Chapitre 2 : La Corporation
Decay
Decay, destination de tous les possibles, terre en friche où fourmillent les possibilités et l'argent facile, où chaque vice est accessible, chaque désir libre d'être comblé. L'île prospère, se vautre dans sa propre réussite, quand l'ouragan Isaac survint, balayant sur son passage les installations des gangs comme leurs prétentions. Et un nouveau groupe émerge des brisures laissées par la tempête, la Corporation. Forte de son budget, celle-ci s'invite en sauveuse, promet à tous une aide financière et humaine, des avancées conséquentes, pour une vie meilleure. Avides de pouvoir ou simples fantoches, qui sont vraiment les acteurs de cette entité inédite qui prétend étendre son influence à tout Decay.
11/10/2020 HRP
La Newsletter est sortie ! Beaucoup de changements au programme, par ici
11/10/2020 RP
Quelques semaines après la fin de l'ouragan, la Corporation dévoile son visage ! A lire par ici
12/09/2020 RP
L'ouragan Isaac s'abat sur l'île ! Pour en savoir plus, par ici
12/09/2020 HRP
L'event Hurricane est lancé ! Vous pouvez toujours le rejoindre par ici.
27/08/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
05/07/2020 HRP
Nouvelle newsletter et nombreux changements ! La lire ici.
30/05/2020 HRP
Nouvelle newsletter en cette fin de mai ! La lire ici.
30/05/2020 RP
Un nouveau système de réalité augmentée sort au Space Station Bar ! Participer ici
5/04/2020 RP
Le Carnaval de Napoli est lancé ! Extravaganza
8/04/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
18/03/2020 HRP
Ajout des missions et petite update de l'index !
28/02/2020 HRP
Deuxième newsletter ! La lire ici.
28/02/2020 RP
La Milice redouble de violence et est plus présente sur le territoire de Decay !
31/01/2020 HRP
Première Newsletter, bébé forum deviendra grand ! La lire ici.
31/01/2020 RP
L'intrigue "Paranoïa" a été lancée ! Par ici.
17/01/2020 HRP
Ouverture du forum ! N'hésitez pas à rejoindre le Discord !
Il parait qu'une jeune fille a été aperçue allant dans les égouts. Depuis, elle n'a plus donné aucune nouvelle d'elle. Une nouvelle victime des monstres vivant dans les égouts ?Une vingtaine de serpents en liberté auraient été aperçus sur les Docks. La Triade en sueur.On déplorerait trois morts suite au dernier barathon de la rue de la soif.À Kabukicho, des rumeurs sur l'affaiblissement des effectifs du clan Oni commencent à poindre. L'absence de Yokai se fait-elle enfin ressentir ou cela n'est-il que le fruit de l'imagination de quelques résidents ?Une certaine Shrimpette serait en train d'écrire une fan-fiction sur certains membres de Decay.On dit que l'ensemble du corps d'un certain mercenaire travaillant pour la Triade serait entièrement recouverts de ses nombreux crimes. Une dizaine de cadavres auraient été découverts, au cours du mois de Janvier, sur les Docks. Certains évoquent un règlement de comptes. Un tout nouveau malware parcourrait la toile, déguisé sous la forme d'un logiciel à première vue inoffensif. Il installerait une backdoor sur les machines infectées. Pour quelle raison ? Cela reste un mystère. Une femme vagabonde à la chevelure d'un noir profond et aux yeux écarlates prendrait en charge des malades et blessés au travers de Decay pour une misère, offrant une alternative médicale à celle dispensée par l'Église. Fin Janvier/Début Février, une course de rue, en pleine nuit, aurait conduit certains hommes hors des pistes. Plusieurs voitures seraient sorties de la route suite à un « conducteur fantôme ».
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon : la prochaine extension Pokémon sera EV6.5 Fable ...
Voir le deal

Should I run away, and change my name ?
Bijou
Should I run away, and change my name ?
https://decay.forumactif.com/t1155-bijou-you-were-made-for-lovin-me#7203
https://decay.forumactif.com/t1144-bijou-yankee-girls-you-just-c
Close your eyes and hear my secret Bijou-10 50 Aucune Pseudo-trophée ambulant Avec mon accord
Bijou
Icon :
Close your eyes and hear my secret Bijou-10
Messages :
50
Allégeance :
Aucune
Metier :
Pseudo-trophée ambulant
Mort du personnage :
Avec mon accord
CLOSE YOUR EYES AND HEAR MY SECRET
♫ locket crumb ♪

Need to clear my head and get out of the city
All alone in the jungle you'll find me
Close your eyes and hear my secret
Deep deep loving hear my secret


Elle venait tout juste de remballer son portable que Bijou faisait déjà la moue.

« Mec, je suis pas une chaudasse. » Elle eut un rictus hautain. « Je m’excite pas devant un cornichon, tu sais ? Il me faut un minimum d’ambiance et les baristas aux airs de clodos ou les rues qui sentent la pisse ça me refroidit, tu vois. Ouais. »

Ce n’était jamais que des excuses néanmoins Bijou avait du mal à digérer de passer pour une frigide. Pire encore, elle ne voulait pas accepter que Ace puisse ne plus la désirer en pensant que ses possibilités étaient nulles. C’était sa propre faute, pourtant. La peste baissa les yeux. Elle n’était pas habituée : rembarrer des vieux et des moches, c’était facile. Mais des bad boys à belle gueule, c’était autre chose. Comment gérer le conflit incessant entre un désir naissant et un ego surpuissant ? La blonde soupira d’agacement. Elle devenait comme sa sœur !
Malgré tout elle leva un visage souriant sur le jeune homme, un sourcil levé d’amusement. Il existait une proximité facile entre eux deux et cela la mettait à l’aise.

