Chapitre 2 : La Corporation
Decay
Decay, destination de tous les possibles, terre en friche où fourmillent les possibilités et l'argent facile, où chaque vice est accessible, chaque désir libre d'être comblé. L'île prospère, se vautre dans sa propre réussite, quand l'ouragan Isaac survint, balayant sur son passage les installations des gangs comme leurs prétentions. Et un nouveau groupe émerge des brisures laissées par la tempête, la Corporation. Forte de son budget, celle-ci s'invite en sauveuse, promet à tous une aide financière et humaine, des avancées conséquentes, pour une vie meilleure. Avides de pouvoir ou simples fantoches, qui sont vraiment les acteurs de cette entité inédite qui prétend étendre son influence à tout Decay.
11/10/2020 HRP
La Newsletter est sortie ! Beaucoup de changements au programme, par ici
11/10/2020 RP
Quelques semaines après la fin de l'ouragan, la Corporation dévoile son visage ! A lire par ici
12/09/2020 RP
L'ouragan Isaac s'abat sur l'île ! Pour en savoir plus, par ici
12/09/2020 HRP
L'event Hurricane est lancé ! Vous pouvez toujours le rejoindre par ici.
27/08/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
05/07/2020 HRP
Nouvelle newsletter et nombreux changements ! La lire ici.
30/05/2020 HRP
Nouvelle newsletter en cette fin de mai ! La lire ici.
30/05/2020 RP
Un nouveau système de réalité augmentée sort au Space Station Bar ! Participer ici
5/04/2020 RP
Le Carnaval de Napoli est lancé ! Extravaganza
8/04/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
18/03/2020 HRP
Ajout des missions et petite update de l'index !
28/02/2020 HRP
Deuxième newsletter ! La lire ici.
28/02/2020 RP
La Milice redouble de violence et est plus présente sur le territoire de Decay !
31/01/2020 HRP
Première Newsletter, bébé forum deviendra grand ! La lire ici.
31/01/2020 RP
L'intrigue "Paranoïa" a été lancée ! Par ici.
17/01/2020 HRP
Ouverture du forum ! N'hésitez pas à rejoindre le Discord !
Il parait qu'une jeune fille a été aperçue allant dans les égouts. Depuis, elle n'a plus donné aucune nouvelle d'elle. Une nouvelle victime des monstres vivant dans les égouts ?Une vingtaine de serpents en liberté auraient été aperçus sur les Docks. La Triade en sueur.On déplorerait trois morts suite au dernier barathon de la rue de la soif.À Kabukicho, des rumeurs sur l'affaiblissement des effectifs du clan Oni commencent à poindre. L'absence de Yokai se fait-elle enfin ressentir ou cela n'est-il que le fruit de l'imagination de quelques résidents ?Une certaine Shrimpette serait en train d'écrire une fan-fiction sur certains membres de Decay.On dit que l'ensemble du corps d'un certain mercenaire travaillant pour la Triade serait entièrement recouverts de ses nombreux crimes. Une dizaine de cadavres auraient été découverts, au cours du mois de Janvier, sur les Docks. Certains évoquent un règlement de comptes. Un tout nouveau malware parcourrait la toile, déguisé sous la forme d'un logiciel à première vue inoffensif. Il installerait une backdoor sur les machines infectées. Pour quelle raison ? Cela reste un mystère. Une femme vagabonde à la chevelure d'un noir profond et aux yeux écarlates prendrait en charge des malades et blessés au travers de Decay pour une misère, offrant une alternative médicale à celle dispensée par l'Église. Fin Janvier/Début Février, une course de rue, en pleine nuit, aurait conduit certains hommes hors des pistes. Plusieurs voitures seraient sorties de la route suite à un « conducteur fantôme ».
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Le visage neutre, presque éteint, Shion glissa son pouce le long de l’écran présent sous ses yeux. Un geste précis, calculé, faisant défiler le flot d’informations qui apparaissaient chaque minute. Parfois, il lui arrivait de tomber sur une image détaillée d’un massacre qui s’était déjà révélé sous ses yeux, avec tout le reste. Une odeur de ferraille, mélangée à celle de la décomposition. Un spectacle hideux, véritable festin pour les charognards. Une vue qui faisait paniquer plus d’un, tandis que Shion se présentait aussi calme qu’un fleuve imperturbable. Son regard ne changeait pas, et son ton restait le même.

« Restons sur nos gardes, une quatrième victime peut s'annoncer. Ce n'est pas le moment de flancher. »


Mais seuls les plus observateurs, s’intéressant à la justicière, pouvaient relever quelque chose. Shion se présentait aussi calme qu’un fleuve imperturbable. À côté des autres bleus, elle ressortait bel et bien dans son absence de réaction. Mais qu’en est-il des moments où elle vient à se retrouver seule, hors de vue de tous ?

