C'est un Night Club très chic et branché, accessible à tous et très populaire. Situé dans le sud de Kabukicho, sa réputation s'est faite sur sa sélection avisé de DJ, donnant l'opportunité à des artistes méconnus de se faire un nom. Le club dispose également d'une petite scène sur laquelle se déroule régulièrement des petits spectacles et des représentations. Mais le 99 Nights n'est pas seulement un club, il fait également office de QG pour le clan Minobe, dans les arrières salles de celui-ci. Arrières-salles dans lesquelles se déroulent également jeux d'argent, paris et réunions du clan.
Ce soir, c'est un jour spéciale.
Ce soir Magnolia, tu dois être belle. Non tu dois être la plus belle ! Ce soir, tu dois être encore plus belle que toutes les autres fois. Vraiment Magnolia qu'est-ce-que tu es belle.... Attache tes cheveux, avec un chignon. Je t'ai offert un pic exprès, pourquoi tu ne le mets pas ? Tu ne l'aimes pas ? Tu ne m'aimes pas ? Magnolia pourquoi tu ne me regardes pas ? Oui pardon, tu as raison maquilles-toi. N'oublies pas ! Tu dois regarder que moi, tu dois marcher à mon bras, ce soir tu es à moi. Juste à moi. Magnolia regarde, je t'ai ramené une robe pour ce soir. Elle est belle, comme toi. Enfile-la, avec des chaussures à talons. Non, celle-ci sont trop hautes, tu vas être plus grande que moi. Non pas de rouge sur tes lèvres, plus discret, plus brillant. Oui, comme ça. C'est bon... Tu es parfaite Magnolia.
Phinéas est un maniaque du contrôle.
Quand il est la, il voudrait presque te dire quand tu dois respirer ou parler. Il est épuisant, mais il compense par sa grande générosité, il a toujours un cadeau pour toi quand il vient. Aujourd'hui tu le trouves un peu trop charger pour une simple soirée ensemble dans l'hotel. Tu comprends rapidement qu'il va vouloir négocier pour vous faire sortir d'ici.... Il sait que ça chiffre vite mais il a l'air vraiment décidé alors tu écoutes sa proposition en faisant danser la belle robe bleu sur ton corps devant le miroir. C'est vrai, qu'elle est magnifique. Elle a un côté raffiné, élégant. As-tu réellement le droit de porter une chose aussi belle ? Tu commences à hésiter. Mince ! Tu n'as pas écouter, tu lui demandes donc de répéter.
C'est le coup du siècle, tu verras...
Il veut que vous alliez dans cette boite à la boite en ce moment, celle qui est forcément tenue par un clan de Yakuza. Celle qui doit abriter des jeux d'argents et autres vices... Est-ce-que tu vas y voir des escortes ? Des plus si affinités ? Tu ne sais pas, vraiment tu hésites et son excitation est presque louche. Pourquoi veut-il à ce point aller la-bas avec toi ? Quand tu entends la somme qu'il propose de payer en avance, juste pour ça... Tes doutes s'envolent. C'est bon, tu porteras la jolie robe, tu feras un chignon dans tes cheveux, tu mettras les lunettes rondes plutôt que tes lentilles de contacts car Phinéas est fétichiste et tu seras sa cavalière pour ce soir.
Comme tu pouvais t'y attendre,
L'endroit est très fréquenter, il y a énormément de monde, tu peux voir facilement certains profils dangereux mais Phinéas ne sort jamais seul, son garde du corps est dans la salle également - un homme très gentil soi-dit en passant. Il t'offre un verre, il danse un peu avec toi puis vous retrouver deux amis à lui, eux aussi en charmante compagnie. Tu te sens rapidement toisée, jugée, alors tu ne fais que rendre un sourire doux et respectueux qui fait vite détourner la tête des filles. Visiblement, c'est maintenant que la soirée commence vraiment... Vous passez par une petite porte arrière, vous êtes fouillés. Tu n'aimes vraiment pas cela. Tu n'es pas à l'aise. Phinéas et ses promesses que tout ira bien n'arrange rien. Vous vous placez à une table de jeu, il commence sa partie, l'argent défile... Tu ne savais pas Phinéas si riche, il ne semble pas avoir peur de perdre tant à chaque manches, tu ne comprends pas. Tu regardes un peu autour de vous, la pièces, les personnes qui pourraient vous observer en retour.
Il y a ce grand homme au fond,
Il ne fait que chuchoter à l'oreille de certains membres du personnel, il passe parfois autour des tables du fond, là où les plus gros joueurs sont. Lui, il n'a vraiment pas l'air commode, tu ne voudrais pas t'y frotter... Parfois tu reviens poser les yeux sur le jeu, tu vois que Phinéas tapote sur ta cuisse. Au début, tu ne comprends pas, tu le laisses faire. Tu vois son ami faire la même chose sur sa cuisse. Et là... Tu comprends que ça ne va, le regard qu'il lance au croupier ne trompe pas. Ils espèrent tous être discret ? Ils pensent sincèrement qu'ils ne vont pas être remarqués car ils "perdent " de l'argent entre les manches ? Ils sont clairement trop gourmand, la méthode est ingénieuse, certes. Mais elle n'est pas si subtile. Oh non... Non ! Tu ne veux pas de ça, ce n'est pas bon ! Il ne faut pas tricher dans ce genre d'endroit, c'est LA règle première quand on ose s'aventure dans ce gouffre ! Toi ce soir, tu n'as pas signé pour ça...
Tu te relèves assez vite,
Phinéas sursaute, il fronce les sourcils comme pour te dire de te remettre à ta place le plus vite. Il te demande qu'est-ce-qui se passe en serrant les dents, tu allais pour répondre que tu veux juste aller aux toilettes, mais tu comptais clairement prendre tes jambes à ton cou, de toute manière il a déjà payé, non ? Sauf qu'en reculant, tu percutes le torse d'un gorille, son regard froid, il vient attraper ta nuque assez fermement. Tu écarquilles les yeux... Phinéas, détourne le regard, jouant les indifférents. Oh vraiment ? Tu ne peux pas te débattre... Le gorille, c'est un tas de muscles, c'est pas un cerveau, hein ? Il t'a attrapé toi mais tu n'étais pas réellement la bonne cible, tu essaie de te défaire de sa main qui te fait mal à la nuque mais il vient immobiliser ton bras dans ton dos et guide tes pas vers le grand homme... Mais tu n'as rien fait ! Tu arrives devant lui, tu sens cette inquiétude, qu'est-ce-qu'il va faire ? Qu'est-ce-qu'il va dire ? Pourquoi Phinéas ne dit rien ? Tu te sens pas bien là, les yeux bas, tu sens que tu commences à trembler légèrement, tu as mal à l'épaule. Souffle Magnolia, tu dois réfléchir calmement... Et si tu vendais Phinéas ? De toute manière lui, il n'a pas hésiter à le faire, non ? Tu le vois déjà regarder la sortie. Connard...
Et tes grands yeux bleus finissent par remonter vers ceux du grand chef...
Bordel, il est vraiment plus grand que ce que tu pensais...
La Triche de PhinéasGambling is an act of faith, but cheating is an act of bastards.
Ce soir est un grand soir. Le 99 Nights a été privatisé tout spécialement pour cette occasion. À l'intérieur, beaucoup de monde, trié sur le volet, l'entrée se faisant uniquement sur invitation. Car, sous couvert d'une commémoration pour les 30 ans de la boîte, ce soir les portes-feuilles craquent à Decay. L'argent s'étale sur le comptoir à l'entrée de l'arrière-salle et les jetons coulent à flot. Ce soir, les gros bonnets jouent leur richesse, c'est probablement la meilleure rentrée d'argent sur toute l'année pour le 99 Nights. Mais c'est aussi le soir où les petits malins qui se croient tout permis se sentent pousser des ailes. Alors la surveillance est doublée et rien n'échappe au clan Minobe. Tout est surveillé de près, chaque transaction, chaque paquet de carte, chaque mouvement des invités, les caméras sont braquées sur la foule et les tables de jeu pour que rien n'échappe à la vigilance des yakuzas. Beaucoup d'habitués, mais aussi beaucoup de nouvelles têtes méconnues du clan. C'est sur ces têtes que les caméras sont tournées, sur ces têtes que les "agents de sécurité" gardent un œil.
