Chapitre 2 : La Corporation
Decay
Decay, destination de tous les possibles, terre en friche où fourmillent les possibilités et l'argent facile, où chaque vice est accessible, chaque désir libre d'être comblé. L'île prospère, se vautre dans sa propre réussite, quand l'ouragan Isaac survint, balayant sur son passage les installations des gangs comme leurs prétentions. Et un nouveau groupe émerge des brisures laissées par la tempête, la Corporation. Forte de son budget, celle-ci s'invite en sauveuse, promet à tous une aide financière et humaine, des avancées conséquentes, pour une vie meilleure. Avides de pouvoir ou simples fantoches, qui sont vraiment les acteurs de cette entité inédite qui prétend étendre son influence à tout Decay.
11/10/2020 HRP
La Newsletter est sortie ! Beaucoup de changements au programme, par ici
11/10/2020 RP
Quelques semaines après la fin de l'ouragan, la Corporation dévoile son visage ! A lire par ici
12/09/2020 RP
L'ouragan Isaac s'abat sur l'île ! Pour en savoir plus, par ici
12/09/2020 HRP
L'event Hurricane est lancé ! Vous pouvez toujours le rejoindre par ici.
27/08/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
05/07/2020 HRP
Nouvelle newsletter et nombreux changements ! La lire ici.
30/05/2020 HRP
Nouvelle newsletter en cette fin de mai ! La lire ici.
30/05/2020 RP
Un nouveau système de réalité augmentée sort au Space Station Bar ! Participer ici
5/04/2020 RP
Le Carnaval de Napoli est lancé ! Extravaganza
8/04/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
18/03/2020 HRP
Ajout des missions et petite update de l'index !
28/02/2020 HRP
Deuxième newsletter ! La lire ici.
28/02/2020 RP
La Milice redouble de violence et est plus présente sur le territoire de Decay !
31/01/2020 HRP
Première Newsletter, bébé forum deviendra grand ! La lire ici.
31/01/2020 RP
L'intrigue "Paranoïa" a été lancée ! Par ici.
17/01/2020 HRP
Ouverture du forum ! N'hésitez pas à rejoindre le Discord !
Il parait qu'une jeune fille a été aperçue allant dans les égouts. Depuis, elle n'a plus donné aucune nouvelle d'elle. Une nouvelle victime des monstres vivant dans les égouts ?Une vingtaine de serpents en liberté auraient été aperçus sur les Docks. La Triade en sueur.On déplorerait trois morts suite au dernier barathon de la rue de la soif.À Kabukicho, des rumeurs sur l'affaiblissement des effectifs du clan Oni commencent à poindre. L'absence de Yokai se fait-elle enfin ressentir ou cela n'est-il que le fruit de l'imagination de quelques résidents ?Une certaine Shrimpette serait en train d'écrire une fan-fiction sur certains membres de Decay.On dit que l'ensemble du corps d'un certain mercenaire travaillant pour la Triade serait entièrement recouverts de ses nombreux crimes. Une dizaine de cadavres auraient été découverts, au cours du mois de Janvier, sur les Docks. Certains évoquent un règlement de comptes. Un tout nouveau malware parcourrait la toile, déguisé sous la forme d'un logiciel à première vue inoffensif. Il installerait une backdoor sur les machines infectées. Pour quelle raison ? Cela reste un mystère. Une femme vagabonde à la chevelure d'un noir profond et aux yeux écarlates prendrait en charge des malades et blessés au travers de Decay pour une misère, offrant une alternative médicale à celle dispensée par l'Église. Fin Janvier/Début Février, une course de rue, en pleine nuit, aurait conduit certains hommes hors des pistes. Plusieurs voitures seraient sorties de la route suite à un « conducteur fantôme ».
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Akemi Mishima
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Du cœur de la pivoine - l'abeille sort - avec quel regret !


Premier post perdu à tout jamais dans une tentative de quote loupé qui s'est transformée en édition. So long, my dear post ! ;;
Lyxiae


Dernière édition par Akemi Mishima le Dim 13 Sep - 19:42, édité 4 fois
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Du cœur de la pivoine - l'abeille sort - avec quel regret !


Les rayons des néons et lampadaires se succédaient sur les traits du passager d’une vieille Lexus LS d’une vingtaine d’années tranchant radicalement avec la faune mécanique des coutumiers de Kabukichō. Bien loin d’être seule, le notable véhicule se trouvait au centre d’un véritable cortège de coupés cabriolet sombres aux phares en plein éveils. Ouvrant la procession, des dizaines de choppers aux tons chamarrés jouaient des fanfares entières de leurs avertisseurs sonores modifiés ou bricolés. Sur les sashimono battant aux vents claquait fièrement le kamôn des Kawashii-Yama et une telle escorte ne pouvait que signaler à tous que le Père était en mouvement. Dans le reflet de la fenêtre, Takeshi ne cessait de fixer son image déformée et sporadiquement illuminées des feux extérieurs et il ne faisait aucun doute qu’il contemplait là son mécontentement. Mais c’était là ses règles, sa loi que les siens appliquaient et quand bien même avait-il montré qu’il se serait bien passé de la présence d’autant de ses filles et fils à ses côtés, il n’avait pas été difficile à convaincre de la nécessité de cette suite.

