Chapitre 2 : La Corporation
Decay
Decay, destination de tous les possibles, terre en friche où fourmillent les possibilités et l'argent facile, où chaque vice est accessible, chaque désir libre d'être comblé. L'île prospère, se vautre dans sa propre réussite, quand l'ouragan Isaac survint, balayant sur son passage les installations des gangs comme leurs prétentions. Et un nouveau groupe émerge des brisures laissées par la tempête, la Corporation. Forte de son budget, celle-ci s'invite en sauveuse, promet à tous une aide financière et humaine, des avancées conséquentes, pour une vie meilleure. Avides de pouvoir ou simples fantoches, qui sont vraiment les acteurs de cette entité inédite qui prétend étendre son influence à tout Decay.
11/10/2020 HRP
La Newsletter est sortie ! Beaucoup de changements au programme, par ici
11/10/2020 RP
Quelques semaines après la fin de l'ouragan, la Corporation dévoile son visage ! A lire par ici
12/09/2020 RP
L'ouragan Isaac s'abat sur l'île ! Pour en savoir plus, par ici
12/09/2020 HRP
L'event Hurricane est lancé ! Vous pouvez toujours le rejoindre par ici.
27/08/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
05/07/2020 HRP
Nouvelle newsletter et nombreux changements ! La lire ici.
30/05/2020 HRP
Nouvelle newsletter en cette fin de mai ! La lire ici.
30/05/2020 RP
Un nouveau système de réalité augmentée sort au Space Station Bar ! Participer ici
5/04/2020 RP
Le Carnaval de Napoli est lancé ! Extravaganza
8/04/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
18/03/2020 HRP
Ajout des missions et petite update de l'index !
28/02/2020 HRP
Deuxième newsletter ! La lire ici.
28/02/2020 RP
La Milice redouble de violence et est plus présente sur le territoire de Decay !
31/01/2020 HRP
Première Newsletter, bébé forum deviendra grand ! La lire ici.
31/01/2020 RP
L'intrigue "Paranoïa" a été lancée ! Par ici.
17/01/2020 HRP
Ouverture du forum ! N'hésitez pas à rejoindre le Discord !
Il parait qu'une jeune fille a été aperçue allant dans les égouts. Depuis, elle n'a plus donné aucune nouvelle d'elle. Une nouvelle victime des monstres vivant dans les égouts ?Une vingtaine de serpents en liberté auraient été aperçus sur les Docks. La Triade en sueur.On déplorerait trois morts suite au dernier barathon de la rue de la soif.À Kabukicho, des rumeurs sur l'affaiblissement des effectifs du clan Oni commencent à poindre. L'absence de Yokai se fait-elle enfin ressentir ou cela n'est-il que le fruit de l'imagination de quelques résidents ?Une certaine Shrimpette serait en train d'écrire une fan-fiction sur certains membres de Decay.On dit que l'ensemble du corps d'un certain mercenaire travaillant pour la Triade serait entièrement recouverts de ses nombreux crimes. Une dizaine de cadavres auraient été découverts, au cours du mois de Janvier, sur les Docks. Certains évoquent un règlement de comptes. Un tout nouveau malware parcourrait la toile, déguisé sous la forme d'un logiciel à première vue inoffensif. Il installerait une backdoor sur les machines infectées. Pour quelle raison ? Cela reste un mystère. Une femme vagabonde à la chevelure d'un noir profond et aux yeux écarlates prendrait en charge des malades et blessés au travers de Decay pour une misère, offrant une alternative médicale à celle dispensée par l'Église. Fin Janvier/Début Février, une course de rue, en pleine nuit, aurait conduit certains hommes hors des pistes. Plusieurs voitures seraient sorties de la route suite à un « conducteur fantôme ».
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Hold on!

      Clic. Clic. Clic. Clac.
Il faisait nuit noire, la pluie se déchaînait sur les baies vitrées entourant le bureau du Chef du D.S.I. Les lumières de la ville tâchaient les rideaux à moitié opaques d'ombres chinoises. Au sein des espaces administratifs du Commissariat Central, Lester était, à quelques exceptions près, le dernier fonctionnaire encore en activité à cette heure de la nuit. La charge de travail qui l'accablait n'était pas aussi extraordinaire qu'on pouvait le penser, à vrai dire, il aurait pu repartir chez lui si il le voulait. Mais la rigueur et le travail qu'il exerçait étant, selon lui, la clé même de sa réussite, il se tenait à un horaire draconien. De sept heures à plus de minuit, tous les jours (ou presque), tel était son credo. Dans le bâtiment restait quelques internes couverts de travail en retard, les équipes de nuit et les gardiens. La partie dédiée à la milice elle-même était bien plus fournie en activité que celle chargée de l'administration; le crime ne s'arrêtait pas une fois la nuit tombée.

Son ordinateur devant lui et un amas de dossiers éparpillés sur son bureau, il tapait frénétiquement, au summum de la concentration, ses muscles s'enclenchant plus par réflexe que par véritable intention. Ne s'arrêtant que pour boire un verre, fumer, ou manger un carré de chocolat, ce rythme lui convenait. Se plongeant dans une affaire actuelle de série de meurtres méthodiques à Decay, il explorait les thèses des enquêteurs chargés de l'affaire. Les assassins n'étaient pas ce qui manquait dans la "basse-ville", mais celui là était de toute évidence caractérisé par son efficacité. A en juger par la façon dont il réglait ses affaires, il était évident qu'on avait retrouver que la partie émergée de l'iceberg, la majorité des meurtres étant probablement trop bien effectués pour qu'on se doute que ce fut lui derrière tout ça.