Lex fait parti de ces agents. Il sait ô combien le clan joue gros ce soir, ô combien sa présence est absolument nécessaire. Il se fond dans la masse dans son costume discret, sur mesure. Une chemise blanche, un veston simple, une cravate, un pantalon et des mocassins de cuir noir. Une tenue tout à fait classique pour ne pas faire d'ombre à ces gros bonnets tout apprêtés et leur magnifiques compagnes. Seul son katana à la ceinture détonne avec le reste, mais permet aussi de faire comprendre qu'il n'est pas là pour passer du bon temps. C'est clairement le plus imposant de tous les agents, les gens ont tendance à se tenir à carreaux en sa présence, surtout les plus habitués qui l'ont déjà vu à l'œuvre. Malgré tout, Lex et serein, il dirige ses hommes, se balade à pas feutré entre les tables et observe. C'est toujours aussi amusant pour lui, ce genre de mission de surveillance. C'est toujours pareil, les hommes jouent, rient, se gaussent, exposent sans gêne à quel point leur porte-feuilles est rempli tandis que celles qui les accompagnent restent là, inertes, assises à côté d'eux. Certaines se font clairement chier, d'autres se tiennent bien droites pour bien présenter, d'autres encore se font sulfureuses au bras de leur partenaire.
Ces femmes qui sont, pour la majorité, des escortes, font également parties du jeu. Elles sont des trophées, une vitrine, un objet d'envies et de jalousie. C'est à laquelle sera la mieux apprêtée par son poulet, pour que le poulet en question montre à quel point il a les moyens de s'offrir une vie de rêve bercée d'artifice. C'est à celui qui sera le mieux accompagné, celui qui aura l'escorte la plus cher et la mieux habillée, parée des plus beaux bijoux. Un concours de bite, clairement. Cela fait parti des règles intrinsèques de ce genre de soirée, et c'est de ce genre de chose que Lex s'amuse, parce qu'il trouve ça d'un ridicule presque alarmant parfois. Il aime détailler le visage de ces femmes qui, pour la plupart, auraient préféré être ailleurs, par peur ou par ennui, mais la paie qui en découle est bien trop conséquente pour cracher dessus. Enfin quand elles sont payées... C'est aussi ce que Lex surveille, le côté pratique de ces soirées : détecter les personnes vivant sur le territoire des Minobe en ne respectant pas leurs règles.
Appuyé contre un mur au fond de la salle, Lex toise les tables. Son attention se porte sur celle où tu te trouves. Vos regards se croisent brièvement avant que tu ne fuis le sien. Intéressant... Toi tu n'as pas l'habitude d'être dans ce genre d'endroit. Ton visage lui semble familier, mais il ne t'a que trop peut vu pour pouvoir mettre un nom et un souvenir sur ta tête. Pourtant cette impression de familiarité ne l'étonne pas, tu es vraiment magnifique, sans doute qu'il t'a déjà remarqué pour cette raison sans avoir le temps de s'arrêter. Tes cheveux décolorés gris montés en ce chignon élégant, ta peau pâle, tes jolies rondeurs dans cette robe ajustée bleue qui fait ressortir tes prunelles aux couleurs de la mer... Il t'a forcément déjà remarqué. Mais ce n'est pas le moment de s'abandonner à ce genre de contemplation, pour l'instant c'est ton comportement suspect qui l'intrigue. Tu a l'air de vouloir fuir loin d'ici, agitée, plus que d'autres en tout cas. Il appelle Minato, un homme presque aussi imposant que lui, pour glisser à son oreille d'aller garder un œil sur votre table.
Ça ne loupe pas. D'un signe de main, Minato lui signale la triche. Forcément, il n'y a que des petits nouveaux à cette table. Comme il l'avait supposé, ils ont surement du croire qu'avec l'agitation de l'événement, c'était le moment ou jamais de se faire un maximum de blé. D'un signe de tête, il indique à son subordonné d'agir, ça tombe bien, voilà que tu te lèves. Minato t'intercepte en passant derrière toi, te saisissant à la nuque. Ça fait tiquer Lex, il n'aime pas trop la brutalité avec laquelle il vient t'immobiliser pour te guider à lui, mais il faut dire que c'est efficace. Tu seras probablement aussi plus à même de parler, toi qui n'y est probablement pour rien et qui finis complice malgré toi. Lex indique à un autre homme de rester à proximité de la table, au cas où nos chers tricheurs décideraient de prendre la poudre d'escampette, soufflant à un autre de vérifier les informations sur les participants. Il se redresse du mur lorsque Minato t'amène à lui, fixant l'homme.
« Lâches-là, tu vois bien qu'elle n'y ait pour rien.
- Ouais mais elle s'est levée, j'en ai profité.
- Je sais, restes pas trop loin de la table, les autres vont certainement essayé de filer. »
Minato s'exécute et finit par te lâcher, tournant les talons pour s'en retourner à la table. Lex te fixe avec beaucoup d'attention, les bras croisés et le dos bien droit, l'air assez sévère et tout à fait sérieux.
« Pardonnez la rudesse de mon collègue, mais vous vous doutez de la raison pour laquelle il a agit ainsi... Votre partenaire n'est pas très discret et aime le goût du risque, n'est-ce pas ? En plus d'être un lâche qui vous laisse dans le pétrin, d'ailleurs. »
Il précise, pour bien appuyé le dernier point histoire de te convaincre d'être bavarde à son sujet, bien qu'il se doute un peu que tu ne te gêneras pas pour le cafter, à moins que tu ne craignes des représailles par la suite. Il ne sait que trop peu de choses sur ce type pour savoir si tu serais prête à "témoigner" contre lui. Son attention se porte sur ton bras malmené par Minato. Il délie les siens, venant saisir avec une certaine délicatesse ton avant-bras, l'inspectant un peu.
« J'espère néanmoins qu'il ne vous a pas fait trop mal, il n'était pas obligé d'être aussi brutal. Je vais vous demander de me suivre pour que nous puissions discuter sans être déranger. Je ne vous y force pas, mais il vaut mieux pour vous que vous acceptiez de répondre à mes questions si vous ne voulez pas avoir de problème avec nous. »
Il est calme, mais ferme et tout à fait sérieux, la petite menace sous-entendus est réelle. Il te guide vers la partie bar de l'arrière salle, un peu à l'écart. L'endroit est discret, plus intime, dans le coin avec une table et une banquette qui l'encadre sur trois de ses côtés. Il t'invite à t'asseoir et s'installe, indiquant à la barmaid de venir te donner un verre d'eau. Une fois que tu es servie, il jette un œil à son téléphone puis vient s'appuyer sur la table avec ses coudes, joignant ses mains pour entremêler ses doigts et appuyer son menton contre ceux-ci, te fixant avec une certaine intensité.
« J'aimerais que vous me disiez tout ce que vous savez sur ce Phinéas et ses amis, que nous puissions établir les... mesures nécessaires pour son acte. »
Il lâche enfin prise...
