Chapitre 2 : La Corporation
Decay
Decay, destination de tous les possibles, terre en friche où fourmillent les possibilités et l'argent facile, où chaque vice est accessible, chaque désir libre d'être comblé. L'île prospère, se vautre dans sa propre réussite, quand l'ouragan Isaac survint, balayant sur son passage les installations des gangs comme leurs prétentions. Et un nouveau groupe émerge des brisures laissées par la tempête, la Corporation. Forte de son budget, celle-ci s'invite en sauveuse, promet à tous une aide financière et humaine, des avancées conséquentes, pour une vie meilleure. Avides de pouvoir ou simples fantoches, qui sont vraiment les acteurs de cette entité inédite qui prétend étendre son influence à tout Decay.
11/10/2020 HRP
La Newsletter est sortie ! Beaucoup de changements au programme, par ici
11/10/2020 RP
Quelques semaines après la fin de l'ouragan, la Corporation dévoile son visage ! A lire par ici
12/09/2020 RP
L'ouragan Isaac s'abat sur l'île ! Pour en savoir plus, par ici
12/09/2020 HRP
L'event Hurricane est lancé ! Vous pouvez toujours le rejoindre par ici.
27/08/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
05/07/2020 HRP
Nouvelle newsletter et nombreux changements ! La lire ici.
30/05/2020 HRP
Nouvelle newsletter en cette fin de mai ! La lire ici.
30/05/2020 RP
Un nouveau système de réalité augmentée sort au Space Station Bar ! Participer ici
5/04/2020 RP
Le Carnaval de Napoli est lancé ! Extravaganza
8/04/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
18/03/2020 HRP
Ajout des missions et petite update de l'index !
28/02/2020 HRP
Deuxième newsletter ! La lire ici.
28/02/2020 RP
La Milice redouble de violence et est plus présente sur le territoire de Decay !
31/01/2020 HRP
Première Newsletter, bébé forum deviendra grand ! La lire ici.
31/01/2020 RP
L'intrigue "Paranoïa" a été lancée ! Par ici.
17/01/2020 HRP
Ouverture du forum ! N'hésitez pas à rejoindre le Discord !
Il parait qu'une jeune fille a été aperçue allant dans les égouts. Depuis, elle n'a plus donné aucune nouvelle d'elle. Une nouvelle victime des monstres vivant dans les égouts ?Une vingtaine de serpents en liberté auraient été aperçus sur les Docks. La Triade en sueur.On déplorerait trois morts suite au dernier barathon de la rue de la soif.À Kabukicho, des rumeurs sur l'affaiblissement des effectifs du clan Oni commencent à poindre. L'absence de Yokai se fait-elle enfin ressentir ou cela n'est-il que le fruit de l'imagination de quelques résidents ?Une certaine Shrimpette serait en train d'écrire une fan-fiction sur certains membres de Decay.On dit que l'ensemble du corps d'un certain mercenaire travaillant pour la Triade serait entièrement recouverts de ses nombreux crimes. Une dizaine de cadavres auraient été découverts, au cours du mois de Janvier, sur les Docks. Certains évoquent un règlement de comptes. Un tout nouveau malware parcourrait la toile, déguisé sous la forme d'un logiciel à première vue inoffensif. Il installerait une backdoor sur les machines infectées. Pour quelle raison ? Cela reste un mystère. Une femme vagabonde à la chevelure d'un noir profond et aux yeux écarlates prendrait en charge des malades et blessés au travers de Decay pour une misère, offrant une alternative médicale à celle dispensée par l'Église. Fin Janvier/Début Février, une course de rue, en pleine nuit, aurait conduit certains hommes hors des pistes. Plusieurs voitures seraient sorties de la route suite à un « conducteur fantôme ».
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Salome
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Ace Maeda Salome
Kabukichô - bar "le Bar"


Ce n'était pas des plus facile de se rendre à Kabukichô, non pas à cause de la route mais des différents contrôles quand on était pas du quartier. Pour autant, Salome ne s'était pas débinée car elle était bien décidé à se renseigner sur la dernière combine de sa jumelle, par habitude. Il lui arrivait en effet souvent de croiser volontairement les vieux que côtoyait Bijou pour s'assurer de son bien-être, veillant à sa manière sur sa sœur, l'unique être important dans sa vie. Elle avait enfourché sa Harley pour faire un bout de route jusqu'au quartier japonais. Rouler, c'était être libre comme l'air ; sentir le vent dans ses cheveux, avaler l'asphalte avec en tête uniquement le chemin et jamais l'arrivée. La route, sans cesse renouvelée, éternel ruban de bitume, s'étalait devant ses yeux à perte de vue pour rejoindre l'horizon. Elle se souvint d'un jour où elle avait désigné ce lointain inaccessible à sa jumelle, lui disant : "un jour, j'irai voir le soleil là bas, tout au bout de l'horizon". Des rêves de petite fille, des mots d'adulte. Rien derrière et tout devant, comme toujours sur la route. la route, c'était la vie. Elle aurait pu l'arpenter des années durant, vivant de la prostitution occasionnelle et de la bonté des inconnus. Pourquoi cette vie ? Car elle avait compris qu'au fond, on perdait toujours son temps : autant choisir le vagabondage. Et elle, en Harley Davidson, elle n'avait besoin de personne comme disait la chanson. Cheveux au vent dans le bleu de la nuit naissante, la jeune femme vivait au gré des trépidations de sa machine ; elle vivait chaque jour sa meilleure vie.

Quelques temps plus tard et après un contrôle de routine à la frontière du quartier japonais, Salome pénétrait dans Kabukichô en prenant soin d'écouter religieusement les mises en garde des Yakuza du point de contrôle. Il fallait s'assurer de bien les suivre pour pouvoir y revenir. Souriant à belles dents aux gangsters aux mines burinées, elle redémarra sa moto d'un vif coup de kick et entra dans cette inconnu excitante, s'arrêtant à un feu rouge en consultant l'adresse qu'elle avait récupéré en fouinant le net à la recherche d'un certain Ace Maeda. Pas grand'chose sur lui hormis qu'il tenait un bar nommé... le Bar. C'était pas follement original mais elle s'ne moquait un peu. Ayant un bon sens de l'orientation, la jeune femme trouva rapidement l'endroit en question, faisant vrombir son gros cube en se garant devant l’établissement. Elle retira son casque - ça faisait un bien fou, elle commençait à cuire - et se recoiffa de quelques gestes de la main avant de se lever et s'étirer un peu les jambes qu'elles avait de raide de la course avant d'entrer dans le bar. La brune se présenta comme une gaijin, un casque de moto à la main, la silhouette haute et sportive, l’œil vif et malicieux, les cheveux un peu en désordre. Elle portait un pantalon roulé sur des bottes de moto, un t-shirt blanc sans motif noué sur le côté, sous la poitrine, dévoilant un ventre musclé. L'ambiance feutrée, un peu démodée du bar lui plut beaucoup, ressemblant à ces rades de bikers qu'elle avait l'habitude de fréquenter. La fragrance musquée de la cigarette la mit instantanément à l'aise.