Ainsi, sur le parking du Club 23, il ne fut plus un mystère pour personne que les suivants de la Montagne escarpée arrivaient. La procession se scinda en bon ordre, pareil à un épi de blé dont chaque graines ouvrait le passage à la tige qui poursuivait de filer droit. Lorsque la limousine nippone parvint au sommet du brin dessiné, elle vira proprement face à la porte de l’établissement, la ribambelle de motos tournoyant autour des quatre roues comme des insectes protecteurs. Le vieux brigand s'extirpa de son carrosse une fois sa portière ouverte par le conducteur. Produisant une canne qu’il avait dû avoir sous ses pieds tout le voyage et s’appuyant dessus, il leva une main ferme en direction de sa garde. Une affirmation stricte et muette, son droit et sa loi : ils se devraient de l’attendre, dorénavant. Il était rare, sinon inédit, de voir ainsi Matsunaga l’ancien couvert des atours qu’il portait alors dans le cadre de son projet en ces lieux.

Un hadagi noir fermé si proprement que hakama-shita blanc en son dessous ne se laissait deviner qu’au niveau du col. Le obi au ton ocre passé serait sa taille et soutenait un hakama anthracite où chaque pli paraissait avoir sa juste place. Sur ses épaules, un haori sobre et couleur nuit était marqué au coeur et au poumon droit du symbole du clan et en son dos, le kanji du Kazan-shinseika, le Volcan apaisé, brillait d’or tissé. L’ensemble du kimono tombait ainsi jusqu’au bas de ses cheville et on supposait tout juste les rikio tabi immaculés lui couvrant les pieds. Ainsi et chaussé de zori à lanière de maintient aux talons, il claqua son pas ancré au sol, marqué du rythme de canne arquée. Ce n’était pas là la façon dont il se couvrait pour les visites en temps normal et il avait montré plus d’une fois préférer dans ces cas les costumes élaborés et les couvre-chef plutôt que la tradition féodale japonaise dont il s’était fait l’incarnation vivante dans l’ensemble de Decay - n’en déplaise aux Minamoto. Une fois au coeur du bâtiment, l’oyabun alla simplement s’installer au premier siège venu en grommelant, plus que probablement prit du regret immense de ne pas pouvoir se présenter plus sobrement que la fanfare qui l’avait précédé, comme à son bon plaisir usuel. Mais l’on parlait là du siège même d’un clan.

Non pas rival, ni ami. Juste un autre clan que le sien. Les Minobe et les Kawashii-Yama ne s’approchaient guère ni ne se cherchaient querelle, mais cela ne changeait rien au protocole : Il était un Daimyo en déplacement dans le territoire d’un autre et cela n’aurait pu se faire sans être un minimum annoncé. Ronchonnant à sa place, il n’aurait pas à attendre longtemps avant que l’on vienne à sa rencontre et le fait ne manqua pas. Pourtant, à sa mine sombre qui s’éclaircit subrepticement lorsque la formule de politesse lui fut adressé de l’élégant oiseau qui vint l’accueillir, il ne faisait aucun doute que sa contrariété s’envolait déjà à chaque battement d’aile que produisait le ō-furisode de l’héritier des Mishima.

Gobusatashiteorimasu, Akemi-kun. Répondit-il d’autant plus formellement tout en s’inclinant légèrement, mais tout à fait respectueusement. Tu me vois en visiteur bien impoli et fort mal préparé pour ce qu’il est venu faire ici et tu m’honores en me proposant ta compagnie, puisque je n’attendais personne d’autre, pour être sincère avec toi. À ces derniers mots, il sourit sobrement et des plus sibyllin. Puis il élargit les lèvres au point de dévoiler ses dents, presque gourmand à la proposition finale qui venait de lui être faite :

Il me semble que vous avez une bouteille de Raïfuku Choseimaï tout droit issu de la préfecture de Ibaraki… Je serai enchanté de partager avec toi cette boisson dans des usuhari daïginjo, ce qui me paraît le plus approprié… Il ferma un œil, les mains posées sur le pommeau de sa canne et levant le second vers le Shatei Gashira, son teint joyeusement éclairé. Autant que notre conversation soit la mieux accompagnée qui soit, non ?

Lyxiae


Dernière édition par Takeshi Matsunaga le Dim 23 Aoû - 17:16, édité 1 fois
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Du cœur de la pivoine - l'abeille sort - avec quel regret !