Tu sens encore la torsion de ton épaule et celle de ton poignet, il aurait pu le briser, le fouler, sans la moindre difficulté. Tu recupères ta main pour la frotter un peu, cette marque rouge en dit long. Tu gardes la tête basse, nerveuse. Cet homme est vraiment trop grand, cet homme est vraiment trop calme. Tu as bien compris à qui tu avais à faire à l'instant même où le gorille a lâché prise en écoutant ses nouvelles directives. Le chef est sous ton nez. Enfin plutôt, tu es sous le nez du chef, à te frotter le poignet sans oser le regarder... Quel soirée de merde. Il demande pardon en appuyant volontairement le comportement déplorable de Phinéas. Vraiment, il n'avait pas besoin de le préciser, t'es déjà bien assez déçue comme ça. La règle du lâche, c'est souvent comme ça que ça marche ici. Il tends la main pour venir prendre ton avant-bras entre ses doigts et tu sursautes. Oui, tu es vraiment pas à l'aise là. Mais... Il n'est pas méchant dans son geste alors tu lui laisses ta peau laiteuse désormais teintée d'un rose léger. Cette douceur aurait pu t'adoucir mais ses mots, même enrobés de politesses, t'impose de venir t'éloigner de la foule pour t'entretenir seule à seule avec lui.
T'as l'impression que ton coeur va exploser.
Et s'il décidait de te faire payer pour l'affront de Phinéas ? Et si Phinéas continuait sur sa lancée en essayant de vendre ta peau pour sauver la sienne ? Tu ne sais pas, tu ne veux même pas jeter un regard vers lui. Enfaîte, tu ne regardes riend d'autre que le sol et tes pieds en cet instant, tu as besoin de faire le point. Tu dois rassembler tes idées et te concentrer car il y a trop d'information d'un coup qui s'entrechoquent dans ta tête. La panique et la peur qui s'installent de plus en plus alors que tes pas suivent celle du chef, n'aident en rien... Isolée de la foule, éloignée des regards... De toute manière, s'il devait t'arriver un truc, personne n'en dira rien car il est celui qui donne les ordre, celui qu'on craint. Tu sens que la nausée commence à te prendre, prions pour que tu ne sois pas à son goût ou que la chance te sourit un peu. Que le Chef soit un homme de valeurs, de principes et de respects ? On peut toujours rêver. L'arrière du bar est bien calme, il t'invite à prendre place, tu le fais docilement, serrant tes mains entre elles sur tes cuisses, jouant avec ta bague, serrant cette dernière pour calmer la tempête dans ton coeur...
Il demande un verre d'eau pour toi ?
Est-ce-qu'il y a de la drogue dedans ? Une pour faire parler ? Une pour te rendre plus docile ? Une pour te faire planer ? Une pour te faire oublier ? Une pour te violer ? Vraiment ça tourne dans ta tête, tu rentres un peu plus ta tête dans tes épaules. Tu ne veux pas payer pour les conneries de Phinéas, son argent et ses cadeaux ne vaudront le prix de ta vie. Alors tu relèves lentement tes grands yeux vers ton bourreau. Le chef et son visage ferme. Ces traits du visage taillés au couteau. Marqués et virils. Son regard autoritaire et imperturbable. Bordel mais pourquoi t'as à faire à des gens aussi intimidant ces derniers temps ? Tu ravales ta salive. Il veut que tu parles, tu regardes le verre d'eau. Tu en aurais bien besoin, mais... Tu as trop peur de ce que tu pourrais trouver dedans, alors d'une main timide et tremblante tu le pousses dans la direction du chef. Preuve que tu ne lui fais pas confiance, hein ? Oui, tu défronces doucement les sourcils alors que tu refermes ton autre bras sur ton corps, réflexe de protection.
De ton index, tu fais tourner ta bague.
Ta main tremble toujours, tu prends encore quelques seconde pour souffler et retrouver pleine possession de tes moyens. Tu sais que tu dois soutenir son regard alors tu fais de ton mieux pour ne pas détourner ton regard du sien. Tu te redresses même un peu sur le siège pour être digne de lui faire face. Après tout, tu n'as rien fait de mal. Délicatement tu poses tes deux mains à plats sur la table devant toi et tu ouvres enfin la bouche :
- « Phinéas est mon client depuis presque deux ans... Je suis une sorte d'escorte comme vous vous en doutez. » Là, tu détournes le regard, tu ne veux pas encore subir ce regard sale que tu as si souvent, celui plein de jugement et d'arrière pensées, tu ne rentreras pas dans les détails de ta sainteté et ton mode opération... Tu reviens dans ses yeux, tes doigts se crispent sur la table. Ta voix se fait plus fort, rempli par la rancœur naissante au sujet de ton précieux client : « Je ne connais aucun de ses "amis" ou même des filles qui se tenaient à leurs bras. En règle générale, je refuse ce genre de sortie, mais là... Il a su se montrer convainquant. » Et tu ne parles pas seulement de la somme. Tu t'es fait avoir en beauté, toi et ta naïveté... Tu fronces les sourcils et ta main se tourne pour pouvoir serrer, fermer le poing. Ce poing que tu voudrais éclater dans la tête de Phinéas de t'avoir vendu de cette manière pour son p'tit cul. Monsieur le roi du contrôle. Tu ravales ta salive :
- « Pour ce que vaut ma parole à vos yeux, Monsieur. Je vous assure que j'étais pas au courant de leurs manigances... Quand j'ai compris ce qu'il faisait, j'ai juste pensé à partir loin, très loin. Car je ne voulais pas être mêlée à cela de près ou de loin. »
Tu te recules lentement dans un soupire. Tu sens combien tes muscles sont crispés. Ainsi installée contre le dossier de la banquette, revenant fermer tes bras sur toi-même pour te protéger et détournant même le regard, les sourcils froncés par la colère et frustration tu rajoutes cette réflexion si évidente qui en dit long sur ta conscience de ce monde. « Il faut vraiment être suicidaire pour espérer tricher dans un endroit pareil... » Et tu secoues la tête devant tant de bêtises humaines, qu'ils sont cons. Et le pire ? Ils entraînent des gens dans leurs chutes.
Ton regard revient chercher du chef, tout a été dit, non ? Donc maintenant tu vas juste apprendre ce qu'il te réserve. Alors, tu veux rester digne, fière. Tu demandes : « Et maintenant, qu'allez-vous faire me concernant ? » Juste pour savoir, hein.
La Triche de PhinéasGambling is an act of faith, but cheating is an act of bastards.
De toute sa hauteur, Lex te contemple, son regard tranchant posé sur toi. Tu sais qu’il n’est pas là pour plaisanter et ça se voit. Tu sursautes à son contact, il l'a senti. Tant mieux, c’est ce qu’il veut. Il est certes doux dans son geste, mais calculateur. Te mettre en confiance sans que tu n’oublies les raisons qui t’ont conduites à cette situation. Faire pression, ni trop, ni pas assez, te garder sur le qui-vive sans que tu ne paniques… Il te conduit jusqu’à la table à l’écart, tu as beau être docile et obéir, il voit bien le chaos qui règne au fond de tes yeux, au fond de ton cœur. Tu dois être effrayée. Effrayée d'être ici, dans une telle situation et de faire face à un homme tel que lui. C'est compréhensible... Vous voilà donc arriver à la table, tu t'installes, le visage bas, tendue et nerveuse. Lui prend ses aises, s'installe confortablement dans le fond de la banquette, croisant les bras, sa cheville sur le genou, t'observant en détail. Il est calme, ne dégage ni agressivité ni colère, juste un sérieux considérablement pesant. L’heure n’est plus à la fête, l’heure est aux aveux. Il a déjà remarqué ton toc avec ta bague, il est assez grand pour voir par dessus la table. Et cette manière de te crisper à l'arrivée du verre d'eau...
