Chapitre 2 : La Corporation
Decay
Decay, destination de tous les possibles, terre en friche où fourmillent les possibilités et l'argent facile, où chaque vice est accessible, chaque désir libre d'être comblé. L'île prospère, se vautre dans sa propre réussite, quand l'ouragan Isaac survint, balayant sur son passage les installations des gangs comme leurs prétentions. Et un nouveau groupe émerge des brisures laissées par la tempête, la Corporation. Forte de son budget, celle-ci s'invite en sauveuse, promet à tous une aide financière et humaine, des avancées conséquentes, pour une vie meilleure. Avides de pouvoir ou simples fantoches, qui sont vraiment les acteurs de cette entité inédite qui prétend étendre son influence à tout Decay.
11/10/2020 HRP
La Newsletter est sortie ! Beaucoup de changements au programme, par ici
11/10/2020 RP
Quelques semaines après la fin de l'ouragan, la Corporation dévoile son visage ! A lire par ici
12/09/2020 RP
L'ouragan Isaac s'abat sur l'île ! Pour en savoir plus, par ici
12/09/2020 HRP
L'event Hurricane est lancé ! Vous pouvez toujours le rejoindre par ici.
27/08/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
05/07/2020 HRP
Nouvelle newsletter et nombreux changements ! La lire ici.
30/05/2020 HRP
Nouvelle newsletter en cette fin de mai ! La lire ici.
30/05/2020 RP
Un nouveau système de réalité augmentée sort au Space Station Bar ! Participer ici
5/04/2020 RP
Le Carnaval de Napoli est lancé ! Extravaganza
8/04/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
18/03/2020 HRP
Ajout des missions et petite update de l'index !
28/02/2020 HRP
Deuxième newsletter ! La lire ici.
28/02/2020 RP
La Milice redouble de violence et est plus présente sur le territoire de Decay !
31/01/2020 HRP
Première Newsletter, bébé forum deviendra grand ! La lire ici.
31/01/2020 RP
L'intrigue "Paranoïa" a été lancée ! Par ici.
17/01/2020 HRP
Ouverture du forum ! N'hésitez pas à rejoindre le Discord !
Il parait qu'une jeune fille a été aperçue allant dans les égouts. Depuis, elle n'a plus donné aucune nouvelle d'elle. Une nouvelle victime des monstres vivant dans les égouts ?Une vingtaine de serpents en liberté auraient été aperçus sur les Docks. La Triade en sueur.On déplorerait trois morts suite au dernier barathon de la rue de la soif.À Kabukicho, des rumeurs sur l'affaiblissement des effectifs du clan Oni commencent à poindre. L'absence de Yokai se fait-elle enfin ressentir ou cela n'est-il que le fruit de l'imagination de quelques résidents ?Une certaine Shrimpette serait en train d'écrire une fan-fiction sur certains membres de Decay.On dit que l'ensemble du corps d'un certain mercenaire travaillant pour la Triade serait entièrement recouverts de ses nombreux crimes. Une dizaine de cadavres auraient été découverts, au cours du mois de Janvier, sur les Docks. Certains évoquent un règlement de comptes. Un tout nouveau malware parcourrait la toile, déguisé sous la forme d'un logiciel à première vue inoffensif. Il installerait une backdoor sur les machines infectées. Pour quelle raison ? Cela reste un mystère. Une femme vagabonde à la chevelure d'un noir profond et aux yeux écarlates prendrait en charge des malades et blessés au travers de Decay pour une misère, offrant une alternative médicale à celle dispensée par l'Église. Fin Janvier/Début Février, une course de rue, en pleine nuit, aurait conduit certains hommes hors des pistes. Plusieurs voitures seraient sorties de la route suite à un « conducteur fantôme ».
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Le premier jour...
Vos regards se croisent alors que tu pars au bras de Ludwig, cet homme qui a du chien. Qui est-il ? Une nouvelle tête parmi d'autres. Tu ne le remarques qu'à cause de la couleur de sa peau - Elle te fait penser à du caramel. Tu réalises sutout que t'as la dalle. Faudra que tu dises à Ludwig que la promenade en laisse ce soir servira à ça. Tu passes ton chemin sans un regard de plus dans sa direction Aucun intérêt. Il a clairement pas le profil de tes clients. Lui il est venu, il a vu, il va certainement vaincre en souillant les draps d'une des jolies filles dansantes, enfin s'il en a les moyens. Cette pensée te fait sourire.

Le deuxième jour...
Tiens, il est encore là ? Il n'a pas réussi à choisir quel petit cul il voulait claquer ? Ou alors il est déjà dépendant à toute cette dépravation ? Il ne serait pas le premier. Il est encore installé à la même table. Tu viens commander un verre sans alcool à ton ami du bar. Pas un regard, tu salues deux fois filles, tu laisses ton sourire et ta bonne humeur envahir la pièce, comme toujours. C'est chaleureux. Le barman demande : "Magnolia, est-ce-que tu bosses ce soir ?" Tu lui réponds dans un rire éclatant "Non c'est la soirée Netflix, c'est sacré !" Et vous vous marrez. Tu parles de ce que tu regardes en ce moment, ces orphelins avec des pouvoirs tout ça, tu le remercies pour le verre, tu veux payer mais il refuse en disant qu'il peut pas accepter ça pour un verre de gamine... Ouais, la grenadine à l'eau c'est pas super raffiné on s'entends. Mais ce soir, pas besoin de faire semblant.

Le septième jour...
Mais il est réellement venu tout les jours ? Tu comptes sur tes doigts. Oui donc, une semaine, puisque ce soit tu es avec Elliott. C'est bizarre et puis, il est quand même un peu flippant à fixer les gens comme ça. Il te fixe pas mal aussi. Il attends quoi ? Il a pas compris que tu étais la sainte ici ? Celle qui fait pas forcément les choses auquelles on s'attends, celle qui tient compagnie mais qu'on ne touche pas. Et lui, il a plutôt une belle geule, il est jeune. Ce n'est pas sa canne qui devrait poser un problème, non ? Il commence à te mettre un peu mal à l'aise.