Le temps passe et les traditions demeurent, immuables, comme les gardiennes silencieuses des gloires et des erreurs des Hommes. Aujourd'hui, les seigneurs et leurs bushi dirigent les rues depuis leurs palais modernes, et les honorables guerriers de jadis se retrouvent sous l'égide des parias et des joueurs. On parle d'honneur et de guerre, toujours, avec passion et résolution. La guerre économique, la guerre d’influence. Les jeux de pouvoir, les jeux de séduction. Chaque soir, une nouvelle saison commence pour une nouvelle partie de koi-koi ; tant d'histoires à écrire. Ce soir la partie débute avec une maison curieuse : Botan, la pivoine du joli mois de Juin, face à Matsu, le pin robuste de Janvier : le joueur le plus proche du début de l'année commence : c'est le vieil Oyabun qui débuterait leur partie. Akemi s'inclina respectueusement face à son aîné qu'il ne connaissait que très peu. Matsunaga-sama était une accointance de son grand-père, Sozaburô. Le voilà à présent Oyabun tout comme lui, mais la politesse ne se mesure pas qu'au rang : c'est une recette subtile d'âge, d'expérience, de position. Matsunaga-sama demeure l'aîné, et Akemi est prudent mais avant tout respectueux. Voyant la mine sombre du vieil homme s'améliorer, le travesti eut un fin sourire en appréciant les politesses qu'ils échangèrent. C'était agréable de converser de manière respectueuse et traditionnelle, se s'incliner à la juste valeur - ni trop, ni trop peu - l'un en face de l'autre. La politesse était un art inculqué très jeune à l'héritier Mishima, dans lequel il était au demeurait un véritable Utamarô ; orfèvre de la vie quotidienne.

"Ne vous en faites pas, j'apprécie les imprévus", livra le jeune homme sans ciller, "la courtoisie a bien des visages et le vôtre, croyez-le, est très estimé."

L'impromptu de la visite de l'Oyabun du clan Kawashii-yama ne désarçonna pas le Yakuza qui savait bien qu'un aussi estimé confrère ne se déplaçait pas pour des affaires futiles. Il avait toujours vu Matsunaga-sama comme un vieux renard - c'était un compliment - qui savait très bien mener la danse. La preuve en fut le clair double-sens de ses propos quand il lui dit qu'il n'attendait personne d'autre que lui. Donc le vieil homme désirait le voir. Akemi plissa des yeux un instant avant se se fendre à nouveau d'un sourire de convenance teinté d'une pointe d'amusement en devinant la gourmandise de l'autre Oyabun se peindre sur son visage ; une discussion est plus agréable avec de beaux verres pleins.

"Vous êtes bien renseigné !", dit le jeune homme avec un air fausse surprise, "vous êtes connaisseur, je n'en doutais pas. Cent-vingt heures de travail et un taux de polissage incroyable, excellent choix. Je vous apporte ça tout de suite."

Il offrit un dernier sourire à l'homme avant de tourner lentement les talons - il faisait naturellement de fort petits pas, habitué au kimono féminin, à sa lourdeur et sa contention - et de se rendre non pas au bar dans disparaître dans un couloir attenant pendant de longues minutes. Ce genre de trésor liquide ne s’offrait pas à la vue du tout-venant et il revint après quelques minutes avec une bouteille d'un beau bleu céruléen et sous le bras, un coffret de bois qu'il posa délicatement sur la table basse en face de son invité. Car oui, Matsunaga-sama était l'invité d'Akemi et tout le prouvait. Après une nouvelle inclinaison, le travesti demeura debout pour sortir de leur écrin deux verres très fins et délicats en forme d'ampoule avec la ointe en fond pour garder intacts les parfum du sake. Akemi en utilisait parfois pour apprécier d’autre boissons, y compris les spiritueux comme le whisky ou les shochus âgés et ses gestes graciles, lents et cérémonieux attestait de son habitude. Sa mère lui avait enseigné le monde caché aux yeux des hommes, celui des gestes, des patiences féminines, que seules savent les fleurs qui poussent dans les okiya du lointain Japon. Car si sa voix étaient un peu entre deux eaux, les attitudes de l'héritier des Mishima étaient clairement féminines ; il servaient les hommes importants depuis qu'il était enfant si bien qu'aujourd'hui il excellait dans cet art que beaucoup pourraient juger d'ordinaire, mais qui était important pour lui : l'art de recevoir, de donner, d'être un hôte. Il maîtrisait aussi le shuwa, le langage des signes traditionnel ; c'était ses armes à lui, guerrier du verbe et non du sabre.

Akemi déboucha la bouteille et servit lentement l'alcool dans le verre de Matsunaga-sama par politesse, se servant à sa suite sans pourtant toucher son verre ; question de courtoisie mais aussi de laisser un peu l'alcool s'aérer. Avec la bouteille de Raïfuku se trouvait un petit sachet contenant le fameux riz poli à huit pour-cent qu'il mit à disposition de son invité pour la curiosité ou la simple discussion.  

