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Le goût du réel [Pv : Dimkalinka]
Sam 27 Juin - 11:19
Une pluie de coups avait surgi. Un amas de mouvements teintés par la racaille des bas fonds. Une accroche. Et l’occasion d’éclabousser son fiel à la gueule du premier venu. C’était parti de rien, d’une simple insulte, d’un mot de travers ou même peut-être d’un regard. Sous l’humidité de la pluie ambiante. Sous la vapeur des relents frémissants. La bête avait jailli pour hurler sa colère depuis son coeur meurtri. Elle en voulait à cette vie ce soir là. À cette chienne qui cessait pas de graver ses sillons dans la cave creuse de son crâne. Ça lui frappait les tempes comme le battement de son coeur emporté par l’adrénaline des coups qu’elle avait rendu. Pourquoi fallait toujours croiser des chiens, des bâtards nourris par la pauvreté misérable de Decay ?
C’était pas une vie bordel. Ce gout d’injustice et d’inégalités. Ça la rendait malade, malade de colère et certains soir de désespoir.
Alors même qu’elle se sentait perdre la face et le courage de sa foi. Sous le rictus de cet étranger tenu face à elle, elle se demanda. Comment pouvait-elle appartenir à ce monde là ? Celui-ci qui lui bouffait les tripes. Marche ou crève c’était écrit. Dans le ciel assombri par les lueurs de la ville, dans les yeux de ses assaillants. Ça avait duré un moment avant qu’elle abandonne le combat, avant que la douleur se diffuse dans son corps avec trop de force qu’elle ploie le genou à terre. C’était une petite ruelle sombre, sous un ciel gris.
Avait-elle vraiment tenu à se défendre ce soir là ? Elle toujours si prompt au combat, peut-être avait-elle déclaré forfait avant l’heure. Puis dans le chaos de son humeur, le corps allongé contre le sol, son visage fixa le ciel. Elle avait eu besoin de rien, rien d’autre que le gout de la pluie tombée sur ses lèvres, rien d’autre que l’odeur du bitume mouillé pour se laisser aller à une contemplation silencieuse pour s’entendre penser. Dans le cuir mouillé de sa veste, dans la douleur de son corps engourdi par l’adrénaline. Elle était plus ancrée que jamais dans cet univers. Connectée à cet espace temps qui les embourbait tous.
Mais aussi flou que ça soit, son cerveau ne pensait plus à rien. Ça lui faisait du bien. Et il y avait déjà un moment qu’ils étaient partis. Caitriona ne savait plus quand, plongée dans cette semi-conscience qui voilait le bleu de ses yeux entrouverts. Elle était vivante, mais peut-être un peu morte enveloppée dans l’humidité de l’eau qui regorgeait ses habits.
L’avait-on aidé ou s’étaient-ils lassés ? Une quinte de toux douloureuse lui fit cracher un peu de sang et lentement elle sembla reprendre le fil du réel, pour regarder autour d’elle, sonnée par les coups qu’elle avait reçu.
C’était pas une vie bordel. Ce gout d’injustice et d’inégalités. Ça la rendait malade, malade de colère et certains soir de désespoir.
Alors même qu’elle se sentait perdre la face et le courage de sa foi. Sous le rictus de cet étranger tenu face à elle, elle se demanda. Comment pouvait-elle appartenir à ce monde là ? Celui-ci qui lui bouffait les tripes. Marche ou crève c’était écrit. Dans le ciel assombri par les lueurs de la ville, dans les yeux de ses assaillants. Ça avait duré un moment avant qu’elle abandonne le combat, avant que la douleur se diffuse dans son corps avec trop de force qu’elle ploie le genou à terre. C’était une petite ruelle sombre, sous un ciel gris.
Avait-elle vraiment tenu à se défendre ce soir là ? Elle toujours si prompt au combat, peut-être avait-elle déclaré forfait avant l’heure. Puis dans le chaos de son humeur, le corps allongé contre le sol, son visage fixa le ciel. Elle avait eu besoin de rien, rien d’autre que le gout de la pluie tombée sur ses lèvres, rien d’autre que l’odeur du bitume mouillé pour se laisser aller à une contemplation silencieuse pour s’entendre penser. Dans le cuir mouillé de sa veste, dans la douleur de son corps engourdi par l’adrénaline. Elle était plus ancrée que jamais dans cet univers. Connectée à cet espace temps qui les embourbait tous.
Mais aussi flou que ça soit, son cerveau ne pensait plus à rien. Ça lui faisait du bien. Et il y avait déjà un moment qu’ils étaient partis. Caitriona ne savait plus quand, plongée dans cette semi-conscience qui voilait le bleu de ses yeux entrouverts. Elle était vivante, mais peut-être un peu morte enveloppée dans l’humidité de l’eau qui regorgeait ses habits.
L’avait-on aidé ou s’étaient-ils lassés ? Une quinte de toux douloureuse lui fit cracher un peu de sang et lentement elle sembla reprendre le fil du réel, pour regarder autour d’elle, sonnée par les coups qu’elle avait reçu.