"Hey, beau gosse", dit-elle au barman sans se soucier de ce à quoi il ressemblait - pour elle, tout le monde était "beau gosse" ou "chéri" après tout, "on m'a dit que vous aviez plein d'bières ici. J'peux avoir une bonne brune avec une belle mousse, genre Anchor Liberty Ale ? Vous avez ça ?"

Salome adorait la bière, même si elle lui donnait affreusement envie de pisser en quelques minutes. Ses préférées étaient celles aux saveurs très houblonneuses, proches de l'herbacé, ou avec un goût de levure fruité. La jeune femme sourit un peu à la volée avant de voir le propriétaire - voilà notre homme - entrer dans la pièce principal et passer à son niveau. Ni une ni deux, sans la moindre gêne, la brune lui passa une main au cul ; il n'y avait pas que les hommes qui avaient le droit de le faire - elle était pour la parité - en riant sans penser à mal. C'était une petite blagounette bien grasse, rien de plus.

"Hey beau gosse, c'est toi que je cherche", chatonna la jeune femme en se tournant vers l'homme qu'elle reconnu grâce à la photo que lui avait montré Bijou, dont elle était le parfait second exemplaire hormis en brune et en plus athlétique, "on se boit un p'tit truc ensemble ?"

Salome, elle était nature ; elle ne doutait de rien et ne s'embarrassait ni des convenances, ni de la politesse. Elle faisait tout bille en tête avec un naturel désarmant pour la plupart des gens, et une candeur de façade. A peine assise qu'elle avait déjà l'air d'une habituée.
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Salome Ace
Il aime les soirées passées au bar, et aime encore plus s’imprégner de ce petit univers, forgé à la mesure de ses envies. Une évasion permanente, et comme une fraction de rêve, chaque fois qu’il passe la porte de l’établissement dans lequel il s’attarde pourtant rarement. L’affaire tourne sans lui, il en a parfaitement huilé le mécanisme, et profite ainsi complètement de son statut lors de ses apparitions, servant ses habitués en échangeant avec eux les dernières nouvelles, sans devoir craindre l’apparition impromptue des gens de son père qui fuient cet endroit si peu en accord avec leurs gouts et leurs convictions.

Un lieu à son image, du plancher usé aux meubles patinés, des toiles animant les murs de leurs gracieuses teintes jusqu’à l’ancre gigantesque trônant juste au-dessus du bar. Parce que dans une autre vie c’est aux tempêtes qu’il aurait voué son existence, aux découvertes perpétuelles et aux frissons que seule sait offrir la haute mer. Des marins il en croise ici, attirés par les nouvelles ramenées du monde entier. Et il échange avec eux, devise autour de verres offerts par égard pour ces moments précieux qu’il ne peut partager qu’avec eux.

La salle est pleine ce soir, et Ace glisse entre les tables, chemise ouverte sur un torse laissant deviner l’ombre d’un tatouage, une bière toujours à la main et un sourire agrippé aux lèvres entre lesquelles se niche une clope allumée. Il est dans son élément, passe d’une table à une autre en recueillant ici les compliments d’un bon client sur les derniers alcools importés, là les commentaires d’une petite bande concernant son éternel célibat. Et les éclats de rire résonnent, joyeux, joviaux. Il ne les connait pas tous, ces naufragés temporaires, mais les accueille toujours à bras ouverts. Pas pour le commerce, non, mais pour l’échange, constant, qui l’aide à se sentir vivant.

La porte s’ouvre, et il jette un coup d’œil furtif sur la silhouette qui s’avance, l’oublie aussitôt le temps d’aller chercher dans l’arrière salle de quoi remplir de nouvelles commandes. La cigarette toujours aux lèvres, les bras chargés d’une caisse de bière, il passe devant le comptoir, traîne dans son sillage la fumée de la latte qu’il vient d’inspirer et qu’il recrache aussi sec lorsqu’une main vient lui toucher les fesses. Sourcils arqués, il se retourne vivement, dévisage la fille de bas en haut, la jauge de ses prunelles de jade piquetées d’or pâle avant d’esquisser un sourire surpris.

« Installe-toi, j’arrive. » accepte-t-il dans un murmure, le temps d’aller se débarrasser de sa charge pour la rejoindre. Il se laisser tomber à côté d’elle, les manches de sa chemise remontées aux coudes, et inspire une nouvelle taffe en inspectant la nana sans se gêner, le sourire revenant fleurir au coin d’une commissure. « La sœur de Bijou, j’présume. » lance-t-il en masquant l’étonnement de leur ressemblance sous son masque affable. Rudement bien gaulée la frangine, note-t-il en silence, en plus du fait qu’elle ne semble pas avoir froid aux yeux. Elle paraît plus naturelle, aussi, mais les traits sont presque les mêmes.

« Impressionnant. » reconnait-il sans la quitter des yeux, un bras déposé sur le comptoir et le menton calé au creux de la paume. « Elle est pas là ce soir, c’est pour elle que tu viens ? Sinon, raconte-moi c’qui t’amène, et par la même occasion, comment j’dois t’appeler. » Il fait discrètement signe au barman de lui servir ce qu’elle demande et de le retenir sur sa note personnelle, commande un verre de whisky et reporte son attention sur la nana pour demander, narquois « C’est toujours comme ça que t’abordes les gens? T’as pas peur que ça passe pour une invitation ? Ça arrive vite par ici, même si en général mes clients savent se tenir. »

Il s’offre une pause pensive, jette un œil circulaire sur la salle emplie de bruits et de clameurs, revient observer la nouvelle venue de son regard aux teintes moussues « T’as pas l’air perdue en tout cas, alors quelque chose me dit que j’vais pas tarder à savoir c’qui t’amène. Ace. » finit-il par se présenter, lui tendant une main pour sceller la rencontre. « Mais peut-être que tu le sais déjà ? » ajoute-t-il en terminant sa cigarette, qu’il écrase ensuite dans le cendrier posé non loin. Les consommations arrivent, et il remercie l’homme au comptoir d’un léger signe de tête avant d’attendre tranquillement la réponse, le regard rivé à la jeune femme.
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Kabukichô - bar "le Bar"


Elle aimait l'ambiance feutré et désuet de ce lieu qu'on aurait pu imaginer plus à Chicago qu'à Kabukichô. L'odeur reine de la cigarette planait dans l'air, mêlée des mélodies lointaines de vieilles chansons qui éveillait la nostalgie - et peut-être même la mélancolie - chez des gens qui n'avaient pourtant jamais connu la période de ces morceaux venus d'un autre âge. Un assortiments de vieilles âmes dans de nouvelles vies, attablées, vibrant d'une vie nocturne qu'elle ne connaissait que trop bien. Elle est le pilier des comptoirs de son propre quartier, cette fille qui donnait tout sans rien demander en échange, qui ne ressentait ni la gêne, ni la crainte des hommes comme le prouva le geste déplacé qu'elle eut à l'encontre du patron. Fière de son effet, elle lui sourit malicieusement lorsqu'il se retourna tout interdit ; la brune s'offrit à sa vue sans craindre son regard, sans même chercher à le fuir. Non-sens que de fuir ce qu'on a provoqué. Elle hocha du chef avec enthousiasme quand il lui proposa de s’installer, l'attendant sagement en jouant avec un dessous de verre qui traînait par la pour occuper ses mains tout en offrant un joli sourire au barman. Son regard s'égarait sur l'ancre au dessus du bar tandis que le patron revint et prit place sur le tabouret à côté d'elle. L'odeur de la cigarette ne la dérangeait pas, bien au contraire.

