Chapitre 2 : La Corporation
Decay
Decay, destination de tous les possibles, terre en friche où fourmillent les possibilités et l'argent facile, où chaque vice est accessible, chaque désir libre d'être comblé. L'île prospère, se vautre dans sa propre réussite, quand l'ouragan Isaac survint, balayant sur son passage les installations des gangs comme leurs prétentions. Et un nouveau groupe émerge des brisures laissées par la tempête, la Corporation. Forte de son budget, celle-ci s'invite en sauveuse, promet à tous une aide financière et humaine, des avancées conséquentes, pour une vie meilleure. Avides de pouvoir ou simples fantoches, qui sont vraiment les acteurs de cette entité inédite qui prétend étendre son influence à tout Decay.
11/10/2020 HRP
La Newsletter est sortie ! Beaucoup de changements au programme, par ici
11/10/2020 RP
Quelques semaines après la fin de l'ouragan, la Corporation dévoile son visage ! A lire par ici
12/09/2020 RP
L'ouragan Isaac s'abat sur l'île ! Pour en savoir plus, par ici
12/09/2020 HRP
L'event Hurricane est lancé ! Vous pouvez toujours le rejoindre par ici.
27/08/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
05/07/2020 HRP
Nouvelle newsletter et nombreux changements ! La lire ici.
30/05/2020 HRP
Nouvelle newsletter en cette fin de mai ! La lire ici.
30/05/2020 RP
Un nouveau système de réalité augmentée sort au Space Station Bar ! Participer ici
5/04/2020 RP
Le Carnaval de Napoli est lancé ! Extravaganza
8/04/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
18/03/2020 HRP
Ajout des missions et petite update de l'index !
28/02/2020 HRP
Deuxième newsletter ! La lire ici.
28/02/2020 RP
La Milice redouble de violence et est plus présente sur le territoire de Decay !
31/01/2020 HRP
Première Newsletter, bébé forum deviendra grand ! La lire ici.
31/01/2020 RP
L'intrigue "Paranoïa" a été lancée ! Par ici.
17/01/2020 HRP
Ouverture du forum ! N'hésitez pas à rejoindre le Discord !
Il parait qu'une jeune fille a été aperçue allant dans les égouts. Depuis, elle n'a plus donné aucune nouvelle d'elle. Une nouvelle victime des monstres vivant dans les égouts ?Une vingtaine de serpents en liberté auraient été aperçus sur les Docks. La Triade en sueur.On déplorerait trois morts suite au dernier barathon de la rue de la soif.À Kabukicho, des rumeurs sur l'affaiblissement des effectifs du clan Oni commencent à poindre. L'absence de Yokai se fait-elle enfin ressentir ou cela n'est-il que le fruit de l'imagination de quelques résidents ?Une certaine Shrimpette serait en train d'écrire une fan-fiction sur certains membres de Decay.On dit que l'ensemble du corps d'un certain mercenaire travaillant pour la Triade serait entièrement recouverts de ses nombreux crimes. Une dizaine de cadavres auraient été découverts, au cours du mois de Janvier, sur les Docks. Certains évoquent un règlement de comptes. Un tout nouveau malware parcourrait la toile, déguisé sous la forme d'un logiciel à première vue inoffensif. Il installerait une backdoor sur les machines infectées. Pour quelle raison ? Cela reste un mystère. Une femme vagabonde à la chevelure d'un noir profond et aux yeux écarlates prendrait en charge des malades et blessés au travers de Decay pour une misère, offrant une alternative médicale à celle dispensée par l'Église. Fin Janvier/Début Février, une course de rue, en pleine nuit, aurait conduit certains hommes hors des pistes. Plusieurs voitures seraient sorties de la route suite à un « conducteur fantôme ».
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Bang bang - my baby shot me down
Takeshi Matsunaga
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Naissance d'un jour - Réunion apaisée - Limpide candeur Miniva15 42 Yakuza - Clan Kawashii-Yama Oyabun du clan Kawashii-Yama Doucement, je viens d'apparaître, mais ces choses arrivent.
Takeshi Matsunaga
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Naissance d'un jour - Réunion apaisée - Limpide candeur Miniva14 / Naissance d'un jour - Réunion apaisée - Limpide candeur Ryuu-i11


