BlackJack and Rhum [B. Rockwell]

Une drôle de nuit que fut la dernière. Au réveil, la gueule de bois, les cheveux en tresse… La fille encore étalée sur le lit à peine vêtu. Tu as dû chercher ton cache-œil un bon moment avant de pouvoir filer en douce en ramassant tes vêtements à la va-vite. T’es un connard, c’est bien connu mais en même temps tu ne laisse pas de faux espoirs, t’es assez clair sur le sujet. Au retour chez toi, une bonne douche fut de mise car pour toi le party n’est pas fini tant que tu ne seras pas complètement mort. C’est déjà l’après-midi quand tu mets le pied dehors, vêtu de l’une de tes belles chemises de luxe, propre de partout. Assez classe avec cette tresse pour retenir tes cheveux long. C’est que tu es déjà en route pour une seconde soirée au casino, hier la chance ne ta pas forcément souri aux jeux mais ce soir tu comptes bien prendre ta vengeance.

T’es une vraie nullité au poker, donc toi c’est plutôt la roulette ou encore le black Jack que t’aimes. C’est autour de ses tables que tu traine la majorité du temps, jusqu’à a ce qu’il te reste encore un peu d’argent pour aller boire et pleurer sur ta misère. Entre-temps il est clair que tu as eu beaucoup de plaisir hein ! Tu sais t’y faire pour faire monter les enjeux et mettre l’ambiance à la fête. Cette voix forte et ce rire légèrement enroué par la consommation de tabac.

« Barman ! Une bière froide s’il te plait. »

Que tu lâche une fois au bar alors que tu es déjà rendu à la fin. Le truc, c’est que tu ne compte pas seulement t’arrêter là pour l’instant. Il y a cette jolie demoiselle dans la salle qui mérite ton attention particulière. On souffle dans la main pour s’assurer de sentir bon puis on se lance pour venir charmer la proie. Un chasseur habille, capable de déterminer après un moment d’observation si la proie est seule ou accompagnée. Tu te glisse jusqu’à la jeune femme, posant une main à son épaule pour attirer son attention.

« Excusez-moi. » Que tu commences. « Puis-je vous offrir un verre ? »

Mais voilà, le truc, c’est que tu ignore complètement qu’il s’agit d’une femme travaillant au même endroit que toi… Comme tu ne fais que la croiser au boulot, il te fut impossible de la reconnaitre de dos dans des vêtements probablement différent que ceux porter au boulot. Oups.

Les dés qui roulent sur les tables, mais surtout dans ses mains, elle aime bien. Mais, ce qu'elle préfère, c'est les cartes. Les visages derrières, les regards qui dissimulent et, le bluff ou le bon jeu. Rockwell raffole du poker, bien qu'elle aura toujours plus de chances de faire des parties entre amis, juste comme ça. Plutôt que de réellement investir dans une partie, ici, dans ce casino. Les jetons sont chers, et même si l'envie de ridiculiser quelqu'un avec une Quinte, ou simplement en trahissant ses convictions du regard. Elle n'a clairement pas le budget pour ça, c'est un luxe dont elle se contente du plaisir qu'il procure, uniquement avec les yeux. Et puis... C'est carrément bruyant ici. Difficile de se concentrer.

Bien que son accoutrement soit, simple, mi-chic mi-casual. Qu'elle n'est pas de robes ou de jupes, de bijoux ou de rouge intense sur les lèvres. Elle a bien au moins, des hommes qui lui proposent un verre - ou deux -, avant qu'elle ne sorte l'excuse d'une envie pressante... Pour se débarrasser de potentielle lourdeur à venir. Ainsi donc, elle se fait offrir à boire, prétexte d'aller aux toilettes. Et reviens telle une fleur, lorsque le chacal s'est trouvé une autre proie, après avoir trop attendu un retour qui ne se fait pas.C'est presque comme une partie de poker, en somme. Après tout, on est là pour jouer, alors si elle veut parier sur la patience des mecs qui l'aborde. C'est son droit. Étant donné que ce sont eux qui proposent le verre, elle ne leur doit rien, même si cela peut prétendre à une invitation dans leur lit. En séduction comme pour un dîner, exceptionnel dans un restaurant de bonne facture, elle reste libre et sélective sur le morceau qu'elle choisie.  

