Chapitre 2 : La Corporation
Decay
Decay, destination de tous les possibles, terre en friche où fourmillent les possibilités et l'argent facile, où chaque vice est accessible, chaque désir libre d'être comblé. L'île prospère, se vautre dans sa propre réussite, quand l'ouragan Isaac survint, balayant sur son passage les installations des gangs comme leurs prétentions. Et un nouveau groupe émerge des brisures laissées par la tempête, la Corporation. Forte de son budget, celle-ci s'invite en sauveuse, promet à tous une aide financière et humaine, des avancées conséquentes, pour une vie meilleure. Avides de pouvoir ou simples fantoches, qui sont vraiment les acteurs de cette entité inédite qui prétend étendre son influence à tout Decay.
11/10/2020 HRP
La Newsletter est sortie ! Beaucoup de changements au programme, par ici
11/10/2020 RP
Quelques semaines après la fin de l'ouragan, la Corporation dévoile son visage ! A lire par ici
12/09/2020 RP
L'ouragan Isaac s'abat sur l'île ! Pour en savoir plus, par ici
12/09/2020 HRP
L'event Hurricane est lancé ! Vous pouvez toujours le rejoindre par ici.
27/08/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
05/07/2020 HRP
Nouvelle newsletter et nombreux changements ! La lire ici.
30/05/2020 HRP
Nouvelle newsletter en cette fin de mai ! La lire ici.
30/05/2020 RP
Un nouveau système de réalité augmentée sort au Space Station Bar ! Participer ici
5/04/2020 RP
Le Carnaval de Napoli est lancé ! Extravaganza
8/04/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
18/03/2020 HRP
Ajout des missions et petite update de l'index !
28/02/2020 HRP
Deuxième newsletter ! La lire ici.
28/02/2020 RP
La Milice redouble de violence et est plus présente sur le territoire de Decay !
31/01/2020 HRP
Première Newsletter, bébé forum deviendra grand ! La lire ici.
31/01/2020 RP
L'intrigue "Paranoïa" a été lancée ! Par ici.
17/01/2020 HRP
Ouverture du forum ! N'hésitez pas à rejoindre le Discord !
Il parait qu'une jeune fille a été aperçue allant dans les égouts. Depuis, elle n'a plus donné aucune nouvelle d'elle. Une nouvelle victime des monstres vivant dans les égouts ?Une vingtaine de serpents en liberté auraient été aperçus sur les Docks. La Triade en sueur.On déplorerait trois morts suite au dernier barathon de la rue de la soif.À Kabukicho, des rumeurs sur l'affaiblissement des effectifs du clan Oni commencent à poindre. L'absence de Yokai se fait-elle enfin ressentir ou cela n'est-il que le fruit de l'imagination de quelques résidents ?Une certaine Shrimpette serait en train d'écrire une fan-fiction sur certains membres de Decay.On dit que l'ensemble du corps d'un certain mercenaire travaillant pour la Triade serait entièrement recouverts de ses nombreux crimes. Une dizaine de cadavres auraient été découverts, au cours du mois de Janvier, sur les Docks. Certains évoquent un règlement de comptes. Un tout nouveau malware parcourrait la toile, déguisé sous la forme d'un logiciel à première vue inoffensif. Il installerait une backdoor sur les machines infectées. Pour quelle raison ? Cela reste un mystère. Une femme vagabonde à la chevelure d'un noir profond et aux yeux écarlates prendrait en charge des malades et blessés au travers de Decay pour une misère, offrant une alternative médicale à celle dispensée par l'Église. Fin Janvier/Début Février, une course de rue, en pleine nuit, aurait conduit certains hommes hors des pistes. Plusieurs voitures seraient sorties de la route suite à un « conducteur fantôme ».
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L’ignorance est une bénédiction.