Le dix-septième jour...
Tu ne le regardes plus, parce que tu as remarqué que lui, il te regardait de plus en plus. Et c'est clairement dérangeant. Tu veux pas lui donner la possibilité de réussir à venir te parler, c'est le coup parfait pour attirer un détraqué... Quand on voit la brochette de tes clients, il ferait pas tâche dans le décor mais eux, ils sont gentils tu le sais. Tu soupires à cette idée, vraiment il est étrange ce type. Wierdo.

Le vingt-huitième jour...
Une demande de première rencontre a été déposée. Est-ce-que c'est le Wierdo ? C'est que tu l'as pas revu depuis... Non, pas te panique. Il s'est certainement lassé de l'endroit où ils ne pouvaient pas payer, juste observer et se frustrer, hein ? Quoiqu'il en soit. Tu aimes quand ça passe par la procédure que tu as instaurer. La personne demande un Magnolia au bar, il reçoit un papier carré qui sent la vanille avec un magnolia dessiné dessus. Dessus il y a l'heure de la rencontre. Cette rencontre se fait dans une des alcôves plus privés du bar. Celle drapé de velours et de banquettes confortables. Celle qui invite à l'intimité sans pourtant être complètement isolé. Celle qui te permet de prendre la température avec le client.

Tu te prépares donc pour ce soir, toujours curieuse de savoir si c'est Wierdo qui a enfin fait son choix ? Est-ce-qu'il ne sera pas trop déçu d'apprendre que toi, tu n'offres pas de plaisir de la chair ? Est-ce-qu'il sera comme tout ceux qui essaie de négocier contre de l'argent après avoir entendu ça ? Et puis, si ce n'était pas lui ? Quoiqu'il en soit, tu te coiffes de jolies ondulations, du maquillage pour souligner ton regard bleu sombre, du rouge sang sur les lèvres, une robe noir très élégante laissant apparaître la naissance de tes seins et ta taille si fine. Des collants sombres transparent, laissant se deviner tes tatouages, des chaussures rouge sombre avec des petits talons et le bout rond. Un long gilet assortie tu t'installes sur la banquette. Tu regardes ta montre. Sera-t-il à l'heure ? Le Barman t'apporte un verre, une grenadine à l'eau. Est-ce-que c'est un encouragement ? Un cadeau du futur client ? Tu le remercie d'un sourire et tu attends...

Le rideau s'ouvre...
Et c'est Wierdo ! Gagné ! Ton regard trahie ton amusement quand tu lui lances un très doux : « Bienvenue à vous... » Et oui on commence par le vouvoiement... Ton regard le décortiques un peu plus, mais que fait un mec comme lui dans un truc d'escorte ? Qu'est-ce-qu'il va te demander ? Les fantasme douteux ça te connait... Tu ne peux retenir un petit rire. Tu te reprends vite en venant indiqué la place en face de toi, précisant pour qu'il ne pense pas que tu te moques : « Excusez-moi, je suis assez surprise de vous voir ici devant moi... » Parce que tu sais déjà qu'il est pas bon endroit, et lui-là ? Tu ne le laisseras pas toucher à un seul de tes cheveux. Allez Magnolia, que le jeu commence. Tu places tes mains devant toi, croisant tes doigts et tu souris, tu penches même la tête et tu demandes :

- « Dites-moi tout, que puisse faire pour vous ce soir ? »
Dis-moi, qu'est-ce-que tu fais vraiment ici, Wierdo. Parle-moi de tes sombres idées...
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Qu’est-ce que tu fais là hein ? Toi-même tu commence à sérieusement te le demander. Pour l’instant, on peut dire qu’une connaissance te recommandais vivement ce lieu afin de te changer les idées et profiter davantage des petits plaisirs de la vie. Souvent il te demandait « Alors, tu as trouvé une fille qui te plait? » et a toi de secouer la tête. Le principe de payer quelqu’un pour ses faveurs n’a jamais été un enjeu moral pour toi, en fait, c’est même beaucoup plus simple comme ça mais normalement, tu fréquente plus bas de classe qu’ici… Ici c’est un luxe ! Même l’alcool est hors de prix. Des putes de luxes.

Plusieurs soirs tu est venu, observant les demoiselles comme on observe un buffet à volonté alors que l’on est difficile et allergique à la moitié de ce qui est présenté. Une fois, une fille est venue à toi. Elle était magnifique avec ses cheveux roux et ses yeux pairs. Lenore. Elle a proposé volontiers ses services, t’expliquant qu’elle sera disposée à satisfaire chacun de tes désirs. Ce qui ne manqua pas de titiller ton imagination. Tu as effectivement souillé les draps de la jeune femme sans la moindre pudeur. Mais ce ne fut que d’une soirée. Tu as remercié ses services, puis tu n’as jamais redemandé sa compagnie. Ce qui sembla la décevoir ? Tu t’es lassé au premier soir. Dommage pour elle, ce n’est surement pas ce que tu recherche ici.

Quelque chose t’intrigue depuis le premier jour. Qui est la grosse fille qui passe par là ? Cette fille que tu vois assez souvent sans comprendre. Elle a vraiment des clients malgré sa taille ? Plus tu l’observe, plus tu te rends compte qu’elle a un beau sourire. Un truc charmant et attirant mais tu n’en fais rien. Et ça dure vraiment longtemps, tu viens prendre un verre, tu observe les jolies filles, tu profite de la vue sans jamais avancer ton pion. C’est que tu n’es pas très payant comme client… A par l’alcool que tu consomme avec modération et lenteur. Oh il y a quand même quelques soirs où tu n’es pas venu car tu as du boulot toi aussi, il faut bien gagner sa vie.

