Chapitre 2 : La Corporation
Decay
Decay, destination de tous les possibles, terre en friche où fourmillent les possibilités et l'argent facile, où chaque vice est accessible, chaque désir libre d'être comblé. L'île prospère, se vautre dans sa propre réussite, quand l'ouragan Isaac survint, balayant sur son passage les installations des gangs comme leurs prétentions. Et un nouveau groupe émerge des brisures laissées par la tempête, la Corporation. Forte de son budget, celle-ci s'invite en sauveuse, promet à tous une aide financière et humaine, des avancées conséquentes, pour une vie meilleure. Avides de pouvoir ou simples fantoches, qui sont vraiment les acteurs de cette entité inédite qui prétend étendre son influence à tout Decay.
11/10/2020 HRP
La Newsletter est sortie ! Beaucoup de changements au programme, par ici
11/10/2020 RP
Quelques semaines après la fin de l'ouragan, la Corporation dévoile son visage ! A lire par ici
12/09/2020 RP
L'ouragan Isaac s'abat sur l'île ! Pour en savoir plus, par ici
12/09/2020 HRP
L'event Hurricane est lancé ! Vous pouvez toujours le rejoindre par ici.
27/08/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
05/07/2020 HRP
Nouvelle newsletter et nombreux changements ! La lire ici.
30/05/2020 HRP
Nouvelle newsletter en cette fin de mai ! La lire ici.
30/05/2020 RP
Un nouveau système de réalité augmentée sort au Space Station Bar ! Participer ici
5/04/2020 RP
Le Carnaval de Napoli est lancé ! Extravaganza
8/04/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
18/03/2020 HRP
Ajout des missions et petite update de l'index !
28/02/2020 HRP
Deuxième newsletter ! La lire ici.
28/02/2020 RP
La Milice redouble de violence et est plus présente sur le territoire de Decay !
31/01/2020 HRP
Première Newsletter, bébé forum deviendra grand ! La lire ici.
31/01/2020 RP
L'intrigue "Paranoïa" a été lancée ! Par ici.
17/01/2020 HRP
Ouverture du forum ! N'hésitez pas à rejoindre le Discord !
Il parait qu'une jeune fille a été aperçue allant dans les égouts. Depuis, elle n'a plus donné aucune nouvelle d'elle. Une nouvelle victime des monstres vivant dans les égouts ?Une vingtaine de serpents en liberté auraient été aperçus sur les Docks. La Triade en sueur.On déplorerait trois morts suite au dernier barathon de la rue de la soif.À Kabukicho, des rumeurs sur l'affaiblissement des effectifs du clan Oni commencent à poindre. L'absence de Yokai se fait-elle enfin ressentir ou cela n'est-il que le fruit de l'imagination de quelques résidents ?Une certaine Shrimpette serait en train d'écrire une fan-fiction sur certains membres de Decay.On dit que l'ensemble du corps d'un certain mercenaire travaillant pour la Triade serait entièrement recouverts de ses nombreux crimes. Une dizaine de cadavres auraient été découverts, au cours du mois de Janvier, sur les Docks. Certains évoquent un règlement de comptes. Un tout nouveau malware parcourrait la toile, déguisé sous la forme d'un logiciel à première vue inoffensif. Il installerait une backdoor sur les machines infectées. Pour quelle raison ? Cela reste un mystère. Une femme vagabonde à la chevelure d'un noir profond et aux yeux écarlates prendrait en charge des malades et blessés au travers de Decay pour une misère, offrant une alternative médicale à celle dispensée par l'Église. Fin Janvier/Début Février, une course de rue, en pleine nuit, aurait conduit certains hommes hors des pistes. Plusieurs voitures seraient sorties de la route suite à un « conducteur fantôme ».
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2 jours plus tôt.

J’émerge doucement. J’ignore quelle heure il est et pour être franc, ça n’a pas vraiment d’importance. Le poil doux et chaud d’Orange me caresse lentement le visage à mesure que le bougre se frotte contre moi. Gris quant à lui est blotti quelque part au niveau de mes jambes. Orange et Gris ouais. Je n’avais aucune idée de comment les appeler du coup, j’ai fait au plus simple et c’est très bien comme ça.

Je m’étire comme un élastique que l’on tend jusqu’à son point de rupture, sentant quelques os craquer par ci par là. Les jours de « coma » sont agréables au moment de s’endormir. Le réveil, lui, est toujours très désagréable. Cette foutue impression de se réveiller après la cuite de ta vie, avec une gueule de bois encore plus effrayante que la vieille et ce mal de tête qui reprend. C’est reparti…

Tchou-tchou le train-train quotidien. Le lait et les croquettes pour les copains – c’est comme ça que j’appelle Orange et Gris – puis la douche si j’ai pas trop la flemme avant de me concentrer sur LA tâche essentielle de la journée : rouler les joints. Ouais… Pour vivre, j’ai besoin, d’azote, d’oxygène, tout le blabla biologique ET de mon cannabis. Les maux de tête me tueraient sinon. Si, si, j’te jure.

Ça fait un petit moment que je ne me suis pas bougé pour faire chier les salopards et les enfoirés. La serrurerie tourne plutôt bien. Faut dire que dans le quartier, chaque jour à son lot d’effractions et de vandalisme en tout genre. C’est pas le boulot qui manque. Mais ce qui me fait réellement vibrer, c’est de prendre d’une main pour mettre dans les autres mains. C’est de rétablir l’ordre naturel des choses. C’est le sens que j’ai choisi de donner à ma vie et c’est ce que je fais à mon échelle.

