Chapitre 2 : La Corporation
Decay
Decay, destination de tous les possibles, terre en friche où fourmillent les possibilités et l'argent facile, où chaque vice est accessible, chaque désir libre d'être comblé. L'île prospère, se vautre dans sa propre réussite, quand l'ouragan Isaac survint, balayant sur son passage les installations des gangs comme leurs prétentions. Et un nouveau groupe émerge des brisures laissées par la tempête, la Corporation. Forte de son budget, celle-ci s'invite en sauveuse, promet à tous une aide financière et humaine, des avancées conséquentes, pour une vie meilleure. Avides de pouvoir ou simples fantoches, qui sont vraiment les acteurs de cette entité inédite qui prétend étendre son influence à tout Decay.
11/10/2020 HRP
La Newsletter est sortie ! Beaucoup de changements au programme, par ici
11/10/2020 RP
Quelques semaines après la fin de l'ouragan, la Corporation dévoile son visage ! A lire par ici
12/09/2020 RP
L'ouragan Isaac s'abat sur l'île ! Pour en savoir plus, par ici
12/09/2020 HRP
L'event Hurricane est lancé ! Vous pouvez toujours le rejoindre par ici.
27/08/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
05/07/2020 HRP
Nouvelle newsletter et nombreux changements ! La lire ici.
30/05/2020 HRP
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30/05/2020 RP
Un nouveau système de réalité augmentée sort au Space Station Bar ! Participer ici
5/04/2020 RP
Le Carnaval de Napoli est lancé ! Extravaganza
8/04/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
18/03/2020 HRP
Ajout des missions et petite update de l'index !
28/02/2020 HRP
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28/02/2020 RP
La Milice redouble de violence et est plus présente sur le territoire de Decay !
31/01/2020 HRP
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31/01/2020 RP
L'intrigue "Paranoïa" a été lancée ! Par ici.
17/01/2020 HRP
Ouverture du forum ! N'hésitez pas à rejoindre le Discord !
Il parait qu'une jeune fille a été aperçue allant dans les égouts. Depuis, elle n'a plus donné aucune nouvelle d'elle. Une nouvelle victime des monstres vivant dans les égouts ?Une vingtaine de serpents en liberté auraient été aperçus sur les Docks. La Triade en sueur.On déplorerait trois morts suite au dernier barathon de la rue de la soif.À Kabukicho, des rumeurs sur l'affaiblissement des effectifs du clan Oni commencent à poindre. L'absence de Yokai se fait-elle enfin ressentir ou cela n'est-il que le fruit de l'imagination de quelques résidents ?Une certaine Shrimpette serait en train d'écrire une fan-fiction sur certains membres de Decay.On dit que l'ensemble du corps d'un certain mercenaire travaillant pour la Triade serait entièrement recouverts de ses nombreux crimes. Une dizaine de cadavres auraient été découverts, au cours du mois de Janvier, sur les Docks. Certains évoquent un règlement de comptes. Un tout nouveau malware parcourrait la toile, déguisé sous la forme d'un logiciel à première vue inoffensif. Il installerait une backdoor sur les machines infectées. Pour quelle raison ? Cela reste un mystère. Une femme vagabonde à la chevelure d'un noir profond et aux yeux écarlates prendrait en charge des malades et blessés au travers de Decay pour une misère, offrant une alternative médicale à celle dispensée par l'Église. Fin Janvier/Début Février, une course de rue, en pleine nuit, aurait conduit certains hommes hors des pistes. Plusieurs voitures seraient sorties de la route suite à un « conducteur fantôme ».
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Bang bang - my baby shot me down
Ishii Kintaro
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The Call Mini_200125050400982894 60 Yakuza Oyabun Tant qu'on est dans du logique et que c'est pas gratuit, oui.
Ishii Kintaro
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Tant qu'on est dans du logique et que c'est pas gratuit, oui.

Un jeu de jongle avec la lame, je fais les cent pas dans mon bureau. Sur le bois massif de la table pleine de documents écrits, un dispositif projette une série d'autres dossiers au format holographique, directement dans l'espace au-dessus de la paperasse. Moi, je tourne autour du bureau, je jongle avec le poignard dans ma main, yeux au plafond. Je réfléchis, je cogite, j'impatiente, je m'énerve. Silencieusement, doucement, froidement. Mais je m'énerve tout de même.

La paperasse sur le bureau, ce sont les rapports écrits de plusieurs de mes hommes sur la situation actuelle dans Kabukicho. Les attaques, les incidents, les masques. Ce qu'on sait et surtout, ce qu'on ne sait pas. Nos pistes, nos doutes, nos soupçons. Pistes, doutes et soupçons, oui, mais pas assez de preuves concrètes. Pas assez pour légitimer les sombres desseins qui commencent à faire leur chemin jusque dans mes idées. Des envies rouges, des songes d'os à briser, de sentence à délivrer. Un jugement, pour ceux qui perturbent l'équilibre.
L'hologramme dans l'air, ce sont d'autres documents, rapports et extraits vidéo sur la situation à Neo et ses conséquences directes sur Decay. Un massacre sur place, sans discrétion, des corps empilés à la vue de tous. Chaos, panique, indignation. Parce que les cols blancs de Neo nous tolèrent tant que l'on ne vient pas trop directement perturber leur petite utopie corrompue, leur Paradis Noir.
Ils veulent notre drogue, nos putes, notre argent blanchi, notre contrebande ; ils veulent un divertissement du haut de leur tour, à l'abri derrière les vitres blindées. Mais ils ne veulent pas nos tueurs, notre chaos et la destruction qu'il amène dans son sillage. Ils ne veulent pas que les armes que l'on trafique atterrissent entre les mains d'inconscients qui finissent dans leurs rues. Ils veulent Decay, mais seulement une partie d'elle. Mais quelqu'un leur a montré le revers de cette sombre médaille, il y a peu. Alors Neo s'indigne. Alors elle sort la Milice, alors elle agit. Pour de vrai, cette fois-ci.