Revenant de ses heures de nuit, c'est à peine après avoir fermé la porte à clef que la jeune femme se précipita en direction des toilettes : rejetant tout le dégoût s'étant accumulé au cours des dernières heures.
Le sang ne lui était pas étranger. La douleur, la mort, l'odeur de chair découvert à l'air libre non plus. La jeune femme, malgré son jeune âge et son inexpérience dans la vie, avait déjà fait la rencontre de bien de choses. Mais alors que les réseaux sociaux fusaient, la fleur voyait sous ses yeux se présenter une inhumanité déconcertante. Peut-être était-ce en cela que ses mains étaient gelées : habituellement lente d’esprit, la voilà de ceux qui réalisaient le mieux ce qui se tramait.
Il ne s'agissait pas que de corps sans vie, s'enchaînant et se multipliant. Il s'agissait de véritables œuvres, au sens littéral du terme. Les perpétrateurs de ce massacre ont délibérément donné forme à ce tableau grotesque. Du temps a été donné, accordé pour organiser chaque élément présent sur scène. Malheureusement pour eux, la milicienne n'était pas férue d'arts, et encore moins de ce genre. Elle ne retrouvait pas le sens, ni la beauté de ce qu'ils cherchaient à mettre en avant.

Exténuée, que ce soit le corps comme l'esprit, c'est dans sa bulle protectrice qu'est son appartement que la cadette reprit des forces. Retrouver un espace familier, silencieux et coupé du reste, lui permit de faire des choses anormalement normales : manger, se doucher, et même dormir. La réalité était un cauchemar : et c’est par le sommeil que la jeune femme pu s’en extirper, pour garder la raison avant qu’elle ne lui échappe.
Malheureusement pour elle, c’est au bout de quatre heures que le monde extérieur l’appelle. Et si ses rêves se présentaient comme des souvenirs perdus, dont elle ne pouvait savoir s’il s’agissait de souvenirs ou de simples rêves, la réalité, elle, se présentait comme certaine.

La journée, comme celle qui s’ensuivera, va être longue.
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Putain d'animaux...

Ces quelques mots suffisent à exprimer mon ressenti sur la situation actuelle qui secoue cette ville infernale qu'est Decay. Véritable paradis sur terre pour criminels et psychopathes en puissance, il semblerait que des tarés plus dérangés que la moyenne soient parvenu à mettre la barre encore plus haute. Des meurtres en séries. Cela ne fait pas longtemps que j'ai foutu les pieds ici, pourtant je pensais pas que ce genre d’événements pouvait faire chier dans leurs frocs les grosses têtes du crime. C'est un peu la panique générale, personne ne sait qui est à l'origine de ces massacres et personne ne se sent à l'abri. C'est là qu'on voit qui a les baloches assez grosses et suffisamment bien accrochées pour ne pas perdre son sang-froid. Une bande de cinglés qui dézingue du hors-la-loi, je vais pas me plaindre, ils me mâchent le travail. Par contre, j'ai bien l'intention d'en profiter.

Les barons du crime en sueur, les empires de chacun vacillant et les soldats qui paniquent, ce climat de terreur est idéal pour aller à la chasse aux informations. Lullaby, mon doux bébé, ma petite puce, elle est quelque part au beau milieu de cette ville pourrie et hostile, à la merci des enfoirés de fils de chiens me l'ayant arraché. J'ai une petite appréhension, au fond de moi, même si je ne veux pas l'avouer, y faire attention, pour rester focaliser sur mon objectif. Mais je sais, je sais que ce ou ces assassins ne visent aucun groupe en particulier et que, peut-être, par malchance, il pourrait finir par s'en prendre aux ravisseurs de Lulla. Si jamais c'était le cas... si ça devait arriver... Je ne crois pas qu'il l'épargnerait. Alors je mets les bouchées double et je me bouge le cul afin de les trouver avant lui, ou eux. Malheureusement, je pars un peu de nulle part. De trop loin. De maigres pistes à me mettre sous la dent seulement.

Mon avantage, l'ancien Inspecteur que je suis, les fusibles depuis longtemps grillés à l'intérieur de mon crâne, mon amour sans faille pour progéniture et une détermination qui rien ne peut venir ébranler. Tout ça réunis, ici, à Decay, ça me permet de faire certaines choses que d'autres de mes anciens collègues qualifieraient d'immorales.Comme mon interrogatoire avec Paulo.
Qui est Paulo ?
La petite fiotte d'un gang mineur à la con qui fait pas attention à ses fesses quand il marche seul, dans la rue, en pleine nuit. Pas de bol, ce soir le Chien Fou lui est tombé sur le coin de la gueule. Un coup de poing américain pleine mâchoire pour dire coucou, un coup de genou dans les côtes parce qu'il m'a pas répondu, un coup de casque dans le pif pour lui apprendre les bonnes manières et un uppercut pour l'envoyer dormir un moment, histoire de le transporter plus facilement.

Ce qui nous amène à une quinzaine de mètres de haut, sur le toit de ce bâtiment, où Paulo dans un râle de douleur émerge, revenant à lui. La douleur irradie son corps, le sang coulant de son nez fracturé imbibe sa bouche et le haut de ses fringues. « Regardez qui a fini de pioncer. » Ma voix sort de la pénombre, un coin près de la porte de service où je me suis assis, en attendant qu'il se réveille. Jouant avec la lame d'une machette aussi grande que mon avant-bras, petit détail que le gangster remarque immédiatement, étrange. La peur se lit sur son visage de salopard, la haine sur le mien. Ce fils de pute me fout en rogne rien qu'à regarder sa sale tronche de connard. Ce sont des types comme lui qui ont osé touché ma petite Lulla. Est-ce que t'as seulement une idée de ce que je vais te faire enfoiré ? Non, je pense pas, sinon tu serais déjà en train hurler à l'aide, à te pisser dessus, te débattre pour ta petite vie merdique.

