Chapitre 2 : La Corporation
Decay
Decay, destination de tous les possibles, terre en friche où fourmillent les possibilités et l'argent facile, où chaque vice est accessible, chaque désir libre d'être comblé. L'île prospère, se vautre dans sa propre réussite, quand l'ouragan Isaac survint, balayant sur son passage les installations des gangs comme leurs prétentions. Et un nouveau groupe émerge des brisures laissées par la tempête, la Corporation. Forte de son budget, celle-ci s'invite en sauveuse, promet à tous une aide financière et humaine, des avancées conséquentes, pour une vie meilleure. Avides de pouvoir ou simples fantoches, qui sont vraiment les acteurs de cette entité inédite qui prétend étendre son influence à tout Decay.
11/10/2020 HRP
La Newsletter est sortie ! Beaucoup de changements au programme, par ici
11/10/2020 RP
Quelques semaines après la fin de l'ouragan, la Corporation dévoile son visage ! A lire par ici
12/09/2020 RP
L'ouragan Isaac s'abat sur l'île ! Pour en savoir plus, par ici
12/09/2020 HRP
L'event Hurricane est lancé ! Vous pouvez toujours le rejoindre par ici.
27/08/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
05/07/2020 HRP
Nouvelle newsletter et nombreux changements ! La lire ici.
30/05/2020 HRP
Nouvelle newsletter en cette fin de mai ! La lire ici.
30/05/2020 RP
Un nouveau système de réalité augmentée sort au Space Station Bar ! Participer ici
5/04/2020 RP
Le Carnaval de Napoli est lancé ! Extravaganza
8/04/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
18/03/2020 HRP
Ajout des missions et petite update de l'index !
28/02/2020 HRP
Deuxième newsletter ! La lire ici.
28/02/2020 RP
La Milice redouble de violence et est plus présente sur le territoire de Decay !
31/01/2020 HRP
Première Newsletter, bébé forum deviendra grand ! La lire ici.
31/01/2020 RP
L'intrigue "Paranoïa" a été lancée ! Par ici.
17/01/2020 HRP
Ouverture du forum ! N'hésitez pas à rejoindre le Discord !
Il parait qu'une jeune fille a été aperçue allant dans les égouts. Depuis, elle n'a plus donné aucune nouvelle d'elle. Une nouvelle victime des monstres vivant dans les égouts ?Une vingtaine de serpents en liberté auraient été aperçus sur les Docks. La Triade en sueur.On déplorerait trois morts suite au dernier barathon de la rue de la soif.À Kabukicho, des rumeurs sur l'affaiblissement des effectifs du clan Oni commencent à poindre. L'absence de Yokai se fait-elle enfin ressentir ou cela n'est-il que le fruit de l'imagination de quelques résidents ?Une certaine Shrimpette serait en train d'écrire une fan-fiction sur certains membres de Decay.On dit que l'ensemble du corps d'un certain mercenaire travaillant pour la Triade serait entièrement recouverts de ses nombreux crimes. Une dizaine de cadavres auraient été découverts, au cours du mois de Janvier, sur les Docks. Certains évoquent un règlement de comptes. Un tout nouveau malware parcourrait la toile, déguisé sous la forme d'un logiciel à première vue inoffensif. Il installerait une backdoor sur les machines infectées. Pour quelle raison ? Cela reste un mystère. Une femme vagabonde à la chevelure d'un noir profond et aux yeux écarlates prendrait en charge des malades et blessés au travers de Decay pour une misère, offrant une alternative médicale à celle dispensée par l'Église. Fin Janvier/Début Février, une course de rue, en pleine nuit, aurait conduit certains hommes hors des pistes. Plusieurs voitures seraient sorties de la route suite à un « conducteur fantôme ».
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Dans les lueurs jaunes d'un jour déclinant, la chaleur de l'asphalte remontait dans l'air. Portée par la pluie, elle embaumait les hauts trottoirs d'une odeur très particulière que Salome aimait tant. C'était l'odeur de la rue, l'odeur de sa maison. La fragrance urbaine que tous dédaignaient - celle de l'ordure, de la sueur, de la vie humaine - mais qu'elle affectionnait ; l'odeur de sa vie, à arpenter les bouts de trottoirs de Chicago. Tenant ses baskets au bout d'une main, la jeune femme marchait pieds nus sur le bitume rafraîchi, appréciant la petite pluie d'été comme l'aurait fait une petite fille qui s’enthousiasmait de tout et ne se formalisait de rien. La vie était difficile, mais elle n'avait jamais été du genre à avoir des idées noires. Ses cauchemars tristes, elle en faisait de beaux poèmes, des symphonies d'espoirs et de courage mêlés. Elle était la petite marquise des hauts trottoirs de Chicago, tapinant ça et là, dormant avec ceux qui lui ouvraient la porte pour un soir. Chacun de ces hommes demeuraient dans sa mémoire à tout jamais, comme un souvenir précieux. Elle croquait chaque expérience, chaque opportunité de ce voyage sans fin qu'était sa vie. Sans domicile fixe, sans attache, sans complication. Des rêves brisés, peut-être la jeune femme en avait-elle, mais cela n'était plus très important : elle connaissait le prix à payer pour la liberté totale.

