Let it Go, Honey ! And save me, please ! • [PV: Bruce]

Cette pute, il est encore parti…
Sérieusement, c’est pas le moment de jouer aux cons distants. T’as besoin de lui, pour une fois, t’as vraiment besoin, mais t’es abandonné aux belles paroles plus qu’aux actes… Ouais, c’est toujours comme ça avec lui… Et ça te fait rager de constater que t’as une sacrée dépendance à sa présente. Tu lui diras pas mais t’aurais qu’il te prenne dans ses bras autant que tu voudrais le tabasser. T’es en rogne, en permanence. T’es en deuil, il fait dire. Tout pire en couille en ce moment, t’as pas un instant pour souffler. Tout s’est enchaîné avec une vitesse effrayante…  C’est que même l’autre poisson brun qui anime un peu trop tes nuits n’est plus là. Comme si une perte ne s’était pas suffisant pour ton cœur, hein. Monde de merde. T’as beau gardé espoir car on n’a pas retrouvé son corps, t’es quand même consciente de la cruauté de votre ville, Decay.

Alors ce soir, tu veux mettre le temps en pause…
Ce soir tu veux retrouver l’ivresse, les corps qui s’entrechoquent. Tu veux retrouver la sueur qui coule dans les reins et qui collent tes cheveux sur ton front. Tu veux boire à t’en faire tourner la tête, tu veux danser à t’en fêler les hanches. T’as l’alcool joyeux qu’importe la raison qui te pousse à boire. Alors t’es bien présente sur la piste, tu prends de la place dans les regards les plus coquins. Tu évites les invitations trop pressantes, tu contournes les plus affamés. T’as fait ça depuis des années, t’as de la bouteille pour te faufiler entre les cons… Les verres s’enchaînent, les regards se perdent, ton bassin qui balance. Tes joues qui rougissent. Tu soupires, tu écoutes celui qui cherche à avoir ton attention, tu ris avec celui qui espère te séduire en jouant les bon potes. Tes potes, ils ne sont pas là ce soir. Tu ne veux pas les voir, tu ne voulais personnes à tes côtés. Cette soirée, elle est à toi. Cette soirée, elle va faire mal, qu’importe la manière, faut qu’elle bouge.

Tu retournes sur la piste de Danse.
Shooter à la main, Cheveux en bordel. Ton short en jeans n’arrête pas de remonter sur tes collants de résilles, ton débardeur s’est détendu à force de le tirer quand tu fais onduler ton ventre, quand t’as trop chaud et que tu dois le secouer. Tu retrouves sous ces corps humides, ces haleines distillant l’excès d’une soirée trop arrosée. Tu danses, qu’importe les mains qui te frôlent sauf… Celle-ci. Celle qui te vient t’attraper la fesse puis le poignet… C’est les mains de celui que tu as déjà rembarrer un peu brutalement plus tôt dans la soirée. Il n’a pas aimé, son p’tit égo est blessé. Fuck. Et il n’est pas revenu seul en plus... Connard, comme si ça allait soulagée ton égo d'avoir demander de l'aide à tes petits copains...

Mais ce soir t’as pas envie de devoir faire danser ta lame,
Ce soir t’as pas ton calibre à la ceinture. Ce soir t’as pas envie de donner une leçon de vie à l’autre frustrée. T’as pas envie de montrer une fois de plus à ces tous ces connards que t’es pas qu’une putain de chaudasse qui s’est pas se défendre… Enfin, t’as pas envie de donner ta leçon sans un allié ? Alors tu te faufiles entre les danseurs en transe et en sueur. Tu t’assures que les deux, non trois brutus un peu limité te suivent puis tu verrouilles la cible idéale pour ton idée… Une idée à la con, tu le sais bien, mais il avait une bonne gueule, le genre dont tu raffoles – Et t’en avais clairement besoin. Alors tu t’élances, tu prends l’impulsion nécessaire pour pouvoir attraper sa nuque, tombée dans ses bras ? Ouais c’est un peu ça, mais c’est surtout pour pouvoir frapper de Doc Martens l’un des mecs qui te suivent. Il s’étale sur le sol, tu es dans les bras de ta cible, cette mèche blanche, ooouh sexy. Tu souris avec grand sourire franc, tes yeux si singuliers se plongent dans les siens alors que tu souffles :

- « Je suis une demoiselle sans défense, sauve-moi s’il te plait… »

Mais c’est pas crédible n’est-ce-pas ? Mais le coup de poing qui arrive par derrière lui par contre… Il est plus crédible, non ?
Tu pourrais presque lui souffler :  Baisse-la tête Honey, ça va taper… Tu vas ramasser...