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Re: Le goût du réel [Pv : Dimkalinka]
Mar 7 Juil - 18:47
La bruine est légère, douce contre sa peau. Il aime l’ambiance générale, les sons assourdis lorsqu’il pleut, que le ciel s’ouvre à n’en plus finir, laisse couler en ondes son crachin persistant. Il est trempé mais il n’en a cure, marche d’un pas vif en protégeant comme il le peut la braise rougeoyante de sa cigarette. Il aime ce quartier, qui semble désert sous l’averse, dont les lueurs s’éternisent, agonisantes dans la pénombre environnante. Il ne remarque pas le corps d’abord, le regard plongé dans l’obscurité qui dessine nombre de formes indistinctes.
C’est le mouvement qui l’arrête, le force à s’immobiliser, attentif et prudent, la cigarette toujours fichée entre les lèvres. Cette zone d’ombre plus dense est bien une silhouette humaine, et pas une nouvelle pile de détritus abandonnée. Sourcils froncés, le russe s’approche, ses cheveux trempés lui venant dans les yeux lorsqu’il se penche, tâte rapidement les contours de la personne allongé là pour s’assurer de son état.« Souffle, t’as pas l’air mourante. » murmure-t-il en retirant ses mains d’elle pour se redresser avec un soupir. C’est bien sa veine. Il ne se sent aucune envie de jouer les bons samaritains, encore moins à cette heure où l’appel de l’alcool résonne en lui bien plus fort que l’attrait de n’importe quelle bonne action. Rapidement, il soupèse ses options, jette un coup d’œil rapide vers l’inconnue, puis se décide avec un nouveau soupir, agacé cette fois.« J’vais t’aider à t’lever ok ? Sors pas d’arme, tente rien ou j’te termine direct. » Prévient-il de sa voix éraillée, alourdie d’un fort accent russe. Lentement, il passe les bras sous les siens, de manière à la soulever précautionneusement. Il espère vraiment qu’elle tient sur ses jambes, parce qu’il n’a pas l’intention de se la traîner. Les sauvetages ne sont pas sa came, et il mise sur la lucidité de la fille et sur un potentiel esprit combatif pour la faire tenir debout.« Ça va aller ? Qu’est-ce que t’as branlé ? Tu t’es pas ratée en tout cas. » constate-t-il en l’appuyant contre lui, pas encore vraiment certain de son équilibre. Gêné par sa clope, il s’en débarrasse d’une pichenette, avant de reporter son attention sur la fille. Pas bien vieille. Pas vraiment une gamine non plus. Difficile d’attribuer un âge aux gens, entre la nuit qui dévore ses traits et la vie à Decay qui se charge de forger sur les physiques les masques de la rudesse.« Tu va tenir debout toute seule ? » demande-t-il, à la fois soupçonneux quant aux blessures qu’elle peut planquer sous ses fringues, et peu désireux de la voir s’éclater par terre si jamais il s’avise de la lâcher.
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Re: Le goût du réel [Pv : Dimkalinka]
Ven 14 Aoû - 14:49
L’ombre d’une silhouette se projetait. Brouillée par la pluie, assombrie par la nuit. Elle se détachait à peine dans la pénombre avec ses contours noyés dans les tours. Et c’est sa voix qui lui parvint. Eraillée, et grave. Avec quelque chose d’autre de plus prononcé dans le fin fond de son timbre. Un accent slave teinté des pays du Nord qu’elle connaissait trop bien.
Par réflexe ses pupilles cherchèrent les siennes, à mesure qu’elle émergeait de sa profonde léthargie. Agitait ses lèvres crispées dans une expiration bruyante qui lui brûlait les côtes. Aussi lorsque les mots l’atteignirent ses sourcils se froncèrent tandis qu’elle tentait d’esquisser un mouvement pour se redresser. Pour ravaler un juron.
Vivante ça elle l’était à ne pas en douter vu les douleurs qu’elle se tapait. La douleur venait de le lui rappeler jusqu’à réveiller ses chaires endormies. Aussi elle ne chercha pas à protester lorsqu’il la prévint de rester en place. Au contraire, elle accepta la prise ferme qui la souleva pour l’aider à se redresser. Et bien qu’elle crut défaillir sous la douleur qui lui avait serré le coeur elle avait étouffé un grognement sourd.
Bordel de pute.
Ses paupières restèrent closes quelques instants sous les sifflements de sa respiration. Aussi dès qu’elle recourra un minimum son équilibre, et qu’elle le put, elle s’écarta de l’inconnu d’un mouvement de bras pour remettre un peu de distance entre eux. Il lui fallait mieux comprendre ce qui se passait. La brune passa une main dans ses cheveux trempés pour les écarter de son visage afin de mieux voir qui lui faisait face. Ses yeux tombèrent dans ceux de l’inconnu pour la première fois.
Un parfait inconnu sortit des entrailles de la Moskva. Elle savait pas qui c’était, ni d’où il venait, mais il était là et même si elle savait pas ce qu’il lui voulait, son aide était la bienvenue. Ça lui fendit les lèvres entre deux frissons d’un timbre de voix abimée.
- Merci.
