Chapitre 2 : La Corporation
Decay
Decay, destination de tous les possibles, terre en friche où fourmillent les possibilités et l'argent facile, où chaque vice est accessible, chaque désir libre d'être comblé. L'île prospère, se vautre dans sa propre réussite, quand l'ouragan Isaac survint, balayant sur son passage les installations des gangs comme leurs prétentions. Et un nouveau groupe émerge des brisures laissées par la tempête, la Corporation. Forte de son budget, celle-ci s'invite en sauveuse, promet à tous une aide financière et humaine, des avancées conséquentes, pour une vie meilleure. Avides de pouvoir ou simples fantoches, qui sont vraiment les acteurs de cette entité inédite qui prétend étendre son influence à tout Decay.
11/10/2020 HRP
La Newsletter est sortie ! Beaucoup de changements au programme, par ici
11/10/2020 RP
Quelques semaines après la fin de l'ouragan, la Corporation dévoile son visage ! A lire par ici
12/09/2020 RP
L'ouragan Isaac s'abat sur l'île ! Pour en savoir plus, par ici
12/09/2020 HRP
L'event Hurricane est lancé ! Vous pouvez toujours le rejoindre par ici.
27/08/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
05/07/2020 HRP
Nouvelle newsletter et nombreux changements ! La lire ici.
30/05/2020 HRP
Nouvelle newsletter en cette fin de mai ! La lire ici.
30/05/2020 RP
Un nouveau système de réalité augmentée sort au Space Station Bar ! Participer ici
5/04/2020 RP
Le Carnaval de Napoli est lancé ! Extravaganza
8/04/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
18/03/2020 HRP
Ajout des missions et petite update de l'index !
28/02/2020 HRP
Deuxième newsletter ! La lire ici.
28/02/2020 RP
La Milice redouble de violence et est plus présente sur le territoire de Decay !
31/01/2020 HRP
Première Newsletter, bébé forum deviendra grand ! La lire ici.
31/01/2020 RP
L'intrigue "Paranoïa" a été lancée ! Par ici.
17/01/2020 HRP
Ouverture du forum ! N'hésitez pas à rejoindre le Discord !
Il parait qu'une jeune fille a été aperçue allant dans les égouts. Depuis, elle n'a plus donné aucune nouvelle d'elle. Une nouvelle victime des monstres vivant dans les égouts ?Une vingtaine de serpents en liberté auraient été aperçus sur les Docks. La Triade en sueur.On déplorerait trois morts suite au dernier barathon de la rue de la soif.À Kabukicho, des rumeurs sur l'affaiblissement des effectifs du clan Oni commencent à poindre. L'absence de Yokai se fait-elle enfin ressentir ou cela n'est-il que le fruit de l'imagination de quelques résidents ?Une certaine Shrimpette serait en train d'écrire une fan-fiction sur certains membres de Decay.On dit que l'ensemble du corps d'un certain mercenaire travaillant pour la Triade serait entièrement recouverts de ses nombreux crimes. Une dizaine de cadavres auraient été découverts, au cours du mois de Janvier, sur les Docks. Certains évoquent un règlement de comptes. Un tout nouveau malware parcourrait la toile, déguisé sous la forme d'un logiciel à première vue inoffensif. Il installerait une backdoor sur les machines infectées. Pour quelle raison ? Cela reste un mystère. Une femme vagabonde à la chevelure d'un noir profond et aux yeux écarlates prendrait en charge des malades et blessés au travers de Decay pour une misère, offrant une alternative médicale à celle dispensée par l'Église. Fin Janvier/Début Février, une course de rue, en pleine nuit, aurait conduit certains hommes hors des pistes. Plusieurs voitures seraient sorties de la route suite à un « conducteur fantôme ».
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Ryuuko Isshiki
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DÉNONCER LE CHEMIN DU CŒUR
♫ Midnight drive ♪


Les pancartes illuminées bariolant les rues étaient si vives qu’apercevoir les immeubles relevait presque de l’exploit. Leur flamboiement rose chatoyait de reflets incarnats la chevelure sombre de Ryuuko. Son costume haut-de-gamme noir n’avait plus rien de sa couleur entre l’incandescence des écriteaux japonais et des vitrines transpirant un bleu fluorescent. Il ne pleuvait pas ; pas encore, mais cela ne saurait tarder. La peau pâle du Shatei alternait entre le fuchia et le saphir au fil de ses pas assurés, derrière son patron. La femme déguisée attendait le prochain caprice de son drôle de boss et elle avait eu le nez creux : aussitôt passèrent-ils devant un konbini à l’angle du carrefour que Mishima décida d’envoyer son cadet y faire une course. Ce n’était en rien une corvée pourtant ; Ryuuko s’inclina rapidement pour démontrer son respect et pris l’argent tendu. L’instant d’après, elle avait disparu dans le petit magasin.

Il n’avait rien de particulier : c’était une boutique de proximité comme n’importe laquelle, si ce n’était qu’à Kabuchiko, tout était plus Japonais qu’ailleurs. On y trouvait quelques produits du pays qui emplissait le cœur de Ryuuko d’une certaine nostalgie. Elle attrapa des snacks que Mishima aimait, et quelques autres dans l’espoir de le combler davantage : des Kinoko no Yama, des pockys à la fraise, des Konpeito, une boîte d’Appolo à la fraise et au milieu de sodas une brique de vitamines. Avant d’aller à la caisse la Yakuza attrapa également des dango et déposa son petit panier sur le comptoir. Elle semblait assez détendue jusque là, l’acier de ses yeux lui donnant un air confiant, presque distant. Pourtant, à l’instant où elle leva son regard sur la caissière, les traits de son visage semblèrent comme se disperser. La femme déguisée baissa tout d’abord les yeux avec timidité. Elle tritura ses doigts gantés avec gêne, comme un enfant cherchant ses mots. Puis, les joues rosies, elle posa un coude sur le comptoir avec fausse assurance.

« Je ne t’ai jamais vue. Tu es nouvelle ? »

Le court silence qui s’installa eut l’effet d’une lame pénétrant lentement la chair de Ryuuko. La caissière avait ce charme des femmes inaccessibles, la chevelure flamboyante et le regard méprisant.

