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The Devil Inside You. | ft. Blessed
Sam 13 Juin - 17:28
Torse nu, le Mongol observait l’ensemble de son corps dans le miroir brisé. Masque intégral voilant son visage, comme toujours, l’Enfant du Mentor avait appris depuis longtemps a oublié sa propre identité. Il était ce Masque. Comme il était cette voix synthétique. Personne ne connaissait son visage depuis qu’il l’avait mis, alors qu’il sortait officiellement du Mausolée, il y a dix-sept ans maintenant. Le temps était passé. Les années avaient transformé son corps. D’abord le tatouage du dragon Yakuza dans son dos s’était transformé en une Hydre à trois Têtes. Mais avec les récentes révélations, il doutait de plus en plus. Devait-il encore prêter sa loyauté aux Dragons ? Ou devait-il apprendre à vivre par lui-même ? Le doute lui donnait le tournis, faisant trembler légèrement sa main droite. L’angoisse de vivre sans quelqu’un pour lui dire que faire. Comment faire. Il n’avait pas été éduqué pour cela. Il n’était pas à vivre par lui-même, dépendant toujours des autres et des contrats.
Sa plus grande fierté était son bras droit. Ce long tatouage qui commençait à son poignet et se dessinait tout le long de son avant-bras ainsi que son biceps et triceps. Un tatouage qu’il avait commencé avant même d’être un Yakuza et qu’il avait continué d’agrandir au fil de ses exécutions. Pour ne jamais oublier d’où il venait. C’était le Mentor qui le lui avait aussi demandé. Ne jamais oublier les morts car un jour, ils finiraient par le rattraper. Le compte n’était plus exactement à jour, ce pourquoi il se présentait ce matin-là, au Jacked-in-K. Il était temps, finalement.
Puis il y avait ce torse. Marqué par les cicatrices. Les balles qui avaient laissé des traces. Les cicatrices et marques laissées par le Mentor qui lui apprenait toute la signification de la véritable douleur. Il l’avait lui-même torturé. Interrogé. Connaître chaque point faible du corps humain. Les ligaments. Les faiblesses. Détruire un corps. Détruire un esprit. Détruire une âme. Tout en laissant une coquille vide. Mais néanmoins capable de répondre aux questions. Une éducation stricte et sévère que l’Enfant avait longtemps rejetée, toujours à la recherche d’un amour maternel. Un amour qu’il ne pouvait pas trouver chez l’homme qui voulait en faire une machine. Une créature dénuée de ses propres sentiments.
Alors son bras droit était devenu le Bras du Démon, celui qui connaissait sa Damnation. Tandis que son bras gauche, encore pur, infligeait la punition du meurtre, l’autre en était le témoin. Détaillant son corps, il vint finalement à s’asseoir sur la table du tatoueur, patientant les minutes nécessaires avant que l’artiste ne vienne à le mettre à jour. Il fallait en ajouter une vingtaine, car il n’était plus venu depuis les événements de Neo-Atlantis. Heureusement c’était son épaule qui avait été touchée par la balle, n’affectant pas le tatouage mais touchant quelques ligaments. Une lente inspiration. Puis il expirait.
_ Il faut en ajouter vingt-deux au compte … », lâchait finalement la voix synthétique alors que le drap bougeait finalement pour la première fois depuis plusieurs longues minutes d’attente.
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Re: The Devil Inside You. | ft. Blessed
Sam 13 Juin - 18:30
Apparemment, les enfants du mentor partagent nombre de similitudes. Ses meurtres à lui sont comptés par un hiragana ou kanji pour chacun d’entre eux. La première lettre du nom de ses victimes. S’il ne connaît pas leurs noms, ce qui arrive souvent, Blessed invente. Ce n’est pas comme si quelqu’un allait le lui reprocher de toute manière. En plus, ce fichu tatouage commence à prendre trop de place et à s’étendre au delà de son épaule, si bien que le jeune homme a du faire un choix. Soit se retrouver bardé d’inscriptions sur le corps, soit arrêter. Mais l’assassin n’a choisi aucune de ces options, préférant simplement effacer les kanji correspondant à ceux qu’il a oubliés. Après tout, la technologie le permet à l’époque ou ils vivent désormais. Il paraît que durant un temps, on se faisait un tatouage pour la vie. Triste sort pour ceux qui regrettent.