"Je vous en prie", dit le jeune homme en lui désignant le verre du plat qu'il venait de lui offrir du plat la main, retenant de l'autre la longue manche de son ô-furisode, "j’aurai voulu vous faire parvenir en personne les nouvelles de mon clan mais le temps m'a beaucoup pressé ces deux dernières semaines. Considérez cette dégustation comme un cadeau de dédommagement, si vous le voulez bien. Je suis très honoré de pouvoir boire en votre compagnie, Matsunaga-sama. Je ne sais que peu de choses vous concernant mais je crois me souvenir que vous connaissez mon grand-père" - ce vieux trou du cul qui le haïssait du plus profond de son cœur parce qu'il était trop efféminé à son goût, mais il ne montra rien de ses sentiments - "Mishima Sozaburô", fit une pause avant de reprendre, "et mon père je crois... Mishima Akechi."

Il demeura souriant, fermé à toute expression négative ou personnelle. Le jeune yakuza ne prit son verre qu'après que son aîné eut goûté et validé le sien, demeurant souriant et chaleureux. Il porta le large verre à ses narines pour humer ses fragrances.

"Riche, expressif et délicat...", il prit un instant pour s’empreigne des odeurs avant d’offrir à l'oyabun une boutade sibylline, "ainsi que j'aime mes rapports avec les autres", Akemi demeura silencieux avant de reprendre poliment la parole, "mais dites-moi donc... que puis-je faire pour vous, Matsunaga-sama ?"
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Malgré toute la retenue qu’affichait le vieux seigneur, immanquable aurait été le plaisir qu’il éprouvait à l’aube de cette conversation. Ni le fait qu’il fut là sur son terrain et qu’il était ravi, voir enchanté, de l’ouvrir à quelqu’un prêt à jouer dans les règles qu’il n’avait jamais caché aimer plus que tout. Ses yeux paraissaient omniprésent, impérieux scrutateurs qui arbitraient la qualité des mots, mais aussi du moindre geste, que son interlocuteur pouvait avoir. Et aveugle aurait été celui qui aurait douté de la joie qui devait être la sienne, quand bien même il n’en affichait que peu. Il se redressait, même, de sa position de vieillard las et avachie qu’il avait pu avoir l’instant d’avant, laissant ainsi miroiter l’image digne que devait probablement mériter son tout récent pair. Silencieux, les sourcils froncés, mais non sévère, un simple rictus au coin des lèvres qui en disait long, tout ceci suffirait à démontrer que l’on venait de gagner son écoute pleine et complète.

Le fait qu’il laissa même Akemi parler sans l’interrompre une seule fois était une autre forme tout aussi démonstrative. Le reste de l’acte se déroulant dans un silence respectueux, entre eux, du moins, au vu de l’environnement qui lui vivait tout à fait aisément sans leur concours, Takeshi apparut apaisé. Se laissant servir d’un homologue plutôt que d’être servi par un suivant de celui-ci, le fait frappait fort en terme de symbolique. Le nouvel arrivant connaissait merveilleusement bien les usages et s’il en portait le titre, il était là un kouhai mû d’un respect affiché dont rien ne paraissait plus au goût du maître des Kawashii-Yama. Pour autant ce dernier ne se laissa pas sombrer dans la suffisance et tandis que sa coupe se remplissait d’une liqueur inestimable, il s’inclina sobrement, mais significativement, établissant de nouveau, si cela était toujours à faire, de la considération qu’il devait avoir pour l’attitude de son hôte.

Sachant qu’il serait attendu pour ouvrir la dégustation, il ne tarda pas à attraper le verre du bout de ses index et pouce droit, puis le porta à ses lèvres pour les y humecter dans un premier temps et enfin, vider une partie de son contenu dans sa bouche. À son tour, l’héritier des Mishima procéda, non sans parler au nom du vin servi et chacune de ses appréciations furent saluer d’un hochement de tête approbateur de l’aîné. Lorsque les choses étaient déjà dite, il était stupide de les répéter de nouveau et c’est ainsi en silence que l’oyabun rejoignait l’avis du maître de cette demeure. Inévitablement, la question des raisons de sa présence finit par être posée et par la même occasion, son tour de prendre la parole. Il reposa sa coupe soigneusement et posa ses mains à plat sur ses genoux, dirigeant l’intégralité de son expression vers Akemi.

Il n’est rien que tu puisses faire de plus pour moi que ce qui vient d’être fait. Déclara-t-il sobrement. Ma présence ici n’a pas pour lieu de me voir prêter les services des tiens, ou ceux que tu pourrais me rendre personnellement. Il laissa un moment de pause, soupirant légèrement, plus pour l’apparence que pour révéler quelque lassitude que ce soit. J’aurai du venir plus tôt. Nous ne concevons aucune aversion pour vous autres, Mishima et j’ai toujours apprécié la cordialité de nos échanges. Mais maintenant, il est trop tard pour revenir sur ce qui s’est produit. Sur ces mots, il s’inclina, plus bas, déférent.