Le ciel était bienheureusement clair ce jour là, son azur moucheté de nuages naissants, les prémices d’un rêve qui débute de s'estomper. Les siens ne le laissaient plus aller seul, mais il avait expressément interdit que la moindre escorte fut visible ni que l’on ose privatiser un lieu en son nom. Pourtant, les deux shatei détonnent, attablés ensemble dans cet izakaya bien trop petite pour leur gabarits exagérés. Le sexagénaire leur adressa rapidement un coup d’œil désapprobateur pour revenir bien vite à la bouteille de terre cuite lui faisant face.

Silencieusement, il laissa le serveur s’approcher et poser le masu sur la table dans lequel il plaça élégamment un choko nacré et joliment irisé. Le service fut impeccable, le tenanciers allant jusqu’à faire déborder généreusement la coupelle, puis reposant la bouteille, s’inclinant et finissant par disposer. Tout ceci s’était écoulé délicatement sans que la moindre brusquerie, ni le plus petit accroc, ne viennent souiller l’estampe qui se dessinait d’elle même. On l’avait déjà vu sourire de cette joie simple dont il était coutumier pour bien moins que cela. Pourtant, malgré la perfection de l’instant, ses lèvres restèrent scellées dans une expression contrite mêlée de frustration.

Decay.

Jour pour jour, cela faisait quatre ans que le baptême avait eu lieu, séparant le paradis symbolique de Néo Atlantis de sa voisine et sœur du vice. Les traits plus âgés qu’il n’auraient dû du client se tirèrent de lassitude. Il grommela en fermant les yeux un moment, attrapant de l’index et du pouce droit le choko et le portant à hauteur de ses iris clos.

Otanjobi omedeto… grogna-t-il d’une voix éraillée.

Il vida le contenu de la coupe d’un trait et soupira d’une aise tranchant radicalement avec le maussade dont il était peint quelques secondes plus tôt. La commissure de ses lèvres s’élevèrent doucement et la sévérité imprimée sur son visage s’évanouit petit à petit. Une grande respiration plus tard, il reposa le récipient dans son enclos boisé et légèrement noyé, se laissant servir de nouveau avec bonhomie. De toute évidence, il n’était pas venu là pour rouspéter ou bien l’alcool tout juste ingéré faisait déjà son petit effet. Ouvrant partiellement les paupières, il balaya l’assistance de ses prunelles non sans chaleur, puis plongea la main dans son imperméable replié sur ses genoux et en sortit une édition du journal du jour.

Probablement était-il l’un de leur derniers acheteurs, ce qui leur assurait, dans un sens, encore de bonnes et longues années de parution. Quoi qu’il en était, il ne déploya pas tout de suite le quotidien, poursuivant ses recherches dans son manteau un instant. Il en sortit une petite boite laquée qu’il disposa sur sa table. Une fois ouverte précautionneusement, il révéla une pipe en deux parties. Assemblant son tuyau d’ambre avec sa tige en bruyère, il dévoila un sachet de tabac dont il remplit le foyer pour finalement enflammer le tout à l’aide d’une simple allumette. Après une première bouffée d’amorçage, il poussa ses lunettes sur son nez et ouvrit enfin la gazette. Un mince sourire sur les lèvres, il apparut réellement commencer à profiter du moment.

Même dans un monde se flétrissant, il semblait rester des phases de paix. Et tout dans les actes du soixantenaire prônait le vœux d’étirer l’intervalle pour l’éternité.


