Business is business - ft. Aurelius

Ayant récupéré sa carte de visite, il ne tarda pas à proposer la sienne, qu’Irina accepta évidemment en l’attrapant entre son index et son majeur telle une magicienne avant de la glisser dans son petit sac à main. Car il était assez évident qu’elle n’avait pas de poches étant habillée d’une robe.

“Très bien, ce sera notre moyen de contact principal alors.”

Dit-elle simplement avant qu’il n’aborde la question des salles de réunion VIP et d’une potentielle visite. Il demandait si c’était problématique ou s’il y avait une possibilité de les voir. Irina eut alors une petite réflexion. Elle pouvait lui dévoiler la salle sans trop de problème, mais ce qui l’inquiétait un peu plus était de lui montrer les différentes voies d’accès. Il viendrait par le parking, et eux directement via l’intérieur. Elle ne souhaitait pas vraiment lui montrer les petits secrets de ce bâtiment, logiquement.

“Je pense que c’est possible. Le mieux reste alors que nous descendions au parking pour que je vous montre l’entrée que vous utiliserez, puis la salle évidemment.”

Non, elle ne comptait pas faire le tour du parking mais arriver directement du côté de la porte qu’il utiliserait. Déjà par ce que faire marcher quelqu’un dans un parking n’était pas la chose la plus élégante à faire avec ses invités, et aussi parce que ses escarpins n’étaient pas vraiment adaptés à une marche rapide ou longue. Enfin, il fit cette étonnante demande vis à vis de ses hommes. Une boissons pour ceux dont le masque semblait vissé à leur visage. La jolie russe fut surprise, mais presque rassurée de voir qu’ils étaient humains, finalement.

“Oui, évidemment.”

Elle se tourna alors vers le barman, à qui elle commanda deux mojitos en indiquant la table de ses invités, évidemment dans un russe parfait. Elle se leva alors de sa chaise en attrapant la main tendue par Aurelius. Ses doigts fins à la peau douce contrastaient avec l’homme qui semblait avoir fait un usage bien différent et plus intensif de ses mains.

“Suivez-moi, nous allons au sous-sol.”

Elle relâche alors cette main, déjà car il n’y avait aucun besoin d’une telle proximité, et parce qu’elle le pensait capable de la suivre sans se perdre. Arrivant assez rapidement vers un ascenseur, elle sortit une carte magnétique de son sac pour appeler celui-ci. Cette carte avait deux emplois: accéder à des étages réservés aux possesseurs de cette carte, mais aussi à dépêcher un membre de la sécurité à l’intérieur de la cabine.

Même s’il semblait de bonne volonté, elle savait que l’ascenseur était probablement l’endroit le plus critique de leur déplacement. Lieu fermé, sans possibilité d’intervention rapide… C’était un endroit bien risqué pour se retrouver seule avec un presque inconnu. Cependant, elle agirait comme si la présence de la sécurité était tout à fait normale, elle ne voulait pas qu’il sache que c’était sur demande.

L’ascenseur arrivant, avec un grand homme en costard attendant dans un coin au fond, elle l’invite à rentrer en premier.

“Après-vous. Ah, il ne sert à rien de dire bonjour à Viktor il… ne parle pas beaucoup.”

La slave esquissa un sourire avant de monter à son tour et de poser sa carte sur un capteur avant d’appuyer sur le bouton du sous-sol.

“Nous allons arriver directement dans le parking. Nous n’allons évidemment pas s’y éterniser, ce n’est pas l’endroit le plus intéressant…”

Dit-elle rapidement, car le trajet fut court. Les portes souvraient sur le parking qui, bien que de très bonne facture et rempli de voitures luxueuses, restait un parking. Elle sortit de la cabine et pointa du doigt la route sur leur gauche.

“L’entrée se trouve dans cette direction. Vous arriverez donc par ici, et viendrez vous garer juste à notre droite. Il n’y a jamais aucune voiture sur ces dix places, elles sont réservées pour accéder rapidement aux salles sans se faire voir.”

Et effectivement, juste en face de ces places discrètes se trouvaient une porte vers laquelle elle se dirigea.

“On vous ouvrira cette porte, évidemment.”

Dit-elle en utilisant son badge pour entrer, et arriver dans un couloir bien plus luxueux. Il pouvait retrouver le style de l’hôtel avec ses sols en pierre et autres richesses. La jolie blonde tourna alors vers la droite pour accéder à la première salle disponible. Des gardes étaient évidemment disposés un peu partout, car il s’agissait d’un lieu sensible. D’un signe de la tête, elle les saluait et leur fit signe de ne pas entrer avec elle. Elle devait elle aussi montrer un petit peu de confiance, et puis surtout, elle savait que la salle avait de nombreux moyens pour appeler les gardes de façon urgente, contrairement à l’ascenseur.

La porte maintenant ouverte, ils pourraient pénétrer dans cette fameuse salle de réunion. Elle était assez spacieuse, et celle ci était en configuration U, c’est à dire pour accueillir deux groupes de personnes souhaitant discuter.