"C'pas dur à remarquer, hein ?", s'exclama Salome dans un rire avant de sortir son propre paquet de clope de la poche de son jeans, "sœur jumelle, même !"

La ressemblance était si frappant qu'il était impossible de la nier quand bien même des détails venaient donner de l'identité à chacune des sœurs Horowitz : Salome était aussi brune et mat de peau que Bijou était blonde et pâle de complexion ; même taille, même coupe de cheveux, même yeux sombres virant à l'acajou sous les lumières du bar, mais expressions radicalement différentes. La jeune femme se laissait détailler de bon cœur, s'offrant sans fard à l'étude en coinçant sa vieille clope toute tordue entre ses lèvres pleines étirés en un sourire familier. Elle aimait capter l'attention des hommes, non pas par jeu mais par naturel, par simple plaisir désintéressé. C'était un simple geste de coquetterie. Lorsque l'homme lui offrit un compliment, la brune prit un air amusé.

"Quoi donc, mon gars ?", elle tira une toute petite boite d'allumette de son paquet et en craqua une, allumant lentement sa cigarette avec avant de la jeter dans le cendrier après l'avoir éventé d"un geste habitué, "notre ressemblance ou mon physique ?"

Elle plaisantait bien sûr et cela se vit sur son visage dénué de tout orgueil comme de crainte ; elle était ici comme un poisson dans l'eau, chez elle partout où elle posait son cul et retirait ses chaussures. Se remettant plus droite sur son tabouret qu'elle avança vers l'homme par réflexe - elle préférait être proche des gens dans un bar pour leur parler, avec le brouhahaha ambiant - et ira une latte de sa clope sans la tenir en main, coincée entre ses dents.

"T’inquiète que si j'cherchais ma sœur j'saurais où la trouver, chéri", badina Salome à la question du patron avant de reprendre, "Comme j'ai dis, j'viens voir ta gueule d'amour, et boire de la bière. Tu peux m'appeler "ce soir", si tu veux", elle lui offrit un nouveau clin d’œil, "sinon, c'est Salome mon p'tit blase."

Elle apprécia qu'il mette sa consommation sur sa note personnelle, notant l'attention et le remerciant d'un simple hochement de tête. La politesse n'était pas forcement son fort mais elle savait apprécier les petits gestes et cadeaux fait ça et là ; elle n'était pas ingrate. La brune le laisse commander, rangeant son paquet et ses allumettes dans la poche arrière de son jeans en tirant une nouvelle bouffée de nicotine pour la distiller dans l'air en quelques habiles ronds de fumée, s'amusant de voir les formes d'immatériel albâtre se dissolves dans l'air. Elle prit un air étonné face à sa remarque sur sa manière d’aborder les autres et se fendit d'un nouveau sourire avant de se laisser aller à une franche hilarité. Son rire en disant long sur sa personnalité : solaire, insouciante en façade, guère farouche.

"Pourquoi j'aurai peur ?", lui demanda-t-elle très sincèrement, "c'est bien une invitation, y'a pas  lire entre les lignes avec moi", elle posa les coudes sur le zinc, sa cigarette entre les doigts, pour sourire à nouveau au jeune homme, "j'fais simple, j'aime les mecs, je complexifie pas."

Elle était sincère et simple, Salome : elle faisait ce qu'elle avait envie quand elle avait envie et ne craignait pas les hommes pour les désirs qu'elle pourrait planter en eux. En exemple, la brune saisit la main tendue sans se poser de question et la serra avec une bonne pogne, volontaire et chaleureuse. Ace, donc. Elle tâcherait de s'en souvenir.

"J'suis pas perdue, nan. C'est d'ja tellement dur de venir à Kabikuchô que j'vais pas y errer sans but", elle rit à nouveau, montrant son impatience à l'idée de boire sa bière en jetant de petit coup d’œil au barman avant d'avouer sans fard, "j'suis venue tâter la marchandise, lover boy"

Joignant le geste à la parle la jeune femme se pencha sur Ace pour écarter le col ouvert de sa chemise du bout de l'index pour y découvrir ce qu'elle avait imaginé y trouver : une peau tatouée. C'était donc bien un Yakuza... elle lui offrit un simple sourire, saisissant la bière offerte pour le lever et triquer avant de la boire au goulot ; les verres, c'était trop fancy pour elle. Une bonne bière se boit à la bouteille bien fraîche. Un rot plus tard, elle n'avait aucun complexe, elle reprit, plus sérieuse.

"T'es le genre de mec qui a un flingue dans ses chiottes, j'me trompe ?", elle posa sa clope sur le rebord du cendrier, et le considéra en silence, "ma sœur sait ce qu'elle fout. Je suis pas au courant de tout le bail parce que j'me mêle de mon cul, mais je voulais voir ta tronche. Honnêtement, je viens voir les mecs qu'elle fréquente tout simplement pour m'assurer qu'ils vont pas lui faire du mal. Au besoin, je donne mon cul à sa place. J'peux pas faire plus franc que ça."

La gêne ne faisait pas parti du vocabulaire de cette femme à la franchise invincible, même si elle faisait attention à ce qu'elle disait en définitive car vivre des caprices des hommes n'était pas une vie pour une femme, et le danger demeurait partout.

"C'est ma manière de la protéger, on va dire."
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Salome Ace
Il l’observe, d’abord sans rien dire, alors qu’un sourire renaît sur ses lèvres. Il aime sa franchise brutale, qui détonne quelque peu avec les manières de sa sœur, ne peut s’empêcher de les comparer, l’une, sous son nez, et l’autre, dont l’image reste vive dans son esprit. Et, derrière son air ouvert, de nombreuses questions se projettent.