Tu dois probablement être en train de te faire un millier de films dans ta tête, c'est certain. Est-ce que ce verre ne contient que de l’eau ? Peut-être, peut-être pas. Que te réserves-t-il ? C’est à toi d’en décider. Tu as soif aussi, tu veux cette eau, mais quelque chose t’en empêche. Lex garde le silence, se contentant de t’observer tout du long. C’est très important pour lui, ta gestuelle. Tu repousses le verre fébrilement, tu es méfiante, tu crains pour ta sécurité. Alors Lex se redresse lentement, attrape le verre de sa grande main et boit une gorgée, reposant celui-ci devant toi, à l’endroit exact où il se trouvait avant que tu ne le repousse. Bois, c’est presque un ordre camouflé dans le silence. Après avoir inspecté son téléphone, il te pose sa question. Qu’est-ce que tu sais ? Il te laisse le temps de rassembler ton courage alors que tu tritures encore ta bague, ne te quittant pas des yeux. Son regard n’a pas changé, il te toise sans pitié pour ne rater aucune de tes expressions alors que ta langue se délie. Une escorte donc. Enfin une « sorte » vraisemblablement. Pourquoi utiliser ce terme ? Ça l’intrigue. Quelle différence y a-t-il entre toi et une simple escorte pour que tu aies besoin de faire la précision sans donner plus de détails ? Qu’est-ce que tu caches ? A quelles occasions loue-t-on tes services ? Qu’as-tu de spécial ? Des questions qu’il garde pour plus tard alors que tu continues de parler, lui te fixant toujours sans bouger, attentif.
Tu ne connais que Phinéas, ton client, qui a su te rendre encline à venir dans ce genre de soirée alors que ce n’est pas dans tes habitudes. Mh… Lex ne connaît que trop bien ce genre d'individus. Qu'il s'agisse de jeu d'argent, de drogue ou de prostitution, ce sont les mêmes serpents. Ils ne racontent que ce qui les arrangent pour convaincre, puis utilisent les plus crédules jusqu'à les saigner, au sens propre comme au sens figuré. Ça commence par un "mais non tu verras, ça va bien se passer, tu vas voir je suis sûr que tu vas aimer, tu ne peux pas dire non avant d'avoir essayé", puis ça finit par venir remuer les couteaux dans les plaies. Sa mâchoire se serre, faisant légèrement ressortir la veine sur sa tempe. Il déteste ces gens-là... Il continue de t'écouter, se redressant un peu lui aussi. Tu lui donnes ta parole, pour ce qu’elle vaut selon toi. Lex veut bien te croire, il a très vite compris que tu n’y étais pour rien dans tout ça. Il se recule aussi, s’enfonçant légèrement dans la banquette en soupirant, recroisant ses bras. Il est insatisfait, il n’a pas eu ce qu’il voulait. Il veut en savoir plus sur ce Phinéas, son passif, ses failles… Tu n’as rien dit à ce sujet, tu dois forcément en savoir plus sur lui. Quand tu te redresses, si fière et déterminée, comme une condamnée à mort qui accepte son sort, Lex se redresse légèrement. Son expression ne change pas, il te toise toujours de la même manière, entrouvrant doucement la bouche pour parler.
« Rien. J’ai bien compris que vous n’y étiez pour rien dans cette histoire alors vous n’avez rien à craindre de nous. En revanche… Je n’ai pas dit que j’en avais terminé. »
Il te rassure sans te lâcher pour autant. Non il n'en a pas fini avec toi, il est intimement convaincu qu'il peut obtenir plus d'informations, c'est très important. Il doit savoir si ce fameux Phinéas est une ordure ou non, s'il n'a besoin que d'une correction à la Minobe ou s'il mérite de payer le prix fort. Alors il revient appuyer ses bras sur la table, se penchant légèrement vers toi.
« Parlez-moi de ce Phinéas, comment est-il, est-ce qu'il vous traite bien ? Que vous a-t-il dit à propos de cette soirée ? C’est la première fois qu’il vous propose un contrat de ce genre ? Savez-vous s’il fréquente d’autres escortes avec qui il aurait pu tenter quelque chose de similaire ? Et aussi... »
Il te fixe avec un peu plus d’attention, avec une certaine curiosité dans le fond des yeux.
« Qu’entendez-vous par « une sorte d’escorte » ? »
T'as l'impression que ton coeur va lâcher...
C'est vraiment pas bon pour toi toute cette pression, tu ne peux pas cacher ta crainte ou ton anxiété. Tu n'es pas paniquée mais ça ne serait tarder. Malgré ton excès d'audace en venant soutenir son regard... Tu n'arrives pas à rester droite trop longtemps. Vraiment tu ne te sens pas à l'aise devant lui. Qui sait toutes les horreurs qu'un chef de boîte pourrait te faire ? Heureusement que tu ne sais pas qu'il est chef de plus bien qu'une simple boite, tu perdrais certainement le peu de moyen qui te reste. Enfin, pour le moment, tu arrives encore à te contenir. Ton regard revient se poser sur le verre. C'était si vicieux de venir en boire une gorgée, pour ensuite, le reposer devant toi... C'était comme te montrer que tu n'avais pas d'autres choses que de boire, répondre à ses attentes et ses exigences. Mais ce verre ? Tu ne fais que le regarder. Sa voix vient résonner dans tes oreilles... Il te dit qu'il n'attends rien... Comme si tu allais le croire sur parole ?
Tu n'en as pas besoin...
Car même en disant qu'il n'a besoin de rien et que tu ne crains rien, il t'affirme sans détour qu'il n'en a pas fini avec toi. Sérieusement, tu voudrais sortir d'ici, réussir à souffler quelques secondes. La nausée commençait presque à se calmer. Tu montes une main à tes lèvres pour les cacher. Tu es devenue un peu plus pâle, vraiment la pression c'est pas bon toi... Tu ne relèves pas les yeux vers lui, tes mains de nouveau posées sur tes cuisses, tournant ta bagues lentement tu écoutes ce qu'il désire donc de toi, puisque ce n'est pas rien....
Des informations sur Phiénas...
Des détails sur le traitement qu'il peut avoir avec toi... Des informations sur la soirée et la présentation qu'il a pu t'en faire. Des détails qui pourront peut-être alléger sa peine ? Tu ne sais pas... Mais la dernière question te fait lever les yeux vers lui. Tu le dévisages surprise... Quelle idée ! Il te fout tout de suite les jetons alors tu détournes ton regard pour le reposer sur ce verre d'eau... Bon, tu n'as pas le choix, non ? Tu prends une grande inspiration, ta main se lève, elle tremble encore un peu mais quand tu arrives à la hauteur du verre, c'est fini. Tu vas parler, tu vas lui raconter, tu pinces les lèvres puis tu te lances :
- « Je n'offre pas réellement le même service que mes ... Consœurs. Mes clients ont des goûts souvent peu avouables ou honteux... Il ne cherche pas qu'un moment charnel, en vérité, ils n'ont aucun service de ce genre... C'est bien réellement une sorte de compagnie sans jugement... Que j'offre ? » Comment t'es supposé expliquer ça ? Tu relèves les yeux vers lui, comme pour t'assurer qu'il te suit et tu oses enfin prendre une gorgée d'eau fraîche. C'est bon, ça te redonne des couleurs.
- « Pour Phinéas... Ce n'est qu'un homme ayant besoin de tout contrôler... C'est maladif chez lui. Il a aussi besoin qu'on lui confirme en permanence être qu'à lui, juste à lui. Flatter son égo, le rassurer, le complimenter et veiller sur ses nuits agiter... Il n'a jamais été méchant, insistant ou rabaissant avec moi. Au contraire, il est souvent très généreux... » Tu baisses les yeux vers ta robe en ouvrant les bras pour montrer l'étendue de sa générosité.