Esquissant un sourire, j’aligne les cinq rouleaux de weed devant moi, content de ma réalisation avant de les mettre dans une petite boite métallique à l’intérieur de laquelle se trouve un vieux briquet bon marché, un paquet de feuilles à rouler et une petite dose – on ne sait jamais – pour les « cas de force majeurs ». J’enfile un sweet-shirt noir, un pantalon gris, mes claquettes et mes lunettes de soleil – parce que le soleil ça pique les yeux quand tu dors pas beaucoup et que les yeux sont fatigués, oui oui – avant de descendre les escaliers de l’immeuble en me demandant si cette fois je vais retrouver mon scooter là où je l’ai laissé hier.

Et une journée de plus avec ce vieux scooter asthmatique qui tousse plus qu’il ne roule. Elle a peut-être raison la voisine après tout. Elle n’arrête pas de me répéter « Qui en voudrait de ton vieux tas de ferraille ? Même si tu le laisses sans cadenas, personne n’y toucherait ! Ton cadenas est même plus cher que le scooter, t’es vraiment con Tobias. ». Qu’est-ce qu’elle est méchante la voisine. Il roule mon scooter c’est tout ce qui compte !

Quelques minutes – très bruyantes – à dos de mon vieux véhicule à travers la ville et me voilà devant un cybercafé dans un quartier assez peu recommandable. Mes yeux fatigués tournent sans cesse dans leur orbite, observant les alentours et chaque individu. Je tente de rester discret malgré tout mais je sens bien mon côté méfiant prendre le dessus. Je rabats la capuche sur ma tête et entre à l’intérieur du cybercafé avant de m’installer devant le poste du fond, gardant le mur sur ma droite et la sortie bien visible sur ma gauche. J’attrape la webcam avant de tourner l’objectif du côté du bureau. Je pianote ensuite les mêmes lettres. MEETYOURGUY. J’entre ensuite mes identifiants avant d’aller jeter un œil aux différentes annonces.

La plupart des clients sont à la recherche d’informations virtuellement accessibles. Ils se tournent très souvent vers des pirates plus ou moins chevronnés pour satisfaire leur besoin. Pour ma part c’est un peu différent. On peut dire que je suis un pirate aussi. Sauf que les besoins que je satisfais sont bel et bien réels et physiques – bordel dis comme ça, ça sonne bizarre –. Je propose mes services sur cette plateforme à la condition près que je ne choisis pas n’importe quel cas, ni n’importe quel client. Naïf et con comme manière de penser étant donné que sur ces communautés online, chacun montre ce qu’il souhaite montrer ? Ouais t’as raison. C’est pour ça que je travaille avec un hacker qui me fournit en amont des informations sur mes clients. Une petite icone de notification m’indique que j’ai des messages non lus.  

[Vous avez un nouveau message]

Bah tiens. Un contrat sur lequel j’avais planché la semaine dernière et pour lequel j’avais demandé quelques renseignements. Ce sont justement lesdits renseignements que je venais de recevoir. Ce contrat était relativement sans simple, sans risques importants. Une sorte d’escort ou quelque chose dans le genre, d’après la description qu’en fait le commanditaire, lui aurait dérober une importante somme d’argent et possiblement des objets de grande valeur.

Les informations fournies par le hacker sont presque toujours fiables. Une jeune japonaise vivant seule, petite famille donc peu de risques de représailles. Un frère, une mère, et visiblement pas de chien (ouais c’est important). Je sors mon téléphone et pianote les informations dessus. Les préparatifs allaient donc pouvoir commencer.


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La première image attendrissante, en ouvrant les yeux un peu plus tôt que lui, comme d'habitude. Toujours émerveillée par la masse capillaire de son frère, Yenno émerge, sourire en coin. Elle n'a jamais eu cette difficulté que beaucoup de gens traînent, à se réveiller. Probablement parce qu'elle n'a que rarement la nécessité de programmer un réveil et puis, c'est génétique parait-il. Enfin... Du coup pas toujours. Loupé cette fois-ci, son frère lui est un bon gros dormeur qui repousse mille fois son alarme.

Un léger mal de tête, l'alcool, encore.

 
2 0 : 3 0    –    L A  V E I L L E



Cette fois-ci ce n'était pas prévu mais il est évident qu'elle ne refusera jamais la compagnie de Shun ; Lorsqu'elle entendu le premier mot sortir du téléphone hier soir, elle savait. Il venait -encore- de se faire larguer par une énième nana super jolie mais probablement pas assez intelligente pour comprendre que cet homme est assurément ce qu'elle pourrait rêver de mieux. Toujours les bras disponibles, une épaule en apparence un peu fragile mais profondément solide pour recueillir la peine (exagérée) de son frérot adoré.

Image du perso qui parle
- Raconte-moi ce qui s'est passé avec cette Bianca !


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- Humph..


Et elle l'écoutait attentivement, en lui servant le premier d'une collection de verre de vin sucré. Avec son frère, Yen avait un comportement comme avec nul autre homme. Elle réussissait aisément à le comprendre et à être de son côté dans ces péripéties amoureuses, alors qu'habituellement et la plupart du temps, elle se range automatiquement du côté des femmes.