Elle riait tout le temps, et rien ne savait la briser. Elle courrait dans les rues de Chicago pour trouver un abri de quelques secondes avant de repartir vers de nouveaux lieux pour survivre. Il fallait se nourrir, maintenant qu'elle avait pu tirer une vingtaine de dollars d'un coup à la sauvette non loin d'ici, dans une petite ruelle. L'autre moitié de son butin reviendrait à Bijou, sa jumelle et s'il restait quelques chose, la brune irait le mettre en sûreté dans sa cachette. Elle ne demandait pas qu'on comprenne sa manière de vivre - car elle était heureuse, tellement heureuse au fond - car les gens qui avaient un chez eux ne pourraient comprendre : ils ne comprendraient jamais ce que cela faisait de rechercher la sécurité chez les autres, d'être partout et nulle part chez soi. Depuis son petit abri, la jeune femme regardait la pluie tomber sur Chicago ; sa mère disait souvent que c'était les anges qui pleuraient sur les péchés des hommes. C'était drôlement beau comme image. Elle, elle se doucherait des larmes des anges ; mais elle ne se sentait pas sale : elle était libre, n'appartenant à personne, appartenant à tout le monde. Elle vivrait vite, mourrait jeune et s'amuserait tout du long. Peu importait le reste ! Et les anges pouvaient bien pleurer, Salome continuerait à arpenter la vie sans jamais s'attacher.

La voilà repartie sous la pluie, son t-shirt blanc sans motif noué sous la poitrine, le jeans trempé, les cheveux alourdis par l'ondée cascadant sur ses épaules. Elle dégagea son front d'un geste vif et s'engouffra sous la petite gargote de tacos qu'elle avait croisé deux heures plus tôt, déposant ses bottes dans un coin avant de prendre place entre une jeune asiatique occupe à manger et un type entre deux âges, les yeux arrondi par la routine. La brune tendit ses quelques petits billets en échange d'un taco au poulet et à la sauce caesar avec une grosse barquette de frites douchée de sauce cheddar avec du bacon ; c'était la fête ce soir, et elle s'autorisa un dîner de roi en solitaire, mordant dans le pain avec avidité. Elle était affamée, n'ayant rien mangé depuis avant-hier. Voyant qu'elle était trempée, le gérant de la gargote lui donna une serviette pour ses cheveux et la jeune femme le regarda avec un air de chiot reconnaissant, se frictionnant vivement la tignasse. Parfois, les gens étaient gentils ; elle voulait croire en la bonté des inconnus, celle-là même qui la maintenait souvent en vie. Touchée, elle ne le remercia pourtant pas, se contentant d'un rire enfantin qui remplit le petit stand, sans objet, sans raison. Quelques frites plus tard, un soda bu presque d'une traite qui lui tira un rot, Salome avait presque fini son repas qu'elle flaira les ennuis, levant la nifle de sa barquette, du cheddar au coin des lèvres qu'elle essuya d'un coup de langue. La Milice... une dizaine de types, tout de même.

"J'sais pas c'qui s'passe, mais ça pue la merde", dit-elle à l'adresse de la jeune fille qui mangeait à ses côtés, "tu devrais te tirer tant que tu peux, ma belle."

Salome reconnut quelques visages : il y avait quelques uns de ses clients parmi les Miliciens. Ils avaient leurs armes sorties ; ce n'était vraiment pas bon et même si elle ne comprenait rien à ce qu'il se passait, elle eut le malheur de se relever pour partir, se faisant plaquer sur le comptoir d'une main brutale sur son crâne.

"Tu bouges pas toi, la tapineuse", dit le milicien qui l'avait saisie, "que personne ne bouge, sinon ça va mal s'passer et je ferais un exemple avec elle."

"Hallelo, pas d'malaise... j'me tiens tranquille, j'veux pas de problèmes m'sieur."

La Milice ne s'intéressait en général pas vraiment à Decay de ce qu'elle avait compris, et abusait parfois de son autorité. Elle qui voulait simplement manger tranquille après une période de jeune forcé se retrouvait bien dans la merde. La jeune femme regarda sa voisine avec un air un peu penaud, essayant de se tenir à carreaux. Le défaut de la vie de vagabond, c'était que vous étiez souvent à la merci des autres, à fortiori celle des hommes. Salome essaya de rester en place mais elle avait des fourmis dans les jambes et commença à se dandiner un peu sur place.

"Dites, ça va durer longtemps ? J'ai grave besoin de pisser... j'vais avoir la cave toute inondée si j'y vais pas et ça va pas l'faire m'sieur l'milicien. J'sais pas trop me retenir..."