Après sa séance, qui dura un certain moment entre l’effacement de certains caractère et le rajout du reste, le tueur aux yeux vairons eut le bras recouvert d’un film plastique. Comme d’habitude en somme. Son bras rougi par les pointes de l’instrument, chose qu’il déteste plus que tout étant donné son aversion pour tout ce qui implique le fait d’être touché, le jeune homme attend simplement que son bras retrouve sa couleur normale, assis sur une étagère au hasard. Il y a bien des chaises mais c’est trop bas, d’ici il peut au moins voir tout ce qui se passe la dedans. Il y a tout de même de drôles d’énergumènes ici. Entre les gros motards, les punk, les gens plus banals voulant simplement décorer leurs corps et même un type au corps recouvert de la tête aux pieds, c’est une vraie foire aux monstres. Mais quelqu’un attire un peu plus longtemps son attention que les autres.
Un homme. Balafré, masqué. Il compte vraiment garder con masque visiblement. Qu’est-ce qu’il doit transpirer la dedans, en plus d’être pâle comme un mort. A moins qu’il soit équipé d’un système d’épuration histoire de renouveler l’oxygène et de faire respirer un peu sa peau, ça ne doit pas être très beau à voir. Mais, surtout, ce qui attire son attention est bel et bien le tatouage qu’il porte au bras. A voir ces barres alignées, on croirait le décompte d’un taulard dans sa cellule. Mais puisqu’il est en train de s’en faire rajouter, cette hypothèse est invalide. De toute manière, pas sûr qu’il y ait des prisons à Decay.
Ainsi, le jeune homme aux cheveux neige descend de l’armoire, atterrissant au sol sans un bruit. Sa formation lui a appris à devenir aussi souple et silencieux qu’un chat après tout. Le parallèle entre son tatouage et le sien est saisissant, le béni a bien envie d’en savoir plus. Ce n’est peut-être qu’un hasard mais ce n’est pas vraiment son genre que de rester avec des questions en suspens dans la tête.
“ Hé, dis. Ça veut dire quoi ce tatouage ? “
Dit-il en attrapant un citron dans une corbeille à fruits au passage, qu’il croque directement comme s’il s’agissait d’une pomme. Tant pis s’il mange la peau avec. D’ailleurs, il porte son bras en évidence, laissant apparaître son propre tatouage aux yeux du casqué. Il n’y a bien que dans un salon de tattoos qu’on le verra avec les manches relevées, lui qui déteste exposer ses bras.
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Re: The Devil Inside You. | ft. Blessed
Sam 13 Juin - 20:31
Il s’était trompé. Ce n’était pas encore le tatoueur qui se présentait mais un autre tatoué qui faisait irruption dans son intimité. Il détestait cela et brièvement, le Mongol, par ses capteurs visuels, avait vérifié la distance qui le séparait de sa première arme. Trois pas. Une roulade par-dessus la table du tatoueur. Il ne devait pas réagir dans l’excès. Il connaissait les règles en ces lieux. Mieux valait que l’Autre les connaisse aussi. Autrement, la rencontre pourrait mal se terminer. Et l’Assassin ne donnait jamais très cher de la vie d’un homme qui s’introduisait avec nonchalance dans sa vie. Ils avaient que trop souvent cette tendance à paraître condescendant. Comme si le monde leur appartenait déjà. Comme ceux qui baissaient leur pantalon dans un bordel comme si chaque femme désirait voir uniquement leur engin. Comme si elles mouillaient juste à son entrée. Il détestait les Hommes, au masculin, pour ce comportement. Des primates.
Se contentant d’un mouvement qui avait pour but de ne pas montrer ses deux mains aux doigts manquants – car il ne désirait pas les questions suspicieuses -, l’Assassin Mongol ne désirait pas exactement s’étaler sur le sujet. Il détestait que les choses posent trop de questions. Plus ils en savaient sur lui, plus ils risquaient d’être une menace pour le futur. Car le Mentor lui avait pris une chose. Qui savait pouvait toujours en parler. Excepté ceux qui étaient morts. Ou alors, il fallait détruire chaque moyen de communication. Les rendre sourds et muets. Les rendre aphones. Les rendre incapables même d’écrire ou bouger le moindre petit doigt. Le seul moyen de véritablement empêcher toute communication était de briser quatre des cinq sens. Et le Mentor lui avait très bien appris à couper une langue. A percer les tympans. Arracher les yeux. Briser chaque os d’une main.
