Chapitre 2 : La Corporation
Decay
Decay, destination de tous les possibles, terre en friche où fourmillent les possibilités et l'argent facile, où chaque vice est accessible, chaque désir libre d'être comblé. L'île prospère, se vautre dans sa propre réussite, quand l'ouragan Isaac survint, balayant sur son passage les installations des gangs comme leurs prétentions. Et un nouveau groupe émerge des brisures laissées par la tempête, la Corporation. Forte de son budget, celle-ci s'invite en sauveuse, promet à tous une aide financière et humaine, des avancées conséquentes, pour une vie meilleure. Avides de pouvoir ou simples fantoches, qui sont vraiment les acteurs de cette entité inédite qui prétend étendre son influence à tout Decay.
11/10/2020 HRP
La Newsletter est sortie ! Beaucoup de changements au programme, par ici
11/10/2020 RP
Quelques semaines après la fin de l'ouragan, la Corporation dévoile son visage ! A lire par ici
12/09/2020 RP
L'ouragan Isaac s'abat sur l'île ! Pour en savoir plus, par ici
12/09/2020 HRP
L'event Hurricane est lancé ! Vous pouvez toujours le rejoindre par ici.
27/08/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
05/07/2020 HRP
Nouvelle newsletter et nombreux changements ! La lire ici.
30/05/2020 HRP
Nouvelle newsletter en cette fin de mai ! La lire ici.
30/05/2020 RP
Un nouveau système de réalité augmentée sort au Space Station Bar ! Participer ici
5/04/2020 RP
Le Carnaval de Napoli est lancé ! Extravaganza
8/04/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
18/03/2020 HRP
Ajout des missions et petite update de l'index !
28/02/2020 HRP
Deuxième newsletter ! La lire ici.
28/02/2020 RP
La Milice redouble de violence et est plus présente sur le territoire de Decay !
31/01/2020 HRP
Première Newsletter, bébé forum deviendra grand ! La lire ici.
31/01/2020 RP
L'intrigue "Paranoïa" a été lancée ! Par ici.
17/01/2020 HRP
Ouverture du forum ! N'hésitez pas à rejoindre le Discord !
Il parait qu'une jeune fille a été aperçue allant dans les égouts. Depuis, elle n'a plus donné aucune nouvelle d'elle. Une nouvelle victime des monstres vivant dans les égouts ?Une vingtaine de serpents en liberté auraient été aperçus sur les Docks. La Triade en sueur.On déplorerait trois morts suite au dernier barathon de la rue de la soif.À Kabukicho, des rumeurs sur l'affaiblissement des effectifs du clan Oni commencent à poindre. L'absence de Yokai se fait-elle enfin ressentir ou cela n'est-il que le fruit de l'imagination de quelques résidents ?Une certaine Shrimpette serait en train d'écrire une fan-fiction sur certains membres de Decay.On dit que l'ensemble du corps d'un certain mercenaire travaillant pour la Triade serait entièrement recouverts de ses nombreux crimes. Une dizaine de cadavres auraient été découverts, au cours du mois de Janvier, sur les Docks. Certains évoquent un règlement de comptes. Un tout nouveau malware parcourrait la toile, déguisé sous la forme d'un logiciel à première vue inoffensif. Il installerait une backdoor sur les machines infectées. Pour quelle raison ? Cela reste un mystère. Une femme vagabonde à la chevelure d'un noir profond et aux yeux écarlates prendrait en charge des malades et blessés au travers de Decay pour une misère, offrant une alternative médicale à celle dispensée par l'Église. Fin Janvier/Début Février, une course de rue, en pleine nuit, aurait conduit certains hommes hors des pistes. Plusieurs voitures seraient sorties de la route suite à un « conducteur fantôme ».
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Irina Malakova
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Le monde était fait d’opportunités qui ne demandaient qu’à être saisies. Cependant, Decay était un lieu bien particulier, avec ses codes et ses traditions. La sécurité n’était pas vraiment le mot d’ordre ici, et même si elle faisait parti du gang dominant de Moskva, à savoir l’Organizatsyia, la prudence était de mise. C’est pourquoi, après avoir été contactée par un homme sur les réseaux sociaux pour une proposition de business, le rendez-vous fut donné en terres maîtrisées, en plein coeur du quartier russe de Decay.

Cet homme s’était présenté comme quelqu’un pouvant lui offrir un point de vente pour ses produits, probablement contre un pourcentage sur la marge, mais aussi de lui fournir certains d’entre eux. Le premier point était assez évident à aborder, mais le second était plus complexe et l’intriguait. Son réseau de contrebande était déjà assez étendu, mais elle ne refuserait jamais d’en avoir plus.

C’était donc au bar du Dvorets qu’était donné le rendez-vous, en début de soirée. Bien connue des lieux, elle s’y sentait en sécurité et savait qu’en cas de mouvement suspect de son interlocuteur, la sécurité serait très réactive. Sans parler du barman, évidemment armé sous son comptoir.

La belle blonde était arrivée avec quelques minutes d’avance, comme à son habitude, et était évidemment apprêtée. Une petite robe rouge d’un créateur Français parfaitement coupée pour son corps svelte, un maquillage faisant ressortir son regard glacial et quelques bijoux lui donnaient un style distingué et clairement aisé. Inutile de préciser qu’elle ne portait pas de baskets, mais des talons-hauts à la semelle rouge caractéristique d’un autre créateur Français. Elle montrait au moins qu’elle connaissait ce qu’elle vendait.