« Je ramènerai quelques affaires chez toi demain, ça presse pas. J’ai hâte de voir tes clients jaser. » Elle chassa théâtralement ses longs cheveux d’un air impérieux. « On dirait pas, mais j’adore être le sens de l’attention. »

Elle ne tint pas la blague bien longtemps et se mit aussitôt à glousser. Peu importait la source de ses sourires, il habillaient toujours adorablement son visage angélique. Toujours était-il qu’ils illuminaient davantage ses traits dès lors qu’un contact physique était initié. La complicité rendait ses rires plus mélodieux. Les accolades de Ace lui paraissaient naturelles et quelque part au fond d’elle Bijou pensa que c’était peut être ça, la vie normale d’une fille de son âge. Ce songe fut rapidement chassé et elle acquiesça pour suivre le yakuza jusqu’à la voiture. Elle ne porta pas spécialement d’attention aux paysages dans un premier temps bien que son regard fut distrait par les images successives de bâtiments gris, lampadaires gris, rambardes grises, immeubles gris, … Appuyée sur le rebord de la portière la peste tourne la tête vers Ace pour lui répondre :

« Les parcs, ça compte niveau nature ? Parce que ouais, j’aime bien. J’ai toujours voulu aller en montagne ou ce genre de connerie. Des fois j’ai juste envie d’échapper à cette espèce d’asphyxie que me provoque la ville. Je sais pas si tu vois ce que je veux dire ? »

Elle ricana légèrement, plus nerveusement qu’elle l’aurait voulu en se dévoilant un peu plus à son faux compagnon. Puis elle se laissa distraire les scènes urbaines défilant derrière la vitre du véhicule. Quand enfin, les architectures typiquement nippones parvinrent à sa rétine. Ses yeux s’agrandirent et la blonde retint l'entrebâillement de ses lèvres désabusées. Tout était si différent, tout à coup : les enseignes se succédaient les unes sur les autres, bariolées, d’un étage à un autre. Les caractères japonais lui parurent identiques à du chinois, incapable de déchiffrer le moindre hiragana ou kanji, rassurée de voir quelques mots d’anglais apparaître parfois. Ses iris pétillaient de quelques étoiles et le souffle coupé, elle avoua à demi-voix :

« C’est la première fois… que je mets les pieds dans ce quartier. »

Elle n’avait jamais vraiment pu, avant. Intimidée par la barrière culturelle bien que tous appartiennent à la même ville. Ce fut encore plus difficile avec les dernières restrictions, qu’elle avait entendu s’être allégées depuis peu. Bijou ne pouvait contenir cette admiration soudaine face à un dépaysement bienvenu, une expérience nouvelle qui étira ses lèvres d’un sourire enthousiaste.
Ace annonça l’arrivée de la voiture et la blonde ne bougea pas, souhaitant tester son employeur. Il réagit parfaitement en lui ouvrant la portière et elle sortit de la voiture avec un air satisfait. L’instant suivant ses yeux se baladaient déjà sur la moindre bâtisse, les lignes jaunes du bitume ou encore les panneaux au langage étranger. Elle suivit Ace, presque timidement, son attitude définitivement celle d’une touriste. Intimidée elle joignit ses mains dont on ne percevait que les extrémités, le reste couvert par ses manches trop longues.

« Tu m’étonnes. C’est joli et relaxant. » Un rire nerveux ponctua sa phrase. « Merde. Même les arbres sont différents. Ça fait trop bizarre. »

Elle pouvait reconnaître les hêtres bien qu’elle ne sachait les nommer, comme le gazon était commune à tout jardin. Pourtant l’herbe haute n’était pas d’ici et les azalées d’une autre teinte que celles qu’elle avait déjà pu voir. Il y avait bien sûr des érables japonais, qu’elle avait déjà aperçus dans des illustrations. Au loin un arbre à glycine, qu’elle n’avait jamais vu, attira son œil. Sa belle couleur violette était magnifique. La voix d’Ace la tira de ses songes ; Bijou sursauta presque en tournant vivement son corps vers lui. Elle opina du chef sans considérer ses dires, réalisant seulement en marchant derrière lui qu’il lui avait proposé de s’asseoir à même l’herbe. Elle l’observa s’asseoir mais ne suit pas le mouvement. Bijou resta bêtement debout, le fixant un instant avec un regard à la fois réfléchi et ébaubi. Elle considéra un moment ses options, songeant à utiliser sa veste imperméable pour ne pas tâcher son collant ou son short. Un sourire malicieux déforma ses traits espiègles.

« C’est bon, t’es installé ? »

Sans demander la permission - elle avait tous les droits - la peste s’assit sur Ace. Elle s’y prit délicatement, prenant garde à ne pas enliser ses bottines blanches dans la terre. Son fessier s’abaissa doucement jusqu’à trouver sa place sur les cuisses du jeune homme. Joueuse elle glissa ses fesses comme une caresse pour se caler plus proche de son ventre. La peste releva le menton du même temps qu’elle dressait son dos droit, impérieuse comme à son habitude.

« Tu ne croyais quand même pas que j’allais me salir ? » Elle pouffa, satisfaite de son petit jeu, en collant son dos contre le torse de Ace. « Je suis une princesse ! » fanfaronna-t-elle sur une mélodie improvisée.

Heureusement elle se savait légère ; suffisamment pour ne pas peser au point d'endormir les membres de son siège humain.

Bang bang - my baby shot me down
Ace Maeda
Bang bang - my baby shot me down
https://decay.forumactif.com/
Close your eyes and hear my secret Ozdc 118 Sae | Eiichiro Kyodai du clan Minamoto (barman) --
Ace Maeda
Icon :
Close your eyes and hear my secret Ozdc
Messages :
118
Allégeance :
Sae | Eiichiro
Metier :
Kyodai du clan Minamoto (barman)
Mort du personnage :
--
AIN'T NO LOVE FOR ME, NO NOTHING
Bijou Ace
Joli et relaxant. Et bien d’autres choses encore, qu’il ne saurait décrire alors qu’il cherche l’endroit idéal pour se poser. Lorsqu’il le trouve, il se laisse tomber par terre sans plus de cérémonie, les paupières plissées  par les éclats vifs du soleil. « Tout est différent, ici. » commente-t-il en la regardant hésiter, un léger sourire lui froissant les commissures.

« C’est… » la phrase lui échappe lorsque la jeune femme l’adopte pour fauteuil, et il écarquille les yeux, un rien surpris de l’assurance dont elle use parfois sans prévenir. Il lui trouvait quelque chose de timide, sous ses grands airs, mais ne peut que ravaler sa salive, rendu muet par le poids agréable qui le cloue maintenant au sol. « Une princesse, hein. » murmure-t-il à son oreille en venant poser son menton sur l’une des épaules de Bijou. Il n’ajoute rien pour l’heure, se contente de refermer les bras sur elle, lui offrant l’option d’une cage confortable et chaleureuse alors que son regard se perd sur l’ombre familière des arbres qui les entoure.