Lester se laissa aller dans son fauteuil, et soupira. Un coups d’œil à l'horloge murale lui indiqua qu'il ferait mieux de rentrer chez lui; minuit trente venait de sonner. Avant de partir, il décida de s'offrir un dernier verre et du chocolat, son album préféré tournant en fond pour lui occuper l'esprit. Se levant de son bureau, il retroussa les manches de sa chemises et défit sa cravate, pris son revolver dans un des tiroirs, le gardant avec lui constamment par réflexe. Il alla s'asseoir dans l'espace "détente" du bureau: quelques sofas agencés pour une conférence entre amis. Il s'assit, et ferma les yeux une minute. La musique se calma, et laissa apparaître le silence dans le bureau. Lester rouvrit les yeux. Son regard fut happé par un rai de lumière sous le seuil de la porte. La lumière automatique avait capté un mouvement dans le couloir. Lester fronça les sourcils et mis sa main sur son revolver.

Les habitudes de Lester étaient très ancrées, et tout l'étage savait ce qu'il ne fallait pas faire quand le patron était dans son bureau le soir. L'une de ces choses était de ne pas le déranger, une autre était qu'il ne répondait jamais à la porte après une certaine heure. Il ouvrit le barillet de son Smith & Wesson, et constata sans surprise qu'il était rempli. Il le referma doucement, avec un clic caractéristique. Il tira sur le chien, la détente était prête à être enclenchée. Lester n'était pas concentré au maximum, c'était de la pure paranoïa et quelque part il le savait. Mais il ne pouvait s'en empêcher, c'était comme ça. Il était difficile à prendre par surprise.

Comme pour venir confirmer ses soupçons, quelqu'un se cala devant la porte; Lester pouvait voir son ombre sous la porte. Les lumières du couloir s'éteignirent. L'intrus s'était sûrement tenu immobile. Lester éteignit toutes les lumières de la pièce, à part une loupiote sur son bureau, et se mis à couvert derrière l'accoudoir de son fauteuil. L'arme pointée sur la porte, bien qu'il n'y voie pas grand chose, la luminosité serait suffisante pour juger de la dangerosité de son assaillant. Ô paranoïa.

 


Dernière édition par Lester "Sthendal" Martin le Sam 29 Fév - 0:44, édité 1 fois
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    On frappa sur la tôle du camion de marchandise qui transportait une dizaine d'hommes entassés comme des moins que rien derrière des denrées, direction Néo Atlantis. C'était le signal, la frontière était là, il fallait se faire silencieux comme la mort. Le camion freina progressivement jusqu'à s'arrêter, et qu'on entende des voix parler en américain et interpeller le conducteur. Puis plus rien. Chacun retenait son souffle, tout le monde se faisait le plus petit possible. Il y'en avait qui priait, d'autre qui s'inventait une ferveur religieuse soudaine et accompagnait l silencieuse mélopée de pensée catholique qui naissait ce soir. C'était leur unique chance de passer de l'autre côté, de quitter une vie dangereuse et pauvre, pour aspirer à meilleur. Mais finalement, était-ce bien mieux ?
    C'était la question que se posait Nova, entassé comme les autres derrière des aliments qui puaient la terre humide et la campagne à plein nez. Il détestait la campagne. Mais c'était la seule manière d'arriver à son objectif, alors il se mettait encore une fois dans une position délicate, les mains directement dans le bousin.

    Il y'avait quelqu'un dans ce bureau, je le savais. Même si les rideaux sont tirés et que l'on fait semblant qu'il n'y ait âme qui vive, je sais que tu es là. Je te sens. Je te suis depuis longtemps. Je te connais. Comme un amant connait son partenaire après deux semaines passées à ses côtés dès que possible. Je sais comment tu prends ton café le matin, je connais tes petites habitudes, tes petites routines. Je sais presque de quel côté tu dors, et de quel pied tu te lève le matin, c'est dire. L'assassinat c'est avant tout de la prise d'information, de l'observation, et beaucoup de patience pour attendre le moment le plus propice. L'instant où vous y attendez le moins, celui où votre garde se relâche. Le moment de frapper pour l'assassin, qui n'a pas vocation à être ni le plus rapide, ou le plus fort mais le plus malin.

    Le savoir c'est le pouvoir. Autant lorsque l'on sait on peut agir, au moins.

    Lui ignore encore tout de mes intentions. Il travaille sûrement durement à une affaire tordue, dans son bureau bien calefeutré du centre de Néo Atlantis. Le grand luxe, la vie de château, c'est lui qui l'a, pas moi. Une raison de plus de débarasser ce monde d'un privilégié de plus. Je dis pas non moi, surtout vu les montants affichés sur le contrat. Une sommes affolante, et on peut le comprendre quand on sait que la cible est le directeur du département de la sécurité intérieure. Un gros morceaux, qui se méfie de tout, tout le monde, tout le temps. Il change d'itinéraire pour venir au boulot, ne sort jamais sans ses gorilles bien équipés, bref, un intouchable.