En attendant celui venant discuter d’une proposition de business avec elle, elle se contentait d’être assise au comptoir du bar, jambe croisée, avec un Cosmopolitan posé devant elle.

“Tu attends quelqu’un, Irina?”

“Oui, Dmitry. Je ne le connais pas, mais apparemment on va peut-être pouvoir faire des affaires. Garde un oeil sur nous quand même, tu seras gentil.”

L’échange se fit dans un russe parfait, tandis qu’elle avait fini sa phrase par un petit clin d’oeil vers le barman, avant qu’elle ne se tourne légèrement pour avoir une vue sur l’entrée, attendant l’arrivée de son invité du jour avec une posture très droite.

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Le mercenariat, il y avait un bien vaste spectre d’activités qu’il était possible de réaliser afin de s’enrichir. Assassinat, kidnapping, vol, escorte et bien plus encore. Tout ceci ne représentait qu’une seule et unique source de revenus en ce bas monde, un marché relativement saturé et où les prestations de ta boîte n’étaient pas offertes à tous bien au contraire de par la qualité que tu avais su développer en un temps record. Il n’en restait pas moins que toute entreprise pour se développer devait savoir se diversifier là où les gangs en étaient un exemple. La drogue n’étant leur seule et unique source de revenus, l’arène chez les russes jouant aussi ce rôle en l’occurrence. Tu en étais rapidement venu au fait que tu te devais de multiplier tes sources financières sans pour autant s’attaquer à des marchés aux biens trop nombreux vendeurs. L’ecstasy, tout ces produits non ils ne t’intéressaient pas de par l’expertise demandée en un premier temps et la légion d’individus vendeurs de ces biens souillés. Un business qui ne t’attirait point toi qui avait déjà une bien piètre image des junkies de surcroît. Il ne t’avait fallu que quelques heures pour étudier la question sous un angle bien différent.

La problématique n’était pas qu’est ce que tu pouvais aborder comme nouveau marché mais bel et bien sur quoi pouvait déboucher le mercenariat. Les morts contre de l’argent ne cessant de se multiplier, tu savais qu’en Decay les droits d’un mort étaient inexistant. Il était inutile de parler de succession, d’héritage et autres problématiques tant juridiques que pécuniaires en un lieu sans lois où seulement le plus fort triomphait. Un cadavre au final n’était il pas simplement un individu qui n’avait plus rien à tirer de la jouissance de ses biens ? Cette déduction t’avait donc attirée vers le recèle d’objets divers jusqu’au luxe, un marché sans doute très peu inexploré. Tu ne t’étais donc fait prier pour prendre contact auprès d’une femme très portée dans ce domaine. Une russe de l’Organizatsiya ou plutôt une slave, les pays de l’Est ne manquant point en termes de représentation en cette île. Elle t’avait donné rendez vous au Dvorets, temple de la décadence et de l’opulence des peuples autrefois endurcis par le froid. Tu avais fini par pénétrer en l’édifice pour rejoindre le bar, emplacement non pas d’une convoitise alcoolique mais plutôt pécuniaire. Tu arborais encore et toujours ton éternel masque à la teinte dorée, capuche liée à une ample cape comme à l’accoutumé constituant ta tenue, l’obscurité nimbant même en cet endroit ta silhouette. Ta tenue se concluant cette fois-ci toujours par des vêtements amples mais sans la touche militaire dont tu avais l’habitude en bien d’autres lieux. Le noir et l’or étant la seule palette de couleurs que tu connaissais.

Tu t’étais contenté d’un geste de main alors que deux hommes qui t’accompagnaient eux aussi au visage masqué vinrent prendre place non pas au comptoir mais à une table bien plus loin, de simples gardes. Ils avaient eux aussi tâche de veiller sur toi, leur employeur alors que tu arrivais enfin à la hauteur de ton interlocutrice. Tu ne t’étais fait prier pour subtilement la décrire derrière les orbites morbides de ton artificiel faciès, elle ne faisait pas les choses à moitié disais tu. Femme à l’esthétique travaillé, tu espérais que ceci ne soit que du paraître pour ne point perdre ton précieux temps là où sa plastique n’avait d’intérêt pour toi de par le débat à venir.

« - Mademoiselle Malakova, enchanté. »

Un ensemble de mots prononcé non pas en anglais mais en russe, une des langues que tu avais apprises surtout de par la méfiance des slaves qui parlaient rarement anglais en Moskva. Il n’était possible d’identifier un quelconque accent de par la voix synthétique que développait ton masque à chacun de tes dires.

« - Vous connaissez la raison de ma présence, ce que vous vendez m’intéresse non pas en tant qu’acheteur mais que fournisseur. Bien sûr je suppose que vous êtes curieuse de savoir d’où viendrez ces biens non ? »

Tournant légèrement la tête vers le barman sur ces dires, tu ne tardas à faire un petit geste en ces tractations qui allaient qui sait s’avérer faciles ou compliquées.

« - Mais avant tout vous désirez boire quelque chose d’ailleurs ? Je vous l’offre à défaut de pouvoir boire en même temps en votre compagnie. »

Ce masque, ton vrai visage étant parfois handicapant pour réaliser certaines interactions sociales de plus simples mais efficaces pour tisser des liens ou des illusions tel que le fait de partager des verres. Il s’agissait de ta façon de bien entamer votre futur échange.
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La clientèle de l’hôtel répondait à un dress code assez stricte pour sa grand majorité. C’est pourquoi lorsqu’elle aperçut ces hommes masqués aux vêtements amples, elle se doutait qu’il s’agissait de ses invités du soir. Heureusement qu’elle avait prévenu la sécurité d’une visite, sinon ils n’auraient jamais pu passer l’entrée sans être plus que suspectés, ou pire, refusés.