Fermant sa main droite, il se souvenait du craquement des os. Des cris. Puis se reprenant, la voix synthétique avait décidé qu’il n’était pas là pour se donner en spectacle. Cachant son torse nu de Mercenaire aux séquelles que trop visibles, il montrait son dos au dessin d’Hydre, le premier recouvert par le deuxième. Ancien Yakuza reconverti en Chinois. « Il me rappelle quotidiennement ceux qui sont tombés pour que j’exécute correctement mon travail. » Puis continuant dans sa langue natale qui se traduisait automatiquement par le modulateur de voix, il enchaînait.
_ On m’a toujours appris à honorer les morts. C’est ma façon à moi de ne pas oublier que pour continuer à vivre, j’ai dû tuer. Ma survie pour leur vie. » Il s’était placé de sorte que ses capteurs visuels pouvaient toujours garder un œil sur l’Intrus et son tatouage à la fois ressemblant mais corrompu. Il était encore capable de comprendre le message qu’il tentait de lui indiquer. Je suis comme toi., devait sûrement être le message transmis par l’autre Tatoué. Sauf qu’ils ne seraient jamais pareils.
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Re: The Devil Inside You. | ft. Blessed
Dim 14 Juin - 7:47
Les yeux vairons du jeune homme analysent l’homme à la voix trouble. S’il ne peut voir son visage, son corps en dit déjà beaucoup. Ce tatouage dans le dos, dans lequel il peut deviner des vestiges Yakuza… recouverte par cette hydre à trois têtes représentant la triade bien qu’il ne puisse pas se faire de certitudes. De toute manière, il se moque bien de cela. C’est en tant qu’homme qu’il s’adresse à lui. Et si le moindre conflit éclate, car il peut ressentir dans sa gestuelle une certaine méfiance, comme un chat s’apprêtant à bondir… il découvrira bien vite que Blessed cache toujours des armes sur lui.
“ C’est bien sérieux tout ça. “
Dit-il, feignant la lassitude. En réalité, le parallèle avec lui est bien trop saisissant pour l’ennuyer. C’est tout de même un grand hasard et cet homme vient de lui avouer à demi mots être un assassin. Tout comme lui. Sans parler de la langue qu’il emploie, à laquelle Blessed répond dans un parfait chinois pour le tester.
“ J’ai la même chose. Curieux non ? “
Dit-il en levant le bras devant lui, exposant ses inscriptions multiples ne laissant que peu voir sa peau. Au moins sa main est-elle épargnée. Le béni ne sait pas lui-même ce qu’il recherche au cours de cet échange mais il promet d’être intéressant. Après tout, indépendamment des coïncidence, cet homme montre plusieurs signes d’une appartenance, ou d’une ancienne appartenance aux yakuza. Chez lui, il fait peu de doutes que ce soit le cas. Il est courant de porter des tatouages Japonais pour des civils, mais la fonction du sien est plus que parlante. Tout comme lui, le mentor lui a appris à honorer les morts. Mais ce n’est pas pour cela qu’existent ces marques d’encre.
“ Moi je ne les honore pas. “
Dit-il, nonchalant, avant de s’asseoir sur un tabouret. Ou plutôt, de s’accroupir dessus, mains jointes. Ses yeux fixent l’homme au casque, qui ne semble pas le regarder directement. Mais Blessed se doute bien qu’il le tient du coin de l’oeil. On ne quitte jamais des yeux un intrus, surtout lorsqu’il est dangereux.
“ Ce sont juste des trophées. Histoire de montrer qui est le plus dangereux. “
Dit-il de but en blanc. Tous les fils du mausolée n’ont pas les mêmes valeurs. Tous les assassins n’ont pas les mêmes méthodes. Si tuer n’est pas spécialement plaisant pour lui, chaque vie qu’il prend est une preuve de plus pour montrer son efficacité en tant que tueur.
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Re: The Devil Inside You. | ft. Blessed
Dim 14 Juin - 11:46
Que cherchait exactement l’Intrus ? Sous son masque intégral, le Mongol fronçait les sourcils avant d’en hausser le gauche. Il ne voyait pas exactement ce que l’autre recherchait comme information. Faisait-il partie d’un groupe qui le traquait ? Pourtant, le Jacked-in-K avait toujours été un terrain neutre. Peu importe l’appartenance, elle était laissée sur le pas de la porte. En somme, à part à briser les règles même des lieux, l’Autre devait savoir qu’il ne pouvait rien lui faire en ces lieux. Sur ses gardes, l’Assassin devrait donc s’assurer qu’un escadron ne l’attendait pas juste à l’extérieur et que cet homme n’était pas qu’un éclaireur qui devait confirmer son identité au reste de l’équipe. Prudence et méfiance en ces instants.