« - Bon bah, il semble avoir des trucs cool à foutre dans cette ville finalement.»

Le jeune et fringuant homme était accoudé contre le bar, admirant le bétail qui n’attendait qu’une chose en face de lui. Franchement, il devait le reconnaître, facilement 90 % des meufs qu’il avait croisé, que se soit dans la rue, dans les bars ou bien dans les boites de nuits étaient des putains de bombasses. Le genre de gibiers dont on a envie de faire notre « quatre heures » si vous voyez de quoi je parle.

Il prit son verre et le vida d’une traite puis, il commença à déboutonner légèrement sa chemise avant de se lancer en rythme sur la piste de danse tout en recoiffant sa mèche blanche.

« - Ce soir, tu vas t’éclater mon Bruce, c’est toi-même qui te l’dit.»

Notre chasseur s’approchaient de ses diverses cibles potentiels et n’hésitaient pas à montrer ses crocs aux différents sous-hommes qui pensaient pouvoir chasser dans la même zone que lui.

« - Première cible potentiel en vue, jolie cul, poitrine qui semble plutôt "okay" malgré qu’elle fasse la taille de deux clémentines, rapprochons nous pour voir son jolie minois.»

Une fois à bonne distance, il commença à la coller face à face tout en dansant, ça semblait plaire à la demoiselle en face de lui, beaucoup moins à Bruce qui s’était rendu compte que toute la graisse qu’elle aurait du avoir dans la poitrine s’était finalement retrouvé dans son nez.

« - Désolé Cyrano, tu vas devoir rester sur ton monologue ce soir.»

Ce fut les seuls mots du charmant mercenaire à l’égard de cette femme envers qui il s’éloignait petit à petit tout en dansant et en tentant de repérer une autre proie qui cette fois-ci, espérons, n’aurait pas une trompe d’éléphant à la place d’un nez.

Toujours sur le rythme de la musique, il continuait sa danse, regardant à gauche ou à droite pour repérer une nouvelle gazelle en chaleur et…

« - Putain de merde, l’autre avait peut-être un nez à renifler l’argent mais elle…Elle a un océan dans les yeux, j’pourrai me noyer toute la nuit avec elle...»

Ça tombe bien, ces yeux bleues s’approchaient de lui, pour son plus grand plaisir. C’est de son plus beau sourire qu’il accueillit son futur repas du soir. Il pu voir ses lèvres bougeaient comme pour lui murmure quelque chose de plus ou moins important, malheureusement, la musique et l’excitation de Bruce étaient bien trop fortes et il n’entendit que des fragments de la douce voix en face de lui.

« - Sans défense, sauve-moi ?»

Le temps que le peu de neurones restant de Bruce fasse la connexion, il eut la désagréable surprise de recevoir un choc à l’arrière du crane. Il resta statique une dizaine de secondes, sans bouger. Puis, les personnes aux alentours purent entendre sa nuque craquer avant que celui-ci se retourne doucement vers son agresseur, un immense sourire aux lèvres.

« - J’comprends mieux les mots de la p’tite dame… T’es mort résidu de fils de pute. »

L’homme n’eut pas le temps de réagir qu’il s’était déjà fait attraper le col de sa chemise par la main gauche de Bruce et ce fut trois « Droites » qui partirent en direction de son nez tout en suivant le rythme du dancefloor. Le premier coup permit d’entendre un os se brisait, le deuxième coup, lui, permit de voir la victime s’évanouir sous le choc. Enfin, le troisième, permit de voir une explosion de sang salir la tenue de Bruce mais aussi commencer à recouvrir le sol de la zone de danse. Après le troisième impact, il lâcha ce qui restait du corps inerte.

« - Putain de merde de sainte Marie, c’est pas possible d’avoir une journée tranquille pour chasser la gonzelle dans c’putain de monde ?»