Il n’était donc pas venu seul, ce qui était assez naturel compte tenu qu’elle l’avait invité sur son territoire et pas l’inverse. Elle en aurait fait de même si ça avait été à elle de s’aventurer ailleurs. Irina avait donc son regard rivé sur ce masque doré qui s’approchait d’elle. S’il était plutôt anonyme, la belle blonde était, elle, assez reconnaissable. Il n’avait pas hésité une seconde à la rejoindre, pour se présenter à elle, en russe. Première surprise, elle ne s’attendait pas à ce qu’il parle sa langue maternelle. Elle ne pourrait pas parler au barman en secret, dans ce cas, mais ce n’était pas bien grave. C’était mieux de le savoir, plutôt que de parler en russe à ses alliés sans savoir que son interlocuteur comprend.

“Bonsoir Aurelius, enchantée de même.”

Comme son apparence le suggérait, il n’était pas ici pour faire de la politique. Il allait droit au but, et engagea directement la discussion sur l’objet de leur rencontre: les affaires. Il se présentait comme un fournisseur donc, pas comme un acheteur. Soit, s’il proposait des prix compétitifs, c’était une bonne nouvelle. Il pensait qu’elle voulait savoir la provenance des biens à tout prix mais en fait, pas vraiment. Elle voulait juste la marchandise, le comment ne la regardait pas, au final. Et puis, c’était un poids sur la conscience en moins, mais malheureusement pour elle, la curiosité allait tout de même prendre le dessus.

Avant qu’elle ne réponde, il se proposa d’inviter son interlocutrice à boire un verre. Tout en gardant le contact visuel, elle se contenta de délicatement décaler son cocktail sur le comptoir pour qu’il soit plus facilement visible.

“C’est bien aimable, mais vous êtes ici chez moi. Vous ne semblez pas vouloir boire, mais si vous changez d’avis, ou que vos hommes désirent de désaltérer, c’est évidemment moi qui vous invite.”

Dit-elle en détournant le regard vers ses gardes, avant qu’elle ne trempe ses lèvres dans le cosmopolitan pour en boire une gorgée.

“Pour revenir au sujet principal, la seule chose qui m’importe dans la marchandise est son authenticité. Si vous pouvez me garantir cette dernière, dans le cas où vous voleriez directement dans les magasins ou aux entrepôts par exemple, avec des certificats, alors la manière m’est égale.”

Dit-elle en prenant une posture montrant son innocence, comme si elle se dédouanait de tout acte illégal, se contentant de revendre de la marchandise.

“Si ce n’est pas le cas, alors nous sommes capable de vérifier ce paramètre. Pour les bijoux c’est assez simple avec les bons outils. Pour ce qui est vêtements, sacs et autre, c’est surtout l’expérience qui fonctionne… Mais ça tombe bien, je m’en sors pas trop mal. Je vous laisse m’indiquer dans quelle catégorie vous êtes, et surtout quel type de biens vous souhaitez échanger.”

La slave était assez directive dans ces paroles, prenant les devants dans cette discussion. Être dominant était toujours un bon point avant une négociation probable.

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Ton regard se déposant sur son verre qu’elle venait de rapprocher alors que tu lui offrais toujours une oreille attentive. Elle ne tarda point à retourner ta proposition, chose qui n’était pas étonnante vu que votre rencontre se trouvait en le cœur slave de Decay. Il y avait toujours un certain problème à ce genre d’invitation surtout en négociation. Toi et tes hommes ne pouvait jouir de certains plaisirs comme le simple fait de boire un verre d’eau. Tomber le masque n’étant une option à tes yeux qu’importe la situation, tu n’abandonnerais jamais ton faciès doré pour un quelconque plat ou boisson en public. Tu espérais juste que la demoiselle face à toi était assez ouverte pour interpréter cela comme une obligation et non pas un manque de respect face à son invitation. Ses premières paroles eurent au moins le don de te conforter en ta précédente pensée, elle voulait juste des marchandises. Qu’il en soit ainsi pour ton plus grand plaisir, il n’y avait pour l’instant que des avantages au marché que tu désirais passer avec elle. Il n’y avait après tout pas meilleur chose que des négociations qui semblaient bien commencer là où les tractations pouvaient rapidement tourner au vinaigre et être des plus infâmes.

« - De par ce que vous venez de m’exposer j’aurai besoin de votre expertise pour notre bénéfice commun. »

Peu versé dans le luxe, bien au contraire toi qui te contentait de peu sur ce point là hormis lors de certains événements. Tu préférais dépenser en des objets bien plus létaux ou alors nimbés de technologie comme ton masque l’était. Tout le monde avait ses priorités en termes d’achats et les tiens n’avaient qu’un but, favorise l’exercice de ta profession, favorise ton entreprise du mieux que possible afin d’encore plus accroître tes bénéfices. L’argent était le nerf de la guerre après tout et seul un idiot pouvait renier cette évidence. Elle ne te l’avait demandé mais tu ne pouvais cacher l’origine de tes futures marchandises en tout genre de par ses propos, il était futile pour toi de fermer les yeux sur tout ceci, sur les points noirs. À partir du moment où l’on avait plongé dans les artères noirs et putrides de la société, il n’y avait pas de retour, de demi-mesure alors pourquoi faire les choses à moitié en ce genre d’échanges. La mort et son évocation ne te faisaient pas peur, ne te répugnaient mais quant à elle tu ne le savais point.