« Oui. » répondit-elle simplement avant de prendre les articles un par un.

Ryuuko l’observa scanner chaque produit avant de les ranger soigneusement chacun leur tour dans un sac à usage unique. Peut-être aurait-elle dû choisir de parler de la pluie ou du beau temps ; elle avait bêtement paniqué. Ses instincts se firent la malle sous le poids d’un esprit bouleversé par sa propre incompétence face à la gente féminine. Son corps semblait se dégonfler de sa fierté habituelle au fil des mots :

« Je vais peut-être devoir te dénoncer à mes boss. » La sonnette du magasin retentit. « Pour excès de beauté. » C’était de plus en plus gênant. « O-Ou je peux simplement te faire voir le coin. » Du coq à l’âne. Un court silence de répit ; de ceux qui laissent présager du pire. « Comme ça, tu pourras me montrer le chemin jusqu’à ton coeur. »

La caissière l’observa froidement, le regard vide.

« Écoutez, vous avez l’air gentil, mais les hommes ne m’intéressent pas. » Elle lâcha un long soupir lourd de sens. « 14 dollars, s’il vous plaît. »

Quelle ironie. Mordant sa lèvre tout d’abord, Ryuuko lâcha un « O-Oh... » confus avant d’attraper le sac plastique tendu. Il était bien trop rempli pour inspecter son contenu pourtant la Yakuza prit le temps de vérifier si elle n’avait pas oublié la commande originale de son patron.

« C-Ce n’est pas comme si j’avais essayé de te draguer, ou quoi que ce soit, hein. » baragouina-t-elle en grommelant sa mauvaise foi avant de tourner la tête en apercevant quelqu’un s’agiter tout près.

Ryuuko aurait dû être plus attentive à la sonnette du konbini et la personne qui avait franchi l’entrée. Cela lui aurait évité cet instant gênant ou, paralysée, elle se retrouva à fixer impoliment Mishima avec un air béat, les mains suspendant bêtement son sac ouvert au niveau de son torse.
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Les déplacements en voitures avaient tendance à endormir Akemi qui regarda paresseusement les rues de Kabukichô défiler derrière les vitres avant se poser sa main devant sa bouche sans qu’un bâillement ne lui vint. Une affaire de famille l'avait traîné chez son grand-père Sōzaburō et à cette occasion - le vieil homme était encore plus traditionaliste que lui - le Yakuza s'était retrouvé obligé de porter le kimono masculin. S'il avait aujourd'hui une position de choix au sein du clan Minobe, sa famille ne lui avait jamais vraiment permis ses excentricités transformistes et le jeune homme se pliait encore aujourd'hui au protocole avec eux. Mais quelle misère ; il ne retrouvait rien. Inconfort ventral d'un obi trop fin pour lui où il ne pouvait rien ranger, porter le nœud du Hakama au dessus de l'obi... tout vêtu de gris, il se trouvait l’allure d'un clown triste qui cherchait à plaire à sa famille. Enfilant un haori qu'il trouvait un peu plus coquet que le reste, orné de spirale discrète, le Yakuza était sorti dans sa cour où l'attendait Ryuuji, qui lui servirait de chauffeur pour la soirée. C'était la première fois qu'il se présentait au jeune homme vêtu en conséquence du sexe qu'on lui avait assigné à la naissance : cheveux détaché sans ornement, aucun maquillage, hakama et haori porté le plus traditionnellement du monde, dans des teintes grises. Le mon de la famille Mishima était bordé sur son haori, sur les épaules, signe qu'il devait sortir l'attirail officiel. Il y eut un moment de silence entre les deux hommes qu'Akemi ne brisa que par un de ses habituels larges sourire qui ne voulaient rien dire avant d'entrer dans la voiture. Il n'avait pas spécialement envie de discuter de son fashion faux-pas imposé avec le Shatei.

L'entrevue avec son grand-père avait été comme à l'habitude, plutôt expéditive : ce vieil enculé le haïssait et Akemi le lui rendait bien. Au yeux du vieux Yakuza, Akemi était une folle et une pute qui commençait à peine à redorer son nom en étant devenu Shatei-Gashira. L'échange fut bref et froid et Akemi repartit comme il était venu, le sourire simplement plus large, plus carnassier. Crève, vieux débris, pensait-il en souriant aux anges pour entrer à nouveau dans la voiture, saluant à nouveau Ryuuji. Le trajet fut plutôt silencieux, sans qu'Akemi ne cesse de sourire, au point d'en avoir mal au visage. Agacé de son échange, il fit un caprice au Shatei pour que ce dernier aille lui chercher des snacks sucrés dans une épicerie qu'ils venaient de dépasser en voiture, appréciant d’embêter ce dernier. J'espère qu'ils ont des Kinoko No Yama, avait-il chantonné en le voyant partir, et n'oublie pas les dango, hein. Il s'était installé plus confortablement dans la voiture en attendant Ryuuji, se saoulant des lumières criardes que les néons colorés dégueulaient sur ses trottoirs ordinaires de Kabukichô, le petit bout de Japon de ceux qui n'avaient jamais vu le pays du soleil-levant.

L'impatience et l'envie de taquiner son Shatei préféré lui collaient à la peau si bien qu'il finit par sortir du véhicule garé non loin de la petite épicerie ouverte en soirée. Il entra dans le konbini en soignant son entrée comme à son habitude, sortant de son obi un éventail représentant la Vague d'Hosukai pour s'éventer de manière un peu théâtrale durant son entrée en scène. Le yakuza avait entendu la fin d'une discussion entre Ryuuji et la caissière sans savoir de quoi il parlait, se retrouvant nez à nez avec le jeune homme visiblement cramoisi, le nez dans son sac plastique.

"Osu !", dit-il gaiement mais d'une voix grave, ne la forçant pas aujourd'hui, "j'avais oublié quelque chose !", Akemi dépassa son subalterne en lui mettant une petite tape sur le haut du crâne de son éventail fermé, "ce n'est pas très poli de me regarder comme ça, Ryuucchin. Mais je te pardonne, je sais que je suis beau et que ça te trouble."