- 'Casse les couilles.

Les mots partent dans un soupir grogné, colérique, en même temps que je tend mon bras et que je lance la lame d'un geste puissant au centre d'une cible de jeu de fléchettes fixée au mur. Je fais un autour tour du bureau, pour enfin m'asseoir dans le cuir du fauteuil noir, sourcils froncés. Veines apparentes sur le dos de mes mains, je les ferme et les rouvre d'un geste répétitif, mécanique, en même temps que les pensées me fusent dans le crâne.
Il va falloir bouger. Et pas qu'un peu. La Milice bouge trop, et la paranoïa liée aux meurtres de la Semaine Rouge n'est pas encore totalement tombée. Et par-dessus ça, certains semblent oublier ce qu'il advient de ceux qui troublent la tranquillité de Kabukicho.
Eux, je m'en occuperai en temps et en heure. J'ai déjà ma petite idée. Et j'ai hâte.
Pour le moment... Pour le moment, il y a le souci de ces meurtres. Ceux à Decay, et ceux à Neo.

Je ferme les yeux, inspire, expire, puis les rouvre. J'ouvre le tiroir à ma droite, puis en sort une feuille, pour enfin saisir un stylo plume.

Ishii Kintaro a écrit:Monsieur/Madame/Patriarche,

Ce sont les derniers événements qui ont frappés Decay ce mois-ci qui m'encouragent à venir vers vous avec cette lettre.

Comme vous le savez, les faits de la Semaine Rouge continuent de faire parler d'eux partout à travers la ville. Paranoïa et chaos ne cessent de suivre dans le sillage de ces meurtres curieux et inhabituels dans leur mise en scène, mais surtout, curieux et inhabituels dans leur portée : personne n'aurait pu prévoir qu'un groupe/individu encore tout à fait inconnu puisse prendre la vie d'un Baron du Cartel aussi aisément. Quelque chose court dans les rues de Decay, et c'est vraisemblablement quelque chose capable de venir à votre porte ou la mienne et attenter à nos vies, nous qui nous pensions jusqu'ici tant en sécurité dans nos petits bastions respectifs. Je ne pense pas prendre beaucoup de risques en avançant que cette menace nous concerne et préoccupe tous.

À ça s'ajoute la récente tuerie survenue sur Neo-Atlantis, et ses conséquences immédiates sur notre ville. Là aussi, je ne vous apprend rien lorsque je vous parle des nouveaux moyens et effectifs de la Milice depuis l'incident. Ces deux événements en rapide succession mettent en danger chacun des Puissants de l'Ile, qu'importe leur allégeance et leurs ambitions. Profits, territoire, influence, ressources : tous sans exceptions, nous risquons des pertes sur le dos d'une menace sans visage et d'une Milice renforcée.

Aussi, je vous propose par la présente une rencontre pour deviser de ces diverses problématiques en compagnie de différents autres acteurs de la scène de Decay, sur un territoire neutre dans un souci de confiance et d'équilibre. Il s'agirait donc d'échanger et partager nos éventuelles informations et ressources pour pacifier les récents troubles, autour d'une table de réunion au Bloom, à Chicago.

En l'attente de vos réponses, sincères salutations.


Ishii Kintaro

Ce n'est jamais facile, quand il s'agit de dire aux autres gangs de Decay de se rassembler dans une même pièce et discuter calmement. Ce le sera encore moins avec un représentant de l'Eglise en plus de ça. Mais nous avons depuis longtemps dépassé le stade où les choses pourraient être gérées facilement.
Alors j'écris. Fait main, j'écris la lettre plusieurs fois, une pour chaque destinataire, avec les formules de politesse et titres de rigueur. J'écris, je propose, et j'attends. J'attends de voir, de constater.

Curieux de qui va répondre, qui ne va pas même s'en donner la peine. Curieux de qui va venir et ne pas venir. Curieux de si quiconque va venir, en fait. L'idée ? L'idée est multiple : Dans un premier temps, prendre la température, et voir qui est ouvert à une coopération entre influents pour aborder ces soucis. Voir qui accepte, qui est réticent, qui refuse. Qui attire les soupçons. Dans un second temps, parler, et si possible, réellement coopérer. Je veux faire la lumière sur ces foutus massacres, je veux savoir qui, pourquoi et comment. Et je suis à peu prés sûr que je ne suis pas le seul. Et qui sait ? Qui sait, peut-être que le commanditaire sera autour de cette table.
Il faut sonder, pour savoir. Il faut agir hors de nos sphères d'influence, parce que ces massacres surviennent un peu partout dans Decay.

Je veux faire tout ça, et le faire autour d'un terrain neutre. Vraiment neutre. Je sais que la tradition a longtemps été à gérer les rencontres entre Gangs au Rong Yuan. Mais la neutralité au milieu du territoire des Triades, dans un repère d'assassins et opportunistes souvent affiliés à eux ?
Ouais, non, merci mais non merci.
Mais ne vous inquiétez pas. Je viendrais vous rendre visite plus tard. « En temps et en heure », comme je disais.

- Vous m'avez demandé ?
- Oui, Suichi. Fais parvenir ces lettres à leurs destinataires respectifs. Elle doit leur être remise en mains propres, et ils doivent être les premiers à la lire. Tu peux disposer
- Ce sera fait selon votre demande, Oyabun.


Tout un petit tas de lettres scellées, frappées du sceau du clan Ishii.
Tout un tas de petites questions sans réponses, et j'entends bien commencer à toquer aux portes pour en obtenir.