« - Je peux vous annoncer dès lors que mes marchandises risquent de pouvoir rentrer en toutes les catégories que vous avez énoncé en termes de types de biens, bijoux, vêtements. Je dirige une entreprise de mercenariat et vous savez tout comme moi que nos biens ne nous accompagnent pas dans l’au-delà alors autant profiter au maximum de certaines opportunités pour accroître ses bénéfices. »

Le bonheur des uns faisait le malheur des autres et cela n’avait jamais été aussi vrai même si tu n’avais que très peu à faire des autres vivants hormis quelques exceptions qui étaient toutes réunis sous l’emblème de Bellone, ton entreprise.

« - J’espère ne pas trop avoir entaché votre soirée de par cet aveu nécessaire, cela évitera d’éventuelles mauvaises surprises. »

On ne pouvait nier la triste réalité de ce monde où la loi du plus fort régissait tout, une philosophie qui ne te déplaisait point, que tu avais appris à embrasser.

« - Si tout ceci vous convient nous pouvons aller plus loin dans nos négociations ? »

Prenant les devants, tu étais convaincu que ce genre d’origine des marchandises n’allait la brusquer, la faire revenir sur sa décision de négocier avec toi. Les morts ne pouvaient se plaindre et quant aux proches, Decay était tellement anarchique qu’il n’y avait à se soucier des choses qui étaient normales en toute autre société comme les dernières volontés d’un défunt. À Decay ce que l’on convoitait on le prenait tout simplement.

« - En temps normal comment procédez pour payer vos fournisseurs, je veux dire par là que j’espère que vous ne sous payez pas les marchandises de vos fournisseurs pour ensuite empocher un bénéfice monstre. Après tout une rose n’est jamais dénuée de piquant alors je préfère me méfier avec tout le respect que je vous dois. »

Malicieux, il ne devait y avoir énormément de personnes en Decay aptes à estimer certains biens de luxe et encore moins capables de les revendre. Le luxe était rare, ce n’était pas un filon très commun à exploiter et tu ne comptais être utilisé comme une vache à lait. Le mercenariat était ton expertise et tes hommes allaient risquer leur vie pour réaliser leurs contrats et ensuite récupérer la plus-value que le défunt portait éventuellement. De par ces risques il t’était inenvisageable de brader tes marchandises et tu espérais que la slave sache se montre aguicheuse pécuniairement. On n’avait jamais trop d’argent surtout avec les projets que tu nourrissais.
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Il n’avait pas spécialement relevé l’offre de boisson qu’elle proposait. Elle s’en doutait, et elle ne lui en tiendrait absolument pas rigueur. Elle offrait son hospitalité, c’était à prendre où à laisser, et chacun avait sa propre sensibilité face à la boisson ou aux autres vices.

“Mon expertise donc? Eh bien, ça me va pour le moment.”

Répond la jolie slave sans attendre de retour, pour animer la discussion et se montrer avenante. Elle venait donc d’apprendre d’où venait sa marchandise: du mercenariat.
Ils étaient pour le moment sur la même longueur d’onde. Il souhaitait rendre son activité plus lucrative par la simple revente des objets qu’il pouvait trouver sur ses cibles, et elle avait un marché pour celà. Au final, le fait de récupérer ces biens ne lui coûtait rien de plus que s’il accomplissait ses missions sans le faire. Même si elle lui rachetait une misère, il serait quand même gagnant.

Enfin, il se fit plus précis quant à l’origine des biens. Irina n’était pas dupe, et savoir que les objets qu’il allait lui vendre proviennent d’une source macabre ne l’atteignait pas plus que ça. Elle se disait juste que ce n’était pas son problème, et que ce n’était pas elle qui commanditait ces meurtres. Les mains propres, toujours. Ou presque.

“Ho, ne vous en faites pas. Je ne suis pas traumatisée par la provenance de mes biens, et puis nous sommes à Decay. Si je devais travailler tout en ayant une morale irréprochable…”

Elle esquisse un petit sourire montrant bien que ce dernier point était presque impossible. Les gangs, la drogue, la prostitution, le vol… Decay était rempli de vices, et pour y évoluer sereinement il était plutôt conseillé de ne pas être facilement impressionnable. C’est aussi pour cela qu’elle gardait en général un air droit et assez froid. Ses origines Russes l’aidait évidemment, mais Decay forçait chacun à se forger un certain mental.
D’ailleurs, Aurelius ne semblait pas avoir de temps à perdre. Une fois le sujet éclaircit, il voulait passer directement aux négociations.

“Tout cela me convient.”

Elle montrait ainsi son ouverture à la discussion, et après avoir bu une nouvelle gorgée de son cocktail, elle se tourna un peu plus vers lui pour lui faire clairement face, respectant ainsi son interlocuteur qui s’apprêtait à négocier avec elle. Il se demandait comment il allait être payé, et si il allait être exploité. S’il pensait que son objectif était de vendre à perte, il se trompait lourdement, et il était évident que le but d’Irina était de faire de la marge. Vu son discours, il avait besoin d’être rassuré dans un premier temps. La jolie blonde avait, en plus de sa plastique irréprochable, une certaine aisance cérébrale.

“Alors pour vous rassurer, je ne fais pas dans le dépôt vente ou tout autre type d’échange fastidieux. J’ai de la trésorerie, et je paye cash les objets que je considère comme intéressants à vendre.”

Voilà de quoi le rassurer un petit peu. Elle venait de lui dire qu’il n’y aurait aucun problème de paiement, ce qui n’était pas toujours garanti dans le coin.