« T'as besoin de prendre un peu l'air pour mieux respirer, Paulo ? »

Il capte pas où je veux en venir. On est déjà en extérieur, à une bonne altitude pour te gonfler l'air de poumons à en plus vouloir. Alors pourquoi qu'il se dit, sa petite tronche pouffiasse se déforme sous l'incompréhension. Attends mon gros, laisse-moi éclairer tes lanternes. Je me lève, silencieux, froid. Machette dans une main, objet de toute l'attention de la petite frappe, encore au sol. Ma grosse paluche libre le prend par le col, et le traîne brutalement vers le bord, l'y déposant. « Ici, tu respireras mieux. Ça va t'aérer ta cervelle d'enculé, j'ai besoin que t'aies les idées claires pour bien répondre à mes questions. Alors ouvre bien grand la gueule, et respire. » Profite, tant que tu le peux encore. Ça, je lui dis pas, mais je lui fais comprendre à ma façon de le zyeuter. Puis, avant d'avoir posé la moindre question je passe directement au coup de pression. Celui qui te fait prendre peur pour ta vie, qui te pousse à être ce que les ordures de sont genre deviennent toutes dans cette situation, une foutue balance.

Je le fais basculer par-dessus le rebord, en le retenant que d'une seule main, ma main faible en plus. En suspend à une quinzaine de mètres dans le vide, avec vue remarquable sur le bitume, la paille au cul d'être lâché à tout moment et son bourreau qui pousse des espèce de grognements rageur, ça fait réfléchir. « Lullaby, ça te dis quelque chose ? » Ça agite la tête de gauche à droite, transpirant, paniquant. « Pourtant ducon, c'est pas ce que ton pote Jasper m'a dit. » Ouais, change d'expression. Tu sais que je viens de te baiser, j'ai déjà fait la connaissance de Jasper. Un très bon pote à toi qui m'a beaucoup parler de toi et des petits coups que vous montez ensemble. L'enlèvement d'enfants, c'est votre business. J'agite ma machette et lui déchire la jambe de bas en haut, il hurle, il saigne. « Finis de me prendre pour un con ou t'es un amateur de la chute libre ? » Il devient plus causant. Il me dit qu'il a pas fait le coup, qu'il a rien à avoir avec ça.

Mauvaise réponse. Cette fois, je lui transperce la jambe de gauche à droite, juste au-dessus de la rotule. Je commence à fatiguer en plus, ma prise se fait moins ferme et mon bras à baisser, c'est que je vais finir par lâcher. « Comme tu peux voir, toi et moi on a pas toute la nuit. Lullaby, dernière fois. » Il se met complètement à table cette fois. Il insiste pour dire qu'il est pas dans le coup, mais qu'on est venu l'approcher pour en être, comme c'est dans ses cordes. Un gars chelou, grosse barbe, air sombre, casquette et capuche, lunettes de soleil. Pas de nom, pas de visage identifiable. Probablement un intermédiaire en plus. Maigre la description, en plus, mais c'est tout ce que je peux en tirer. Je le relâche, plus besoin de lui. Et pendant qu'il entame sa dernière descente aux enfers, je me casse par les escaliers de secours. Déguerpir d'ici avant que la foule déboule. Ces derniers temps, les voyeurs sont à l'affût du moindre corps...
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Ishii Kintaro
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Intrigue : Paranoïa - Page 2 Mini_200125050400982894 60 Yakuza Oyabun Tant qu'on est dans du logique et que c'est pas gratuit, oui.
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Tant qu'on est dans du logique et que c'est pas gratuit, oui.

C'est la troisième fois que je tombe sur lui.

Tekken, en plein milieu de l'écran, au menu de sélection des personnage. J'ai gagné le premier match, il gagné le second. Un troisième combat pour nous départager, en trois rounds gagnant, avec une chance de promotion de mon côté. Je joue Heihachi – j'ai toujours aimé jouer Heihachi -, il joue Steve. Il est plutôt bon, nos deux précédentes rencontres ont été serrées. Je m'amuse, là, jambes croisées, posées sur le bureau, presque allongé dans mon fauteuil, une manette entre mes mains. Sur le grand écran de la pièce, la sélection de personnages passe, et le match est sur le point de commencer.
Je jouais beaucoup à ce jeu, plus jeune. Trop, en fait. Tellement qu'aujourd'hui, l'un des meilleurs joueur d'Heihachi sur l'online - c'est ce que j'aime me dire en tout cas. Ma petite fierté inavouée. Qui pourrait se douter que YakuzaLord69 n'a pas un pseudo si éloigné de la réalité de son quotidien ?
Oui, j'ai vraiment choisi ce pseudo, il y a des années de ça. Ce qui devait à l'époque d'être qu'une mauvaise blague d'ado indiscipliné est finalement resté au travers des âges. Heh.

Tout ça pour dire : Match Ranked en ligne contre ce type, un partout au score. Et maintenant, troisième match gagnant.