R E T O U R    A U    P R E S E N T



]Le bras tendu en direction des cheveux de Shunjo profondément endormi, elle attrape une mèche et l'entortille entre ses doigts, allongée sur le dos, elle contemple le plafond de son appartement en désordre. Elle songeait depuis quelques minutes déjà à un café, mais la cuisine en était dépourvue. Il fallait se lever, maintenant. Elle glissa doucement des draps en évitant tout geste brusques puis enfila un pull léger, attrapa sa paire de clefs puis dévalla l'escalier de l'immeuble. Ses yeux n'affichait pas encore leur plus grande fraîcheur mais elle était en forme, si si. Le froid qui commençait à s'installer sur la ville lui fît légèrement rougir les joues. Elle se dirigea alors vers le café le plus proche.


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- Salut Eli, mets moi deux cafés allongés à emporter s'il te plait.





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Bianca maya lapatchka, je t’en prie, comprends-moi… Nous sommes encore jeunes… Nous ne devrions pas… Je sais… C’est ça… reste avec moi kanfieta…
Noon… Pas ici… pas l’oreille… C’est… Ahah Bianca mon cœur… arrête… ça chatouille… mon coe… mon… mo… MOKO ?!


Le jeune homme se redresse d’un sursaut, à la grande surprise du félin léchouilleur qui bondit et se réfugie sous une commode.

ATCHAAA éternue-t-il bruyamment avant de se laisser retomber lourdement sur sa couche.

Ses yeux parcourent le plafond familier de l’appartement. Une fois de plus, le voilà de retour chez Yenno.

Laissant sa tête rouler sur le côté, la joue écrasée sur l’oreiller, il observe son compagnon à poil, tentant tant bien que mal de se tapir dans l’ombre.
Usant de son auriculaire pour essuyer la bave féline déposée sur son oreille, il marmonne en direction de la responsable.

Mokoooo… Tu sais que tu dois pas faire ça… toi et moi c’est pas possible mon minou…

L’homme et l’animal s’échangent un long regard chargé de peine. Foutue allergie…

Le lève-tard prend quelques minutes pour repenser à la veille mais ne parvient qu’à dégager quelques vagues souvenirs. Mais peut lui importe, le voilà serein, prêt pour une nouvelle page. Effacer les soucis, calmer son esprit, c’est là le pouvoir de Yenno sur son frère.

PFUAAAAAH ! s’étire-t-il.

Booon ! Aujourd’hui, est un nouveau jour ! Tremble Decay ! Shunjo est dans la place!

Direction la salle de bain. Une brosse à dent neuve et un post-it « Touche pas la mienne ». Shunjo sourit tendrement à la délicate attention de sa sœur.
Décidemment, c’est devenu une habitude de finir ici.

SHHHRK SHRRK SHRK
Un rythme régulier pour un bon brossage de dent, interrompu par un petit ronronnement au niveau de son mollet.
Le jeune homme jette un coup d’œil à la boule de poil lové contre sa jambe.

Non Moko, ch'peux pas chouer avec toi, ch’est…

Tournant sur lui-même dans l’espoir de faire s’en aller le félin insistant, Shunjo aperçoit à travers l’encadrure de la porte le porte-manteau de Yenno.

Peut-être que…

Les femmes et les boules de poiles attendrissantes, deux faiblesses.
Shunjo a toujours eu le don pour nouer des relations avec les chats. Avec les femmes aussi.
Et pourtant, passer du temps en compagnie féline lui donne fatalement des yeux rouges, larmoyants, douloureux et des éternuements à répétition. Avec une compagnie féminine aussi. Enfin, sans les éternuements.



Chaaaton kili kili ! Chaaaaton !

A quatre pattes, la moitié du visage enroulé dans une écharpe et un gant de cuisine maintenant maladroitement une sorte de petite canne à pêche avec une plume comme appât ; un mélange d’insouciance et de courage d’affronter positions ridicules et allergie. Croyez-le ou non, l’espace de quelques instants, le bonheur a frappé un des habitants de Decay.
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Dès le lendemain, je me suis préparé à mener à bien mon coup. Reconnaissance du quartier et de l’appartement en question, préparation des outils adéquats et petite méditation – parfumée à l’odeur de cannabis – qui fait du bien. Le quartier dans lequel vit cette jeune femme n’est pas dès plus tranquille ni des plus surs. La prudence était donc de mise. En plein territoire Yakuza et relativement proche de la triade chinoise.

Le contrat stipulait un vol de plusieurs milliers de dollars en liquide, un portefeuille ainsi qu’une montre onéreuse. Cette jeune fille n’avait pas eu froid aux yeux. Elle est soit très talentueuse, soit suicidaire. Voler la mauvaise personne à Decay revient à se mettre de très gros problèmes sur le dos. J’en sais quelque chose étant donné la mise à prix de ma tête. Enfin, sous mon pseudonyme.

Quoi qu’il en soit, j’avais accepté ce contrat et j’allais le remplir. Pourquoi ? Peut être un peu pour le pognon, étant donné la commission de 15% sur ce contrat. Et puis un peu par sympathie pour ce pauvre monsieur qui s’est fait voler. Nan, j’déconne.

Nous voici donc enfin au jour J. Je n’ai de nouveau pas dormi de la nuit, j’ai une gueule à faire trembler Frankenstein et je n’ai plus de croquettes pour Orange et Gris. Impossible d’aller chez l’épicier, ce fainéant dort toujours à 4 heures du matin. Orange et Gris ne peuvent pas attendre, c’est hors de question. Je me retrouve donc à réveiller là voisine en plein milieu de la nuit pour lui gratter quelques croquettes. « T’es chiant Mendoza, t’as plus intérêt à me refaire ce coup-là ». Oui, oui, Patricia c’est promis.