« J’vois parfaitement c’que tu veux dire pour l’asphyxie. C’est ce genre de sentiment qui me pousse à m’isoler dans ce genre de coin. A Decay, l’évasion n’a pas de prix, mais j’ai pas franchement le loisir de me perdre dans la drogue ou de me bourrer la gueule à longueur de journée pour oublier un peu tout ce merdier. Alors j’me contente de ça. C’est pas si mal, au fond. Ça coûte rien. Ça défonce pas la santé. Et c’est sûrement le seul endroit de toute cette putain d’île où j’me sens vraiment chez moi. »

Il soupire, mais le même sourire s’entend toujours dans sa voix lorsqu’il reprend en ajustant légèrement sa position « Dis-moi princesse, ça t’prends souvent de te coller comme ça contre les gens ? Si t’es pas une chaudasse, c’est peut-être à moi que ça peut donner des idées. Y’a pas d’odeur de pisse, ici. Ni rien de trop glauque. Les yakuzas sont soigneux. » Un léger silence durant lequel il laisse peser entre eux l’absence de subtilité des quelques mots qu’il vient de lui offrir, il laisse son souffle lui caresser la nuque alors que l’une de ses mains enlace un peu plus fermement la hanche de la jeune femme.

L’envie d’une cigarette l’attrape, subite et brève, et il fouille sa poche de sa main libre afin d’en extraire le paquet qu’il porte à ses lèvres pour piocher directement dedans l’un des tubes qui se présente. Le paquet tombe sur l’herbe lorsqu’il retourne fouiller à la recherche d’un briquet, auquel il fait suivre le même chemin le temps d’allumer sa clope. « Bouge pas, j’aimerais éviter de foutre le feu à tes cheveux, ce serait pas super romantique. » lâche-t-il en inspirant une profonde bouffée, puis une seconde à la suite de la première avant d’attraper la cigarette entre deux doigts pour l’éloigner de Bijou.

«  T’as envie de partir ? De te tirer d’ici une bonne fois pour toutes ? Tu ferais quoi, ailleurs ? Les règles ne sont pas les mêmes à l’extérieur, à ce qu’il paraît, le monde entier marche au pas, laisse peu de place aux gens comme nous. Chaque fois que j’prends la mer, j’y pense. Et chaque fois, j’reviens pourtant. Comme si j’pouvais pas m’en passer, de cette ville de merde, et de tout ce qu’elle peut offrir de vicié. » Il hausse légèrement les épaules, vole une nouvelle bouffée, qu’il met du temps à recracher, le regard figé, absorbé par la fumée blanche qui s’élève, lente et paresseuse.

« J’ai du mal à croire à ta façade. Non pas qu’ça m’dérange, mais j’préfère être honnête. Y’a forcément des tas de trucs planqués derrière. Où commence la vérité ? Où s’arrête le jeu ? Et jusqu’où t’es vraiment prête à aller ? » Il se tait, pris dans sa réflexion, observe un moment la silhouette de la jeune femme lovée contre lui. « T’es pas obligée de répondre, c’est pas vraiment important. » soupire-t-il avant de pencher légèrement la tête,  effleurant sa nuque d’une série de baisers brefs, échouant ensuite son menton à la même place, les paupières closes.

« J'tourne un peu en boucle sur les mêmes idées, parfois, faut qu'ça passe, c'est tout. J'crois qu'j'ai du mal à concevoir qu'on puisse vraiment passer du temps avec quelqu'un pour de la thune. J'juge pas. Mais j'arrive pas à l'appliquer à moi-même. Alors ça m'paraît fou. Et j'sais pas si l'idée m'plait vraiment, au fond. D'te forcer à tout ça, j'veux dire. T'as l'air plutôt sympa. Et si t'es pas le genre de meuf que j'aurais approchée de base, t'es pas spécialement non plus le genre que j'ai envie d'payer pour oublier. » Sa voix s'enroue à la fin de sa phrase, il se redresse, se racle la gorge avant de récupérer sa clope. Autant qu'il se taise, et qu'il ne laisse planer sur eux que les avantages qu'ils ont à retirer de leur association.
Lyxiae
Should I run away, and change my name ?
Bijou
Should I run away, and change my name ?
https://decay.forumactif.com/t1155-bijou-you-were-made-for-lovin-me#7203
https://decay.forumactif.com/t1144-bijou-yankee-girls-you-just-c
Close your eyes and hear my secret Bijou-10 50 Aucune Pseudo-trophée ambulant Avec mon accord
Bijou
Icon :
Close your eyes and hear my secret Bijou-10
Messages :
50
Allégeance :
Aucune
Metier :
Pseudo-trophée ambulant
Mort du personnage :
Avec mon accord
CLOSE YOUR EYES AND HEAR MY SECRET
♫ A Little Messed Up ♪

I get a little jealous, a little selfish
You know that it's all good
I'm just a little messed up,
I'm just a little messed up, like you


« Mh mh ! » avait-elle répondu, fanfaronnante, en claquant les doigts de sa main droite. Bien sûr qu’elle était une princesse ! Ses grands airs ne le prouvaient-ils pas, tout comme son sens poussé de la mode ? Bijou garda son sourire satisfait sur ses lèvres, faisant de son mieux pour ne pas dodeliner de la tête en sentant le souffle de Ace sur la peau délicate de sa nuque découverte. Inconsciemment elle l’invitait même, dégageant les cheveux de sa couette gauche pour les faire passer par-dessus son épaule droite. Le jeune homme posa son menton sur elle. La peste appréciait ce contact, fille tactile en manque d’amour dans le fond. Elle écouta son interlocuteur s’exprimer sur la ville. Elle ne pouvait que comprendre ce sentiment d’étouffement. Decay était si grand et paradoxalement si minuscule pour ceux qui voulaient se laisser vivre. Bijou croyait sentir que Ace était comme elle, à chérir la liberté. Peut-être que, de même que la blonde, le japonais avait du mal avec la notion d’autorité, voire d’attaches. Elle étira son sourire.