Dernière édition par Takeshi Matsunaga le Lun 31 Aoû - 18:00, édité 2 fois
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Ryuuko Isshiki
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♫ Bring Me Home ♪


Pénétrer l’établissement lui donnait l’impression de fouler un sol interdit. Ses yeux avaient brillé de mille étoiles derrière la fenêtre du taxi ; ces panneaux luminescents aux kanjis flamboyants, ces logements entassés aux balcons minuscules. Ces distributeurs et ces rues dégagées sans qu’aucune voiture ne frelate les paysages urbains lui rappelant son pays natal. Depuis combien de temps n’était-elle pas venue à Kabukichô ? Deux bonnes années, au moins.
Après des semaines à fuir, des mois à s’entraîner, des années à se demander si un futur l’attendait, Ryuuko était ici. Son premier salaire en poche et ses pieds sur un plancher familier. Elle ne tarda pas à se défaire de la capuche encombrante cachant son visage, puis retira sa casquette. Elle la tenait dans ses petites mains tremblantes d’excitation. Son large hoodie la rendait malingre, davantage avec le pantacourt ample s’arrêtant à ses genoux. Elle jeta un œil rapide à l’entrée et remarqua qu’elle n’avait besoin de se défaire de ses épaisses baskets. La jeune femme pénétra donc un peu plus dans l’izakaya en attrapant son sac à dos pour y ranger son couvre-chef. Puis elle déposa sa besace dans le panier prévu à cet effet au pied d’une chaise haute sur laquelle elle s’assit. Ses yeux se baladaient avec autant de curiosité que de nostalgie sur le chêne des murs, baguenaudaient avec mélancolie sur les bouts de papiers accrochés au-dessus du comptoir. Chacun correspondait à un élément de la carte de l’auberge. Il n’y avait pas un seul mot d’anglais dans ce lieu coutumier. Les serveurs s’attelaient à leur besogne face à elle, attrapant verres et bouteilles, le visage fermé.

« Excusez-moi ! » L’intention de l’employé tournée vers elle, la combattante poursuivit dès que lors regards se croisèrent : « Un Highball. »

Un large sourire se dessina sur ses traits. Quel plaisir de pouvoir parler japonais à quelqu’un d’autre, et pas juste à elle-même ! Ryuuko observa l’homme mûr face à elle préparer son verre, puis son ôtoshi.
Ryuuko avait toujours la sensation de vivre au bord d’une falaise, surtout depuis qu’elle était à l’École. Mais ici, pour la première fois depuis longtemps, le bourgeon fermé par l’hiver pouvait s’épanouir de nouveau, sans se soucier de quoi que ce soit. Elle joignit ses mains sous son menton. Ici, il n’y avait plus d’effort à faire, pas de recul à prendre. Tout le monde avait les mêmes valeurs. Les moments étaient éphémères et les mots une vague transformée en écume d’insouciance une fois la porte passée. C’était un court répit, une bouffée d’air semblable à un médicament contre le mal du pays.

Le barman déposa sa commande face à la combattante, sur le comptoir. Elle sourit encore et attrapa sa boisson. Son espoir avait été similaire à une chandelle en plein orage : l’alcool n’était pas japonais, c’était certain. Son sourire glissa comme une algue emplie d’amertume. Bah, il y avait tout le reste. Il n’y avait peut-être pas tant de « vrais » japonais ici et puis, l’import devait coûter cher. Elle accepta cette triste réalité et porta le liquide à ses lèvres. Ça n’avait pas le goût de son foyer, mais c’était quand même bon.

« Otanjobi omedeto… »

Son verre en main dans une attitude élégante très masculine, Ryuuko regarda du coin de l’œil l’homme ayant soupiré un vœu d’anniversaire. Il avait l’air seul. Ses gestes étaient méthodiques avec un choko, probablement le sien. Cela étonna la jeune femme qui finit par tourner son visage entier en direction du sexagénaire, sans s’en rendre compte. Elle sourit. Alors qu’il se plongeait dans le journal, elle se risqua à l’aborder en japonais :

« C’est votre anniversaire, ojiisan ? »

La jeune femme se redressa et ajusta sa capuche pour mieux se tourner vers le vieil homme. Elle avait pris l’habitude de garder une attitude virile dans ses mouvements pour renforcer l’image renvoyée par ses vêtements masculins. Bien sûr, son visage lui donnait un air androgyne sur lequel on pouvait incriminer sa jeunesse comme excuse. Elle parlait bas pour garder un ton grave.