Mais bon, voilà que tu va au bar et que tu demandes pour la fille aux rondeurs, Magnolia. Oui, tu as appris son nom avec les mots que tu entendais ici et là. Le petit papier est assez joli et sens bon, tu as l’heur d’un rendez-vous. C’est mignon et distingué pour une pute. Tu reviens au moment du rendez-vous, le carton en main s’est transformé en petite grue de papier, le seul origami que tu es capable de faire. Vêtu d’un jean noir ajusté, d’une chemise bleu marin, tu as attaché tes cheveux et tailler ta barbe courte. Tout propre, tout beau. Pas comme si ce n’était pas déjà dans tes habitudes, mais tu as fait un petit effort de plus.

Tu pousse alors le rideau de velours pour découvrir ce petit coin très charmant et intime. Elle est là, t’invitant à t’installer alors que tu pose sur la table le carton plié devant elle tout en prenant place, posant ta canne sur le bord du banc et glissant ton cul en face d’elle. C’est plutôt intimidant sur le coup… est-ce qu’elle est si spéciale que ça pour avoir ce genre de rituel bizarre ? C’est quand même intéressant malgré tout. Ton regard la dévisage deux secondes pour son rire puis son explication. Oui. Maintenant que tu y pense, tu es vraiment louche. Elle doit surement se méfier et pourtant elle se montre assez professionnel ? Qu’est-ce que tu attends d’elle au juste ? As-tu eu le temps d’y penser depuis ses nombreuses journées où tu as siroté ton verre ?

« Uhm… On peut commencer par ça… »

Tu marque une petite pose, prenant le temps de tendre ta main vers elle.

« Je suis Baz, ravi de faire ta connaissance. »

Bah oui quoi, tu veux savoir si elle a la peau aussi douce qu’elle est blanche. Si elle accepte cette poignée de main de présentation plus que trop normal ?

« En fait, j’ai cru comprendre, que tu n’étais pas dans les mêmes services que les autres, ici. Donc, c’est plutôt à moi de te demander tes limites et disposition. »

Plus tôt, tu as commandé au bar que l’on t’amène à boire. Tu ne varie d’ailleurs pas dans tes commandes. Ton breuvage arrive et la serveuse disparait aussitôt. Ce qui te permet de te désaltérer un peu et faire baisser ta tension, tu es un peu nerveux car tout ça te semble si particulier. Ce qui est aussi intéressant et excitant. C’est amusant. Et bien que tu soit agité il n’en parait rien, tu intériorise beaucoup et parait à l’inverse plutôt calme, limite trop neutre, il n’y a que ton petit sourire qui démontre que tu es sympa.
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La petite grue en origami...
C'est ton carton d'invitation, c'est mignon. Tu n'oses pas le toucher, mais c'est mignon. Tu le regardes prendre ses marques. Tu le voyais plus petit que ça. Il a vraiment la peau de la couleur d'un caramel au beurre salé mais c'est toi qui en a l'odeur. Cette pensée, ne fait qu'accentuer ton sourire. Il est tout propre sur lui, on dirait le premier rendez-vous. Est-ce-qu'il est nerveux ? Tu sais déjà que tu vas ruiner ses espoirs ou ses attentes mais pour le moment, le spectacle n'est pas déplaisant. C'est rare qu'ils soient si beaux et si jeune... La première chose qu'il demande c'est une poignée de main. C'est si professionnel que ça te fait encore pouffer de rire, mais dans tout ton charme tu viens tendre la main en réponse, tu effleures ses doigts avant de les serrer sans forcer, puis tu les libères avec la même délicatesse. Oui, ta peau est douce, tu prends grand soin de tes mains, de tes ongles. Il se présente, alors tu fais de même avec un petit sourire, replaçant une mèche ondulée derrière ton oreille :

- « Magnolia, ravie de faire votre connaissance... Monsieur Baz. »

C'est étrange comme échange, vraiment ce n'est jamais aussi sérieux et bien élevé. Est-ce-que tu l'intimides ? Tu le détailles d'un regard curieux, non il semble à l'aise, détendu sur le canapé comme s'il était complètement à sa place. Alors pourquoi tant de manière ? Tu commences à te redresser un peu, tu te recules légèrement, revenant joindre tes mains entre elles. Tu bouges lentement ton pouce pour y faire rouler ta bague. Tu souris en décortiquant sa question, cette étrange manière de la présenter. Toi, tu te demandes déjà quelle sera la forme de la noirceur putride qui va sortir de ses lèvres. Tu te demandes quels seront ces vices inavouables avec lesquels tu vas devoir choisir de composer ou non... Ton regard revient prendre le sien, le soutenir et tu lui lances à nouveau un sourire avec cette chaleur rassurante et calme :

- « En effet, je ne suis pas dans... Les mêmes services que les autres ici... »

Vraiment cette formulation fait presque pudique, peut-être que c'est un timide ? Tu restes tout de même à distance, tu ne veux pas prendre le moindre risque. Tu arrêtes de faire rouler ta bague, tu reviens à ses yeux, ton sourire se fait un peu plus ferme derrière ta douceur, tu expliques :

-  « Je dirais que la limite principale dont vous devriez être informé dans un premier temps c'est que... »

C'est ça, prends donc un air timide et gêné Magnolia alors que c'est ton plus grand plaisir. Ton regard fuyant qui revient dans le sien, ton sourire toujours si fier : « C'est que je ne couche pas avec mes clients... » Et voilà, l'information est tombée. Tu pourrais en dire plus mais tu veux en savoir plus avant d'avancer. Tu sais que ça fait souvent des vagues. De la déception à l'éclat de rire. Parfois une insulte pour un ego blessé de pas avoir pu te baiser, parfois des négociations interminables. Tu as pu déjà entendre des propositions à 4 chiffres juste pour une pipe. Mais pour le moment, tu te contentes de ce petit sourire innocent en haussant les épaules. Et si tu en disant un peu plus ? Allez enfonce le couteau, juste un peu, montre lui qu'il n'est pas à sa place.