Il plaisantait comme à son habitude, disparaissant comme il était venu en déambulant tranquillement entre les rayons pour chercher ce qu'il avait soit-disant oublié. La caissière fatiguée n'eut rien à dire, se contentant de fixer Ryuuji comme si elle avait hâte que toute cette agitation s'arrête. Il eut un silence de mort dans le konbini seulement peuplé de l'employée et des deux Yakuza jusqu'à ce qu'Akemi revienne avec trois boîtes de... préservatifs, les déposant devant la caissière sans avoir l'air gêné outre mesure. Il eut un large sourire en fermant les yeux, adorable petite tête d'ange agitant déjà ses billets. La jeune femme scanna les articles et eut un déglutissement sonore ; c'était affreusement gênant, fixant les boîtes avec marqué "grande taille" dessus.

"C'est amusant qu'il y ait un éléphant dessus, non ?", fit le Shatei-Gashira, bien plus indélicat que Ryuuiji car à dessein, "c'est pour moi, pas pour lui. Oh, et vous me mettrez un paquet de Seven Stars Revo Super Lights, s'il vous plait."

Tour à tour indélicat comme formellement poli, Akemi avait ce naturel qui faisait de lui une personne à la fois agaçante et attachante. Il s’éventait tout en laissant la caissière faire ses comptes, déjà prêt à payer tout en fixant Ryuuji avec un air amusé.

"Tu étais en train de la draguer, petit polisson ? Une femme, sur son lieu de travail ?", il se moqua un peu parce que pour lui cela faisait parti du top trois des trucs à ne jamais faire en drague, "au travail, les gens veulent juste qu'on leur fiche la paix."

Et ce con-là partit dans un fou rire en se souvenant qu'il avait tout de même lourdement dragué une jolie tatoueuse sur son lieu de travail il y avait à peine quelques jours, dans le cadre d'une enquête, en plus.
Lyxiae
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DÉNONCER LE CHEMIN DU CŒUR
♫ if you listen ♪

I follow your steps with my feet
I walk on the road that you started


J’avais oublié quelque chose. Ryuuko le cru tout d’abord, ingénue qu’elle pouvait être. Puis elle en douta : qu’aurait-il pu oublier, en réalité ? Enfin, elle se ravisa. Qui était-elle pour remettre la parole de son boss en doute ? Elle regretta sa pensée désinvolte, pourtant entendue d’elle seule. Elle baissa les yeux en signe de soumission et de regret, le silence scellant ses lèvres pour moultes raisons. Le coup gentillet d’éventail sur le sommet de son crâne ramena la Yakuza à la raison qui immédiatement s’empourpra. Elle s’inclina aussitôt si bas qu’il ne faisait nul doute de son infériorité sociale face à son interlocuteur.

« Veuillez pardonner ma maladresse, Mishima-sama ! »

Elle ne se justifia pas : les excuses étaient pour les pleutres et les incompétents. Ryuuko assuma entièrement sa faute et resta ainsi inclinée, les bras rigidement collés le long de son corps jusqu’à ce que son patron lui autorise de se redresser. Son regard était quelque peu similaire à celui d’un chiot ayant fait une bêtise. Elle eut à peine le temps de croiser les yeux d’Akemi que ce dernier était parti flâner dans les rayons. Ryuuko avait un mauvais pressentiment : il allait probablement la taquiner. Et en effet, le Shatei-Gashira revint avec des boîtes de préservatifs grand format. Malgré sa préparation mentale la Yakuza n’était jamais assez prête. Alors que son teint avait regagné son pâle habituel, il re-vira immédiatement au rouge pivoine. Elle eut envie de se confondre en excuses auprès de la caissière clairement mal à l’aise ; ses lèvres demeurèrent pourtant closes. Ryuuko ne pouvait simplement pas s’excuser en lieu et place de son patron : cela reviendrait à sous-entendre qu’il avait fauté. Ce n’était pas possible : il était son sempai, son aniki ! Il était inconcevable de remettre en cause sa sagesse qui, probablement, dépassait la capacité de compréhension d’une débutante comme elle. Ryuuko tentait en tout cas de s’en convaincre tandis que ses épaules s’affaissaient. Elle semblait tenter de s’embourber sur place avec un air désolé destiné à la caissière.

Elle se redressa tout d’un coup alors qu’Akemi lui adressa la parole de manière rhétorique : tout ça pour la gêner plus encore ! La Yakuza tenta tant bien que de mal de garder son sang-froid. Droite comme un « i », les poings serrés contre ses cuisses, elle fixait désespérément un poster promouvant l’oden du konbini pour ne pas s’embarrasser davantage. Une taquinerie de plus et… Oh, sous-entendait-il que la taille de son ?... Était plus grande que sa ?... Le carmin de sa peau s’étendit jusqu’à ses oreilles et ses grands crissèrent tant Ryuuko serrait fort ses gangs ; ses mains s’en soulevaient alors que ses bras étaient aussi tendus qu’une corde raide. Elle n’avait pas l’appareil sous-entendu, pourtant la femme se sentait tout de même blessée dans sa virilité factice. Et pour cause : quelle femme l’approcherait après avoir entendu de tels propos ?

L’espièglerie d’Akemi ne s’arrêta pas là : bien sûr que non. Il revint sur son échec précédent, dont il avait été visiblement témoin. Ryuuko ne savait plus où se mettre : ses yeux désemparés froissèrent ses traits abattus.

« M-Mais non, je !... » balbutia la malheureuse alors que son patron continuait à palabrer en rigolant. Résignée, Ryuuko ravisa sa mauvaise foi et poursuivit en inclinant sa tête : « Merci pour vos conseils, Mishima-sama. »

Chagrinée, elle détourna son visage pour fixer les mains de la caissière faire leur besogne. Puis, fermant les yeux un instant avec une intense résolution, le poing légèrement relevé vers son abdomen, Ryuuko se tourna vers l’employée. Elle s’inclina soudainement avec force ; moins bas que pour son patron, mais suffisamment pour démontrer sa sincérité.