« C’est un chouette coin. Ça a l’air… respirable, tout simplement. La drogue ou l’alcool au final c’est qu’un des nombreux symptômes de cette satanée ville. Tu crois te libérer avant de te rendre compte tu es encore plus encrassé dans ses murs. » Elle allait hausser les épaules mais se retint en sentant le poids d’Ace sur son épaule. Elle tourna à peine la tête pour glisser son regard sur lui. « Non pas que je n’ai jamais été victime de ses pièges. Les connaître et les éviter sont deux choses différentes. »

Elle était cependant loin d’être une camée ou une alcoolique. Le soupir du japonais fit frissonner Bijou ; son souffle caressa son épiderme dans un plaisir interdit. La peste pinça sa lippe et inclina légèrement son crâne, son regard accroché sur les papillons de ses bas extravagants. Un rire nerveux s’échappa d’entre ses lèvres. La blonde tenta de masquer son trouble en un rictus plus assuré mais sa voix chevrotante la trahissait :

« Considère ça comme une récompense pour ne pas avoir essayé de me coincer dans ce genre de ruelle. »

Ses genoux se resserrèrent l’un contre l’autre. Le silence pesa lourdement sur sa poitrine dont l’air semblait manquer peu à peu. La poigne de Ace sur sa hanche manque de la faire sursauter au lieu de quoi elle serra un peu plus ses cuisses. Bijou priait elle ne savait qui pour que ce supplice s’arrête, du même temps qu’elle suppliait que ce moment dure encore. Heureusement l’addiction de son faux petit copain la sauva d’une bourde pouvant dévoiler la nature véritable de ses émotions chaotiques. La blonde s'exécuta, immobile lorsque Ace le lui demanda, ne bougeant que ses doigts pour tenir ses cheveux contre son corps voluptueux, le dos cambré. Elle ne put retenir un rire amusé mais ne dit rien de plus, encore perturbée et concentrée à faire le tri dans ses sentiments tandis qu’elle détendait enfin ses jambes. La conversation prenait un tournant plus sérieux bien que ce fait ne dérangea pas la blonde : apprendre à se connaître était aussi plaisant que naturel. Elle leva ses yeux un instant pour observer le ciel grisâtre, réfléchie.

« J’ai un rêve un peu débile mais auquel j’ai envie de croire. Ouais, je veux partir. Mais pas très loin. » Elle glissa ses yeux sur ses bottines blanches. « Neo-Atlantis c’est peut-être qu’une illusion, ou une utopie, mais avec ma soeur on s’est promis de vivre là-bas, plus tard. Un rêve de gosse, quoi. » Un rire forcé étreignit ses poumons. « Ça doit bien corrompu, là-bas. Mais ça me fera sentir plus à l’aise. Je connais que Decay, alors… Est-ce que je saurais vivre d’autres règles ? Je sais pas trop. » Elle leva le nez, geignant : « C’est trop compliqué, et j’aime pas me prendre la tête ! » Puis elle balaya l’air d’un geste mou avec sa main. « J’vis dans le présent. J’verrai bien si j’y arrive et quand j’y serai, j’aviserai. »

La blonde laissa ses oreilles se distraire un moment par le son du souffle de Ace expirer la fumée de sa cigarette. Elle sourit sans trop savoir pourquoi, probablement détendue par une situation on ne peut plus normale. Le temps avait l’air ralenti. Elle inclina sa tête pour la poser contre celle du japonais, son coeur manquant un battement en se faisant. Elle rit nerveusement aux questions indiscrètes. Pour autant Bijou n’avait aucune raison de se cacher, pour une fois.

« La vérité, c’est que tout est un jeu. Ça rend pas les choses moins authentiques. Si ? » Elle augmenta son sourire. « La vie est dégueulasse, alors je m’amuse de tout. Je réfléchis pas à tout ça. Je saurais pas te dire jusqu’où je suis prête à aller. » Elle redressa sa tête et soupira. « Faut que je sois forte, tu sais ? Cette ville bouffe les faibles. Une jolie minette comme moi, t’imagine bien que je serai déjà dévorée depuis des années sans ça. » Elle remonta une de ses genoux vers son torse, en prenant appui sur son autre jambe pour ne pas peser sur Ace. « Je sais que j’aboie beaucoup mais c’est ma manière de… d-d-de… » Elle balbutia en sentant les baisers du japonais sur son cou. Fronçant les sourcils pour tenter de se concentrer sur ses mots, elle poursuivit d’un ton chevrotant : « … survivre… »

Bijou retint un soupir en sentant le menton d’Ace de nouveau se poser sur son épaule. Il parlait beaucoup mine de rien. La peste sourit. Elle ne s’était pas attendue à ça. Soit c’était un sacré acteur, soit c’était un garçon finalement très naturel dans sa manière d’approcher les autres. Cela avait quelque chose d’attachant pour la blonde qui glissa ses yeux sur le beau visage de son compagnon. Il était adorable, les yeux fermés ; si seulement il pouvait ne pas sortir d’âneries. Il disait qu’il ne jugeait pas néanmoins Bijou se sentit attaquée. Elle se renfrogna et prit une discrète inspiration. Elle ne devait pas se fâcher. Il ne pensait probablement pas à mal. Lorsque Ace releva la tête la blonde détourna rapidement la sienne, l'expression de ses yeux dense et ses joues rosies. Elle l’avait dévisagé un long moment : l’avait-il vue ? Reprenant sa contenance la blonde perdit son regard sur les arbustes en fleur.

« Tu as jamais eu besoin de thunes, toi, non ? Enfin, je suppose. Les gens qui disent ça sont souvent ceux qui ont jamais crevé la dalle dans la rue. Quand t’as rien à part ton corps, bah tu te prostitues. Comme ma soeur. Quand t’as rien à part ton corps et ta grande gueule, mais que tu veux pas fourrer n’importe quoi entre tes jambes, tu cherches autre chose. Moi j’ai choisi de faire ça parce que je voulais pas que n’importe qui me touche. J’vais t’avouer un truc : ça me fait juste flipper. Je sais pas comment ma sis’ elle fait vu les gros dégueulasses qui traînent des fois. » Elle plissa ses yeux, ses traits sévères malgré elle. Elle passait sa vie en revue. « Je supporte pas d’avoir quelqu’un au-dessus de moi. Un parent, un boss. J’arrivais pas à travailler dans une boîte, je finissais par quitter mes taffs avec ma forte tête… J’avais pas trop d’autres options, au final. J’ai pas de diplôme, j’me vois pas ouvrir une boîte non plus, j’suis trop changeante et pas très douée pour diriger des gens. Et faut bien vivre d’un truc. » Elle ricana en redressant son dos. « Mais bien sûr, que j’suis sympa. »

Elle joua machinalement avec les mèches sur le visage de Ace.