« Des nouvelles intéressantes ? »


Dernière édition par Ryuuko Isshiki le Jeu 30 Juil - 20:57, édité 1 fois
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Takeshi Matsunaga
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L’éternité de l’intervalle ne dura qu’un faible instant, finalement, avant qu’il ne soit interrompu dans sa lecture. Pourtant, l’agacement que l’on aurait pu attendre de voir tirer ses traits ne vint jamais. En lieu et place de cela, il leva le regard, le visage toujours dirigé vers la gazette et par dessus ses lunettes chaussées en bout de nez, il dirigea ses yeux vers son interlocuteur imprévu. Il écouta d’abord, sans répondre immédiatement à la première question, l’or terne de ses iris avisant de pieds en cap ce garçon à la voix douce qui venait de l’alpaguer.

Si un sentiment caractérisait alors son expression, il ne faisait aucun doute qu’il s’agissait de la curiosité. Une nouvelle interrogation vint, à laquelle il ne rétorqua pas non plus aussitôt. Un moment passa sans que rien ne se produise vraiment, tout à ce qui était de toute évidence une étude approfondie. Puis il ferma les paupières, donnant un coup sec sur son journal pour le replier méticuleusement et l’étendre face à lui pour un usage prochain. Une bouffée dans sa pipe, dont il veillait à limiter les exhalations autour de lui, puis il se tourna sur son assise, en biais, pour offrir un peu plus qu’un profil au jeune homme. Poussant ses lunettes de sa main libre jusqu’au haut de son nez, il redressa la tête par la même occasion, ses lèvres s’étirant en un sourire aimable et amène.

Non point le mien. Dit-il en utilisant un soutenu nippon usé et d’une voix grave légèrement éraillée par l’âge, le tabac ainsi qu’un contrôle évident sur celle-ci. Celui de cette cité, ou de son nouveau baptême, plutôt. L’anniversaire d’un abandon, devrais-je dire. Des mots dont la mélancolie n’affectèrent en aucun cas la douceur du masque qu’il arborait alors. Puis il orienta légèrement son champ de vision, englobant de nouveau son quotidien du regard.

Rien que vous ne devriez déjà savoir avec les moyens d’informations si instantanés qui existent de nos jours… Soupira t-il en tapotant sur la première page du journal. Mais… J’apprécie le contact du papier, cela rend le tout plus… Personnel. Sans parler du fait que je ne me retrouve point sous une avalanche de données. Un sourire franc. Il y’a juste ce qu’il faut dans ces lignes, je choisi ce que je lis sans être envahi de contre-informations diverses… Voilà tout.

Il alla chercher de la pointe de deux doigts la coupelle au sein du choko et en vida le contenu aussi bien qu’il l'eût fait la première fait. Puis il se tourna vers un serveur qui allait et venait parmi la clientèle, sa main gauche levée jusqu’à son épaule.

Veuillez me pardonner. Deux bières s’il vous plaît, celles de la montagne je vous prie. Lança t-il, étrangement certain d’être entendu et exécuté dans l’instant. Puis il revint à son vis à vis, sa bienveillance toujours présente.

Je ne crois pas vous avoir déjà vu par ici. C’est un plaisir de rencontrer de nouvelles têtes en un lieu considéré par beaucoup comme archaïque et… Oh… Il sembla un instant légèrement inquiet… Vous ne m’en voudrez pas d’avoir passé commande pour vous, je l’espère. Ce n’avait pas été une question. Alors alors ? Que peut bien venir chercher ici un si charmant jeune homme comme vous ? Il ferma un œil de façon complice et ajouta, un sourire en coin :

Une toute aussi belle petite amie viendrait-elle bientôt lui tenir compagnie ?
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Ryuuko Isshiki
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♫ $orries ♪

Father forgive me for you know,
that I am always sinning


Le visage du sexagénère revêtit un sourire aimable et contagieux : Ryuuko ne put s’empêcher de le lui retourner.

