Mission : Baila Morena. | ft. Alessandro Bataglini

Il n’était pas encore revenu sur les Docks depuis les événements ayant eu lieu à Neo-Atlantis. Il n’avait même pas pris le temps de revenir chez lui depuis qu’il avait commis plusieurs erreurs, l’exposant dangereusement. Sortant peu, il préférait rester cloîtré le temps que la situation avec la Milice se calme. Quelques rapides rencontres le conduisaient finalement à gauche et à droite mais très peu pour réellement dire qu’il sortait. Il devait bientôt reprendre contact avec une entrepreneuse qui lui permettrait d’améliorer son masque. Pour le reste, tout semblait plus ou moins calme. Avant une tempête qui s’annonçait terrible.

Ses blessures se soignaient correctement, ce qui comptait essentiellement à son bon rétablissement. Pour autant, ne prenant aucun risque, il avait accepté une nouvelle mission de Livia. Après la dernière, il avait brièvement hésité. Beaucoup de séquelles pour un mauvais pactole. Plus d’embrouilles et un chômage médical qui lui était notamment forcé par cette dernière. Pourtant, c’était elle qui l’avait encore poussé vers cette mission. Si jusqu’ici elle n’avait rien voulu entendre sur ses activités, et le fait de reprendre le mercenariat, elle avait décidé de louer ses services pour ses propres soins. A croire que tout allait uniquement dans un sens actuellement.

N’ayant pas attendu l’autre homme, Le Mongol avait préféré marcher seul jusqu’aux Docks, en attendant le nouveau Consigliere de la Donna. Un personnage plus vieux. Qui en imposait par son historique dans la Mafia napolitaine, de ce qu’il avait compris. Peu inquiet pour autant, il l’avait accepté. Moyennant qu’on ne lui pose aucune question.

Tranquillement, il patientait. Il attendait le fameux navire qui devait amener l’homme. Du doux nom d’Italia, le bateau portait fièrement ses origines. Autant que l’homme qui en sortait quelques minutes après, suivi de deux hommes à lui, tenant ses quelques sacs et valises alors qu’il posait à peine le pied à terre. Peut-être qu’il serait finalement différent de Maurizio, tragiquement décédé. Tandis que le masque détaillait les trois hommes, le Mongol cherchait du regard le reste de l’escorte. Un certain Alessandro, s’il avait bien retenu. Un homme de la Donna. Plus qu’à espérer que personne ne poserait une seule question.

Soufflant pour autant, il approchait finalement du personnage et, ayant réglé le modulateur sur une traduction passable en italien, il prit la parole. « Bienvenue à Decay, Sire Consigliere. J’ai été demandé par Donna Lombardi pour vous escorter jusqu’à elle. Par sécurité, en ces temps parfois troublés, elle a fait le choix de prendre des hommes armés pour votre protection. », achevait la voix robotique, modulée, pour l'occasion, en italien.