- « Pour ce soir, il m'a encore couvert de cadeaux. J'ai vite compris qu'il voulait donc me faire sortir hors de nos habitudes... Il m'a présenté cela comme une soirée très importante pour lui, qu'il n'avait pas peur d'y mettre un prix démesuré juste pour que je sois celle qui sera à son bras. J'ai aimé la robe. J'ai fini par accepter. Nous sommes venus ici... Il n'a jamais parlé des jeux. Et là encore, cela ne me dérange pas, il a déjà réglé sa dette pour cette soirée à mon égard alors il peut bien jouer tout l'argent qu'il désire... Sauf que j'ai compris qu'avec ses deux amis et votre croupier ils étaient entrain de tricher et j'ai voulu m'éloigner car... Comme je l'ai déjà dit, je ne veux pas être mêler à tout cela... »
Tu soupires profondément, ton visage se crispe un peu sous la contrariété. Vraiment ça ne sent pas bon pour ton client. Tu remontes une de tes mains à la tempe pour la masser et chercher à rassembler tes pensées. Vraiment ça te déplaît toute cette affaire. Tu ne devrais peut-être pas dire cela, mais Phinéas ne mérite pas de disparaître dans un coin de la ville, oublié à jamais. Tu pinces les lèvres et tu oses revenir dans ses yeux, pour chuchoter :
- « Je ne dis pas cela pour espérer sauver la peau de mon client, puisque ce dernier n'a pas hésiter un seul instant à me faire porter le chapeau... Mais Je... Phiénas, vous savez... Ce n'est pas un mauvais garçon... Il est très influençable et vulnérable. Il ferait tout pour espérer avoir un peu de considération de la part de ces gens qu'il croit être ses amis... »
Alors que clairement ce ne sont pas des amis, c'est ce que tu sous-entends quand tu roules yeux avant de reprendre rapidement. « Il... a vraiment été irrespectueux ce soir envers vous et irresponsable aussi, il a certainement écouter les paroles rassurantes de ses amis pour se laisser convaincre que c'était sans risque. Alors il a du suivre pour se faire bien voir... Mais je crois que.. Il ne mérite pas de ... Mourir, non ? » Oui, tu le dis ce dernier mot en grimaçant, car tu penses sincèrement qu'il pourrait le tuer, ce pauvre Phinéas.
La Triche de PhinéasGambling is an act of faith, but cheating is an act of bastards.
Non il n'en avait pas fini avec toi. Voilà pourquoi il ne te lâche pas avec son regard intense et autoritaire, emprunt d'une certaine curiosité également. Il s'est redressé mais le voilà appuyé sur la table, penché sur toi, attentif à tes moindres faits et gestes et à tes moindres mots. Il s'inquiète un peu, ça a l'air d'être bien trop de pression pour toi. Mais tu ne dois pas lâcher, parce que lui ne te lâchera pas avant d'avoir eu des réponses à ses questions. Tu es comme un funambule sur sa corde, corde dans laquelle il vient plus ou moins de mettre un coup pour la faire trembler. Est-ce que tu vas tomber ou te ressaisir et continuer ton chemin ? Il envisage plutôt la deuxième option lorsque tu viens saisir le verre. Ses petites palpitations se calment, il est rassuré. Alors il se redresse pour ne plus faire pression, prêt à t'écouter répondre à ses nombreuses questions. Tu commences par lui expliquer en quoi consiste ton travail d'escorte si spécial. Il comprend bien mieux le choix de tes premiers mots et semble presque un peu admiratif. Une escorte qui ne propose pas de services charnels et qui parvient tout de même à avoir une clientèle, c'est impressionnant. Il ne pensait pas cela possible au sein de cette ville crasseuse.
Tu viens finalement prendre quelques gorgées d'eau, un geste qui te fait reprendre quelques couleurs. Tu sembles aussi reprendre un peu confiance en toi et c'est plutôt bon signe pour lui. Il t'écoute avec attention quand tu commences à parler de Phinéas, prend mentalement bien note du portrait que tu lui dépeints. Un accro du contrôle qui a besoin de reconnaissance et d'être materné donc... Ce n'est donc peut-être pas le crevard qu'il s'était imaginé. Il n'est peut-être pas tant une ordure que ça au final. Et il est effectivement très généreux, c'est ce qu'il constate quand tu lui montre ta tenue du soir. Ça a dû faire parti de ce qui t'a convaincu de sortir de tes habitudes pour l'accompagner à cette soirée, c'est d'ailleurs ce que tu lui expliques à l'instant. Et là tu lui donnes une information très importante. C'est ce qu'il cherchait à déterminer. Toi, tu as pu voir des choses qui lui ont échappé et qui ne se sont pas vues sur les caméras : le croupier est probablement dans le coup lui aussi. Il a donc ce petit sourire dans le coin des lèvres alors que tu reviens plonger tes yeux dans les siens.
Serais-tu en train d'essayer de sauver les miches de ce pauvre Phinéas ? Très certainement. Tu sembles presque avoir pitié de lui, mais c'est plutôt parce que tu ne le connais que trop bien. Et ce que tu dis de lui continue de faire un peu sourire Lex. Ça rejoint totalement ce qu'il pensait après ce que tu lui as décrit du personnage : un maniaque du contrôle avec un besoin d'être materné. Tu plaides sa cause comme une mère, ça se sent rien que dans tes mots. Il ne devrait peut-être pas sourire, mais il ne peut pas s'en empêcher. Cet excentrique prendrait un sale coup dans l'ego s'il entendait cette conversation. Le sourire de Lex ne s'efface donc pas alors qu'il soupire doucement, quelque peu déçu quand même. Ça ne vaut même pas une correction à la Minobe, dommage, Christine restera dans son fourreau. Lex revient s'appuyer contre le dossier de la banquette, croisant ses doigts sur ses jambes et posant son regard sur toi, bien moins dur que précédemment. Il prend un temps pour réfléchir avant de finalement délier sa langue et parler.
« Je vois... Rien de plus qu'un enfant gâté qui a besoin de reconnaissance donc. Vous avez probablement raison, il ne mérite pas de mourir pour ça. Il a simplement besoin d'un... rappel à l'ordre. »
Il finit par se pencher sur le côté pour venir attraper le talkie-walkie à sa ceinture, le portant à ses lèvres avant d'appuyer sur le bouton.
« Minato ?
- Oui ?
- Choppez-les et amenez-les à l'arrière, le croupier de la table avec. Et mettez ce Phinéas à l'écart. »
Souffle-t-il, soudainement plus ferme et implacable, éteignant l'objet pour le remettre à sa ceinture. Chose faite, il lâche un long soupire avant de se redresser, glissant une main dans ses cheveux pour se recoiffer un minimum et replacer quelques mèches, reposant son regard sur toi.
« C'était de ce genre d'informations dont j'avais besoin, donc je vous remercie pour votre coopération. J'espère que votre client prendra conscience que vous venez probablement de lui sauver la vie... Et qu'il ne se lancera plus dans ce genre d'entreprise. »
Il sait que tu en as conscience, sans quoi tu ne serais pas ici à subir un interrogatoire, alors il ne s'en cache pas. Il se lève doucement, replaçant correctement son veston et sa cravate avant de poser un regard assez reconnaissant sur toi, venant te tendre la main pour te proposer de te relever aussi.
« Je suis désolé de vous avoir mêlé à tout ça. J'espère ne pas avoir été trop dur avec vous, mais la situation l'exigeait, vous comprenez ? »
Cette eau t'a fait bien fou...
C'est un peu idiot de trouver du courage dans un geste si simple, mais c'est pourtant bien le cas. Tu es assez fière de toi, tu as pu dire tout ce que tu avais à dire, tu as pu transmettre toutes les informations que tu jugeais importantes pour espérer retracer au mieux la vérité sur ce pauvre garçon. Oui, avec toi, il a trouvé un côté un côté maternel sincère. C'est inné chez toi, c'est comme ta douceur. Tu ne pouvais pas concevoir une fin si tragique pour ce pauvre garçon. Qu'importe son argent, il n'a jamais eu un mauvais fond. Ce n'est pas un mauvais garçon. Alors tu espères sincèrement avoir réussi à convaincre le chef. Cet homme si froid, impassible... Il impose sa présence sans rien faire, son regard te dérange, son silence fait frapper ton cœur contre les parois de ta pauvre carcasse. Tu ravales ta salive difficilement... Qu'est-ce-qu'il attends pour répondre ?