Un premier round pour le moins prometteur. Un gros combo qui passe, un peu de jonglage avec le mur, un peu de prudence, et un second autre gros combo. Perfect, sans prendre un coup.
Second round perdu de peu. Cette fois-ci, il arrive à me prendre au dépourvu.
Le troisième et le quatrième round, sens inverse. Il me perfect, et je lui arrache la victoire de peu au round d'après. Arrive donc le cinquième et dernier match, celui pour nous départager.

Concentré. Les mains fermes sur ma manette, je fixe l'écran, un éclat particulier dans le regard. Décidé à gagner ce round, et donc ce match, et donc nous départager. J'ai toujours eu un côté compétitif, à ma manière. Le match commence finalement. Il tente d'ouvrir avec un coup, je bloque, on se cherche un moment, à poker, esquiver, bloquer, feinter. Un combo passe d'un côté, passe aussi de l'autre. La rencontre est serrée, encore. Encore, cette adrénaline particulière qui me prend. Pas tout à fait celle de la course, du combat... Autre chose. Similaire, mais différent à la fois.
Je dois la jouer fine. Ce type est pas mauvais, et si je fais une erreur, je vais morfler. Concentre-toi, Kintaro...

Ou essaie.
Cinq coups de phalange contre le bois de ma porte. Mes sourcils se froncent, ma concentration se brise momentanément.

- Quoi ?
- Oyabun, pardonnez-moi mais il s'agit d'une affaire urgente.


Soupir. Affaire urgente ? Putain, qu'est-ce que ça peut bien être ? Il y a trop d'agitation à mon goût, ces derniers temps... Hmpf. Et voilà, j'ai perdu. Ca a intérêt à être effectivement urgent, pour me déranger avec un timing aussi gênant. Sérieusement.

J'éteins la console planquée dans un rangement du bureau, met la manette dedans, puis enlève mes jambes du bois de la table pour prendre une position plus formelle, et m'installer au fond du fauteuil. Bien. Travaillons donc de mauvaise humeur, voulez-vous ?
Faudra que je prenne ma revanche.

- Entre.

La porte s'ouvre, pour laisser entrer Suichi, un Kyodai avec une facilité à dénicher infos et bruits de couloir. Il a un dossier sous le bras. Et un air pas tout à fait sûr de lui, quand il approche et qu'il devine sans doute mon humeur, vu mon expression.

- De quoi s'agit-il ?
- Les massacres. Ça continue, et...
Il hésite. Comme s'il avait du mal à me révéler la suite. Toutes les informations sont dans le dossier.

Un regard sceptique, je le fixe un instant, le jauge. D'un geste lent, je tend la main, il y dépose le dossier. J'ouvre. Je lis, j'observe et constate. Oui, ça continue, effectivement. Et cette fois-ci, il n'y a pas que des noms anonymes parmi les victimes. Il y a... Un nom. Un visage. Connu. Mes sourcils se froncent.

- Tu es sûr de ta source ? Que ce n'est pas un faux ?
- Absolument certain, Oyabun.


Hm. Je n'aime pas ça.
Je me pose des questions depuis un moment, sur ces tueries. Cette croix, cette façon de faire, ce... Hm. Et maintenant, le chef du Cartel qui ferait partie des victimes ? Quelque chose ne va pas. Et je doute que la réponse soit aussi simple qu'un enfantin « les crimes sont signés d'une croix, c'est l'église ». Ils ont leur influence, mais ils n'ont aucun intérêt à mener des hostilités aussi ouvertes dans Decay. Moins encore avec les autres gangs. Il suffirait de peu de choses pour que sur un coup de sang, les plus puissants gangs de la ville décident qu'ils n'ont plus envie de tolérer l'Eglise de l'Union dans Decay.
Un monopole, ça tombe vite. Coupez la tête de l'organisation, et la quasi exclusivité des soins sur Decay sautera avec. Et qui sait ? Avec un autre gang pour tenter de prendre la place après ?

Tseh. La vérité ? La vérité, c'est que je doute que l'Eglise soit toute innocente. Je suis certain qu'ils trempent dans des affaires douteuses, sombres. Des affaires comme il y en a plein dans cette ville. Mais ils n'ont pas de réels intérêts de revendiquer tout ça. Pour leur bien, ils doivent être discrets. Mais alors, si je devais avoir raison là-dessus, la véritable question, ça serait...
Qui aurait intérêt à faire porter le chapeau à l'Eglise ?
Et je dois aussi prendre en compte la possibilité de dissidences dans l'organisation. Qui sait. Peut-être des actes isolés de sympathisants du groupe ?
Qui sait...
Putain. Je passe de mindgames sur Tekken 13 à une prise de tête sur ce truc. Ça m'a déjà assez préoccupé ces derniers temps... Hmpf.

- Bien. Merci pour ces informations, Suichi, c'est du bon travail. Tu peux te retirer.

Le Kyodai s'incline, puis quitte la pièce sans se retourner. De nouveau, je pose les pieds sur mon bureau, attrape une pomme dans le panier à fruits prés de moi, et commence à jongler avec d'une main, penseur, le regard au plafond.

Si ces incidents devaient commencer à se déclarer ici, ce serait un problème. Un gros problème. De base, je ne m'inquiétais pas : le quartier est sans doute l'un des mieux sécurisé de Decay, si ce n'est Le mieux sécurisé de Decay. Mais... S'ils ont les moyens de s'en prendre à un chef de gang sans y laisser de plumes, ou au moins de corps... Alors la menace est plus sérieuse que ce que je pensais. Assez sérieuse pour que des mesures doivent être prises.