Sumimasen, Akemi-kun. Je devrai me montrer heureux et féliciter ton ascension. Il se releva, une mélancolie sincère dans le regard. Si j’apprécie les excuses que je reçois de ta part, elle ne sont pas nécessaires. J’ai été mis au courant de ce que vous avez traversé. Mon regret réside de ne pas avoir été plus prompt à affirmer mon soutien au vôtres, pour qui j’ai toujours fait cas. Son expression s'évanouit soudain, laissant place à la digne rigueur qui lui avait valu son surnom de Kazan Shinseika. Tu m’honores par nombre de tes actes, Akemi-kun. Et pour répondre à ta question, je suis venu à toi en curieux, mais avant tout fort du respect que j’entretiens pour un pair et certainement pas les mains vides.

Il produisit alors de son obi un objet long de moins de trente centimètres, courbés et enrubanné d’un papier de riz qui n’aurait jamais pu être produit à Decay. Glissant l’outil dans sa main droite, il le tendit en direction d’Akemi, l’autre main toujours sur sa cuisse et sans s’incliner, cette fois, afin de bien montrer que le geste n’avait rien d'obséquieux. Il était un Seigneur et il n’apparaissait rien qui puisse le faire considérer une soumission à quiconque, pas même face à un égal en titre. Mais son respect n’en était pas moindre pour autant :

Il s’agit là d’un Tantō buke-zukuri du style kamakura signé de ma propre main. L’acier utilisé est un tamahagane que j’ai fait importé spécialement pour l’occasion et il est gravé des kanji de la servitude et de l’honneur. Son manche est enroulée dans un tissu traditionnellement usité pour la fabrication des furisode et son tenant, ainsi que sa tsuba, son taillés dans de la jade afin d’éloigner les esprits malins. Il n’est pas porteur de ton nom, il n’en a pas besoin, car il n’a été fait et pensé pour nul autre que toi.

Takeshi était connu pour être forgeron et ceux du milieu savaient inévitablement, ou était damné pour leur ignorance, qu’il offrait à chacun de ses fils et filles l’une de ses création. Bien évidemment, ces dernières portaient tous le kâmon des Kawashii-yama, l’absence de celui-ci ayant là une signification claire et des plus précieuses.

C’est à moi de m’excuser et de dédommager. Mon absence aux funérailles en disait long sur mon incertitude. Celle ci est toujours là, tapi au fond de moi comme un loup dans les fourrés guettant sa proie. Mais j’ai choisi de penser que celui qui se tient face à moi aujourd’hui est un frère d’une autre meute… Et non une proie. Alors il était de mon devoir de lui offrir un véritable croc qui siérait à sa hauteur.

Maintenant, chaque mouvement, refus ou acceptation comptait. La partie ne faisait véritablement que débuter.
Lyxiae


Dernière édition par Takeshi Matsunaga le Sam 3 Oct - 11:33, édité 1 fois
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Ce qu'il sait, Akemi le tient de sa mère. la patience, l'attention. La lente domination des pensées et des angoisses pour ne laisser de soi qu'un masque de porcelaine et de fer. Ce qu'il sait, il l'a appris dans la fragrance de la poudre de riz et celle des vieilles cartes d'hanafuda. Et si son père avait tenté d'en faire un homme à sa manière, c'était toutes ces choses silencieuses et inhumaines qui l'avaient éduqué, guidé et forgé. Il bluffait comme au poker, il captivait comme les délicates beautés drapés de soie. Il demeurait, impermanent, calme et contenu, comme la pierre polie par l'eau vive. Et ses défauts, ses craintes, ses hésitations, Akemi n'avait d'autre choix que de les dominer ; non pas qu'il n'en possédait pas, mais être Yakuza signifiait pour lui d'être de ces bushi des temps modernes qui contrôlent leurs errements. C'est précisément ce qu'il offre en miroir au vieil Oyabun qui le gratifie ce soir de sa présence. Cet homme, il n'est pas son vassal, et encore moins son ennemi mais le chemin à faire pour devenir son égal était encore en cours : nul n'es l'égal d'un homme de connaissance en obtenant son rang. Après tout, la sagesse était une quête infinie. Il demeurait digne, malgré tout : le début de la sagesse était d'être sans avoir besoin de le crier.