Un signe, juste un signe.
Tu ne demandes rien de plus qu'une réaction. Quand il ouvre la bouche, tu viens te pendre à ses lèvres... Alors qu'a-t-il décidé ? Il te confirme que pour toi, c'est fini. Il a eu ce qu'il désirait, non ? Tu sens clairement tes organes descendre de quelques centimètre dans ton ventre sous le soulagement. C'est vraiment les montagnes russes là-dedans. Tu hoches même la tête quand il parle d'un rappel à l'ordre. Tu es parfaitement d'accord avec ça. Tu veux qu'il se souvienne pour qu'il ne fasse pas les mêmes erreurs la prochaine fois. Tu n'es pas prête d'accepter à nouveau de sortir avec lui, il a perdu un sacré bout de ta confiance. Tu penses déjà à comment il pourrait espérer la regagner un jour, car toi, on t'achète pas. La confiance, elle vient avec le temps, elle se mérite. Une fois brisée, elle reste toujours fragile. Tu seras méfiante. Il appelle son homme de main... Tu sens à nouveau cette nausée qui te chatouille le nez. Et les autres ? Et le croupier ? Est-ce-qu'ils vont mourir ce soir ?
Tu essaies sincèrement de chasser ses pensées.
Mais elle semble bien installées. Bien décidées à rester. Pendant ce temps, il remet ses cheveux, mais ils semblent pas vouloir lui obéir. C'est certainement les seuls qui osent le défier. C'est ça, concentre-toi sur les cheveux plutôt que sur le reste. Il confirme une fois encore que Phinéas ne devrait plus se lancer dans ce genre de choses après son petit sermon de ce soir et tu recommences à hocher la tête. Oui, vraiment, il doit grandir. Il doit comprendre que le danger est partout, qu'il ne peut pas tout le temps être si inconscient et surtout pas quand il implique d'autres gens comme ça. Et il se lève.. Quand il se redresse comme ça, tu te crispes instantanément. Tu ne sursautes pas, enfin pas très fort mais tu n'es pas à l'aise, c'est certain. Tes yeux observent avec intérêt et crainte... il se rhabille, il prends son temps et son regard... Oh son regard exprime une émotion différente. C'est très discret, très subtile mais c'est différent, tu le ressens. Il est légèrement, très légèrement, moins intimidant...
Il te tends la main.
Par réflexe tu avances la tienne, il te présente des excuses surprenante. Il semble s'inquiéter pour toi... Non il veut s'assurer que tu as bien compris ? Tu ne sais pas mais tu ne quittes pas ses yeux et tes doigts effleurent les siens. Est-ce-que tu dois réellement lui prendre la main ? Est-ce-que tu dois le suivre ? Mais le suivre où ? Ton coeur s'affole, ta raison s'égare. Ta main épouse la sienne. Tu as vraiment pris quelques secondes pour ce simple geste. Quelques seconde de silence à chercher des réponses dans ses yeux avant de pouffer de rire en répondant :
- « J'ai compris dès le début, ne vous inquiétez pas... »
Tu te serres de cette main pour espérer sortir de ta place, une fois que tes jambes sont devant les siennes, prête à te redresse tu constates qu'elles tremblent légèrement. Tu laisses encore un petit rire, tirant sur la robe car elle dévoilait un peu trop de cuisse à ton goût. Et tu murmures amusée par ta propre faiblesse :
-« Si vous permettez je vais peut-être prendre quelques minutes pour me calmer, je ne suis pas certaine que mes jambes seront en mesure de me porter tout de suite... »
Et tu relèves ton nez vers lui avec cet air un peu honteux et pudique. Il doit trouver cela tellement risible tant de sensibilité, non ? Puis, tu réalises que ta main est toujours dans la sienne, mais tu ne lèves pas ! Alors tu la retires assez vite en rougissant légèrement. Dans le geste, tu détournes le regard, avec gêne et rougeur sur les joues. Mais enfin ! Magnolia concentre-toi bon sang ! Là tu tombes sur le verre d'eau. C'est parfait, tu peux changer de sujet alors tu lui dis à voix basse:
- « Merci, pour le verre d'eau... Pardonnez-moi d'avoir été si méfiante... » C'est pourtant tout à ton honneur.
Allez Magnolia, recommence, essaie de le regarder une nouvelle fois...
Tu pinces les lèvres et ton regard revient chercher le sien.
En espérant qu'il ne soit pas trop proche désormais...
La Triche de PhinéasGambling is an act of faith, but cheating is an act of bastards.
Il voit bien que tu trépignes d'inquiétude de savoir la suite, que tu espères profondément avoir pu changer ses positions, que tu espères l'avoir fait changer d'avis. Et c'est le cas, alors Lex rassemble ses mots avant de te le confirmer, prenant un petit temps juste pour apprécier ce qu'il voit. Toi, tu n'es visiblement pas souvent confrontée à ce genre de situation, si ce n'est même jamais d'ailleurs. Quoi que... Pour quelqu'un qui n'est pas habitué, tu t'en es quand même vachement bien sorti, assez pour que ça le surprenne un peu. Après tout tu as su garder ton calme et la cohésion de tes phrases, jusqu'à même te risquer à prendre la défense de ton client. Peu de gens en aurait été capable, Phinéas a vraiment eu beaucoup de chance de t'avoir à ses côtés ce soir. N'importe quelle autre fille l'aurait vendu sans pitié en se déchargeant de toutes responsabilités. Mais toi, non, tu as gardé la tête sur les épaules malgré la pression que tu subissais, rassemblant tout ton courage pour plaider la cause d'un abruti. Tu en as à revendre sous tes airs doux et maternels, c'est certain.
Est-ce qu'au moins tu en as conscience ? Peut-être, peut-être pas, qui sait ? Il ne te connait pas assez pour le déterminer. Et c'est dommage, il aimerait bien te connaître un peu plus, tu commences à drôlement l'intriguer au final. Ce n'est pas pour rien qu'il t'a remarqué, ton comportement suspect mis à part. Mais il voit bien qu'il te fait peur, ce qui somme toute, est assez normal. Il vient tout de même d'annoncer la potentielle mort de trois personnes. Ça aussi, ça reste à voir, mais c'est quand même bien parti pour. On ne joue pas au plus malin avec les Minobe, les gens le savent. Alors ça l'étonne que tu viennes tout de même avancer ta main, effleurant sa paume de tes doigts délicats. Ce simple contact lui donne un léger frisson qui lui donne une posture un peu plus droite. Tes mains sont douces, c'est qu'il n'a pas vraiment l'habitude de ce genre de contacts dans son métier. Et tu viens finalement prendre sa main, tu en as mis du temps... Il ne t'a pas lâché des yeux, souriant très légèrement à ton rire. Tu es mignonne. C'est ce qui lui traverse l'esprit, là tout de suite. Tu l'es encore plus lorsque tu réalises que ta main est toujours dans la sienne et que tu la retire rapidement en rougissant, te détournant de lui.
Comment peux-tu espérer qu'il te laisse tranquille ? Sa main, toujours en suspens entre toi et lui, se referme lentement, ses doigts se serrant légèrement les uns sur les autres. Tu es un joli mystère pour lui. Un mystère qu'il a envie de percé. Tu l'intrigue, on croise si peu de personne comme toi dans cette saloperie de ville, encore moins des femmes. La plupart des gens le craignent et perdent leurs moyens face à lui, mais toi non. Malgré la peur qui dévorait tes entrailles, tu n'es pas tombée, tu as continué de marcher sur ton fil sans que les vibrations qu'il t'imposait te perturbe de trop malgré la situation. Tu ne flanches qu'après, une fois soulagée du dénouement et contente de ce que tu as réussi à faire, tes propres faiblesses te font sourire. Il t'écoute parler du verre d'eau, profite de ta contemplation pour se tourner vers le bar et en demander un autre à la barmaid, se penchant sur toi au moment où tu relèves enfin les yeux vers lui, son visage bien plus proche du tien alors qu'il vient poser le verre entre tes mains.