Soit. Nous allons devoir avoir une petite discussion entre collègues, à la table des huit.
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Genji Maeda
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C’est à ni rien comprendre. Toujours, Genji doute des évidences, et celles qui pointent l’église sont loin de le satisfaire. Il avance dans les rues, ressasse les éléments portés à sa connaissance sans parvenir à en tirer la moindre conclusion logique. Ça pourrait être lui. Chaque fois qu’il essuie une insulte motivée par la crainte que provoque sa haute silhouette, les reflets métalliques qui habillent son visage, ou la forme du katana qui accompagne ses pas, un sourire sinistre éclos sur ses lèvres. Inquiétant, certes. Dangereux, également. Mais sa vendetta n’a rien à voir avec les mirages de Decay, et les silhouettes qui se vident de leur sang dans les caniveaux ne sont pas de son fait.

La dernière scène de crime s’offre à son regard au détour d’une ruelle, et Genji se fige, se gorge de la vision sanglante et obscène qui s’étale devant lui. Il en fait le tour prudemment, reste à distance du corps, des gens, aussi, ces contours animés qui dessinent dans la nuit des formes subtiles. Genji renifle, passe une main sur le saya du katana, par habitude plus que pour se rassurer, alors que ses prunelles polaires glissent le long du corps étendu sous la croix qui semble l’accuser. Quel péché a-t-il pu commettre pour se retrouver là, pense le mercenaire en avisant les traînées brunâtres et les lacérations ornant le tableau.

Il hausse les épaules pour lui-même, s’éloigne un peu plus pour ne pas être pris à parti par les curieux encore présents, analyse, de son poste, les gestes de chacun en tentant de déceler la signature caractéristique de la culpabilité. Peine perdue. Ceux qui se massent en petits groupes, agitent les mains en parlant trop fort, d’un ton fêlé par la panique ne sont pas les responsables, il en mettrait sa main à couper. Mais qui, alors. Ce n’est pas l’œuvre d’un esprit dérangé, décide-t-il en notant mentalement la disposition de l’ensemble, le soin porté à certains détails. Combien de temps faudra-t-il au corps pour disparaître ? Et pour être resservi sur les étals du marché ?

Le mercenaire soupire, accroche brièvement le regard d’une fille qui a l’air de l’observer, mais qui détourne rapidement la tête. Il hausse un sourcil, la regarde s’éloigner d’un pas pressé, avant de revenir à son inspection. Il pensait trouver des éléments probants en se rendant sur place, mais force lui est de constater que l’entreprise est vouée à l’échec, qu’il n’en apprendra pas plus ici qu’en lisant les journaux ou les médias qui se sont emparés de l’affaire comme des chiens affolés par l’odeur de la viande fraîche.  Il recule, puis s’en retourne par le même chemin, jetant un dernier coup d’œil à l’objet de sa visite au cas où un indice de dernière minute s’inviterait miraculeusement à la fête, sans résultat. Tant pis. Visage fermé, il remonte le col de son manteau, allonge ses foulées et ne tarde pas à s’évanouir, comme happé par l’obscurité.
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Intrigue : Paranoïa - Page 2 Mini_20092611423014638 60 J'en sais rien putain... Serrurier - Cambrioleur Voir MP
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Le clan était en alerte. Les ordres avaient été donnés. Tout le monde devait rester sur ses gardes. La sécurité du domaine a été renforcée. Cette gangrène qui anime – ou pas – Decay est née en son centre. En effet, les slaves et latinos furent les premiers touchés par cette vague sanglante. Personnellement, je n’en ai rien à foutre qu’un baron du cartel se fasse plomber. Ça ne fait qu’une tête de moins sur la liste de la course au pouvoir. Néanmoins, les conséquences qui en découlent sont à prendre avec précaution. Lorsqu’on se fait attaquer à Decay, on accuse forcément les voisins.

Kabukicho ? Napoli ? Chicago ? Les chinois ? Quels intérêts auraient-ils d’assassiner – de façon très représentative – des individus et de les exhiber aux yeux de tous ? Il n’y a aucun message à interpréter de ses scènes de crimes. Ce sont « juste » des mutilations parfaitement maitrisées et gratuites.

L’inquiétude et la tension prenaient également de plus en plus d’ampleur à Kabukicho. Plusieurs de mes hommes me firent part de leurs soupçons vis-à-vis de cette secte fanatique à la con. Des masochistes priant un « Dieu » aux abonnés absent – où qui doit bien se marrer en observant cette merde dans laquelle nous étions à Decay – et qui prônent la paix, l’amour, enfin on connait tous leur charabia.

Je n’ai pas eu l’occasion d’être présent sur les différentes scènes de crimes mais mes hommes m’ont rapporté de nombreuses photographies – sans compter les chefs d’œuvre que l’on peut aisément trouver dans les médias – et que j’ai pu étudier attentivement. J’en ai vu des blessures dans ma vie mais ce que ces cadavres ont subis avant de mourir défie toute conception de la morale. Même à Decay oui.

