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Ce soir, le sang coulera sur l'El-dorado [Ft. Midas]
Lun 7 Sep - 11:42
Vingt-trois heures, à cette heure-ci, je ne traîne jamais trop longtemps aux bureaux de la banque. Je préfère largement m'étendre sur mon divan accompagné de quelques liqueurs, s'il me reste des devoirs à accomplir. Mais ce soir était un grand soir. Un moment que je prépare depuis près d'un mois. L'apothéose de ce que je recherchais en venant à Decay. Sans ma maîtrise de moi, l'on distinguerait en moi certainement un enfant trépignant d'impatience avant l'ouverture d'un cadeau.
Je m'assure que tous les préparatifs sont en place. Ma main saisit la poignée d'un des tiroirs du bureau, puis la tire afin d'en dévoiler le contenu rapidement. À l’intérieur, un Colt Python reconnaissable entre mille, c'était l'arme de Cerbère, chef des gardes de notre organisation. Un surnom bien ridicule à mon goût quand on connaît le personnage. Le seul point commun avec la créature mythique est peut-être ses aboiements. Et justement si j'ai choisi son arme ... c'est parce que ce rat ose se donner de grands airs et répondre à ses maîtres. Il s'agit du bouc émissaire idéal, il y a trois jours, il a haussé le ton devant Midas avant de se faire corriger. Timing parfait.
À présent, je ne peux que patienter le moment opportun. Habituellement, ce cher Midas toujours aussi pointilleux, fait une dernière ronde afin de s'assurer de la pérennité de son affaire. Il s'en va ensuite dans ses appartements à l'étage du dessus afin de se coucher. Et c'est à ce moment-là que j'agirai. Le chien devrait alors se mettre en marche et la deuxième phase de mon plan débutera.
Le plan était bien clair dans ma tête. C'est certainement la vingtième fois que je me le ressasse aujourd'hui, mais c'est nécessaire. Reprenant alors mon naturel, j'ajuste légèrement mon sourire, puis d'un vif coup de main, recadre ma chevelure. Mes doigts déferlent ensuite sur le clavier de mon ordinateur sur lequel s'écrit le compte-rendu d'une réunion avec un partenaire à laquelle j'ai participé aujourd'hui. Une légère tension dans les épaules, m'oblige alors à remuer ma nuque dans une tentative vaine de décontraction. Mon regard, balayant la pièce par ce mouvement, aperçoit par l'ouverture de mon bureau la silhouette de Cerbère traversant le couloir.
Décidément, il n'y a pas plus prévisible que ce rat. Difficile à croire qu'aucun intrus n'est réussi à déjouer sa vigilance. Vingt-trois heures et quinze minutes, et le voilà qui vient boire son café et prendre sa pause. On pouvait bien lui attribuer le mérite d'être ponctuel pour ce moment de la journée. Mon poing se serre alors, exprimant mon dégoût à l'idée que l'on puisse lui attribuer quelconque qualité.
« C'est une bien belle et tranquille nuit qui s'annonce là mon cher Cerbère »
Il s'arrête alors, tandis que je me penche en arrière sur mon siège pour l'apercevoir. Une de mes mains passe à l'arrière de mon crâne et se perd alors dans ma chevelure. Le rat m'adresse alors un signe de grande sympathie de son majeur.
« Va te faire enculer la blondasse, tu verras ta nuit sera plus animée »
Ne t'inquiète pas mon cher, de nous deux, ta nuit sera bien plus mouvementée. L'homme reprend alors son chemin en direction de la salle de pause de fortune, tandis que je me penche de nouveau sur mon document attendant le moment tant attendu. Ce soir, le lion avait faim de sang et d'adrénaline.
Je m'assure que tous les préparatifs sont en place. Ma main saisit la poignée d'un des tiroirs du bureau, puis la tire afin d'en dévoiler le contenu rapidement. À l’intérieur, un Colt Python reconnaissable entre mille, c'était l'arme de Cerbère, chef des gardes de notre organisation. Un surnom bien ridicule à mon goût quand on connaît le personnage. Le seul point commun avec la créature mythique est peut-être ses aboiements. Et justement si j'ai choisi son arme ... c'est parce que ce rat ose se donner de grands airs et répondre à ses maîtres. Il s'agit du bouc émissaire idéal, il y a trois jours, il a haussé le ton devant Midas avant de se faire corriger. Timing parfait.