Haussant finalement les épaules, le Mercenaire vint à s’asseoir dans le siège prévu à son effet. Posant déjà son bras recouvert des multiples barres, il n’attendait qu’une chose : l’arrivée du tatoueur. « Nombreux sont ceux qui viennent en ces lieux pour se faire tatouer, ce n’est pas exactement ce qu’il y a de plus curieux, non. », continuait-il de sa voix synthétique en anglais qui traduisait son mandarin natal, peu impressionné par le personnage qui faisait un peu trop comme chez lui. Continuant naturellement à parler des tatouages, il laissait le masque commencer le compte exact. « Certains préfèrent se dessiner un prénom sans importance. D’autres se dessinent des obscénités sur le corps. Il y a ceux qui écrivent leur histoire au travers de ces images. Chaque tatouage peut en dire beaucoup sur celui qui le porte. » Sa poitrine se soulevait légèrement alors que sous son masque, il souriait. Forcément que l’Autre devait se sentir dangereux. Une mentalité bien japonaise, il savait encore les reconnaître, Ceux-là.
Peut-être avait-il perdu plusieurs doigts lors de sa dernière mission, mais il n’avait pas encore perdu toute sa lucidité et la conclusion tombait sous le sens. Aussi, comme une évidence, la voix anglaise lâchait ce qu’il avait déjà déduit. « T’es un Yakuza, je me trompe ? » Et pointant le menton de son casque en direction du tatouage. « Et j’imagine qu’ils t’ont appris qu’en ayant davantage de tatouages, tu serais davantage respecté par tes pairs ? » Le casque avait déjà observé que certains kanjis, plus récents, se superposaient avec de plus anciens. Il n’en dirait rien dessus. De toute façon, l’Intrus était un personnage étrange. Sûrement avait-il éduqué à se croire plus puissant que les autres, comme ces Yakuzas qui pénétraient dans leurs bordels comme si c’était leur père qui détenait le lieu. Son comportement suggérait un besoin de se sentir au-dessus des autres. Alors, le Mongol le laissait pisser plus haut.
Le Mentor lui avait appris à ne pas se laisser emporter par ses sentiments, sa plus grande faiblesse. Durant ses années de mentorat, ce dernier était souvent revenu sur ce sujet, brisant à chaque fois l’élan émotionnel du Mongol. Réagir de façon émotionnelle, sentimentale, ne pouvait que le conduire sur une piste déroutante et dangereuse qu’il ne pourrait jamais contrôler. Car les sentiments finissaient toujours par changer. Il n’y avait d’ailleurs qu’un pas entre l’Amour et la Haine. Les coups de sang conduisaient à des gestes incontrôlés qui pouvaient alors perdre un homme, ou une femme, dans les méandres et dédales des sentiments partagés. Des questions qui perdraient constamment l’Assassin. Ainsi, son premier Enseignement était gravé dans le corps du Soldat de la Triade.
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Re: The Devil Inside You. | ft. Blessed
Dim 14 Juin - 16:43
Blessed ne lâche pas des yeux ce curieux personnage. Il est bien difficile de lire en lui, autant à cause du masque que de la pudeur émotionnelle dont il semble faire preuve. Encore un point commun. Si Blessed semble expressif en premier abord, il serait bien impossible de comprendre ce qu’il ressent quelque soit le moment. S’il y a bien une chose commune à tous les enfants du mentor, c’est l’absence de sentiments. Ou du moins, une telle retenue qu’il est difficile de savoir s’ils ont un jour été la ou non. Blessed s’est bien vite rendu compte de la futilité de ceux-ci lorsqu’il s’est mis à agir de manière inconsidérée, emporté par ses émotions. L’émotion est l’ennemi de la logique, une maxime que tout le monde connaît.
“ Allons, tu vois très bien ce que je veux dire. “
Dit-il d’un ton plus sérieux qu’auparavant, détaillant du regard le tatouage du masqué.
“ Il y a beaucoup de tatouages, mais la similitude des nôtres n’est pas si courante. Je ne connais pas beaucoup de gens capables de tuer autant, encore moins de l’inscrire sur leur bras. “
S’il voit bien une similarité entre eux, le béni n’est pourtant pas certain de leur lien ni même de s’il s’agit d’un simple hasard ou d’une tradition plus courante qu’il l’imagine. Sans parler des abrutis se tatouant ce genre de choses juste pour faire genre sans jamais avoir tué personne. Ça lui rappelle un homme, il portait un bracelet pour chaque femme qu’il avait déflorée. Le type avait fini avec le poignet presque étouffé par tous les bracelets qu’il portait.