L’inquiétude est donc parfaitement légitime. Je me trouve dans mon bureau, crayon à la main, gribouillant toutes sortes de commentaires quant à mes réflexions sur le sujet. Nos hommes, nos frères, risquent leur vie à chaque instant dans les rues de Kabukicho. Il fallait impérativement que l’on sache ce qui se passe et qui est derrière cette machination. Mon instinct me soufflait que la milice eût peut-être une part de responsabilité dans tout ça. Bien qu’elle soit très peu présente sur Decay, les serpents parviennent toujours à se faufiler à travers les mailles du filet. J’ai besoin d’en avoir de plus d’informations. J’attrape alors ma veste que j’enfile rapidement en me dirigeant vers le garage.

Deux kilomètres plus tard, j’arrive devant l’enseigne d’un bar. Je pousse la porte et entre dans l’établissement animé par de la musique et des rires à outrance. Inquiétude et tension ? Mon cul. C’est que l’alcool doit pas mal aider. Je balaye la pièce d’un regard, observant les individus présents. Certains me reconnaissent, d’autres pas. Je m’avance et m’assied à une table déjà occupée par un individu lisant un journal.

- La table est déjà prise.
Grogna-t-il.

- T’es aussi discret qu’une prostituée dans un couvent. Baisse ce journal et regarde-moi.

- Uh !

L’homme me reconnait et plie maladroitement son journal avant de le poser sur la table et de se rapprocher de moi pour parler de façon discrète. J’ai démasqué cette raclure de « yakuza » aux liens très étroits avec la milice, il y a de cela trois mois. Depuis, sa vie continue au gré des informations qu’il m’apporte. Cette langue de serpent, il faut bien l’admettre, sait écouter, recueillir des informations et les rapporter. Je n’ai aucune confiance en lui. C’est un outil de plus dans le rouage du renseignement à Decay.

- Qu’est-ce que je peux faire pour vous ?

- Qu’est-ce que tu sais sur cette Redweek ?

- Pas plus que ce qu’on ne peut lire dans ce journal.

- Si tu veux passer une nuit supplémentaire dans cette merveilleuse ville qu’est Decay, je te conseille d’être plus précis.

- J’ai.. J’ai vu les cadavres à Moskva. Les gens parlent beaucoup mais tiennent des versions différentes. Aucune famille ne semble impliquée là-dedans. Si c’est le cas, les choses doivent être orchestrées dans le plus grand secret.

- Qu’en est-il de la milice ? Ils sont impliqués ?  

- Je n’en suis pas certain. J’ai entendu dire qu’ils avaient ordre de ne pas intervenir. Diviser pour mieux régner comme ils disent.

Sans dire un mot, je me lève alors avant de me diriger vers la sortie. Il ne savait rien et n’allait pas pouvoir m’apporter grand-chose. Le mystère reste entier et le danger omniprésent. J’allais donc faire part à mon frère de mes suppositions ainsi que de mes inquiétudes. Reste maintenant à nous préparer au pire.
Should I run away, and change my name ?
Schnaps
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Intrigue : Paranoïa - Page 2 Suyx 102 A moi même ! Armurière Si ça finit par un BOOM, j'accepte !
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Mort du personnage :
Si ça finit par un BOOM, j'accepte !
Dans son arrière boutique, Schnaps exécute ses dernière commandes frénétiquement. Bordel son chiffre d'affaire explose d'au moins 400% depuis ses dernières rumeurs qui se trament dans Decay. Trois corps, trois personne différentes, mais mort de la même façon: lacérés et exsangues dans une rue à la vue de tous. Avec les complots sur les médias et réseaux sociaux -dont schnaps aime exagérer dans ses posts- sur cette redweek, ça fait flipper les gens à en devenir parano et veulent tous une armes pour protéger leur culs dans les rues de decay. Sur l'application DEATHSQUAD, tout les vendeurs d'armes sont surbookée avec au moins 2-4 semaines d'attentes pour vous dire l'ampleur de cette situation. Tout Decay va devenir armé jusqu'au dents si ça continue !

Mais ça plait à Schnaps toute cette histoire, tout la population dans cette angoisse, cette tension palpable dans toute la ville, ce pré-sentiment que tout vas bientôt exploser dans Decay et ça c'est c'est grave jouissif.

Dans tout ce chaos ambiant, Schnaps adore rajouter des couches comme elle fait partout avec son beurre de cacahuète. Toutes les deux nuits, la rousse s'accorde une pause et elle parcourt les rues -maintenant vide- de Decay pour s'amuser à exploser tout ce qui lui passe sous la main. Cela va des poubelles aux voitures, jusqu'aux boutiques et maisons.

BOOM BOUUUM ET BAAAM !

Bordel c'est tellement fun de faire ça ! Et en plus ça met encore plus la frousse aux gens. Bientôt elle va pouvoir mettre en marche son plan d'exploser toute l'île en un beau feu d'artifice sans que personne ne réagit tellement ils sont concentré sur le meurtrier ! Alors que son rire hystérique s'entend dans certaines rues de Chicago, elle rajoute encore un plus de chaos à chacun de ses pas.