Ok peut-être que c'était un petit peu pute...
Peut-être que ce n’était vraiment pas réglo de venir te servir de ce garçon comme pilier pour jouer les acrobates et venir tatane l'un des trois moustiquaire défenseur de l'ego mal-baisé. Mais tu n'avais vraiment pas envie de donner cette leçon toute seule ce soir et il avait l'air d'avoir les bras solides alors forcément ça donne des idées - Comme ça peut donner des envies. Tu n'as pas réellement le temps de prévenir qu'il se prend le coup sur l'arrière de la tête.... Aïe, ça doit faire mal. Il y a quelques secondes de silence qui en disent long, secondes pendant lesquelles le gredin que tu as mis à terre dans ta prouesse commencent à se redresser. Mais toi tu trouvais qu'il était bien à terre. Alors tu te détaches - A regrets - de ce corps bien taillé pour te placer dans son dos. Assurées ses arrières pour lui éviter une nouvelle bosse surprise, trahissant surtout ton habilité au combat. Dos contre dos.

Pendant que lui bat la mesure...
À coups de poings sur la gueule de son adversaire. Tu prends appuyé contre son dos d'une main pour pouvoir redonner un coup de pieds dans le poitrail de ta victime. Forcément ça le fait reculer, râler, pester et toi, ça te fait marrer... Tu évites un coup assez rapidement et tu frappes à ton tour. Tu donnes du rythme toi aussi. Tu tournes sur toi-même pour éviter le coup du troisième et dernier mousquetaire... Et te voilà devant ton compagnon d'infortune. Tu lui offres ton plus grand sourire et tu lui attires sur le col rapidement ainsi le coup lui passe par-dessus la tête, rasant sa petite houppette blanche. Vos visages à quelques centimètres l'un de l'autre quand tu lui souffles un baiser en disant :

- « Je te laisse t'occuper du dernier, Mon Héros ! »

Lucky, t'as pas besoin d'être défendue.
Tu devrais te sentir un peu plus coupable d'entraîner quelqu'un dans la bagarre, non ? Pourtant t'es déjà en train de t'éclipser loin de ses lèvres et sa gueule d'ange pour laisser toute la place nécessaire à l'exécution du dernier acolyte... Car à en juger la rapidité avec laquelle il a fait tomber le premier ça ne devrait pas être long... Et c'est une bonne nouvelle car tu vois arriver les videurs, vous allez finir par provoquer une baston générale avec ta connerie... Enfin ta connerie. Tout est à la faute de l'autre connard qui gît sur le sol, pas capable de comprendre quand on lui dit non par deux fois. Mains baladeuses qui finissent en poing dans sa gueule. Sauf que là... ça va être le bordel alors tu tends la main pour attraper celle de ton compagnon d'armes et lui dire :

- « Cours Honey ! »

C'est pas le moment des grandes palabres entre vous, la sécurité est de plus en plus proche, elle fends la foule.  Alors c'est le moment de bouger votre cul loin d'ici. Qu'il garde ta main ou pas, qu'il suive tes pas ou pas, toi tu prends tes jambes à ton cou. T'es bien décidée à sortir d'ici le plus vite possible...

Il venait de cracher son plus beau mollard sur le visage de la sous-race qui avait osé l’attaquer par derrière. Enfin « visage », disons plutôt ce qui en reste. Notre Bruce ne semblait pas être le seul à « mener la danse » sur le dancefloor. Il commença à tourner la tête vers Bleu-Azur pour que finalement, son visage se retrouvent à quelques centimètres de l’océan peuplant ses magnifiques yeux. L’ange en face de lui venait de lui susurrer des mots. Nul besoin de préciser qu’il les avait rapidement compris, après tout, c’était dans ce domaine qu’il était le meilleur. Il lui répondit un sourire aux lèvres

« - Mes services ne sont jamais gratuites ma p’tite dame, mais j'vais vous faire une ristourne vu la situation. »

Il commença à retrousser ses manches en s’approchant du dernier emmerdeur de la soirée. Du moins, « dernier emmerdeur », c’est ce qu’il espérait. L’homme en face de lui, fit de même, profitant pour lancer deux-trois insultes en la direction de Bruce. M’enfin, « deux-trois », il n’eut pas le temps de terminer la troisième qu’il venait de se faire disloquer la mâchoire par le poing de Bruce. La victime commença à tituber avant de se rapprocher du sol. Manque de chance pour celui-ci, Monsieur Holyman semblait de très mauvaise humeur, vous me direz, cette bande d’idiot l’a bien cherché, ils auraient pu emmerder n’importe qui, mais non, il fallait que ce soit lui. Il attrapa donc sa « future » victime par le col.