“Quant au prix de la marchandise, il n’est fixé qu’après l’expertise, vous vous en doutez. Il y a des produits qui sont plus ou moins recherchés, ce qui fait grandement varier le prix, sans parler que nous parleront ici d’occasion, et non pas de neuf. Pour certaines choses telles que les montres, ce n’est pas si impactant. Pour les vêtements, c’est un peu plus compliqué. Le prix des sacs, par exemple, dépend énormément de son usure.”

Elle le laisse digérer quelques secondes ces informations, temps durant lequel Irina avait terminé son verre d’une dernière gorgée.

“Donc c’est assez simple. Lorsque vous avez de la marchandise, on peut prendre un premier contact à distance où vous me dites les références de ce que vous avez. Au pire, une simple photo suffit. De cette liste, je vous renverrais ce qui m’intéresse, et ce qui ne m’intéresse pas. Dans un second temps, je fais expertiser les biens qui en ont besoin pour en déduire une valeur. Je vous propose mon prix, que vous acceptez ou non, et si tout se passe bien, vous repartez avec du cash, et moi avec la marchandise.”

Elle venait de faire un déroulement s’appuyant sur une logique implacable. Le but était qu’il trouve son raisonnement si évident qu’il ne trouve aucune raison d’être contre. La jolie blonde avait haussé un sourcil, croisé ses fines jambes et fait un petit sourire. Un exercice de charme, peut-être.

“Simple, non?”

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L’expertise, tu n’avais qu’elle sous la main présentement et tu n’avais de temps à perdre actuellement à chercher une toute autre personne qui pouvait remplir ce rôle en guise de comparaison. En soit tout ce qu’elle t’exposait était des plus logiques mais tu avais été satisfait aussi par son manque de morale sur certains points. Toi aussi tu te lavais les mains de bien de tes contrats, tu ne faisais qu’exécuter la volonté de quelqu’un. T’accuser était comme accuser l’arme qu’un criminel pouvait utiliser pour réaliser ses actions. La société finira toujours par montrer son plus sombre visage alors autant en profiter d’une certaine manière. Tu étais satisfait aussi de savoir que mademoiselle payait tout en cash, cela te permettait d’éviter toutes opérations bancaires susceptibles de nuire à ton identité. Tu ne limitais pas pour rien tes échanges numériques en général alors s’il était possible d’agir loin de l’éventuel taquage lié à l’informatique tu n’en étais que plus comblé. Tu bâtissais doucement mais sûrement ton empire sans avoir à passer par cette alliance de gangs qui pullulaient en Chicago. Tu n’avais de comptes à rendre à toi-même et tout ceci était parfait ni plus ni moins.

« - Je vous propose une bien belle offre vue l’entrain dont vous faites preuve. »

Un sourire taquin s’étant dessiné sous ton artificiel faciès, quoi que cela dépendait des points de vue. Tu sentais qu’elle était plus que motivé par l’appât du gain, il y avait cependant un non-dit de ton côté. Au fur et à mesure des semaines tu te mettrais en quête d’un tout autre individu pour expertiser tes acquisitions en parallèle afin de t’assurer d’avoir une juste valeur. Mesure de précaution des plus simples, tu te permis de revenir sur certains points qu’elle avait soulevé.

« - Pour revenir sur l’occasion tout ceci est logique, jamais je n’achèterais au prix fort du matériel de seconde main à mes hommes. N’importe qui doué de bon sens le comprendrait. »

Il restait quelques petits détails à évaluer là où il fallait avouer que tu étais resté relativement de marbre face à l’ensemble des gestes qu’elle avait réalisé en dernier. Ses jambes s’étant croisées avec un léger sourire et une autre mimique de ses sourcils, tu t’étais contenté de doucement pencher la tête la décrivant de tes orbites morbides, inhumaines.

« - Il nous manque certains détails comme le lieu de rendez vous pour procéder à l’échange. Je ne sais pas pour vous mais je préfère lorsque certaines activités sont menées dans l’ombre. Échanger la marchandise contre mon paiement serait bien trop visible en certains endroits comme celui où nous sommes actuellement, logique me direz-vous. Je vous propose de réaliser les transactions au siège de mon entreprise en Chicago. Mes hommes pourront vous escorter en sécurité jusqu’à Moskva avec vos acquisitions à chaque fois que nous nous verrons pour vous éviter des imprévus. »

Tu n’avais envie que ce lien s’ébrute pour l’instant, il était parfois plus intéressant de taire certains business pour éviter le regard d’envieux ou tous autres individus aux dents longues. On disait que l’argent attirait l’argent, une logique implacable aussi vraie que le fait que la richesse pouvait mener à bien des ennuis et à de la convoitise, plus que jamais en Decay.

« - Je ne connais vos compétences en termes de protection de votre propre personne mais il vaut mieux prévenir que guérir. »

Tu ne savais si elle était débrouillarde sur ce point, peut être savait elle se servir d’une arme à feu, une chose vitale pour survivre en les quartiers nauséabonds de cette île mais une personne face à plusieurs individus, tout ceci avait ses limites.

« - J’ai éventuellement oublié d’autres points en notre échange qu’il nous serait vitaux d’éclairer. Avez-vous la moindre question quant à vous ? Des attentes ou des devoirs me concernant en ce marcher ? Il serait préférable d’éviter tout imprévu ou quiproquo. »

Il y avait souvent des imprévus, des situations difficilement planifiables ou alors des non-dits qui finissaient par devenir tout bonnement un handicap. Il était toujours préférable de clarifier du mieux possible toute situation, toutes les éventualités afin que chacun ne puisse en tirer que du positif.