À présent, je ne peux que patienter le moment opportun. Habituellement, ce cher Midas toujours aussi pointilleux, fait une dernière ronde afin de s'assurer de la pérennité de son affaire. Il s'en va ensuite dans ses appartements à l'étage du dessus afin de se coucher. Et c'est à ce moment-là que j'agirai. Le chien devrait alors se mettre en marche et la deuxième phase de mon plan débutera.
Le plan était bien clair dans ma tête. C'est certainement la vingtième fois que je me le ressasse aujourd'hui, mais c'est nécessaire. Reprenant alors mon naturel, j'ajuste légèrement mon sourire, puis d'un vif coup de main, recadre ma chevelure. Mes doigts déferlent ensuite sur le clavier de mon ordinateur sur lequel s'écrit le compte-rendu d'une réunion avec un partenaire à laquelle j'ai participé aujourd'hui. Une légère tension dans les épaules, m'oblige alors à remuer ma nuque dans une tentative vaine de décontraction. Mon regard, balayant la pièce par ce mouvement, aperçoit par l'ouverture de mon bureau la silhouette de Cerbère traversant le couloir.
Décidément, il n'y a pas plus prévisible que ce rat. Difficile à croire qu'aucun intrus n'est réussi à déjouer sa vigilance. Vingt-trois heures et quinze minutes, et le voilà qui vient boire son café et prendre sa pause. On pouvait bien lui attribuer le mérite d'être ponctuel pour ce moment de la journée. Mon poing se serre alors, exprimant mon dégoût à l'idée que l'on puisse lui attribuer quelconque qualité.
« C'est une bien belle et tranquille nuit qui s'annonce là mon cher Cerbère »
Il s'arrête alors, tandis que je me penche en arrière sur mon siège pour l'apercevoir. Une de mes mains passe à l'arrière de mon crâne et se perd alors dans ma chevelure. Le rat m'adresse alors un signe de grande sympathie de son majeur.
« Va te faire enculer la blondasse, tu verras ta nuit sera plus animée »
Ne t'inquiète pas mon cher, de nous deux, ta nuit sera bien plus mouvementée. L'homme reprend alors son chemin en direction de la salle de pause de fortune, tandis que je me penche de nouveau sur mon document attendant le moment tant attendu. Ce soir, le lion avait faim de sang et d'adrénaline.
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Re: Ce soir, le sang coulera sur l'El-dorado [Ft. Midas]
Lun 7 Sep - 19:47
Les restes de flaques de pluie parsemaient le goudron par sections irrégulières. Le ciel était encore chargé de trombes d'eau et les faisaient s'abattre sur la capitale. Pour autant, le son de la pluie contre les carreaux de la banque faisait progresser l'esprit du dirigeant gouvernant les lieux. Il lui était fréquent de se retirer dans son bureau pour méditer. Ses activités demandaient beaucoup d’interactions avec divers professionnels et devoir gérer tous les contrats pouvaient, à terme, le fatiguer émotionnellement. C'était là l'une des plus grandes faiblesses de Midas, une introversion presque maladive qu'il contrôlait derrière une autorité et une efficacité impeccable.
Consumant son cigare haut de gamme, Midas savoura cet instant d'introspection accompagné de son gramophone qui jouait une musique classique, semblant presque valser avec les quelques gouttes de pluie qui glissaient le long de la vitre. Oreillette dans une oreille, par principe de sécurité, le chef d'El Dorado se devait de toujours porter une ouïe attentive aux activités qui s'effectuaient dans le sous-sol, se tenant sur le pied de guerre à n'importe quel instant, aussi précieux que soit celui-ci. Ainsi, il lui était fréquent de dépraver des moments passés avec sa fille Kasiope, pour être à la disposition de ses collaborateurs et régler les problèmes imminents, Midas n'arrivant pas à déléguer.