« Mon enthousiasme face à votre beauté m’a fait négliger votre bien-être. » Plus fort et avec ardeur elle ajouta : « Je suis sincèrement désolée ! »

On pouvait sentir dans son attitude, nonobstant son ego piétiné et son échec le plus total, la fierté d’être. Malgré tout, et probablement naïvement, Ryuuko avait la sensation d’avoir grandi en tant que personne dans ce simple échange. Quand bien même Akemi était un drôle de personnage parfois exaspérant, il était un vénérable sempai : elle s’enchérissait d’expériences à ces côtés.
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Akemi n'eut qu'un sourire face aux excuses de son subalterne, lui signifiant d'un geste désinvolte de la main qu'il pouvait se redresser. C'était un bon garçon, Ryuuji : fier mais conscient de la hiérarchie, loyal et visiblement prêt à beaucoup de choses. C'était ce qui avait marqué le Shatei-Gashira quand il était passé dans un des Pachinko Centers qu'il gérait et avait croisé ce vigile à l'air intense, faisant passer son choix pour un de ses nouveaux caprices. Si le choix était plus stratégique qu'il n'y paraissait, le Yakuza avait surtout eu un large coup du cœur ; ça n'avait rien à voir avec quelque chose de romantique ou de sexuel, simplement qu'il avait envie de voir en Isshiki-kun un futur Yakuza accompli, de ceux qui comprenaient encore la valeur de l'honneur, de la loyauté et du travail. De ses pensées secrètes, le travesti n'avait jamais rien dit, préférant passer pour un immonde enfoiré qui passait son temps entre ordonner à ses homes, chercher la petite bête ou faire des sous-entendus graveleux comme un vieux pervers. Il avait disparu entre les rayons avant de revenir avec un nouveau malaise à lancer, plongeant à la fois Ryuuji et la caissière dans un grand moment de solitude. Et il adora chaque minute de leur embrassement, son sourire caché derrière son éventail comme une méchante de shôjô manga.

La gêne de la caissière indifférait profondément le Yakuza qui porta son regard sur le Shatei, détaillant son visage pivoine et la manière qu'il eut de serrer les poings à en faire grogner le cuir de ses gants. Touché. la fierté masculine était la chose la plus fragile au monde. Il récupéra ses emplettes en écoutant le début de justification de Ryuuji avant de sourire sincèrement à ses dires : le Shatei-Gashira appréciât le changement de sujet, pour en revenir à un discours humble, débarrassé de mauvaise foi.

"C'est mon rôle de t'éduquer", fut tout ce qu'il dit dans un sourire presque tendre, face aux remerciements de Ryuuji.

Combattre l'air abattu de son garde du corps ne le dérangea pas le moins du monde et il demeura ce boss avec un aplomb presque ridicule, s'inclinant soudain aux cotés du jeune homme face à la caissière car lui-même s'était montré affreusement indélicat ; pour autant, il ne dit rien du tout, et se pencha moins que Ryuuji. Question de politesse et de hiérarchie. Il s'inclina respectueusement face à la caissière pour signifier son départ tel un grand prince, et lança à son homme tout en glissant ses capotes et ses cigarettes dans le sachet plastique :

"Bien, retirons nous à présent."

Appréciant les excuses du jeune homme, le Yakuza tourna lentement les talons pour sortir du konbini tout en continuant à s'éventer de manière théâtrale ; on aurait dit le fol Oda Nobunaga suivit de son page Ranmaru qui sortaient d'une épicerie. Il s'arrêta sous le perron du petit commerce, découvrant les premiers frémissements de la pluie sur les toits de Kabukichô. Observant silencieusement l'ondée préliminaire, le Shatei-Gashira fouilla dans le sac que portait Ryuuji pour en sortir son paquet de cigarettes, coinçant une clope entre ses lèvres et l'allumant sans rien dire avec un briquer qu'il avait caché dans son obi. Il prit une large bouffée de nicotine, soufflant la fumée dans l'air devenu lourd et la regardant s'effiloché en quelques formes immatérielles ; quand il ne souriait plus, Akemi avait toujours un air mélancolique mais cela ne durait jamais plus que quelques secondes. Il se tourna vers Ryuuji, souriant en fermant les yeux.

"Peu importe les vexations, les commentaires, les coups, les injures, tu ne dois jamais perdre cette fierté d'être que tu as. Les gens te jugeront, te piétineront, se moqueront de toi comme je le fais, mais tu devras toujours savoir qui tu es et ce que tu vaux. Tu devras toujours être poli et honorable, peu importe ta douleur. Un Yakuza doit être un roc face à la marée, parce que la fierté masculine est plus fragile que le coquelicot."

Il lui dit ça tout de go, sur le ton de la confidence mais avec un sérieux qui transpirait au delà de son sourire, affirmant qu'il le taquinait pour cette seule raison : celle de lui apprendre et de l'endurcir. Croisant les bras d'une manière efféminé - il se tenait un coude, reposant son poids sur une seule jambe - tout en tenant sa cigarette, le travesti en tenue masculine offrit un sourire sincère à son subalterne, fier des excuses qu'il avait formulé à la jeune femme.

"L'homme faible craint que les excuses ne l'affaiblissent. L'homme honorable s'excuse, et telle est sa force car il ne craint pas la faiblesse. Isshiki-kun, les excuses ne coûtent jamais qu'un effort, mais elles forgent l'honneur. Je suis fier de toi, malgré tout ce que je te fais subir."

Et, pour mettre en oeuvre ce qu'il venait de prêcher, le Shatei-Gashira eut le courage de se pencher vers Ryujji pour lui offrir une révérence d'excuse à l'angle certes mesuré, mais bel et bien le plus sincère du monde. Et si beaucoup seraient choqué de voir un officier supérieur s'excuser face à son subalterne, Akemi quant à lui y vit une preuve de force mais surtout de transparence : on ne peut affirmer sans appliquer à soi-même.