“ Les tatouages n’ont plus la même profondeur qu’avant de toute manière. A l’époque, c’était pour la vie. De nos jours, c’est presque devenu un bijou comme les autres. Certains s’en font histoire d’une semaine le temps qu’ils se lassent, voire d’une soirée. “
Les joies de la technologie. En 2040, beaucoup de choses ont évolué. Dire qu’on pensait voir des voitures volantes dès l’an 2000… il les attend encore. A moins que ce genre de choses existent hors de Decay ? Après tout, il n’a jamais rien vu du monde extérieur. Mais il paraît que le monde est en paix et bien moins anarchique de l’autre côté, c’est tout de même bien ennuyeux. Comment les gens font-ils pour vivre sans un peu d’action ? Le simple fait de s’imaginer à flâner toute la journée le fait grimacer inconsciemment.
La perspicacité du masqué le fait sourire. C’est évident, mais le fait qu’il le lui fasse remarquer lui fait plaisir. Non pas qu’il le prenne comme un compliment, mais être un yakuza est une fierté et le fait qu’on le reconnaisse en tant que tel est toujours bon à entendre. Néanmoins, il ne peut s’empêcher de remarquer une pointe de sarcasmes dans la voix synthétique de l’étrange bonhomme qu’il a en face. Peut-être que le passé yakuza qu’il devine chez lui est lié à ça.
“ Très juste. Et j’ai comme l’impression que t’es pas si étranger à ce milieu. Je me trompe ? “
Demande t-il de but en blanc, placide. Son Japonais parfait et les vestiges du tatouage de dragon qu’il a dans le dos pointent vers cette théorie, si bien qu’il se permet finalement de le lui demander sans détour. S’il savait à qui il a affaire et au nombre de torts qu’a fait cet homme aux Yakuza, sans doute lui sauterai-t-il dessus pour le tuer ici même. Mais cette idée ne lui traverse même pas l’esprit pour le moment, il y a bien d’autres hypothèses possibles. Clan démantelé, simple goût pour la culture Japonaise ou même une erreur de sa part…
“ Mes tatouages ? Plus ou moins. Mais j’ai changé d’avis, ça commence à faire trop. Je n’ai plus besoin de ça pour me faire respecter. “
Sans parler du fait que son Oyabun ayant pris poste il n’y a pas si longtemps ne porte aucun tatouage et n’y attache aucun intérêt particulier. Nul besoin d’espérer gagner son respect en se couvrant d’encre donc. Mais ça, il se garde bien de le dire. Ça ne regarde que le clan Ikigami. Soudain, pris d’un élan de curiosité, l’assassin à la chevelure immaculée s’approche du tatoué en s’attendant à un mouvement de recul. Il s’arrête avant d’être à sa portée, et, fixant son bras, lui demande simplement.
“ Alors, combien de barres ? Peut-être que t’es meilleur que moi. “
Cette simple idée fait briller en lui une lueur de défis.
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Re: The Devil Inside You. | ft. Blessed
Dim 14 Juin - 21:16
Quel message essayait-il de lui faire comprendre ? Curieusement, le Mongol ne comprenait pas où voulait en venir l’Intrus. Un tatouage comme le sien n’était pas courant mais il n’était, pour autant, pas unique. Ou peut-être que cet homme, face à lui, tentait de lui dire qu’ils avaient les mêmes Origines. Qu’ils étaient tous les deux nés d’un même Père, le Mentor. Fronçant les sourcils, Khan ne reconnaissait pourtant pas là l’entraînement de l’homme. S’était-il attendri avec le temps ? Ou ce dernier n’avait-il pas terminé sa Formation ? Quelques rumeurs suggéraient que, parfois, il n’arrivait pas à briser entièrement un Protégé et que ce dernier s’échappait. De ce qu’il savait, sans aucune certitude, le Mentor utilisait bien souvent ses autres Enfants pour abattre le Réfractaire. Était-il l’un de ces Survivants ? Auquel cas, la question se posait de savoir pourquoi il se tenait si fièrement face à lui ?