    En règle générale, un assassin lambda se casserait la tête pour trouver un plan qui le mènerait une mort certaine. Ou déclinerait l'offre.


    - A nous deux, Monsieur Martin. Lâcha Nova sous son masque de fer. Je portais ce masque depuis le début de ma carrière, c'était ma signature quelque part. Un morceau de métal polie, qui reprenait l'ossature des humains, mais fait de machineries complexes et de gadgets derniers cris. je portais également un sac à dos assez massif, pourvue de tout le matériel nécessaire à mon action de ce soir. La mission avant tout, me répétais-je en descendant par l'escalier de service, de la petite barre d'immeuble qui me permet de surveiller le commissariat sans me faire repérer alentour.

    Le problème de ce genre d'immeuble, c'est qu'ils sont en général assez éloignée de toute habitation.

    Mais l'architecture spécifique de Néo Atlantis, son expansion continuelle tel un ogre dévorant la terre, et la couvrant de bitume, facilite grandement mon avancée à découvert, dans la nuit qui frappait dûrement, une nuit sans lune ni étoile, les nuages couvrant le ciel en stagnant à des altitudes relativement basses. La pluie est l’élément déclencheur de l'acte de ce soir. Parce que la gars en face, il est si méfiant, qu'il ne relâche jamais la garde.

    Alors j'ai imaginé un petit subterfuge.

    Minuit sonne à ma montre, je dois me dépêcher. J'entre dans le périmètre des bureaux en catimini, plié en deux, grâce à une pote savamment laissé ouverte par un des "invisibles" qui travaille ici. Après avoir graissé quelque pattes, j'ai avec moi deux hommes d'entretiens comme alliés dans cette bataille contre le système de sécurité, et toute la méfiance d'un gouvernement -ainsi que de son représentant direct. Je monte sur le toit par l'échelle qui prend tout un couloir sur le côté droit du bâtiment. Normalement, il devrait bientôt partir, et mon homme entrer en action. Alors qu'un sms me previent que l'opération est en route, ma cible est sûrement entrain de se méfier. Il n'y a qu'un seul couloir qui mène à son bureau, et des détecteurs de lumière automatiques coupaient toute possibilités d'être discret. Un vrai casse tête que j'avais résolu.

    Minuit trente, je fais le saut de l'ange, et me précipite dans le vide, accroché solidement à un piquet métallique qui dépasse du toit.

    Minuit trente et trois seconde plus tard, je fracasse la fenêtre, et me prend la tête la première dans les rideaux, je fais un roulé boulé pour me réceptionné, tandis que les détecteur de mon masque s'affolent, et m'indiquent plusieurs sources de chaleur. Je me relève en fonçant vers celle qui me semble être ma cible, et j'assène un coup de poing en sa direction.

    Impact.

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Hold on!

      Ba-boom... Ba-boom... Ba-boom...

Cela faisait longtemps que Lester n'éprouvait plus vraiment de "peur". L'adrénaline qui se mettait à courir dans ses veines en périodes de stress était presque devenue une drogue. La seule encore capable de faire réagir aussi fortement Lester. Ayant tout vu ou presque, il en fallait, pour le déstabiliser. Ses deux mains étaient serrées avec modération sur la crosse de son revolver, aucun tremblement ne venait troubler la concentration optimale de l'ancien soldat. Une goutte de sueur produite par l'effort de concentration coula le long de son nez. Il ne broncha pas, et senti la chatouille lorsque cette dernière parti s'écraser sur le sol.

Silence. Puis un fracas assourdissant. Les membres et sens de Lester réagirent plus vite que son cerveau. A une vitesse très certainement record, il se tourna vers la fenêtre, et tira deux balles. Comme à l'entraînement, comme on l'apprend. Deux balles. La première touche toujours ou presque avec Lester. Il était d'ailleurs sûr et certain qu'il atteignit la tête de l'assassin. La balle de .38 ricocha néanmoins. Un casque ? Un assassin qui porte un casque ? C'était peu commun, mais Lester se ferait la réflexion plus tard. La deuxième balle fit mouche de peu, le bras ou l'épaule gauche certainement. Le temps s'était comme ralenti. Tous les éléments se précipitaient à Lester, clairs comme le jour; un roulement et bruissement caractéristique indiquait un sac à dos conséquent (qu'on pouvait distinguer via la pénombre à couper au couteau, éclairé par les lumières de la ville). Lester se dirait plus tard que l'assassin était idiot de transporter un matériel aussi encombrant, et qu'il n'était de toute évidence pas aussi pro qu'il voulait le paraître.

Pas d'arme à feu, il semblait favoriser la mêlée. C'était un honneur que Lester ne lui ferait pas. Lester pu presque sentir le vent produit par le prodigieux coups lancé à son intention, qu'il évita de justesse en faisant une roulade effectuée à la perfection. Ou presque; il atterrit sur des bris de verres qui s'introduisirent le long de son tibia droit. L'adrénaline circulait dans ses veines trop rapidement pour qu'il ne le remarque, la douleur viendrait plus tard. Trois balles. Lester releva son arme, son bras exactement perpendiculaire à son corps, ses yeux trahissaient son assurance hors-norme. Deux balles. Il avait tiré droit vers la forme confuse de son assaillant. Il hurla à son assistant vocal d'allumer les lumières, qui s'exécuta avec joie. Il était à un peu plus de deux mètres de l'assassin, masqué, donc. C'était ce qui avait fait ricocher la balle.