"Je suis désolé de mon attitude, Isshiki-kun."
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♫ Piece of Future ♪


Akemi s’était incliné à son tour ; n’était-ce pas la preuve de sa supériorité ? Capable d’être sérieux et de s’excuser quand il le fallait, tout en continuant ses taquineries déplacées éparpillées au fil des heures : voilà la force que Ryuuko admirait chez lui. Non pas qu’elle souhaitait être comme lui cependant, elle considérait l’invasion et la facétie irrespectueuses. Pour autant son boss avait cette aura charismatique propre aux patrons.
La Yakuza s’inclina avec hâte face à la caissière avant de suivre son chef, deux pas derrière lui. Elle était prête à enlever sa veste pour protéger Akemi de la pluie néanmoins ce dernier s’arrêta sous le perron pour fumer. La vapeur ondoya de bleu et de rose avant de se fondre dans le noir de la nuit. Droite, Ryuuko plaça ses mains dans le creux de son dos, davantage similaire à un vigile qu’à un garde du corps étant donné sa proximité avec le magasin. Ses yeux surveillaient chaque passant, chaque aller-retour, chaque nouvelle lumière. Le bruit de la pluie martelant le goudron abîmé et frappant le verre des pancartes incandescentes avait quelque chose d’à la fois reposant et agaçant. De temps à autre, la Yakuza levait ses yeux sur son boss, suivant poliment le fil de la conversation. Elle n’en perdait pas une miette à dire vrai : le savoir qu’Akemi lui partageait valait bien plus que n’importe quel minerai précieux. Par réflexe, elle répondit en Japonais avant de laisser son chef poursuivre :

« V-Voyons, il n’est pas possible de perdre fierté en étant sous vos ordres ! »

Cette simple phrase répondait à tout avec une extrême sincérité : elle sera dur comme un roc et ne pouvait succomber aux tsunami. Elle sera toujours dotée de la politesse caractéristique de son être ainsi que de l’honneur de leur clan. Car il en était impossible autrement : sa fierté se confondait à sa loyauté.
Le sourire sincère délivré par Akemi chamboula quelque peu sa subalterne : elle écarquilla légèrement les yeux et fuit aussitôt son regard, prétextant la sortie d’un vieillard de son immeuble pour porter son attention visuelle ailleurs. Puis les compliments tombèrent et rougissant très légèrement, Ryuuko s’inclina soudainement. Le froissement du sac plastique ballotté par son mouvement soudain fut vite recouvert par son enthousiasme :

« Je ne mérite pas tant d’éloges, Mishima-sama ! » Restant ainsi inclinée, ses membres si rigides que son équilibre en était remarquable, elle poursuivit : « Je ne subis rien et c’est un grand honneur de vous servir. » Elle redressa légèrement sa tête pour apercevoir le regard de son chef, avant de baisser la tête aussitôt croisé. « Il n’y a nulle excuse à donner. Je suis témoin de votre force au quotidien tout autant que de votre honorabilité ; vous m’offrez des leçons profitables à chacun de nos échanges. » Son ton se calma un peu. « Votre attitude me renforce. N’arrêtez pas, s’il vous plaît. »

Peut-être regretterait-elle ces mots… Pour autant, à cet instant, ses dires étaient aussi sincères que son corps était incliné en signe de respect. Elle les avait prononcé avec son coeur. Elle resta ainsi un long moment avant que ses yeux n’attrapent un élément qui l’intriguèrent ; elle se releva à peine tout d’abord puis, ses pupilles suivant quelque chose, Ryuuko se redressa complètement.

« Mishima-sama… Cet homme a récupéré une arme dans une poubelle. » chuchota-t-elle en japonais.

Le port des armes était dorénavant interdit pour les civils à Kabuchiko. Et quel Yakuza viendrait récupérer en cachette une arme dans des détritus ? L’attitude de l’individu était évidente : ses yeux se balançaient de droite à gauche, son butin placé à la va-vite dans sa veste sans pour autant le lâcher… Il n’y avait pas plus louche. Son regard croisa celui de Ryuuko et aussitôt il fit volte-face avec une hâte suspecte ; il s’enfonça dans la ruelle dos à lui.

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Akemi avait toujours apprécia la manière dont le Shatei lui offrait sa veste quand le wagasa manquait, les jours de pluie. Le geste avait quelque chose d'un peu galant qu'il ne dédaignait point malgré le fait qu'il s'agissait uniquement de déférence et de respect envers un supérieur. Ça n'avait pas d'importance pour le Yakuza qui affectionnait ces petits sacrifices ordinaires, comme si on prenait soin de lui. Il fuma à longues bouffées, silencieux pour un instant suspendu à d'insondables pensées qui s'étaient involontairement un peu dirigées vers le passé et le futur à la fois. Ses réflexions l'amenèrent à penser à son ami Lex, et à demeurer sur le fin rebord qui séparait la mélancolie de la tristesse. L'air devenu frais portait avec lui les brouhahas de la vie à Kabukichô que Ryuuji regardait avec attention, plus posté en vigile qu'en malfrat ; l'image lui tira un soupir sans le tirer de son silence. Ce fut finalement la voix de ce même subalterne qui le sortit de sa rêverie torpide et le travesti le considéra avec un certain étonnement, considérant la sincérité avec laquelle il lui avait répondu. Le Shatei-Gashira reprit en japonais, comme le fit Ryuuji :

"Sept fois à terre, huit fois debout, comme dit le proverbe", lui répondit-il en gardant son coude dans sa main, jouant avec sa cigarette, "ta fierté m’honore, je tâcherai de m'en montrer digne."

Il se fendit d'un sourire plus doux qu'à l'accoutumée. Pourquoi s'obstinait-il à piquer ce gentil garçon ? Parce qu'on apprend peu par la victoire, mais beaucoup par la défaite, et il en savait quelque chose. Akemi regarda Ryuuji s'empourprer sans vraiment comprendre pourquoi et devant la surprise, piqua de même un fard. Il avait quelque chose d'adorable, ce petit gars, dans ses délicates esquives, ses excuses, ses serments... il avait cette déférence qui faisait de grands hommes, ou de simples idiots. Sa manière de se courber vers lui était très formelle et le Shatei-Gashira l'appréciait d'autant plus. Il agita un instant la main comme pour chasser la fumée entre eux, mais aussi pour dire qu'il fallait passer à autre chose ; ses gestes toujours très féminins faisait jurer ses vêtements et son apparence : c'était en ce moment qu'il avait l'air travesti.