« - D’ailleurs si dans le cadre de vos affaires vous avez un jour la nécessité de faire disparaître certains problèmes… Mon entreprise pourra s’en charger si vous ne souhaitez vous tourner vers vos amis slaves. Je serais peut-être enclin à vous proposer un tarif un peu plus avantageux pour nos prestations. »

Des problèmes qui arboraient parfois des traits humains, Bellone était connu pour ses prestations haut de gamme lorsqu’il s’agissait de réaliser un quelconque méfait ou acte bienfaiteur tel que de la protection. Il était toujours bon de faire la pub de ses services, le bouche à oreille était toujours efficace même de nos jours.
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Les négociations avaient bon cours. Il semblait même d’accord sur le fait que la marchandise d’occasion n’avait pas un cours aussi bon que celui du neuf, ce qui était logique, mais qui n’était pas forcément facile à entendre. Il ne semblait donc pas bête, ce qui était rassurant pour la suite. Il n’y avait rien de pire que de marchander avec des abrutis qui n’y comprenaient rien. En fait, elle n’essayait même plus de marchander avec ces personnes, c’était plus souvent une perte de temps qu’une action réellement rentable.

“Je suis ravie d’entendre que nous sommes sur la même longueur d’onde pour le moment.”

Dit-elle, toujours avenante, car elle souhaitait garder ce lien de confiance qui était important en négociations.
Enfin, il souhaitait parler du lieu de l’échange, et proposa de faire cela au QG de son gang, à Chicago. Elle trouvait ça particulièrement risqué de se déplacer ainsi, même s’il disait assurer sa sécurité. Irina ne s’attendait pas vraiment à cela à vrai dire, du coup elle était en train de réfléchir à cette éventualité en même temps qu’il lui présentait.

Du coup, elle le laissait parler, jusqu’à ce qu’il en vienne à changer légèrement de sujet. Il fit sa petite pub vis à vis de ses propres activités et lui demanda si elle avait des questions supplémentaires vis à vis de leur probable business. Sortant de sa réflexion, la jolie blonde replongea son regard sur le masque de son interlocuteur, qui, grâce à cet accessoire, semblait rester impassible.

“Pour la transaction, je vois un inconvénient majeur à la faire à Chigago, au sein de cette entreprise. C’est la partie expertise. Ça impliquerait que je vienne chercher la marchandise, que je la fasse expertiser, et que je vous la paye par la suite, ce qui n’est pas ce que vous souhaitez je pense.”

Elle esquisse alors un petit sourire.

“Si ça peut vous rassurer, je ne fais pas les transactions de manière publique. Habituellement, lorsque je n’ai pas besoin d’expertise, nous utilisons un véhicule pour faire l’échange. C’est à dire que la marchandise est disposée dans un véhicule laissé dans un parking que nous contrôlons. En quelques minutes, la transaction se fait et la voiture repart avec de l’argent plutôt que de la marchandise.”

Elle laisse un petit silence avant de pointer son doigt vers le sol.

“Mais ici, ce n’est pas possible. Et croyez moi, la discrétion est l’un de nos crédos. Ce que je peux vous proposer serait un lieu où vous pourrez aussi rentrer en voiture sans attirer l’attention. Cet hôtel possède des salles de réunion inconnues du grand public au sous sol. On y accède directement depuis l’espace VIP du parking. D’un point de vue sécurité, nous autorisons la présence de deux garde du corps au maximum pour réaliser ce type de transaction. Si cela vous convient, alors je préfère cette solution. Comme ça, nous faisons l’expertise et le paiement en une seule rencontre.”

Elle jette un coup d’oeil à ces fameux gardes du corps, qui n’avaient pas bougé d’un poil.

“Pour des questions supplémentaires, je n’en ai pas vraiment. Et votre proposition a bien été entendue, je n’hésiterais pas à penser à vous si le besoin s’en fait sentir. Je dois avouer que personnellement je n’ai pas encore d’ennemi à abattre, j’essaye que mon image soit plutôt positive, j’en ai besoin pour mon activité. En revanche, est-ce que vous souhaitez que je vous fournisse une sorte de liste des produits qui ont la plus forte demande afin que vous évitiez de vous encombrer de marchandise inutile?”
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Le Dvorets, il était réaliste de considérer que l’on pouvait très facilement noyer une rencontre parmi le flux de personnes qui circulaient en ces lieux. Entre ceux qui venait pour le plaisir culinaire pour ensuite profiter des autres services plus charnels de la structure et les divers employés des lieux, le flot humain ne manquait point. Il était toujours cependant complexe de cacher une rencontre lorsque l’entrevue était répétée mais en réalité cela ne t’étonnait pas que la bâtisse possédait des salons privés ou autres salles réservées. Tu allais devoir te déplacer, le quartier russe n’étant malgré tout aussi dangereux que les docks actuellement ou napoli, il n’y avait de raison pour toi de refuser cette alternative. D’ailleurs ce n’est pas comme s’il n’existait aucun territoire neutre en Decay, cela réduisait drastiquement les choix possibles. Il n’y avait qu’une chose qui te dérangeait en cela mais qui relevait du conditionnel, que faire dans le cas où tu finirais en mauvais termes avec les slaves. Dans le mercenariat même à ton niveau où les commissions sur tes prestations étaient exponentielles on ne rejetait aucun contrat à moins que ceci était du suicide. La vindicte était un sentiment connu des mercenaires de par l’entourage de leurs cibles ou de leur objectif.