Méfiant, le Mongol s’était tu de longues secondes. Si l’Autre était bel et bien ce qu’il pensait être, il détestait sa présence, vestige d’un Passé qu’il fuyait en permanence. Comme un Souvenir enfoui au fond de son esprit qui revenait brutalement. La torture. Les longues séances en présence du Mentor. Les interrogatoires. Et ces leçons qui n’en finissaient jamais. Sa gorge s’était serrée tandis que sa main droite reflétait toute l’angoisse qui revenait. Absence de drogues dans son système depuis trop longtemps. Les anxiétés qui lui revenaient soudainement. Si longtemps chassées. Plongées profondément dans son esprit. Serrant les dents. Fantômes de son passé qui le rattrapaient tandis qu’il les fuyait.
Continuant à parler en mandarin, la voix synthétique et robotique traduisait en anglais instantanément, le Mongol lui répondait. « Tu peux toujours demander qu’ils fassent à l’ancienne. La douleur est un rappel de ce que j’ai moi-même infligé aux autres. », lâchait-il encore tranquillement. Une autre inspiration. Puis son attention se reportait à nouveau sur le tatouage.
_ J’ai … » Il s’arrêtait brièvement pour formuler au mieux son passé. Comment évoquer qu’il n’avait pas respecté les Commandements Yakuza, trahissant ceux-ci ? Qu’il était banni du Quartier ? « … J’ai fait ma part auprès des Clans japonais. », lâchait-il encore de sa voix synthétique monocorde.
_ En comptant les vingt-deux qui vont s’ajouter, je serai à … » Le compte était en train de réaliser sur l’affichage de son masque. Il s’arrêtait brièvement sur le chiffre qui s’indiquait à l’écran. Une lente inspiration. Autant en vingt années de travail. Que lui dirait le Mentor ? Réussirait-il enfin à le satisfaire ? Ou aurait-il seulement ce rictus ? Et le chiffre tombait finalement.« Quatre-cent-trente-six. »
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Re: The Devil Inside You. | ft. Blessed
Lun 15 Juin - 7:36
Blessed, de son côté, trouve lui-même le comportement de l’homme étrange. Après tout, c’est bien la première fois qu’il rencontre un “semblable”. Pourquoi être aussi solennel et sérieux vis à vis de tout cela ? La vie n’a pas tant de valeur, sinon ils ne tueraient pas autant. Aussi dure la formation du mentor fût-elle, elle devint beaucoup plus supportable après avoir accepté son sort. Chose qui ne vint pas tout de suite, en témoignent ses cheveux devenus blancs dû au stress. Mais, s’il reste marqué à vie, son comportement résultant directement de cette longue formation, la souffrance qu’il pourrait ressortir de ses souvenirs reste bien enfouie.
En définitive, Blessed ne ressent rien de tout cela. Et tant mieux, avoir du ressentiment lui ferait sûrement faire une connerie. Ainsi, plutôt que de fuir les fantômes de son passé indéfiniment, le béni préfère les laisser marcher à ses côtés. Cohabiter avec eux. C’est ce qui le rend plus fort. Mais ce monologue spirituel et silencieux ne sert en rien la situation, si bien qu’il chasse ces pensées infécondes de son esprit aussi vite qu’elles sont apparues.
“ La douleur ? Pourquoi se l'infliger délibérément, j’suis pas masochiste. “
Dit-il avec simplicité. Très peu pour lui. S’il y a bien un aspect des contrats qu’il ne supporte pas c’est la douleur. Elle est certes devenue banale, supportable avec le temps… mais on ne devient jamais totalement insensible à cette dernière. D’autant plus que le peu de cicatrices qu’il porte sous ses vêtements traduit bien son talent à échapper aux blessures.
Mais la prochaine phrase du masqué est encore plus intéressante. Fait sa part ? Sous-entendrait-il qu’il avait été engagé temporairement, chose rare pour la plupart des clans Yakuza… ou qu’il les ait quittés de sa propre initiative ? Blessed hausse les épaules. Tant qu’il ne s’agit pas du clan Ikigami - et s’il y avait eu un autre homme comme lui, il le saurait - le jeune homme s’en moque. A chacun ses choix, ils ne sont plus prisonniers du mentor. Mais ils restent prisonniers de Decay… et dieu sait que cette île ne fait pas de cadeaux.
“ Et quelle est cette part ? Pourquoi quitter sa famille ? “
Demande t-il malgré tout, par simple curiosité. Pour comprendre. Blessed n’a jamais envisagé de quitter son clan. Ou irait-il de toute manière ? A moins d’être engagé ailleurs, et ces gens ne seraient jamais aussi proches de lui que son clan, inutile d’envisager une telle possibilité.