Et comme pour pas montrer d’avantage de sa faiblesse elle inspira pour redresser la nuque, avec le peu de dignité qu’il lui restait, l’air de n’avoir besoin de personne.
- J’me débrouillerais toute seule qu’elle lâcha en levant une main sous sa veste contre le vêtement mouillé de ses côtes.
Son regard se fixa dans le sien en silence comme si elle attendait qu’il fasse un pas pour passer son chemin, sauf que le geste ne vint pas. Son regard resta accroché au sien et elle comprit qu’il attendait qu’elle fasse un pas.
Et lorsqu’elle s’y reprit elle eu beau se donner tout le mal du monde pour avoir l'air parfaitement droite, sa jambe ne sembla pas du même avis et vascilla deux pas plus loin. D’un mouvement de bras Cait’ se rattrapa bon gré mal gré contre la poubelle contre laquelle elle butait pour s'y appuyer les paupières closes. Là elle ravala sa fierté pour corriger.
- En fait, non, j’crois pas que j'y arriverais…. Ca lui en coûtait de le dire mais elle avait déjà l’air bien piteuse pour en rajouter une couche. Tu pourrais me déposer quelque part ? N'importe ou pas sous la pluie. J’ai juste besoin de m’assoir, de boire ou de dormir j’sais pas trop.
Elle renifle mauvaisement à ces pensées, songeant au coin ou elle avait finit. Ici c'était pas son domaine... contacter quelqu'un pour la récupérer ? Avec quel téléphone le sien venait d'être éclaté sur le sol dans sa précédente lutte. Un bon verre rendrait cette douleur plus supportable définitivement. Et claquée qu'elle était avec le feu répandu dans ses côtes elle se savait probablement en avoir une fêlée.
Par réflexe ses pupilles cherchèrent les siennes, à mesure qu’elle émergeait de sa profonde léthargie. Agitait ses lèvres crispées dans une expiration bruyante qui lui brûlait les côtes. Aussi lorsque les mots l’atteignirent ses sourcils se froncèrent tandis qu’elle tentait d’esquisser un mouvement pour se redresser. Pour ravaler un juron.
Vivante ça elle l’était à ne pas en douter vu les douleurs qu’elle se tapait. La douleur venait de le lui rappeler jusqu’à réveiller ses chaires endormies. Aussi elle ne chercha pas à protester lorsqu’il la prévint de rester en place. Au contraire, elle accepta la prise ferme qui la souleva pour l’aider à se redresser. Et bien qu’elle crut défaillir sous la douleur qui lui avait serré le coeur elle avait étouffé un grognement sourd.
Bordel de pute.
Ses paupières restèrent closes quelques instants sous les sifflements de sa respiration. Aussi dès qu’elle recourra un minimum son équilibre, et qu’elle le put, elle s’écarta de l’inconnu d’un mouvement de bras pour remettre un peu de distance entre eux. Il lui fallait mieux comprendre ce qui se passait. La brune passa une main dans ses cheveux trempés pour les écarter de son visage afin de mieux voir qui lui faisait face. Ses yeux tombèrent dans ceux de l’inconnu pour la première fois.
Un parfait inconnu sortit des entrailles de la Moskva. Elle savait pas qui c’était, ni d’où il venait, mais il était là et même si elle savait pas ce qu’il lui voulait, son aide était la bienvenue. Ça lui fendit les lèvres entre deux frissons d’un timbre de voix abimée.
- Merci.
Et comme pour pas montrer d’avantage de sa faiblesse elle inspira pour redresser la nuque, avec le peu de dignité qu’il lui restait, l’air de n’avoir besoin de personne.
- J’me débrouillerais toute seule qu’elle lâcha en levant une main sous sa veste contre le vêtement mouillé de ses côtes.
Son regard se fixa dans le sien en silence comme si elle attendait qu’il fasse un pas pour passer son chemin, sauf que le geste ne vint pas. Son regard resta accroché au sien et elle comprit qu’il attendait qu’elle fasse un pas.
Et lorsqu’elle s’y reprit elle eu beau se donner tout le mal du monde pour avoir l'air parfaitement droite, sa jambe ne sembla pas du même avis et vascilla deux pas plus loin. D’un mouvement de bras Cait’ se rattrapa bon gré mal gré contre la poubelle contre laquelle elle butait pour s'y appuyer les paupières closes. Là elle ravala sa fierté pour corriger.
- En fait, non, j’crois pas que j'y arriverais…. Ca lui en coûtait de le dire mais elle avait déjà l’air bien piteuse pour en rajouter une couche. Tu pourrais me déposer quelque part ? N'importe ou pas sous la pluie. J’ai juste besoin de m’assoir, de boire ou de dormir j’sais pas trop.
Elle renifle mauvaisement à ces pensées, songeant au coin ou elle avait finit. Ici c'était pas son domaine... contacter quelqu'un pour la récupérer ? Avec quel téléphone le sien venait d'être éclaté sur le sol dans sa précédente lutte. Un bon verre rendrait cette douleur plus supportable définitivement. Et claquée qu'elle était avec le feu répandu dans ses côtes elle se savait probablement en avoir une fêlée.
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