L'idiot était en pleine mission suicide. Jamais il ne sortirai vivant du bâtiment. D'ici moins de deux minutes, toutes les patrouilles du secteur -au bas mots des centaines de miliciens- et agents restés à l'intérieur seraient sur les lieux. Lester devait garder son attention également sur la porte, il avait peut être des complices. La douleur commençait à apparaître dans sa jambe. «Enregistrement.» Son téléphone réagit au mot immédiatement, et se mit à l'écoute. Lester aimait exposer la situation à vive voix, et avait lâcher ce mot par réflexe, comme pour une note destinée à servir plus tard. Il se mit à chuchoter, la lèvre inférieure tremblante et le souffle court. «Un mètre quatre-vingt-cinq. Désavantagé. Désarmé. Cible touchée, flanc gauche. A minima quatre-vingt pour cents de réussite.» A cette distance, le téléphone n'enregistrait probablement rien du tout.

Une balle bien placée suffirait à faire taire à jamais son assaillant. Lester pourrait probablement toucher l’œil du masque; à cette distance, il était peu probable qu'il laisse passer une balle d'un tel calibre. Si l’œil ne fonctionnait pas, il lui resterait la gorge. Il pouvait l'apercevoir dans les mouvements de l’ennemi. Il ne préférait pas se risquer à viser le corps ou à essayer d'invalider. Il était à deux doigts de presser la détente, mais se retint au dernier moment. Qui l'avait envoyé ? Si il le tuait, il aurait beaucoup de mal à retrouver la raclure qui l'avait engagé. Lester calma sa respiration, et se força pour ne pas hurler, mais ne put se retenir de parler très fort.

«Si vous bougez, vous êtes mort. Tout le commissariat est alerté, rendez-vous!»

Lester n'était pas sûr, chose rare, d'avoir fait le bon choix.
 


Dernière édition par Lester "Sthendal" Martin le Mer 18 Mar - 15:28, édité 2 fois
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    Le choc sonnait encore son esprit, les différents impact de balles vrombissaient encore à ses oreilles. Il choisit ce moment là pour sortir son téléphone portable et passe un coup de fil préenregistré, avant de jeter au sol l'objet, et de l'écraser du talon. Il sourit. Ce que contenait à l'origine le sac était beaucoup plus intéressant qu'une mobilité accrue, une vitesse plus grande, ou bien une dextérité plus habile. Dès lors, il se passa deux choses. Une explosion fit sauter la voiture du patron du département de la sécurité intérieure sur le parking. Les caracasses étaient à peine fumantes qu'un de ses assistant déclencha l'alarme incendie, poussant tout le monde à l'extérieure pour le comptage.

    Il venait de gagner un répit bienvenue contre les retombées de ce client là, et les représailles qui ne manqueraient de venir.

    Quelques secondes. C'est mon temps, c'est ma foi. Ces quelques secondes de diversion, d'inattention, provoquées par l'explosion à l'extérieur du bâtiment, sont ma chance. Alors que je suis entrain de lever les mains, à deux pas de ma cible, mes mains agissent comme sous la volonté divine. Quelques secondes. C'est mon temps, mon espace. Je joue avec la mort sur le rythme de cette fraction d'instant, brisant le moral de mes adversaire par ma rapidité de décision, de réaction, et mon exécution parfaite, travaillée depuis des années et des années, et pour des années encore j'espère.

    On est jamais sûr de rien avec la vie.

    Elle peut nous jouer des tours, nous amadouer pour mieux nous poignarder. Elle peut se faire tentatrice, pour mieux nous berner. Elle sinue le long de nos vies, vient nous étouffer ou nous empoisonner petit à petit. Sans qu'on s'en rende compte jamais. Les mâchoires claquent, le destin se resserre sur vous, le piège se referme. Vous êtes déjà mort, mais vous ne le savez pas encore. Pour briser les espoirs de mon adversaire, j'utilise la méthode ordinaire de désarmement à mains nues : Ma main gauche, guère endommagée par un aussi petit calibre, se saisit du canon et décale la ligne de tir loin de ma personne, tandis que la dextre ne frappe son poignet vivement pour le faire se détacher de son arme.

    Je me recule vivement en lançant l'arme au loin.


    - Le bonjour à vous aussi, Mr Martin. Je prononce "à la française", juste pour l'énerver un peu, mais aussi pour lui prouver qu'il y'a un être humain sous le masque. Malgré tout, je suis dans une impasse. J'ai gâché mes chances de m'en sortir en vie, je le sais. Mais le sait-il lui ? Que puis-je négocier avec lui, qui sauverait ma vie ? J'avouerais que je n'avais pas prévu que le plan se déroule de cette façon. L'explosion de la voiture devait couvrir ma fuite, et non pas l'assassinat en lui même.

    Curieuse impasse.

    Lui doit se dire que j'en ai encore sous le coude, et tandis que les dispositifs anti incendie nous éclaboussent, rendant la scène presque poétique, si ce n'est romanesque, je reprends de ma voix sombre et caverneuse - et surtout déformé par les filtres vocaux intégrés au masque, en disant quelque chose du genre :
    Je crois que mes chances viennent d'augmenter, mais je suis intéressé de savoir ce qui t'as poussé à m'épargner, moi, ton assassin ? Que je fais en sortant un couteau. Il me reste quelques minutes avant que le pot au roses soit découvert, et qu'on accourt ici voir si tout allait bien .