On dit que le premier pas vers la sagesse, c’est de connaître son ignorance. Moi, je me suis éloigné de toute sagesse, dans l’espoir d’embrasser cette simplicité qui permet d’oublier tous les soucis qui me rongent de l’intérieur. Cette ignorance, elle me permet de conserver cette façade calme, celle qui n’est jamais perturbé par quoi que ce soit. N’est-ce pas rassurant, de pouvoir côtoyer des gens sans jamais penser aux actes horribles qu’ils ont pu commettre ? C’est une vraie bénédiction.

Ce soir, je côtoierai de nouveau des êtres purs dépourvus de mauvaises intentions. Je les accompagnerai, j’apporterai une lumière dans leur journée morose, un moment pour se rappeler que le monde ne tourne pas si mal que ça. Mon acte sera si conforme, que j’en oublierai moi-même la douleur qui m’importune.

Cette fois-ci, ce ne sera cependant pas pareil que toutes les autres nuits. En effet, l’administration m’a informé en même temps que mes maquilleuses et stylistes me rendaient d’autant plus agréable à voir, que je devrai me rendre au Lucky 8, ce soir. Accompagné de deux de mes collègues, nous avons été invités à une soirée organisée par un DJ.

Malgré le fait que la soirée n’allait pas être aussi rentable que si nous étions restés faire notre travail habituel d’hôtes et hôtesses, l’administration était convaincue qu’une bonne publicité amènerait une plus grande clientèle dans l’avenir. Aucune information nous a été transmise à propos de cette fameuse soirée, seulement l’heure qu’il fallait s’y rendre. Je ne m’en plains pas, avoir des informations supplémentaires aurait été un poids sur nos épaules.

Un chauffeur privé nous amène à la destination, nous y arrivons un peu en avance, mais l’ambiance est déjà présente. Le stress m’envahi intérieurement, peu habitué à de tels endroits, entouré d’autant de personnes et d’une musique si forte. Les battements de mon cœur s’amplifient, ma main joue avec mes cheveux et mon regard cherche le bar pour m’y procurer un peu d’alcool.

Je le trouve finalement, et m’y dirige sans faire de détour. Du coin de l’œil, j’aperçois un homme qui me suit du regard. Ma réputation d’hôte me précède, les patterns floraux sur mon kimono marquent ma signature « Hana », également connu sous le nom d’Aysen. Nombreux sont les gens qui aimeraient goûter à la fleur interdite, peu sont ceux qui le peuvent. Mes clients sont souvent surpris par mon apparence androgyne qui tend vers la féminité, ils refusent d’y croire avant de m’apercevoir. Qui aurait pu se douter qu’au milieu d’un bar d’hôtes réputé et dominé par les femmes, ce serait un homme à l’apparence féminine qui rapporterait le plus d’argent ?

Perdu dans mes pensées, je bouscule un homme alors que j’étais à la recherche du bar. Je m’incline pour m’excuser et partir, mais la personne enchaîne avec une discussion, ce qui m’en empêche. Je lui souris, répond à ses compliments et guide adroitement une conversation formelle. Je m’excuse de nouveau pour m’enfuir, mais je me heurte à une autre personne, l’homme qui me fixait tout à l’heure, plus précisément. Visiblement, les deux inconnus semblaient se connaître. Ils se saluent, puis retournent leur attention vers moi. Du haut de mes 1m69, je n’ose pas les regarder dans les yeux.

« Aysen, ais-je raison ? Es-tu vraiment un garçon, j’me demande ? On ne croirait pas, pourtant les rumeurs ne mentent pas. » Enquêta l’homme à la chevelure noire, un air menaçant, un peu saoul à préavis.

« Oui, c’est moi. Et en effet, les apparences peuvent être trompeuses… Maintenant, pardonnez-moi, je dois rejoindre des personnes qui m’attendent.»  Dis-je en tentant de m’enfuir, mais on m’attrape durement par le bras. Mes épaules se resserrent, mais je ne dis rien.

« Qui t’as dit que t’avais le droit de partir ? Hm? Ils peuvent bien attendre un peu… La soirée ne fait que commencer » Me répondit-il, un sourire malicieux aux lèvres, me rapprochant un peu de lui avec sa poigne sur mon bras.

Un tumulte de pensées négatives me contamine l’esprit. Mais… Qu’est-ce que je suis en train de faire, en fait ? J’accepte, j’abandonne, je ne sais pas quoi faire ni comment réagir. Si je baisse les yeux, se lasseront-il ? Je déteste ça, même si j’essaie de me convaincre que ce n’est pas si pire que ça. Je pourrais être dans une condition plus horrible, en ce moment. Ais-je vraiment le droit de me plaindre ? Si ça se trouve, ils sont juste curieux et me laisseront partir après. Je pourrai continuer de vivre tranquillement et rencontrer d’autres personnes plus ouvertes d’esprit pour les accompagner. Je le souhaite fortement, je veux juste partir, s’il vous plait... Je pourrai peut-être même retourner chez moi, m’excuser au près de l’administration d’être parti si tôt en laissant mes deux collègues seules, ici. Laissez-moi... Je vous en prie.


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- Ryû San, Ryû San, Ryû San, Ryû San !

Néo Atlantis. Salle comble. Les musique résonne contre les parois de l'endroit. Une salle gigantesque décorée par les meilleurs décorateur de cette partie du globe. Il y'avait de l'argent, de l'or, du strass et des paillette. Les plus beaux invités se pressaient à l'extérieur de l'endroit. Un des plus huppé et des plus courus de la ville. Ryûseki est aux anges, tout se passe sur des roulettes quand ...

... Le réveil sonna.

- Ferme ta gueule, merde ! Qu'il fit, massacrant l'appareil électronique du plat de sa main. Il referma les yeux, et voulu se rendormir pour retourner se réfugier dans ses rêves. Mais impossible de retrouvé Morphée, cette garce le tenait loin d'elle -ou de lui qui sait. Qui peut dire que les rêves sont fait d'hommes ou de femmes ? Lui pensait que cette petite mort se passait de genre, de sexe et d'âge. C'était la seule chose qui mettait tout le monde sur un même pied d'égalité, on y avait tous le droit, peu importât qu'on soit jeune ou vieux. Il pouvait se tromper.

Mais là n'était pas l'objet de ses préoccupations premières.

Aujourd'hui était le jour le plus important du mois de Novembre pour lui, c'était Haloween. Une grosse soirée en perspective, et une grosse journée aussi. Enfin, de grosses journée. Il devait entièrement redécoré le Lucky 8 pour l'occasion, organisant une soirée à but caritative, pour redorer le blason du clan à l'égard des pauvres erres de Decay. Mais cela restait une soirée qui rapporterait beaucoup au Yakuzas dans leur entièreté, les Iwashi rengo n'étant pas les plus avares, que ce soit dans le partage comme dans l'altruisme dont ils pouvaient faire preuve.

Il se leva en vitesse, prenant sa douche dans la pièce à côté de sa chambre. Il habitait une grande demeure en plein centre de kabukicho, une des plus grandes et des plus luxueuse. Avec son grand père, bien entendu. Malgré tout ses revenus, il n'aurait jamais eu le luxe de ce payer cette maison. Dix chambres, deux salons, cuisines et salle de bains. Rien de moins que le minimum pour qui a été au sommet de la pègre de Tokyo, et qui continuait à règner sur la vie mafieuse de Decay depuis son lit.

Le fameux "Dragon" de Kabukicho.

Il était le descendant de cette volonté. De ce nom. De cette famille. Ils étaient les garant de la paix des gangs de Decay, et intervenaient partout où c'était nécessaire. Des samouraï ninja, pénétrés par l'esprit du bushido, mais toujours dans l'ombre. L'ombre des grands noms, des grands faits, des petites histoires. Ecoutez donc celle ci.

La soirée battait son plein. De grandes araignées mécaniques peinturlurées de peintures UV étaient pendues au plafond, donnant l'ambiance générale ; Horreur et masques étaient de sortie. La musique tonnait fort, l'heure était à la fête. Habillé d'un élégant costume rouge à revers noir, il portait simplement un masque de Oni sur le visage, qui découvrait sa bouche rosée et cachait le haut de son visage. Des petites cornes dépassait du front de ce masque effrayant.

Il se déplaçait lestement eu rythme de la musique, s'assurant que tout se passait bien. Et pour l'heure, tout le monde s'amusait. Ryû-san était aux anges, il se déporta vers l'un des deux bar éphémère montés par son équipe, et qui se trouvait du côté Nord et Sud de la pièce. C'est là qu'il le vit. Un jeune homme qu'il avait engagé pour être hôte à cette soirée -il était passé par une autre organisation Yakuzas et savait pertinemment quel était le vrai "métier" de celui-ci, qui se faisait alpaguer par trois clients éméchés et un poil trop entreprenant.

- Messieurs, désolé de vous déranger ... Fit-il d'une voix forte -habituée aux hauts décibels, tout en appuyant sa main sur l'épaule de celui du milieu pour l’interpellé.
- T'es qui toi ... DÉGAGE ! Fit le type en se retournant. C'est là que ses deux amis reconnurent l'organisateur de la soirée, malgré son masque et ses cheveux lâchés pour l'occasion. Appuyé sur sa canne a pommeau de démon en argent, il attendit que les neurones ne se connectent...
- Heu, calme toi, c'est Ryû-San ce type...
- Qu'est-ce que j'en ai à foutre moi de qui c'est ! Il me touche pas c'est clair.
- Ecoute, tu vas te calmer, prendre tes cliques et tes claques et partir avec tes amis. FIt le jeune japonnais, l'attrapant par la nuque et rapprochant sa bouche de son oreille, pour être sûr d'être bien comprit. Il désigna de deux doigts les grand escogriffes qui se promenaient dans la salle, armés jusqu'au dent : Sinon c'est un de mes gars qui s'occupera de toi, et ce sera pas joli, compris ?

Il voulait que tout soit parfait ce soir, et que rien ne vienne entacher la fête. Alors il ne laisserait pas trois connards intolérants faire du mal à l'un de ses gars. Il avait épuisé sa patience en se tuant à la tâche, lui qui d'ordinaire était si diplomate paraissait abrupte. Peut être que cette situation le touchait plus qu'on ne pouvait le croire.
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L’étreinte mortelle du serpent se referme contre moi, ses mains possessives m’entourent vicieusement à la recherche d’une réaction répulsive de ma part. J’abandonne. Je le sais, si je me débats, ça ne fera que plus mal. Personne ne m’aidera, personne ne le sait… Leurs yeux de loup affamés continuent de me dévorer alors que leurs lèvres avares forment un rictus malicieux. Ils sont tous beaucoup trop occupés par cette idée suggestive que mon titre leur apporte pour remarquer l’imposante silhouette démoniaque qui se découpe au travers de la foule enjouée.

Au travers de l’obscurité, des éclats de lumière rouges, puis bleutés illuminent partiellement l’être humanoïde cornu.  Mon visage blêmis. Dans cet antre du démon, je n’aurais dû y poser les pieds. C’était une erreur, d’y entrer, ignorant tout à propos de ces bêtes géantes qui s’éclairent dans l’obscurité, de ce son familier qui éclate mes tympans peu habitués et de cet Oni qui possède une démarche confiante, comme s’il possédait les lieux.

Depuis tout petit, mère m’avertis de faire attention de ne pas croiser la route de démons. S’ils te voient, fuis disait-elle. S’ils te touchent, ils ne feront qu’une bouchée de toi, continuait-elle. Ma peur nourrie, elle n’a fait que grandir depuis. Qui suis-je, pour douter de ses paroles, moi qui ne connais rien ? Isolé entre ces murs traditionnels, je n’ai jamais rien connu de tel. J'en tremble jusqu'à mon âme.

Mon cœur s’emballe, il se déchaîne contre ma poitrine. Je perds mon sang froid un instant, mes yeux écarquillés le fixent, terrifiés. Je me débats, dans l’espoir que mon agresseur me relâche pour que je puisse fuir le démon. Malgré tous mes efforts, le piège se referme sur moi. Il est trop tard, maintenant, pour m’échapper. Mes yeux se referment dans l’espoir que tout s’arrête, mais ne tardent pas à s’ouvrir de nouveau, confus.

“Ryû-San” était le nom que ce démon empathique portait.
“Ryû-San” était le nom à qui cette voix, forte, mais polie appartenait.  

Les bras qui m’étouffaient me relâchent, occupés par autre chose. Occupés à faire des signes agressifs envers mon sauveur inattendu.  À une petite distance de sécurité, j’observe la gestuelle des hommes, puis mon attention se redirige vers l’Oni qui n’en était pas vraiment un. Sa chevelure longue, ses élégants habits rouges, puis ce masque que j’avais confondus plus tôt pour son véritable visage. Ma tête se baisse, puis ma main caresse l’arrière de ma nuque, honteux d’avoir cru que cet homme n’était pas mieux qu’un monstre.

J’entends une voix agressive s’élever, qui accompagne le son qui ambiance la pièce. Son hôte semblait avoir du feu dans les yeux, les poings fermés, prêts à rencontrer le visage de son interlocuteur. Ceci n’arriva cependant pas, il ragea puis se retourna avec ses alliés.

« C’bon pas la peine de t’énerver ! On y va. »

Je soupire, soulagé que rien ne soit arrivé, au final. La soirée aurait pu mal commencer, si ses amis l’avaient crinqué pour qu’il s’attaque à l’homme prénommé Ryû-San. Je m’approche de nouveau de mon sauveur, pour m’incliner devant lui, en guise d’excuse. Je me redresse ensuite et m’approche de son oreille pour lui parler, dans l’espoir qu’il puisse m’entendre malgré ma voix brisée, faible qui peine à survivre sous la musique.

« Je vous remercie, Ryû-Sama, mais je m’excuse également de vous avoir dérangé pour un rien... Cet incident a été causé par ma faute… Je n’aurais pas dû leur fausser compagnie. » Je prends une petite pause, pour que ma gorge se repose. Mon malaise n’est toujours pas passé, stressé par les incidents. « … Et, si je peux me le permettre, votre masque, il est élégant… » continuais-je en le regardant.

Plus tôt, je n’étais pas du même avis, mais si j’avais su que ce n’était qu’un masque, je n’aurais pas si facilement cédé à la panique. Au final, ce n’est qu’un accessoire, rien de plus. Un bel accessoire, pour une soirée tel que celle-ci.

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Il fit un sourire à son employé, qu'il considérait comme son convive également. Une Chaque personne de cette fête était son invité, voilà comment il considérait la chose. Et il ne permettrait pas à certains invités d'en maltraité d'autres, c'était intolérable. Pas dans sa maison, sous propre toit, devant ses yeux. C'était bien une des choses qui le mettait en rogne, une des seuls qui arrivait à le faire sortir de ses gonds ; L'injustice du faible face à plus fort que lui. Et lui, lui, il avait réussit à imposer une nouvelle dictature, celle de l'intelligence et du pouvoir qui pouvait en découler. Il avait simplement miser sur son autorité naturelle, sa gestuelle, et sa position hiérarchique au sein d'un des clans Yakuzas les plus important de la ville.

Il avait vu de la peur dans son regard. Il avait lu cette émotion primaire, primale, qui naissait d'une profonde incompréhension de ce qu'il se passait, comme si le ciel vous tombait sur la tête. Une terreur bien réelle. Et cela avait suffit à lui faire tenir beau rôle dans l'histoire, bien qu'il n'ait fait que son travail. Le bon déroulement de la soirée, faisait parti de ses prérogatives après tout. Il rassura immédiatement le petit moineau qu'il venait de recueillir, blessé, et qui ne tarderait sans doute pas à reprendre son envol.

En attendant il avait tout une soirée pour en profiter. Enfin, tant qu'une chose plus urgente ne retiendrait pas son attention.

Toujours souriant, il dévoila une rangée de canines et une dentition parfaitement blanche. Ryû était un type propre sur lui, qui sentait toujours bon, très maniéré. Il considérait ça comme la base de son métier. Présenter, c'était comme porter sur soi sa personnalité. Au fond, n'avait il pas un petit coté démoniaque lui aussi ? Et le rouge, la couleur de la passion, ne lui seyait-elle pas parfaitement ? Ou alors faisait-il parti de cette catégorie trompeuse d'homme, qui savait comment manipuler le visuel, pour arriver au cognitif ? Il s'amusa du sobriquet que lui donna son collègue, et porta une main à son épaule, pour le regarder droit dans les yeux.

- Aysen-san, je vous en prie, c'est bien normal de nous soutenir entre nous ... Il savait faire preuve d'esprit de cohésion, également ... Nous sommes tous une grande famille... Continua-t-il en montrant patte blanche, remettant en place le kimono froissé du jeune homme... Et puis ce genre d'imbéciles n'ont rien à faire dans mes soirées ... Ni dans les tiens, mon ami. . Conscient du véritable métier du jeune homme, et de sa réputation qui le précédait. il se tourna vers le centre de la salle, et la sono qui crachait des kilowatt de son. Heureusement le Lucky 8 bénéficiait de passe droit, mais jouissait également d'une superbe isolation sonore.

- Venez, prenez une pause et dansez avec moi. Fit-il alors que la musique s'endiablait, comme notre Oni endimanché, et que la piste prenait littéralement feu. Des flammes factices sortirent des côtés de la piste de danse, qui fit son petit effet sur le publique. C'était la seule raison de sa présence dans la salle à ce moment précis, à la base. Mais maintenant qu'il était là, autant profiter de l'ambiance non ?

Il balança une épaule à droite, reculant jusque sur la piste derrière lui, faisant signe à Aysen de le suivre. Pouvait il vraiment lui refuser ce plaisir ? Il était son employeur après tout ! Et puis la musique était entraînante, et le moment fort doux pour se déchaîner, n'était-il pas ? Il balança une épaule à gauche. Petit mouvement du pendule. Pendant ce temps là sa hanche gauche se plia sur la droite, et inversement sur le rythme de la musique. Ryû était un vrai métronome ambulant, ne manquant jamais une seule note.

Il se pencha sur Aysen tout en dansant, puis lui dit - Alors, la soirée vous plait-elle jusqu'ici Aysen-san ? J'aimerais avoir votre ressenti ... Fit-il mielleux.

C'était important de récolter des avis, directement sur le terrain.

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La bonté inégale de ce nouvel allié me surprend, elle est si précieuse de nos jours moroses. Ryû-sama incarne la vision parfaite de mon petit monde solitaire, celle que je retrouverai inévitablement le jour où je me rendrai à Néo-Atlantis, là où les anges dépourvus de défauts habitent. Il est doux, franc, amical, et surtout, considère autrui comme de vrais êtres humains. Mon quotidien se résume à me plier en quatre pour plaire les autres, j’embrasserais même leurs chaussures pour que ce simple plaisir de supériorité leur fasse frissonner l’échine. J’ai depuis longtemps mit au lit tout orgueil, toute fierté que j’avais.

Parfois, j’ai peur de me perdre. Je suis effrayé à l’idée de ne plus être admissible au paradis, corrompu par ces démons vicieux. Je soupire discrètement. L’anxiété me regagne, elle est si vicieuse, elle aussi. Dès que je baisse ma garde, elle me poignarde en plein cœur. Ça doit être celle qui cause le pincement dans mon cœur et le resserrement dans ma gorge aux cordes vocales détruites par mes tentatives de conversation. Le contact de sa grande main sur son épaule me détend un peu, mes épaules se relaxent.