En entendant le chiffre donné par l’assassin, le visage du béni s’illumine et affiche une lueur d’intérêt. De défi, même. Il regarde ensuite son propre tatouage, partiellement couvert par la manche de son tee-shirt. Manifestement il lui reste encore à faire pour devenir le meilleur. Ou peut-être que le clan Ikigami ne lui donne pas assez de boulot.
“ Impressionnant. C’est un peu plus que moi. “
Ça en fait des cadavres.
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Re: The Devil Inside You. | ft. Blessed
Mar 16 Juin - 13:15
Sous son masque, l’Enfant du Mentor ne comprenait pas exactement l’Autre. Cet Intrus était différent, il pouvait le sentir. Tout dans son comportement représentait une menace latente, un véritable danger qu’il ne pouvait feindre. Pour autant, ils étaient au Jacked-in-K et en ces lieux, les combats n’étaient pas autorisés. Pas de Yakuzas. Pas de Triade. Ni une quelconque Mafia. Ils n’étaient que quelques baroudeurs appréciant l’art du dessin sur un corps, aussi appelé un tatouage. Il ne pouvait s’empêcher d’être suspicieux, fronçant ses sourcils sous son masque. Mieux valait rester sur ses gardes. Peut-être par sécurité devrait-il rester quelques minutes supplémentaires en ces lieux, juste pour le laisser partir avant lui. Le Mongol n’était pas en état de se battre, pas à armes égales.
Quand l’Etranger revint à la charge et se demandait pourquoi il s’infligeait une douleur en se tatouant, le Guerrier Mongol avait serré les dents sous son commentaire. N’avait-il là aucun respect pour la vie de ceux qu’il Sacrifiait pour sa propre survie ? Quel était cet homme qui n’avait aucune humanité, pas même pour les morts ? Brièvement, son poing droit s’était à nouveau fermé alors qu’il contrôlait sa colère grondante. Il était face à quelqu’un qui ne comprenait pas la Vie et la Mort. Qui abattait de sang-froid et ne connaissait aucun remord. Une arme qui lui rappelait brièvement Needle et son jeu de la Souffrance sur ceux qu’elle tuait lentement. Une lente inspiration. « La douleur me rappelle pourquoi je me bats. Quatre-cent-trente-six fois, j’ai tué. Parfois des criminels. Parfois des innocents. Certains étaient sur mon chemin, d’autres ne devaient pas mourir. » Puis continuant de cette voix synthétique qui traduisait instantanément son discours, il continuait à reprendre les termes de son enseignement.
_ Je ne tue jamais par plaisir. Je tue parce qu’on me le demande. Parce que j’ai besoin de survivre. Cette douleur que je m’inflige me rappelle que contrairement à ceux que je tue, il m’est donné une autre chance de survivre. De faire encore quelque chose de ma vie. » Le Mentor lui avait appris à tuer. Mais aussi à respecter la vie. Il n’était pas nécessaire de faire souffrir. Exécuter proprement sa cible. Mais aussi respecter la dépouille de ces derniers. Aussi, pour se rappeler constamment ce qu’il avait fait, l’Homme lui avait demandé d’inscrire une barre au fer rouge sur son corps. De sa main gauche (sa main forte), il l’avait tourné vers son poignet droit. Une marque indélébile. Un souvenir de sa première exécution. Il ne se souvenait plus depuis longtemps de son visage. Mais il savait encore qu’il avait tué une première fois. Qu’il avait tué pour vivre un autre jour.
_ Je n’ai pas quitté cette famille. », lâchait encore la voix synthétique revenant sur l’autre question de l’Intrus. Il était curieux. Beaucoup trop. Aussi le Mongol se montrait-il de plus en plus évasif à ce sujet. S’ils étaient si semblables, l’Autre aurait su cela. La curiosité était un vilain défaut. Si tu poses trop de questions, le commanditaire peut s’effrayer. Plus tu en sais, plus il devient dangereux. Comme le Mongol lui-même alors qu’il découvrait une conspiration qui l’avait conduit à révéler la corruption de la Tête du Nord. « Ils m’ont arraché à ma famille quand je n’avais que sept ans. Depuis je n’ai plus personne. », lâchait Khan froidement derrière son masque.
N’était-ce finalement pas son Histoire ? Enfant des Putes, comme il était nommé dans l’Arena. Il ne l’était plus depuis que les Yakuzas l’avaient arraché à cette vie. Pour devenir une arme humaine. Tuer selon leur volonté. Avant de les trahir. Devenir un FreeRunner. Pour être intégré dans la Triade. Sans une véritable famille. Seulement des commanditaires qui aimaient la loyauté et son silence quand cela était nécessaire. Une brave bête qu’il était. Comme l’attestait son bras droit.