- « Aucun plaisir de la chair de quelques manières que ce soit... Vous comprenez ? »

Evidemment qu'il comprends. Ils comprennent tous mais ils font comme si ce n'était pas cas. Tu t'avances un peu, voilà que tu veux jouer les confidentes, les complices, tu viens même joindre le geste à la parole en remontant une main pour diriger ta voix basse vers lui. Vraiment ce soir tu es d'humeur joueuse Magnolia, tu lui murmures avec ton sourire malicieux :

- « Loin de moi l'idée d'insinuer que vous êtes venu dans l'optique de vous offrir ce genre de service, évidemment... »

C'est dit avec politesse, c'est dit avec rondeur et douceur mais c'est pourtant bien tranchant. Qui sait, peut-être que tu te trompes et qu'il viendra s'ajouter à la liste de tes étranges clients... Mais tu en serais presque inquiète car avec sa gueule d'ange, s'il a besoin d'aller jusqu'à envisager prendre une escorte ou un pute, il doit vraiment avoir des désirs atypiques. Tu te recules, tu reviens placer tes mains de la même manière bougeant toujours lentement la bague de ton pouce, ton petit rire se fait encore entendre alors que tu précises :

- « Maintenant que c'est dit. Avez-vous toujours des questions à me poser au sujet de mes services, Monsieur Baz ? »

Vraiment, tu as enchaîné les phrases une à une, les regards et les sourires, sans lui laisser de répit. Tu voulais le pendre à tes lèvres pour qu'il écoute attentivement et surtout qu'il comprenne à qui il a affaire ce soir. Mais dans tout ça, quand même, tu aurais pu lui laisser le temps d'en placer une.
Tu es pas possible Magnolia.
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Le petit origami était en quelque sorte un petit présent. Mais a part avoir attirer son regard, elle n’y a pas toucher. Contrairement a ta peau contre la sienne lors de cette présentation pour le moins étrange. Le ‘monsieur’ étant sans doute ce qui a sonné le plus hors normes dans tes oreilles. Tu as retenu ta grimace sur le coup car tu vois bien qu’elle te vouvoie et utilise toutes sortes de formules de politesse. Ça ressemble vraiment à un rendez-vous d’affaire et pour le coup tu n’es pas déçu d’avoir fait attention a ta tenue aujourd’hui. Oui voilà, c’est ça, pas de quoi à être nerveux. Rappelle-toi que ce n’est qu’une pute, tu la paie pour ses services et c’est toi qui as le contrôle. Par moment ton éducation te revient à la gueule et tu oubli que tu te trouve dans un trou à rat. Ou bien n’est-ce que parce que tu ne la connais pas ?

Quoi qu’il en soit, elle répond à ta question et enchaine les informations. Elle gère bien son truc la garce. Tu te crois dans un théâtre mais le truc est que tu n’es pas l’acteur principal de la pièce, c’est elle qui joue tous les rôles avec précision et dans tout cela, elle semble vouloir te tester. Ou plutôt te prévenir que tu n’es peut-être pas au bon endroit ? Sur quoi juge t’elle ses paramètres ? Par moment tes yeux se baisse à ses mains où tu peux la voir jouer avec une bague, ou encore sur ton verre puis ses grands yeux. Tu restes assez calme, tu assimile les informations comme une éponge alors que la demoiselle joue son numéro.

« Tout est clair et ça me va très bien comme ça. »

À ton tour maintenant de jouer ton rôle sur la scène, après une autre bonne gorgée de ton nectar, c’est à ton tour de te redresser sur ton siège. Tu ne veux pas trop prendre tes aises. C’est quand même originale une pute qui n’écarte pas les jambes. C’est qu’elle doit être privilégiée la grosse fille.

« Donc, tu es ouverte à tout, sauf aux plaisirs de la chair. »

Te voilà un brin pensif avant de poursuivre.

« Ce qui sous-entend que je peux te dévêtir mais pas te toucher ? Arrête-moi si je me trompe. Je peux aussi te demander de simplement m’appeler Baz et de laisser tomber le monsieur et le vouvoiement. Que si j’en ai envie, je peux te faire danser et chanter ? D’ailleurs, as-tu un… talent artistique, connaissance particulière a partager, vendre ? »

Bah oui quoi, tu veux quand même en tirer un certain divertissement. Tu essai de voir les possibilités que tu aurais à la payer elle plus qu’une autre. Car après tout, elle te semble être bien précieuse et sure d’elle… peut-être que tu la mal jugé en pensant qu’elle serait agréable alors qu’en fait elle a la tête aussi grosse que ses fesses ? Somme toute, Magnolia te semble douce et agréable… Peut-être n’est-elle pas fait pour tes goûts plus sauvages ? Mais puisqu’il n’est pas question de sexe, à quoi peut-être bien servir ? Tant de question que tu te ferras une joie de découvrir les unes après les autres à force de converser avec la demoiselle.

« Que font tes clients avec toi si tu n’offres pas de plaisir charnel ? Je suis curieux. »

Le sourire charmant sur tes lèvres ne disparait pas, jusqu’à maintenant rien ne ta vraiment déplu, tu es même plutôt curieux d’en apprendre plus. Si elle joue avec sa bague, toi tu fais plutôt la même chose avec ton verre qui commence peu à peu à se vider.