"Accepte juste les excuses qu'on te donne sans les commenter, cela pourrait vexer les gens", lui conseilla-t-il lorsque Ryuuji dit qu'il n'y avait aucune excuse à donner, "je ne suis pas fort, j'accepte juste mes faiblesses."

Malgré ses belles paroles sur la force et l'honneur, Akemi n'était pas toujours le plus franc qui fut. Il gardait derrière ses sourires les souvenirs des années où il ne fut rien d'autres qu'une poupée entre les mains des hommes, et ses sentiments qu'il refusait de formuler depuis plus d'une dizaine d'années. On ne lui connaissait que ce sourire éternel, celui des gens qui ne n'éprouvent finalement jamais de joie. Cependant il se gardait bien de le dire et hocha de la tête face aux dires du shatei ; il n'arrêterait pas, alors. Il fallait juste trouver le juste milieu pour que le jeune homme ne craque pas et se renforce réellement au lieu de se fragiliser. Ce ne fut qu'après ce petit échange qu'il tiqua sur quelque chose d’inhabituel que lui désigna son garde du corps : un homme au comportement louche qui avait fui dans une ruelle adjacente dès qu'il croisa le regard de Ryuuji. Akemi sortit son cendrier de poche et y écrasa son mégot - il ne jetait rien sur le trottoir, seuls les barbares faisaient ça.

"Restons prudents, il n'est peut-être pas seul", murmura Akemi en défaisant le cordon de son obi pour l'enrouler autour de son poing, "... occupons-nous de ça avant qu'il ne blesse quelqu'un, ou pire. C'est notre rôle. Considère ça comme un essai, montre-moi ce que tu vaux."

Le Shatei-Gashira demeurait très calme face à la situation car il n'avait pas le choix : de quoi aurait-il eu l'air face à son garde du corps s'il avait paniqué comme une poule devant un couteau ? Il se faisait du souci pour la caissière du konbini d'à côté, par déduction. C'était peur-être un futur braquage, ou tout autre chose. Il enjoint Ryuuji de le suivre d'un signe de tête avant de ralentir pour laisser le jeune homme passer devant. Il n'était plus question de taquiner ou de se montrer léger et tout en glissant dans la ruelle, il se rendit compte que c'était bien la première fois qu'il se montrait si grave avec son Shatei. Ils n'avaient jamais eu l'occasion de voir ce qu'ils valaient dans des situations plus musclées non plus ; c'était peut-être le moment.

"Je suis à tes côtés, pas d'inquiétudes", lui dit-il tout doucement pour le rassurer et l'inciter à lui montrer comment il allait gérer cette situation.
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Ces simples échanges parvenaient à renforcer la loyauté de Ryuuko envers son supérieur ; si cela était encore possible. Akemi était aussi honnête que compliqué. Pourtant, quelque part, il était facile à saisir. La Shatei n’avait aucune difficulté à cerner son sens de l’honneur et la véracité de ses dires. Cela en faisait quelqu’un de facile à suivre. Car après-tout, elle risquait sa vie pour lui, alors autant que ça vaille le coup.
Il était temps de laisser les belles paroles arborer une beauté égale aux robes de vin ; en outre, les ancrer dans le passé. Aussi vite que la pluie venait et allait, l’atmosphère changea tout d’un coup alors que Ryuuko faisait remarquer à son boss un homme louche. Elle ne le quitta pas les yeux malgré la tentation de poser son regard sur la source du bruit provoquée par le claquement du cendrier de poche d’Akemi.

« Mh. » répondit-elle simplement en opinant du chef sans perdre de vue la ruelle dans laquelle s’était enfoncé le fuyard. La Yakuza fronça les sourcils : son patron l’avait dit, c’était le moment de faire ses preuves. Elle était aussi confiante que nerveuse. Elle n’avait pas tant peur de fauter : plutôt de décevoir la personne en laquelle elle portait de plus en plus de respect et d’admiration. Le duo se dirigea puis s’engouffra dans la rue étroite. Il y avait bien peu de lumière ici ; quelques rayons cyan des panneaux lumineux suspendus au vingt-deuxième étage de la rue adjacente parvenaient à éclairer les paliers en hauteur. Du reste, Ryuuko devait plisser les yeux pour discerner les renfoncements formés par les différents bâtiments. Elle voyait à peine les ordures au sol : tuyau troué, flyers collés au béton par l’humidité, canettes bosselées, cartons abandonnés. La pluie parvenait à tambouriner les murs de la ruelle ; il y avait plus de brouhaha même, tant les gouttes glissaient d’une gouttière à une autre, dégouttant des pancartes rouillées et des câbles traversants. Au bout de la rue, une autre source de lumière semblait venir d’une échoppe de rue, probablement un petit comptoir dont les néons rouges aux kanjis indescriptibles dysfonctionnaient. La Shatei redoubla donc de prudence, tant pour ne pas faire de bruit en s’avançant que pour ne pas se faire piéger par une silhouette pouvant surgir de l’obscurité.

Alors qu’ils s’enfonçaient peu à peu dans la ruelle, une lumière blanche les aveugla soudain. Il était presque trop tard lorsque Ryuuko parvint enfin à entendre les ronronnements d’un moteur ; la rue était étroite, certes, mais pas assez pour ne pas laisser passer une moto ! Elle fonça à toute allure sur eux et la Shatei dû réagir rapidement.

« Courrez, vite ! » ordonna-t-elle sans vouloir être autoritaire, davantage pressée par le temps qu’aggressive. Lorsqu’ils dépassèrent le tuyau vu précédemment, elle décéléra pour mettre de la distance entre elle et son patron puis hurla « Contre le mur ! » en désignant de quel côté se plaquer d’un geste de main.