« Et toi ? T’as envie de te tirer d’ici ? Tu penses qu’un jour tu vas monter sur ton bateau et jamais revenir ? » Elle sourit. Il avait quelque chose d’un peu triste, son sourire ; de désespéré aussi. « T'emmènerais des gens avec toi ? »


Bang bang - my baby shot me down
Ace Maeda
Bang bang - my baby shot me down
https://decay.forumactif.com/
Close your eyes and hear my secret Ozdc 118 Sae | Eiichiro Kyodai du clan Minamoto (barman) --
Ace Maeda
Icon :
Close your eyes and hear my secret Ozdc
Messages :
118
Allégeance :
Sae | Eiichiro
Metier :
Kyodai du clan Minamoto (barman)
Mort du personnage :
--
AIN'T NO LOVE FOR ME, NO NOTHING
Bijou Ace
Il reste là, sans bouger, plongé dans ses pensées, en profitant de la brise légère et de la présence apaisante de la jeune femme calée contre lui. Il se souvient à peine de ce qu’il vient de lui dire, se contente d’écouter les réponses, sans réagir pour l’heure, se laissant simplement porter par l’adorable son de sa voix. S’il a noté son changement d’attitude, il n’en montre rien, enregistre mentalement chacune des informations qu’elle lui confie cependant, pour en tirer ses propres conclusions. Lorsqu’il reprend la parole, plusieurs minutes se sont écoulées, mais sa prise autour d’elle s’est renforcée, comme s’il la sentait de nouveau prête à fuir.  

« J’ai pas eu l’enfance noire de beaucoup de gens ici, j’te l’accorde. Est-ce que ça rend mes pensées moins légitimes ? Est-ce que parce qu’on ne vit pas quelque chose soi-même, on devient incapable de compassion, de compréhension ? Je ne te reprochais rien. J’essayais seulement de comprendre, justement, comment on tient le coup dans de pareilles conditions. »

Le ton contrit est celui de l’aveu d’une maladresse, et les mots font figure d’excuse. Il soupire, referme un peu plus ses bras autour d’elle, reprend son souffle, comme le fil de ses pensées. « Honnêtement, je ne pense pas partir, non. Ma vie est ici. Les gens auxquels je tiens également. C’est un rêve, un peu maladroit, un peu absurde, qu’on doit tous plus ou moins faire de le coin. Un caprice d’enfant, aussi, parce qu’une fois quitté l’âge de tous les possibles, on n’a que le loisir de se rendre compte à quel point la ville nous tient. Bijou… » Il s’arrête brusquement, recule légèrement pour reprendre une cigarette, embarqué dans un dialogue qu’il n’a ni pressenti ni spécialement voulu amener.

Elle est dangereuse, cette fille, l’entraîne sans même le faire exprès dans des endroits qu’il n’a aucune envie d’explorer. « Bijou. Si t’avais une opportunité, de changer de boulot, d’avoir un vrai salaire, une position fixe, et qui ne te demande ni d’user de tes charmes, ni de trop rendre de comptes à qui que ce soit, est-ce que tu la saisirais ? »

La question est sincère, au moins autant que la solution qu’il pourrait lui proposer, au moins à court terme. L’idée qu’elle soit obligée de dépendre des autres pour survivre ne lui plait pas, et s’il s’oblige mentalement à ne la considérer que comme une anonyme de plus destinée à traverser sa vie sans y laisser de trace, force lui est de constater que le destin de Bijou ne le laisse pas indifférent. Il ne s’est jamais senti l’âme d’un sauveur, se contente de se mêler de ses affaires, ne tend la main qu’à ceux dont il est certain, sans se soucier vraiment de tous ces autres qui gravitent autour. Alors il expérimente, en son for intérieur, l’idée d’un nouvel engagement, d’une possibilité rare d’ouvrir son petit cercle parfaitement verrouillé à cette inconnue sortie des réseaux, qui déjà par son attitude et sa force de caractère menace de lui faire tourner la tête.

La clope reste coincée entre ses lèvres, éteinte, comme un rappel muet au sourire abattu de Bijou, et il s’en débarrasse sans l’allumer. « Je dirais bien que je peux te tirer de là. Toi, comme ta sœur, d’ailleurs. Mais c’est une sacrée responsabilité. Et je ne suis pas un menteur. Si jamais ça t’intéresse, on en reparlera, quand on sera un peu plus sûr l’un de l’autre, bien sûr. » Et si ce jour arrive, termine-t-il pour lui-même en pinçant légèrement les lèvres. Trop de choses peuvent encore changer, basculer, et bousculer leur relation naissante vers une fin prématurée.  Une fin qu’il n’a pour l’heure pas envie d’envisager. Sans rien dire, il revient l’embrasser, descend le long de sa gorge avant d’envoyer une main douce mais ferme lui tourner le visage pour atteindre ses lèvres sans pour autant la priver du loisir de se dérober.
Lyxiae
Should I run away, and change my name ?
Bijou
Should I run away, and change my name ?
https://decay.forumactif.com/t1155-bijou-you-were-made-for-lovin-me#7203
https://decay.forumactif.com/t1144-bijou-yankee-girls-you-just-c
Close your eyes and hear my secret Bijou-10 50 Aucune Pseudo-trophée ambulant Avec mon accord
Bijou
Icon :
Close your eyes and hear my secret Bijou-10
Messages :
50
Allégeance :
Aucune
Metier :
Pseudo-trophée ambulant
Mort du personnage :
Avec mon accord
CLOSE YOUR EYES AND HEAR MY SECRET
♫ Grind Me Down ♪

