser plus loin. Il sera temps plus tard pour les doutes. La peur reviendra bien trop tôt lui bouffer les viscères. Mais pas tout de suite, pas encore. Il ne veut pas revenir au réel. Se rendre compte de ce qu'il s'apprête à faire et de ce saut dans l'inconnu qui se prépare. Le corps mal apprivoisé est encore une vaste énigme, un inconnu pourtant ironiquement familier : parce qu'il a le même. Rien ne l'avait préparé à cet instant et tout le désignait pourtant comme l'évidence. Il veut simplement oublier. Un instant ou des heures. Peu importe. Juste une seconde suffira peut-être à calmer les épines fichées dans son coeur hermétique. Est-ce mal ? Il n'a jamais rien eu contre un homme qui en aimerait un autre mais il n'y a jamais pensé pour lui-même. Mais il n'est pas question d'amour, n'est-ce pas ? Pas encore, peut-être ? Qui peut prévoir...

Le souffle court, il sent la pigne solide capturer son poignet et sa main est posée sur la bosse caractéristique d'un désir encore prisonnier du carcan des vêtements. Pas d'ambiguïtés possibles, c'est un autre homme et ce qu'il sent contre ses doigts fait écho à cette tension qui pulse dans son propre bas-ventre. Il ne retire pas ses doigts, pourtant. Malgré le rouge vif qui s'étale sur ses traits noyés de confusion, il est trop tard, il est allé trop loin pour pouvoir faire marche arrière. Est-ce qu'il est prêt ? Pas vraiment. Est-ce qu'il en a envie ? Évidemment. Son souffle déjà court s'affole. C'est une chose de le vouloir, une autre de concrétiser ce désir trouble qui fait battre son coeur. Alors, déglutissant, la gorge soudain sèche et nouée, il ose hocher la tête en signe d'assentiment. Puis, comme pour provoquer un peu plus le grand méchant loup : Et toi ? est-ce que tu es prêt pour ça ? Ses lèvres s'étirent sur ce qui se voulait être un sourire assuré mais qui semble bien incertain tout de même.

Ace se redresse et Usui l'observe, retirant prudemment ses doigts de l'entre-jambe encore dissimulé. C'est ironique que de savoir comment cela ça fonctionne en théorie et de se retrouver aussi démuni sous la brûlure de cet autre regard sur lui. Le torse musclé, aux perles de sueur qui donnent au pectoraux des brillances fascinantes, absorbe un moment son attention. Il étudie le dessin masculin de ce corps qui s'offre à son regard, tend prudemment les doigts pour frôler les abdominaux bien dessinés en une caresse aérienne qui remonte vers le buste solide pour se poser à plat sur un biceps tatoué. Est-ce qu'il a envie de lui ? La réponse est oui. Et à l'ordre donné d'une voix profonde, la peau dissimulée se couvre d'une chair de poule coupable. Mais l'envie de s'exécuter docilement passe dans l'instant car sous la chemise fermée, il y a l'évidence. Les bandages de ses bras, de son cou. Et la peur. Cette peur qui bat à ses tempes, pulse dans ses veines comme un poison glacé. Une sueur acide lui coule le long de l'échine. Abandonner le rempart de ses vêtements le terrorise : parce qu'avec la chute de l'insignifiant tissu, viendront les questions, les interrogations. Il n'aura pas la force d'y répondre. De longues secondes, le regard du japonais trahit le naufrage intérieur et cette peur viscérale qu'il tente de refréner dans l'action. Il veut se perdre, noyer le poisson, en espérant réussir plus tard cette épreuve insurmontable pour l'instant.



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