le regard artificiellement clair d'Akemi se porta sur le vieil oyabun, scrutant placidement son air joyeux qu'il compris simplement sincère. Matsunaga-sama était un homme de nuances comme de paroles, et il ne voulait manquer l'occasion de l'étudier un peu. Le fait était que si son aîné l'avait laissé parlé sans prendre les rênes de la conversation, c'était qu'il lui portait le respect qu'il fallait. La ligne des épaules du nouveau père du clan Minobe se détendit un peu, et il afficha un sourire plus marqué, moins policé. Une émotion, et plus simplement une parure. Quand à lui, servir son aîné plutôt que de laisser faire un exécutant signifiait beaucoup ; il assumait de lui offrir son hospitalité, son respect, sans pour autant être son vassal. Il n'aime pas recouvrir à des tiers dans ses affaires privés afin de prouver son désir de lien et d'intimité avec la personne, comme il l'avait jadis fait avec Livia Lombardi. Sous ses dehors dissimulateurs, Akemi était un homme loyal et prêt à donner de sa personne : son geste en attestait. Le travesti sourit à la sobriété des propos du vieil Oyabun, appréciant sa modestie, sa retenue mais aussi son assurance. Il était de ces hommes qu'on a envie de prendre en exemple pour se forger dans la vieillesse. Akemi s'inclina brièvement devant lui.

"Vous êtes venu à moi, c'est l'important. Nous ne pourrons défaire ce qui a été fait et refaire ce qui a été défait, aussi ne nous fustigeons pas. Votre venue m'honore sans pareil, Matsunaga-sama", il s'inclina plus bas que son interlocuteur, "ne vous excusez pas. La tristesse et la joie ne sont pas incompatibles dans le même élan."

La mélancolie de Takeshi toucha Akemi sans qu'il n'en montre rien, percevant dans ce regard faussement dur les prémisses d'une émotion qui taisait son nom par pudeur. La digne rigueur de l'autre Oyabun lui est agréable - l'homme n'a pas usurpé sa réputation - et il le regarde se relever sans rien dire, l'écoutant religieusement. S'ils sont tous deux protocolaires, leur échange est sincère et vrai.

"Souffrons sans amertume, et sans nous affliger, ce que tous nos regrets ne sauraient point changer. Il n'est jamais trop tôt ou tard pour affirmer son soutien, il est simplement toujours le moment. Nous savons vos amitiés, et en sommes très fiers ; je parle là au nom de ma famille, non de mon clan."

Savoir que Takeshi le voyait comme un pair ne l'étonna pas, ni même de se sentir jugé en égal ; il s’agissait là des bases-mêmes du respect que chacun des deux partis se devait naturellement et Akemi se contenta de hocher sobrement du chef, bien qu'il fut touché. Suivant les enseignements précieux de sa mère, il ne montra rien de ses émotions mais tout de ses pensées. Franc mais pudique, digne mais sans zone d'ombre à part ses sentiments profonds. Les regrets lui emplissaient l'âme et les larmes lui auraient bien monté aux yeux en repensant à cet ami si précieux qui avait péri dans les flammes qui avaient emporté le 99 Nights. Mais Akemi était un Yakuza. Il était un homme fort, un homme dur malgré ses airs plaisantins, un homme renfermé derrière ses sourires malicieux et ses manières chattes et efféminées. Chaque homme est faible, mais certains ne pouvaient se permettre de le montrer : Takeshi et Akemi était de ce bois là, bois de hêtre centenaire. Lorsque ce dernier lui dit qu'il n'était pas venu les mains vide, le jeune homme eut l'air étonné mais sans trop en faire, mesuré et calme. L'impatience n'était pas dans sa nature et il connaissait les parfaits usages. Pourtant, il le savait : un cadeau d'un tel homme serait inestimable.

Le travesti garda le silence, fixant l'objet enveloppé dans ce papier de riz si délicat qu'il ne pouvait provenir que de ce lointain pays dont il était nostalgique sans même le connaitre. Il appréciât dans un premier temps la posture très formelle de son interlocuteur, monolithique, cérémonieux comme il l'apprécie : cet échange prend des airs de rituel, d'intronisation ; c'était comme si le vieil oyabun l'adoubait lui-même à devenir son égal et l'image l'émut sincèrement, chamarrant son regard d'une émotion visible qu'il ne put cacher. Il se reprit bien vite, sachant que la politesse lui intimait de demeurer lui-même. Une partie de lui ne peut s'empêcher de se sentir indigne d'un si prestigieux cadeau, forgé des mains-mêmes de cet homme. Lui, la poupée devenu vrai petit garçon, la putain trimbalée d'un puissant à l'autre. Sale, au sens shintô du terme ; Kegare. L'âme et le corps souillés. Pollué, indigne, survivant à des hommes plus dignes que lui, assassin de son propre père, complice de ce dernier. Et s'il s'était souvent purifié par des rites de appelés misogi et harae, le traumatisme était si vif en Akemi qu'il ne serait jamais assez pour le faire se sentir propre. Son regard se fait plus grave, nimbé d'une tristesse mélancolique ; nul n'ignore qu'il fut complice et bourreau de son père. Tous savaient ses pêchés.