Un joint et demi plus tard, je me retrouve à m’équiper. Brassards sur mes avants bras, contenants plusieurs types de crochets et de clés types, dissimulés sous mon pull noir. À la ceinture, une petite fiole d’azote liquide, un compas à verre, un petit burin et un petit marteau, tous customisés par mes soins pour être à la fois discrets, légers mais tout aussi efficaces. Après tout, c’est pas la banque de Neo Antlantis que je m’apprête à braquer mais simplement l’appartement d’une gamine d’à peu près 18 ans.

Ce n’est évidemment pas avec l’antiquité garé en bas de chez moi que je me rends sur place. Je fais appel à un service de livraison. SKIE WALKERS. Pour quelques billets en plus, ils ferment les yeux et te transportent d’un point A à un point B sans poser de question. Du coup, j’arrive sur les lieux avant l’aube. Je parviens à monter sur le toit d’un immeuble non loin. Suffisamment proche pour avoir le un angle de vue sur une des fenêtres de l’appartement et suffisamment éloigné pour ne pas attirer l’attention. Assis, jumelles en main, j’observe patiemment. Aucun mouvement, les lumières sont toujours éteintes. Deux bonnes heures passent avant que la lumière ne s’allume. J’aperçois la jeune femme, elle quitte son domicile et je la vois marcher dans la rue.

Illico, je me lève, rabat mon capuchon sur la tête et je me dirige rapidement vers l’appartement. Quelques minutes plus tard, me voilà devant la fameuse porte. Je lance un coup d’œil derrière mon épaule. Personne. Je sors alors ma cagoule noire que j’enfile avant de passer à l’action.

Réflexe instinctif, je tourne la poignée de porte et pousse légèrement cette dernière. Certains cons laissent parfois leur porte ouverte. Elle est bel et bien fermée. Je retrousse alors ma manche droite laissant apparaitre le brassard sur lequel sont accrochés mes outils. Un jeu d’enfant. Je parviens à déverrouiller la porte sans la forcer en plus ou moins quinze secondes. J’ouvre doucement la porte, passant ma tête la première avant d’entrer. Pas de bruit à priori. J’entre lentement avant de refermer la porter derrière moi.

- Yenno ? T’es rentrée ?

Et merde… L’appartement n’est pas très grand. La voix que je viens d’entendre se trouve dans la pièce d’à côté. Je reste debout l’espace d’un instant réfléchissant très rapidement à une option. En réalité je n’en avais qu’une seule : prendre mes jambes à mon cou.


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Eli avait prit soin de m'offrir une boîte de minis onigiris variés, la douce attention. La jeune femme avec toujours, cet air neutre au possible, l'avais remercié en pensant encore une fois à la joie que cela ferait naître chez son frère. Sur le retour elle croisait quelques personnes au visages familiers mais elle ne leur souriait pas. Concentrée sur le point de fuite le plus lointain au bout de la rue et sur son socle de café en carton, elle avançait d'un pas décidé à terminer son boulot de petite sœur, réconforter Shunjo. Une distraction l'extirpa cependant de son objectif, un homme en costume venait de s'empresser d'entrée dans une cage d'escalier qui cachait à son bout, un pressing. Le malheureux n'avait pas bien fermé sa porte, le genre de détail qui n'échappe jamais à la demoiselle. Coup d’œil à droite, à gauche. Un ou deux personnes seulement, mal réveillés. Yen ouvra alors discrètement la portière mais rien d’intéressant ne lui donna envie d'aller plus loin. Elle s'enfila dans la ruelle adjacente pour terminer son chemin, avant de s’engouffrer dans l'allée de son immeuble qui dégageait à présent, une odeur d'eucalyptus. Agréable.

Au moment de glisser la clef dans la serrure de son appartement, elle fût stoppé par la femme chargée de faire un brin de ménage dans l'allée. Elles échangèrent des banalités quelques secondes mais, une nouvelle fois prise de court elle entendu derrière la porte, des chahuts.


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- Ok ouais, bonne journée Nini !


Une fois sur le pallier, elle remarqua Moko cachée sous un meuble. Comportement anormale, elle ne va jamais sous ce meuble d'entrée tant l'espace est petit. Puis, des voix, du vacarme. Une silhouette passa devant l'encadrement de la porte, puis une autre. Il semblait y avoir une nouvelle personne ici, Yenno pensa d'abord à une femme avant d'entendre une voix d'homme. Elle glissa sa main dans le tiroir de ce fameux meuble, au milieu des foulards en soie se cachait un couteau qu'elle attrapa d'une poigne ferme. Le bras le long du corps, elle s'avança vers le bruit. Un inconnu que son frère tentait de maîtriser ou d'attraper, difficile à dire.

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- Bordel t'es qui toi ? Qu'est ce que tu fous chez moi ? Shun tu le connais ? Il veut quoi ?


Dit-elle en pointant la lame dans sa direction, il se trouvait dos à elle mais elle était persuadé de ne pas le connaître. Un regard en direction de la manique posée sur le sol, un haussement de sourcil.



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Shun tu le connais ? Il veut quoi ?

Si je le connais ? répond l’intéressé sans que ses yeux ne quittent l’intrus une seule seconde.

Un cambrioleur, à Decay ? Rien de particulier. Mais un type qui rentre par la porte d’entrée, en plein jour, sapé en noir et encagoulé, ça reste suffisamment surprenant pour vous couper le souffle. (Qui plus est quand ils vous surprennent alors que vous faites mumuse avec le chat).
La présence de sa sœur apaise le gaillard encore haletant. Regagnant doucement sa respiration, il observe le perturbateur. A travers le trou de son masque, les yeux du voleur lézardent les murs à la recherche d’une issue.