« Ne vous excusez pas, c'est un réflexe très sain dans cette ville... Sentez-vous libre de commander ce qui vous plait, c'est pour moi. »
Il te sourit très légèrement puis se redresse lentement sans te quitter des yeux, cette espèce d'étrange curiosité dans le fond des yeux. Et il reste planté là, silencieux, juste à te regarder, savoir ce que tu vas lui dire ou ce que tu vas faire. En vérité il attend simplement la confirmation de Minato pour se rendre dans la cour arrière, mais ce qui se déroule ici lui semble bien plus intéressant.
Tu as le coeur en pagaille,
T'as encore le souffle qui déraille. Tu ne te sens pas apaisée, il te faut encore un peu de temps, tu as besoin de souffler pour évacuer tout ce stress. Vraiment ce soir, tu as eu vraiment peur. Pour toi, pour ce pauvre garçon inconscient envers qui tu as une sincère sympathie, il faut dire que depuis le temps tu as vraiment créer des liens avec lui, tu le connais sur le bout des doigts, tu sais ce qu'il veut entendre ou non. Tu sais comment le rassurer quand il flanche, tu sais l'écouter, tu le sais le soutenir, tu es vraiment devenue son soutien enfin... En une soirée, il a tout de même voler en éclat tout la confiance que tu avais fondé sur lui et sur ses progrès... C'est perdue dans ce mélange de pensées, alors que l'image du chef frappe encore dans ta tête, que tu tournes vers ce dernier et...
Il est proche, trop proche.
Beaucoup trop proche pour toi, tes yeux légèrement en amande s'ouvrent plus grand et instinctivement tu recules légèrement ton nez. T'en fais pas Magnolia, il va te mordre. Quoique, c'est qu'il reste quand même sacré impressionnant. Nerveuse, tu as ce petit rire alors qu'il te confirme que ton geste pour l'eau était parfaitement légitime... Puis il parle de pouvoir commander ce que tu veux. Le silence, tes yeux qui cherchent une réponse à une question qui n'a pas encore franchie tes lèvres. Peut-être même qu'elle n'y arrivera jamais... A franchir tes lèvres. Est-ce-que tu es libre de commander la direction de la sortie ? Pour prendre tes jambes à ton cou, partir loin de toute cette tension ? Non, ce n'est pas une option... Tu le sais car le chef il est là devant toi. Il a beau s'être redressé, il est toujours là...
Tu sens cet étrange noeud dans ta gorge,
Nouveau verre d'eau entre les mains, tes ongles qui glissent lentement sur la surface, ton regard perdu dans le sien. Mais, enfin... Tu baisses finalement les yeux vers le verre, celui-ci, tu n'as pas l'assurance qu'il ne contienne rien, alors tu viens le tendre vers lui. Signe qu'il doit le goûter avant. Tu le fixes intensément, ça pourrait presque te donner un air boudeur. C'est que tu reprends doucement des couleurs. Peut-être fleur pétrifiée encore il y a peu. Tu attends donc sagement qu'il porte le dit verre à ses lèvres et quand c'est chose faite... Tu le reprends avec tes deux mains. Oui, tu préfères utiliser les deux, c'est plus stable surtout quand on est encore un peu fébrile. Tu souffles un très discret remerciement et tu viens à nouveau profiter de l'eau fraîche qu'on t'a offert. Vraiment, c'est la première fois qu'elle te semble si bonne, enfin si on ne compte pas les lendemains de cuite...
Tu souffles et il te vient une idée.
Puisqu'il semble bien décidé à rester planté devant toi, tu ranges tes jambes à nouveau sous la table, tu te fais un peu glisser sur la banquette, retenant ta robe pour qu'elle ne dévoile pas trop tes cuisses, le verre posé sur la table le temps de la manœuvre. Ton visage semble plus doux, plus calme. Oui, tu commences vraiment à sentir ton équilibre revenir. C'est derrière toi, tu ne peux pas rester fuyante et apeurée jusqu'au bout de la nuit, non ? Et puis, tu ne sembles pas réellement encore avoir le droit de t'échapper pour rejoindre ta prison dorée donc, tu veux rendre ça le plus agréable pour toi et tu sais que s'il se place à côté de toi, ça sera peut-être moins imposant, non ? Tu tapotes donc la place à tes côtés pour qu'il vienne prendre place... Tu attends, les deux mains revenus enlacer le verre d'eau presque vides, tu lui expliques un regard de l'oeil pour t'assurer de ses faits et gestes :
- « Je... me suis dit que ce serait peut-être moins impressionnant si vous n'êtes pas devant moi comme ça... »
Oh évidemment, ça ne marchera pas, car tu vas réaliser qu'il est bien plus grand que toi. Oui, tu vas te rendre compte qu'ainsi à ses côtés tu as presque l'air petite... Et on peut dire que chez toi, c'est pas un truc commun. C'est pour ça que tu as toujours aimé les hommes grands mais là.. C'est pas un peu trop grand ? Et puis... Non, mais il est trop effrayant... mais quand même il à l'air gentil. Et puis, s'il a eu ce qu'il désirait, pourquoi il reste avec toi ? Pourquoi il te demande de commander ce que tu veux ? Est-ce-qu'il veut s'en servir pour te faire contracter une dette ? Et si l'un des verres étaient drogués ? Ouf... Encore trop de question, tu as ce petit rire nerveux alors que tes mains tremblent très légèrement, tes jambes aussi, tu souffles en précisant :
- « Finalement... Ce n'est pas aussi rassurant que ce que j'imaginais, vous êtes vraiment grand, Monsieur. »
Et oui tu ne connais pas son prénom après tout. Est-ce-que tu as envie de le connaître ? Ton regard toujours du coin de l'oeil, ton petit sourire amusé de ta pauvre parano. Tu réalises combien tu dois ressembler à une gamine en cet instant, une gamine intimidée en plus... D'un léger rose sur les joues, tu reviens porter le verre à tes lèvres une nouvelle fois mais avant de boire, tu lui demandes avec un petit sourire fier :
- « Est-ce-que je ne risque vraiment plus rien ? Vous n'allez rien tenter pour faire de vilaines choses avec moi ? » NON ! C'était pas ça la formulation ! C'était pas ça que tu voulais dire ! Tu te retournes un peu trop vite vers lui, prête à rattraper tes mots, mais tu fais tomber un peu d'eau sur vous deux, tu grimaces et finalement, tu te mets à rire... Au début c'est pudique, puis tu commences à rire plus sincèrement. Ce rire un peu trop franc, ce rire qui montre que tu décompresses tout en restant polie car il n'est pas si bruyant, alors que tu viens doucement essayer avec un bout de ta robe l'eau qui est tombée sur sa cuisse en rajoutant la voix toujours aussi rieuse : « Vraiment c'est de pire en pire, je suis trop nerveuse... Pardonnez-moi pour cela, heureusement que ce n'était que de l'eau... »
Tu relèves ton nez vers lui, sincère : « Je suis sincère Monsieur... Est-ce-que tout va bien désormais ? » Car c'est usant d'avoir peur de tout et de devoir penser à tout en permanence... Dire que tu ne lui as presque pas laisser le temps de parler, tu es parfait intense à ta manière, presque autant que lui dans ses silences...
La Triche de PhinéasGambling is an act of faith, but cheating is an act of bastards.