    - En fonction de ta réponse, il se pourrait que tu vives, bâtard de milicien. Que je crache presque entre mes dents, rendant des notes métalliques dans l'intercom. Je fais tourner mon couteau à lame droite contre ma paume, et le met en joue. Moi aussi je peux tirer avec mes armes ... Vous ais-je déjà dit à quel point j'étais fort au lancer de couteau ?

    C'était le seul apprentissage sympa, parce qu'on le faisait avec les manants des docks, des forrains plus précisement, et que c'était autant du jeu que du travail. Ludique quoi.

    Ils ont de la pédagogie ses manouches.
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Hold on!

      Clac !
Le lourd calibre s'étale par terre, laissant derrière lui un poignet endolori et un homme apparemment sans défense. Sans attendre ne serait-ce qu'une seconde, Lester se remet en position, maintenant adéquate à la mêlée à mains nues. Il se repasse brièvement la scène en tête et entrevois à nouveau les fenêtres de tir absolument parfaites. L'épargner n'était peut être, en définitive, pas une si bonne idée. Sa curiosité l'emportait toujours sur sa raison dans les moments cruciaux, était-ce qui causerait sa perte ici-même ?

Lester entendait enfin la « voix » de son adversaire. Rien de plus qu'un vocodeur bas de gamme, mais rien de plus n'était suffisant pour rendre sa voix non-identifiable sur le moment. Peut être qu'avec un enregistrement, on pourrait remonter jusqu'au timbre normal ? Lester se rappela que l'enregistrement de son téléphone tournait toujours et espéra que l'assassin parlait assez fort pour qu'on ne l'entende clairement. Répondant à la faute de prononciation de son nom, il ne serra que les dents le temps d'une seconde, et retrouva après cette excentricité son visage concentré et impassible.

Il mit du temps à remarquer que les sprinklers s'étaient activés, sentant les gouttes froides couler le long de son nez. Cela ne pouvait qu'augmenter les chances de réussite du chef, l'eau contribuerait à la mauvaise visibilité de l'assassin. Il ne pouvait également qu'espérer que, dans cet espace réduit, la différence de température créée enraille les probables capteurs thermiques de son adversaire. Lester, immobile, campé sur sa position, écouta la question de cet étrange masque, ainsi que la menace -qu'il trouva on ne peut plus pathétique- qu'il proféra. Le mouvement de main trahissait une action. A cette distance, le temps nécessaire pour un lancer de couteau, même extrêmement rapide, laisserait peut être le temps à Lester de foncer  et de le désarmer. En revanche, si il ne comptait pas lancer son arme, c'était la mort assurée au moindre faux pas.

« Étant donnée que... » Il reprit sa respiration, ne s'étant pas aperçu avec l'adrénaline qu'il était à bout de souffle. « ... Vous avez été en toutes vraisemblances engagé, je peux... Affirmer que celui ou celle qui l'a fait, est un amateur, et qu'il vous paie grassement. Pas assez cela dit. Renoncez, donnez moi le nom de votre employeur, trouvez le pour moi, et vous recevrez le double de votre paie... En bonus, tout ce que vous trouverez de valeur dans son repère avant que la police ne descende chez lui... »

Il reprit longtemps sa respiration, toujours en position. Il avait beau s'entraîner régulièrement, son âge était ce qu'il était et son cardio avait baissé depuis ses vingts ans. Il fut très déçu de sa performance, et décida, dés que possible, de courir un maximum et de ralentir sa consommation de cigarette.
 


Dernière édition par Lester "Sthendal" Martin le Dim 15 Mar - 1:05, édité 1 fois
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[jusitfy]
    Il était presque au bout, la mission s'achevait et sa proie sentait sa fin proche, malgré ses rebellions. Et pourtant, il y'avait quelque chose dans l'air qui lui disait de se méfier. De ne pas aller jusqu'au bout du contrat. Comme si cet individus était, différent ? Il ne savait pas trop enfaîte, tout ce qu'il savait c'est que pour l'instant, il était comme une flammèche dans la nuit, on ne pouvait détacher son regard de lui.

    - Intéressant, mais j'ai une réputation dans mon milieu, et elle n'a pas de prix. Que je fais avec ma voix digitalisée, passant dans un encodeur, s'il était bon marché, fonctionnai rudement bien pour ce que j'avais à faire. Mon couteau bougeait comme s'il était le prolongement direct de ma main, comme si c'était une nouvelle part de moi même. J'ai toujours eu cette faculté à faire d'une arme quelque chose de vivant, d'imprévisible et de dangereux.

    Comme l'être humain.

    Je devrais en finir maintenant, mais je sais déjà que je suis cuit si je vais jusqu'au bout. J'ai bien étudié les plans du commissariat, et toutes les rondes, tout les effectifs, de ce poste en particulier. Je revois ce qu'il me reste comme plan pour sortir.  Un truc au petit bonheur la chance, qui me laisse que peu d'espoir de réussite. Rappelez vous, j'ai graissé la pattes de deux employés de ménage du coin. Il y'en a un qui a activer l'alarme à incendie au moment propice. Tandis que l'autre devait mettre un uniforme de sa boîte dans l'un des toilettes du commissariat. Je n'aurais plus qu'à me changer, et sortir par la grande porte.

