[Terminé] Des tas d'articles geek tombé du bateau !!

Silencieusement, à la demande de l’autre furieuse, il avait finalement rangé son arme. Il n’en avait pas réellement besoin. Elle était lente et fragile. Ses réactions montraient bel et bien des peurs primaires. En plus de tomber dans les vapes, elle avait quand même réussi l’exploit de se pisser dessus. Un succès rare à accomplir. Devait-on seulement énoncer que non seulement de ne pas contrôler son propre corps au point de se faire dessus, l’avait-elle fait devant un inconnu ?

Elle lui inspirait essentiellement de la pitié. Un mélange entre la honte et la tendresse. Que faisait-elle à Decay ? Elle risquait de se faire dévorer par la Cité Noire.

Il haussait les épaules. « Je ne cherche pas à te faire peur, ou être impressionnant. » C’était finalement la vérité. « Juste mal dans les genoux à force de veiller sur ta dépouille. Du coup, … », en pointant son menton vers la seule issue véritablement possible de la ruelle. « Tu comptes te montrer utile ou je vais devoir encore te ramasser à la cuillère parce que j’abats quelqu’un ? » Il poussait un soupir et, reprenant son arme à feu, il se tournait vers elle, ses pupilles jetant un coup d’œil vers elle. Définitivement, elle était trop fragile et ne lui servirait absolument à rien. Il prit une longue inspiration puis reprit pour elle. « Finalement, oublie. Reste dans ton coin, bouche-toi les oreilles et évite de te pisser dessus. »

Il regardait finalement les quelques billets qu’elle sortait. Qu’est-ce qu’elle espérait ? « Garde ton argent. Excuse acceptée. » Puis laissant sa tête tomber vers le jean trempé par la pisse de la jeune femme. « Va plutôt t’acheter une nouvelle tenue avec tes économies réalisées. » Chargeant son arme à feu, il la laissa là, à sa place. Un petit trot. Une prise de vitesse. Puis une glissade.

Un premier coup de feu. Bang. Un autre. Bang bang. Trois balles. Plus que cinq. Un hurlement alors qu’une jambe était coupée dans l’élan. Trois hommes morts. Un quatrième gisait au sol. Le dernier homme, paralysé par la frayeur de la surprenante arrivée, ne comprenait pas encore ce qui se passait. Pire encore, il rejoignait le joyeux club de ceux qui se pissaient dessus aujourd’hui. Se tournant vers l’allée et la ruelle, il lançait à la jeune femme quelques mots. « Hey, morveuse, j’crois que j’t’ai trouvé un camarade. Il se pisse dessus comme il est là. »

_ Mais … Mais … Mais … T’es qui, pu… » Coup de feu. Une balle dans tête achevait celui qui agonisait au milieu de la rue. La Milice ferait son affaire. « Ta gueule, connard. Je t’ai rien demandé. » Un chargeur à deux balles, un autre à quatre. Ne lui restait qu’un dernier complet, à huit. Un total de quatorze balles pour le reste de la journée. Il n’en aurait pas assez à ce compte-là. S’ils continuaient de défiler comme de vulgaires proies.

Alors qu’elle était trop proche de lui pour abattre les derniers hommes de deux coups de feu, il fit sa lame en deux mouvements, tranchant une tête avec une aisance déconcertante tandis qu’il plantait la lame dans le crâne de celui qu’elle venait d’assommer. Silence. Long silence. Juste le bruit des mouettes alors qu’il constatait par lui-même le nombre de victimes sur les Docks aujourd’hui. Une petite dizaine. Les cadavres étaient éparpillés. Même si la Milice intervenait pour tenter une vague enquête, rien ne saurait vraiment les connecter.

Soufflant pour lui-même, rangeant son pistolet dans son holster, il se tournait finalement vers elle. Il était temps de parfaire son éducation. Qu’elle comprenne finalement que sa petite vie rose était bel et bien terminée. « Alors, pour répondre à toutes tes foutues interrogations. », lâchait-il en vérifiant de sa lame que chaque corps était bel et bien mort. « Si je les abats tous, cela se rajoute au nombre de mes victimes. Cela diminue aussi le nombre potentiel d’ennemis que je peux avoir ou que je pourrais me faire à l’avenir. » Il plantait son épée dans un corps et un râle se fit. Bien tenté, mais c’était raté. « Je n’aime pas marcher dans la rue avec une cible accrochée dans mon dos. » Concluant en revenant près d’elle. « Moins j’ai d’ennemis, plus longtemps je vis. »

Ses pupilles se posaient finalement sur elle. Elle était vraiment trop faible pour ce monde, trop médiocre. Trop fragile. Il soupirait, non traduit par la voix synthétique de son casque. Evidemment. « Et pour te répondre, mon masque cache un visage. Surprenant, non ? » Il tapotait sur le haut de son crâne, comme si elle n’était qu’une vulgaire gamine. Il la traitait comme une enfant. Comme il la voyait. « Et si on appelait cela une journée et qu’on se quittait là ? J’ai l’impression que tu m’attires que des problèmes jusqu’à maintenant … »