"Mais putain... ferme donc ta gueule Salome, que je t'ai dis !"
, lui rétorqua le Milicien sans la brutaliser plus avant mais en étant visiblement totalement excédé, laissant les autres faire le reste du boulot, appréhender tout le monde. Pourquoi ? La suite de l'histoire allait nous le dire. Restait à savoir qui craquerait en premier : les nerfs du milicien ou la vessie de Salome.
Lyxiae
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L'Orochi ne doit pas stagner. Sae ne le permettrait jamais et, de toute façon, ne supporterait pas de répéter trois fois le même menu. Incapable de laisser son esprit au repos, la cuisinière a besoin d'apprendre, de découvrir, d'expérimenter, en permanence. Peut-être est-il souhaitable que ce soit sur la cuisine qu'elle jette son dévolu. Mais ses envies d'expérimentation ne peuvent plus se limiter au quartier Yakuza de Decay. Faute de pouvoir explorer le monde et fouler le sol des nombreux pays qui la fascinent à travers les documentaires que les réseaux mondiaux peuvent lui offrir, il y a toujours Chicago.

Toutes les régions de cette île l'intéressent d'une façon ou d'une autre, mais celui-ci est bien particulier. Cosmopolite, extrêmement varié et surtout imprévisible, il est son refuge de choix lorsqu'elle bute contre un manque d'inspiration culinaire. Si les Docks sont le paradis de la street food asiatique, le territoire de l'Alliance, lui, brille par sa diversité incroyable. Traversez la rue des snacks thaï et vous tomberez sur un petit restaurant marocain caché entre deux bâtiments, proposant le meilleur tajine que vous n'aurez jamais mangé.

Quand elle s'engage dans les rues de Chicago en fin d'après-midi, Sae ne sait absolument pas sur quoi elle va tomber, ni ce qu'elle va décider. Peut-être va-t-elle rentrer avec des frites tiédasses et le besoin irrépressible de s'isoler avec ses carpes et son chien pendant une semaine. Ou alors elle va tomber sur un séduisant petit snack à tacos dont l'ambiance chaleureuse se mêle à une légère pointe de sordide propre à tout ce que Chicago peut offrir à ses habitants. Bien évidemment, ce choix est plus réjouissant, et la Yakuza ne peut que se féliciter d'avoir pris le bon embranchement pour s'engouffrer dans l'établissement avant que la pluie ne l'emprisonne.

Enfin installée, et sans trop regarder autour d'elle, Sae commande le taco le plus coloré qu'il lui soit donné de voir, réclamant au passage de voir "comment c'est fait". Le patron accepte en haussant les épaules, lâchant un petit rire rauque. Ce n'est pas comme si elle pouvait manquer ça, de toute façon. Les gestes de l'homme sont assurés, autant que ceux de la jeune femme lorsqu'elle se plonge dans sa bulle, à l'Orochi. Et, très vite, elle se retrouve avec un petit plateau rouge orné de victuailles graisseuses à l'odeur alléchante. Ses yeux parcourent chaque détail de chaque aliment. Sae analyse, curieuse, alors que la faim commence à la torturer. Appétit tout juste ouvert à la simple vue de son repas.

Sa dégustation n'en est qu'à "l'entrée" - la yakuza commence toujours par l'accompagnement dans ce genre de snack - quand le tabouret à sa droite vient accueillir une autre jeune femme, probablement du même âge qu'elle. Elle est jolie. Dans un sale état, mais tout de même agréable à regarder, sans que Sae ne puisse mettre le doigt sur la raison exacte. Elle ne sait de toute façon pas nommer ni expliquer ses pulsions émotives, et celle-ci ne fait pas exception. Consciente cependant de ce que ses regards peuvent mettre mal à l'aise, la Maeda détourne le regard, et le reporte sur son taco enfin prêt à être attaqué, en tendant néanmoins l'oreille. Si seulement elle pouvait l'observer sans éveiller de soupçons.

Ses projets autant que son analyse se retrouvent rapidement interrompus, et le rose lui montant aux joues laisse la place à un teint livide lorsqu'une dizaine de miliciens débarquent dans la petite gargotte. Les excursions hors de Kabukicho ne sont pas nombreuses. Et pour cause, c'est précisément la raison invoquée par son père et ses seconds pour justifier cette envie de mettre tous les citoyens du quartier sous cloche. Les dangers, et les imprévus. Il est bien vrai que Sae n'a jamais eu à subir ce genre de descente en plein milieu de son quartier natal.

Silencieuse, elle laisse tomber le taco sur le plateau, attrape une serviette en papier et embarque la protection en dessous au passage s'essuyer rapidement les mains, rougissant de nouveau lorsque la voix de l'inconnue semble résonner pour sa personne. "J-je … Heu …" D'un regard rapide, elle parcourt l'assistance, tente de trouver une issue, mais au fond, elle ne se sent pas le coeur ou le courage de partir. La peur se mêle à une sorte d'embarras, la poussant à se tenir droite comme un I sur son tabouret.