Destinataires :


Dernière édition par Ishii Kintaro le Lun 2 Mar - 19:57, édité 1 fois
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La tension dans l'air était plus que palpable. Assis à son bureau, Vidar se tenait en face de son plus grand adversaire. Il se sentait pieds et mains liés, une goutte de sueur perlant sa tempe avant de descendre le long de celle-ci. Sa pomme d'Adam se relevait alors qu'il avalait sa salive. Sa bouche devenait sèche, il le ressentait. Des pensées se bousculaient dans son esprit chamboulé. Qu'est-ce qu'il pouvait bien faire ? S'il ne bougeait, ça serait sûrement la fin pour lui. La fin de tout ce qu'il a construit jusqu'alors. Sa respiration se voulait haletante alors que son coeur battait la chamade. Ses mains bougèrent brusquement dans un rythme endiablé tandis qu'un seul bruit résonnait dans la pièce..

Boom.

Ses bras retombèrent le long de son corps alors que son regard vide restait fixé en face de lui. Oui, en face de lui, là où un "You died" était affixé sur son écran. Il a perdu pour la énième fois contre ce boss dans le jeu. Malédiction, ses réflexes n'étaient donc plus ce qu'ils étaient antant ?! Son poing frappait brusquement son bureau alors que la rage brûlait dans son regard. Un court instant après et sa rage disparaissait dans un long soupir. Tant pis, il avait perdu, autant passer à autre chose de plus intéressant. Il se relevait lentement de sa chaise avant de se poser en face de sa fenêtre pour regarder le paysage. Un sourire se dessinait sur son visage, apaisé par la simple vue de Decay.

"-Aaah, Decay ne cessera de m'étonner haha !"


Sortant un paquet de cigarette de l'intérieur de sa veste, il allumait celle-ci en l'apposant sur ses lèvres. Un moment de repos bien mérité. Mais un moment de repos qui fut bien court. Il entendait quelqu'un toquer à sa porte. N'avait-il pas prévenu qu'on ne devrait le déranger sous aucun prétexte ? Plutôt que de s'énerver comme chaque imbécile qui se respectait, un simple "Entrez." se faisait entendre. Normalement la personne qui rentrerait aurait une bonne raison pour le déranger. Dans le cas contraire.. Se retournant vers sa direction, un nuage de fumée apparaissait alors qu'il retenait sa cigarette de deux doigts.

"-Un problème ?"
-Monsieur, une lettre pour vous. De l'Oyabun des Yakuzas.
"-Dépose-la sur mon bureau."

Un homme de peu de mots, celui-là. C'était ce qu'appréciait par moment Vidar. Pas de blablas inutiles, pas de bégaiements intempestifs. Un subordonné compétent, en soit. Il attendait qu'il parte après sa petite révérence pour se retourner en direction de son bureau et récupérer la lettre dans sa main libre. Déchirant sans problème l'enveloppe, il lisait son contenu minutieusement. Seulement, en arrivant à la fin, Vidar ne put s'empêcher d'éclater de rires. Un fou rire qui ne manquait pas d'aplombs. Reprenant son souffle, il déposait la lettre sur son bureau.

"-Ahahah, alors comme ça il a peur de faire cette fameuse 'réunion' ici ? Dommage, une petite mise en scène aurait été plus qu'amusante. Bon, bon, bon.. Que faire, que faire.. Je doute que ce soit un piège. Mais en contrepartie.. Hmhm.."

Finalement, son choix se faisait assez rapidement. Il n'était pas des plus prudents, au contraire il préférait sauter à pieds joints dans tout ce qui pouvait être dangereux de près ou de loin. Tapotant de son index sur sa table, un sourire large se dessinait sur ses lèvres. Son choix ne pouvait qu'être celui correct. Et puis, de cette façon, il pourrait officiellement voir en face à face les autres personnes qui seraient présentes. Après tout, les derniers temps il se faisait assez discret. C'est seulement depuis peu qu'il reprend les devants de la scène sans soucis. Il appuyait calmement sur un bouton sur l'interphone et peu de temps après, le même homme apparaissait.

"-Préviens-les. Je serais de la partie."

Il n'y avait pas plus de choses à rajouter, il fallait qu'il se prépare pendant que cette personne préviendrait de sa présence. Oh, il le regrettait déjà. Il a été trop impulsif. Il aurait préféré venir sans être annoncé, comme une surprise. Un petit cadeau surprise ! Enfin bon, entre sujets sérieux, peut-être qu'il aurait le temps de lâcher quelques blagues, qui sait. Ecrasant sa cigarette contre le rebord de la vitre, Vidar la jetait au travers dans la rue.
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Dimka Orlov
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The Call A2gf 521 Vory v Zakone Mad Dog --
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Les pieds sur la table, il somnole, tête rejetée en arrière et paupières closes, une bouteille de vodka vide encore emprisonnée entre les doigts. Il est torse nu, la peau recouverte d’une pellicule de sueur malsaine, les dernières traces de coup donnent à chaque partie visible de son corps de curieuses teintes tirant entre le jaune hésitant et le violet affirmé. Un sursaut l’agite, fait trembler la bouteille dans sa main, sans qu’il ne se réveille, à peine un gémissement inaudible s’échappe-t-il de ses lèvres entrouvertes. L’habitude est revenue, de ne s’endormir qu’une dose d’alcool à la main, dans l’espoir de noyer les songes, de repousser les cauchemars récurrents qui continuent de l’assaillir. Comme à chaque fois, le réveil l’attrape par surprise, manque le jeter à bas de sa chaise alors qu’il reprend contact avec la réalité, le regard vitreux, l’esprit en déroute. Un coup d’œil vers la table l’informe qu’il a reçu quelque chose. Une lettre. Une connerie, sûrement, songe-t-il en se demandant qui est venu la déposer.