« - Avant de vous répondre j’espère donc ne jamais avoir de déboires avec l’Organizatsyia, il est parfois plus facile qu’on le pense de se faire des ennemis en tant que mercenaire, l’argent n’a pas d’odeur après tout. »

Même si pour l’instant tu n’avais fait un quelconque traitement de faveur à un gang, il fallait avouer que les Yakuzas avaient déjà eu le don de t’agacer sans jamais t’adresser la parole. Leur nouvelle politique territoriale était contreproductive pour ton business faisant de leur territoire un sanctuaire pour certaines cibles. Tu espérais que ce genre de mesures ne se généralise à l’ensemble des quartiers sinon ton activité allait être encore plus clandestine que la vente de drogues pour dire.

« - D’ailleurs il est toujours possible de conserver une image positive et se débarrasser de certaines gênes ou encore d’avoir besoin de protection même si sur ce second point vous ne devez pas trop avoir de problèmes. »

Un second point soulevé rapidement, sans se plonger plus que nécessaire dans les détails. Tu ne comptais plus le nombre d’individus qui avaient fait appel aux services de ton entreprise. Le mercenariat permettait de réaliser des actes qui étaient à notre portée mais aussi dans le but de conserver un certain anonymat même s’il était parfois aisé de remonter un réseau en partant simplement des personnes que l’on tenait en ennemis. Au final le compromis entre sécurité et rapidité semblait efficace à tes yeux et tu étais enclin à accepter cette partie de l’accord.

« - Je ne serais pas contre une liste aussi comme vous l’avez évoqué effectivement cela nous fera gagner un précieux temps à chacun. »

Autant du point de vue de la récolte que lors de l’expertise afin de ne s’attarder sur des produits qui auraient été refusés. Tu ne doutais du fait qu’elle envie d’encombrer ses journées plus que nécessaire avec des sessions d’expertise, d’échange en votre affaire qui s’éternisaient.

« - J’aimerai savoir comment vous vous y prenez pour la revente de votre côté, faut il vous passer commande à partir d’une sorte de catalogue que vous mettez à disposition en ligne ou alors disposez d’une boutique ? »

Il était toujours bon de s’informer du mieux que possible après tout connaître ceci allait éventuellement t’être nécessaire. Parfois il était bon de faire des petits gestes marketing à certains clients et selon le concerné certains produits de luxe étaient des offrandes acceptables. Il était aussi nécessaire parfois de savoir offrir de belles récompenses à ses hommes même si cela donnait plus souvent lieux à l’achat d’une nuit au Dvorets à tes pions ou une quelconque prime exceptionnelle. Il te resta dès lors une unique question à lui poser pour l’instant chose que tu fis sans plus attendre.

« - Et j’allais oublier, dans l’éventualité où je saurais mettre la main sur des produits d’une gamme différente de celle de luxe, votre réseau connait il des individus dont la vente est destinée à une clientèle plus populaire ? »

Il fallait bien satisfaire tous les budgets et il y avait autant de marchés que de différentes bourses.

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Il semblait être plein de bon sens. En effet, ne pas vouloir se mettre à dos l’Organizatsyia, ou tout autre gang majeur à vrai dire, n’était pas vraiment la meilleure chose à faire. Ou alors il fallait être prêt à prendre une position très forte vis à vis d’un autre clan rival, mais c’était mettre le pied dans un monde bien difficile à quitter par la suite. Irina faisait son business et essayait de garder les mains à peu près propres afin de ne pas se mettre à dos grand monde, justement.

“Oui c’est bien vrai, et je ne le vous souhaite pas. Dans le business que nous sommes en train de définir, il n’y a que peu matière à ce genre de déboire, je pense. Si ça peut vous rassurer.”

Il fit alors une petite remarque vis à vis de sa protection. Il était vrai qu’une organisation comme celle dont elle faisait partie était un gage de sécurité assez important. Surtout lorsqu’elle se trouvait dans cet hôtel ou dans toute autre zone contrôlée par le gang. En revanche, elle n’était pas le genre de personne à se balader en permanence avec plusieurs gardes du corps. Son business était trop sain pour avoir à se soucier autant de sa propre sécurité.

“Effectivement, je n’ai pas à me plaindre. L’Organizatsyia est assez robuste sur ce point, et en cas de besoin, je sais que je peux compter sur eux.”

Comme prévu, elle allait lui fournir des indications quant aux produits et à leur valeur sur le marché. Il était évident qu’il était plus facile de revendre une belle montre qu’une paire de chaussures trouées, même si ces dernières étaient de marque. Sur ce point, elle était assez pragmatique et pouvait, dans un premier temps, lui dresser des grandes lignes directrices sur les objets les plus prisés.

“Je vous ferais parvenir une liste un peu plus exhaustive. Mais je peux déjà vous indiquer que les bijoux sont ce qui perdent le moins de valeur sur le marché de l’occasion. Montres, colliers, bagues, … Ce sont des choses qui ne s’abiment qu’assez peu, et qui peuvent même montrer une certaine rareté. La maroquinerie est aussi une valeur assez correcte. En revanche, pour les vêtements, il faut vraiment que la pièce soit belle et en très bon état. Pareil pour les chaussures. Si l’état n’est pas au moins proche du neuf, à part cas exceptionnel, ça vaut rarement le coup.”

Enfin, il s’intéressait à son business et comment elle gérait la revente. Elle aurait pu se méfier, mais elle ne voyait aucune raison de ne pas lui répondre de façon tout à fait honnête. Et puis ses méthodes n’avaient rien de secrètes, de toute façon.

