Sans regret • Ft Nikola Bergman

La nouvelle vient de tomber Lucky est morte et elle n’est pas la seule, on t’a appelé pour te prévenir. Les nouvelles vont toujours aussi vite qu’une traîné de poudre qui prend feu. Encore une personne à qui tu tiens qui disparaît. Tu n’en peux plus, es tu condamnée à tous les voir mourir… La mort t’aurait-elle oublié ? … Peut-être aurais-tu dû mourir dans cette fusillade sur les quais, brûler dans l’incendie de ton appartement… Comment… comment pouvais-tu toujours t’en sortir… Tu n’as même plus la force de pleurer. Tu as l’impression que ta vie est une blague sans chute. Ton état si étrangement calme te fait peur… tu préférerais pleurer toute larme de ton corps que de juste être là, sans être capable de rien épuisée par le simple fait de juste même respirer. Tu veux arrêter de respirer, tu es las de tout. Même ton ami, grand consolateur de tous les maux, le chocolat, ne te fait pas envie.

Tu ne sais pas depuis combien de temps tu es assise sur ton fauteuil à regarder dans le vide. Tu ne sais pas bien ce qui a rallumé la lumière dans ton corps à bout de souffle, mais le fait est que tu as pris ton téléphone pour appeler la seule personne qui te reste. Tu n’as pas réussir à dire quoi que soit tu n’imagines pas l’état de panique dans lequel tu as dû le mettre… Tu finis juste par raccrocher et lui envoyer un message avec ton adresse. Toi qui ne voulais pas l’accueillir dans un endroit pareil, tu déteste tellement tout ce que cette endroit représente. Mais tu es trop fatiguée pour réfléchir à tout ça.

Tu as l’air d’un zombie quand tu lui ouvre la porte, tu sais qu’il est là mais toi es tu vraiment là. Tu n’es pas bien sûre de le voir tout n’est que fumée sous tes yeux, dans tes mains visible mais totalement inconsistant… Tu es devant la porte et tu le regarde sans un mot. Qu’est ce que tu es en train de faire déjà ? Tu as totalement agit par mécanique, on a frappé à la porte… tu as ouvert et puis plus rien. Tu t’écartes doucement de la porte, la laissant ouverte et tu traine les pieds jusqu’au fauteuil.