Décidément, ce qui se passe ici est définitivement plus intéressant q'un passage à tabac de quatre abrutis. Tes yeux qui s'écarquillent face à la proximité soudaine de son visage, ton petit mouvement de recul et le petit rire doux qui s'en suit. Un léger rire gêné, mais plutôt appréciable. Il sait qu'il t'embarrasse et ça ne lui déplaît pas, loin de là. Mais toi ? Est-ce qu'il te gêne tant que ça au final ? Il est curieux, il aimerait bien en savoir plus sur toi, en apprendre plus, déceler tes petits faiblesses. Quelles sont les choses qui te font flancher ? Voilà pourquoi il reste planté là devant toi, les bras croisés, à te fixer comme s'il attendait quelque chose. Tu sembles perdue alors que ton regard se porte à nouveau sur le verre qu'il vient de littéralement te mettre entre les mains. Que comptes-tu en faire ? Ça il ne s'y attendait pas, que tu lui tendes à nouveau le verre en le fixant de cette étrange manière. Tu veux qu'il boive à nouveau, comme tout à l'heure ? Ça pour une surprise... Il sourit alors qu'il rit tout doucement d'un souffle du nez, quelque peu attendrit par ta démarche. Il reprend le verre doucement, en boit deux longues gorgées étrangement lentement avant de revenir te le tendre, attendant que tu le saisisses avec tes deux mains pour le lâcher.
Et tu le remercies en plus ? Et bien, s'il ne faut que ça il le refera autant de fois que nécessaire. Il a bien senti vibré son téléphone dans sa poche, signe que Minato lui a confirmé le déplacement des quatre compères. Mais il a bien du mal à se séparer de toi, tu le rends bien trop curieux à côté du reste. Et là encore tu viens le surprendre lorsque tu tapotes la place à côté de toi après t'être déplacée sur le côté. Oh vraiment ? Tu l'invites à s'asseoir à côté de toi alors qu'il te semble si intimidant ? Tout ça parce qu'à côté et non en face il le serait peut-être moins ? Lui qui s'attendait à ce que tu fuis dès que tu te sentirais assez forte pour tenir debout... Ou peut-être est-ce le fait qu'il soit rester qui te pousse à l'inviter ainsi ? Quoi qu'il en soit, il sort son téléphone, tapote quelques mots pour indiquer ses directives à Minato avant de le ranger, affichant un sourire un peu plus grand et amusé lorsqu'il vient finalement s'asseoir à tes côtés. Après tout, ses hommes n'ont pas besoin de son aide pour ce genre de chose, ce n'est pas la première fois que ça arrive. Et puis... Comment refuser une telle invitation ?
Il pose une main sur le dossier de la banquette, non loin de ta tête, l'autre sur la table puis vient se glisser à la place que tu lui as indiqué, se penchant un peu sur toi dans la manœuvre. Le voilà donc finalement assit à côté de toi, le buste légèrement tourner vers toi, le coude appuyé sur la table et sa tête posée sur son poing replié, le visage vers toi lui aussi alors qu'un sourire à la fois doux et plein d'intérêt y prend place. Ça n'a absolument pas eu l'effet que tu espérais, pas vrai ? Bien au contraire puisque le voilà encore plus proche de toi. Maintenant, tu sais que tu as piqué son intérêt et qu'il semble beaucoup apprécier ta compagnie avec le sourire et l'air qu'il affiche. Tu le rends de plus en plus curieux. Maintenant, il veut savoir jusqu'où ça peut aller tout ça, il veut savoir s'il pourrait parvenir à ne plus te paraître si intimidant que ça et, qui sait, peut-être pouvoir espérer une entente plus agréable entre vous ? Est-ce que c'est surréaliste ? Il finit par lâcher un petit rire léger à tes mots, ne te quittant pourtant pas des yeux.
« On me le dit souvent, c'est plutôt pratique alors je ne m'en plaint pas... »
Il te contemple alors que tu bois les dernières gorgées de ton verre, le rose aux joues avec ton petit sourire. Ce que tu peux être mignonne... C'est amusant, ce contraste entre ton corps élégant de femme et ton comportement presque enfantin par moment. Il ne peut pas se le cacher, il aime bien ça. Et puis ce petit sourire si fier alors que tu sors une phrase pareille... C'est trop, Lex écarquille légèrement les yeux de stupeur avant de se mettre à rire, un bon fou rire plutôt sincère bien pas trop extravagant, jusqu'à finir par sursauter lorsque l'eau vient imprégner son pantalon. Est-ce que c'est étonnant ? Pas vraiment, tu as dû te rendre compte toute seule de ce que tu viens de sortir et de quelle manière ça peut être interprété. Après un petit temps de stupeur face à l'incident, vous riez tout les deux, Lex venant essuyer le bord de son œil. Tu as un très beau rire soit dit en passant. Alors qu'il se calme doucement, il te regarde essuyer sa cuisse avec ta jolie robe, son sourire ne quittant pas ses lèvres. Ça non plus ce n'est pas déplaisant, c'est juste dommage pour la robe.
« Décidément, vous êtes pleine de surprises... Pas besoin d'excuses, je comprends. Et je m'appelle Lex, si vous vous posiez la question. »
Il te laisse continuer de l'essuyer quelques secondes de plus, faisant durer le silence quant à sa réponse à ta question principale. Après tout, ce n'est jamais assez... Il finit tout de même par venir poser sa main sur la tienne, arrêtant ton geste. Là encore il l'y laisse quelques secondes, pour que tu comprennes que ce n'est pas nécessaire avant de relever ses yeux dans les tiens. Ce petit incident vous a rapproché, physiquement, et oui, encore un petit peu. Son sourire ne l'a toujours pas quitté, amusé par toute cette situation qu'il trouve plutôt fort agréable. C'est une petite bulle d'air frais dans son quotidien si sombre et si violent. Un petit silence, encore, jusqu'à ce qu'il finisse par enfin entrouvrir les lèvres, lentement.
« Je vous le répète, tout va bien. Quoi qu'il me reste une question maintenant que j'y pense. Je vous ai dit mon nom, mais je ne connais toujours pas le votre... »
Une question ? Vraiment ? Ça n'a pas vraiment la forme d'une question ça, Lex. Non il ne le sait toujours pas, comme s'il devait le savoir. C'est qu'il a très envie de mettre un nom sur ce si jolie visage maintenant que tu as piqué son intérêt. Ce serait bien dommage que tu quittes les yeux sans qu'il n'ait pu connaître ton nom. Parce que maintenant c'est clair, il n'a pas vraiment l'intention de te laisser partir de si tôt, tenant toujours ta main, main qu'il ne lâchera pas même si tu tentais de le lui soutirer. Une fois que ton nom est venue se glisser dans son oreille, il sourit un peu plus. Magnolia... Une très jolie fleur qui sent très bon. Ça te va vraiment bien se dit-il alors qu'il se tourne vers le bar en levant sa main libre, faisant signe à la barmaid. Celle-ci contourne le comptoir et s'approche de la table, déposant sur celle-ci un petit verre contenant probablement de l'alcool et une serviette brodée d'un "99N". Lex vide le petit godet d'une traite puis se saisit du morceau de tissu. Il se tourne à nouveau vers toi et lâche ta main pour glisser doucement la sienne sous le bord de ta robe, venant tamponner la tâche humide avec la serviette tout en relevant ses yeux dans les tiens.
« Vous ne voulez vraiment pas boire autre chose que de l'eau ? »
Ça aussi, c'est supposé être une question ? Il est aussi curieux sur ce point, quels sont tes goûts en matière de cocktails ? Il tablerait sur quelque chose de fruité, qui tape un peu sans prévenir, ou quelque chose de plus pétillant peut-être ? Allez donc savoir...
« Et oui, il n'y aura rien de suspect dans ce verre-là non plus. Mais ça me dérangerait pas de le goûter pour vous si ça vous rassure... »
Souffle-t-il alors qu'il ne t'a pas quitté des yeux et que son léger sourire est toujours là, bien qu'un peu plus sur le coin de ses lèvres. Oui, ça l'amuse toujours autant même si le fou rire est passé. C'est un amusement... un peu plus intéressé. Est-ce qu'il est en train de te faire de "vilaines choses" ? Non, on est toujours dans le spectre "sage" de ce qu'il pourrait faire.