Grind me down, roll me up
Press me up against your lips
Let me fill, fill your lungs
Then breathe me out


« Ouah, j’voulais pas plomber l’ambiance. Ce sont des questions sensibles pour moi, tout ça, j’voulais pas dire de la merde, hein. »

C’était sa manière maladroite de dire « pardon », son ego lui empêchant de prononcer ce simple mot. Bijou sentait l’étreinte du yakuza se refermer sur elle et en bonne copine docile elle se laissa faire, se détendant même en relâchant la pression dans ses talons, et tant pis pour ses chaussures. Elle laissa son corps glisser légèrement un peu, son fessier frottant l’entrejambe de Ace se faisant. Son crâne reposé contre l’épaule de l’homme elle releva légèrement la tête pour le regarder parler. Elle ne voyait pourtant pas grand chose de ce point de vue là si ce n’était la joue et l’oeil vague de l’asiatique. Elle était trop près pour observer ses lèvres se mouvoir et elle s’en désola : elle aimait les regarder. Il continuait sa tirade et Bijou le coupa finalement en agitant le bras devant lui, comme si elle cherchait à le ramener sur terre.

« Laisse, on s’en fout finalement. Ce sont jamais que des rêves et des espoirs. Ça n’a aucune valeur. »

C’était un jugement sévère et un peu triste, finalement. Pourtant la blonde souriait avec insouciance, à l’aise dans ce monde hostile pourri jusqu’à la moelle. N’était-elle pas l’un des rejetons corrompus de cette ville inhospitalière, après tout ?

« Hein ? » s’exclama-t-elle avec une surprise sincère, ses traits n’exprimant alors aucune once d’intelligence. Elle réfléchit pourtant sérieusement à la question posée. « Ça voudrait dire être payée à rien faire, non ? Être rentière ou un truc du genre ? »

Elle s’appuya sur les cuisses de l’asiatique sans aucune retenue - elle n’allait certainement pas poser ses mains dans l’herbe ! - pour se redresser un peu. Son dos rompit le contact contre le torse de l’homme, un peu à contre coeur. Sa chaleur était confortable.

« Ta question est trop vague pour que je dise oui ou non. Mais je suis pas quelqu’un qui laisse passer des opportunités donc si elle vaut le coup… Ouais, évidemment que je vais la saisir. »

La peste roula ses épaules pour se blottir un peu plus contre lui, le buste à moitié tourné pour mieux le voir. Elle posa sa main sur son pectoral, ses doigts se baladant sans arrière pensée particulière, juste pour le plaisir de parcourir ce corps qui était à la fois et elle et absolument pas. Ses lèvres étirèrent un sourire mystérieux. Ils étaient bien étranges, tous les deux, finalement. L’appât du gain était trop fort pour fuir à présent. Pourtant une petite voix en son for intérieur lui hurlait de prendre les jambes à son cou tant qu’il était encore temps. Elle ferma les yeux une seconde, enfouissant le son de sa conscience au fin fond d’elle-même. Bijou n’était pas assez stupide pour ne pas ressentir le piège émotionnel se refermant son corps. L’étreinte d’Ace fut encore plus présente, et l’existence de Bijou plus imposante.

« Tu sais aussi bien que moi que s’encombrer des autres c’est dangereux ici. T’as intérêt à être sûr de toi, ouais. » Ses yeux se perdirent sur le mouvement de ses doigts. « J’suis parfois peureuse mais pas ingrate, tu sais ? Les mots d’une fille comme moi doivent avoir aucun poids pour toi mais j’suis loyale. J’oublie pas les services rendus. » Elle redressa sa tête pour planter son regard concupiscent dans les prunelles de son vis à vis. Ses mèches de cheveux glissèrent en cascade sur son corps, accompagnant la sensualité naturelle de la jeune femme alors qu’elle souriait malicieusement. « Et je retourne toujours la pareille. » ajouta-t-elle d’un ton mielleux, le bout de son index tapotant le menton de l’asiatique avec un rictus amusé.

Bijou se rassura un instant que Ace soit occupé à lui embrasser le cou pour ne pas voir son visage défait par un mélange de gêne et de tentation charnelle. Les joues rouges, la blonde eut à peine le temps de baisser ses iris sur le yakuza que ce dernier lui attrapa le visage pour déposer ses lèvres sur les siennes. Elle hésita un instant, se demandant si elle devait lui rendre ce baiser voler. D’un point de vue rationnel la paie avait été suffisamment bonne pour ne pas discuter malgré tout l’ego et la peur se bataillaient dans son esprit. Bijou restant Bijou elle laissa son instinct prendre les rênes de son corps : sa lippe revint à la charge, sa langue prête à débattre avec celle d’Ace.

Elle n’était plus trop sûre de savoir ce qu’elle voulait, ni ce qu’elle faisait.
Mais c’était ça, vivre.

Elle imposa finalement une distance entre eux deux, dégageant sa tête en la reculant légèrement. Son doigt glissa entre leurs lèvres, un sourire espiègle sur les siennes.

« C’est comme ça que tu apprends à me connaître ? » Elle ricana : elle se moquait bien des manières. Pouvait-elle en vouloir à qui que ce soit de vouloir l’embrasser ? Elle posa son front contre celui de l’asiatique. Leurs mèches noires et blondes se mélangèrent. « C’est intéressant, comme manière de parler. »

Elle plaisantait et se voilait la face mais son souffle était court. Elle riait par impudeur et par honte, ses yeux plissés d’une joie folâtre, ses lèvres tordues par la peur de l’inconnu.


Bang bang - my baby shot me down
Ace Maeda
Bang bang - my baby shot me down
https://decay.forumactif.com/
Close your eyes and hear my secret Ozdc 118 Sae | Eiichiro Kyodai du clan Minamoto (barman) --
Ace Maeda
Icon :
Close your eyes and hear my secret Ozdc
Messages :
118
Allégeance :
Sae | Eiichiro
Metier :
Kyodai du clan Minamoto (barman)
Mort du personnage :
--
AIN'T NO LOVE FOR ME, NO NOTHING
Bijou Ace
Il y’a les attirances qui se construisent, qui signent le fruit d’un long apprentissage, quand chacun apprivoise l’autre en prenant le temps de découvrir chaque attrait dans son ensemble. Et celles qui prennent aux tripes, qui chantent leur alchimie sans rien demander d’autre en retour qu’un peu plus de contact, qu’un peu plus d’assurance. Ce qu’il ressent lorsque ses lèvres rejoignent celles de Bijou appartient à la seconde catégorie, et il doit se faire violence pour ne pas la renverser dans l’herbe et la forcer au silence pour l’embrasser encore.