L'autre a l'air bien plus à l'aise que Sae - ce qui n'est pas bien difficile - mais est vite tenue au respect, plaquée brutalement sur le comptoir. La cuisinière lâche un grand cri suraigu, qu'elle tente de réprimer en plaquant ensuite ses deux mains sur sa bouche. Quelques uns des miliciens lui jettent un petit regard satisfait, sans doute fiers de leur effet sur la plus émotive des clients du snack. Pourtant docile, l'inconnue dont le visage plaqué sur la surface du comptoir reste ravissant n'est pas libérée pour autant.

Sae voudrait pouvoir faire quelque chose. C'est étrange, elle qui évite si souvent le danger, bien protégée par les frontières de Kabukicho et par ses deux grand frères se sent pousser de minuscules ailes. Elle s'est entichée de cette inconnue aux manières très "Chicago", semble-t-il, et tout se mêle en son âme pour devenir colère et panique. La Sae est têtue, autant qu'explosive si le contexte s'y prête. Alors, au moment où l'un des autres miliciens de l'équipe s'approche d'elle pour l'attraper, elle se dégage, effectuant comme un pas de danse singulier qu'elle n'a pourtant jamais appris, et se précipite vers le type tenant l'inconnue à présent désignée sous le nom de Salome. "Mais laissez-la ! Elle a rien fait !"

Sans se rendre compte de son geste, elle se décale à nouveau pour faire le tour de l'homme, cherchant un point faible, des doigts à tirer ou à mordre, évitant du même coup la main de son propre bourreau, pas assez vif. Un hasard qui fait monter la grogne chez les deux types. "P-pardon !" Elle tique. Pourquoi s'excuse-t-elle, exactement ? Eiichiro et Soji s'excuseraient-ils, eux ?

Merde, les frangins. Et si elle se retrouvait embarquée, sans pouvoir les prévenir ? Qu'adviendrait-il de la famille ? Cette idée éveille sa propre rage, autant que son instinct de survie, et la voilà qui recule d'un pas, glissant sa main dans sa poche discrètement, pianotant au hasard sur son téléphone. "Lâchez nous, on a rien fait ! Laissez la faire pipi, vous allez pas la forcer à se faire dessus !" Elle a beau supplier, Sae est incapable d'exprimer autre chose que de la colère. Joignant le geste à la parole, elle commence à tirer de ses deux mains sur le bras encore libre du milicien emprisonnant Salome. Pourvu qu'elle y trouve une occasion de se glisser hors de sa prise, la yakuza n'est pas si musclée. Seulement agile.
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Salome eut un sourire chaleureux à l'adresse de l'asiatique qui détourna le regard dès que leurs yeux se croisèrent. Etait-elle timide, ou intimidée ? La jeune femme trouvait ça mignon, et s'amusa de la réaction de sa voisine en commençant à se baffrer avant d'être brusquement interrompue dans son buffet gastronomique par la descente d'une bande de miliciens qui déboulèrent devant le petit stand de street food bien trop équipé pour que cela ne semble pas tout simplement déplacé. Tenue au respect alors qu'elle essayait de filer en douce, la brune eut un hoquet de surprise en entendant quelqu'un pousser un petit cri aigu. La japonaise qui était restée comme un chien de faïence devant le spectacle - elle l'avait prévenue, pourtant - était en train de se faire intimider par ces grosses brutes sans délicatesse, satisfaits de s'en prendre à quelqu'un de stupéfait. Bande de gros connards... Salome demeura pourtant silencieuse, ne désirant pas faire de vagues car ils n'étaient pas venue pour elle et elle le savait : qui viendrait à dix pour une simple fille de la rue. La question était de savoir ce qu'ils fichaient ici, et combien de temps cela prendrait parce que l'angoisse lui comprimait rudement la vessie ; c'était con, mais naturel.

"On va quand même pas y passer la nuit, les boys scouts..."

"T'as dit un truc ?", demanda celui qui la tenait en respect.

"J'ai dit qu'il fait chaud en août !"

Le gars la regarda avec un air incrédule mais ne fit rien : une fille comme elle était aussi inoffensive qu'elle en avait l'air. La brune en vint à se dire que si elle ne mouftait plus, les choses se tasseraient et elle pourrait peut-être se tirer en douce, ou simplement quand le temps serait venu. Mais l'intervention inopinée de l'inconnue changea la donne et les miliciens tournèrent leurs regard vers cette dernière, tout comme Salome qui avala difficilement sa salive. Mais qu'est-ce que tu fous ? Disait son regard inquiet. Un instant le stand fut totalement silencieux hormis le bruit de la pluie qui clapotait sur le toit en tôle, formant une drôle de petite mélodie. Le milicien qui retenait Salome s'empourpra très clairement de colère, se tournant vers elle.

"On t'as pas sonnée, la chieuse. Tu veux aussi un placage en règle ?"