« Oh, je vois ! Je ne savais pas... »

Fêter l’anniversaire du décombre géant qu’était Decay ne lui avait jamais frôlé l’esprit. Elle se demanda un instant s’il existait quelques festivals pour célébrer l’âge de cette ville maudite. Une pensée aussitôt chassée qu’elle posa les yeux sur le journal, posant une autre question. Toujours aussi bateau, générique et abordable. Elle avait été bien élevée ; du mieux possible, en tout cas. Son sourire s’étira avec gentillesse tandis que ses sourcils s’arquèrent pour exhiber un air navré. De son index elle se gratta avec gêne la pommette droite de son visage.

« Je ne suis pas tant les nouvelles, je dois bien avouer... » Elle attrapa une paire de baguettes et son otoshi ; une salade d’algues. « Mais je comprends l’intérêt du format papier. C’est comme pour les livres. Je préfère sentir leur poids et tourner les pages que fatiguer mes yeux sur un écran. »

Un dernier sourire et elle porta à ses lèvres une première bouchée de son amuse-gueule. Ensuite, elle finit son verre ; déjà vide ? Elle n’avait pas réalisé l’avoir descendu aussi vite. Elle sembla hésitante un instant. Elle craignait que sa paie ne parte plus vite que prévue. Le vieil homme sembla lire dans ses pensées puisqu’il lui offrit une bière. Ryuuko se sentit un peu bête, le bol à la main et les yeux aussi ronds que ses joues mâchant encore son otoshi. Elle déglutit avec un drôle d’air, presque hébétée, puis posa son plat vide sur le comptoir. Elle s’inclina légèrement avec un air plus sérieux vers le sexagénère :

« Merci beaucoup. » Se redressant, elle arbora un sourire plus gentil que poli, pour une fois. « C’est la première fois que je viens ici. J’ai choisi cet izakaya au hasard parmi d’autres qui avaient de bonnes notes sur le net. »

Elle gigotait un peu, non habituée aux chaises hautes. Roulant les épaules pour mettre son dos plus droit afin de ne pas avoir mal, elle tourna la tête et fixa ses mains avec embarras :

« Pas de petite amie, malheureusement... »

Elle rouvrit lentement les paupières, ses yeux empreints d’une certaine mélancolie alors qu’elle perdait son regard dans la bière fraîchement déposée devant elle. Elle décida de se livrer : n’était-ce pas la magie de ces moments qu’elle recherchait, après tout ?

« Je voulais ressentir l’ambiance natale que je n’ai jamais pu connaître. Mon père allait souvent dans des izakaya après le boulot. En tout cas, c’est ce qu’il me disait. » Son sourire avait quelque chose d’un peu plus triste alors qu’elle dirigeait son visage brumeux vers le vieux japonais. « Alors, quand j’ai reçu ma première paie, j’ai tout de suite voulu venir dans un endroit comme celui-là. »

Elle s’étira le dos et plaqua la paume de ses mains sur le comptoir, bras tendus dans l’effort.

« Bah, ce n’est pas très différents des restaurants dans lesquels j’allais petite à Tokyo. » Elle détendit de nouveau ses membres. D’un sourire plus naturel, candide même tant elle resplendissait d’innocence, elle ajouta : « Mais papa avait raison. C’est un chouette endroit pour rencontrer du monde. »

Malgré la niaiserie apparente de la jeune femme, plus enfantine en cet instant où elle se montrait vulnérable, il était aisé de sentir une certaine solitude. Son pays lui manquait mais plus encore, les expériences qu'elle n'avait pu y vivre avaient créé un puits dans son cœur.
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Takeshi Matsunaga
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L’attention que semblait porter le vieil homme à cette fortuite rencontre ne possédait rien d’un faux jeu, respirant la sincérité comme si les mots de son vis à vis étaient d’or, diamétralement opposé au fameux adage. Si simple avait été ses questions que Takeshi avait parut leur porter une considération exempt de la moindre impatience. Répondant d’abord d’un humble salut à la reconnaissance que son jeune interlocuteur afficha face à l’invitation quelque peu forcée qu’il venait de lui faire, il laissa chaque réplique du garçon trouver leur chemin, sans l’interrompre jamais, ni battre des paupières, vraisemblablement.

Il agissait ainsi pareil à ce que l’on aurait pu faire si l’entrevue avait été attendu, qu’ils étaient tout deux amis, ou proches, se trouvant dans l’izakaya à escient. Et alors que l’adulte naissant mettait l’accent sur une nostalgie volée, Takeshi sourit différemment de prime abord, un soupçon de mélancolie douce-amère sur les traits, sans que son regard ne se voile pour autant. Son affection était manifeste, ou bien était-ce de la fierté, vivant probablement en pensée dans le souvenir décrit par un étranger de l’archipel nippon qui en avait pourtant toute l’essence. Puis il s’éclaira au nom de la vaste métropole japonaise, laissant même entrevoir une partie de ses dents dans la franchise joyeuse de l’expression qu’il eut alors. Mais là encore, il garda un silence poli, qu’il n’eut fort heureusement pas longtemps à tenir.

Subarashii ! Lança-t-il quelques instants après la fin des propos de son invité inopiné, frappant sur ses mains sans que le plus petit bruit ne se fasse entendre. Et dire que des âmes aigries comme la mienne prétendaient que les générations nous précédents se perdaient dans des futilités technologiques ou modes absurdes. Il croisa ses bras face à lui, voûtant dans le même moment sa courte stature. La tendresse évidente qu’il avait exprimé sur son visage n’ayant en aucun cas diminuée, s’adoucit, même, à mesure que le temps passait.

C’est un lieu parfait pour cela. Il releva doucement les mains pour embrasser virtuellement l’assistance, puis les replaça calmement avant de reprendre. Kabukichō n’est majoritairement qu’une patine terne tentant péniblement de rappeler la gloire d’une lande lointaine à ceux qui en vienne pour pénétrer en Decay… Mais il subsiste de véritables endroits, gargotes, restaurants, coins de rues, même, si j’ose dire, qui en sont les reflets impeccables. Et ce petit boui-boui en fait bel et bien parti. Il cligna de l’œil et joua du coude sur celui du jeune homme, d’un air complice. On a du nez, apparemment !

Le rire qui réussit à franchir ses lèvres alors fut mesuré, mais franc et sincère. Aaaaah… Reprit-il gaiement. C’est effectivement une place idéale pour trouver des personnes avec qui converser. Ou s’aérer quelque peu les méninges après une dure journée. Il ouvrit grand les yeux, fixant son vis à vis et annonçant alors :

Ce qui est mon cas ! Pour les deux points, je dois bien avouer ! Un nouveau rire, plus libre cette fois, de ceux qui proviennent de gens assez âgés et n’ayant plus à garder systématiquement la face en public, car ils ont déjà prouvés leur contenance. Les bières arrivèrent alors, comme répondant à ce signale, ce qui ne pouvait qu’être qu’une coïncidence pourtant et furent posées face aux deux hommes.

J’ai du mal à croire qu’un si beau garçon ne puisse trouver ici une toute aussi jolie fille à accompagner ! Mais à vous entendre, ce n’est pas comme si vous avez eu le loisir de courir derrière les jupes, j’imagine.

Il ferma un instant les paupières, levant le menton et humant certainement une atmosphères aussi loin géographiquement qu’elle ne l’était à travers le temps.