“Voilà. Alors dans notre cas, je pense qu’un grand bureau serait plus adapté, déjà car nous ne seront pas dix à discuter, et aussi par ce que ça nous permet d’observer la marchandise plus facilement. Les salles sont adaptés aux besoin de la réunion.”

Elle s’approche alors de la table venant s’y appuyer avec son fessier tout en gardant les mains sur cette dernière. Au cas où, un bouton d’urgence était disponible sous cette dernière, comme sous toutes les tables.

“Il n’y a qu’une entrée, et vous pourrez disposer vos gardes au niveau de la porte, si vous le souhaitez. Tout est insonorisé, si jamais des sujets sensibles devaient être abordés, et les sièges son confortables, évidemment. Durant les entrevues, nous avons au besoin du personnel qui pourra nous servir de quoi nous désaltérer… Vous avez des questions, peut-être?”

La petite visite n’était pour le moment pas bien longue, mais il avait pu observer tout le trajet qu’il effectuerait, ainsi que l’une de ces fameuses salles. Plutôt honnête, non?

Un peu laxiste, tout le monde avait un quelconque moment où il se ramollissait et c’est ce que tu avais fait en permettant à tes hommes de boire un petit verre. Ils pouvaient très bien relever partiellement ce qui leur permettait d’être incognito pour profiter d’un précieux breuvage. Tu ne te fis point prier par la suite pour suivre mademoiselle, tes mains se replaçant en ton dos lorsqu’elle relâcha celle que tu lui avais tendu. Tu ne cessais d’épier sous ton masque l’environnement en lequel tu voulais friand du moindre détail qui pourrait être utile un quelconque jour. Tu avais clairement remarqué qu’elle ne souhaitait te révéler plus que nécessaire. Cette révélation ayant été des plus claires une fois arrivé dans le parking, tu n’avais porté la quelconque attention au garde dans l’ascenseur. Au mieux un simple regard ni plus ni moins là où il n’avait le moindre intérêt pour toi. Tu gravais aussi en ton esprit les directives liées au déroulement de votre futur collaboration afin de n’avoir à lui redemander certaines formalités plus tard. Tu n’appréciais que l’on te fasse répéter et tu considérais ce trait comme naturel chez tout le monde.

Un système de badges, rien de trop luxueux, le biométrique ou toute autre technologie plus poussée ne semblant être au goût du jour. Il était bon de connaître un minimum son environnement si un jour contre temps il devait y avoir. Après tout les relations et l’existence des gangs répondaient à des règles complexes et surtout au chaos. Tu avais porté un certain regard à la table sur laquelle elle avait fini par se reposer, il était un peu cliché d’y disposer un outil de sécurité mais cela ne t’aurait point étonné au final. Cela faisait partie de ton travail de mercenaire de connaître les outils auxquels un individu ou une structure pouvaient avoir recours pour se protéger. Il s’agissait d’une salle de réunion et les échanges ne devaient pas être tout le temps entre individus de l’Organizatsyia. Ta voix s’élevant sur un ton taquin même s’il ne resta que neutralité une fois le modificateur de voix passé, tu lui répondis ceci.

« - Non cela me convient parfaitement, par contre si cela est vraiment le cas je vous conseille de revoir le principe du système de sécurité sous une table. C’est digne malheureusement de tous les films d’action et très prévisible s’il se trouve vraiment ici. »

Des paroles qui se seraient vu couronnées par un sourire si tes traits n’étaient artificiels, figés. Tu ne voyais ce que tu pouvais rajouter en cette situation là où tu avais en parallèle durant tout le trajet silencieusement mémorisé chaque porte, chaque couloir que vous aviez emprunté.

« - Sinon pour en revenir à notre entreprise commune je n’ai rien à rajouter. À moins que vous ayez de nouvelles questions mais je pense qu’une personne aussi pragmatique que vous a déjà fait le tour de tous les points qu’elle souhaitait soulever. »

Non pas actuellement nécessairement face à elle tandis que tu te déplaçais en la pièce. Une de tes mains effleurant parfois le bois de la table contre laquelle elle se trouvait. Tu n’avais pourtant laissé ton attention se perdre, regard toujours en partie auprès de la jeune femme.

« - Peut être que je reviendrais plus tard vers vous d’ailleurs pour certains placements en des produits qui ne perdent pas de valeur dans le luxe mais cela serait trop long d’en discuter maintenant et ici. »

Tu ne tardas donc à te diriger vers elle là où tu avais précédemment creusé une certaine distance en ton inspection de la pièce.

« - Une nouvelle fois vous avez les cartes en main pour sceller notre accord et surtout nous ramener au salon où nous avons entamé notre échange. »

Mademoiselle devait avoir d’autres obligations en son pression temps et de même pour toi alors il était inutile de meubler ou tu ne savais quoi. Il n’y avait aucun intérêt à faire ceci alors autant conclure bientôt votre entrevue.