Mes yeux se perdent un instant dans les siens, à la recherche d’intentions cachées. On dit que les yeux sont la porte de l’âme, qu’on peut y lire les vraies émotions de l’autre. Je cherche, mais je n’y déchiffre rien d’autre qui m’alarmerait. Cet instant ne me gène guère, contrairement à certains. J’en ai l’habitude, des clients qui le font. Instinctivement, avec une telle proximité, ma main se porte jusqu’à son visage pour lui caresser la barbe, puis se glisse sur son épaule à son tour en passant par ses longs cheveux plutôt doux.

« Je suis heureux de rencontrer une personne si attentionnée que vous, Ryû-sama… J’ai l’habitude de côtoyer ce genre de personnes, ne vous en faites pas. Si je survis, ça me suffit amplement… »


On pourrait me qualifier de défaitiste, mais je n’aime tout simplement pas la confrontation. Je veux vivre paisiblement, quitte à ce que je doive endurer les conséquences. Lui, il ne me semble pas en avoir peur. Une certaine réputation semble le précéder, et ainsi effrayer ceux qui tentent de le faire tomber.  

Notre contact se rompt, il regarde en arrière puis recule dans la foule en me faisant signe de le rejoindre. Je jette un dernier regard vers la porte de sortie, dans l’espoir de pouvoir m’enfuir. Je soupire et écrase ce dernier espoir en suivant ses pas. Je m’enfonce dans la jungle, à la recherche de mon sauveur. Avec son habit rouge qui se démarque de celui des autres, je ne tarde pas à le retrouver. Contrairement aux miens, ses pas sont rythmés, habitués de danser sur de la musique énergique comme celle-là. Moi, je reste en piquet un instant, ne sachant pas quoi faire. Je regarde les autres autour de moi pour les imiter, dans l’espoir que ça ne se voit pas que je n’aie jamais dansé sur ces musiques.

Mon regard se pose un instant sur Ryû-Sama avant de retourner se réfugier au sol. J’ai honte, de rater des notes devant lui, d’avoir un mauvais rythme. Mes pas ne veulent tout simplement pas imiter ceux des autres. Élevé par ma mère dans un isolement presque total pour devenir Geisha, je n’ai jamais appris autre chose que de la danse traditionnelle avec mes éventails comme alliés. De plus, je n’arrive pas à me concentrer sur autre chose que la musique si forte que je me demande vraiment si je ne suis pas en train de saigner des oreilles.

Mon compagnon de danse s’approche de moi et me demande ce que je pense de cette soirée, comme s’il savait à quel point je souffrais en ce moment. Je détourne le regard, trop honteux pour lui avouer que je suis sur le point de m’écrouler. Mon corps bouillant me crie de m’enfuir, mes cordes vocales n’en ont cependant pas la force. Ais-je vraiment le droit de lui mentir ? Il pourrait s’offenser, si je le fais. Mais il pourrait également être fâché, si je lui mens. J’ai si peur de lui admettre la vérité, comme s’il j’étais certain qu’il allait me détester par la suite.

« Pour être…honnête, Ryû-Sama…Je ne me sens pas très bien. Je n’ai…point l’habitude de fréquenter…ce genre de soirées… » Je prends une petite pause pour reposer ma gorge qui va céder à tout moment. « …C’est ma faute, je suis vraiment désolé… Je devrais partir… »

Je n’arrive toujours pas à le regarder dans les yeux, de peur qu’il puisse y voir l’anxiété qui s’y cache, accompagnant mon visage blême. Je me renferme sur moi-même. Je veux partir d’ici, reposer mes oreilles et mon cœur bats agressivement contre ma poitrine, je ne veux pas céder à la panique.

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