Merci beaucoup au meurtrier, au serial killer ou je ne sais quoi ! Grâce à toi Schnaps se fait un max de thunes et s'amuse encore plus ! Si il veut l'ajouter en ami, Schnaps acceptera volontiers !
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Serial Killer, répéta t-il pensif.
Dmitri avait eu vent des récents évènements à maintes reprises. Trop de fois à son goût. S'il n'y avait guère prêté plus attention, beaucoup trop occupé par des complications externes, il commençait à sérieusement perdre patience lorsque l'on lui rapportait à nouveau les faits.
La jeune femme à genoux devant lui, toute sa longueur plongée jusqu'au fond de la gorge, leva les yeux de manière à l'interroger. Il ne rencontra pas son regard, encore moins lui porta t-il de l'attention. Assis au fond du fauteuil en face de son lit dans sa suite au Dvorets, il profitait du calme avant la tempête. Ses plans allaient bientôt être mis à exécution et rien ne devait être laissé au hasard.
Prenant du plaisir sous les caresses de la douce langue de la prostituée, il la saisit par la nuque.
— Continue comme ça, exigea t-il en chassant l'envie de la lui briser.
Plus tard, il devrait avoir une conversation en tête à tête avec le dirigeant concernant l'actualité de Decay, mais pour le moment, son esprit se perdait ailleurs. Dans cette même situation il y a quelques jours de cela, son esprit ne se serait pas égaré à de si lointains souvenirs. Pourtant, tandis que la travailleuse du sexe suçait goulument son érection, il ne pensait qu'à elle. Elle, qu'il lui tardait de retrouver une nouvelle fois.
Dmitri ferma les yeux en se l'imaginant à la place de la jeune femme qui jouait de son expérience sur son corps...

Spoiler:
Blame it on my A.D.D baby
Sloan Murphy
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Oui.
_ Mais qué p’tain d’bordel, j’vous jure ! » Sous la colère, il avait envoyé valser le clavier de son ordinateur contre un mur de son bureau. Posant son doigt dans le coin de son œil, le posant contre son nez, il tentait comme il pouvait de se calmer alors que sa jambe droite tremblait d’agacement. Dans sa main droite, sa cigarette se brûlait à elle seule, bientôt éteinte. Puis il avait frappé du poing contre son bureau. Un autre coup. « MEEEEEERDE !! » Il était agacé et tous se questionnaient sur ce qui se passait dans le bureau du Chef d’Escouade. Même la souris était passée par-dessus le bureau, ne laissant place qu’à un écran figé.

Poussant un soupir, sa chaise roulait tandis qu’il ouvrait l’un de ses tiroirs pour se boire une lampée. Une longue gorgée de son alcool préféré. Juste pour oublier. Juste pour se détendre. Encore une gorgée. Puis son œil avait glissé sur les dernières photos uploadées sur l’ensemble du net. Avant même qu’elles arrivent dans le service, il les avait déjà vus partout. Des cadavres. Du sang. Et cette Croix. Non seulement ils étaient en retard mais ils ne contrôlaient aucune information. Il n’y avait aucun filtre aux Tweets et Retweets. Tout se partageait plus vite qu’il n’avait le temps de réagir. « … P’tain … » Définitivement, cette semaine était vraiment à chier. Le premier crime n’avait pas fait trop de bruits. Par contre le deuxième et le troisième avait attiré l’œil sur ce groupuscule qui sévissait. Certains pointaient même du doigt qu’ils faisaient là mieux le travail de la Milice et que même ces derniers étaient incapables de les attraper.

C’était vrai.

Pourtant, il n’y avait pas que cela. Si cela n’était même que cela. Si le public désirait désavouer la Milice, son image pouvait être atteindre, cela ne devait pas les affecter. Pourtant, quelques hauts placés se sentaient particulièrement salis par ces mauvaises histoires. Ce n’était pas bon pour la carrière ni les statistiques. Alors, il avait reçu un nouvel email qui demandait des renseignements. Ils lui mettaient la pression. Sa main gauche s’était mise à trembler. Qu’il détestait sa nouvelle position, quand même.

Ouvrant la porte de son bureau, les manches retroussées et la cravate mal attachée, il se passait un coup sur le nez, se le pinçant brièvement avant de prendre une bonne inspiration. C’est ainsi qu’il posa ses mains aux hanches. « J’sais pas trop quoi vou’ dire, ‘fait. C’t’une p’tain sacrée merde, ce merdier de merde-là. » Beaucoup de jurons qui tous lui connaissaient, surtout après autant de gorgées. « J’ai b’soin d’vous tous pour comprendre d’où ça vient. S’non, vos fesses, et les miennes, vont pas rester trop longtemps là. J’ai b’soin d’informations, et plus vite que ça. Alors, vous m’ratissez tout le web, et ses profondeurs, s’il faut. Vous avez mon autorisation. Et qu’un groupe de cinq se rende sur place, bon sang ! J’veux des p’tain de preuves pour enfermer ces enculés ! Qu’ça saute, maintenant ! »

Puis il était rentré dans son bureau tandis que chacun s’affairait au travail. Il avait besoin de boire. Fermant les volets, prit une des bouteilles cachées avant de se coucher dans son divan, l’endroit où il créchait depuis qu’il ne payait plus son appartement, préférant se prendre quelques bouteilles de plus ainsi que ses paquets.
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Encore une virée en bagnole, la première de la journée, ou la dernière de la nuit, ça dépend de comment on voit les choses. Comme d’hab, que d’la bouse à la radio. Mais bon, c’est ça ou les infos. Et en ce moment, tout était mieux à écouter que les informations. La fenêtre côté passager est ouverte pour pouvoir laisser s’échapper la fumée de sa clope. Une odeur caractéristique à la monitrice mélangée à l’arbre désodorisant de sa citadine en mauvais état.