"Je ne suis pas digne d'un tel présent, Matsunaga-sama", dit-il, refusant une première fois de manière préliminaire comme l'exigeait la politesse japonaise - l'art de refuser par trois fois avant d'accepter, "Okizukai naku", refusa-t-il une seconde fois, selon le protocole.

Malgré cette tristesse qui fendait ses yeux, Akemi demeurait sérénissime comme exigé, fixant son homologue sans détourner le regard. La servitude et l'honneur. Des valeurs ancrés dans tous les codes régissant les Yakuza tel qu'il les imaginait, héritiers des burakumin comme des samurai. Serviles certes, mais dignes. Tous attachés ensemble par les liens de l'honneur et du respect. Il se souvint de l'air assuré de son père au moment de lui couper la tête. Honorables et orgueilleux, sont les Yakuza : et Akemi était tout comme les autres. Il se penche alors vers Matsugama-sama et lui dit, dans un dernier refus tout en nuance.

"Je ferais de mon mieux pour m'en montrer digne", souffla-t-il finalement en acceptant le présent à deux mains, "Domo arigato gozaimasu, Matsunaga-sama."

Akemi observa silencieusement l'arme tiré du papier de riz, avec l’œil non pas d'un expert, mais d'un homme qui savait utiliser le fer et l'acier et ne craignait pas de prendre des vies. C'était un grand tantô d'un peu plus d'un shaku, une taille un peu inhabituelle, aux flancs plats. Il admira la finesse du tsuba - la garde - et la délicatesse du sageo - la tresse de soie qui servait à attacher l'arme. Du travail de maître, pensé jusque dans ses moindres détails. Caressant doucement ce tissu qu'il reconnu sans mal - il le portait en furisode - l’émotion le prit mais il n'en dit rien, préférant écouter son interlocuteur se recueillir à nouveau. S'inclinant respectueusement pour recueilli les propos de son invité, Akemi releva le regard sur lui, un fin sourire aux lèvres, sincère.

"Minobe-sama est parti d'une mort désirée, et nous a demande de ne pas le pleurer. L'incertitude, cependant, est l’élément naturel des hommes", il prit une inspiration, souriant en fermant les yeux mais avec une assurance tranquille qui pouvait qu'il n'était pas un lapereau de trois jours dans le jeu des clans, "votre considération ne touche profondément, Matsunaga-sama. Je ne serais jamais plus la proie de personne, cependant. Sûrement connaissez-vous mon passé", il croisa doucement ses mains sur ses genoux, "Songez aux prédateurs. Les plus efficaces ne sont pas nécessairement ceux qui se jettent sur leur proie pour la capturer de force. Ils la traquent, l’appâtent et parfois la séduisent. Je suis un homme, je suis un loup. Je suis une meute, à présent, et je mène mes frères au combat", il releva le visage vers Takeshi, illuminé d'assurance, "et si vous me choisissez comme frère de meute, comme ami, nous nous soutiendront sans férir. Et ce croc que vous m'offrez, je l'utiliserai si nécessaire. Je ne suis plus une proie, à présent. Je suis touché que par ce présent, vous me montriez que vous croyez également à cette idée."

Plus jamais, être la proie des autres hommes.
Plus jamais le kegare, le déshonneur.
Plus jamais, être le jouet des autres.

A présent, il ne désirait qu'être digne des espérances des défunts et des vivants, de ceux qui lui offraient les crocs et les griffes, la sagesse et le soutien. Il n désirait pas ce pouvoir pour lui-même, mais pour porter ses ambition ; ambitions qui n'étaient là que pour le bien de ses ouailles, de sa société. Sous la poudre de rit, son sourire devint à la fois heureux et mélancolique. Sous la soie sauvage, son cœur encore un peu adolescent battait la chamade, enfin prêt à courir les landes avec les autres loups têtes de meute pour accomplir de nouvelles choses.
Lyxiae
Bang bang - my baby shot me down
Takeshi Matsunaga
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Du cœur de la pivoine ft. Takeshi-sama Miniva15 42 Yakuza - Clan Kawashii-Yama Oyabun du clan Kawashii-Yama Doucement, je viens d'apparaître, mais ces choses arrivent.
Takeshi Matsunaga
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Doucement, je viens d'apparaître, mais ces choses arrivent.
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Takeshi Matsunaga Akemi Mishima
KABUKICHÔ - CLUB 23

Du cœur de la pivoine - l'abeille sort - avec quel regret !



Que ce fût attendu ou non, Takeshi releva la tête au premier refus. Le vieil oyabun annonça aussitôt et d’un ton calme :

Pourtant, cette dent ne ferait que orner des plus élégamment la mâchoire de ta ceinture, je te prie sincèrement d’accepter cela.