Du même temps elle attrapa le tuyau et vint se coller à son tour contre le métal glacé d’un bâtiment tout en tendant l’objet tenu le plus fortement possible. Le timing était si juste que le motard à pleine vitesse ne put voir venir l’embuscade ; il fut arrêté par le tuyau usé qui se rompit rapidement. La moto roula droit sur quelques mètres, dépassant Akemi, puis flancha avant de tomber et glisser sur le béton mouillé. En plein moment d'adrénaline, Ryuuko se rua vers l’agresseur. Elle appuya avec force son pied sur l’abdomen de l’homme tout en sortant son flingue de sa veste. Il avait l’air sonné. Elle pointa son arme sur son coeur.

« Teme… » siffla-t-elle en serrant les dents, « J’espère que tu as de quoi rembourser le pressing, kusotare. »

Puis, d’un coup de pied, elle tenta de dégager le casque de l’homme à terre. Il était bien accroché et elle dû réitérer. L’agresseur gémit de douleur à chaque coup jusqu’à ce que le casque roule sur le sol. Il y eut un moment de silence où seul le martèlement de la pluie fut audible. Ryuuko plissa les yeux. Puis, d’un seul coup elle s’agita ; non pas paniquée, mais presque.

« Bosu ! C’est pas le même mec ! »

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La tension devint palpable dans l'air chargé d'humidité et d'une simple promenade nocturne, les deux Yakuza étaient passés aux redresseurs de torts ; il y avait des lois à respecter à Kabukichô, et nulle ne devait les ignorer. Opinant du chef à l'adresse de son garde du corps, Akemi le laissa prendre la tête de l'équipée pour voir ce qu'il avait dans le ventre car il n'avait encore mais pu voir Ryuuji à l'oeuvre. On lui avait confirmé qu'il avait passé un temps à l'Arena, mais le Shate-Gashira ne se signifiait pas vraiment à quel niveau cette expérience le plaçait. L'action n'était pas qu'une question d'entrainement ou de technique, et encore moins de force. Lui-même savait plutôt bien se défendre même s'il ne payait pas de mine et bien rares furent ceux qui avait pu le voir le couteau à la main, lui qui méprisait les armes à feu. Pénétrant dans la ruelle sombre seulement éclairé par les caprices de quelques Kanjis électriques, Akemi eut une sale impression. La pluie heurtait si fort les gouttières qu'on entendait rien d'autre, et le passage était étroit. Il demeura sur ses gardes tant et si bien que le vrombissement soudain qui retentit dans l'air nocturne ne le prit gère au dépourvu. Le Shatei-Gashira détourna par réflexe les yeux de la source lumineuse. Le tout sentait bien trop le piège, après tout.

"Ça m'aurait étonné !", s'exclama-t-il à peine surpris, prenant déjà la tangente comme demandé par Ryuuji.

La moto dévala la ruelle en fonçant droit sur eux et le Shatei-Gashira misa sur son homme, lui faisait confiance. C'était comme au Poker, et Ryuuji était la carte maîtresse. Akemi, à présent totalement dans l'action, réfléchit à cent à l'heure : le type qu'il venait de voir n'aurait jamais pu être assez rapide pour se mettre en selle, ce qui voulait dire... il regarda l'engin dérapé sur l'asphalte humide, son conducteur roulant au sol avant que Ryuuji ne le plaque efficacement sous son pied pour le mettre en joue ; c'était du beau boulot, net et rapide, sans effusion de sang. Le travesti cependant ne se détendit pas et par réflexe un peu étrange, il retira une de ses sandales de bois pour la tenir à la main ; il avait l'habitude des armes improvisées. Et tandis que son garde du corps dévoilait le visage de leur agresseur, Akemi se rapprocha rapidement pour l'aviser.

"Un Gaijin...", dit-il froidement - ces gens-là n'avait rien à faire dans leur belle Kabukichô.

Ce qu'il se passa ensuite fila dans la chaleur de la nuit sans qu'une parole ne fut prononcée. Ryuuji s'agita ; une seconde plus tard, un autre homme sortit d'une ruelle adjacente, l'éclair froid d'une lame entre les mains, arrivant directement derrière le Shatei-Gashira qui eut le réflexe de pivoter et d'opposer au coup de couteau le bois de sa sandale, repoussant son agresseur d'une ruade puissante pour un aussi fin gabarit. Perdant l'équilibre, l'autre Gaijin ne vit pas le coup suivant venir et se prit un coup de sandales de bois contre l'oreille. Il tomba en arrière, désorienté, et Akemi ne perdit pas de temps. Un croc-en-jambe et une fois par terre, un genou contre la nuque et les mains dans le dos.

"C'était drôlement juste", dit-il à Ryuuji avec son éternel sourire qui faisait un peu tâche à cet instant précis, "messieurs, il va falloir vous expliquer à présent. Autrement, je me ferai un plaisir de vous faire connaitre les joies du waterboarding."

Essoufflé et en nage, les cheveux en désordre, le Yakuza se permettait encore l'ironie face à leurs agresseurs. Il n'était pas dit qu'ils soient complètement maîtrisés, mais il voulait garder la tête haute face à ces voyous de bas étage malgré une respiration sifflante qui prouvait que même s'il avait montré qu'ils avait se battre, il y avait une certaine fragilité physique chez le Shatei-Gashira, due à sa maladie de naissance.
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A peine avait-elle avertit son chef qu’un autre gaijin avait sauté sur son chef. C’était à prévoir et heureusement, Akemi était préparé ; quoi de plus normal ? On ne devenait pas Shatei-Gashira en restant assis dans un placard. Ryuuko fut tant stressée qu’impressionnée de voir son chef à l’oeuvre. Elle n’était pas intervenue volontairement : il n’y avait rien de pire que s’interposer. La Shatei n’allait clairement pas risquer une blessure envers sa personne ou pire, son patron.

Elle profita que l’homme à terre fut encore sonné pour imiter Akemi et attraper les mains de l’étranger. Elle les plaqua ensuite dans son dos, la bouche de son pistolet contre son crâne. Sa force, même à une main, n’était pas à sous-estimer : ses muscles acquis à l’Arena ne faisaient pas que décorer sa silhouette. Elle l’obligea ainsi à se lever en soutenant ses poignets dans un geste douloureux pour sa victime ; il gémissait en se redressant sur ses jambes.
Plus Ryuuko y réfléchissait, et plus cette embuscade la taraudait. La moto leur avait rapidement foncé dessus, sans laisser le temps à la réflexion. Soit ils avaient eu un moyen de communiquer entre eux, soit il s’agissait d’un piège… Mais c’était impossible. Le duo n’avait pas prévu de s’arrêter à ce konbini et la Shatei avait repéré cet homme louche de justesse. C’était clairement un groupe organisé et pas juste un simple civil voulant faire sa fête au voisin.