« On en est où dans mon dossier ? Ça va faire deux mois. Avec cette histoire de meurtres en série, j’ai pas trop envie de moisir ici plus longtemps. »

Tony était au volant, les mains à dix heure dix comme tout bon élève. Ils roulaient doucement, les rues étaient étrangement vides. Il a récemment perdu son pote, dernière attache à Decay, d’où son irrépressible envie de se casser après y avoir vécu des années. Il dit qu’il a de la famille à l’extérieur. Ouais. On y croit moyen, mais c’est pas notre problème. Ses méthodes pour réunir les fonds nécessaires non plus, d’ailleurs. Il y a des sujets tabous dans la bagnole.

« Les papiers sont prêts, on attend plus qu’une date de passage. »

Elle n’était jamais directement en contact avec les passeurs, ni même avec les membres de l’organisation qui gérait le trafic. Jill et Gary n’étaient que la main d’œuvre, l’auto-école une bonne couverture pour blanchir l’argent du trafic organisé. Même si le panneau « Auto-école » en disait autrement, il n’y avait jamais réellement de cours de conduite à l’intérieur ; c’était plutôt un bureau mobile pour parler business. Pas de tout repos les entrevues à l’intérieur, mais bon.

« Déviation ? Merde, fait chier… »

Celle-ci les obligea à contourner une rue. Elle jeta sa clope et ferma la fenêtre, sait-on jamais. C’est un peu plus loin, en passant à l’angle de ladite rue qu’ils purent apercevoir la scène macabre. Enfin, plutôt Tony qui ne lâche pas son regard avant de voir le visage de la victime cachée par l’attroupement de curieux. Jill avait automatiquement détourné le regard à la vue du sang, elle avait vite compris et n’était pas du genre du curieuse. C’est ce qui l’avait sauvée jusqu’ici. Pressée d’oublier ce qu’elle venait de voir, la monitrice plongea sa main dans la boîte à gant pour attraper une clope…

Un bruit soudain. Un dérapage violent et bruyant, mais contrôlé. Le véhicule d’en face esquivé de justesse par un mouvement vers la droite impulsé au dernier instant par la main libre de la monitrice.

« Tony ! Qu’est-ce que tu fous putain ?! »

Tony semblait paniqué. Tremblant, il se mit à jouer du piano avec les pédales. Pas bon ça. Il fallait se tirer fissa, et sans caler. Échouant à lui mettre une baffe pour le réveiller et à le plaquer contre le siège, Jill attrapa la poignée de réglage du siège pour le faire reculer jusqu’au fond, hors de portée des pédales, ce qui lui permit de reprendre le contrôle de la voiture et de repartir juste à temps. La scène n’avait pas duré longtemps, mais assez pour être remarquée.

Garée quelques rues plus loin, elle frappa sur le volant, puis souffla.

Cette activité devenait trop dangereuse.
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Un mois de terreur. Un mois de tensions. Un mois de méfiance, chaque gang, chaque groupe, chaque organisation, de ses dirigeants à ses plus insignifiants larbins se demandant qui serait le prochain. Depuis la mort de Miguel, un nouveau Baron a pris la suite de Salamanca à la tête du Cartel et en a profité pour remettre au gout du jour les cinq doigts de la main, divisant son commandement entre cinq chefs différents tous unis par les mêmes objectifs.

La ville baigne dans un climat de méfiance encore jamais atteint. Et puis, le vide. Le néant. L’absence de nouveaux corps, durant un temps, chacun respirant un peu plus librement en se disant : c’est terminé, qui que ce soit, il a été neutralisé. La vie reprit son cours, aussi agitée qu’à son habitude dans les boyaux de Decay. Jusqu’à ce qu’une nuit, un cri d’alarme retentisse, rappelle à tous les horreurs passées. Pour un nouveau cycle. Pourtant, les choses sont différentes. Les corps retrouvés ne portent pas les empreintes caractéristiques des premiers crimes perpétrés. Un second tueur en série hante-t-il la ville ? Un imitateur décidé à dépasser son maître ? Les questions sont dans tous les esprits, fendillent les carapaces déjà mises à mal des habitants. Qui blâmer, quand chaque clan paye son tribut de mort, qu’aucune communauté n’est épargnée ?

De nouvelles rumeurs enflent, venues de Néo-Atlantis cette fois, où une série de meurtres sanglants aurait également endeuillé la population. Pas de signature cette fois, une simple boucherie, laquelle pousse néanmoins le gouvernement à agir de façon conséquente. La Milice reçoit de nouveaux équipements, bien au-dessus de ce qu’elle possède actuellement, de quoi offrir une nouvelle forme de répondant aux miliciens envoyés pour purger Decay. La guerre froide entre les deux sections de l’île s’achève peu à peu, le statut quo s’effrite, laisse place à une présence milicienne renforcée, armée, et prête à en découdre.
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