« - Oh, mec, tu vas pas déjà tomber dans les vappes ? Pas après avoir chié sur ma règle des trois F ? T’inquiètes pas, j’vais te les apprendre et bien faire en sorte qu’elles rentrent dans ton crâne ou du moins ce qui va rester de ton putain de crane. »

Envoyant sa première ou techniquement seconde droite contre son nez, il lui dicta le premier cours.

« « - Première règles des trois F, TU FERMES TA PUTAIN DE GUEULE !»

Sous l’impact, l’homme fut envoyé en arrière mais Bruce ne le laissera pas tomber et le ramena aussi tôt pour lui enseigner une deuxième chose et c’est avec une nouvelle droite qu’il apprit que…

« « - tu ne FOURES pas sur mon TERRITOIRE.»

Et rebelote, il ramène de nouveau l’homme a porté de son poing pour lui apprendre la dernière leçon de sa vie.

« « - Dernière règles des trois F, je FOUS toujours une branlée aux fils de pute qui m’emmerde !»

C’est sur cette dernière droite qu’un corps traversa la discothèque.

« « - Putain de merde, j’étais de bonne humeur ce soir !»

Malheureusement ou peut-être le contraire ? Une douce main l’attrapa et lui fit comprendre qu’il devait rapidement prendre son envol pour un autre îlot sous peine de vivre l’opposé de ce qu’il souhaitait « expérimenter » ce soir. Il commença à courir main dans la main jusqu’à la sortie mais Dieu, le destin, le hasard, appelait le comme vous le souhaitez avait décidé de l’emmerder jusqu’au bout. Une partie des videurs étaient maintenant en face de leur échappatoire, armé d’armes blanches.


 « - Mais par la sainte Marie de Jésus de bordel de merde. Bon, j’vois...»

Il leva son majeur en direction du plafond et se mit à crier.

 « - Ah ouais ? Tu veux m’emmerder ? T’AS VRAIMENT ENVIE DE JOUER A CE JEU AVEC MOI ? BAH ON VA VOIR QUI VA NIQUER QUI.»

Il releva légèrement sa chemise, laissant apparaître une ribambelle de grenades. Il en prit une avant de la dégoupiller avec sa bouche et de la lancer telle une star du baseball contre le mur à l’opposé de la sortie. 4 secondes, ce fut le temps nécessaire à la grenade pour faire sortir son gaz et asphyxié une partie de la boite de nuit, la foule, sous la panique commencèrent à s'enfuir et à bousculer les videurs pour s'échapper de cet "enfer gris".

 « -  Et ouais, tu t’attendais pas à ça connard, hein ? J’T’AI BIEN NIQUE SUR CE COUP.»

Il attrapa ensuite sa cavalière de danse et la mit sur son épaule, telle un trophée et se tourna en direction des videurs. Il déposa son index et son majeur joints en direction de son crane avant de dire un dernier mot aux videurs abasourdis devant une telle situation.

 « -  Allez, Tchiao bande de nazes, j’m’en vais moi !»

Chose qu’il fit, il suivit la foule en panique, son trophée sur l'épaule, s'enfuyant dans les rues aux alentours.

Bordel, quel début de soirée.

La règle les trois F, sérieusement ?
Alors celle-ci t’es pas prête de l’oublier, c’est un véritable moment de plaisir qu’il t’offre, évidemment tu n’as pas relevé le fait qu’il demandera certainement un paiement pour ses bons et loyaux services.  Du moment que c’est pas avec ton cul ou ta bouche qu’il espère que tu t’acquittes de tes dettes, ça devrait aller… Alors tu le laisses faire le Show devant les regards bovins et alcoolisés. Il donne à nouveau le rythme en menant la danse avec une efficacité redoutable… Mais heureusement il te suit dans la foule, main dans la main comme deux gamins dans un champs, hein ? Sauf que les grands ours bruns se dressent votre chemin. Forcément, ça pouvait pas se passer « en toute simplicité » vous avez donné votre petite – grosse – correction à ton pervers et ses mignons, avant de partir sans vous faire repérer. Non il faut que devant votre nez se dresse les videurs… Dans un soupire, prête à devoir jouer la négociation et apaisée les mœurs, tu te fais surprendre par l’engouement de ton partenaire d’un soir….