Il l’observe sans rien dire, un sourire léger au coin des lèvres, le jade de son regard assombri sous le coup d’une émotion trop vive. « Bijou… » il remonte une main pour lui effleurer la joue du bout des doigts, caresse vacillante qu’il abrège un peu trop vite, mal assuré tout à coup. Il a l’habitude des plans volés à la routine, des instants de plaisir échangés par deux volontés qui tendent vers le même objectif, mais elle, est-ce bien ce qu’elle veut ? Ce dont elle a envie ? Il en doute subitement, et se sent presque comme un voleur d’avoir fait naître sur les traits délicats l’ombre de désir qu’il y discerne.

Il n’est pas bien long pourtant à chasser les scrupules, à changer de position pour se retrouver face à elle, les deux mains venant prendre son visage en coupe alors qu’il fond de nouveau vers sa bouche, qu’il capture vivement. Et le ballet reprend quelques secondes irréalistes pendant lesquelles il oublie complètement où ils sont pour ne penser qu’à ce qu’ils font, et ce qu’ils peuvent faire d’autre. Il ne la relâche que pour reprendre son souffle, l’inspiration saccadée lui cassant la voix lorsqu’il demande, le ton sérieux mais une lueur de malice plantée au fond des yeux.

« J’te laisse dix secondes pour te décider, j’voudrais pas que la princesse se sente forcée, et j’avais pas franchement prévu qu’on en arrive là si vite, mais putain, j’vais avoir du mal à m’arrêter. » Apprendre à la connaître, songe-t-il en avec un sourire, quand c’est l’envie d’elle qui transparait dans la manière dont il la contemple maintenant. Il se retient de trop la toucher pour l’heure, lui laisse le choix plein et entier d’accepter ou non sa proposition, prend bonne note de l’émoi dans lequel elle semble tout de même plongée. Et, bêtement, ça le rassure, de savoir qu’elle n’est pas indifférente, que certaines choses peuvent être mimées, mais pas totalement inventées, et il lui sourit de plus belle, prêt à reprendre comme à lui rendre sa liberté.

« Si tu te voyais. C’est beaucoup trop dur de te résister. » Il se sent presque idiot de lui sortir des banalités pareilles, mais n’en a cure finalement, alors que ses mots ne reflètent qu’une vérité qu’il se prend de plein fouet. Et la question revient le hanter, transforme son sourire en rictus. Jouer, ou s’abandonner vraiment. Est-ce qu’il n’est pour elle qu’un amusement passager ? Et inversement, jusqu’où a-t-il lui-même envie d’aller. Est-ce que ça a vraiment une importance ?

Il a encore en tête les contraires dont elle l’a abreuvé, et le soupçon se renforce. Il veut savoir à quoi s’en tenir, même si elle lui a assuré saisir les opportunités qui se présenteraient. Certains langages sont plus mensongers que d’autres. Et la Bijou qui se tient face à lui, malgré ses airs et ses mimiques, lui paraît bien plus accessible, bien plus honnête que celle rencontrée dans ce bar. « J’ai pas envie de m’encombrer. Ça ne veut pas dire que tes mots ne comptent pas, bien au contraire. Maintenant… j’attends. Est-ce que tu comptes me rendre la pareille ? » Un souffle, un coup d’œil, presque moqueur, curieux, aussi, de voir la suite, ou au contraire la mort d'un échange pour l'heure encore gentillet. Il ne se soucie pas vraiment de cacher l'effet qu'elle lui fait, perceptible, mais ne met pas pour autant l'accent dessus, la laisse découvrir, si elle le souhaite, que son envie à lui ne se mesure pas qu'en paroles.
Lyxiae
Should I run away, and change my name ?
Bijou
Should I run away, and change my name ?
https://decay.forumactif.com/t1155-bijou-you-were-made-for-lovin-me#7203
https://decay.forumactif.com/t1144-bijou-yankee-girls-you-just-c
Close your eyes and hear my secret Bijou-10 50 Aucune Pseudo-trophée ambulant Avec mon accord
Bijou
Icon :
Close your eyes and hear my secret Bijou-10
Messages :
50
Allégeance :
Aucune
Metier :
Pseudo-trophée ambulant
Mort du personnage :
Avec mon accord
CLOSE YOUR EYES AND HEAR MY SECRET
♫ House Of Balloons / Glass Table Girls ♪

If it hurts to breathe, open the window
Oh, your mind wants to leave but you can't go
This is a happy house, we're happy here


Elle se retrouvait à apprécier ces gestes curieusement doux, à savourer les mains caressant son visage duveteux. Bijou avait cru que l’asiatique serait plus brutal, plus rustre dans ses mouvements. Pourtant elle pouvait sentir l’égard qu’il lui portait, discerner la crainte de lui faire du mal. Ces réalisations ne faisaient que la piéger un peu plus entre ses doigts, ses songes désormais trop embrouillés pour garder une quelconque barrière entre elle et lui tandis qu’ils s’embrassaient une fois de plus. Malgré tout Ace lui parlait, ses mots apaisants avec un regard ne mentant pas plus que ses paroles. Les pupilles de la blonde se mirent à trembloter alors qu’elle plongeait ses yeux éperdus dans les siens.

« Je suis pas… Je suis pas forcée. »

Ni physiquement, ni mentalement. Elle s’était sentie obligée de le lui dire : peut-être avait-il besoin lui aussi d’être rasséréné ? Cette pensée augmenta son sourire plus candide que les précédents. Expérimenté ou non le garçon était finalement et avant tout un être doué d’empathie. Bijou songea que c’était peut-être le bon moment, la bonne personne pour enfin expérimenter en toute sécurité le fruit interdit qu’elle s’était toujours refusée à goûter, par dégoût ou par peur.
La peste glissa son regard sur les lèvres de son interlocuteur pour fuir ses yeux intenses. Ses doigts redescendirent pour effleurer le cou, l’épaule puis le bras du yakuza. Le soudain compliment la surprit et elle leva aussitôt ses yeux stupéfaits sur ceux d’Ace ; piégée une fois de plus dans la toile invisible de son regard. Heureusement pour elle, son ego parvenait toujours à gérer ce genre de répliques et elle sourit avec plus de confiance que jusqu’ici.