« Je t’assure, je ne suis pas là pour me moquer de toi, ça fait un moment que tu m’intrigue. »
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Cela semble lui convenir.
En voilà une réponse intéressante, serait-il réellement ici pour trouver une réponse à des déviances sans sexe ? Serait-il réellement un homme avec des préférences douteuses qui chercherait une compagnie capable de les accepter sans les juger ? Ou alors n'est-il pas juste un ignorant trop curieux qui veut s'attirer tes bonnes grâces pour pouvoir taper dans du gras pour quelques heures ? Tu ne sais pas mais tu aimes la manière dont il enfile son verre avec une presque nécessité. Nervosité ? peut-être, après tout, il vient de se redresser. Tu le fixes, intriguée, intéressée par ce qu'il va te demander.

Les premiers mots te dérangent.
Oh non, tu n'es pas ouverte à tout mais tu tolères beaucoup. Tu ne dis rien, juste un petit haussement d'épaule. Parfois un silence vaut milles mots. Tu l'observes chercher à rassembler ses pensées juste avant d'envoyer ses idées. Evidemment, il parle de nudité, tu souris un peu plus. Non, rare sont ceux qui ont le plaisir - s'il le considère ainsi- de te voir dénudée. Tu pourrais l'arrêter là, mais tu veux en savoir plus, tu veux comprendre ce qu'il cherche, tu veux l'écouter détailler ses pensées plutôt que de les garder. Visiblement le vouvoiement le dérange, tu vas donc le garder encore un peu. Monsieur Baz aussi. Il te parle de talent artistique et ça, ça te fait sourire en roulant lentement ta bague...

Il semble vraiment curieux.
Il veut savoir, il veut comprendre. Il poser les questions et il cherche déjà des réponses. Il ne peut pas concevoir le plaisir de tes clients sans celui qu'apporte le sexe. Vraiment ce n'est pas un client fait pour toi... Tu t'en doutais mais là, il te le confirme et tes traits s'adoucissent instantanément. Il te garantie qu'il ne se moque pas de toi et ça te suffit à pouffer de rire à nouveau. Tu le regardes dans les yeux, amusée et assez attendrie par cette précision, tu lui dis avec cette même petite voix de confidence :

- « En vérité, vous pourriez bien vous moquer que cela me serait égal... » Car tu sais ce que tu vaux ? Car tu n'as que faire des préjugés et des pensées d'un homme qui passe ses soirées dans ce genre d'endroits ? Oui c'est peut-être un peu ça. Mais tu lui précises avec un air plus timide, rentrant la tête dans tes épaules, trahissant par là-même, ta gentillesse naturelle :

- « Vous imaginez si je devais en permanence m'en soucier ? Je serais bien malheureuse... » Soyons réaliste, tu sais bien qu'on pense des horreurs sur toi à longueur de journée. Quand ce n'est pas sur la taille de ton cul, c'est sur ce que tu peux en faire.  Tu plisses un peu plus les yeux, puis tu reprends ton petit jeu avec ta bague, ton regard se pose sur ton verre, c'est à ton tour d'être songeuse. Qu'est-ce-que tu vas bien pouvoir lui répondre ? Tu devrais reprendre depuis le début...

- « J'évite la nudité, je n'y sens pas forcément à l'aise... Mais je n'ai rien contre le port de certaines tenues. En effet je pourrais arrêter de vous vouvoyer et ne plus dire "Monsieur Baz" si vous devenez mon client. Je ne pense pas avoir de talent particulier, si ce n'est celui d'écouter et d'accepter l'autre tel qu'il est sans le juger.... » Dans le fond ce n'est pas facile de décrire ton activité sans entrer dans les détails, tu relèves les yeux vers lui, tu le fixes et tu reprends :

- « Mes clients possèdent des goûts disons... Hors norme. Je m'assure avec eux d'être en mesure de pouvoir y répondre et nous partager un moment ensemble. Mais ce n'est pas quelques chose de ... sexuelle... » Ce mot roule pourtant si bien sur ta langue, Magnolia.

- « Je dirais, sans prétention aucune... Que j'offre une sorte de libération ? Pour ceux qui ne peuvent trouver ce qu'ils désirent ailleurs... » Et c'est dit. Cela ne réponds pas réellement à la question mais ça l'affine c'est déjà ça. Tu veux de plus en plus savoir ce qu'il l'amène ici et pourtant il a eu tant d’intérêt pour toi.
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L’attention que tu porte aux expressions de son visage pour tenter de la démystifier pourrait franchement ressembler a du dévisagement, c’est pourquoi par moment tu regarde ailleurs, soit ton verre, sa main qui joue avec son anneau… Tiens ? Maintenant que tu y pense ça ressemble à un tic de joueur de poker. Peut-être est-elle en train de te scruter elle aussi ? Après tout, cette rencontre est surtout destinée à voir si chacun peut y trouver son compte non ? C’est assez fou comme elle a tout plein de petits mouvements… alors que tu te contente d’être bien assit et de siroter ton verre. On dirait encore qu’il s’agit d’un jeu d’actrice, à moins que ce soit justement ? C’est vraiment elle mais tu n’arrive pas à faire la différence ou y croire ? Tu doutes vraiment qu’une fille puisse ne pas porter attention aux moqueries et racontar. Ce qui accroche encore ton oreille en revanche c’est le vouvoiement alors que tu as évoqué sans ordonner que cela cesse… Sa bourdonne dans ta tête, comme une mauvaise fable et c’est surement ce qui rend le tout si… Fake ?

Pas de nudité, mais elle porte des costumes… Vraiment ? Cette femme c’est la sainte vierge ou quoi ? Peu importe… Et elle na aucun talent… ? C’est que sur le coup, tu ne sais pas vraiment quoi dire à part… « Mais à quoi tu sers ? » Parce que pour l’instant à part être la sainte vierge qui accepte tous et chacun… bah elle ne sert à rien ? Vraiment une pute hors norme.