Ok ok, on n’est pas obligé de se battre, on va faire ça doucement tente-t-il en présentant la paume de ses mains comme un signe de paix (l’une d’elle encore emmitouflé dans une manique et la petite canne à pêche toujours maintenue entre le pouce et l’index).

Pendant quelques secondes, un silence pesant s’empare de la pièce.

Yenno… Reprend-il d’une voix bien plus basse
… Tu te souviens des dorayakis de maman ?...

Certain que sa sœur serait prête à réagir, il se jette de tout son corps sur l’intrus, qui l’esquive habilement d’un bond… avant de recevoir un coup sec sur la tête de la jeune fille l’ayant contourné.

BWAHAHAH bien joué sœurette ! s’écrie-t-il d’un air triomphal, brandissant comme un trophée le joujou de Moko qu’il a gardé en main tout ce temps.
Je distrais maman, tu te glisses en douce dans son dos et nous attrape quelques dorayakis, on n’a pas perdu la main !

Quelques minutes plus tard, et voilà le voleur malchanceux ligoté tant bien que mal à une chaise, avec pour tout liens un vieux t-shirt, un cable tv et un bout de drap.
TU-TUTU-TUUUU-TUUU (c’est une sonnerie, un téléphone sonne. Elle est très bien ma sonnerie.)

Allo ? … Bianca ? Qu’est-ce que… Si je suis chez moi ? Euh… Non, non, je suis chez ma sœur… Oui, Yenno, c’est ça. Pourquoi tu… ? Bianca ? Allo ?
HEEEY YENNO ! Devine qui m’a appelé !


20 minutes plus tard.

Shunjo et Yenno attendant patiemment sur le canapé en face duquel ils ont installé leur « prisonnier ».

Dis, tu l’as vraiment tapé fort ? Tu crois qu’il va se réveiller ? s’inquiète-t-il en caressant machinalement le chat posé sur ses genoux (à ce point, la manique n’a pas quitté sa main de la matinée, comme une seconde peau).

Il a pas de carte d’identité sur lui, je te répète qu’on devrait plutôt appeler Ishii Sec....

Hmpf…

L’intrus semblent reprendre connaissance.

Ah ! Enfin !
T’es qui ? Pourquoi t’es sapé comme ça ?
Qu’est-ce que tu fous chez moi ? Est-ce que…

La fratrie s’échange un regard de mise au point.

Ok, ok, tu poses les questions.

L’interrogatoire n’a pas réellement le temps de commencer que Moko se dresse sur ses pattes arrières, cherchant à attraper un point fictif sur le torse de Shunjo avec les deux autres.

Non Moko, c’est pas le moment de jouer, tonton Shun est en plein… l’auto-proclamé tonton s’arrête net. Il vient de remarquer la cible du félin : un petit point rouge remontant le long du corps du jeune homme.

Poussant de toutes ses forces sur ses jambes, il renverse le canapé en arrière, essayant dans le feu de l’action d’envelopper d’un de ses bras la tête de sa sœur, lui évitant d’heurter le sol. Son autre bras s’est lui resserré par réflexe sur le chat, qu’il sert contre lui.
Un bruit de verre cassé et celui d’une balle se logeant dans l’assise accompagne son mouvement

JE HAIS CETTE VILLE.  souffle-t-il en se recroquevillant derrière son abri de fortune.

Levant les yeux, il tente d’évaluer l’angle de tir de l’assaillant. Avec un peu de chance, sa position ne lui permet pas de couvrir le sol les séparant de l’entrée.
Encourageant sa sœur à le suivre d’un signe de tête, les deux s’engagent dans une session de quadrupédie ponctuée du « Pan » feutré accompagnant l’utilisation d’un silencieux.

Arrivant à la porte d’entrée, Shunjo lève le bras dans un espoir d’atteindre la poignée. Une balle vient se loger dans le mur adjacent, frôlant de peu son avant-bras mais ne l’empêchant pas de finir son geste. Aussitôt la porte ouverte, Moko se libère de son étreinte et s’y engouffre.

AH…ah…ah… les deux rescapés haletants s’adossent au mur de la ruelle adjacente à l’appartement.

D’ici… il peut… pas… probablement pas nous… on qu’à attendre ici… le temps que…

J’y retourne

Ouais, on fait comme ça… Attends QUOI ?

Ce regard, Shunjo le connait par cœur. Sa sœur a déjà pris sa décision, et il n’y a plus rien qu’il puisse faire pour l’en dissuader.

Fais pas ça Yen !

C’est nous qui l’avons attaché, notre responsabilité

On sait même pas ce que ce taré est venu faire ! Non mais t’as vu sa dégaine ? Je suis sûr que c’est un de ces types qui rentre chez les filles pour récupérer des culottes usagées et…

Sans attendre la fin de son monologue, Yenno s’avance à nouveau vers l’entrée du bâtiment.

BON SANG…

Elle y retourne avec ce maudit tireur… OK Shunjo, sois malin. Ça sert à rien de la suivre. Vaut mieux empêcher se salopard de la viser.
Poussant une poubelle contre le mur, il se saisit de l’échelle d’accès au toit.
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Get Wicked

À partir du moment où j’avais compris que j’avais merdé, j’étais en terrain inconnu. Jamais je n’avais failli. Jamais je ne me suis retrouvé dans pareille situation parce que justement j’ai toujours tout fait pour éviter les bavures. Faut croire que j’ai pris mes aises et que j’ai été beaucoup moins vigilant et précautionneux que d’habitude. Il va peut-être falloir revoir les habitudes parce que le joint avant un coup aussi banal puisse-t-il paraitre, ce n’est pas top.