Attends une ceinture de grenades ?
Pour le coup, tu regrettes de pas être venue te coller-serrer un peu plus contre lui, tu aurais remarqué tout son attirail – C’est pervers dis comme ça, est un peu beauf, tu valides.  Dans tous les cas, t’es pas certaine de l’expression que tu dois arborer… Est-ce-que tu dois fuir à toutes jambes ou alors éclater de rire devant cette mise en scène théâtrale qu’il t’offre… Pour le coup, quand il dégoupille la grenade, t’as le cœur qui fait qu’un tour… Puis tu comprends que c’est une « brumeuse » comme tu les nommes… Mais t’as le temps de te couvrir la bouche qu’il t’attrape sur son épaule… C’est le coup de grâce, tu ne peux pas t’empêcher de rire de bon cœur en venant imiter son mouvement de ta main libre – L’autre étant bien trop occupé à masqué ton nez et tes lèvres pour filtrer l’air… Et c’est donc, sur son épaule que tu quittes la scène, tombée de rideaux final sur vos aventures violentes…

Tel le sac à patates que tu es devenue…
Tu t’amuses à faire la morte, le corps mou… Puis quand vous êtes vraiment loin du danger, dans une petite ruelle loin des regardes indiscrets et des possibles « traqueurs » qui pourraient vous retrouver, tu te décides à venir glisser l’un de tes mains dans sa nuque, pour caresser en sens inverse ses cheveux de tes ongles, puis tu agites les jambes pour qu’il daigne te faire descendre, enfin tu l’espères en lui disant :

- « Sérieusement, c’était du grand art… »

Et rien que d’y penser, tu en ris encore de bon cœur. S’il n’a pas déjà décidé de te lâcher, tu te feras un peu plus insistante pour qu’il te lâche. Pour pouvoir rejoindre la terre ferme, plantée devant ce grand dadais. Ton regard dans le sien alors que tes mains glissent sur son ventre pour venir l’effleurer très lentement du bout des ongles, faut dire qu’il y a de quoi explorer avant de t’arrêter à sa ceinture de munitions :

- « Heureusement que t’as choisi la fumée, sinon tu aurais pu tout faire péter… »

Et t’as ce petit sourire amusé, penchant la tête sur le côté.
C’est le moment où, toute jeune fille en fleur normalement constituées se seraient barrées en courant en prétextant un contre-temps après quelques remerciements. Mais toi, t’as pas bouger, t’es là à le fixer avec tes cheveux juste d’un côté, ton regard pétillant et ton petit sourire. Ouais, tu le fixes de ce regard si singulier, celui qui fait tant parler de lui. De ceux qu’on ne peut oublier. Tu libères sa ceinture et son vente, c’est pas trop ton délire ce genre de danger – puis les grands brûlés ces derniers temps, t’as assez donné. Tu demandes dans un soupire en pointant au loin l’agitation de l’artère principale qui regorgent d’autres bars capables de vous accueillir :

- « On en choisit un que j’puisse t’offrir un boire un coup et une danse enflammée, histoire de te remercier. »

C’est lui qui a parlé ça en premier, non ? Tu te dois de rembourser ta dette… Et puis, c’est un prétexte comme un autre pour profiter un peu plus l’un de l’autre.

Il déposera son trophée au sol la première fois que celle-ci lui fera la demande, après tout pensa Bruce, "un trophée de cette qualité, il vaut mieux éviter de l’abîmer". C’est pas tous les jours qu’il allait pouvoir se noyer dans les yeux d’une gente demoiselle comme elle !

« - Bah putain, j’ai connu plus posé comme première accroche.»

Laissant la jeune blonde toucher son corps, il en profita pour se recoiffer et reprendre son souffle. Quand la jeune blondinette aura fini de tâter sa marchandise, il reprit la parole, s’adossant contre un mur avant de glisser lentement le long de celui-ci pour s’asseoir, un genou plié contre son torse.

« - Ouais, merci, on me dit souvent que j’provoque l’inoubliable et l’abracadabrant à croire que c’est le seule don que le bon Dieu à bien voulu me filer en dehors de mon improvisation. »

Ca, pour improviser, Bruce était un pro et si lui et la demoiselle continuait de se « voir », elle allait rapidement découvrir que les limites de Bruce était… Disons, inexistante ? C’est toujours dos au mur qu’il sortit une cigarette et son briquet pour tirer une taffe.