“Je marche beaucoup sur les réseaux. J’ai un compte où je montre quelques produits, et lorsqu’on me contacte pour une montre par exemple, je peux montrer en privé une gamme plus étendue. Mes clients réguliers peuvent aussi se permettre de me demander de leur trouver un produit en particulier. Si c’est dans mes cordes, je me débrouille pour leur trouver.”

Finalement, il demanda à la slave si elle faisait uniquement dans le luxe, et dans le cas échéant, si elle connaissait quelqu’un qui pouvait reprendre de la marchandise plus bon marché. C’est avec un hochement de tête négatif que sa réponse non verbale commença. En effet, Irina voulait que sa clientèle se sente exclusive, et pour cela elle devait se donner une certaine image de marque. C’était un peu snob, certes, mais c’est comme cela qu’une réputation se fait.

“Non, je ne traite que le haut de gamme. Je ne souhaite pas m’étendre à d’autres marchés pour le moment. Et malheureusement, je ne connais personne qui pourrait être intéressé… Peut-être que vous devriez contacter certains magasins ou autre marché plus ou moins légal. L’origine de leur stock leur est égal je pense.”

Des boutiques un peu lugubres ou autre vendeurs à la sauvette pourraient probablement être intéressés par ce genre de proposition. Le seul inconvénient est que pour des marchandises plus banales, la marge est plus faible, et le volume doit être plus grand pour en tirer profit.

“De mon côté tout est bon. Avez-vous d’autres interrogations, peut-être? Ah, sinon quelque chose d’important…”

Elle sort une petite carte de son sac à main, qu’elle lui tend.

“Mon numéro personnel et confidentiel. Je suis facilement joignable sur celui ci.”

Une façon de sceller leur confiance mutuelle après tout!
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Des affaires qui se passent bien, cela était toujours une chose des plus appréciables, négocier un quelconque arrangement, contrat sans le moindre contre temps. Une chose bien rare en Decay lorsque les deux interlocuteurs se trouvaient sur un pied d’égalité, chacun ne pouvant faire plier l’autre. La thématique que vous abordait aussi avait l’avantage de se montrer différente de ton accoutumé, point de cadavres ou problématiques trop humaines à prendre en compte. Tu écoutais attentivement chacune de ses nouvelles prises de parole, ton intérêt se faisant un peu plus grandissant surtout lorsqu’elle ne tarda à revenir sur l’aspect pécunier. Tu gravas précieusement chacun des détails qu’elle pouvait t’offrir, au moins tu n’avais pas à excessivement chercher de ton côté concernant la valeur de bien des produits même si tout n’était que pure logique à vrai dire. Tes hommes allaient devoir limiter les tâches de sang en bien de leurs missions même si tu considérais cette nouvelle activité plus comme un bonus qu’autre chose. Tu savais donc d’ailleurs comment te procurer certains produits si jamais tu étais désireux de faire un éventuel cadeau à un très bon client ou une toute autre personne. Tu ne perdais point ton temps comparé à certains imprévus avec bien d’autres personnes que tu avais rencontré.

Une carte de visite finissant par arriver en ta possession, ton regard passant brièvement sur le numéro. Tu ne tardas à mutuellement glisser une de tes mains auprès de ton buste, extirpant d’une poche auprès de tes vêtements ta propre carte de visite relativement sobre.

« - Tenez, le numéro de mon entreprise qui est aussi celui que j’utilise. »

Tu restas silencieux et petit instant par la suite, rassemblant tes esprits afin de potentiellement trouver une quelconque question que tu n’avais eu le temps de lui poser. Tout semblait parfait et le contrat en l’ensemble de ses clauses avait été relativement bien étudié. Il y avait un petit détail qui te chiffonnait mais rien de bien trop grave, juste de quoi encore passer quelques minutes en la présence de mademoiselle avant de retourner voguer à tes occupations.

« - Vous aviez parlé de salles de réunions accessibles via l’espace VIP, serait il possible de les voir. »

Simple question de repérage, il était toujours intéressant de savoir où on allait mettre les pieds prochainement afin de palier à divers imprévus. Non pas que tu ne faisais pas confiance à ton interlocutrice, on ne prenait jamais trop de précautions malgré tout surtout concernant une question d’ordre financière.

« - À moins que ceci est problématique de par une obligation de confidentialité de vos supérieurs. »

Tu tendis l’une de tes mains en direction de la jeune femme comme une invitation à la saisir soit en guise de simple poignée de main ou alors afin de la saisir pour t’invité à la suivre sachant que tu finirais dépendant dans le second cas de ses déplacements.

« - Dans le cas contraire je pense que notre entrevue touchera à sa fin et que notre marché sera scellé. »

Ton regard morbide apposé auprès de sa personne, il t’arrivait tantôt de reporter promptement tes iris auprès de son verre vide. Ce simple réceptacle te faisait songer à une chose des plus bêtes mais nécessaires, tu te devais de trouver une solution afin de pouvoir ingérer un quelconque liquide ou repas sans avoir à totalement ôter ta réelle identité. Tu ne tardas à rajouter ceci pour clore ta prise de paroles.

« - Et si vous tenez toujours à m’offrir à moi une boisson ou à mes deux hommes, ils ne seront pas contre deux mojitos le temps de la visite d’une de vos salles de réunions si vous estimez cela réalisable. »

Démontrant que tu pouvais te passer de ta garde, tu tentais de faire passer un énième subtile signe de confiance en attendant de voir sa réponse.
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