Ses collègues en étaient rendus à fouiller le stand à la recherche de quelque chose de mystérieux et Salome les suivit un instant du regard. Si les Miliciens faisaient une telle descente, ce n'était pas pour rien. Mais son esprit se focalisa bientôt sur ce qui lui semblait le plus important : la fille qui tentait de l'aider et qui allait se mettre dans la panade par sa faute. Un homme s'approcha de la jeune femme, la détaillant.

"T'as quoi dans la poche ? Sors ta main de ta poche !", vociféra-t-il en la braquant avec son arme tandis qu'elle était en train de tirer de ses deux mains sur le bras du type qui maintenait la brune contre le comptoir.

"Schmock, c'est la drek là", soufflât-elle à moitié dans son yiddish natal, "bon, foutue pour foutue..."

Salome était une femme d'action pour qui l'instinct primait sur les stériles réflexions et à ce moment, il lui sembla primordial d'utiliser les agissements de la jeune femme comme d'une diversion mais impensable de la laisser dans une telle merde. Se dégageant agilement de la prise du milicien, son sang ne fit qu'un tour et elle le poussa d'un coup d'épaule ; pas le temps de penser. Dans le même mouvement, elle saisit le bras de l'asiatique en l’entraînant à sa suite d'un formidable, "on s'tire d'ici, bae !", oubliant par là même ses bottes, sa monnaie et sa dignité dans le même mouvement. Bien sûr, elles n'avaient rien fait de mal mais l'adrénaline, douce drogue que pompaient ses veines, lui dicta comment se conduire ; bêtement, assurément. Il y avait la mémoire génétique de la rue et de ses dérives de pouvoir. Elle entraîna l'inconnue avec elle dans une course folle, sous la pluie et les injures de miliciens dont deux furent lancés à la poursuite des fuyardes. Si elles prenaient la tangente, c'était qu'elles avaient quelque chose à se reprocher ?

"Putain de boogers... On a intérêt à mettre les voiles...", elle tourna dans une étroite ruelle, à peine essoufflée, "Merci de m'avoir aidé ! Comment tu t’appelles, trésor ?"

Était-ce le plus urgent à demander ? Surement pas mais Salome avait parfois un sens des impératif plutôt étrange. La brune prit un instant pour laisser reprendre son souffle à sa compagne de galère, un étrange sourire aux lèvres ; si la situation était merdique, elle l'amusait confusément. C'était la vie et son inconstance, son hasard, sa beauté. Elle adorait être dans la merde, au fond. Ça donnait du sens à son existence et du piment à ses journées. La pluie l'avait douchée mais elle sen moquait, pieds nues dans une flaque, les cheveux collés au front. Elle avait conservé la serviette que lui avait donné le patron et avisant la jeune inconnue, Salome la déposa sur ses cheveux tout aussi humides, lui offrant un sourire rassurant et un clin d’œil complice.

"Choppe pas une merde, trésor. T'inquiète pas, j'connais bien ces ruelles... y nous retrouveront pas. Et si c'est le cas, on courra encore, on ira s'planquer ailleurs. T'as pas à avoir peur, j'sais les semer."

Un nouveau clin d’œil et un pouce levé, avec cet air assuré qui jurait avec le bruit des bottes des miliciens tout prêt. Putain, elle s'amusait comme une petite folle dans le fond !
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Toute la situation prend une tournure si oppressante que Sae se sent déjà perdre pied. Sa respiration s'accélère puis se bloque, son coeur bat à tout rompre. Evidemment que ça arrive, quand elle sort de son quartier. Après tout, c'est bien ce que son père a toujours dit : dehors, il n'y a rien. Seulement la violence, le danger, la promesse d'une mort certaine. Pourtant, elle est entraînée, Sae. On lui a appris à utiliser les lames qu'elle aime tant. Mais face à la seule et unique fois où elle pourrait mettre à profit ce goût de l'acier et cette maîtrise relative des armes qu'elle a appris à concevoir, il n'y a que la panique, et un petit quelque chose sur lequel elle n'arrive pas à mettre le doigt.

Au moins, les réflexes sont là, et elle parvient inexplicablement à éviter les assauts maladroits des miliciens trop occupés à mener leur véritable mission à bien pour prendre au sérieux une petite japonaise paniquée. "Mais j'ai rien ! Juste ma main !" Elle a beau planter ses griffes, rien n'y fait. Quel genre de milicien sereait-il s'il se laissait mettre en échec par un geste si anodin ? Alors Sae rougit, de colère et de honte, mais s'acharne.