« uhm… »

Que tu fais d’un petit bruit de gorge, pensif, finissant bien malgré toi ton verre beaucoup trop tôt. Puis une grande inspiration, un pincement de lèvre et…

« Pourquoi les gens te paie toi plutôt qu’un psychologue ? »

Parce qu’elle ne couche pas, elle ne se dénude pas, elle n’a pas de talent spécial, elle écoute sans juger. C’est pas mal ce que font les psys, non ? Tu ne comprends pas bien le succès de Magnolia, car elle a plusieurs clients, tu les as vu défiler jours après jours. Certains t’on sembler vraiment très étrange d’ailleurs maintenant que tu y pense. Goût hors-norme hein ? Tu as des goûts de ce style là mais ça touche d’assez près la sexualité ce qui ne semble pas correspondre à la demoiselle. Ce n’est probablement pas le genre d’escorte dont tu as besoin après tout. Tu ferrais mieux d’aller dans un donjon sado-maso que d’être avec la sainte vierge. Mais en venant la voir tu savais un peu qu’elle était spéciale, non ? Ça t’intrigue.

« J’ai une idée, tu me diras ce que tu en pense. »

On se redresse encore sur le canapé qui tends à te faire glisser nonchalamment.

« Passons une journée ensemble, que je vois… tes qualités ? Sortie en boutique, restaurant et je te ramène ici. »

Avec tant de contraintes, c’est quasiment une perte d’argent mais tu veux voir ce qu’il y a de si spéciale en elle. Qu’est-ce qui t’attire étrangement dans son filet et qui attire d’autres personnes par la même occasion. Parce que tu pourrais aussi bien rencontrer le même genre de fille dans la rue et avoir le même développement, non ? La seule différence est qu’elle ne peut pas exactement foutre le camp car elle est payer pour être là… C’est peut-être ça ? Les gens aiment avoir le sentiment de contrôle.
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Petit bruit de gorge, sourire plus doux...
"Et bien mon garçon ? C'est dérangeant de ne pas avoir ce que tu désires ? Tu ne sais plus quoi répondre ? Maintenant comment vas-tu t'y prendre ? Montre-moi ? Surprends-moi ? Je veux tout savoir..." C'est ce que tu penses derrière ton petit sourire doux. C'est ce que tu penses quand tu le regardes discrètement, venant prendre ton verre pour quelques gorgées. Il lance son idée de psychologue et tu pouffes de rire. Qu'est-ce-que tu pourrais bien lui répondre ? Tu la trouves vraiment prétentieuse cette question, un peu moqueuse alors qu'il disait ne pas être la pour ça. Tu hésites à relever, tu hésites à répondre avec la même insolence. Mais parfois, il n'y a pas mieux qu'un silence. Alors ce sera un silence, un regard fier et un sourire doux.

Puis l'homme se prends pour un visionnaire.
Il propose une idée, une idée qui te fait écarquiller les yeux. Il... veut faire quoi ? Il veut réellement payer tes services pour toute une journée ? Pour aller faire des choses aussi... Banales ? Tu ne comprends pas. Vraiment tu ne vois pas ce qu'il pourrait trouver intéressant dans ce genre de journée. Après la surprise, le rire. Ce rire un peu plus fort que ceux d'avant. Celui qui montre que tu ne t'attendais vraiment pas à cette proposition. Celui qui lui montre que tu n'es pas une vilaine fille. Tu finis par te mordre la lèvre pour le retenir. Puis tu réponds avec un air un peu gêné aux jolies couleurs naissante sur tes jours, secouant la main comme pour chasser ses idées loin de vous deux :

- « Allons Monsieur Baz, vous n'allez pas payer pour ce genre de services... Enfin je veux dire, oui peut-être qu'un jour, je pourrais venir marcher à votre bras pour faire ce genre de journée si c'est ce que vous me demandez de faire... Mais quand nous aurons établi notre ... Relation... »

Si vous finissez par en avoir une. C'est que tu es de plus en plus incertaine. Vraiment, tu ne comprends pas ce qu'un homme comme lui fait devant toi. Ne devrait-il pas aller chercher le service parfait des plus belles de cet endroit ? Ce n'est certainement qu'une curiosité malsaine... Elle va se faner avec le temps, c'est certain. Tu penches un peu la tête, tu le dévisages avec intérêt. Cette douce et innocente curiosité, qui peut te rendre si naturelle ? Si chaleureuse ? Si enfantine ? Chacun le voit à sa manière. Tu précises en venant enfin prendre la petite grue de papier :

- « Pour être tout à fait honnête avec vous, je ne préfère pas m'éloigner de l’hôtel avec un client que je ne connais pas encore... Je voudrais éviter de prendre le moindre risque, vous comprenez ?  Mais ce que nous pourriez faire c'est ... » Un petit haussement d'épaules, un regard hésitant, la petite grue qui vient battre des ailes entre tes doigts :  

- « Faire cela ce soir ? Vous réservez mes services cette nuit, nous la passons dans une chambre ensemble ainsi vous pourrez voir si je peux vous convenir et réciproquement... » Tu pinces les lèvres et tu reposes la petite grue sur la table en te reculant. Tu ne vois pas d'autres possibilités, après tout, c'est souvent dans l'intimité que les langues se délient et que les clients viennent confier les petits secrets, les envies honteuses et atypiques qui agitent leurs encéphales un peu détraqués....