« - Bah putain, t’as fait quoi à ces trois gigolos pour qu’ils aient autant l’envie de te défoncer la gueule ? T’as volé leurs cams ? T’as couchés avec leurs mères ? T’as véxés leurs virilités en refusant une danse ou une partouze ?»

Il tira une nouvelle taffe, profitant pour faire un cercle avec la fumée sortant de sa bouche.

« - Tu me diras au moins, maintenant, t’auras plus de problèmes avec eux, ça m’étonnerait qu’ils sortent du coma s’ils sont encore en vie.»

Tirant sa dernière latte, il écrasa son mégot sur le sol avant de se relever et de le lancer vers la poubelle la plus proche. Et oui, aussi surprenant soit-il, Bruce n’aura aucun mal à éclater la gueule d’un inconnu mais refusera de polluer notre chère planète bleu, quel homme ! Il leva un sourcil en l’air, voyant la jeune fille le fixer et s’approcher de lui, ou plutôt de sa ceinture...

« - Houlà ! Directe comme ça, dans la rue ? Suis pas contre mais fait gaffe, suis pas un rap… »

Puis la voyant juste détacher sa ceinture d’explosif, il frossa les sourcils, comme déçu.

« - Ah, tu voulais juste ma ceinture d’explosif. Tu me diras, j’ai déjà pu éclater la gueule de deux mecs et enfumer une discothèque. Comme disait mon oncle, on peut pas tout avoir dans la vie, encore moi le beurre, l’argent du beurre et le cul de la crémière.»

Il croisa les bras, regardant la jeune fille dans les yeux, avant de descendre les siens au niveau de son sourire puis finalement de plus en plus bas pour mieux « admirer son attirail » avant de de nouveau la regarder dans les yeux. Après tout, elle n’allait quand même pas râler car il aura eu le malheur « d’un peu » la mater après tout, elle a quand même pu tâter un « début » de marchandise de Bruce. Il l’écouta en haussant la tête de bas en haut au rythme des sirènes de pompiers et de polices qui partaient en direction d’une certaine « discothèque ».

« - J’ai déjà les soviétiques qui veulent mon cul… Enfin, pas dans le sens pour m’enculer, enfin si, mais pas au sens littéral, tu vois ? M’enfin, bref, tu m’as compris, pas besoin de rentrer dans les détails. »

Il fixa ensuite le doigt de Bleu-Azur avant de se souvenir d’un vieux adage et de regarder ce qu’elle montrait, il lui sourit à pleine dents.

« - Je suis nouveau dans cette ville, j’connais rien, donc j’vais te proposer que tu fasses comme sur le dancefloor, me prendre la main et m’emmener là où tu veux…. De préférence quelque part où y’a de l’alcool… Et pas des mecs à qui j’dois apprendre des règles basiques de la société.»

Et bah, on peut dire que lui, il n’a sa langue dans sa poche…
Pour une belle gueule, qu’est-ce qu’il peut jacasser. Et puis, ça part dans tous les sens en plus d’avoir la bougeotte. Sérieusement, il passe d’une position basse – pour fumer sa clope, et reprendre son souffle de sa course avec sac à patates sur l’épaule, certainement. Et il te parle de son effet « inoubliable » à ça… Tu veux bien le croire, ce mec est un véritable spectacle à lui-seul… Il te pose des questions, avec un vocabulaire de plus élégants sur la raison de cette petite interlude baston, tu y répondras plus tard car il est déjà entrain de se lever et revenir vers toi. Encore une fois, toujours trop de paroles pour un seul homme en si peu de temps, c’est pas grave, il est revenu donc tu peux vérifier combien il est bien « équipé » pour pouvoir défaire la ceinture, tu sais pas encore ce que tu pourrais en faire, car dans le fond, laisser autant de munition dans les mains du passant c’est pas non plus une bonne idée.