Cette fille sortie de nulle part peut-elle interférer dans ses plans ? La méfiance le saisit, discrète, et son regard se fait plus intense alors qu’il cherche en elle les graines d’une possible discorde à venir. Elle n’a pas l’air bien dangereuse, pourtant, cette Salome, ni malintentionnée, mais son arrivée et son extravagante simplicité appellent, le doute plutôt que la désinvolture. Désinvolte, il l’est pourtant, devant elle, garde au fond de lui ces interrogations qui prennent en consistance. Parce qu’il ne serait pas là où il est actuellement s’il ne se défiait pas, de temps à autre, des inconnus que le hasard jette sous ses pas.

« Les restrictions sont pesantes pour les non-natifs, en effet. » commente-t-il en référence aux nouvelles règles régissant les entrées et les sorties de Kabukicho. « Elles ont cependant été assouplies, et j’ose espérer voir arriver bientôt la fin de ces idioties. » poursuit-il, un ton plus bas. Les mesures prises par sécurité le font doucement rigolé, et il n’a de cesse de les ployer à ses caprices lorsque l’occasion se présente. Une façon d’agir qui lui retombera sûrement dessus tôt ou tard, d’ailleurs, mais dont il s’inquiète bien moins que les retombées de ces décisions prises par d’autres sur son quotidien.

« Les invitations sont ce qu’elles sont, j'te l’accorde, pour autant, nombreux sont ceux qui y voient bien d’autres choses, et qui prennent leurs désirs pour acquis avant même de se donner la peine de les partager. » Il hausse vaguement les épaules, admire, quelque part, l’insouciance dont elle fait preuve. C’est beau à voir, rafraîchissant, reposant, aussi, après tous ces regards emplis de soupçons à son égard. Même si l’idée d’être surveillé ne lui plait guère, il en prend son parti, fait taire la petite voix, qui, en lui, proteste contre cet intérêt étrange dont il est l’objet.

« Elle a dû te parler du contrat, non ? » lâche-t-il en la laissant mener sa petite exploration. Elle l’amuse, cette fille, et sa méfiance s’endort, peu à peu, emportée par les manières dépourvues de malice et la spontanéité  de son interlocutrice. Il soupire, trinque avec elle, avant d’attraper son verre et de boire de conserve – parce que le whisky à la bouteille c’est vraiment too much. « Tu peux tâter tant que tu veux. Tu peux même essayer, si ça te branche. » glisse-t-il avec un sérieux démenti par la lueur malicieuse qui lui allume le regard.

Il l’écoute ensuite, reçoit l’aveu avec un coup d’œil intrigué, éclate d’un brusque éclat de rire lorsqu’elle termine, hochant vigoureusement la tête en guise de validation. « Ouais, j’vois le genre. » réplique-t-il en prenant une nouvelle gorgée sans la lâcher du regard, l’hilarité toujours bien ancrée aux traits. « J’devrais être surpris, je pense, que tu me balances un truc pareil sans même te soucier de qui peut t’entendre, mais j’crois que ça me fait juste marrer. L’espace d’un instant, j’me suis demandé si t’allais être un obstacle à mes projets. Il semblerait que non, si j’en crois ce que j’entends. »

Iil marque une pause légère, arrosée d’un peu d’alcool, et reprend du même ton amusé. « Pour le flingue, j’en ai même un dans la ceinture. On sait jamais comment ça peut tourner, dans l’coin. Et si notre quartier est réputé pour l’ordre qui y règne, hum, disons que j’ai quelques casseroles qui me font remettre en cause toute idée de sécurité que je pourrais nourrir envers ma propre personne. C’est pas bien grave, mais j’préfère être prudent, et prêt à parer à toute éventualité, plutôt que de rejoindre les rangs de ceux qui se font buter à défaut de pouvoir se défendre. » Il termine son verre un peu brusquement, concentre de nouveau son regard sur la jeune femme, et son sourire s’étiole, remplacé par une grimace  légère.

« Au final, c’est peut-être à toi que j’aurais dû m’adresser, ta sœur refuse de coucher, et si c’est pas vraiment un problème, je déteste qu’on m’agite sous le nez c que je ne peux pas avoir. » La réplique fait écho à ce que lui disait Salome rapport au fait de s’offrir à la place de sa sœur, et le yakuza se demande jusqu’où ce genre de promesse peut aller. Non pas qu’il compte vraiment serrer l’une ou l’autre, d’ailleurs, mais la curiosité remplace maintenant chez lui la méfiance, et il se fait fort de découvrir comment elles fonctionnent.

« Commande c’que tu veux, c’est pour moi, essaye juste de pas finir la gueule à l’envers, on fait pas l’service après sévices. » ricane-t-il tout en invitant une nouvelle commande entre ses doigts. « C’est beau ce dévouement. Et rare aussi. J’te souhaite de jamais t’faire attraper à cause de ça. » Son regard se fait pensif, alors que le lien des jumelles s’étale dans son esprit, lui rappelant quelque part ce qu’il serait lui-même capable de faire pour son frère, ou sa sœur.
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Salome, elle aime les sourires. Elle aime quand les choses ne sont pas complexes, comme des évidences saines et efficaces. Salome, elle aime les gens mais ne les écoute pas vraiment quand ils parlent car les raisons, les causes et les conséquences lui semblent presque superflues. Alors elle ne dit rien, se contentant de sourire et d'être jolie. Elle est là, et elle remplit l'espace, imperturbablement insouciante. Elle écoute sans vraiment entendre. Les restrictions lui semblent des entraves à cette liberté chérie qui est son seul véritable amour, elle hoche du chef lorsqu'Ace parle du fait qu'elles seront assouplies prochainement. L'humain est si éphémère qu'à quoi bon l’enchaîner... Le ton est bas et la jeune femme plisse un peu les yeux, bouche fermée : elle apprécie le goût du cocktail que forme la fusion parfaite entre le tabac et une bonne bière brune. Et comme elle n'a rien à dire en retour, elle s'abstient de le prouver. La brune répond au sourire par un écho du sien, simple, désintéressé. Un sourire pour un sourire. Une explication pour une autre, en haussant des épaules.

"Une fille qui vit dans la rue souffre toujours des pulsions des hommes", admit-elle sans se défiler, "on m'a pas toujours demandé mon avis, mais 'suis encore là. J'compte pas m'laisser crever pour quelques connards qui ont pris cinq minutes en espérant ruiner ma vie."

Salome, elle ne cachait rien. Elle était un livre ouvert sur ses émotions et son passé, sans secret, sans dérobade. Et ses yeux, sombres mais rieurs, étaient une fenêtre sur une âme éminemment pure et libre malgré sa vie débauchée et sa morale élastique : elle était ce qu'elle montrait, et pensait ce qu'elle disait. A la question sur son degrés de connaissance concernant l'agrément entre sa sœur et Ace, la brune haussa des épaules de manière désinvolte, signe qu'elle ne savait pas grand-chose, sinon rien. Elle ne se mêlait pas tant que ça des affaires de Bijou, sinon quand elle craignait que sa jumelle ne soit en danger ou même avait simplement un doute. Alors elle trinque, la tête ailleurs - comme toujours - et se fend d'un rire clair quand elle le voit plaisanter en bon pince-sans-rire. Il dément, mais elle s'en moque.