Réglant sa vie comme il gérait ses plans qu'il consumait d'un regard avide, aux millimètres près, Il était loin de s'imaginer que sa minutie extrême serait la source de sa perte. Pour lui, la méticulosité a toujours été une grande qualité de ceux capables de manipuler le monde. En prison, c'est lui qui a offert une porte de sortie à ses codétenus alors qu'il ne payait pas de mine à leurs yeux, à l'ébauche étant vu comme un bon petit employé de bureau. Lorsqu'il avait annoncé la raison de son incarcération, détournement de fonds et abus de pouvoir et de faiblesse, les pupilles s'étaient dilatées et son copain de chambrée, en particulier, fut l'un des premiers à comprendre que Midas était loin d'être un pion au sein cet immense jeu d'échecs. Non, il était plutôt la reine, la pièce maîtresse du jeu qui menace le roi adverse, la société elle-même.
Ôtant les mains derrière son dos alors que le chef contemplait la vitre, il effectua une dernière vérification de routine, ne laissant rien au hasard. Il se dirigea dans ses appartements, comptant le nombre de chacun de ses pas. Petit tic de précision, il lui était appréciable de mesurer sa foulée pour évaluer sa forme physique reliée à celle intellectuelle. Un trop grand nombre de pas mesurait son lymphatisme alors qu'à l'antipode, un nombre de pas trop bas était synonyme de son empressement. Un facteur qui n'était ni bon pour le cœur ou l'aération de l'encéphale. Cent-cinq-et-un. C'est ce qu'il lui fallait à chaque fois et ce soir, c'est quatre pas de plus qui le séparaient de l'exactitude.
- Papa !!
Cri de joie annoncé par les cordes vocales de sa douce poupette, Midas l'a saisi dans ses bras avant que le fauteuil roulant finisse sa course à ses pieds. La montant sur son épaule comme d'habitude, il frotta son nez contre le sien et esquissa un sourire. Commissures jamais dressées auprès de ses collaborateurs, il était difficile de croire en cette scène de famille des plus banales. Et pourtant, Midas aimait sa fille plus que son propre gang.
Réouvrant les yeux, il distingua une autre personne dans la pièce et s'adressa à elle.
- Merci Athéna, vous pouvez retourner dans vos appartements. Je vous libère.
Athéna, Envy de son vrai nom, était une charmante jeune fille qu'il avait rencontrée dans l'une des venelles de Decay, alors que Kasiope s'était enfui avec son fauteuil roulant. L'empathie de la demoiselle avait sauvé sa fille et rien que pour cet acte de bravoure des plus instinctifs, Midas la faisait vivre sous son joung en échange de soins gratuits pour sa petite -Envy étant infirmière-, lui, lui offrant le gîte et le couvert ainsi qu'une protection optimale. À terme, les deux filles avaient sympathisé et Kasiope appréciait la présence d'une seconde maman, d'une copine et même d'une sœur pour jouer avec elle quand papa travaillait durement.
- Oh Athéna, tenez, votre salaire. Vous cherchiez bien un appartement, est-ce exacte ? Cela devrait vous aider à avancer la caution.
Lui tendant une grosse enveloppe, Midas avait accepté de lui filer une avance. S'il n'acceptait pas que les relations personnelles influent sur ses activités principales, la sienne et celle d'Envy était bien la seule ombre au tableau. Midas l'appréciait pour son sérieux et son dévouement, ainsi que pour la douceur qu'elle transmettait à Kasiope. Alors, il était tout à faire naturel que le dirigeant accepte de lui concéder un acompte. Parfois, même si Midas était secret et réservé, il lui arrivait de lui confier ses craintes et de brèves banalités. Rien qui ne puisse, en réalité, mettre en péril son affaire. Mais aujourd'hui, rien, même s'il tiquait sévèrement sur l'attitude Cerbère, le chef des gardes qui était sorti du troupeau et dont Midas avait dû jouer au berger pour le remettre en marche.
Lorsqu'Envy tourna les talons, Midas mangea avec sa fille, utilisant ce moment privilégié pour discuter avec sa petite de sa journée à elle, de ce qu'elle avait appris et des jeux auxquels elle avait joué. Puis ce fut l'heure du coucher, de l'histoire après une bataille de chatouilles. Devant sa petite princesse, Midas était un père de famille tout à fait ordinaire.
Quand ce fut son tour, l'homme s'y plongea directement, la petite lampe de chevet faisant le noir.
Tout comme chaque soir.
À la même heure.
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Re: Ce soir, le sang coulera sur l'El-dorado [Ft. Midas]
Mar 8 Sep - 17:35
Un bruit de pas résonne dans le couloir. C'est le son des talonnettes d'une paire de Derby. Et à El-Dorado ... nous ne sommes que deux à porter ce genre de souliers. L'heure approche, dans quelques instant, la ... nourrice va sortir, ensuite il ne restera plus qu'à patienter. Certainement les trente plus longues minutes que je devais vivre. Mon rapport est terminé, et son intérêt est moindre de toute manière ... en étant le futur destinataire. Je me vois déjà à la tête de cette entreprise, mais la besogne est encore à achever. Je suis loin du temps, ou il suffit d'avancer une somme conséquente pour acquérir une nouvelle succursale. Mon regard se penche régulièrement sur mon bracelet me procurant l'heure.
La jeune femme finit par passer, se dirigeant vers la sortie. Toujours dans la continuité de mes bonnes manières, je la salue de quelques mots accompagné d'un mouvement de tête qu'elle ne prendra le temps de relever.
« Bonne soirée Athena, soyez prudente, j'ai cru entendre que ce soir sera mouvementé »
Aucune réponse comme d'habitude. À croire que certaines personnes resterons rancunières. Je retourne donc à ma grande occupation.
Je finis par me pencher une ultime fois. Minuit, l'heure à laquelle Midas ne veux plus être dérangé sauf cas de force majeure, car il sommeille. Je me lève, pour aller clore la porte de mon bureau. Rapidement, j'ouvre le tiroir et en extirpe le revolver. Je le glisse dans l'étui côtoyant ma cage thoracique, que je dissimule ensuite sous mon veston. Étant apprêté pour le grand moment, j'arrange alors mon bureau pour feindre le départ dans la précipitation. Un tas de feuilles sur le bord, l'une d'elles sur le sol balayée par une éventuelle course vers la sortie.
Je me mets en marche, la porte est laissée ouverte. Mes mains sont installées dans mes poches, et j'avance d'un pas déterminé vers les appartements de Midas. De la lumière est toujours présente dans la salle de pause, comme prévu. Je sens alors la fierté et l'adrénaline monter en moi, devant l'accomplissement de ce plan. Tout se déroule selon les règles que j'ai fixées.
Me voilà devant la porte d'un ami. Nous partageons certains de nos idéaux, mais la manière de les atteindre de Midas ne me convient plus. Il est temps pour moi de reprendre le contrôle. Je déverrouille la porte à l'aide d'un double que j'avais préparé. Pénètre dans l'obscurité, la pièce n'étant éclairée que par quelques éclats de lune. Je connais les lieux, j'y suis venu plusieurs fois pour boire un verre et discuter affaire. La chambre se trouve au fond du salon. Je me glisse dans les ombres, évitant les obstacles. L'ultime se trouve être de nouveau une porte. Aucune lueur ne s'échappe par les joints de l'ouverture. Je dégaine alors le Colt, pour avoir à ne faire le moindre bruit dans la pièce. Quelques mètres encore, et mon ambition serait comblée par le sang d'un proche.
On raconte que des alchimistes parvenaient à changer le plomb en or. Mais ce soir, je vais changer l'or en sang par le plomb.
L'ouverture s'agrandit et je me fraye un chemin. Un rayon lunaire tranche alors le lit au centre de la pièce, dévoilant la silhouette de ma cible. J'arrive à peine à distinguer sa tête. Mon bras se tend, du pouce, j'arme le chien du revolver. Une simple pression de l'index et une vie s'évapore. Je prends alors le temps de savourer le moment. Un sourire de satisfaction illuminant mon visage. Le silence était troublé par les battements de mon cœur s'accélérant. Je murmure alors une dernière phrase.
« Nous sommes rencontrés autour d'une table de poker, tu pensais m'avoir battu. Mais c'est maintenant que j'abats ma dernière carte ... »
Alors que les draps frémirent sous le début d'un léger mouvement, le tonnerre retenti. J'étais à présent seul dans la pièce.
Mais l'heure n'est pas au réjouissance, le plan est loin d'être achevé. Je regarde alors le corps inanimé devant moi. Les draps qui étaient blancs se parent d'un rouge pourpre. Ta place sera mienne, mais ta mémoire ne sera pas souillée mon cher ami. J'entends quelqu'un arriver en trombe. Une telle discrétion est un bon présage, la précipitation n'amène guère souvent à la réflexion. J'entends alors les aboiements d'un chien tant attendu.
« Bordel de merde, c'était quoi ce raffut ! »
La lumière s'allume alors dans le salon, je me plaque contre le mur de la chambre. Une ombre s'avance alors vers la porte ouverte de la chambre. Je surgis de ma cache, pointant l'arme en direction du sol. Ce soir le tonnerre retenti deux fois. La balle, se figea dans le plancher. Étonnant, mais il s'agit bel et bien de ma cible. L'arme est déchargée, je la jette au sol. Mon invité prit de stupeur fit un pas en arrière. Je poursuis ma lancée dans sa direction. Je projette mon poing en plein dans la poitrine du canidé. Cerbère encaisse, mais ne recule pas d'avantage. Ses mains me saisissent aux épaules alors qu'il m'assène un coup de genou à la hanche. J'aurais très bien pu éviter le coup, mais ce n'était pas mon intention. Un deuxième coup m'atteint au visage. J'ai ce que je voulais, maintenant, je ne peux le laisser altérer ma personne de ses sales pattes. Un genou à terre, je lui renvoie son coup dans les parties intimes, il est alors plié en deux. Je me relève, puis enchaîne sur un coup au crâne. Quelques gouttes de sang assaisonnent mon poing. Cerbère bascule en arrière, trébuche et finis assis au sol.
« C'est biiieen, maintenant reste assis le chien ! »
M'avançant vers lui en prononçant ces mots, il recule vers la sortie, toujours au sol. Je lui fais goûter mes semelles d'un coup vif. Mon pas est lent. L'homme au sol me regarde terrifié, son combat était perdu. Sa seule issue était la fuite. Il se retourne alors brusquement, se mettant à quatre pattes dans une tentative pour se relever. Je contemple la médiocrité de sa personne. La tête basse, il réussit à prendre ses jambes à son cou, galopant jusqu'à la sortie. Je me mets en course. Au moment où je passe par l'ouverture, je le vois se précipiter vers une des anciennes sorties de secours de la banque. Sur la droite, deux gardes émergent de la cage d'escalier, l'arme au poing.
« Abattez-moi ce sale chien avant qu'il ne s'enfuît ! »
Les hommes se retournèrent et firent feu. La porte coupe-feu se referma. Une flaque de sang, s'étale sur le palier. Cerbère pu s’enfuir, mais il était blessé. J'arrive au niveau des gardes alors qu'ils ouvrent la porte. Aucun signe de cerbère, hormis quelques traces de sang. Je leur explique alors la situation. Le chien a mordu son maître. Midas est mort. Je suis arrivé, mais il était trop tard. Je demande alors aux gardes de faire boucler tout le bâtiment.
Ce soir, est un soir de fête, je célèbre la mort de mon ami.
La jeune femme finit par passer, se dirigeant vers la sortie. Toujours dans la continuité de mes bonnes manières, je la salue de quelques mots accompagné d'un mouvement de tête qu'elle ne prendra le temps de relever.
« Bonne soirée Athena, soyez prudente, j'ai cru entendre que ce soir sera mouvementé »
Aucune réponse comme d'habitude. À croire que certaines personnes resterons rancunières. Je retourne donc à ma grande occupation.
Je finis par me pencher une ultime fois. Minuit, l'heure à laquelle Midas ne veux plus être dérangé sauf cas de force majeure, car il sommeille. Je me lève, pour aller clore la porte de mon bureau. Rapidement, j'ouvre le tiroir et en extirpe le revolver. Je le glisse dans l'étui côtoyant ma cage thoracique, que je dissimule ensuite sous mon veston. Étant apprêté pour le grand moment, j'arrange alors mon bureau pour feindre le départ dans la précipitation. Un tas de feuilles sur le bord, l'une d'elles sur le sol balayée par une éventuelle course vers la sortie.
Je me mets en marche, la porte est laissée ouverte. Mes mains sont installées dans mes poches, et j'avance d'un pas déterminé vers les appartements de Midas. De la lumière est toujours présente dans la salle de pause, comme prévu. Je sens alors la fierté et l'adrénaline monter en moi, devant l'accomplissement de ce plan. Tout se déroule selon les règles que j'ai fixées.
Me voilà devant la porte d'un ami. Nous partageons certains de nos idéaux, mais la manière de les atteindre de Midas ne me convient plus. Il est temps pour moi de reprendre le contrôle. Je déverrouille la porte à l'aide d'un double que j'avais préparé. Pénètre dans l'obscurité, la pièce n'étant éclairée que par quelques éclats de lune. Je connais les lieux, j'y suis venu plusieurs fois pour boire un verre et discuter affaire. La chambre se trouve au fond du salon. Je me glisse dans les ombres, évitant les obstacles. L'ultime se trouve être de nouveau une porte. Aucune lueur ne s'échappe par les joints de l'ouverture. Je dégaine alors le Colt, pour avoir à ne faire le moindre bruit dans la pièce. Quelques mètres encore, et mon ambition serait comblée par le sang d'un proche.
On raconte que des alchimistes parvenaient à changer le plomb en or. Mais ce soir, je vais changer l'or en sang par le plomb.
L'ouverture s'agrandit et je me fraye un chemin. Un rayon lunaire tranche alors le lit au centre de la pièce, dévoilant la silhouette de ma cible. J'arrive à peine à distinguer sa tête. Mon bras se tend, du pouce, j'arme le chien du revolver. Une simple pression de l'index et une vie s'évapore. Je prends alors le temps de savourer le moment. Un sourire de satisfaction illuminant mon visage. Le silence était troublé par les battements de mon cœur s'accélérant. Je murmure alors une dernière phrase.
« Nous sommes rencontrés autour d'une table de poker, tu pensais m'avoir battu. Mais c'est maintenant que j'abats ma dernière carte ... »
Alors que les draps frémirent sous le début d'un léger mouvement, le tonnerre retenti. J'étais à présent seul dans la pièce.
Mais l'heure n'est pas au réjouissance, le plan est loin d'être achevé. Je regarde alors le corps inanimé devant moi. Les draps qui étaient blancs se parent d'un rouge pourpre. Ta place sera mienne, mais ta mémoire ne sera pas souillée mon cher ami. J'entends quelqu'un arriver en trombe. Une telle discrétion est un bon présage, la précipitation n'amène guère souvent à la réflexion. J'entends alors les aboiements d'un chien tant attendu.
« Bordel de merde, c'était quoi ce raffut ! »
La lumière s'allume alors dans le salon, je me plaque contre le mur de la chambre. Une ombre s'avance alors vers la porte ouverte de la chambre. Je surgis de ma cache, pointant l'arme en direction du sol. Ce soir le tonnerre retenti deux fois. La balle, se figea dans le plancher. Étonnant, mais il s'agit bel et bien de ma cible. L'arme est déchargée, je la jette au sol. Mon invité prit de stupeur fit un pas en arrière. Je poursuis ma lancée dans sa direction. Je projette mon poing en plein dans la poitrine du canidé. Cerbère encaisse, mais ne recule pas d'avantage. Ses mains me saisissent aux épaules alors qu'il m'assène un coup de genou à la hanche. J'aurais très bien pu éviter le coup, mais ce n'était pas mon intention. Un deuxième coup m'atteint au visage. J'ai ce que je voulais, maintenant, je ne peux le laisser altérer ma personne de ses sales pattes. Un genou à terre, je lui renvoie son coup dans les parties intimes, il est alors plié en deux. Je me relève, puis enchaîne sur un coup au crâne. Quelques gouttes de sang assaisonnent mon poing. Cerbère bascule en arrière, trébuche et finis assis au sol.
« C'est biiieen, maintenant reste assis le chien ! »
M'avançant vers lui en prononçant ces mots, il recule vers la sortie, toujours au sol. Je lui fais goûter mes semelles d'un coup vif. Mon pas est lent. L'homme au sol me regarde terrifié, son combat était perdu. Sa seule issue était la fuite. Il se retourne alors brusquement, se mettant à quatre pattes dans une tentative pour se relever. Je contemple la médiocrité de sa personne. La tête basse, il réussit à prendre ses jambes à son cou, galopant jusqu'à la sortie. Je me mets en course. Au moment où je passe par l'ouverture, je le vois se précipiter vers une des anciennes sorties de secours de la banque. Sur la droite, deux gardes émergent de la cage d'escalier, l'arme au poing.
« Abattez-moi ce sale chien avant qu'il ne s'enfuît ! »
Les hommes se retournèrent et firent feu. La porte coupe-feu se referma. Une flaque de sang, s'étale sur le palier. Cerbère pu s’enfuir, mais il était blessé. J'arrive au niveau des gardes alors qu'ils ouvrent la porte. Aucun signe de cerbère, hormis quelques traces de sang. Je leur explique alors la situation. Le chien a mordu son maître. Midas est mort. Je suis arrivé, mais il était trop tard. Je demande alors aux gardes de faire boucler tout le bâtiment.
Ce soir, est un soir de fête, je célèbre la mort de mon ami.
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Re: Ce soir, le sang coulera sur l'El-dorado [Ft. Midas]
Mer 9 Sep - 3:39
Alors que tout est calme et paisible, que la respiration constante du dirigeant aspire le silence, l'homme prononce son dernier soupire de paix. Une ombre menaçante se distend devant son visage et alors que l'instinct ne lui laisse pas le temps de connecter tous les câbles de la survie, un impact de plomb vient le foudroyer. Pupilles dilatées, c'est un hurlement d'effroi qui perlent le long des parois froides des murs de la banque. Le bruit est sommaire, comme l'a toujours été le sujet principal.
Bref et sans saveur.
Gisant dans une mare de sang chaude gagnant de plus en plus de terrain sur le matelas immaculé, une expression d'affres distord les traits de son visage autrefois impassible et imperturbable. Midas n'était plus qu'une statue d'or immobile. Perdu dans la cupidité, ce péché capital qui l'a rendu aveugle d'éventuelles trahisons, le chef n'a pas correctement su évaluer les critères humains. Bannissant les émotions comme si le fait de ne pas y penser suffisait à les faire disparaître, il eut oublié que ses comparses n'éprouvaient pas la même faculté de les dissimuler aussi habillement que lui. Preuve en est que ce soir, l'un de ses plus proches collaborateurs, celui avec lequel il avait trinqué à la pérennité d'El Dorado, lui avait ôté son droit de pensée par l'extraction de sa vie aussi facilement qu'une feuille se fait pousser par le vent.
Au final, son assaillait était aussi vénal que lui à des degrés divers. Leur relation professionnelle des plus fructueuses est ironiquement ce qui a causé la perte de l'ancien juge corrompu. Ne perdant pas son esprit sur des détails aussi triviaux que la parano, Midas était justement prudent, rien qui frôlait la frénésie.Maintenant, le voilà, le juge, au banc des accusés.
Tout l'argent qu'il avait amassé était fruit de ses perfidies et si un quelconque esprit Sain, dans un acte de bonté, lui demandait de le restituer, Midas déclarait qu'il pourrait toujours y renoncer, préférant garder ses plaisirs terrestres à jamais. Damné perdu, son cerveau cessa de s'oxygéner pendant que son cœur tapa sa dernière mesure.
Et alors que son unique œil vif devait aussi terne que son voisin, une petite tête penchée sur son fauteuil à roue se figea lorsque son regard larmoyant fixa sans s'en détacher, un cadavre tatoué dans l'embrasure de la porte. Aucun son ne s'extirpa de sa bouche, ses cordes vocales terrant leurs condoléances dans un silence religieux.
Elle le reconnaît, Kasiope, l'assassin de son père.
Faisant pivoter les roues de son fauteuil, elle ne sent pas assez maline pour tromper un adulte, mais elle sait qui peut lui prêter sa force. Roulant dans les longs couloirs à la tapisserie vermeille, Kasiope s'enfonce dans ce palais doré. Un palais de cuivre désormais, les particules de rareté disparaissant avec le seul qui pouvait les ravigoter d'un toucher. La petite fille a déjà pris des tas de fois cet itinéraire. Envy, Athéna, maman, grande sœur, elle est un tout indéfinissable pour la petite étoile filant vers son point décisif.
Reprenant son souffle, les yeux rouges et gonflés, elle pointa la chambre de Midas et échappa le réel nom du coupable.
Hermès. (le Dieu du commerce.) Avant de se muer à tout jamais dans le silence, choc émotionnel lui brisant toutes ses autres capacités.
À défaut d'être une bonne personne, Midas avait toujours été un bon père.
Car il a bien spécifié à Envy que quoi qu'il puisse lui arriver, il comptait sur elle pour s'occuper de sa précieuse perle d'or.
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