En plus de ça, les videurs s'en contre-car les attachés-caisse, et sont même tentés de faire de pareil. Au risque qu'elle leur fasse le même coup. Toutefois, il est fort possible aussi qu'elle ne soit pas la seule à faire ça, qui sait... En tout cas, c'est assez amusant. Ça doit être son troisième verre, ce n'est donc que le début de cette soirée, et puis... Pourquoi ne pas réellement aller pisser ? Ça descend vite dans sa gorge, mais aussi plus bas, ce qui pourrait expliquer qu'elle n'est pas rapidement saoule. À moins que ce soit simplement parce qu'elle a l'habitude des bars, surtout en compagnie de son frère. Vivement la prochaine d'ailleurs, bien qu'il semble réticent à cette idée, car, il n'a sûrement pas envie qu'elle recommence à faire vriller la sortie en baston. Et aussi, s'il la voyait là, je pense qu'il ne serait pas très ravi de tout ses mecs qui la reluquent. Même s'ils se chamaillent facilement, ils n'en restent pas moins des frères et sœurs qui se protègent - pas dans ce sens-là, bande de pervers, con... sanguin -.

Excusez-moi. Puis-je vous offrir un verre ?

Sortie de nulle part - c'est faux - une voix l'interpelle et une main la retient. Généralement, elle n'aime pas les contacts, en tout cas si ce n'est pas elle qui les créer. Alors, elle sursaute, aussi parce qu'elle pense d'abord qu'elle va finalement se faire sortir de là, avant d'avoir pleinement profité. Mais quand elle entend la proposition, elle se rassure - même que cette main n'est pas finie directement sur son cul - et se tourne vers son nouvel intéressé.

C'est bizarre, mais... Il me dit quelque chose... Songe-t-elle tandis que ses yeux se plissent légèrement. Salut - euuuuh, merde, c'est quoi son nom déjà - Capitaine Jack Sparrow. Oups... Trop tard, c'est sorti et elle ne va pas chercher à se rattraper.

Oui, tu fais bel et bien partie de ses mecs qui cherche la drague, qui aborde les filles sans la moindre gêne. Après tout, il n’y a rien de mal à ça, si ? Toi qui détestes la solitude et recherche le confort dans les bras et le parfum délicat d’une belle fleur. Tu as aussi ce petit coté qui n’insiste pas. Si l’on te refuse, tu iras ailleurs, comprenant quand ta présence n’est pas souhaitable. Loin de toi l’envie de passer pour le mec lourd qui essaie de draguer les meufs qui veulent seulement avoir la paix. Mais ce soir, rien ne se passe jamais vraiment comme prévu. Comme tu as su attirer son attention, tu retire ta main de sur son épaule et au moment où elle se retourne, ton expression confiante et souriante change du tout au tout pour un truc qui fais « Oh shit ».

‘’Capitaine Jack Sparrow’’ ? Vraiment ? Elle est sérieuse là ? Elle te compare à un très vieux personnage de film ? C’est vraiment très vintage comme référence. Et ça attire un petit sourire qui ressemble d’avantage a un rictus qu’autre chose.

« Ah c’est que toi, Rockwell. »

Déceptioooooon ! Mais bon, voilà que tu la abordé alors tu peux pas juste foutre le camp et te cacher dans la foule comme un couard.

« Je t’avais pris pour une jolie fille. »

Oui, t’aime taquiner tes collègues de travail et on peut lire sur ton visage assez expressif qu’il ne s’agit que d’une plaisanterie. Maintenant qu’elle est en face de toi, tu ne te gêne pas pour regarder la jeune femme dans ses vêtements de civils. Ça lui va quand même très bien ! Et oui, elle est jolie même si tu ne préfère pas l’avouer ! C’est que t’apprécie quand même pas mal son frère et que ce serait dommage de draguer la sœur et se faire lapider par la suite. Ceci dit, rien ne t’empêche de vouloir passer un peu de temps avec elle maintenant que tu as fait un pas en son chemin.

De ton œil valide, tu jettes un œil à sa boisson. Elle a déjà un verre mais tu compte le remplir quand elle en aura fini. Tu ne propose pas un verre sans tenir ton engagement. Entre temps, tu poses ta bouteille sur le comptoir pour t’installer confortablement.