"Oh bah j'vais pas me gêner", affirma la jeune fille sans une once d'embarras, "j'suis toujours opé' pour grimper sur des gars, le tout sans promesse ni conséquence."

La brune éclata d'un grand rire chaleureux, avalant la moitié de sa bière d'un trait tout en offrant finalement à Ace un sourie séducteur mais loin d'être malicieux ou même allumeur ; son regard était franc, et simple, et entier. Elle y exprimait avec naturel ses envies, ses libertés sur la morale, ses craintes, même. Qu'Ace comprenne où elle voulait en venir sans qu'elle ait besoin de développer était agréable, et elle lui fit un signe de tête en guise d’approbation ; un mec pas con, cet Ace. Il marqua des points. Et, loin de se piquer, la brune rit de concert avec le yakuza parce qu'au final, cette franchise qui était la sienne avait quelque chose de marrant. Et puis Salome, elle aimait entendre les gens rire ; c'était contaminant, cette maladie qu'était l'hilarité. Difficilement vexable, bien qu'elle ne fut pas inatteignable, la brune ne prenait rien pour elle.

"Je m'fous de ce que pensent les autres"
, affirma la jeune femme en guise de réponse, sans arrogance, sans bravade non plus, "bah c'est marrant, quoi ! Puis moi, un obstacle ? Tu veux que j'fasse quoi ? Je suis pas suicidaire...", elle ajouta, après avoir terminé sa bouteille, "y'a qu'mettre ma sœur à l'abri qui m'intéresse."

Elle lui laisser le temps de se rincer la gorge de sa mousse légère, posant ses coudes sur le zinc en mettant son visage entre ses mains pour prendre un air faussement gamin, pourtant signe qu'elle s'impliquait plus dans la conversation qu'au début de leur échange. Quand le jeune homme parla de flingue, elle ne fut ni impressionnée ni étonnée, montrant qu'elle était habituée aux gars qui menaient des vies dangereuses et qui étaient armés. la rue, c'était son domaine après tout bien qu'elle ne fut dans un gang. Elle gravitait autour de cette humanité décrépie qu'elle aimait plus que tout, loin des coins et des daddies que fréquentait Bijou. Et toutes ces fois où les hommes l'avaient forcé, la sœur n'en savait rien et c'était mieux ainsi.

"C'est la base, lover boy. Une occasion et t'es mort, peu importe le quartier. Y'a toujours quelqu'un qu'aimerait bien t'voir raide les pieds d'vant dans une ruelle", elle sourit gentiment, "la vie est une pute à Decay, mais pas du genre qu'tu baises. C'est elle qui t'nique, petit à petit. Si t'as pas les bons outils, tu crèves."

Salome étudie un peu Ace sans s'en cacher, le regard droit et franc sur cette grimace qui consomme un peu vite son verre. Lorsque l'homme lui dit que c'était peut-être à elle qu'il aurait du faire appel plutôt que sa jumelle, elle ouvrit de grand yeux étonnés et fit un signe négatif de la tête, lui tapotant sur l'épaule.

"Oh, boy, nan. J'suis ma meuf de tout le monde et de personne, moi. Je suis incapable d'être exclusive. Bijou a plus l'habitude de jouer un jeu, pi' elle est plus subtile que moi, parce que j’aime pas me faire chier", elle haussa des épaules, admettant sans fard, "ma sœur, elle est comme elle est. J'suis pas sûre qu'elle t'agite son cul sur le visage mais si t'as besoin, tu peux me demander. Bibi et moi on ressemblent à des allumeuses, mais faut que tu comprennes qu'elle ne promet rien, et que moi, j'donne ce que je dis. y'a pas à s'prendre la tête avec nous."

Elle est calme, comme toujours quand elle affirme ses actions et ses dires. Bijou ne promet rien aux hommes qu'elle fréquente, car elle travaille. Elle, elle donne ce que Bijou n'offre pas, sans faire de grands discours mais loin d'être une hydre à deux têtes, les jumelles Horowitz se complètent même là dessus. Dans les paroles de Salome, il n'y a que la vérité et la bonté, pas de colère, pas de bravade. Elle ne se sent pas agressée, ni rabaissée. Elle ne craint pas les hommes, ni de dire ce qu'elle ressent. Ni d'offrir son corps pour quelques minutes d'un plaisir sans engagement.

"T'es sympa, j'vais boire quelques bières alors, hallelo", encore une fois, pas de fausse gêne avec elle, "t’inquiète va, je tiens plutôt bien l'alcool, ça fait parti de mon métier aussi", elle n'en dit pas plus, rebondissant plutôt sur les dires d'Ace, le fixant droit dans les yeux, "ma sœur, j'lui donne ma vie. M'en fous un peu de ce qu'il m'arrive tant qu'elle mange, qu'elle dort au sec, et qu'aucun mec ne la viole", puis, sans fausse pudeur, appelant un chat un chat, "bien sûr qu'on m'a déjà fait subir des trucs à cause de ça, mon gars. Mais rien ne m'fera me briser tant que Bijou sera en vie."

Alors, sans plus rien dire, Salome commande une nouvelle bière. Dévouée corps et âme à cette sœur qui était son unique famille, sans faillir, sans flancher. Mettre son corps en barrière entre elle et leurs assaillants, pour la préserver autant qu'elle le pouvait, du mieux qu'elle le pouvait. Si sa résolution était visible, sa désinvolture concernant sa propre vue était également palpable, et la jeune femme se tut en buvant sa boisson, car elle avait assez bavassé à son humble avis.

"T'as une sœur ou un frère, Ace ?", elle réfléchit un instant avant de reprendre, "quelqu'un pour qui tu serais capable de tout ?"
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Il l’écoute à son tour, attentif et silencieux, profite simplement du moment en dégustant son verre, un intérêt qui ne faiblit pas nimbant toujours son regard. Les prunelles vives caressent la jeune femme du regard, et les comparaisons reprennent, sur la gestuelle, cette fois, qui diffère de celle qu’il connait encore trop peu. Moins d’emphase dans les mouvements, moins de grâce également, peut-être, parce que l’intention n’est pas la même, et que si l’une joue un rôle, l’autre se contente d’être actrice de sa propre vie. Intéressante dissemblance, songe-t-il avec un sourire un peu rêveur, l’esprit de nouveau proche de Sae. La franchise brute qui ravale sa propre réplique lui arrache un ricanement et son regard se pose sur Salome, comme pour jauger de la véracité de son affirmation.