    Mais au moindre contrôle d'identité, je suis foutus.

    Et la vie c'est pas un film, et on est pas dans un putain de roman policier. Pas de chances insolentes, pas de concours de circonstances ; Rien ne me sauverait d'une mort certaine. Je devais encore m"échapper de Néo Atlantis, sans me faire attraper par les patrouilles qui ne manqueraient pas de tourner. Et ma fenêtre de tir était passée, aussi. Parfois il faut savoir s'avouer vaincu. Mais on peut le faire avec la "manière", et les formes Sans perdre une once de terrain.


    - Je suis payé cinquante mille pour ta tête vieille homme ... Que je fais à travers mon masque, mon bras descendant instantanément de sa position haute pour venir se coller à ma cuisse. J'ai une façon de me tenir, qui fait militaire. Souvent on me confond avec un de ses mercenaires qui a travaillé dans le monde extérieur, le monde réel comme ils l'appellent, en tant que membre de l'armée, comme un marines, ou un spetnaz. Mais je suis loin de tout ses carcans, je me suis formé avec la racaille, et je resterai une racaille.

    Faut pas se leurrer sur qui on est dans le fond, c'est important.


    - Si tu as de quoi aligner la monnaie, je pourrais peut être bien accéder à ta demande. Que je fais en lui montrant mon terminal GSM, intégré dans la manchette de mon manteau. Je le détache, et pianote trois secondes sur l'écran à moitié tactile, et à moitié holographique, qui me permet d’accéder à mes comptes, dans des paradis fiscaux dont nous tairons le nom. Mais comme d'habitude, la moitié tout de suite, l'autre ... A la livraison. Que je fais en souriant malgré moi derrière mon masque de métal.

    Je vais lui en donner pour son argent, au bourgeois des beaux quartiers.

    Je respecte juste à la lettre certaines règle. Je n'utilise jamais d'enfants. Je ne fais pas dans le viol, ou bien même tout les petits coups tordus et bas que l'on pourrait inventer pour entacher la réputation de quelqu'un. Même moi, j'ai mes limites. Soit que je trouve pas ça gratifiant, soit que je trouve ça immoral. Peu importe, cela prouve qu'au fond, je suis un être humain. Et pas qu'un putain de psychopathes.

    - Alors dites moi Mr Martin, qui pensez vous qu'il veut vous voir mort ? Si vous trouvez, je baisse le tarif de quinze mille ... Que je lui lance, rangeant mon couteau dans sa gaine. Tandis que je m'approche de lui lentement, la main toujours serré autours de mon téléphone. Il n'a plus qu'à passer sa carte de débit sur l'écran, pour déclencher le paiement.

    Dieu que j'aime ce genre de technologie.
    [/justify]
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      Une réputation ?
La bourse de Lester aurait mis à terre la réputation de n'importe quel chasseur de prime de Decay. La preuve, le masqué sort déjà son terminal. Le chef, paranoïaque et penché sur la sécurité, avait toujours rechigné à utiliser pleinement ce genre d'ustensiles. Cinquante mille par tête, cent, dans le cas présent, c'était un peu moins que ce à quoi Lester s'attendait. Il était assez fier qu'on allonge autant pour s'occuper de lui, même si à la place de cette personne, il aurait mit plus que ça. Et plus d'une personne surtout.

Lester ne réagit pas ou presque en l'écoutant exposer ses tarifs. Il jette un coups d’œil aux comptes offshore de l'homme, en l'observant pianoter sans trop comprendre ce qu'il pouvait bien faire. Évidemment, Lester pouvait l’aligner, la monnaie. Il aurait même pu l'engager pour quelques dizaines d'autres coups, si l'envie lui en prenait. Ayant reprit ses esprit, Lester s'est défait de sa position de combat pour reprendre un air plus calme, lui convenant mieux.

Il tire ses manches, qui s'était retroussées sur ses avant bras avec l'humidité, et refait sommairement sa coiffure, passant ses longs doigts dans ses cheveux teints détrempés. Il se racle la gorge, et affiche à nouveau son air digne et impassible habituel, celui qu'il prend lorsqu'il veut faire affaire. Visiblement, l'assassin était du genre à payer sans contact, ce qui était à l'opposé de la manière de faire de Lester. Il payait et se faisait payer en cash, et rien d'autre. Sauf exception de la part d'amis connus, bien sûr... Etant une personnalité publique, si ses comptes suisses paraissait au grand jour, il serait bien trop difficile de se relever de ce scandale, alors il prenait le plus de précaution possible et blanchissait son argent dans les affaires qui lui appartenaient hors du pays.

Il refait le nœud de sa cravate, redresse son col de chemise, et enfile à nouveau sa veste, laissée sur l'accoudoir du fauteuil avant le début des hostilités. Se refaisant une beauté avant de commencer à parler, il jette un oeil à un des miroir du bureau, estime être paré, et regarde à nouveau l'homme masqué.