Quoi qu’il en soit, je me retrouve nez à nez avec un bonhomme imposant non pas par sa taille étant donné qu’on se regarde aisément dans le blanc des yeux de par notre taille exactement similaire mais plutôt par sa carrure. Un calcul rapide s’opère dans mon esprit. C’est soit le fameux frère, soit un petit copain dont je n’ai reçu aucune information. En fonction, la suite des évènements pourrait être différentes. Mais j’ai pas du tout le temps de réfléchir qu’une voix arrive dans mon dos. Putain. Le stress et la pression montent encore d’un grand, d’autant plus que je ne vois aucune échappatoire possible. M’en prendre à la jeune femme qui vient d’arriver ? Hors de question. Foncer sur le mec pour essayer de m’enfuir ? Aucune chance, il est deux fois plus large que moi.

Je n’ai jusque là prononcé aucun mot. Aucune réponse aux questions qui me sont destinées. Je sens ma cagoule s’imprégner de ma sueur. Je suis dans la merde, moi Flow le cambrioleur fantôme, celui dont on ne sait absolument rien et qui ne s’est jamais fait prendre. Musclor décide alors de me foncer dessus pour essayer de m’attraper, mais j’arrive habilement à l’esquiver par-dessus une table. Habilement ? Quel con… Après cette « habile » esquive, plus rien. Le noir total.

Après une durée indéterminée.

J’ouvre les yeux avec une migraine encore plus accentuée que d’habitude. Du moins c’est l’impression que j’ai. Mes paupières peinent à s’ouvrir tandis que mes yeux s’habituent peu à peu à la lumière. Quelques secondes sont nécessaires pour distinguer les deux visages se trouvant en face de moi. Le même homme avec qui j’ai joué au chat et à la souris quelques temps auparavant ainsi que la jeune femme faisant l’objet du contrat assis côte à côté. Mes yeux – injectés de sang à cause du manque de sommeil et du joint consommé quelques heures auparavant – s’écarquillent lorsque je me rends compte que l’on m’a ôté ma cagoule. Mon coeur s’emballe et me revoilà entrain de transpirer. Cambrioleur de talent certes mais où est le sang-froid habituel dont je fais si souvent preuve ? Je pars totalement en vrille. Trois questions me sont alors directement balancées en pleine figure. À défaut d’y répondre, une idée me traverse l’esprit.

Inutile de paniquer. Dans cette pièce je suis le seul à savoir qui est réellement Flow. En y pensant je suis vraiment un putain d’égocentrique ! Pensez à ma réputation et à mon palmarès alors que je suis dans la merde jusqu’au cou ? Je commence alors à extirper discrètement un des outils se trouvant dans le brassard sur mon avant-bras pour essayer de me libérer. Avec un peu d’huile de coude et un paquet de chance, je pourrai me barrer de là, rapido et incognito.

Les choses se corsent vraiment. Je devine le point rouge qui se balade sur la poitrine du bonhomme et je comprends très vite ce qui est entrain de se produire. FAUX. Tout ce que je comprends, c’est qu’il est la cible de quelqu’un. Le reste ? Nada. La réaction du bonhomme est rapide. Le tir part. Je me jette alors à mon tour en basculant sur le côté, toujours attaché sur la chaise. Plusieurs tirs continuent de fuser à travers la fenêtre. Couché sur le flanc gauche, mon bras me lance légèrement à cause de la chute. J’ai perdu mon outil, mais je parviens à en récupérer un autre avant de me dépêcher pour essayer de rompre les liens. De ma position, je ne peux plus voir les deux salopards qui m’ont attaché à cette chaise. Ils doivent être planqués derrière le canapé retourné.  

- Bande d’enfoirés… Murmurai-je entre mes dents serrées tandis que je secoue frénétiquement mes mains et mes poignets afin de tenter de me libérer.

Je parviens tant bien que mal à me libérer après plusieurs secondes d’acharnement. Pile à ce moment, j’aperçois la jeune femme qui revient vers moi en rampant avant de m’aider à défaire les liens au niveau de mes jambes. Mais ? Pas le temps d’essayer de comprendre, les tirs se remettent de nouveau à siffler très près de nous.

- On passera aux remerciements plus tard, faut qu’on se tire ! Lançai-je à la jeune femme en la poussant vers le mur avant de le longer jusque-là porte.

Récapitulons. Moi, le cambrioleur qui me suis introduit dans un appartement occupé par le mec ou le frère, on s’en fout, je me retrouve à essayer de sauver ma peau aux côtés de ceux qui m’ont assommé et ligoté. Ça c’est du scénario digne d’Hollywood. J’ai encore du mal à comprendre pourquoi cette fille est revenue. C’est du jamais vu à Decay. Alors il reste encore des gens bien ? Ça me perturbe.

Nous voilà dans le couloir, à l’extérieur de l’appartement, courant vers la cage d’escaliers la plus proche. Les tirs – déjà étouffés par l’utilisation très probable d’un silencieux – sont désormais inaudibles. Le tireur se serait déplacé ? D’ailleurs, qui visait-il ? Certainement pas moi ! Mais ça ne veut pas dire que je vais pouvoir me barrer tranquillement. D’autant plus qu’on est à Kabukicho, LE quartier compliqué en ce moment par excellence.