« Je vais m’abstenir de te sauter dessus pour cette fois, et m’imposer la même règle que celle que j’impose à ta sœur. Pas d’à côté tant que le spectacle est en cours. » lâche-t-il simplement en repoussant les mèches qui lui tombent devant les yeux. L’alcool lui pique agréablement la gorge, et il se félicite de la pause arrachée à un programme chargé qu’il est pourtant seul à s’imposer. Ses horaires ne sont jamais fixes, mais souvent indécents, et les moments qu’il vole aux temps sont autant de bols d’air qui permettent de soulager un peu la pression constante dans laquelle il aime évoluer.

« J’espère qu’aucune promesse n’est au gout du jour, je n’ai pas le temps pour ça. » souffle-t-il en réponse, les yeux allumés d’une lueur nouvelle. L’attachement n’est pas dans ses plans, encore moins avec une fille ramassée au hasard sur les réseaux, choisie pour jouer un rôle dont les limites sont clairement définies.

« J’attends pas d’elle qu’elle se jette à mes pieds, encore moins qu’elle me serve de plan cul, pour ça, j’peux patienter le temps que notre contrat s’achève. » Il hausse les épaules, esquisse un sourire. Le sexe n’a jamais été sa motivation principale, bien qu’il s’en prive rarement lorsque l’occasion se présente. Les provocations, certes, sont récurrentes, parce qu’il aime voir les réactions qu’elles amènent, mais l’acte en lui-même ne revêt à ses yeux que les grâces d’un plaisir simple et éphémère, loin d’un besoin viscéral à satisfaire.

Il sourit de plus belle lorsqu’elle continue, hausse légèrement les sourcils, agréablement étonné par la spontanéité dont elle fait toujours preuve. En voilà une avec laquelle se poser d’interminables questions n’est pas nécessaire, et il l’apprécie d’autant plus qu’elle ne mâche ni ses mots ni ses buts. Un agréable changement par rapport aux nids d’intrigues qui régissent habituellement les rapports quotidiens là d’où il vient. « Parfois, il vaut mieux plier en effet, cette ville nous donne rarement le choix de la réflexion, et il faut être capable de s’adapter en permanence. On ne survit pas, ici, sans prendre des claques dans la gueule. Mais certains trouvent que ça rend même l’existence meilleure. » Encore ce haussement d’épaule, par lequel il aime conclure ses phrases. Il n’a pas d’avis tranché sur la question des expériences, bonnes ou mauvaises, que Decay impose à ses habitants. Se contente de les prendre, pour sa part, comme autant de leçons, profitables ou non, sans s’en demander la raison. Certains concepts sont troubles à ses yeux, et certaines réponses se refusent toujours, sans l’angoisser plus que ça, finalement. Ce qui compte, c’est d’être en vie, parce que c’est seulement ainsi qu’on peut agir sur les choses, et tenter d’en tirer le meilleur.

Il ne verse pas dans la compassion, ne cherche pas non plus à creuser ce qu’elle vient de lui confier, n’ayant aucune envie d’offrir à leur conversation un tour trop intime, trop personnel. Il reprend son verre, observe un instant le liquide qui clapote gaiement, pour hoche tranquillement la tête, les yeux plantés dans les siens pour répondre. « Un frère. Et une sœur. C’est notre frère qui nous a élevés, lorsque notre père s’occupait d’affaires plus importantes. Ils sont pour moi ce que ta sœur est à tes yeux. Je tuerais pour eux. J’ai tué pour eux. Mais la mort même semble risible, à côté de l’idée de les perdre. Alors, pareillement, j’offrirai ma vie, si ça peut sauver la leur. C’est un moindre mal. Et le moins que je puisse faire. » Le sourire se fait lointain, le ton a porté son aveu sans emphase, mais avec une fermeté s’ancrant dans la voix aussi sûrement qu’un tatouage s’encre dans la peau.

« Ça me rend toujours songeur, ces choses qu’on ne ferait jamais pour soi, mais qu’on peut perpétrer au nom des autres. Ils sont finalement nos pires et nos meilleures justifications. Et ils sont là. Toujours. Indissociables de ce qu’on est. » Il termine son verre sur une gorgée lente, le repose ensuite, les doigts toujours enroulés autour, pour observer la salle. « Cette ville me paraît parfois petite et morne, d’autres fois, géante, étourdissante. On s’y noierait. Pourtant, quelque part, je ne peux pas m’empêcher de l’aimer, et quand mes envies d’ailleurs me prennent, toujours, l’alerte se met à sonner. Les racines sont tenaces par ici, Salome. Où sont les tiennes ? Tu sembles plus libre que je ne me suis jamais permis de l’être, mais il doit bien y avoir quelque chose qui t’appelle, ou bien qui te retient, si ce n’est cette adorable sœur. J'aime savoir par quelles passions sont animés les gens.» conclut-il sobrement, le regard toujours brillant.
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L'ambiance feutrée et intimiste du bar jouait sur l'humeur de Salome, bien qu'elle fut toujours un peu légère. L'odeur de la cigarette qui se distillait dans l'air chaud, le brouhaha de voix principalement masculines, la musique d'un âge que nul n'avait connu mais dont tous étaient nostalgiques... il y avait dans l'échange qu'elle partageait avec cet inconnu un souffle particulier auquel la jeune femme ne s'était pas attendu ; entre deux haussements d'épaules, telles des ponctuations singulières, une attention qu'il lui offrait et qu'elle lui rendait. Un échange simple, plutôt vrai. Elle qui était venue pour marchander son corps se retrouva à profiter de l'instant présent en comprenant qu'elle n'aurait pas besoin de s'offrir ce soir. Était-ce un soulagement ? Salome ne ressentait rien, parce qu'elle n'offrait pas de gratitude en face d'hommes qui étaient simplement corrects avec elle, parce que c'était l'attitude normale qu'ils devraient avoir. Elle n'allait pas remercier quelqu'un pour ne pas l'avoir agressée ou abusée. Alors, la brune considéra son interlocuteur en silence, réfléchissant à quelques obscures considérations. Bien sûr qu'il la regardait, et la détaillait. N'était-elle pas jolie ? Elle inclina la tête sur le coté et lui sourit, dans un simple geste de coquetterie. Bien sûr qu'elle était belle, et qu'elle le savait : ses gestes transpiraient cette assurance tranquille et cette confiance en son charme physique.