« Je sais. » dit-elle laconiquement, avec malice.

Bien sûr qu’elle était irrésistible. C’était le résultat de dures années de labeur, de travail sur elle-même et de son image. C’était ce qu’elle avait toujours voulu, subir ces regards envieux et lubriques sur ces courbes que personne n’avait jamais pu toucher. Bijou avait toujours apprécié priver les autres de ce qu’elle agitait devant eux, dans un sadisme qui la rassurait. Une position de pouvoir, une impression de maîtriser son corps et sa féminité.

Pourtant, en cet instant, toutes ces choses là ne paraissaient plus posséder aucun sens. Pour la première fois de sa courte vie l’homme attiré par elle lui plaisait également. Éprouver du désir, pour Bijou, n’avait été que très rare : et lorsque c’était le cas, de manière unilatérale. Ces sentiments nouveaux la catastrophaient en son for intérieur. De l’extérieur on ne pouvait percevoir que l’embarras sur ses traits ayant perdu toute assurance, et gagné en concupiscence.
La blonde n’était pas assez idiote pour ne pas savoir que ses expressions faciales la trahiraient. Il lui était bien difficile à présent de faire la fière et mentir, ou se voiler la face. Elle aplatit la paume de ses mains sur le torse d’Ace pour continuer à le caresser, espérant vainement que ce contact suffirait à le garder prisonnier alors qu’elle se décida à avouer :

« T-Tu sais, je… J’ai pas l’habitude. »

Ce n’était pas vraiment un mensonge, pas pas la vérité non plus. Bijou espérait que son compagnon se persuaderait qu’elle était inexpérimentée car trop chère pour ses clients, plutôt qu’une simple vierge. Ses mains s’abaissèrent lentement, presque hésitantes, jusqu’au bas-ventre de l’asiatique. La blonde se mordit la lippe dans un geste à moitié sensuel et à moitié craintif. C’était la première fois qu’elle était effrayée d’échouer plutôt que de s’adonner à l’acte en lui même. Une petite voix au fond d’elle s’excitait tout autant qu’elle s’affolait. Ici, dans un lieu public ? Comme ça, sans l’avoir connu plus longtemps ? Ces pensées n’étaient jamais que des songes au poids intangible. Bijou n’avait jamais été une femme de raison et cela n’allait pas changer aujourd’hui : comme d’habitude, ses émotions guideraient ses gestes et ses actions.

Lentement, doucement, la blonde se mut pour se mettre à cheval sur Ace. Elle retenait au maximum sa respiration, comme si elle craignait que ses exhalations puissent être inconvenantes pour le yakuza. Progressivement elle se colla contre lui, ses mains caressant de nouveau son ventre et ses aines, jusqu’à ce que sa tête dépasse l’épaule de l’asiatique. La pression de trop d’halètements retenus lâcha soudain ; le souffle chaud et lascif caressa l’oreille d’Ace tandis que la voix de Bijou, dont l’hésitation ne pouvait que renforcer la sensualité de son ton libidineux, murmura :

« Tu me guiderais ?... » Elle reprit son souffle, posa sa tête sur son épaule. Son corps se muait impudiquement contre celui du yakuza, ses cheveux cascadant sur les courbes indécentes d'un corps affable glissant sur celui de son vis-à-vis. Ses yeux joueurs croisèrent un instant ceux d'Ace. Ils brillaient d'une excitation curieuse et impatiente. Pour se donner confiance, avec un sourire malicieux elle susurra: « Si tu penses être à la hauteur, prouve-le moi. »


Bang bang - my baby shot me down
Ace Maeda
Bang bang - my baby shot me down
https://decay.forumactif.com/
Close your eyes and hear my secret Ozdc 118 Sae | Eiichiro Kyodai du clan Minamoto (barman) --
Ace Maeda
Icon :
Close your eyes and hear my secret Ozdc
Messages :
118
Allégeance :
Sae | Eiichiro
Metier :
Kyodai du clan Minamoto (barman)
Mort du personnage :
--
AIN'T NO LOVE FOR ME, NO NOTHING
Bijou Ace
Peu à peu, le sérieux de la conversation s’estompe, et le présent seul les enveloppe. Il n’y a que les yeux de Bijou, son sourire, et ses mains aventureuses, dont le yakuza guette l’avancée, un frémissement le cueillant lorsqu’elles viennent effleurer son bas-ventre. Le vert de ses prunelles est presque noir, et les quelques mots qu’elle confie sur son manque d’habitude lui font à peine hausser les sourcils.

L’habitude de quoi, au juste, se demande-t-il brièvement avant que le tracé des doigts fins ne revienne accaparer toute son attention, de même que la manière avec laquelle elle vient se plaquer contre lui. Il se tend lorsque le souffle tiède lui effleure l’oreille, glisse les mains dans son dos, la soutenant et la maintenant contre lui tour à tour, avant de donner son assentiment d’un simple mouvement de tête, presque sec alors que ses yeux se perdent de nouveau dans les siens, en quête d’une dernière trace d’autorisation.

Lyxiae
Should I run away, and change my name ?
Bijou
Should I run away, and change my name ?
https://decay.forumactif.com/t1155-bijou-you-were-made-for-lovin-me#7203
https://decay.forumactif.com/t1144-bijou-yankee-girls-you-just-c
Close your eyes and hear my secret Bijou-10 50 Aucune Pseudo-trophée ambulant Avec mon accord
Bijou
Icon :
Close your eyes and hear my secret Bijou-10
Messages :
50
Allégeance :
Aucune
Metier :
Pseudo-trophée ambulant
Mort du personnage :
Avec mon accord
CLOSE YOUR EYES AND HEAR MY SECRET
♫ Realiti ♪

Oh, and I feel that nothing in life could ever be like this again
'Cause your love kept me alive and made me insane





Contenu sponsorisé
Revenir en haut
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum