Chapitre 2 : La Corporation
Decay
Decay, destination de tous les possibles, terre en friche où fourmillent les possibilités et l'argent facile, où chaque vice est accessible, chaque désir libre d'être comblé. L'île prospère, se vautre dans sa propre réussite, quand l'ouragan Isaac survint, balayant sur son passage les installations des gangs comme leurs prétentions. Et un nouveau groupe émerge des brisures laissées par la tempête, la Corporation. Forte de son budget, celle-ci s'invite en sauveuse, promet à tous une aide financière et humaine, des avancées conséquentes, pour une vie meilleure. Avides de pouvoir ou simples fantoches, qui sont vraiment les acteurs de cette entité inédite qui prétend étendre son influence à tout Decay.
11/10/2020 HRP
La Newsletter est sortie ! Beaucoup de changements au programme, par ici
11/10/2020 RP
Quelques semaines après la fin de l'ouragan, la Corporation dévoile son visage ! A lire par ici
12/09/2020 RP
L'ouragan Isaac s'abat sur l'île ! Pour en savoir plus, par ici
12/09/2020 HRP
L'event Hurricane est lancé ! Vous pouvez toujours le rejoindre par ici.
27/08/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
05/07/2020 HRP
Nouvelle newsletter et nombreux changements ! La lire ici.
30/05/2020 HRP
Nouvelle newsletter en cette fin de mai ! La lire ici.
30/05/2020 RP
Un nouveau système de réalité augmentée sort au Space Station Bar ! Participer ici
5/04/2020 RP
Le Carnaval de Napoli est lancé ! Extravaganza
8/04/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
18/03/2020 HRP
Ajout des missions et petite update de l'index !
28/02/2020 HRP
Deuxième newsletter ! La lire ici.
28/02/2020 RP
La Milice redouble de violence et est plus présente sur le territoire de Decay !
31/01/2020 HRP
Première Newsletter, bébé forum deviendra grand ! La lire ici.
31/01/2020 RP
L'intrigue "Paranoïa" a été lancée ! Par ici.
17/01/2020 HRP
Ouverture du forum ! N'hésitez pas à rejoindre le Discord !
Il parait qu'une jeune fille a été aperçue allant dans les égouts. Depuis, elle n'a plus donné aucune nouvelle d'elle. Une nouvelle victime des monstres vivant dans les égouts ?Une vingtaine de serpents en liberté auraient été aperçus sur les Docks. La Triade en sueur.On déplorerait trois morts suite au dernier barathon de la rue de la soif.À Kabukicho, des rumeurs sur l'affaiblissement des effectifs du clan Oni commencent à poindre. L'absence de Yokai se fait-elle enfin ressentir ou cela n'est-il que le fruit de l'imagination de quelques résidents ?Une certaine Shrimpette serait en train d'écrire une fan-fiction sur certains membres de Decay.On dit que l'ensemble du corps d'un certain mercenaire travaillant pour la Triade serait entièrement recouverts de ses nombreux crimes. Une dizaine de cadavres auraient été découverts, au cours du mois de Janvier, sur les Docks. Certains évoquent un règlement de comptes. Un tout nouveau malware parcourrait la toile, déguisé sous la forme d'un logiciel à première vue inoffensif. Il installerait une backdoor sur les machines infectées. Pour quelle raison ? Cela reste un mystère. Une femme vagabonde à la chevelure d'un noir profond et aux yeux écarlates prendrait en charge des malades et blessés au travers de Decay pour une misère, offrant une alternative médicale à celle dispensée par l'Église. Fin Janvier/Début Février, une course de rue, en pleine nuit, aurait conduit certains hommes hors des pistes. Plusieurs voitures seraient sorties de la route suite à un « conducteur fantôme ».
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Ryuuko Isshiki
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Elle avait mit bien du temps à se décider quoi porter. Ryuuko ne manquait pas de robes ou autres tenues aussi affriolantes que sages mais tous ses vêtements orignaux étaient féminins. Et elle ne pouvait pas arriver habillée en femme à son rendez-vous ! Puisqu’il n’était, entre autre, pas au courant de son genre véritable. Faisant la moue, la femme avait préparé de nombreux mets très tôt le matin tout en se questionnant sur la tenue qu’elle afficherait. Elle avait finalement opté pour un costume plus décontracté, gris, et avait remplacé sa chemise par un t-shirt rouge ne cintrant pas sa taille. Elle avait aussi revêtu un ras-le-cou léopard assorti à un bob du même motif, un clin d’oeil à la cravate que Sango avait apprécié à leur première rencontre. Ryuuko enfila des gants en cuir, des chaussures de ville beiges, une paire de lunettes de soleil fumées et rejoint le taxi qui l’attendait en bas de son immeuble.
Une fois à destination la japonaise commença sa marche : elle passa de derrière un bâtiment à un autre, contournant des maisons amoncelées sur les hauteurs. Elle montait des petites marches, très souvent, desquelles ses doigts effleuraient les rampes à la peinture désagrégée. Jusqu’à arriver au konbini qu’elle avait indiqué à Sango pour se retrouver. Elle baissa une fois les yeux, les reposa sur son rendez-vous, inclina la tête une fois de plus, intimidée. Elle replaça la bandoulière de son sobre sac à bento sur son épaule. Il était simplement noir ourlé de cyan et une sacoche à bouteille pendouillait par-dessus.

« B-Bonjour, Sango-san. » salua-t-elle en s’inclinant, les joues déjà rosées rien qu’en posant ses yeux sur cette beauté.

La travestie l’invita d’un geste de main à la suivre. L’endroit ne payait pas de mine : c’était un quartier comme les autres à Kabukichô. Les bâtiments s’élevaient à des hauteurs improbables desquels criaient des enseignes bien trop nombreuses pour parfois voir les fenêtres cachées derrière. Heureusement la lumière du jour diminuait l’abondance de néons criards malgré les écrans LCD ne cessant jamais de diffuser leurs publicités. Silencieusement et avec un sourire amusé, car elle savait le passage saugrenu, Ryuuko indiqua de son index une minuscule ruelle dans laquelle une seule personne à la fois pouvait passer. L’hisashi de l’auberge à gauche, soit l’avancée de toit du premier étage, dépassait jusqu’à presque toucher la fonte froide du bâtiment d’en face. Tout du long de la ruelle des kaitomoshi suspendues à l’hisashi éclairaient l’étroit chemin coupé de la lumière naturelle. Il y avait un aspect féerique grâce à la douce lueur de ces lanternes à l’architecture typique des pays asiatiques.

Au bout de cette ruelle entre le bois et le fer débouchait une douce lumière. Une fois sorties, les deux femmes se retrouvèrent dans un espace clos entouré d’arbres ; et d’immeubles, bien entendu. C’était néanmoins un lieu hors du temps : par-delà le torii se dressait un honden, autel principal protégé par ses deux komainu. Le sol était bétonné et dirigeait vers les différentes composantes du temple comme l’eau pour se purifier, ou même une énorme cloche abritée sous son propre toit.
Ce n’était hélas plus la saison des sakura. Pour autant des pruniers bourgeonnants donnaient l’illusion du printemps japonais avec leurs fleurs roses. Du reste le temple était entouré de cèdres et de chênes. Le vent chahutait leurs feuilles, provoquant une douce mélodie aussi vieille que le monde lui-même.

« Nous y sommes presque. Juste à côté du shamusho il y a un petit sentier qui mène à une sorte de sous-bois aménagé. Venez ! » ajouta-t-elle en s’impatientant.

Ryuuko était excitée à l’idée de faire découvrir son lieu secret à son rendez-vous. Derrière le bâtiment administratif, comme annoncé il y avait effectivement un chemin doté de quelques marches menant à une pelouse entretenue bordée de chênes et de pruniers. Ce n’était pas si grand mais suffisamment pour contenir au moins quatre rendez-vous comme le leur. Alors que le duo descendait les marches, un couple attendait en bas de l’escalier pour remonter. Ils semblaient posséder eux aussi quelques affaires de pique-nique, mais avaient probablement terminé.

« Ha, ils ont eu la même idée ! » remarqua la travestie en essayant de ne pas parler trop fort.

Elles étaient désormais seules sur cet espace de nature perdu au milieu des buildings. On entendait très peu les voitures ou les drones ; cela donnait un aspect surréel à ce brouhaha permanent qu’était Decay. En haut des immeubles les néons s’affolaient. Pourtant rien ne semblait attendre la plénitude de ce coin de paradis.
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Sango répondit au texto de Ryuuji, fila dans sa chambre pour enlever son tablier et trouver une tenue digne de ce nom. Elle choisit quelque chose de simple mais de bonne facture. Elle portait un haut sans manches à col roulé blanc en coton et une jupe crayon bleu pâle ainsi que des collants fins couleur chair. Elle se regarda dans le miroir et hésita longuement sur le modèle de boucle d’oreilles qu’elle allait porter. Elle jeta son dévolu sur des pendantes avec une étoile en strass à l’extrémité. Elle installa ses lentilles jaunes comme à son habitude et rectifia une mèche rebelle de ses cheveux. Ce qu’elle vit dans la glace lui plût, elle espérait que ce serait le même cas pour Ryujji.

Quelque temps avant l’heure de partir, elle vérifia que le bentô était bien enveloppé dans son tissu favori marron avec des paons dessinés en fil d’or. Elle mit une petite veste cintrée noire et s’empara de son sac à main et de son paquet. Guillerette, elle ferma la porte de sa demeure et s’en alla gaiement au point de rendez-vous que Ryuuji lui avait envoyé.

Arrivée au konbini, elle n’attendit que très peu de temps avant de voir la silhouette de Ryuuji, toujours aussi élégant. Il avait abandonné son costume noir pour un joli gris anthracite, un tee-shirt rouge et, qui lui fit grandement sourire, un tour-de-cou et un bob aux motifs léopard. Cela lui plût beaucoup qu’il ait fait l’effort de porter des accessoires différents mais reprenant les teintes qu’elle avaient aimé, l’originalité qu’elle avait adorée.
Elle s’inclina à son tour pour saluer Ryuuji et elle le suivit tandis qu’il prenait la tête de la petite excursion.

Sango le suivit avec confiance malgré les ruelles qu’ils empruntaient, elle se demandait vaguement où il pouvait bien l’emmener. elle commençait à se faire des films. Quelle ne fut sa surprise quand tout à coup, ils se retrouvèrent entourés d’arbres. elle n’aurait jamais cru ça possible ici, à Kabukichô. L’endroit était magnifique. Ils se trouvaient devant un bâtiment typique de leur culture, empli de tradition, de spiritualité et de calme. Elle se croyait hors du temps et ses yeux brillaient devant la beauté majestueuse du lieu. Les pruniers du temple étaient bourgeonnants et l’odeur des cèdres et des chênes était un ravissement. L’émotion étreignit le cœur de Sango, elle ne savait pas comment l’expliquer mais une sensation intense et chaleureuse se diffusa dans tout son être, lui apportant l’impression d’être à sa place.

Elle ne put répondre à Ryuuji tant son émotion était grande. Elle le suivit sur le petit sentier à côté du shamusho. Il avait accéléré l’allure et elle se dit qu’il devait être tout excité et impatient. Elle resta sans peine à ses côtés tandis qu’ils arrivèrent au lieu dit.
Ils croisèrent un couple dans les escaliers mais se retrouvèrent vite seuls en cette place fabuleuse.
Semblant retrouver enfin l’usage de la parole, Sango commenta le lieu.
C’est vraiment magnifique. Je suis toute émue. Elle se tourna vers Ryuuji et lui sourit avec chaleur et émotion. Merci infiniment de m’avoir emmenée ici, c’est réellement magique. Je me sens comme transportée. Et la compagnie est tout aussi agréable et charmante.

Elle se détourna, afin qu’il ne vit pas les larmes qui montaient à ses yeux. Elle disposa une nappe au sol et s’installa. Elle défit le nœud de son bentô et ouvrit  le couvercle à demi et précautionneusement. Elle vérifia que rien n’avait bougé et que la disposition des mets était parfaite puis enleva le couvercle entièrement.
Spoiler:
Elle sortit aussi une petite bouteille de vin de prune de son sac, deux gobelets et ses baguettes fétiches.
Prête à croiser le regard de Ryuuji et s’étant reprise, elle leva les yeux vers lui et lui indiqua d’un petit mouvement de tête et un sourire de prendre place.
J’adore vos accessoires. C’est vraiment très charmant et le rouge vous va très bien.
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Ryuuko gonfla ses poumons d’un air chargé en fierté. Le torse légèrement bombé, un sourire rayonnant sur ses lèvres, la jeune femme s’illuminait d’une allégresse chaleureuse. La yakuza aurait presque trépigné tant elle était excitée en observant le visage soufflé de son rendez-vous.

« Ce serait triste de garder ce genre d’endroit pour moi. Je suis ravie de le partager avec vous. » Les joues rosies par le compliment, elle baissa les yeux et balbutia en plaisantant : « E-Espérons que ma compagnie reste charmante ! »

Elle ricana avec gêne. La travestie avait tendance à s’auto-dénigrer en présence d’une femme qu’elle convoitait ; comme pour se préparer mentalement du désastre potentiel. Ryuuko aida Sango à déplier la nappe et la disposer sur l’herbe aux couleurs vives. Puis elle s’assit en position seiza, autant par habitude que pour garder une attitude formelle. La japonaise éprouvait des difficultés à se détendre et être elle-même ; elle était une femme après tout. Elle avait été éduquée à taire qui elle était pour ne montrer que des apparences communes et rassurantes. Comme beaucoup de ses pairs, vieux jeu, elle ne s’ouvrait réellement qu’après de nombreuses rencontres répétées.
Amenant son sac face à elle, Ryuuko l’ouvrit soigneusement. Elle déballa un bento à cinq étages, son regard néanmoins distrait par la cuisine de Sango. Ses yeux s’illuminèrent immédiatement, gloutonne qu’elle était.

« Du musli ? Quelle idée rafraîchissante ! Oh, les morceaux de jambon cru donnent envie… »

Fermant soudainement sa bouche d’un geste sec, Ryuuko eut un léger mouvement de recul ; elle tentait de se contenir, un peu au dernier moment. D’un air embarrassé la travestie reprit sa tâche, ouvrant à son tour ses boîtes. C’était et à ne pas en douter un bento très inspiré de ceux préparé pour le hanami, le jour de la contemplation des cerisiers en fleurs. Il ne s’agissait ici que de pruniers, néanmoins la japonaise avait voulu marquer le coup. Elle déposa soigneusement le premier étage sur la nappe. Il s’agissait de maki originaux : la première rangée était du riz enroulé dans du jambon cru, fourré au concombre coupé en étoile. La seconde rangée était un mélange de carottes râpées et roquette emmailloté de feuilles de riz. Les deux dernières lignes de maki étaient plus classiques, riz ceinturé d’algue avec du poisson en leur coeur. Dans un petit conteneur tout au bout de la boîte se trouvait du gingembre. Ryuuko espérait ne pas avoir trop vinaigré son riz tandis qu’elle posait les quatre étages suivants. Ils étaient assurément adorables et complètement féminins, à l’instar de qui la japonaise était réellement. Chaque boîte était une effervescence de mets différents, de brochettes d’edaname salés posés sur des lits de salade aux onigiri à tête de chats, ceinturés de nori dans lequel des coeurs avaient été découpés. Il y avait également du tamagoyaki, de l’omelette roulée et parfumée. Découpée en rondelles, chacune possédait son bec de canard en carotte et quelques yeux et pattes découpés dans de l’algue. Incontournable pour la travestie, on trouvait également dans son bento du karaage, du poulet frit disposé dans un petit moule en papier. Un autre étage était par ailleurs dédié à divers fritures, comme des tempuras mais aussi du tofu et de la crevette panée et un peu plus de karaage. À leurs côtés Ryuuko avait disposé quelques grains de raisins, radis et oeufs cuits coupés en deux mais aussi quelques brochettes de viande marinée. Il y avait par ailleurs de nombreux légumes décoratifs, des radis creusés d’étoiles en passant par les carottes en forme de fleurs, sans oublier les tranches de prunes fermentées ajoutant un côté floral à l’enjolivure globale. La dernière boîte contenait davantage d’onigiri présentés en têtes d’ours, entourés de verdure et aux différentes teintes selon l’assaisonnement du riz : brun, blanc, jaune et rose. Enfin, Ryuuko sorti le thermos du petit sac accroché au plus grand.

« Du thé vert encore chaud. » décrit-elle en tentant de poser le contenant de manière à ce qu’il ne tombe pas sur la nappe. Puis la travestie s’agita tout d’un coup, murmurant un « Oh, attendez ! » enthousiaste avant de sortir deux minuscules cure-dents décorés de drapeaux. Elle les planta dans ses bento en rigolant doucement, innocente comme un enfant. « Voilà, c’est mieux. »

Les mains encore en suspens après avoir placé minutieusement ses drapeaux, la japonaise fit les yeux ronds face au compliment de son rendez-vous. Son visage se colora immédiatement d’une teinte cramoisie tandis qu’elle se pinçait les lèvres.

« O-Oh merci. » Elle se frotta l’arrière de la nuque, un tic lorsqu’elle s’embarrassait. « Je ne voulais pas me présenter à vous dans mes vêtements de travail, alors, j’ai mis un peu de couleur. » Elle sourit. « C’est un moment joyeux, après tout ! »

Ryuuko leva le nez au ciel, pensante un instant, avant de poser de nouveaux ses yeux sur Sango. Elle dégageait comme toujours une patience et une chaleur naturelle.

« C’est Ko-no-hana-no-sakuya qui est priée ici. J’imagine qu’ils voulaient mettre en avant une divinité représentant la vie japonaise. Mais quelle ironie qu’il n’y ait aucun cerisier japonais pour cette divinité… » Prenant un air navré, Ryuuko attrapa l’un de ses propres gobelets et versa du thé dedans, pour Sango. Il était d’usage de servir les autres pour se faire servir soi-même, aussi elle posa aussitôt le thermos sur la nappe. « Je prendrai une amulette avant de rentrer. » S’empourprant tout d’un coup, la travestie paniqua. « E-Enfin, non pas que je sois pressée, évidemment ! »

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Ryuuji répondit adorablement quant à son envie de partager cet endroit. Il le fut encore plus quand il exprima son souhait de rester encore de bonne compagnie. Elle ne pouvait pas ne pas répondre

Je n’en doute pas.. après tout, qu’est-ce qui pouvait mal se passer ? Une maladresse de sa part ou des remarques trop familières pourraient le faire se renfermer comme une huître. Elle n’espérait pas mais elle ne se  contiendrait pas. Ou alors, ils se feraient attaquer…Stop Sango ! Arrête de réfléchir et continue de suivre Ryuuji !

Le séduisant jeune homme s’assit d’une manière toute formelle et Sango sourit, c’était tellement lui. Peut-être qu’il se laissera aller au fur et à mesure de leurs rencontres. Sango espérait peut-être trop.

Ryuuji sembla apprécier le bento qu’elle avait préparé et elle s’en retrouva toute fière, elle n’était pas une très grande cuisinière. Elle crut tomber dans un rêve quand elle découvrit le bento à 5 étages de Ryuuji. Combien de temps avait-il passer à cuisiner ? Ce panier repas était tout simplement parfait. Et le dernier étage était si mignon, si féminin et enfantin.

Kami-sama ! Ryuuji, vous êtes un artiste ! Votre bento est tellement parfait ! vous avez dû y passer des heures. Je suis vraiment très impressionnée. C’est tellement viril, féminin et mignon à la fois !

Elle semblait voir enfin la vraie personnalité de Ryuuji avec toutes ses attitudes mignonnes et enjouées, loin du carcan rigide japonais et professionnel. Elle trouva vraiment charmante la façon qu’il eut de planter les cure-dents dans le bento, son enthousiasme pour le thé et pour la sortie en générale. Cela contrastait vraiment avec sa posture. Il semblait y avoir une atmosphère différente autour de lui, dans son visage, une impression fugace de douceur féminine. Elle n’avait jamais croisé d’homme aussi ouvert à une attitude de femme.  Sango le regarda rougir sous ses compliments mais ne répondit rien. Elle lui sourit devant sa gêne.

Elle écouta les explications de Ryuuji quant à l’endroit et sa symbolique. En effet, c’était vraiment dommage qu’il n’y ait pas de cerisier pour la princesse-fleur de cerisier. Mais le prunier était quand même majestueux. Ryuuji lui servit une tasse de thé et elle se pencha pour le servir à son tour, avec plaisir.

Il n’y a pas de mal, Ryuuji-san, de toute façon, vous ne partirez pas tant que vous n’aurez pas goûté à mon bento ! ! Je prendrais une amulette aussi.. Elle prit les deux verres qu’elle avait apporté pour servir un peu d’alcool pour le repas. Elle servit son compagnon et elle-même, dérogeant à une règle figée japonaise. Elle souleva son thé d’une main et son vin de l’autre Kampaï ! . Elle adorait casser les codes. Elle but une gorgée de thé puis une gorgée de vin.

Elle changea de position après avoir posé ses deux gobelets. Elle prit un morceau de jambon cru avec ses baguettes et posa une main sur la nappe devant elle pour avoir un appui puis elle se pencha vers Ryuuji afin de lui présenter l’aliment au niveau de son visage. Elle laissa quelques centimètres afin qu’il puisse choisir s’il s’avancerait ou reculerait. Il semblait vous donner envie de le goûter.

Elle avait conscience que ça pouvait être un peu trop pour lui, trop familier, trop direct mais elle n’avait pas envie de passer le repas à jouer à la dînette comme des enfants. Il fallait briser la glace et elle espérait que malgré cela, il serait à l’aise. Elle avait peur qu’il ne soit gêné de manger devant elle car elle savait que bon nombre de ses compatriotes avaient du mal. Elle voulait qu’il soit à l’aise avec elle, elle n’était pas là pour le juger mais lui offrir un endroit où il n’avait pas à faire de manières. Même si elle semblait confiante, son cœur battait la chamade. Elle devait se préparer à un refus.
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« U-Un artiste ? M-Mais non, voyons... » s’embarrassa immédiatement la travestie en se frottant la nuque. Le compliment avait provoqué un sourire fier qu’elle tentait tant bien que de mal de tordre d’humilité. Ses joues s’était légèrement rosies également ; elle avait beau tenter de faire semblant, il était évident que les mots de Sango lui avaient fait plaisir. Rire même ; mais intérieurement. Ryuuko sourit simplement en entendant les trois adjectifs définir son bento, comme ils la définissaient elle : virile, féminine et mignonne à la fois. Bon, peut-être pas mignonne...

« J’ai longuement hésité, je dois vous avouer. J’avais peur de vous dévoiler… Eh bien… Cet aspect de moi... »

En règle général, les aspects féminins de sa personnalité tendaient à mettre en péril sa petite mascarade. La japonaise restait une femme quoi qu’il arrive : certains de ses gestes étaient efféminés quand elle n’y faisait pas attention et tous ses passe-temps, outre l’alcool, étaient girly. En fin de compte, il était bien difficile de se faire passer pour un homme en permanence lorsqu’elle se sentait femme dans son cœur. Tout cela était un paradoxe bien difficile à gérer pour la travestie.

« J-Je compte bien goûter votre bento quoi qu'il arrive ! » répondit-elle à Sango en se rigidifiant tout d’un coup, les poings fermés sur ses cuisses et le dos droit.

Il n’était pas question de partir, encore moins avant d’avoir goûté la cuisine de la jolie demoiselle. Cette simple pensée avait mis en joie Ryuuko pendant des jours : rien n’était aussi enivrant que déguster un plat préparé spécialement pour soi. Son adolescente intérieure s’excitait de ce genre de détails. Elle ne pouvait que comprendre l’exaltation de ses pairs masculins.
Pendant que Sango lui servait son thé, comme elle lui avait versé de l’alcool dans un autre verre juste avant, Ryuuko fit de même. La liqueur dans sa main, se doutant qu’il s’agissait de prune à l’odeur, la japonaise se força à maintenir son regard embarrassé sur celui de son rendez-vous. Son sourire était magnifique et sa façon d’être adorable. Cela désamorça la gêne de la Ryuuko qui rit sincèrement. Elle se prit au jeu :

« Kampai ! » Elle but une gorgée de l’alcool. « Oh, délicieux ! »

Il n’en fallait pas plus pour ravir la trentenaire amoureuse des breuvages alcoolisés en tous genres. Malgré tout rien n’avait pu la préparer à ce qui allait arriver. Sango lui tendait du jambon du bout de ses baguettes. Ryuuko eut bien du mal à déglutir, le teint de sa peau virant au cramoisi tandis qu’elle débattait intérieurement. N’était-ce pas un peu trop tôt pour ce genre d’intimité ? Pour autant pouvait-elle laisser passer une chance si extraordinaire sans se maudire chaque seconde sa vie solitaire ? La travestie se raidit, ouvrit la bouche, la referma. Ses lèvres étaient sèches et bien que la panique pouvait se lire dans son attitude corporelle, les traits de son expression étaient déterminés. Sango était penchée là, devant elle ; et fort heureusement pour la japonaise, elle portait un col roulé et non une tenue indécente. Ryuuko tentait de rester concentrée sur le regard enchanteur de son interlocutrice. Malgré tout ses yeux se baladaient sur le détail de ses expressions délicieuses, sur la texture de ses lèvres dont elle ne pouvait qu’imaginer la sensation.

« O-Oui, je veux goûter... » répondit-elle d’un ton finalement distant, tant elle se concentrait. Quand tout d’un coup, finalement, Ryuuko se lança. « I-Itadakimasu ! » lança-t-elle comme un cri de guerre en refermant sa bouche sur le bout des baguettes.

Puis elle recula, mâcha, la tête encore ailleurs, perdue dans un nuage de cheveux rosés et des iris semblables à des soleils. La japonaise sembla soudain revenir à elle, la lumière revenant dans son regard alors que ses papilles la ramenaient à la raison.

« Il est aussi bon qu’il en a l’air ! » commenta-t-elle, enchantée. Sauvée par sa gloutonnerie.

Ryuuko lança un rapide regard à son propre bento. Elle avait tant envie de faire de même… Elle était une fille, après tout ! Mais ne risquait-elle pas davantage de déchirer sa couverture ? Ses yeux fixaient intensément le tamagoyaki qu’elle décida d'attraper avec ses baguettes. Elle le ramena vers elle, observa Sango quelques secondes silencieuses. Puis, soupirant de déception face à sa propre compétence, elle avala son met. Elle n’en avait pas été capable.

« J-Je... » commença-t-elle, hésitante, en fermant ses poings pour se donner du courage. « Non, rien ! » dit-elle en se ravisant d’un sourire aussi poli que gêné.


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Sango observait attentivement le visage de Ryuuji tandis qu’elle était penchée vers lui, présentant le morceau de jambon cru. Le coeur battant la chamade, elle pouvait voir sur le faciès de son vis-à-vis toute la lutte intérieure qu’il semblait mener. Elle le vit devenir cramoisi et elle se dit à ce moment qu’elle était allée trop loin, qu’il n’accepterait jamais la nourriture. Elle avait peur qu’il se sente materner car ce n’était pas du tout dans ses intentions. Mais elle pouvait comprendre qu’il puisse l’interpréter ainsi. Elle ne voulait pas réduire sa fierté et son attitude.  Ryuuji, à cet instant, lui faisait penser à un lapin immobile, pris dans les phares d’une voiture. Cet adorable petit lapin semblait tellement piégé. Si elle n’avait pas peur de le gêner encore plus, Sango aurait rigolé de l’image qu’elle avait en tête. Mais là aussi, même si elle avait voulu détendre l’atmosphère, ç’aurait pu être pris de travers. Cependant, elle grava quand même cette vision en elle et rit intérieurement.

Il ouvrit la bouche et la referma, luttant tellement. Sango se dit que c’était foutu.

Sango s’en voulut quand même de l’avoir ainsi mis mal à l’aise, terrorisé, choqué, dégoûté (rayer la mention inutile) et elle allait revenir à sa place initiale et abandonner quand il déclara vouloir goûter et finalement s’emparer de morceau de charcuterie après un “Itadakimasu” des plus énergique. Si Sango avait été anxieuse à cet instant, elle aurait sursauté devant la force de sa formule de politesse.
Elle l’observa alors  mâcher et savourer tout en souriant. Son coeur se calma instantanément et elle soupira intérieurement. Elle était contente de ce geste de courage et pour le moment, elle se contenterait de profiter de l’instant, sans mettre Ryuuji de nouveau mal à l’aise. Après tout, elle n’avait pas énormément d’expérience en la matière.

Je suis contente qu’il vous plaise et je vous remercie. Pour me montrer tel que vous êtes et pour avoir accepté ce morceau. Je sais que je vous ai gêné. Sango baissa la tête et attrapa à manger pour elle. Elle voulait à la fois laisser Ryuuji tranquille et, pour elle, se reprendre. Elle apprécia son morceau.
Ryuuji commença à parler mais s’arrêta et sourit poliment. Sango releva la tête et le regarda. Elle en était sûre, elle l’avait gêné au point qu’il ne pouvait même plus manger face à elle ou plus envie. Sango, tu es vraiment nulle. Pour une fois que tu trouves quelqu’un qui  te plaît, tu fiches tout en l’air dès le départ! Je suis désolée Ryuuji-san, je n’aurais pas dû. Je ne suis pas très à l’aise pour les rendez-vous galants… Je me suis montrée trop familière envers vous et vous avez sûrement pris ça pour un manque de respect. Mais je vous assure que ce n’était pas mon intention. Je ne suis pas assez japonaise dans ma manière de vivre et je peux comprendre que ça ne passe pas. C’est ainsi que je suis. Si cela vous gêne vraiment, que vous ne pouvez pas le supporter, dites-le-moi honnêtement et je m’en irais.

Cela lui crevait un petit bout de son coeur mais Sango se devait d’être prête à le laisser s’il le désirait. Elle ne changerait pas pour plaire. Elle avait l’habitude après tout de se retrouver seule après un ou deux rendez-vous car la personne en face ne l’acceptait pas. Même si cela faisait mal, Sango oublierait Ryuuji s’il ne désirait plus passer de moment avec elle.
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Elle n’avait pas été capable de rendre la pareille à Sango. Ryuuko avait gardé un instant sa part de tamagoyaki entre ses baguettes puis l’avait mangé. Mâchant avec tristesse le met qu’elle avait soigneusement préparé la travestie se maudissait pour son incompétence. Pourquoi n’était-elle pas capable de reporter la prestance et l’assurance de son travail dans ses relations romantiques ?
La belle femme sortit la yakuza de ses pensées. Elle leva lentement la tête pour l’écouter. Au fur et à mesure des mots ses yeux se firent plus ronds. Sa bouche s’entrouvrait également au fil des palabres jusqu’à ce que Ryuuko reste bêtement immobile, son onigiri entamé suspendu en l’air, un grain de riz sur la commissure de ses lèvres. Il lui fallut un long instant pour digérer les dires de son rendez-vous.

« N-Non, vous vous trompez, Sango-san... » Elle se redressa et posa sa main tenant la boulette de riz sur son genou. « Ai-je fais quelque chose qui puisse vous donner cette impression ? »

Cette façon de se qualifier, de croire ne pas être « assez japonaise » fit echo à Usui dans l’esprit de la yakuza. Elle réalisait que ce syndrôme de l’imposteur était répandu à Kabukichô, pour les natifs de Decay comme pour les gens qui, comme elle, étaient nés au Japon mais n’y avaient grandi qu’une partie de leur vie. Ryuuko ramena sa seconde main pour la joindre à l’autre.

« Votre manière d’être, du peu que j’en vois, ne me gêne pas le moins du monde. Ce n’est pas vous qui me mettez mal à l’aise, c’est juste que... » Elle marqua une pause et sourit avec gêne en penchant la tête sur le côté. « Vous dites ne pas être à l’aise pour les rendez-vous galants. C’est pareil pour moi, mais d’une autre manière. Comment dire... »

La travestie attrapa une serviette en papier et y déposa son onigiri à moitié dévoré afin de se libérer les mains. Ce ne fut qu’un court instant puisqu’à la seconde suivante Ryuuko se tortillait les doigts. Elle les fixait avec un air navré.
Il lui fallait énormément de courage pour s’affirmer face au sexe féminin. Encore plus avec Sango. Comment lui expliquer ce torrent d’émotions qui la traversait ? Ces craintes qui la submergeaient ? Ryuuko dansait une mascarade depuis une dizaine d’années maintenant. Elle n’arrivait plus à s’en défaire. Cela n’avait jamais eu trop d’incidence jusqu’ici, piégeant des femmes hétérosexuelles pour l’histoire d’une nuit sans jamais remettre en question le paradoxe entier qu’était son mensonge quotidien.

« Je devrais prendre exemple sur vous et juste être franc...che... » ajouta-t-elle en balbutiant, incertaine. Oh mon dieu, que fais-tu Ryuuko ? s’interrogea-t-elle en se fustigeant mentalement. Rejoignant ses doigts dans un signe bouddhique la yakuza prit une longue inspiration. Ensuite elle expira lentement. Enfin elle plongea son regard dans celui de Sango. Tout son corps tremblotait et ses pupilles trémulaient de peur.

« Je suis... » Elle s’arrêta. « Enfin, je ne suis pas... »

C’était difficile ! Ryuuko hocha pour se libérer l’esprit la tête et repris à zéro :

« Vous me plaisez, Sango-san. Ne doutez pas de vos actes, car ils m’enchantent. Vous vous montrez telle que vous êtes et cela m’attire sincèrement. » Son visage était instantanément passé du blanc au rubicond. Ses lèvres se pincèrent. Ses muscles se crispèrent. Ses iris ne cessaient d’aller et venir du bas vers Sango ; il lui était difficile de ne pas fuir son regard. Pourtant, elle tenait bon. « J’aimerais vous fréquenter. Faire plus ample connaissance, prendre mon temps, mais je... »

Dis-le pensa-t-elle. Mieux vaut te faire jeter maintenant que plus tard, songea-t-elle. Car cela serait moins douloureux aujourd’hui que lorsque son attachement serait plus intense.

« J’ai un… Une sorte de secret. »

Ou plutôt un mensonge. C’était cependant un début. Mais c’en était trop. Ryuuko baissa finalement les yeux, ne supportant plus la pression sur ses épaules. La position seiza commençait à la faire souffrir tant elle se tendait. L’expression dense de son visage s’assouplit légèrement pour déformer ses traits d’un sourire triste.

« J’ai peur que vous me rejetiez lorsque vous le découvrirez. » Elle soupira. « Je me retrouve ainsi dans une spirale interminable. J’ai peur que la moindre action vous déplaise, je m’embarrasse d’un rien et je tourne autour du véritable problème, ce qui me rend encore plus terrifiée à l’idée de vous déplaire, et ainsi de suite. »

Elle releva timidement les yeux.

« Je ne veux pas que vous vous fassiez du mal en pensant que vous faites mal les choses. C’est moi qui ne sait pas comment faire. »


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Sango finit son petit discours et elle attendit impatiemment la réponse de son vis-à-vis. Elle était pendue à ses lèvres, redoutant son verdict. L’atmosphère du repas avait bien vite changé, en un claquement de doigts. Sango trouvait toujours dingue la façon dont la vie se jouait parfois en une fraction de seconde, en un choix fait qui bascule le quotidien du tout au tout.
Ryuuji lui demanda alors ce qu’il avait fait pour qu’elle ait cette impression de le gêner. Sango était perdue, elle ne comprenait pas.

J’ai eu l’impression de vous gêner, de vous piéger. Vous me faisiez penser à un petit lapin prisonnier dans la lueur de phares, incapable de s’échapper. Alors je me suis dit que ce que j’avais fait était mal à propos.

Ryuuji ramena ses mains à lui et continua de parler. Sango était attentive et espérait comprendre comme il fallait ses dires. Trop de cas en état de stress montraient que l’on entendait mais qu’on ne comprenait pas vraiment les mots, qu’on les interprétait à sa façon. Ce n’était pas ce que voulait Sango.

Ryuuji cherchait beaucoup ses mots et bien que ceux-ci rassuraient Sango, la gestuelle et l’hésitation créaient une vague contradictoire ou tout du moins preuve d’un malaise. Malgré les paroles réconfortantes, Sango s’attendait au “Mais” proverbial. “Vous me plaisez mais…” “Je suis bien avec vous mais…” “Je suis content de vous avoir rencontré mais…” “Ces 6 derniers mois ont été fabuleux mais…”

Il en vint à se tortiller les mains et Sango avait mal pour lui, pour tout cet inconfort qu’il semblait vivre à cet instant. Elle en venait à regretter son geste car le voir aussi déboussolé, tendu à l’extrême lui faisait mal à elle aussi. Elle n’avait en aucun cas voulu qu’il se mette ainsi dans cet état, elle voulait être un point stable et réconfortant pour lui. Sango, tu merdes vraiment.

Sango commençait à avoir peur de voir des débuts d’aveux se formuler dans la bouche de son compagnon de pique-nique. Elle commençait à se poser plein de questions sur ce qu’il aurait à avouer.
Est-ce que ça concernait son travail? Sango s’attendait bien à ce qu’il ne soit pas un enfant de choeur, qu’il ait du sang sur les mains. Elle y avait réfléchi, les jours avant ce rendez-vous. Est-ce que cela la dérangeait? Elle ne savait pas. Elle n’aimait pas la violence à cause de sa mère, cette violence gratuite. Une violence pouvait être justifiée mais dans ce cas, qu’est-ce qui l’autorisait? Elle en était venue à la conclusion que la violence n’était pas ce qui caractérisait complètement une personne, qu’on ne pouvait pas la réduire uniquement à ça.
Est-ce que ça concernait sa vie hors du travail, de ses hobbies? Il avait peut-être des hobbies secrets ou inavoués. Mais qui n’en avait pas? Il était normal de ne pas tout dire à un premier rendez-vous. Peut-être que c’était très particulier. Si c’était ça, Sango ne voulait pas chercher, elle attendrait qu’il lui dise.

Ryuuji continua à parler, rassurant encore quant à ses dispositions envers elle. Qu’est-ce qui pouvait bien être un tel obstacle alors qu’il affirmait ressentir de l’attirance pour elle? Une multitude de questions tourbillonnaient dans la tête de Sango. Etait-il marié? Fiancé? Est-ce qu’il était homosexuel et ressentait une attirance pour elle qui était une femme et qu’il ne savait pas comment faire? Est-ce qu’il était impuissant?

Le mal-être que Sango sentait lui déchira le coeur et, le voyant baisser la tête, elle se leva rapidement, enjamba les bento et la nappe et s’assit face à lui mais à genoux afin de rester plus haute que lui. Et ceci dans le but de l’attirer à elle dans ses bras. Elle passa les siens autour des épaules du japonais et exerça une légère pression afin qu’il se penche. Sa tête arriva au niveau de son plexus solaire et Sango baissa la tête afin qu’elle repose sur celle de Ryuuji. Celui-ci calé, elle remonta sa main droite et la posa à l’arrière du crâne de Ryuuji, sur ses cheveux doux et soyeux.

Je vous promets de ne pas vous juger. Je vous en prie, parlez, libérez-vous. L’émotion lui étreignait le coeur.
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Son cœur battait si fort qu’il aurait pu rompre ses côtes. Elle avait l’impression de pouvoir mourir d’un moment à un autre ; son cerveau passait en revue un historique de ses relations passées, en une fraction de seconde. A quand remontait la dernière fois où elle avait été sérieuse envers quelqu’un ? Ryuuko cherchait dans sa mémoire tandis qu’elle baissait ses yeux affligés. Probablement l’adolescence. A une époque où elle ne se déguisait pas. Son cœur se serra. Ce fut aussi la dernière fois. Rejetée pour son homosexualité, une fois de plus, une fois de trop.
Elle leva son regard sur son rendez-vous. Sango était différente. Elle ne faisait pas la différence entre un homme et une femme : il n’y avait que l’amour. Ryuuko le savait. Cela créait un poids supplémentaire sur sa poitrine. Elle avait du mal à respirer. Malgré tout elle parlait. Elle continuait de s’expliquer, le souffle de plus en plus court. A quoi bon mentir si la personne en face n’était pas hétérosexuelle ? Ses habitudes l’avait piégée toute seule. La yakuza ne voulait pas traiter Sango comme ses coups d’un soir. Découvrir son genre véritable au bord d’un lit, le corps nu. Dupée pour du sexe.

Non.
Sango était différente.

Alors Ryuuko s’expliquait, ses mots vagues mais sa volonté sincère. Ses traumatismes passés tentaient d’étreindre ses mots, de brouiller sa vue. Mais elle était forte. Elle ne se laisserait pas faire.

Non.
Sango méritait mieux que ça !...