« En cash, uniquement, et c'est non négociable. Vous vous débrouillez pour le blanchissement. Vous aurez l'argent... Demain soir, un de mes hommes vous l'apportera où vous voudrez dans Decay. »

Il se retint de prendre un air paternel et moralisateur, lui faisant la leçon sur l'imprudence de ses manières. Les temps ont changés, et les transactions étaient devenues bien plus traçables qu'il y avait vingt ans.

Qui voulait-il voir mort ? Pour le coups, il n'y avait pas énormément d'options. Il s’efforçait à garder de bonnes relations avec tous ses collègues, et la dernière escarmouche qu'il avait pus avoir avait eu lieu environ deux semaines auparavant. Elle avait été rapide, à sa place, il aurait laissé un peu d'eau couler sous les ponts. Une caïd, cheffe ou lieutenante d'un gang quelconque en plein essor. Jeune, et imprudente, elle s'était liguée seule contre Lester. Mauvaise idée, sachant que lors de cette réunion en compagnie de certaines têtes pensantes du crime de Decay, elle était, donc, seule contre tous. Lester s'était tout de suite rendu compte, lors de leurs échanges, qu'elle n'était que guère satisfaite des informations qu'il lui avait fournie. C'était bien normal, ils ne se connaissaient pas, et elle se prenait pour deux fois plus que ce qu'elle pouvait être.

« Kiddo. »

Il n'était que trop content de pouvoir se débarrasser d'elle, ce point noir troublant le bon déroulement des activités de tous. Si ce n'était pas lui, un autre membre de la table l'aurait fait à sa place.
 
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Les accords semblaient passés, le momentum semblait lui aussi passé depuis un moment. Et pourtant celui qu'on appelait "Raven", était encore sur ses gardes. Dans le silence qui précéda le capharnaüm qu'il avait lui même crée, il tendit l'oreille et ne semblait pas vouloir lâcher du leste. Ses capteurs thermiques lui indiquaient tout ce qui se passait dans une zone de vingt mètres autours de lui. Son appareil audio interceptait les ondes radios à un pâté de maison alentours, et lui retransmettait dans le creux de l'oreille, il était donc informé en temps réel de tout ce qui se passait autours de lui. La maîtrise de son environnement était sa principale qualité, sa plus grande force, et la pierre sur laquelle il construisait sa réputation.

Je mire mon gars que d'un oeil, l'autre fixé sur le capteur de température qui marche par VR. Les processeurs et autres machineries de mon masque émettent un son sourd mais strident. Imaginez vous avec la tête directement dedans, bonjour les acouphènes. Ca fait plaisir de voir un type qu'à pas froid au yeux, être à la tête d'un département de la sécurité intérieure. Un vrais mec bad ass, qui ne se laisse jamais démonter, ni apeuré. Et qui ne bronche pas en entendant mes tarifs. Il à l'impression de le mériter, d'être à la hauteur de son assassin peut être. Mais il ne sait pas que je tue comme je respire, et qu'il a eut pas mal de chance que je me contente d'utiliser des couteaux.

Plus un tueur est doué, plus il se rapproche de sa cible.

Sûr de son coup, il prépare des plans pour atteindre le cœur du sanctuaire le plus enfouie de ses victimes, et briser tout les espoirs de sécurité que celui-ci plaçait en cette place forte. Il prépare des extractions rapide et sans bavure. Il a toujours une bonne excuse pour se trouver là où il se trouve. Et puis parfois, l'assassin se plante. Sur toute la ligne comme moi. Et généralement il meurt. Pas comme moi. Moi, j'ai de la chance d'être tombé sur Martin. Il est intelligent, il sait ce que je vaux sur le marché noir. Il pourrait tout aussi bien me revendre en pièces détachés aussi.

Mais peut être qu'il a vu sa mort de très près aujourd'hui, et que ça lui à mit du plomb dans la tête.

A défaut d'un couteau dans la carotide.

- Vous voulez le faire à l'ancienne Mr Martin ... Que je fais, en respectant la prononciation cette fois. Je parle à mon employeur quand même, tout neuf, mais le client est roi. Alors je prend un ton plus respectueux, plus ouvert aussi. J'ai des réseaux pour ça aussi, ne vous en faites pas ... Même si je sais que je suis le cadet de ses soucis à l'heure actuelle, et que sous sa caboche, sa réfléchit durement à ma devinette. Ma question. La grande question, et la dernière qu'il aurait du se poser en gargouillant dans son hémoglobine.

Ma réputation va encore en pâtir, après avoir été doublé par un jeunot, à peine sortie de l’œuf, me voilà à pactiser avec ma cible.

Du grand n'importe quoi, depuis quelques mois. Puis un nom sort sa bouche, Kiddo. Cela me dit quelque chose. Mais je ne connais pas le nom de mes employeurs en règle générale. Je lâche d'un mot, comme en cent : J'ai été embauché par la triade, pour le compte d'un employeur anonyme. Cependeant, j'ai la possibilité de retrouver très simplement. Si vous m'y aidez bien sur.

J'ai un plan. Le faire passer pour mort, et remonter la piste de l'argent. Voilà pourquoi j"utilise ce système de paiement, je les tiens tous par les couilles.

- Du coup, pas de ristourne. Que je fais en me rapprochant de lui, pianotant sur mon smartphone pour noter la dette qui nous lie. Demain, vingt heure trente, au Rong Yuan. Mon QG. Et puis comme ça, si le type est pas réglo, il risque de pas être déçu du voyage, on en a sous le coude, la triade.