Et puis tout est chamboulé. Ca va vite. Très vite. L'inconnue balance quelques mots qu'elle ne comprend pas, parvient à se défaire de la prise du soldat sans que la yakuza n'ait le temps de réaliser ce qui se passe. Immédiatement, elle se retrouve entraînée à sa suite, et lâche un petit cri. "Queaaah !" Avant de se décider à suivre du mieux que ses jambes lui en donnent la capacité. Quelques regards en arrière lui indiquent tout de même bien qu'elles sont poursuivies, et que ces miliciens ont l'air infatigables. Ce qui n'est absolument pas son cas, alors que le peu de nourriture ingurgitée commence à danser la samba dans son estomac et menacer de venir lui chatouiller le palais d'une minute à l'autre.

"Je t'en p-priiiiih !" Parvient-elle à peine à articuler, gérant difficilement son souffle et sa foulée. "J'm'appelle Saaa-aah ! Sae !" Si l'autre jeune femme a l'air plutôt tranquille et peu essoufflée, Sae, elle, subit l'effet de surprise et le manque d'entraînement en matière de sprint. Après tout, son train de vie est relativement tranquille, et son activité physique plutôt douce et régulière. Alors elle s'accroupit un instant, le temps qu'on lui accorde. "Aah-haaa !" Expire-t-elle. Elle s'apprête à la questionner à son tour sur son identité lorsqu'elle reçoit une serviette sur la tête. Levant un regard plein de gratitude et d'émotion - non, ce ne sont pas des larmes, seulement des gouttes de pluie ou de sueur, rien à voir - elle adresse à l'inconnue un large sourire. Elle doit avoir l'air maline, dans cet état. Et pourtant, ses mains continuent de trembler. "Merci … Heu … C'est comment, d'ailleurs ?"

L'asiatique porte enfin ses mains à ses cheveux pour s'essuyer un peu, avant de serrer la serviette contre elle, et se relever. L'oreille tendue, elle ne peut s'empêcher de s'inquiéter du bruit des bottes. Et des éclats de voix. Pourtant, ils semblent tourner autour sans vraiment s'approcher. A voix basse, froissant la serviette sous son menton duquel elle caresse la matière un peu rêche, elle reprend. "Ca arrive souvent, par ici ?" Le regard légèrement fuyant, elle tente néanmoins de détailler la femme incroyable qui l'a prise sous son aile. Son sourire devient gêné. Puis elle recule un peu, pour s'appuyer où elle le peut, et trouver un équilibre. Cette course n'était pas si longue, mais l'ajouter à sa tendance à s'emballer fait de ce petit exercice un cocktail explosif. Ses joues sont rosies tant par l'effort que par l'idée d'être là, dans cette situation, avec une parfaite inconnue au comportement atypiquement chevaleresque, dans un quartier qu'elle connaît trop peu. Niaise, elle se met alors à pencher la tête sur le côté, serrant un peu plus contre elle la serviette. "C'est gentil en tout cas. Merci de m'avoir sortie de là, tout à l'heure. Je t'en dois une." Une, ou plusieurs, en l'état, Sae n'est pas capable de prendre la mesure de sa chance, ni de la gravité de la situation.

Et puis, une voix, et le bruit des bottes qui ralentissent. Elle inspire brusquement, comme pour forcer un silence que l'apnée ne garantira pas pour autant, et saisit le poignet de l'inconnue pour l'attirer vers elle. La configuration des ruelles lui est inconnue mais, qui sait, peut-être peuvent-elle se dissimuler derrière cette grosse gouttière ? C'est l'intention qui compte.
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Sae Maeda Salome
Chicago - les rues, un stand de street-food


Tandis qu'elles courraient le long des petites ruelles, qu'elles sautaient les hauts trottoirs et contournaient les longues avenues, l'odeur que la pluie chaude faisait remonter de l'asphalte emplissait les pensées animales de Salome. De la vie dans les rues de Chicago, elle en savait long et avait depuis longtemps appris à survivre en faisant profil bas et en sachant quand prendre ses jambes à son cou. Elle était courageuse sans être ombrageuse, volontaire sans être téméraire. Cependant et dans l'absolu, la plus brune des jumelles Horowitz n'était pas femme à se perdre en conjectures quand il était temps d'agir et elle avait traîné à sa suite la pauvre asiatique qui commençait à s'embrouiller elle aussi avec les miliciens visiblement de mauvais poil. Les deux jeunes femmes s'étaient faufilées entre les plus petites ruelles que connaissait Chicago en suivant un plan que Salome seule connaissait, et qui leur assura quelques instants de répit à pouvoir retrouver leur respiration. Sae, avait-elle cru entendre entre deux souffles, se retournant vers la propriétaire du prénom en lui souriant avec assurance. Pourquoi souriait-elle ainsi, Salome ? Parce qu'elle s'était amusée. Parce que malgré tout, pourquoi être si sérieux ?