Un sourire triste sur les lèvres la japonaise ramena ses mains sur sa poitrine. Elle avait tant de mal à respirer. La peur du rejet mordait ses membres tremblants. Puis la travestie baissa ses poings sur ses genoux, les bras aussi tendus qu’elle-même était dense. Courageuse elle croisa le regard de Sango une nouvelle fois. Toute la timidité du monde se révélait sur ses traits craintifs. Ils n’eurent peu de temps pour s’exprimer néanmoins ; ses yeux s’écarquillèrent. Sango s’était rapprochée et avait ouvert les bras. Bien évidemment Ryuuko se mit à rougir promptement, sa tête en dessous de sa poitrine. Elle pouvait tout de même entendre son cœur. Il battait à l’unisson avec le sien. La belle femme était tout contre elle, ses mains dans ses cheveux. La yakuza ouvrit ses mains sur ses cuisses. Ses doigts trémulèrent un instant ; elle hésita à rendre l’accolade. Non pas par émoi, ni par besoin d’affection : elle voulait juste l’enlacer. Sentir davantage son corps. Le carmin de ses joues s’étendit jusqu’à ses oreilles : à quoi pensait-elle ? Songeant à la portée de ses actes avortés, Ryuuko réalisa celle de ses mots.

« Q-Quelle imbécile je fais, vous devez vous imaginer le pire... » Elle posa ses mains sur les épaules de Sango pour mettre de la distance entre elles deux. Elle voulait la voir, exprimer sa sincérité par son regard. « Ce n’est rien de dangereux ou de pervers, rassurez-vous. »

Ryuuko eut un rire jaune étouffé entre ses lèvres asséchées par l’émotion. Son sourire triste était des plus déchirants tandis qu’elle laissait glisser ses mains pour les joindre nerveusement au-dessus de son ventre. Elle inspira en fermant les yeux puis expira lentement. Lorsqu’elle rouvrit les paupières son regard devint plus sérieux :

« Je suis une femme. » Immédiatement elle hocha la tête. « Pas une transgenre, juste… Une femme, de corps et d’esprit. »

Enfin elle baissa les yeux. Le crâne incliné. Abattue.

« J-Je ne voulais pas vous mentir. J’ai pris cette habitude de me déguiser et lorsque l’on s’est rencontrées je ne pensais pas… Enfin...  » Sa gorge était si sèche. Elle ne voulait pas prononcer les mots suivants mais il le fallait ; par respect. Par politesse. « Je comprendrais que vous vouliez arrêter de me voir. »

Le vent secoua lentement les feuillages. Il fit virevolter des pétales au sol qui ne parvenaient à prendre leur envol. Ryuuko pinça ses lèvres et laissa la brise soulever ses mèches pour cacher son regard défait.


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Ryuuji ne resta que peu de temps dans son étreinte. Elle avait peut-être encore franchi trop de limites. Ils n’étaient pas assez familiers. elle s’attendait à quoi? a ce qu’il pleure, à ce qu’il se laisse aller? C’était trop demander pour un premier rendez-vous. Cependant, Sango ne fut pas blessée de la promptitude avec laquelle Ryuuji l’écarta de lui. Elle comprenait. Ryuuji la rassura quant au caractère non dangereux ou pervers de ce qu’il avait à annoncer. Sango se demanda alors ce que cela pouvait bien être. Pourquoi tant de mal-être si ce n’était pas si grave ? Mais ça devait être important pour Ryuuji si ça le mettait dans de tels états.

Sango patienta tout en regardant le japonais, pendue à ses paroles. Il rit d’un rire jaune qui n’allait pas à sa personnalité, trouva-t-elle mais au final, elle ne le connaissait pas tant que ça. Quelle surprise lui cachait-il? Elle retenait son souffle sans même s’en rendre compte et, une fois qu’elle ramena ses mains vers elle, Sango prit conscience qu’elles tremblaient. Son coeur pompait tellement fort que cela commençait à lui faire mal. Elle avait hâte qu’il se confie sinon elle sentait qu’elle tournerait de l’oeil. Son tempérament anxieux reprenait le dessus et elle sentait les fourmillements se propager dans son visage, prémisses d’une crise d’angoisse à venir. Son corps perdait en température. Calme-toi Sango, respire. Tu vas pas quand même pas nous faire une crise maintenant. Tiens bon, ça fait une semaine que tu n’en as pas fait.

Elle soutint le regard devenu sérieux de Ryuuji. C’était l’heure.

« Je suis une femme. Pas une transgenre, juste… Une femme, de corps et d’esprit.»

Il, non, Elle continua sa confession en lui affirmant qu’il n’y avait eu aucune volonté de lui mentir, que c’était devenu une habitude de se présenter ainsi et qu’il-elle comprendrait qu’elle ne veuille plus le-la- voir.

Sango sentit ses yeux s’écarquiller. Ah ben si elle s’attendait à ça! Son cerveau lui fit voir noir, puis blanc puis enfin la couleur revint. Elle sentit sa bouche s’ouvrir aussi grande que celle d’une carpe koï. Les fourmillements disparurent instantanément et la chaleur revint dans toutes ses articulations et jusqu’à ses joues. Elle ne sait pas combien de temps se passa avant qu’elle puisse parler à nouveau.

Oh!bredouilla-t-elle Vous êtes donc une femme. Je comprends mieux à présent. Mais… vous savez que ça n’a pas d’importance, je vous l’ai dit. Ryuu-san, vous me plaisez, peu importe votre genre.

Elle s’arrêta. Un vent doux se fit sentir et des pétales s’envolèrent tranquillement. Relevez la tête, je vous en prie. Vous n’avez pas à avoir honte. Techniquement, vous ne m’avez pas menti. Je ne vous ai jamais demandé si vous étiez un homme ou une femme.

Elle repensa alors à ses interrogations quand elle essayait de trouver à quel aveu s’attendre et la dernière s’imposa à son esprit. Elle éclata de rire. Ce rire était à la fois nerveux et joyeux. Il réduisait à néant toute l’angoisse qui l’avait étreinte et ramena un peu de légèreté.

Alors vous n’êtes pas impuissante!!!
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