Je lui expose mon plan en quelques mots.

- Alors, partant ?

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Hold on!

      A l'ancienne...
Ca résumait bien le comportement de Lester, ses manières d'agir. La personne en face avait l'air moins bête qu'il ne le croyait, quoique. Il avait du mal à se rendre compte, à vrai dire. Il hoche la tête, évidemment prêt à aider son nouvel employé -le mieux payé, jusqu'à présent- à retrouver la personne qui avait voulu se débarrasser de lui.

Lester eut presque envie de rire en entendant qu'il n'aurait pas de ristourne. C'était le cadet de ses soucis. Il hoche à nouveau la tête en entendant le lieu de rendez-vous. Il n'aurait aucun mal à trouver un sous-fifre de confiance qui lui apporterait sa paie. Il ne note pas, c'est déjà enregistré dans sa tête.

Si c'est partant ?
« Partant. »
Bien sûr, que c'est partant.

Lester avance sa main. Chez lui, c'est comme ça qu'on conclu une affaire, pas en passant sa carte de banque dans un lecteur. Le regard confiant, ses yeux perçants traversent presque le masque de l'assassin.

Lester se retourne d'un coups vers la porte. Quelqu'un vient, évidemment. C'est maintenant. Il se retourne vers le l'assassin dont il ne connaît même pas le nom. Il se penche vers lui et pointe son bureau.

« Cachez vous derrière, en attendant que je désamorce la situation, et partez juste après. »

Son regard indiquait sa détermination. L'adrénaline était assez forte, mine de rien. Si on découvrait la supercherie, si on apercevait cette personne masquée dans son bureau, la rumeur irait plus vite que la pensée. Il se détourne à nouveau, et ouvre la porte, comme si de rien n'était.

« On a fait exploser ma fenêtre, dépêchez-vous d'aller trouver celui qui a fait ça. Il doit déjà être loin. »

Le milicien le regarde, bouche bée, et ne sait pas quoi dire jusqu'à ce que la porte se referme sur lui. C'était comme ça que Lester aurait réagit, qu'importe la situation. Si il n'avait pas été menacé de mort, rien n'aurait été différent, si il avait un couteau planté dans la jambe, tout aurait été pareil également. Ou presque.

La situation actuelle plaisait au Chef. Il avait hâte d'avoir un ennemi en moins, il ressentait toujours un sentiment étrange quand un obstacle était écarté de sa route, le sentiment du devoir accompli. La voie se libérait, il aurait l'approbation des autres gangs impliqués et peut être même recevrait-il une récompense pour s'en être occupé. Ça arrivait, parfois. Il se sentait étrangement bien, paradoxalement.

Il était accablé de tous les côtés, avec une masse de travail à abattre monumentale du côté de la milice, et une pression constante de la part des gangsters qui voulaient sa peau. Psychologiquement, n'importe qui aurait craqué ou fait une erreur, mais la discipline et les nerfs de Lester étaient plus robustes que ça, il en fallait plus pour le faire flancher.
 
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Parfois, c'était la victime qui vous apprenait quelque chose, parfois c'était le bourreau qui donnait la leçon. Ainsi va la vie, comme un long fleuve tumultueux, dans les rues de Decay, et dans les faubourgs de Néo Atlantis.

J'obéis sans mot dire à Lester, je me range sous le bureau comme une secrétaire pris entrain de fauter, avec son propre patron. Ma dignité en prend un sérieux coup, mais je tiens bon et range tout mon attirail pendant que Lester, lui, s'occupe de calmer les ardeurs de ses compagnons, collègues et subordonnés. Il sait se faire obéir en tout cas, il sait comment inspiré la confiance, la sympathie, et même la peur dans le coeur de ses petites mains, tout juste bons à servie de chaire à canon pour des gars comme moi. A dire vrais, je savais que cette opération, en plein coeur de Néo Atlantis, était dangereuse.

Cependant, j'ai toujours aime le danger. Pas pour rien que j'ai fais du meurtre de sang froid mon métier, un truc de pro.

Maintenant, je devais donc faire mon métier, ceux pour quoi on me paye et on me laisse survivre en règle générale. Mon savoir faire n'est pas banal, il est même parfois qualifié "d'extra-ordinaire", il suffisait de voir comment j'avais déjoué toutes les sécurités pour arriver jusque luI. Il le savait je pense. Il le sait. Il le saura, s'il essaye de me doubler.

- Très bien, fais-je en sortant de dessous le bureau. Le Rong Yuan, vers vingt heure. Vous n'aurez qu'à demander "Raven" à la barmaid, elle saura où me trouver.

Il est étonnant que j'ai survécus si longtemps, après que je vous ai compté cette aventure, n'est-ce pas ? Sachez que tout n'est pas qu'une question de talent, parfois, c'est aussi un peu de chance et beaucoup d'une destinée qui me préserve d'une mort certaine. Regardez comme j'ai déjoué la mort aujourd'hui encore, comment je l'ai esquivé avec un sang froid remarquable, comment je l'ai épousé, sans jamais la toucher. Situation classique des mariages forcés.

Être un tueur est dans mon adn, mais ce n'est pas ma nature première, c'est un démon qui me colle à la peau.

Je récupère le sac qui traînait par terre, contenant tout mon matériel, et je saute par la fenêtre.
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