« Je ne pensais pas te trouver ici ! Quel est ton vice ? »

Façon de demander quel jeu l’attire le plus au Casino. Mais oui, tu tape l’incruste et la discussion, pourquoi pas après tout, ce n’est pas comme si t’avais mieux à faire. Le truc, ce que tu fini par te demander si elle te replace au pas et pour faire sur tu viens directement poser la question.

« Tu t’souviens de moi au moins ? Alaric… Constantine, je bosse dans le même département que ton frère… »

Même si elle ne fait pas ami-ami avec beaucoup de monde, un nom est toujours difficile à retenir pour elle. Alors quand ce gars se pointe derrière elle, et qu'elle découvre le visage derrière la voix, elle ne sait pas trop quoi répondre. Je le connais c'est sûr, mais comment il s'appelle... Il ne vaut mieux pas lui poser la question. Certes, ça peut être vexant qu'on ne retienne pas notre prénom, mais vu que Rockwell ne se fait jamais appeler par celui-ci, pour elle ce n'est rien de grave. C'est donc en improvisant un surnom qu'elle espère sans sortir.

Ah c’est que toi, Rockwell. Je t’avais pris pour une jolie fille.
... Ah, super. Songe-t-elle alors, ne sachant quoi lui répondre. Elle esquisse même un léger sourire, n'étant pas sûre d'accepter la blague, mais... Avec les quelques verres qu'elle a pris, ça aide.

Alors... En effet, son faciès lui dit quelque chose, et le fait qu'il l'appelle par son nom le lui confirme. Néanmoins, elle n'est pas certaine de l'avoir suffisamment croisé pour qu'il puisse aussi facilement, mettre en doute sa beauté. Naturellement, elle ne va pas pour autant la mettre en valeur, préférant le confort d'un jeans plutôt que la sensualité d'une robe. Mais... Que lui veut-il alors ?

Je ne pensais pas te trouver ici ! Quel est ton vice ?
Mon vice ? Pense-t-elle.
Tu t’souviens de moi au moins ? Alaric… Constantine, je bosse dans le même département que ton frère…

À moins que ce ne soit l'alcool qui la trouble, ce dont elle doute fort, elle a comme l'impression que son interlocuteur avait pour objectif de l'allumer. Jusqu'à ce qu'il voit sa tronche.

1m80 minimum, le regard mystérieux et une grosse dans le pantalon. J'aime bien le poker. Sort-elle ainsi, d'instinct et avec un air plutôt sérieux, un sourire toujours léger sur le visage.

Si c'est un collègue de son frère, dans ce cas, il ne doit pas avoir peur de la répartie de la famille.

Je ne vais pas te mentir, tu viens de décoincer la situation en me rappeler ton nom, j'avais complètement oublié. Ce n'est même pas sûr que je l'ai retenu un jour, mais je pense que tu ne m'en voudras pas, je n’en suis pas à mon premier. Dit-elle sans complexe, relevant un peu son verre presque vide.

À première vue, ces propos peuvent sembler désagréables, mais son honnêteté n'est pas une chose qu'on peut ignorer. C'est d'ailleurs une chose qui la coince - souvent - dans des situations désavantageuses. En tout cas, en disant ces mots, elle se veut évidemment transparente sur le fait qu'elle se sente con de ne pas savoir à qui elle s'adresse. Sa boisson n'étant par contre, qu'une excuse pour appuyer le fait qu'elle n'est pas une bonne mémoire. L'alcool n'a jamais était un problème, enfin...

Tu semble l’avoir prise un peu par surprise et tu peux voir qu’elle ne te trouve pas forcément drôle… mais ça viendra ! on ne résiste pas très longtemps à tes blagues douteuses et ton sourire charmeur. Quoi qu’il en soit, tu ne reste pas sur cet étrange manque de visuel. Rockwell a peut-être simplement un visage peu expressif et il te ferra un plaisir de la décoincé un peu. Mais voilà que tu semble un bon deux secondes interdit devant ses mots avant de pouffer d’un rire sincère. Ahhh ! Finalement ! Elle sait faire des blagues aussi ! Ce qui te soulage pour le coup, tu viens alors suivre la vague, posant ta main légèrement sur le haut de ta propre tête comme si tu mesurais ta grandeur.

« Ahhh ça passe je crois ! »

Ça fait un bout que tu ne t’es pas mesuré mais a ton souvenir tu dois à peu près faire ça comme taille à quelques centimètres près. Pour la peine tu vérifie aussi le regard mystérieux ? Ça, pas vraiment MAIS la grosse dans le pantalon par contre ! C’est pas mal que d’avoir au moins deux critères sur trois ! Quoi qu’il en soit, tu cesse tes gamineries sous la confidence de la jeune femme.

D’un petit geste de la main tu élude le malaise. Ça ne t’offense pas le moins du monde qu’on ne ce souvienne pas de ton prénom. Elle ne sera pas la première à t’oublier.

« Ça ne me gêne pas, après tout, on n’est pas dans le même département. »

Toi tu le sais seulement parce que tu crois avoir une bonne relation avec son frère, ou du moins un truc sympathique entre collègue quoi. Tu viens prendre une nouvelle gorgée de ta bouteille en t’installant confortablement, tu prends carrément l’incruste quoi.

« Tu attendais quelqu’un ? Je peux te faire un peu de compagnie ? »

Car tu n’as personne qui t’attends, personne qui t’accompagne toi qui avait à la base l’intention d’invité une fille a ton lit ce soir, les plans changes. Passer un moment avec une collègue en dehors du boulot te semble être une option charmante. T’aime bien apprendre sur les gens, les connaitre un peu plus, savoir comment les approcher. Bobbie Rockwell reste pour toi un petit mystère à découvrir ! Qui sait, vous passeriez peut-être une belle soirée si ça se trouve ! T’aimerais bien la voir à une table de poker pour voir comment elle se débrouille alors que c’est là ton point faible dans le jeu.

« Mais après tu sais, si tu préfères rester seule à te faire aborder par des mecs ennuyeux a souhait, c’est toi qui vois. »

Elle a le choix, elles ont toujours le choix. T’aime t’assurer que bien que tu t’incruste, elle puisse apprécier la compagnie.

Difficile au final de dire s'il est attachant, ou simplement con... Néanmoins, il ne manque pas de répartie et ça, Rockwell apprécie plutôt bien. Et puis... Comment savoir si c'est elle qui le rend un peu nerveux ou... Le fait qu'il fasse équipe avec son frère. Oui en effet, elle n'a pas spécialement retenu qui il est mais, son allure ne laisse pas de doute sur le fait qu'il soit plus un homme de terrain... Qu'autre chose. Si on part sur des hypothèses, on arrive facilement vers la réalité. Avec deux, trois indices.

[...] on n’est pas dans le même département.

C'est dit. Même si, en soit, ce n'est pas la chose la plus cruciale de cette soirée. D'ailleurs, la jeune femme semble légèrement distraite, en ce moment. Ses pensées la monopolisent presque autant que l'alcool qu'elle aime consommer, occasionnellement. A boire autant, on risque de finir par croire qu'elle est devenue addict... Pourtant, elle sait toujours respecter ses limites et, varier les plaisirs.

Tu attendais quelqu’un ? Je peux te faire un peu de compagnie ?
Pas spé cia lement, non.

Sa voix est hésitante, ou plutôt, légèrement suspicieuse. Parce qu'elle se demande bien quels sont ses projets, à lui. Et puis, a-t-elle envie de se faire tenir compagnie par ce dernier ?

Mais après tu sais, si tu préfères rester seule à te faire aborder par des mecs ennuyeux à souhait, c’est toi qui vois.
... Un instant, elle fait silence.

En somme, il est déjà installé donc... Si des gars voulaient s'approcher d'elle pour tenter leur chance, comme les précédents. C'était carrément foutu là. Elle peut bien alors profiter un peu cette incruste pour un nouveau verre. Toutefois... Profiter pour profiter, ça va un temps et puis, même si elle ne travaille pas exactement avec lui. C'est un collègue. L'image qu'elle donne d'elle-même doit rester telle quelle. Sa vie privée et sa vie professionnelle n'ont rien à foutre ensemble.

C'est vrai qu'ils sont ennuyeux. Tu penses pouvoir faire mieux ? Dit-elle finalement, laissant tomber son regard dans son verre.