Les pieds nus - elle avait oublié ses bottes dans la gargote, et ne semblait pas s'en soucier - les cheveux à nouveaux humides, elle trônait comme une absolue figure de confiance malgré ce qui venait de se passer, à peine essoufflée. Les présentations attendrait un peu, décalant Sae vers un bout de toit pour qu'elles esquivent un peu la pluie tandis que cette dernière s’essuierait les cheveux. Relevant la tête pour écouter entre les gouttes de pluie, Salome n'entendit rien de préoccupant pour le moment et dirigea alors son attention sur l'illustre inconnue qu'elle avait embrigadée dans ses aventures du soir. Sae, n'est-ce pas ? C'était joli et court, mélodieux, simple à retenir. C'était joli comme un cœur ; joli comme elle, avec ses grands yeux chamarrés d'humidité et d'émotion. Des yeux à vous faire chavirer. La stripteaseuse piqua un fard sans vraiment savoir pourquoi, attendrie par l'image émotive de la jeune femme.

"Me remercie pas, j'allais pas t'laisser avec ces trous d'cul !", elle essora un peu les pans de son t-shirt, dévoilant par transparence un soutien gorge plus sombre, le nouant comme elle put sous sa poitrine, "C'est Salome. Salome tout court."

Elle regarda Sae guetter le moindre bruit, la moindre ombre suspecte dans le bleu d'une nuit naissante. Son regard se fixa sur elle comme le ferait une petite file curieuse, inclinant la tête sur le côté pour la détailler sans gêne ni pudeur. Elle croisa fatalement le regard fuyant de Sae et lui offrit un sourire chaleureux en retour, comme pour la rassurer. Oh, comme elle était mignonne, à la fuir comme ça ! A la question posée, la jeune femme ne put que hausser des épaules de manières désinvolte, jouant du bout du pieds dans le flaque de pluie comme le feraient les sales gosses.

"Autant qu'ailleurs à Deecay, bae."

Il n'y avait pas grand'chose à dire de plus, car partout la violence régnait en impératrice sauvage, surtout dans le cœur des rues où vivaient tantôt des démons, tantôt des merveilles. Salome faisait parti de ces implacables optimistes - certains diront invincibles imbéciles - qui s'acharnaient à chercher de l'or dans la merde, la fleur dans le fumier. Et de voir cette toute petite femme, fleur délicate d'un quartier qu'elle ne connaissait que de nom, la brune trouva au moment de répit un charme certaine. Douceur impromptue, rencontre invraisemblable dans un monde ordinaire. Il pleuvait sur l'avenue qui prolongeait la ruelle, et le clapotis de la pluie formait une mélodie familière qui entraîna Salome dans une forme d'émotion sans objet. Un monde ordinaire où on apprenait à survivre. Est-ce que ça arrivait souvent ? Peut-être tous les jours, peut-être pas. Il fallait en prendre son parti. Les papiers gras collés aux trottoirs étaient ses compagnes silencieuses, à elle, la petite marquise des hauts trottoirs de Chicago. Ça lui arrivait peut-être bien tous les jours, de devoir plier l'échine face à des homes sûrs de leurs forces. Ça lui arrivait peut-être tous les jours, entraînant avec elle un cortège d'inconnus pour disparaître ensuite dans la nature. Ça lui arrivait peut-être bien, comme ça n'arrivait pas souvent.

[color:deee=#CC0066"Tu m'dois rien du tout", affirma Salome en faisant une moue faussement réprobatrice, "au pire, donne-moi à manger, ça m'va. J'ai besoin que d'ça."

La manière dont la jeune femme l'avait dit sous-entendait que manger était sa première préoccupation, confirmant qu'elle avait l'air d'être une clocharde ou une prostituée - surement les deux. Et pourtant, elle avait cet aplomb, cette assurance sans misérabilisme. Elle ne craignait pas la rue, ni vraiment les homes qui la peuplait. Elle craignait seulement l'infortune des autres, qu'elle voulait aider de manière désintéressée. Voyant Sae serrer la serviette contre elle, la jeune femme ne put retenir sa franchise.

"T'es chou, Sae. T'es d'Kabukichô, j'ai bon ?"

Mais avant qu'elle ne put continuer sa phrase la petite femme l'attira par le poignet, alerté par quelque bruit que Salome n'avait pas entendu. Distinguant rapidement les bottes qui battaient le pavé, la danseuse retint sa respiration en baissant le regard vers l'asiatique. C'était le moment de commencer à flipper, visiblement. Mais Salome refusa de se laisser aller et se colla d'instinct tout contre sa compagne d'infortune en la poussant dans une étroit ruelle adjacente à celle où elle se trouvait, glissant entre deux bennes à ordures si bien que les deux femmes furent collées-serrés dans l'obscurité presque totale : la meilleure planque du monde,, et il ne restait plus qu'à attendre en espérant que Sae n'était pas claustrophobe. Fixant la jeune femme, elle posa son index sur ses lèvres en souriant, écoutant le bruit des bottes retomber pour que le silence reprenne le dessus.

"Presque...", murmura Salome en écoutant le silence avant de rougit en voyant leur proximité, "hm, ce n'est pas une tentative de drague, hein !"