Les entrées du QG sont bien gardées, et certains de ses hommes ont le pouvoir de se faire passer pour lui, afin de recevoir ce genre de manifestation extérieure qu’il n’a pas la moindre envie de gérer. Froncement de sourcils alors qu’il porte le goulot vide à ses lèvres, peste en constatant l’absence de liquide.  La bouteille va s’écraser contre un mur pendant qu’il se redresse, pose les deux pieds sur le sol  avant de s’étirer longuement. Les articulations craquent, protestent. Il referme la main sur le papier, l’approche de son visage pour tenter d’en déchiffrer le contenu. A mesure de sa lecture, ses sourcils se haussent, et un rictus agacé lui déforme les traits.

« Font chier ces connards. » marmonne-t-il en froissant la lettre entre ses doigts, pour en faire une boulette qu’il balance dans les restes de la bouteille. Les choses doivent bouger, évoluer, c’est certain, et le souvenir des cadavres glissent sur ses rétines. Saloperie de taré. Moskva a eu ses pertes, comme tous, et dans les hautes sphères de l’Organizatsiya, le mécontentement gronde. Aucune mesure n’a encore été prise, pourtant. La réunion proposée peut être une bonne solution pour choisir un angle d’attaque. Une réaction appropriée. Il ira. Ne serait-ce que pour représenter cette organisation dont il connait toutes les ficelles. Mais avant…

Il fouille dans le tiroir de la table, fébrile, finit par en sortir une liasse de papier, un stylo basique. Il reprend sa place sur la chaise, suce un moment l’extrémité du style, afin de chercher ses mots, et le ton à donner à sa demande. Livia Lombardi. Il n’a pas la moindre idée de la manière dont elle accueillera l’appel, mais c’est une bonne carte à jouer, s’il occulte la teneur de leur dernière entrevue. Elle ne l’a pas rappelé, sûrement happée par les récents événements. L’occasion est excellente, de reprendre contact, de tâter le terrain, sans se retrouver directement seul à seul avec elle, vulnérable à ses jeux. Il sourit, griffonne quelques mots rapides, et plie soigneusement la feuille en quatre pour la glisser dans sa poche, un air satisfait plaqué sur le visage. Ne lui reste qu’à envoyer la proposition. Et à attendre ses échos.

Lombardi. T’as du avoir le message. Tu comptes t’y pointer ? Si oui, fais-le-moi savoir. J’te rejoins là-bas, comme un bon clébard. D.

Le message est simple. Bref. Accompagné d’une pointe d’ironie. D’un soupçon de provocation. Si l’heure est grave, rien ne l’empêche de s’amuser un peu.
I've already wasted all my sins
Edward H. Williams-Smiths
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The Call Dgbg 25 Eglise de l'Union Patriarche de l'Union Oui.
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Oui.
Vide. Silencieuse. L’ancienne étude, convertie en un bureau, se montrait toujours aussi calme. Quiconque entrait était alors impressionné par la quiétude des lieux. Toujours entièrement propre. Toujours pleinement silencieux. Aucune musique. Juste cette angoisse qui prenait souvent aux boyaux. Le lieu écrasait et les questions se levaient. Comment avait-il fait pour obtenir ce lieu ? Majestueux, il n’y avait là aucun grain de poussière qui ne soit pas contrôlé par le propriétaire des lieux. Et quiconque y entrait sans son autorisation risquait le châtiment de son courroux. Personne ne le défiait, sinon le Conseil des Patriarches et des Matriarches. Certains se ployaient même, face contre terre, lorsqu’ils le voyaient dans un couloir.

Une lente inspiration soulevait son pectoral silencieux. Yeux plissés, le corps raide devant la grande baie vitrée, il observait encore Decay. Ancien militaire, né d’un père protestant et profondément croyant, il avait perdu foi dans ses combats menés au cours d’un autre de ses déploiements. Longtemps perdu, c’est d’abord dans la religion, et particulièrement celle des Jumeaux, qu’il trouva finalement sa nouvelle chance. De rédemption, d’abord. Mais aussi de succès. Réussir là où son Père, le Pasteur du village, n’avait jamais réussi. Aujourd’hui, il le dominait. Par sa taille. Car le Colosse restait un géant même dans sa famille. Par sa position. Patriarche de l’Union. Il ne pouvait être appelé autrement. Soufflant finalement, il se détournait de son observation alors que son page personnel, Francesco, entrait dans la pièce, muni d’une lettre dans sa main.

De sa voix tremblante, autant que sa main qui se montrait toujours hésitante, le jeune garçon s’était approché du seul meuble de cette austère pièce. Comme toujours, le froid des lieux lui avait glacé le sang, frissonnant de son échine gênée. « Je … Je vous apporte une lettre du Clan … I … Ishii, Patriarche. », avait-il bégayé alors qu’Edward approchait finalement. Et pas n’importe quel type de lettre. Faite à la main. Plissant les yeux, il se méfiait de cette annonce. Que voulait donc l’un des éminents clans Yakuzas avec l’Eglise de l’Union ? Certes, ces derniers traitaient de temps en temps avec les Gangs, essentiellement car ils garantissaient une immunité envers toutes et tous, pour autant, ils ne recevaient pas que peu de leurs courriers personnalisés.

Se posant finalement dans sa chaise, remplacée d’ailleurs tous les quatre mois par un meuble neuf, il se posait dans l’étude de la lettre. Son contenu. Mais aussi le choix de ses mots. Et ce pourquoi, surtout, il la recevait. Une inspiration.

Patriarche, , au moins cela commençait-il correctement. Une erreur trop facilement aisée si son titre ne lui était pas justement et correctement reconnu. Ce sont les derniers événements qui ont frappés Decay ce mois-ci qui m’encouragent à venir vers vous avec cette lettre. En somme, l’Oyabun des Ishii était en position de faiblesse. Il prenait non pas les devants parce qu’il était en position de force, mais parce que l’échiquier n’était pas exactement en sa faveur. Autrement, il n’aurait pas demandé ces pourparlers, c’était évident. Posant son coude sur l’accoudoir, sa main sur sa joue, il continuait ainsi la lecture.

C’est ainsi que la lettre commençait par les faits les plus marquants de la fin Janvier, mais aussi de ce début de mois de Février. Il mentionnait ainsi les trois grandes scènes de la Semaine Rouge, un bain sanglant qui avait touché plusieurs Gangs et, notamment, le Cartel. C’est ainsi que celui qui avait révolutionné sa hiérarchie, le Baron Miguel, fut tué. Comment ? Pourquoi ? Personne ne savait. Seulement qu’il était mort dans les tristes circonstances de ces événements. Comme le disait si bien le contenu de la lettre, quelque chose court dans les rues de Decay et, il le savait, c’était bien la violence des Gangs. Cette absence de pouvoir. Ils agissaient par eux-mêmes, telles de vulgaires électrons libres.

Cette menace nous concerne et préoccupe tous. Le choix des mots faisait rire, en silence, le Patriarche. Ils parlaient d’une menace préoccupante. Que voulait-il évoquer ? Les criminels de la Semaine Rouge ? Tous se regardaient en chien de faïence. Et comme ils n’avaient guère de coupables, si peu d’indices, voire même aucun sinon cette Croix rappelant les vieilles religions, certains entendaient là une Croisade. Cela ne pouvait être que religieux et, sur ce territoire, ils étaient encore les seuls. Coupable tout dessiné d’un crime horrible, l’Eglise devait dorénavant se relever de cet affront avec dignité. Ils ne se laisseraient pas accusés aussi aisément.

Fut évoqué alors la tuerie de Neo-Atlantis où une vingtaine de personnes, selon ses informations, trouvèrent la mort lors d’un attentat d’une violence rare. Beaucoup parlait d’un seul homme, qui s’était évanoui dans les Egouts. Si certains liaient la Semaine Rouge à ce nouveau crime, personne ne l’avait encore réclamé. Et nulle trace de cette Croix. Jusqu’à preuve du contraire, les deux n’étaient pas liés dans son esprit. Mais si même la Cité de Milice était attaquée, devait-il croire en une future agression contre l’Eglise de l’Union ? Inspirant profondément, il s’arrêta brièvement dans sa lecture pour se servir un verre. Un fond de whisky, avec deux glaçons. Sirotant brièvement, il reprit sa lecture.

Les Puissants de l’Île. Il souriait à nouveau. Il n’était pas là question de lui. Mais bien des quatre Gangs de Decay. Le Cartel souffrait de la perte toute récente de son Baron. La Donna de la Mafia, méfiante, avait fermé nombre de ses frontières, s’enfermant dans sa Paranoïa, tandis que certains profitaient de l’occasion pour frapper en plein cœur des quartiers Yakuzas. N’en restait pas moins que durant les attaques, même Chicago, et sa petite Alliance, avait souffert. Quant aux Russes, ce fut bien pareil. Autant dire que seuls trois Gangs de l’échiquier étaient encore bien intacts. La Mafia, contrôlée par la folie de Livia Lombardi. Les Yakuzas de Kabukicho, qui semblaient se montrer faibles. Et la Triade, bien silencieuse. Trop, peut-être.

Ainsi se sentaient-ils menacés ? D’abord par cette Menace Fantôme. Mais aussi par la Milice. C’est ainsi que le Clan Ishii avait décidé de réagir.

Alors qu’il finissait la lettre, il découvrit l’étrange demande. Lui aussi, Représentant de l’Eglise, était dès lors convié à la table de ces Puissants. Etonnant. Pour le moins étrange et, pourtant, si fascinant. Une lente inspiration alors qu’il déposait la lettre face à lui. Que devait-il penser ? Que devait-il faire ? Prenant une autre lampée, il s’adossait définitivement dans son siège, croisant les mains sur son torse. Mélangé par deux sentiments inverses, il souriait pourtant aussi d’un autre étrange fait. Connaissant la culture de Decay, les Puissants s’étaient toujours réunis au Rong Yuan, établissement appartement alors à la Triade, non-affectée par tout ce qui se passait actuellement. Peut-être était-ce eux les véritables commanditaires ? Etaient-ils le véritable maillon fort de cette chaîne alimentaire ?

Il avait de profonds doutes vis-à-vis de cette Réunion. Son instinct, d’ailleurs, l’informait de s’en méfier. D’une certaine façon, il avait peur de cet étau. Entouré des Puissants de l’Île, il serait d’autant plus facile de l’acculer vers ce qu’ils voulaient, et espéraient, croire. Le véritable danger se trouvait donc là. Il serait seul en présence de tous. Une rencontre qui partait essentiellement en sa défaveur. Une longue inspiration. Pourtant, il était excité de voir chaque visage. Seul face à cette adversité. Les probabilités étaient contre lui. Alors, il se redressait et se mit à écrire une réponse toute aussi manuscrite.

Edward H. Williams-Smiths a écrit:Oyabun,

En ces mots, je vous porte bonne réception, et lecture, de votre lettre. Nous tenons à vous remercier de l’invitation qui nous est portée. Celle-ci est accueillie avec respect et privilège d’être convié à votre réunion.

Nous portons à cœur les meilleurs intérêts de la Cité et ses habitants. Les récents événements sont porteurs d’un message de destruction et de chaos que nous n’acceptons pas. Les victimes, innocentes, de ces luttes conduisent nos dispensaires à se remplir toujours plus.

Afin de s’assurer que les meilleurs intérêts de chacun soient sur la table, nous aimerions convier et inviter, lors de cette assemblée, un membre hautement placé de la Milice, si ceci venait à vous convenir. Il est important que nos cœurs, et nos esprits, soient tournés vers les Habitants de Decay qui forment son grand noyau.

Dans l’espoir de rencontrer l’ensemble des partis lors de l’Assemblée, nous acceptons votre invitation.

Que les Jumeaux bénissent vos âmes,

Nos salutations sincères,

Patriarche Williams-Smiths

Dans cette grande partie stratégique, toutes les pièces devaient être étudiées correctement. Le moindre faux mouvement et un pion pouvait être perdu inutilement. Prenant une longue inspiration, il se levait, abandonnant son verre pour apporter le mot à son page qui s’occuperait de l’apporter aux mains de l’Oyabun. Une correspondance écrite pour respecter le souhait de cet homme aux anciennes traditions.
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The Call 200521065133179504 47 Cartel Polvo Blanco. Chef du Cartel / Membre des Cinq. --Si logique le veut.
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Cartel Polvo Blanco.
Metier :
Chef du Cartel / Membre des Cinq.
Mort du personnage :
--Si logique le veut.
Quartier Medellin, la Casa.


Putain ce que je peux kiffer ces moments-là... Ceux où tu plonges la pièce dans le noir, ferme les volets pour couper l'accès à la lueur du jour, t'enfermes dans l'obscurité. Là, tu te sers un verre. Une bonne bouteille de rhum ambré, douze ans d'âge, importée depuis l'extérieur. T'en renifles l'effluve, salive à l'idée de t'envoyer ça au fond de la gorge. Peinard, tu vas poser ton cul sur ton trône. J'ai pas de chaise moi, mais un trône. C'est pas des conneries, comme ceux des rois autrefois. Y'a que là-dessus que mes miches se sentent bien. J'aime pas les fauteuils, même ceux en cuir. Je me sens bien que sur mon trôle, où je peux y poser mes coudes sur les accoudoirs en or massif. C'est mon petit caprice de baron de la drogue. Le Baron Salvador, même si tout le monde me connaît plus sous mon surnom. Red, le combattant sanglant de l'Arena. Longtemps bras-droit avant que Miguel décide de tout révolutionner, j'ai perdu un peu de hauteur jusqu'à récemment.

Jusqu'à ce que le grand patron qu'était le Salamancar crève, et que le Cartel revienne aux traditions, j'y ai vu une opportunité de m'élever. Baron Red, ça a de la gueule. Ce trône, il symbolise ma réussite, ma position, ma force. C'est aussi ma bulle protectrice, ma petite forteresse dans laquelle le Roi se retranche. Pour y réfléchir au calme, pour s'y reposer aussi. Verre dans la main droite, tuyau de la chicha dans la main gauche, je profite du silence. En dehors de ces murs, c'est l'agitation, comme toujours à la Casa. Les types charbonnent, produisent, dirigent les opérations. Y'a même des gardes qui surveillent chaque étages de l'immeuble. Le mien est disposé au dixième, entièrement consacré à mes activités et à mon confort personnel. C'est là que je crèche. Mon bureau est au fond du dernier couloir de l'étage, la dernière porte. Je tire un coup sur le bec de la chicha et prend une grosse bouffée. Un petit mélange personnel de mon invention.

Chiquita, lance Spotify. Joue, playlist, A l'Ancienne.


Je reconnais direct le titre qui se lance. Un pur bijou du rap français des années 2000, Trait pour Trait. Sniper, l'un de mes groupes de rap préféré, je peux pas espérer mieux. La tête appuyé contre le dossier de mon siège royal, je ferme les yeux et profite de l'instant. Bois de temps en temps, tire quelques bouffées de fumée. Peu avant que la chanson se termine, ça vient frapper à ma porte. 'Fait chier. C'est relou d'être Baron, en vrai. « Ouais, entre. » On sent l'agacement dans ma voix. « Chiquita, lumière. » Les différentes sources de lumières dans la pièce prennent vie suite à cette commande vocale. Chiquita, c'est mon système d'assistant personnel virtuel. Un modèle qui commence à dater comparé à ce qui se fait sur Néo-Atlantis, mais fiable de fou. Je lui ai donné ce petit nom en hommage à une légende du rap français d'origine marseillaise. Jamais pu blairer ni sa voix, ni ses textes, et encore moins son flow. « Chiquita, stop Spotify. » La musique se coupe pendant que je finis mon verre.

« Tu me veux quoi Pablito ? » Pablito Esperanza Delafuente Cortez, c'est un type d'une vingtaine d'années, plus proche du trente que du vingt. C'est un gars de confiance, qui bossait pour le défunt baron de qui j'étais le bras-droit à l'époque. Notre collaboration dure depuis pas mal de temps donc. Quand j'ai pris la suite, c'est naturellement que je l'ai embarqué dans mon ascension. C'est mon gars sûr, Pablito. Il est pas bien costaud, il a un peu de bide, il paie pas de mine comme ça. Mais c'est un putain de cerveau. Il est méticuleux, réfléchi, calme et implacable. Il n'aime pas les feignants et les profiteurs, et bosse plus que n'importe qui ici avec toute ce que je lui demande. Il gère aussi l'étage en mon absence. « Don Diego, une lettre de la famille Ishii. Écrite par l'Oyabun, Kintaro Ishii. » Ah. Celle-ci, j'avoue que je l'avais pas vu venir. La surprise est lisible sur ma trogne. « Le Jap' ?! Il me veut quoi lui ?! » Je lui fais signe d'approcher et de me donner le papier que je puisse lire ce qui est écrit dessus. Une lettre rédigée à la main, non mais sérieux.