- « Marché conclu, Monsieur Baz ? »
Que tu dis en tendant la main vers lui avec ton petit sourire doux. Une fois que tu auras sa main dans la tienne, tu pourras le guider dans un endroit différent, bien différent d'ici.
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Et donc elle a trouvé ton analogie drôle ? Mais n’a pas répondu à la remarque qui se voulait complètement curieuse. Parce que dans le fond, tu es intrigué par cette demoiselle qui a vraiment une tête énorme avec ce regard fier. Mais comment tu arrive à être fier alors que ton boulot c’est de satisfaire des instincts primaires ? C’est une notion vraiment incompréhensible qui ne coïncide pas avec ta vision d’une putain. Dans le fond, elle a manqué sa vocation et aurait dû se retrouver dans une église à prier dieu plutôt qu’ici… Bon, ça suffit là ? Tu va arrêter tout ce bordel. T’as comme pas le choix d’accepter que la fille c’est la pute de luxe qu’il faut payer ET traiter en humain. Tant qu’à faire tu pourrais aussi bien aller séduire une fille dans un bar que ce serait moins chiant… elle a tellement de contrainte que tu doute que ça en vaut la peine… normalement quand tu paie pour un produit tu t’attends à un disposer à ta guise… pas à avoir autant de contrainte que monsieur ou madame n’importe qui que tu veux séduire… À la fin, ça te donne une envie malsaine de la brisé et de la voir chialer. Lui faire ravaler ce sourire fière et ses foutues vouvoiement qui t’agace profondément.

Voilà qu’elle refuse ton idée. Vraiment ? Tu es sur le point de foutre le camp. Elle ne sert vraiment à rien, c’est à peine croyable. Et elle rigole en plus ? Pour le coup, toi tu perds ton sourire. Ça commence à bien faire cette attitude. Magnolia t’explique la raison de son choix… pourtant n’est-ce pas les risques du métier ? Encore une fois, elle te perd. Tu va finir par complètement te fermer. Sa proposition te semble particulièrement ennuyeuse et chiante… aller dans une chambre pour faire quoi au juste ? Elle ne baise pas. Vous allez vous regarder le blanc des yeux et jouer aux cartes ?

Inspire et expire. Réfléchi. Ne laisse pas une fois de plus ton impulsivité prendre le dessus et te faire agir en con. Elle veut jouer ? Alors toi aussi !

« Cette proposition me semble des plus ennuyeuses madame Magnolia, mais si c’est la seule chose que l’on puisse faire ensemble alors que je vous paie pour ne rien faire dans un coin alors je perdrais volontiers mon argent. Non sans prendre au moins une bonne bouteille d’alcool avec nous pour passer le temps et voir si un peu ivre vous seriez plus agréable. »

Oups. Tu as été un peu trop direct là, non ?

« Sincèrement, mon but n’était que de passer un bon moment en votre compagnie. Vous êtes si pleine de contrainte qu’il est à croire que je pourrais avoir plus d’aisance avec n’importe qui que je n’aurais point à payer. J’aimerais vraiment passer du temps agréable en votre compagnie mais j’ai fort du mal à imaginer ce que nous ferions dans une chambre ensemble vous et moi. »

Tu lis surement beaucoup trop… Tu sais bien parler et tu pousses la note tout en gardant ton calme que ça en devient limite sarcastique mais ce n’est pas ce que tu veux. Non. Puis d’un coup, tu te rends compte que tu es vraiment une ordure.

« Uhm… excuse-moi. »

Tu te lèves, attrape ta canne et enclenche ta sortie. C’est que tu as vraiment gâcher les choses, non ?

« Désoler de t’avoir fait perdre ton temps. »

Tu sors, pousse le rideau un peu maladroitement. Tu suffoque dans un endroit clos comme ça. Est-ce que tu va partir là maintenant comme ça ? non pas vraiment, tu va au bar pour commander un verre que tu compte bien descendre d’un trait. Dans ta tête tu ne cesse de te traiter de con et d’ordure, tu t’en veux d’avoir agi aussi impétueusement.
Bang bang - my baby shot me down
Magnolia H. Jenkins
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C'est une douche froide...
Non, c'est plus encore. C'est une véritable averse qui te tombe sur le coin du nez. Tellement surprise, tu te recules un peu, oubliant de faire tourner ta bague du pouce. Mais enfin ? Pourquoi est-il aussi désagréable d'un coup ? Vous n'étiez pas entrain de voir ensemble les pour et les contre ? Tu veux lui éviter le tarif d'une journée, mais il s'emporte et clairement, il n'est pas très respectueux. Tu détestes les hommes qui manquent de respect. Ces connards qui pensent qu'en faisant ce genre de métier on ne peut qu'oublier son amour propre et son propre respect de soi. Ils te sortent tous des yeux... Alors tu ne dis rien, tu le bouges pas, tu ne perds pas ton sourire, tes yeux plissés comme si toutes ses paroles glissaient sur tes cheveux clairs. Après tout, n'y a-t-il pas de meilleur réponse qu'un silence devant ce genre d'agitation ?

Il parle de tes contraintes et d'aisances...
Mais ne comprends-t-il pas qu'il te faut au moins ce genre de bases pour pouvoir accepter un client si risquer qu'il ne s'en prenne à toi par la suite en pensant avoir tous les droits ? Il devient vraiment de plus en plus désagréable. Même le ton de ses paroles est déplaisant. C'était évident qu'il n'avait pas le profil de tes clients, ce n'est pas une question de beauté ou d'âge, tu n'as pas que des laiderons dans tes rangs. Il ne semble pas avoir cette étincelle étranges, il semble un peu trop fait dans le moule des communs. C'est comme ça que tu nommes la norme, cette norme qui échappe souvent à la logique dans Decay. Puis, tout bascule. D'un coup, comme un coup de vent. Il se redresse, attrapant sa canne, il demande de l'excuser. Surprise, tu plisses un peu les yeux, fronçant les sourcils. Mais pourquoi dit-il pardon ? Pourquoi par deux fois ? Pourquoi parle-t-il de ton temps ?