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Re: The Devil Inside You. | ft. Blessed
Mar 16 Juin - 16:16
Écoutant les explications du masqué, Blessed retourne sur son tabouret roulant, ou il s’assoit en prenant un peu d’élan pour tourner sur lui-même alors qu’il fixe le plafond. De ce point de vue, tournant sans cesse, le monde est aussi distordu que lorsqu’il le voit immobile. Il ne l’est seulement pas de la même façon, sa perception altérée des choses n’ayant aucune incidence sur sa vue. Cette vue envoûtante lui retire même quelques instants l’intérêt qu’il a pour cette conversation, il est de son habitude de se lasser rapidement. Pourtant, son intérêt revient bien vite lorsqu’il cesse de tourner, lassé.
“ Quand on commence à s’attarder sur les raisons, l’identité de ses victimes ou tout ce qui gravite autour, notre lame s’émousse. C’est pas mon rôle.“
C’est du moins ce que lui a appris. Toutes ces choses, il les laisse à ses supérieurs au clan. Après tout, lorsqu’ils l’envoient tuer, c’est comme si c’était eux qui le faisaient. Il lui arrive bien de tuer selon sa propre initiative. Par nécessité, par caprice aussi. Pourtant, il n’a jamais réfléchi au pourquoi de ses actes. Du moins pas encore. Tout lui semble naturel, instinctif, normal. Un animal ne se pose pas la question de pourquoi il chasse, c’est le même principe avec lui.
Blessed fait craquer ses doigts, poussant sur chacun d’eux à l’aide de son pouce. Moins il le fait, plus ils craquent forts puisque la bulle a eu le temps de se reformer. Ce qui ne lui donne que plus envie de le faire. Enfin, le jeune homme vérifie en tâtant son corps si ses armes sont toujours la. Vu sa manière de bouger partout, il n’est pas à l’abri d’en perdre.
“ Le simple fait de me parler prouve que t’es vivant. “
Dit-il avec une arrogance décomplexée. Ce n’est qu’un fait qu’il énonce à ses yeux, pourquoi se faire mal pour si peu. En définitive, cet homme est bien différent de lui. Qu’est-ce qui lui dit que le prochain ne sera pas le dernier de toutes façons.
“ Et c’est quoi faire quelque chose de ta vie ? Autre chose que ce que tu fais depuis si longtemps ? C’est peut-être très bien comme ça. Faire ce pour quoi l’on est sur terre. “
Après tout, lui ne serait sûrement même pas capable de faire autre chose. Et il n’en a pas envie. Il n’a pas enduré toutes ces années de conditionnement et milles supplices pour rien. Une nouvelle fois, le jeune homme se craque les doigts et s’assoit en tailleur sur le petit tabouret, tenant parfaitement ainsi. Lui ne se souvient même pas de sa première victime et se moque bien de la dernière. Pourquoi se sentir coupable de tuer ? Au final, Decay est un tel enfer que quitter son sol pour aller vers un monde meilleur pourrait même être vu comme un service rendu. S’il était croyant, ce qui n’est hélas pas le cas.
En entendant sa réponse, le béni se fige. Evidemment qu’il est curieux. Ça n’a jamais été un défaut pour lui, c’est même ce qui lui permet d’encore apprendre à son âge et d’agrandir ses connaissances. Après tout, jusqu’à preuve du contraire, il ne s’adresse pas à un commanditaire et se moque bien de déranger ou non le masqué. Cette pensée ne lui traverse pas l’esprit. Et plus il en dit, plus il veut en apprendre davantage. Savoir le niveau de menace que représente son interlocuteur, et son passé précis auprès de ses semblables Yakuza. Peut-être l’a-t-il même connu ?
“ Ça aurait pu devenir ta nouvelle famille, tout simplement. “
Dit-il, insensible. Cependant, un point soulève son attention.
“ J’imagine que tu les a quittés en estimant que tu ne leur devais rien. Justement à cause de ça. “
Blessed fait à nouveau craquer ses doigts, puis ses phalanges, et enfin sa nuque. Il vérifie une dernière fois que tout son matériel est bien la au niveau de son poignet encore couvert par sa manche, ses poches et sa chaussure, avant de reporter son attention sur le masqué. Peut-être que s’il le ramène à son clan, celui-ci y verrait un outil de choix. Ou peut-être n’a-t-il aucune valeur et qu’il se contente d’ériger un scénario imaginaire sur une hypothétique trahison.
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