Ouvrant la marche, je dévale les premières marches de l’escalier suivi de l’asiatique m’ayant sauvé les fesses quelques secondes plus tôt. Mais une fois le palier d’en dessous atteint, je tombe nez à nez avec un bonhomme sapé d’une veste en cuir, lunettes de soleil et qui vient de foutre sa main à l’intérieur de sa veste. Derrière lui, deux autres bonhommes du même gabarit et qui inspirent tout autant (pas) confiance que le premier. Ni une ni deux, je recule comme pour m’éloigner, heurtant au passage la jeune femme avant de me jeter sur le premier les deux pieds en avant, le heurtant en pleine poitrine avant qu’il n’ait le temps de sortir ce qu’il s’apprête à sortir. C’est pas pour moi ce genre de situation bordel ! La baston, c’est pas mon truc !

Profitant du fait qu'il ait valdingué dans les bras de ses collègues, je me relève rapidement – gagné par une énergie que je n’avais bizarrement pas quelques heures auparavant – et je remonte les escaliers avec la demoiselle comme si les chiens de l’enfer étaient à mes trousses.

- Santa Maria, Madre de Dios ! On est dans la mierda ! Mais qu’est-ce que vous avez bien pu foutre pour attirer ces mecs-là ? Hurlais-je haletant en remontant.

Désormais, nous étions dans la même bouse. Ça puait pour nous deux. Le bonhomme musclé avait sans doute pris ses jambes à son cou. Je connais approximativement la configuration des lieux à l’extérieur. Mais à l’intérieur de cet immeuble, je suis perdu. Une fois remontés, je m’en remets à la jeune japonaise.

- Ils vont nous rattraper d’une minute à l’autre, faut qu’on bouge ! Par où est-ce qu’on va ?


Dernière édition par Tobias Mendoza le Sam 3 Oct - 18:44, édité 1 fois
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get wickedft. Shunjo & Tobias Mendoza
image perso avec qui tu rpimage perso avec qui tu rpimage perso avec qui tu rp

Silencieuse et prise de court. Lorsque Yenno rencontre ce genre d'emmerdes elle reste toujours silencieuse. Nous aurions beau lui poser des questions, c'est soit une ignorance soit le regard qui parle. Souvent noir, pafois meurtrier, il ne donnerait envie à personne d'autre qu'un bonhomme en sur-confiance de lui répéter la question. Lorsque l'homme qui semblait être hispanique au vu de son langage, prononça la première question, c'est un blanc auquel il eu le droit. lors de la deuxième, le fameux regard. La jeune femme était d'abord énervée, puis vraisemblablement concentrée pour trouver son échappatoire.


Image du perso qui parle
- Suis-moi.


Une fois arrivée à nouveau sur le pallier du dernier étage, ou se trouvait son appartement, elle aperçu Moko déambuler dans le couloir. La porte était évidemment restée entre-ouverte alors elle se faufila, poussa son bras au plus loin pour attraper le tiroir du meuble d'entrée puis embarqua carrément le tiroir avec elle, qui ne manqua pas de tomber au sol. Elle empoigna le loustic par le tissu qui recouvrait son épaule, toujours avec habilité puis le tira en direction du couloir opposé. Un arrêt devant la chatte noire qui se frottait à une paire de pompes abandonnées devant une porte. Elle se retourna et lança un énième regard glaçant au type qui s'était introduit chez elle quelques minutes auparavant, rappelons-le.

Image du perso qui parle
- Ne l'ouvres pas, juste attrape mon chat et suis moi encore.


Elle avança tout au bout du corridor à l'odeur d'eucalyptus, toujours le gros tiroir sous le bras. Une fois devant la porte la plus au fond, elle fouilla dans le compartiment en bois pour en extirper une paire de clefs et un revolver, qu'elle pointa en direction de l'homme aux cheveux noirs.

Image du perso qui parle
- Laisses mon chat dans cet appartement et donne-moi ton téléphone maintenant, enfin non je vais me servir directement en fait...


Une fois le téléphone en main, elle le tira à nouveau puis le "jeta" dans l’appartement qu'elle venait d'ouvrir avec la clef du tiroir sauf que, les costauds avaient dû se séparer et l'un d'entre eux était au bout du couloir juste derrière. Elle balança également le tiroir et son contenu sur le sol de cet appartement qui n'était à priori pas le sien puis utilisa la porte comme bouclier avant de brandir le pistolet, de le pointer en direction du loubard puis de tirer une balle en direction du haut de la jambe puis une seconde dans l’autre genou. Elle ferma la porte derrière elle, l'homme avait posé le chat et se trouvait vers la fenêtre.

Image du perso qui parle
- Tu comptais te barrer ? Manque de chance il faut passer par la fenêtre de la salle de bain, connard.


Le revolver en sa direction, l'homme stoppa son mouvement. Elle cogna son épaule en s'approchant de la fenêtre afin de se rendre dans la salle de bain. Yen agita le téléphone du bonhomme en sa direction, flingue dans l'autre main, toujours ; puis elle se servit de la pointe de l'arme pour monter un autre détail à l'hispanique. Sa cagoule qui sortait à moitié de la poche de la demoiselle et qui déformait du coup, son pantalon moulant par dessus ses formes voluptueuses. Une manière aussi de troubler l'homme probablement, Yenno dans toute sa splendeur.

Image du perso qui parle
- Si tu veux récupérer tes affaires j'te conseille de me suivre.