Ils parlèrent, s'offrirent des éclats de rire et quelques vérités qui ne faisaient de mal à personne. Salome ne se piqua d'aucune réaction d'Ace, prenant les choses et les dires comme ils venaient sans chercher plus loin ; faire de l’introspection à outrance n'était pas son genre. Elle buvait vite, riait souvent, supportait visiblement admirablement bien l'alcool. Le visage lumineux, ses grandes créoles dansaient au bout de ses oreilles, portées par ses mouvements un peu erratiques qui trahissait un naturel agité, aventureux, prêt à tout dévorer. La brune n'insista pas dans sa tentative de séduction sans subtilité - elle n'en avait pas besoin - quand Ace lui expliqua les règles qu'il y avait entre Bijou et lui. Elle n'eut qu'un sourire malicieux : une règle, c'est fait pour être brisé ou contourné. C'est comme ça que la vie est excitante, pensa-t-elle en avalant d'une traite le fond de sa bière devenue tiède. Quand le jeune homme en vint à l'idée des promesses, elle l'arrêta tout de suite :

"Les promesses, c'est des dettes. J'en fais jamais, pi' en plus j'saurais pas les t'nir", elle sourit gentiment malgré le propos, confiant sans fard, "j'ai pas l'temps de m'attacher aux autres, et pas l'envie."

Bien sûr que Salome avait fait une promesse à Bijou quand elle étaient encore toutes petites, mais les promesses des enfants avaient cette force que perdent celles des adultes : les serments des petits vivent de rêves et de confiance, là où les promesses des grands survivent dans le mensonges et le vide. Elle le savait bien, mais n'était pas du genre à métaphysiquer sur les théories des sphères, préférant esquisser un sourire sans objet, simple réponse à celui de son interlocuteur. Il a de drôles de questions, cet inconnu ; à vrai dire, il lui plait bien. Qu'ils ache patienter révélait pour Salome qu'il n'était peut-être pas forcément insensible au charme de sa jumelle mais ce n'était qu'une interprétation et elle n'était pas de ce genre de femme qui se fait d'une souris une montagne, aussi Salome garda-t-elle le silence. Amusé de le voir si étonné de sa franchise, la brune posa ses coudes sur le zinc et son menton dans le creux de ses mains réunies sous son visage illuminé d'un grand sourire malicieux malgré la soudaine dureté de leur discussion. C'était Decay après tout, et on était pas à Decay pour y compter les marguerites.

"Plier, c'est pas rompre, qu'elle disait ma daronne. Decay c'est la loi du plus fort pour beaucoup, du plus malin pour d'autres. J'suis pas forte ou trop maline mais j'sais qui pas faire chier et où j'peux dormir pour pas crever d'froid... ça m'suffit pour être bien. Je suis ici chez moi. Avec Bijou...", elle explicita, "je suis partout chez moi, quand je suis avec Bijou. Ma maison, c'est partout où je peux poser ma veste", elle fixa sa bouteille dont la mousse glissait lentement sur les parois de verre, "Vivre et survivre, c'est différent. Perso', je suis heureuse, chaque jour qui passe. Parce que j'ai les rues de Decay comme terrain de jeu et ma sœur pour aller y jouer. J'demande rien d'plus."

Pas plus difficile que ça. Salome était de ce genre de personne qui soutenait le regard des autres sans le défier, qui lisait dans les grandes ombres des prunelles des hommes sans jamais dire ce qu'elle y trouvait, qui n’interprétait jamais rien. Elle accepta le regard d'Ace sans l'esquiver ou s'en défier, amicale sans être sur la défensive, chaleureuse sans se montrer gourde. Elle passait tout simplement un bon moment, même si la conversation lui semblait bien sérieuse pour elle à quelques moments. Mais après tout... ce n'était pas forcément désagréable. Écoutant le jeune homme lui parler succinctement de sa famille - un frère qui l'a élevé, avec sa sœur - sans soumettre son avis, sans poser de questions. La jeune femme écoutait, tout simplement. Elle découvrait une nouvelle vie qu'elle quitterait certainement dans quelques minutes, l'emportant dans les grandes turbulences de ses souvenirs d'illustres quidams. Pourtant, Salome comprenait Ace : la mort ne savait rivaliser face à l'absence. Tuer pour ceux qu'on aime, se donner pour ceux qu'on aime. Les sacrifices d'amour, d'un côté comme de l'autre, sans grandiloquence. Juste faire ce qu'il y avait à faire pour garder les siens en vie, près de soi. Le sourire de la brune se fit un peu lointain en entendant Ace, se perdant un peu dans ses pensées. Qu'avait-elle fait pour Bijou depuis qu'elles étaient parties, à peine âgées de quinze ans ? Si peu de choses, en définitive, mais bien assez. On pouvait toujours en faire plus. On voulait toujours en faire plus. mais vivre dans la peu n'était pas pour elle, qui ne désirait qu'offrir à sa sœur les choses les plus élémentaires de la vie : la sécurité et l'affection. Le reste était accessoire finalement. Elle sourit de manière énigmatique à Ace, avec cet éclat dans le regard qui signifiait qu'elle comprenait sans avoir besoin d'y réfléchir, sans avoir besoin de le formuler. Ces choses qu'on ne ferait jamais pour soi...

"Quand tu l'acceptes, cette ville est merveilleuse. Sous la merde, y'a de l'or. Sous la violence, y'a de la bonté. Cette ville, j' l'aime plus qu'j'ai jamais aimé personne, et elle restera mon seul amour. Y'a qu'avec elle qu'j'aime m'étourdir, même si un jour elle va surement m'bouffer", elle partout tout aussi songeuse que lui, balayant la salle d'un regard lointain, "yep, les racines sont tenaces, lover boy", la brune tourna lentement la tête vers lui après qu'il lui ait posé une question, le considérant en silence avant de lui sourire gentiment, "Ce qui m’appelle ?"

La jeune femme sembla surprise qu'on lui pose ce genre de questions et prit un instant de réflexion, prouvant ainsi qu'elle ne s'était jamais questionnée sur le sujet. A vrai dire, Salome n'était pas sûre d'avoir la réponse ou tout simplement de parvenir à la formuler sans se perdre dans ses errances en pensées. Mais, sans se départir de sa simplicité, elle essaya de livrer à Ace ce petit bout de vie qui n'allait peut-être nulle part. Était-ce grave ?

"Depuis que j’ai quinze ans, j'me promène dans les rues de Decay et les gens que j'croise sur la route sont mes soleils. Mes souvenirs d'eux sont mes trésors. Si ma famille, mes potes savaient c'que je fous, ils ne comprendraient pas", elle lui sourit à nouveau, d'un sourire presque mélancolique, "mais c'est pas la peine de parler d'ça avec eux : les gens qui ont un chez-eux ne savent pas ce que c'est qu'chercher la sécurité chez les autres", elle marqua une pause, pas vraiment sûre de répondre à la question du jeune homme, "la liberté, c'est la seule chose qui m'intéresse. J'ai rien à perdre, rien à gagner, rien que j'désire. Vraiment. Mais chaque soir j'espère trouver des gens... et je les trouve. Dans les rues, dans les bars, sous les ponts... Peu m’importe, parce que je suis partout chez moi. J'veux jouir de tout dans un seul instant, a écrit un type que j'aime bien. La vie pour moi, c'est comme une route : si tu regardes en arrière, tu vois pas ce qui arrive devant. Je regarde jamais que droit devant moi. Et même si ça peut te sembler con, je crois en la bonté des inconnus."