Au second refus, il tint fermement la lame verticalement, par la tsuka que l’on devinait sous son paquet enrubanné. Sa voix ne trahissait d’aucune impatience, comme si le jeu lui plaisait sincèrement :

Aucun sang n’a encore terni son fer sinon le mien, mêlé de l’essence même de mes efforts. Tu ne trouveras jamais deux merveille comme celle-ci dans ta vie. Acceptes donc, voyons…

Au troisième refus, Takeshi repris sa position première, l’objet horizontalement tenu dans le plat de ses deux mains, revenant à son attitude initiale. Rien n’était à lire sur ses impassibles traits scrutateurs, sinon l’étude qu’il prolongeait à mesure que leur échange progressait. Il souffla néanmoins, comme blessé par les rejets symboliques de Akemi :

Tu ne peux penser contester ce cadeau. Je refuse que tu puisses te trouver sans sa défense au vu de ta récente ascension. Elle déclenchera sans le moindre doute la convoitise, des plus jeunes aux dents longues, que des anciens qui attendaient cette fin avec impatience, dans l’ombre. Fais de ce métal ton gardien, je t’en conjure, tu ferais de moi un vieil homme rassuré.

Enfin, il fut allégé de son don, reçu des deux mains par son destinataire. La naissance d’un sourire à la commissure de ses lèvres témoignait du plaisir qu’il avait probablement ressenti en goûtant à cette petite cérémonie. Il resta cependant silencieux durant l’étude de l’objet par son interlocuteur et quoiqu’il vu dans la manière de fixer la lame de l’oyabun récemment choisi, cela accentua son expression. Plissant les yeux, sibyllin, ses lèvres s'écartèrent un peu plus dans le même mouvement. Un instant, on aurait pu y voir sa fierté. Mais rien ne laissait entendre vers qui ou quoi celle-ci était dirigée. Ses traits changèrent du tout au tout, néanmoins et de façon aussi progressive que imperceptible, vers le solennel qu’imposait le moment. Qu’il fut au courant ou non des circonstances ou du fait que le drame qui avait eu lieu tenait d’une forme de suicide, il ne le montra pas, recevant les propos de son jeune vis à vis avec un flegme au moins égal à celui qu’il lui avait offert durant ses propres discours.

Intéressant choix dans les mots. Lança-t-il, son chant roulant, égal à la sérénité de la surface d’un fleuve cachant son terrible courant. Qu’ils fussent réfléchis ou reflet de ton instinct. Un voile espiègle para ses traits. Nous serons frères de meute lorsque tu concèderas aux Minobe le privilège d’intégrer le Kawashii-Yama ! Il se mit à rire franchement, de cette sincérité que l’on n’aurait su pardonner à quiconque sinon aux plus anciens. Ses derniers propos, tout dans ses prunelles démontrait qu’il n’y accordait pas une once de crédit. C’était une plaisanterie qu’il ne laissa pas longtemps en suspens. Frère d’une autre meute. Reprit-il, sérieusement. Nous tenons tous deux à nos louveteaux et après tous les honneurs que tu me fais, je gage que nous partageons une vision similaire de la façon dont les choses doivent se dérouler. Il se redressa, sa taille physique loin de pouvoir rendre gloire à celle de son esprit.

Ses rides se creusèrent cependant d’un soupçon de mépris dont la cible ne fut guère évidente à déceler, étant donné que ses yeux ne fixèrent pas son homologue à la seconde où il poursuivit :

Pfeuh… Suggérer que je puisse donner une canine si belle à une ancienne proie… Quelle insouciance. Puis ses iris glissèrent sur Akemi sans que son visage ne suive, l’avisant en coin.

Tu ne seras plus jamais une proie pour la simple et bonne raison que tu n’en as jamais été une, Akemi-kun. Un mouton ne devient pas un loup… Un aigle reste à jamais un aigle. Puis il fit front de nouveau. Je n’ai que faire du passé. La façon dont on a pu forger le sabre qui se tient face à moi aura pu être brutale, pénible ou difficile, il n’en reste pas moins qu’il s’agisse d’un digne katana. Seul son tranchant me captive, ce qu’il peut ou pourra faire. Cela seul m’importe.

Les sourcils froncés, les mains sur les genoux, il continua :

Je suis venu te désigner comme frère d’une autre meute. Quant à l’amitié que deux oyabun pourraient se porter, je suis certain que la signification d’un tel terme n’a rien d’étranger pour toi. Car oui, je crois dans cette idée et c’est l’une des raisons de ma présence ici. Nous voyons les choses de façon égales et le temps, ainsi qu’un soupçon de discernement, m’ont permis de me convaincre que nos regards sont dirigés dans la même direction.

Une pause. Il ferma les paupières, ses traits se durcissant par la même occasion. Lorsqu’il les rouvrit enfin, ses yeux brûlaient dans un brasier de détermination.

Je me suis tenu immobile depuis bien trop longtemps, Akemi-kun. Ma venue ici est le premier pas d’une charge que je prépare. Kabukichō a besoin de nous comme jamais cela n’a été le cas…

… Tout comme cette île toute entière.


Lyxiae
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