Un coup d’œil de chaque côté, et la voilà en train de s'accrocher à une rambarde pour sauter sur l'escalier de secours en dessous, elle espérait deux choses : que la personne qui les visait plus tôt ne soit pas en réalité, plusieurs personnes de chaque côté de l'immeuble et surtout, de retrouver son frère là ou elle l'avait laissé.


Code par MV/Chamikaze sur Epicode
Should I run away, and change my name ?
Shunjo
Should I run away, and change my name ?
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Shunjo
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Allégeance :
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Mort du personnage :
--
SCHBAM

Le tireur au regard absorbé dans sa lunette n’a pas vu venir le bonhomme sur son flanc. Percuté d’un coup d’épaule en pleine course au niveau de la mâchoire, il atterrit un bon mètre plus loin, légèrement sonné.

NON MAIS C’EST QUOI CE BORDEL ?!

Shunjo s’approche du sniper et le saisis par le col. Dans le mouvement il entend le cliquetis métallique d’un objet glissant de la poche de l’assassin.
Qu’est-ce que…
Un bracelet argenté d’assez mauvais goût mais très probablement d’une bonne valeur, à en juger du nombre de petites pierres le sertissant.

QU’EST-CE QUE T’AS FAIT A BIANCA? RÉPONDS MOI RACLURE! SI T’AS…

… C’EST MON AVANCE! JE L’AI PAS TOUCHÉ, PROMIS!

Ton… Avance?

Elle a dit que ça valait au moins…

Attends, qui ça elle? Bianca?

J'ai pas de noms!

Shunjo glisse sa main gauche dans la poche arrière de son jean, en ressortant une photo de la jeune femme.

Ouais! C’est elle! C’est la cliente!

Mais…

Le gaillard chevelu relâche son étreinte avant de se laisser glisser contre la fenêtre, dépité.

Elle a mentionné la raison ?

Quelque chose à propos d’un rongeur ?

Un… lapin? Attends, tout ça c’est à cause de jeudi? Dis, t’as un téléphone?

Euh… Oui, oui, bien sûr…

[...]

C’EST N’IMPORTE QUOI! … COMMENT ÇA, LES SPAGETTHIS ?! ... NON, NON! ON NE TUE PAS LES GENS POUR ÇA!... MAIS PUISQUE JE TE DIS QUE C’EST TOI QUI M’A QUITTÉ!... JE TE L’AVAIS DIS ! TOUT LES JOURS DE LA SEMAINE, MAIS PAS JEUDI! LA FAMILLE C’EST IMPORTANT!... BAH SI C’EST COMME ÇA, C’EST MOI QUI TE QUITTES !

Le chasseur de prime resté à terre observe la curieuse scène de ménage téléphonique en silence.

Non, je t’en prie, ne pleure pas mon petit bonbon au miel… C’est ça, c’est ça… Voilà… Si tu as besoin de quoi que ce soit, je suis là… Tu trouveras un grand bonhomme libre les jeudis, pas de doute… oui… oui… très bien… je te le passe…

Il rend le téléphone à son propriétaire, qui le colle à son oreille.

… Vous êtes sûr?... D’accord, très bien. N’hésitez pas à nous appeler si…
Elle a raccroché ? Elle a raccroché. Cliente difficile. Mais je vous apprend rien hein héhé?


Une chance qu’elle ait embauché un chasseur bas-de-gamme.

Ouch. Cliente difficile, cible difficile. Y a des jours comme ça … Mais comprenez, une prime à Kabuchiko? On se fait plaisir sur la prime de risque, avec la Ishii dans le coin… Bon bah on n’a plus rien à faire ici, mais n’hésitez pas à nous passer un coup de fil si…

Pendant qu’il parle, l’homme s’approche prudemment de son interlocuteur, glissant dans sa poche une carte de visite.

On? Attends, qui ça « on »? le coupe Shunjo

Bah… moi et mes gars?

BAM. A peine venait-il de se relever qu’un violent coup de tête vient projeter le tireur de nouveau à terre, qui lâche son portable sur le choc.
Sans perdre une seconde, l’ex-cible place son œil contre la lunette du fusil posté à la fenêtre.

PUTAIN JE CROIS QUE TU L’AS CASS…

COMBIEN?! VOUS ÊTES COMBIEN?!

Le chasseur au nez ensanglanté déglutit bruyamment avant de répondre Avec moi… ça fait quatre…

BORDEL JE VOIS RIEN! SI ILS ONT TOUCHÉ UN SEUL CHEUVEUX DE MA SŒUR, JE TE… JE…. RAAAAAH


Les mains tremblantes du grand-frère angoissé l’empêchent de maintenir une visée stable.
Il se retourne brusquement vers le tireur occupé à tâter son nez.

C’EST TA FAUTE! ALORS TU VA TE REMETTRE A TON POSTE ET T’ASSURER QU’IL NE LUI ARRIVE RIEN!

Mais… mais c’est mes gars, je peux pas…

J’EN AI RIEN A FOUTRE! VISE LES GENOUX, LA TÊTE, RIEN A CARRER, MAIS SI QUELQU’UN TOUCHE YENNO…

Il ramasse le portable fissuré aux pieds du sniper apeuré. Il fait défiler les contacts quelques secondes, puis tape un court message.

Ok « Harold ». Moi je vais retourner en bas m’occuper de ma sœur. Toi, tu va surveiller nos arrières. Si il nous arrive quoi que ce soit, mamie Gerty va recevoir la visite d’un ami à moi…

T’AS PAS LE DROIT! T’AS AUCUN HONNEUR! PAS MAMIE!

Shunjo lui tourne déjà le dos, cherchant à revenir au plus vite auprès de sa sœur.
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