Sûrement n'avait-elle pas répondu à la question de son interlocuteur, prouvant ainsi qu'elle était la genre de personne bien trop dissipée pour s'arrêter à une seule idée en même temps ou pouvoir soutenir sans faille la sauvagerie de son cœur amoureux de la vie. Elle ne savait pas toujours ce qu'elle disait, Salome, mais le pensait toujours. Un cœur pur que rien ne saurait souiller, qui refusait de perdre son sourire, qui pliait sans se rompre. Qui aimait la vie à en mourir. Elle fixait un point imaginaire devant elle, avant de conclure.

"Rien à gagner, rien à perdre, rien à désirer. Mes racines sont nulle part, et j'ai aucun but à atteindre parce que pour moi la vie c'est pas un point à atteindre, c'est un voyage. Surement qu'un jour je finirai clodo. Y'a pas d'mal à ça. Je finirai clodo si ça m'chante. J'suis libre de devenir c'que j'veux. Ma passion, c'est de vivre. Juste vivre, tu vois ?"

Était-ce une réponse recevable ? Elle le savait pas mais ce qu'elle savait en tout cas, c'était qu'elle était sincère : la vie était un voyage qu'elle menait sans chercher une direction ou un point de chute.
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Le temps s’écoule sans qu’il n’y prenne garde, absorbé qu’il est par la jeune femme, par son histoire, ces bribes qu’elle lui offre sans compter, ces images, aussi, qui le font voyager, bien malgré lui. Il l’imagine, encore gamine, parcourant les rues de la cité du vice, perdant un peu plus d’innocence à chaque pas, peut-être, et à chaque rencontre, mais son sourire, jamais. Et il est encore là, ce sourire, gracieux, gratuit, et un peu obsédant aussi, dans son naturel grandiose. Qui fait écho en lui, résonne, et appelle une attirance sage, presque enfantine, un attrait pour ceux qui savent encore s’ouvrir, sans rien demander.

Ses doigts se détachent lentement du verre, et son regard abandonne lentement la fille, alors qu’il observe, autour, tous ces autres dont il sait reconnaître le rire, à défaut de connaître leur vie, ou même leur nom. Lorsqu’il reporte ses prunelles sur Salome, il a le regard plus grave, pénétrant, comme s’il prenait vraiment la mesure pleine et entière de cette personne qui se tient non loin de lui, et qui semble, malgré un âge qui ne doit pas être trop éloigné du sien, à des centaines de lieues de ses propres considérations. Il se prend à l’admirer en silence, à se dire, que peut-être, peut-être, s’il était un peu plus comme elle, et un peu moins comme lui, alors la vie paraîtrait plus simple, au moins un temps.

Et puis il se souvient. Bloque. Sur les façades, ce qu’on montre, ce qu’on ne montre pas, surtout, et s’interdit subitement de retirer à Salome son vécu, sa force, en s’imaginant la vie plus douce de son côté du prisme. Non. Rien n’est facile, par ici, pour personne, il ne le sait que trop, et s’en veut presque, l’espace d’un instant, d’avoir songé qu’une liberté si clairement affichée, un bonheur apparemment sans tache, ne pouvaient que signifier l’absence de dureté dans une existence qui en compte forcément sa part.

Il soupire, tente un nouveau sourire, mais le cœur n’y est pas, pas vraiment. Non pas qu’il ne passe pas un bon moment, mais Salome joue sur lui le rôle de la surprise, de l’agréable inattendu qui pousse à des questionnements inédits et imprévus. Elle pourrait tout aussi bien le garder là, attentif et absorbé, pour le reste de la journée sans qu’il n’y trouve à redire, son sens des responsabilités s’envolant devant la curiosité qu’il nourrit à son endroit. Un sentiment qu’il n’a pas encore expérimenté avec Bijou, ou, du moins, jamais de cette manière. « La liberté… » répète-t-il mécaniquement, perdu dans les yeux de Salome, les lèvres mordues sous une indécision qui se précise.

Et il pense à la sienne, de liberté, pour laquelle il lutte, jour après jour, reniant des racines dans lesquelles il ne s’est jamais reconnu, empruntant des voies qu’il se pensait incapable de fouler, et rejetant sans cesse les liens qui menacent cet idéal d’indépendance qu’il s’est forgé. Au fil du temps. Au fil des gens, aussi, parce que trop nombreux ceux qui cherchent à le contraindre sans jamais vraiment saisir de quoi il est vraiment fait. Et les chaînes chimériques sont les plus dures à retirer. Invisibles et tenaces. Plus solides que n’importe quel serment.

« Ça me semble pas con. Au contraire. Si on croit pas en cette bonté-là, on ne peut pas la voir arriver. Autant se rendre aveugle et sourd à ce monde, si on est pas disposé à en recevoir les bienfaits. Pour autant, c’est difficile, parfois, de croire encore, quand tout nous pousse à la prudence, à la grisaille, à la méfiance, surtout. Ils sont rares, ici, les gens sur lesquels on peut compter. Et s’ouvrir, toujours, signifie se rendre vulnérable. Une vulnérabilité que la ville aura tôt fait d’exploiter à son avantage. On peut parler de liberté. Se vouloir libre. Se sentir libre, même, jusqu’à l’ivresse, jusqu’à l’indécence. Il arrive que ça ne suffise pas. Et alors, on a beau faire ce qu’on veut. On se retrouve bel et bien prisonnier. Des autres, mais, plus souvent, de soi-même. Tu as l’air d’avoir franchi ce cap. C’est pas rien par ici. Et peut-être qu’un jour, je pourrais en faire autant. »

Le sourire qui revient se nicher au creux de ses lèvres lui illumine les traits, comme si la solution lui apparaissait après une longue période de ténèbres. Eclatante. « La meilleure des passions. Je suis content de t’avoir rencontrée. Comme je suis content d’avoir rencontré ta sœur. » Un simple constat, arraché après celui d’avoir déjà passé trop de temps à cette table, à se perdre en mots comme en pensée, au profit d’une paire d’yeux qui lui rappelle celle qu’il pourra bientôt retrouver.

Il se redresse légèrement, grimace sous la raideur de son dos, ouvre les bras pour englober la salle sans détacher le regard de son invitée. « T’es ici chez toi. Quand tu veux. Et si t’as besoin, un jour, hésite pas. Peu importe la raison. » Peut-être qu’il veut lui donner raison, lui faire profiter un peu de cette bonté en laquelle elle croit. En laquelle il a envie de croire, lui aussi. Lui revient la pensée que rien n’est jamais facile. Que rien n’est jamais simple. Mais que les choses, parfois, comme les gens, parviennent à s’accorder.
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