De nos jours, à cette époque moderne, il existe des smartphones, je sais pas si ils sont au courant à Kabukicho. Je tends le verre vide à Pablito qui comprend ce qui lui reste à faire et s'en saisit, pour se diriger vers mon petit bar personnel. Moi, je me plonge dans ma lecture. C'est un peu long, mais je vois rapidement où il veut en venir le Kintaro. Et en vérité, je sais pas comment accueillir la nouvelle. Pablito me tend le verre désormais rempli, et j'en bois deux grosses gorgées. Silencieux, pensif. J'analyse le message. Une réunion des grosses têtes de Decay, c'est audacieux. Déjà, parce que les ententes sont pas forcément toutes cordiales entre les différentes organisations. Mais ça c'est déjà fait, évidemment. C'est juste que dernièrement, l'heure est pas à la confiance avec toute cette merde provoquée par les événements de la Semaine Rouge. Rouge. Cet hijo de puta derrière tout ça m'a piqué mon surnom. Enfin plus que ça, c'est la mention du Patriarche qui me fait grincer des dents.

L'Eglise de l'Union. C'est un secret pour personne, je peux pas les blairer. Je veux pas d'eux sur notre territoire et j'ai toujours voulu les dégager hors de Medellin. Je comprends d'ailleurs pas comment Miguel a pu les laisser s'installer aussi facilement. Un des points que j'aimerai bien traiter. Pour que les Yakuzas se décident de faire appel aux autres factions pour mettre au clair toute cette histoire, c'est qu'ils doivent pas être serein là-bas. Et je pense pas me tromper en me disant que c'est pas mieux ailleurs. Nous, on va pas l'ouvrir en grand à ce sujet non plus, on est ceux qui se sont fait le plus humilier dans l'histoire. Miguel est mort des mains de ou de ces fumiers. Les types ont assez de couilles pour s'attaquer à la tête du Cartel, ils peuvent aussi frapper en plein cœur de Néo-Atlantis. Que certains commencent à trembler, ça peut se comprendre. Pas de peur ici, mais un besoin viscérale de trouver les coupables, et d'appliquer la vengeance adéquate. La mort de Miguel ne restera pas silencieuse. Remuer la merde, c'est l'un de mes projets.

« Tu me réponds à cette lettre de la même façon. » Ishii est attaché à ses vieilles traditions, ça se respecte. « Dis que le Cartel sera de la partie, je serai le Baron qui le représentera. Tu te charges de remettre la lettre au clan Ishii. » Pour ce genre d'affaire importante, je préfère m'appuyer sur un gars de confiance absolue. Je sais qu'il fera pas de merde en chemin. Il acquiesçe et sort peu de temps après. Je commande à Chiquita de replonger la pièce dans le noir et de relancer la musique. Y'a plus qu'à...


Dernière édition par Red le Dim 8 Mar - 8:16, édité 4 fois
Midnight Paranoïa
Livia Lombardi
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"Non mais quelle audace."

La voix de Livia résonne dans son bureau fraîchement nettoyé. Les derniers jours, les dernières semaines ont eu raison de son organisation, et l'endroit avait bien besoin d'un petit coup de frais. Le messager vient à peine de repartir et, assise confortablement sur son fauteuil de cuir, les bottes posées sur le bureau, elle relit la lettre, plusieurs fois. Depuis quand les japonais prennent des initiatives à sa place ? S'est-elle trop ramollie ?

D'un geste brusque, elle attrape le verre de vin rouge qu'elle s'est versé avant même de lire la lettre. Découvrir la prose de ses homologues chefs d'organisations est toujours un grand moment d'amusement pour celle qui s'estime encore à la tête de tout ce bordel par le simple privilège - et désavantage - de sa position géographique. La Donna éclate de rire devant le ton si sérieux, un tantinet alarmiste du discours. Mais surtout, les évidences qui y sont balancées. "Je t'ai pas attendu prendre la Milice en pleine gueule." Grommelle-t-elle en renversant par accident quelques gouttes de vin rouge sur le papier. Sans le moindre égard pour l'intégrité du papier, elle laisse le support blanc absorber la boisson sanguine. Livia pose néanmoins son verre sur le bureau pour relire ce bijou de littérature.

" Non mais j'y crois pas. Tu peux parler de prendre des risques, mon con." Elle ne se souvient pas de ce Kintaro. Peut-être l'a-t-elle rencontré auparavant, ses souvenirs sont flous en ce qui concerne les accords passés avec les Yakuzas. Ils sont nombreux, tous un peu pareils, et manquent de caractère à son goût. Comment les différencier ? Les japonais ne sont pas aussi irrécupérables que les russes, cependant, et la Donna leur accorde bien qu'au moins, ils prennent des initiatives, là où elle-même commence tout juste à envisager de tirer la sonnette d'alarme. Plutôt crever que donner de la force à des organisations auxquelles elle a vendu une forme de tranquillité en tant que passeur et gardien de Decay.  

Et puis, son regard parcourt enfin les destinataires listés de la lettre. "Mais je rêve." Un putain de patriarche de cette putain d'Église. Ces sangsues qui tentent jour après jour de lui voler ses enfants tout en se torchant allègrement avec les vraies religions. Livia n'est pas tellement pratiquante mais voir la religion des siens dévoyées dans ses symboles dans le but de lui enlever toujours plus de membre de la Famille lui retourne l'estomac. Elle ne peut pas les sentir, ces petits pères des peuples.