Pire plaisanterie qui soit, mais elle avait besoin de faire retomber un peu l'atmosphère lourde d'angoisse.
Lyxiae
Bang bang - my baby shot me down
Sae Maeda
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Sae Maeda
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Sae Maeda Salome
Chicago - les rues, un stand de street-food

Depuis toujours protégée à la fois par son clan, son quartier, et sa famille la plus proche, Sae n'a jamais croisé le regard du véritable danger. Celui qui exige d'elle la réactivité, l'ingéniosité et la contenance dont semble faire preuve cette inconnue au regard pétillant. Oh, le risque, elle a tenté de le jauger plus d'une fois, en imposant sa présence lors des quelques missions menées par sa fratrie - contre l'avis d'Eiichiro. La curiosité l'a toujours bien définie, autant que le goût d'une forme de transgression. L'idée de vivre pareille existence est angoissante, pour sûr. Mais aussi terriblement intrigante. Autant que celle qui l'incarne devant elle, dans un mélange de nonchalance et de tension, nourries aux jurons et à l'absence de pudeur.

A quoi peut bien ressembler la vie de cette Salome ? A quoi pense-t-elle quand elle se lève le matin ? A-t-elle seulement quelqu'un à ses côtés, pour la protéger ou subvenir à ses besoins ? Elle n'a pas l'air d'être quelqu'un de si dépendant. Mais qu'en sait-elle ? Comme toujours, Sae s'emballe. Elle imagine. Son esprit vagabonde malgré elle, et même malgré lui.

Tout se passe si vite que la Yakuza n'a pas le temps de réfléchir, ni même choisir ses mots pour répondre à ce curieux brin de fille. La tension la prend soudain, et c'est tout juste si elle ose respirer. Elle aimerait répondre, lui parler de son quartier, de son restaurant, de sa passion pour la cuisine et de son chien, ses poissons et ses deux grand frères. Parce qu'il y a quelque chose dans le naturel de cette fille qui lui donne envie de parler d'elle.

Mais il y a aussi la milice, le danger, et ce quartier inconnu aux mille surprises. Et la remarque de Salome qui lui arrache un minuscule éclat de rire. Une technique de drague ? Sae s'étouffe, hyperventile un peu, et se retient de tousser pour ne pas révéler sa présence. "Ca marcherait si ça l'était ?" Murmure-t-elle avant de regretter instantanément ses mots. Elle préfère alors continuer, à voix basse, pour changer de sujet. "Kabukichô, c'est ça. J'ai un restaurant là-bas, si tu veux manger à l'oeil, en remerciement." Un large sourire vient fendre le visage rougissant de celle qui tente tant bien que mal de noyer le poisson - pas les siens, juste sa tentative bancale de provoquer. Sae aurait aimé être plus téméraire. Elle l'est parfois, mais ce n'est pas beau à voir. Et jamais quand il faut. Cette Salome, elle, a l'air de savoir quand être une héroïne, en quelques sortes. C'est tout du moins ainsi qu'elle le perçoit.

Lorsque le silence semble s'installer un peu plus durablement dans les environs, Sae se penche en avant, comme pour guetter d'éventuels mouvements. Son équilibre est précaire, aussi, elle s'accroche au bord de la benne dont l'odeur nauséabonde vient soudainement taquiner ses narines hypersensibles. Une agression telle qu'elle ne peut retenir une toux surprenante. Par réflexe, Sae s'agenouille, comme si cette position la rendrait plus discrète. "Merde, désolée !" Le juron sort tout seul. Au moins, en bas, l'odeur n'est pas si envahissante.

Mise en échec par une benne à ordures. A croire que sa résilience est vraiment variable. Capable de tant encaisser, mais au milieu de la panique, le coeur encore battant de la course et de l'angoisse, ses sens sont plus qu'éveillés. Sae retrouve son souffle, les larmes au bord des yeux, et adresse un grand sourire à Salome. "Alors, toi qui en ses tant, comment on sait si la voie et libre ?" Du dos de la main, elle vient essuyer ses paupières en se relevant finalement. "Ou alors il faudrait passer la nuit dehors pour les esquiver ?" Sae a probablement été un peu couvée. Mais l'idée de passer les heures à venir hors du confort de son quartier - et surtout de son lit - a quelque chose de terriblement excitant. Pour peu que l'allégresse ne soit pas interrompue par les grosse pattes d'un milicien vexé. Du bout de ses doigts froids, la cuisinière vient toucher ses joues chaudes, comme pour vérifier qu'elle ne rêve pas. Elle se pince, même.

"Si je sors de tout ça en un seul morceau, je te fais l'okonomiyaki le plus épais et blindé que t'auras jamais vu de ta vie. Et si t'en as jamais vu, eh bien, dis-toi juste que tu en auras eu pour ton argent. Enfin… Sans avoir payé." C'est qu'elle perdrait ses mots, avec tout ça. Impatiente, Sae attrape le poignet de Salome des deux mains, d'un geste rapide mais doux. "On peut partir, tu crois ?"
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