Elle rendit un sourire pataud à son chef qui ne perdait jamais sa mine réjouie. En toute réponse à Akemi, l’individu tenu par Ryuuko tenta de cracher sur le Shatei-Gashira. La Yakuza fronça les sourcils avec colère et donna un violent coup d’épaule à l’imprudent. Sa tête fut balancée contre le mur. Après un « crac » recouvert par le martèlement de l’eau, sûrement l’étranger s’était-il cassé le nez car du sang s’écoula sur la façade.

« Sais-tu à qui tu fais face, kusotare ? » hurla-t-elle avec véhémence, son accent roulant fortement ses « r ». La pluie battait fort aussi la femme dû élever davantage la voix pour se faire entendre : « Tu ne fais pas la loi, ici. Tu ferais mieux de suivre ses conseils et parler, imbécile. »

Ryuuko fouilla son détenu. Un jean moulant aux poches vides, une simple veste molletonnée par-dessus un torse nu et des mitaines ouvertes. Il n’avait pas d’arme. Elle cherchait un quelconque indice sur son origine ou son appartenance. L’homme se débattait aussi Ryuuko dû le retourner le plaquer contre le mur, flingue contre son front. Il était prêt à récidiver ; elle ne réfléchit pas à deux fois et lui tira dans le genoux. Le bruit fut étouffé par les intempéries et cela calma le gaijin qui gémit encore, tiraillé entre l’envie de tenir sa jambe blessée et l’incapacité de le faire car en joug de son bourreau.

« Parle, kusoyarô . » commanda la Shatei en continuant sa fouille.

C’était finalement en face de l'insubordonné que Ryuuko put remarquer un détail intéressant : un tatouage sur le haut du pectoraux gauche. Il n’était pas très bien fait, aux contours flous par endroits et représentait un serpent renversé et transpercé par un poignard.

« Chef, est-ce que le vôtre a quelque chose de similaire ? »

En regardant l’autre gaijin, Ryuuko agita son arme devant lui.

« Je peux bouger ce petit bijou plus vite que tu ne lèves ton petit doigt, alors reste sage si tu tiens à ton service-trois-pièces... » Elle plissa les yeux en accentuant ce dernier mot : « ...l’ami. »

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Les gestes de Ryuuji étaient rapides et précis et confortèrent Akemi dans son choix de garde du corps. Ses batailles à l'arena en avait fait un combattant efficace et il aurait fallu être miro pour ne pas le constater. Contenant son agresseur sans avoir besoin d'avoir recours à la force brute - le Shatei-Gashira avait de longues années de Daitōryū aikijūjutsu et n'avait pas besoin de forcer - il laissa son homme prendre les rênes pour voir comment il s'en sortait dans cette étrange situation qui était pour lui un excellent moyen de jauger le shatei dans des situations musclées. Qui plus était, il était à l'aise avec une arme à feu, ce qui était appréciable : nombre de shatei savent tenir une arme, mais tous ne savent pas avoir le sang froid pour tirer efficacement avec, sans toucher quelque chose de vital. Il n'était pas si facile de gérer une arme à feu, en demeurant réaliste ; il apprécia le professionnalisme du jeune homme qui marqua des points avec lui. Alors que Ryuuji redressa rudement l'homme qu'il soumettait, Akemi ne fit rien de notable à part garder son genou contre la nuque de son détenu. Pas la peine de les secouer tous les deux ; c'était le meilleur moyen de leur laisser une ouverture. Il n'eut même pas à esquiver le crachat en devenir que son homme avait envoyé le Gaijin valser contre le mur en un bruit sinistre qui laissa présager un nez salement cassé. Le travesti laissa échapper un sifflement admiratif à l'adresse du shatei.

"Que tu parles ou pas, nous allons passer un peu de temps dans une cave tout les deux, cher ami. Personne ne m'injurie, surtout pas devant un de mes hommes", persifla le jeune homme avec un sourire sinistre, laissant présager une belle inventivité dans le domaine, "Ryuuji-kun, il faudra que je t'enseigne cet art délicat un jour."

Il souriait avec une gentillesse feinte, l'affreux serpent capable du pire sous ses airs polis et magnanimes ; plus il souriait, plus il était en colère puisque c'était là la seule expression qu'il connaissait. Les deux homes n'eurent le temps d'avoir peur que les deux Yakuza les fouillèrent chacun de leur côté. Un coup de feu fit légèrement sursauter Akemi qui s'était dédié à la fouille de son détenu, mais il n'eut aucun commentaire à part un hochement de tête à l'adresse de Ryuuji, l'air de lui dire : "bon garçon". Il trouva le même serpent entourant un poignard sur le bras de l'homme qu'il soumettait, fronçant les sourcils. Il hocha du chef pour donner raison au shatei, puis réfléchit un long moment. Le tatouage lui disait quelque chose...

"On dirait un tatouage de russe.. le poignard désigne un agresseur sexuel, je crois... mais...", il hésita, "je ne suis pas très calé. C'est aussi le symbole de Mercure, mais ce n'est pas très utile. C'est peut-être tout autre chose...", il saisit l'homme par les cheveux, se décalant un peu dessus lui pour lui tirer la tête en arrière, "parle."

L'homme demeura muet mais Akemi ne perdit ni son calme olympien, ni son sourire. Quelque chose l'étonna cependant, le faisant raffermir sa prise sur son détenu qui commença à convulser et à baver en abondance. Il réagit très vite en le retournant et essayant de le faire vomir en lui collant deux doigts dans la gorge : il ne réussit qu'à se faire mordre, retirant sa main pour le ceinturer.

"Des capsules de poison dans une dent ! Ryuuji-kun, empêche le tiens de se tuer ! Hayaku, boii !"
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