"Mais je vais le …" Interrompue par la sonnerie de son bureau, elle hèle l'importun qui entre en silence pour déposer un autre petit mot devant-elle, sans échanger un regard. "Merci." Il repart, immédiatement, et Livia peut alors lire le nouveau message. "Merde, mais ils sont rapides à quel point les coursiers russes ?" Ne peut-elle s'empêcher de commenter. Ou alors ce son les japonais qui ont eu du mal à trouver le chemin du Capriccio ? Un sourire carnassier se dessine sur les lèvres de l'italienne à l'idée de voir Treize se tortiller encore une fois. "Parfait" commente-t-elle encore pour elle-même avant de se lever. A son tour, elle griffone quelques mots pour informer le russe de sa présence, sans signature. Un autre mot, plus sobre et professionnel, à destination du japonais, qu'elle dépêche avec un Capo - on est jamais trop prudent. "Fais gaffe à ton cul, par contre. On sait jamais."
Bang bang - my baby shot me down
Ishii Kintaro
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Ishii Kintaro
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Allégeance :
Yakuza
Metier :
Oyabun
Mort du personnage :
Tant qu'on est dans du logique et que c'est pas gratuit, oui.
HRP:


Des réponses. Positives. Jusqu'ici, les jours qui ont suivi ma missive ont ramenés de bonnes nouvelles. En tout cas un début de bonne nouvelle : la possibilité d'au moins s’asseoir au tour d'une table pour discuter. Pas nécessairement cordialement, pas nécessairement honnêtement, mais discuter tout de même. Et respect et honnêteté ne pourront ni s'obtenir ni se céder sans dialogue.

Quelques journées qui passent, quelques détails d'organisation qui se gèrent en interne, quelques pensées et songes qui me passent par la tête. Je pèse, soupèse, analyse les comportements, les réponses. Tout ça dans une tension certaine, mais maîtrisée, canalisée par le calme nécessaire à la situation.
C'est sûrement ce qui m'irrite le plus, à ce poste. Le besoin de rester calme, de garder ses émotions sous contrôle et ne laisser parole qu'à mon esprit logique. En tout cas, ça c'est dans l'idéal.

Je n'ai pourtant pas pu m'empêcher de rire, à la lecture de la réponse du Patriarche. Un rire sincère, mais amer. Un amusement teinté d’agacement. A la frontière entre ces deux sentiments inverses, je lis à haute voix dans mon bureau : « nous aimerions convier et inviter, lors de cette assemblée, un membre hautement placé de la Milice ». Rien que ça. Mains dans le dos, je marche autour du bureau, le document reçu il y a quelques jours entre les mains. Je l'ai déjà lu auparavant. Mais je ne me lasse pas de relire cette requête, très précisément.

Ne vous fatiguez pas à porter ce masque, gens de l'Eglise. Je ne crois pas à votre Mascarade, je ne mords pas à l'appât de vos promesses. Votre illusion de bonté désintéressée n'est ni crédible, ni réaliste. Vous n'êtes pas les sauveurs de Decay, pas plus que nous. Vous n'êtes pas bien différents des Gangs, simplement vous êtes vous drapés d'une enveloppe de spirituel et de charitable. Vous êtes à la tête du trafic de soins, de médicaments, et de spirituel. Là où certains vendent un moment d'oubli entre une paire de cuisses, au bout du canon d'une arme ou au cœur d'un combat d'arène, vous, vous vendez l'oubli au travers d'un agréable Mensonge que les plus faibles veulent bien croire. Et vous les rendez dépendants à vous, et vous étendez votre influence, et vous vous rendez indispensables.
C'est bien pensé, oui. Mais je ne fais pas partie des crédules.

En ça, ce fut ta première erreur, Patriarche. Penser que je suis dupe de ce que vous êtes réellement.
Ta seconde erreur, et de loin la plus grave, c'est de m'avoir pris pour un abruti.

La nouvelle n'a mis que quelques jours à se propager, puisque l'événement a eu lieu dans un endroit tout ce qu'il y a de plus publique : L'Eglise de l'Union. La nouvelle d'un discours dont on m'a rapporté les grandes lignes, la nouvelle d'une lettre rendue disponible à la lecture de tous. En somme, la nouvelle d'un pacte de confidentialité tacite violé. Mais j'imagine que si ce devait être reproché, l'on me répondrait qu'il fallait être explicite quant à la discrétion attendue de la part des différents partis, oui ? Soit. C'est bien dommage : j'ai l'intention de continuer à creuser la piste de la communication non-verbale.
Mon prochain silence s'avérera bien moins équivoque, cela étant.

- Suichi. Un moment de flottement, alors que je réfléchis. Je finis par m'arrêter, et aviser du regard Suichi, qui m'observait tourner autour du bureau depuis quelques minutes avec un regard qui ne trahit que très peu sa nervosité. Fais parvenir une nouvelle missive à nos convives. Le lieu de la rencontre est remplacé : Plutôt que le Bloom, elle aura lieu dans les bureaux d'un de nos points de contrôle à la frontière commune avec Moskva. Envoie ça à tous nos précédents destinataires, sauf à l'Eglise.
- J-... Très bien, Oyabun.
- Pas une lettre, cette fois-ci. Un messager qui doit pouvoir s'entretenir en privé avec les différents destinataires.


Un sourire mauvais, alors que j'aperçois une confusion craintive dans le regard de Suichi, vite remplacée par un éclair de compréhension après quelques secondes.
Je ne te donnerai rien, Patriarche. Ni mon autre joue tendue, ni ma colère, ni rien. Je ne te donnerai que ce que je t'ai déjà donné : la date, l'heure et le lieu du rendez-vous prévu à l'origine, et rien d'autre. Tu n'auras pas le changement de programme, tu n'auras pas de réaction à ton petit jeu. Et surtout, tu n'auras pas l'occasion de défendre ton cas.
Car il s'agissait finalement de ça. Je ne pense pas que vous soyez derrière la Semaine Rouge, mais ça ne vous prive pas de vous innocenter, de plaider votre cause aux plus sceptiques parmi les autres gangs. Peut-être comprendras-tu le pouvoir du silence, après ça ?
Un silence, et tu aurais pu assurer ta place à la table de cette réunion.
Un silence, et je peux t'évincer de cette dite table sans même y consacrer le moindre réel effort.

Nous débattrons de bien des choses, au cours de cette réunion. De la Semaine Rouge, des événements de Neo-Atlantis, de la nouvelle politique de la Milice et du cas de l'Eglise...
Quel dommage que vous ne puissiez y participer.
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