Et pendant ce temps, lui, il te fait des remarques sur son endurance…
Du calme garçon, c’est que l’début. Mais t’as noté dans un petit coin de ta tête, c’est pas un rapide… Voilà, t’as fini de défaire sa ceinture, elle est posé sur ton épaule et tes doigts s’égarent encore un peu sur son ventre, sérieusement, il te parle de son oncle maintenant ? C’est vraiment impressionnant cette capacité à venir toujours rebondir. Elle en use bien de la salive cette langue… Après l’oncle, c’est les soviétiques qui glissent sur sa langue. Forcément sa petite précision sur les méthodes utiliser pour le punir de ces affronts, te fait rire de bon cœur, cela ne faisait parfaire l’image que tu peux avoir du sacré numéro en face de toi… Et Monsieur se décide enfin de regarder dans la direction que tu indiques, tout ça pour une invitation à prendre un verre pour remercier ton compagnon d’armes… Tu apprends ainsi qu’il est nouveau en ville, qu’il ne connait donc rien des petits coins sympa qu’il peut y avoir plus de calme, plus d’alcool et pas le même genre de contact, hum ?

Il te dit de prendre sa main comme sur la piste de danse…
Tu trouves presque cela charmant, mais t’as toujours la ceinture d’explosif sur l’épaule… Tu dois réfléchir à l’endroit la plus sure pour la ranger… Heureusement dans ta précipitation, t’as pensé à récupérer ton sac à dos, sinon tu aurais été bien dans la merde, il y a pas grand-chose dedans, certes mais c’est le minimum vitale comme, la clé de chez toi, ou ton portable, un p’tit sac léger, en toile qui ça s’alourdir rapidement quand tu ranges la ceinture en précisant : « Je te la rends à la fin de la soirée, promis… Mais accès de danger pour ce soir, ok ? » C’est pas réellement une question demande une réponse détaillée, et si forcément il rouspète sur ta décision, dans un soupire tu lui rendras son matos, t’as pas envie de lutter. Sinon, tu lui fieras ton sac à dos, tu vas pas en plus le porter, hein ? Puis comme convenu tu viendras glisser ta main dans la sienne avec un petit sourire :

- « Allez mon Héro, j’ai une tournée des bars à te faire découvrir ! » Et pour sceller cette promesse tu te hisses rapidement à son cou pour y poser tes lèvres. C’est l’endroit le plus accessible, tu précises avec un petit sourire taquin pour rebondir sur sa plaisanterie de tout à l’heure « Moi j’suis plutôt ce genre de fille directe… » Toi non plus, t’es pas une rapide, donc. Les doigts joints tu engages la marche en gardant ton p’tit sourire, tu ne lui laisses pas le temps d’en placer une, c’est un vrai moulin un parole ce mec, et t’as des choses à rattraper : « Oh ! Et avant que j’oublies, j’ai rien fait de particulier, c’était un gars un peu lourd qu’à pas aimer que je lui fasse une clé de bras la troisième qui me demandait d’aller le sucer dans les toilettes… » Rien que d’y penser ça te fait un frisson, tu reprends après une grande inspiration :

- « J’déteste ce genre de connards, j’veux dire, si la fille dit non, c’est non. C’est pas, j’vais devenir de plus en plus vulgaire et de plus en intimidant pour la faire céder, quel con sérieux... Et donc blessé dans son égo de mâle en rut, il a aimé que la p’tite blonde qu’il avait ciblée ne lui donne pas ce qu’il voulait alors il a demandé de l’aide à ses p’tits camarades et moi… »

Un nouveau soupire las, alors que tu caresses doucement de ton pouce la main que tu tiens en marchant toujours vers la rue principale où vous vous fondrez dans la masse, tu conclues en tournant tes grands yeux avec ton sourire fier :

- « J’avais pas envie de me battre toute seule ce soir, enfin… J’avais pas envie d’être seule… »

Est-ce-qu’il va comprendre ce que ton p’tit sourire rajoute comme nuance à cette phrase ? Oh, il doit bien savoir, c’est pas la première fois qu’il finit avec une fille à son bras, non ? Enfin, quoiqu’il en soit, pendant ton pseudo monologue, t’as guidé vos pas vers les premiers bars, comme tu pouvais t’en douter, il y a tellement de monde, tellement de lumières, tellement d’alcool que votre petite mésaventure n’a plus grande importance, vous n’êtes qu’un couple dans la masse, marchant main dans la main, tu pointes les différentes enseignes, sans trop savoir où vous pourriez poser votre cul. Le premier qui semble pas trop rempli de camé ou de clodos devraient faire l’affaire, non ? Une ambiance un peu moins sale et suante, ça serait pas mal..