Tu le laisses se glisser loin de ton écrin de velours...
Tu regardes le mouvement du rideau sous son passage. Seule, tu fais tourner doucement la bague à ton pouce... Qu'est-ce-que c'était que ça ? Il te fait rire. C'était si cérémonieux. Pourquoi demande-t-il pardon à une femme qu'il ne semble pas vouloir respecter ? Il n'est vraiment pas à sa place ici.... Tu tends la main pour attraper son verre, tu le portes à ton nez. Tu respires l'odeur de l'alcool qu'il a bu. C'était du Whisky, tu reconnais cet odeur, elle te fait dresser les poils des bras depuis ton jeune âge, tu ne sais pas réellement pourquoi. Tu soupires en basculant la tête en arrière. Qu'es-tu supposée faire ? Rien... Encore ce petit rire. Il est partie comme une vierge effarouchée et outrée. C'était mignon. Tu sors à ton tour de l'antre de velours et tu vois sa silhouette au bar... Mais pourquoi est-il encore présent ? Qu'est-ce-qu'il attends au juste ? Tu regardes ta montre, tu as encore un peu de temps devant toi.

Tu ramènes au bar ton verre vide et le sien,
Le barman semble vouloir comprendre la situation, tu secoues la tête, non ce n'est pas un futur client mais tu lui demandes ensuite de te passer une bouteille de Whisky... Quand tu vois son incompréhension, tu lui fais un petit clin d'oeil complice, il roule les yeux en soufflant un rire du nez et il te ramène la sainte bouteille. Tu le remercies avec un grand sourire et tu viens te poser à coté de Monsieur Baz. Tu poses la bouteille entre vous deux, elle claque un peu le comptoir, c'est juste pour attirer son attention. Ton épaule frôle la sienne, tu es accoudée, le visage entre tes mains à regarder droit devant toi plutôt que dans sa direction :

- « Quand on s'excuse, on doit attendre de savoir si l'autre accepte nos excuses avant de partir, non ? » Tu souris et tu pousses un peu son épaule de la tienne, c'est peut-être enfantin mais c'est tes manières à toi, puis tu tournes ton regard vers lui pour ajouter : « Donc, j'accepte tes excuses... Monsieur Baz » Et tu pouffes de rire en baissant à nouveau les yeux, tes mains avec, pour venir jouer avec ton pouce et ta bague.

- « Si tu penses que c'était une perte de temps, alors je m'excuse pour cela, moi aussi. » Tu hausses les épaules, tu vas le dire une dernière fois pour qu'il comprenne ce que tu veux lui dire depuis le début, tu le dis juste avec plus de douceur ? D'une voix plus douce aussi. « C'est juste que... Je dois m'assurer de me faire comprendre, sinon je suis trop vulnérable... Je ne reste qu'une femme face à un homme sans limite. » Bon tu as peut-être quelques clients femmes, mais c'est bien plus rares. Tu reviens poser ton attention sur tes doigts « Mais je partage ton avis, je ne pense pas pouvoir répondre à tes attentes dans une chambre... » C'est un constat. Tu tapotes la bouteille du doigt pour lui indiquer que c'est la sienne.

- « La bonne bouteille d'alcool que tu as demandé, je peux au moins faire ça...  J'ai cru comprendre que tu aimais le whisky... En espérant que cela rendra la soirée plus agréable malgré tout. » Et te voilà déjà prête à partir....
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Ce que tu es con ! impossible pour toi de revenir en arrière, tu as été si bête, si mal. Tu es une fois de plus coupable de ton impulsivité, de ton arrogance dans ce genre de situation. La chaleur, les vouvoiements agaçant et incessant t’on monté à la tête. Tu as suffoqué puis tout à exploser au visage de la fille inutile. Rassembler tes idées te semble la chose à faire et comme bon nombre d’humain, tu crois que l’alcool peux aider. C’est tout con, mais avoir une cigarette tu irais bien en fumer une pour te calmer un peu… Tu prendrais même un calmant en cachet si tu en avais sous la main. La déception de ta propre personne te ronge furieusement de l’intérieur.

Voilà que tu sursaute sous le son de la bouteille alors que ton regard se tire immédiatement vers la provenance du bruit. Ah merde… Tu veux fuir. Te cacher sous le tapis ou encore les lattes du plancher tellement tu as honte de toi. Tu la dévisage, surprit de la voir là, surprit aussi de voir la bouteille qu’elle tient dans la main et qui a claqué le comptoir. L’incompréhension se lit sur ton visage. Elle t’explique, elle est douce aussi. Tu n’avais visiblement rien compris et tu as tout gâcher. Un échec, voilà ce que tu représentes, voilà qui tu es…

SAUF QUE… Avant qu’elle ne te glisse tes doigts, tu viens attraper avec douceur sa main pour attirer son attention. Tu ne la retiens pas de peur qu’elle le sente comme une attaque. Tu veux seulement t’expliquer toi aussi…

« Pardon… j’ai complètement disjoncté. Le disque a sauté un tour… au début, la carte, l’invitation… j’ai trouver ça mignon et charmant. »

Tu te racle à gorge, te tournant vers elle le regard assez bas pour ainsi dire, tu t’en veux vraiment alors pour te libérer tu veux te confier. Ça n’excuse pas ta stupidité.

« Rapidement… C’était beaucoup trop… Tes vouvoiements, tes MONSIEURS. » Et tu insiste sur le monsieur. « M’ont foutu une pression monstrueuse. »

Un soupir sort de tes lèvres, ça te soulage hein ? De lui dire ce que tu ressens ?

« J’avais l’impression que j’avais affaire à une actrice superficielle… pas a la fille que j’ai vu tous les jours depuis presqu’un mois. Ça m’a choqué et j’ai perdu mes repères. »

Voilà que tu marque une pause afin de voir et prendre le temps d’analysé le visage de la jeune femme.

« Sincèrement, j’espère pouvoir me rattraper et me faire pardonner convenablement. »

Tu n’attends rien en particulier de sa part, tu espère juste qu’elle aura entendre et comprendre ce que tu lui dis. Autant tu peux avoir de l’assurance que là, c’est complètement parti en couille et tu en as parfaitement conscience. Les lèvres pincés, tu lui fais un petit sourire désolé et maladroit.
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