Aaaaah… Soupira-t-il. La première paie, le premier verre que l’on s’offre par ses propres moyens après une semaine chargée… Vous faites écho à tant de vieux souvenirs... Puis il rouvrit les paupières, retrouvant le regard de son voisin de table. Eh bien, je connais la cité comme ma poche, si je puis dire ! Si vous avez besoin d’un guide pour trouver ce petit accent de tradition et de paix que vous apparaissez chercher, n’hésitez pas à poser vos questions !

Sans attendre plus longtemps, il attrapa la poignée de la chope qui lui faisait front et la leva à hauteur de visage en direction de son interlocuteur.

Je m’appelle Takeshi, Takeshi Matsunaga. Yoroshiku oneigaishimasu et kanpai !
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Les gestes et sourires du vieil homme firent sourire la travestie. Elle dégageait une tiède tendresse à travers son regard douceâtre. S’empourprant avec humilité, Ryuuko inclina deux fois la tête et baissa les yeux, n’osant croiser le regard du vieillard  tandis qu’elle balbutiait :

« C-C’est m’accorder trop de crédit, ojiisan... »

Elle ignorait quelle était la limite de cet égarement pour le sexagénaire. En tous les cas elle doutait être du bon côté de cette frontière : elle était bien souvent sur son portable ou ordinateur à patienter le chargement de ses pages internet. Elle sourit poliment avec un embarras qu’elle tenta de confondre en perdant son regard dans le bol vide face à elle. Retiré aussitôt par le serveur, la jeune femme perdit son point d’ancrage ; elle joua nerveusement avec ses mains un instant, à l’instar d’un enfant. Elle manquait fortement de confiance en elle lors de ses interactions sociales, malgré tout son désir de bien paraître. Jetant des coups d’œil cie et là, le vieillard finit par accrocher son regard et elle l’observa tandis qu’il lui parlait. Elle gloussa avec amusement. Avoir du nez ? Internet avait du nez, oui !

« Vous avez eu une rude journée, ojiisan ? » demanda-t-elle avec autant de politesse que de curiosité. Elle ne savait pas si cela était indiscret mais elle doutait que le vieillard travaille encore vu son âge apparent. Sa journée avait donc elle été difficile sur le plan personnel ? « N-Non pas que vous ayez à me répondre. » ajouta-t-elle alors avec appréhension en baissant de nouveau les yeux.

Le vieillard avait cependant ce talent, par la gesture, d’attirer le regard avant de le captiver avec le sien. Les iris bleus de la jeune travestie ne pouvaient s’empêcher de se poser sur le sexagénaire à un moment ou un autre, détaillant ses mimiques, s’amusant de ses expressions sincères. Ryuuko lutta encore pourtant, se gênant une fois de plus en glissant ses prunelles sur le côté alors qu’elle répondait avec peu d’assurance :

« C-Ce n’est pas tant que je n’ai pas eu le temps. L’amour et sa quête d’affection ne se préoccupe guère de mon emploi du temps. » Elle ricana pour dissiper son malaise. « Il existe des défauts que l’apparence ne saurait sauver. »

Comme mentir sur son son genre, balbutier à toutes les phrases ou partir dans les tours. Sans oublier son talent infaillible à sortir les pires accroches pour flirter… Non, Ryuuko était bien meilleure à se battre, c’était certain. Elle fut ravie que la conversation prenne un autre tournant, peu à l’aise sur ses déboires amoureux. La japonaise attrapa sa chope avec ses deux mains en gardant à l’œil le vieillard. Le verre était encore frais : ses doigts glissèrent sur la paroi en s’humidifiant. Ryuuko appréciait cette sensation. Suivant l’inconnu se présentant sous le nom de Takeshi Matsunaga la jeune travestie leva son verre :

« Isshiki Ryuu… ji. » Elle n’avait pas l’habitude de donner son nom entier à Chicago, se laissant surnommer « Ryuu » pour plus de simplicité. Cela avait fait fourcher sa langue. « Kanpai ! »

Elle but quelques gorgées et posa son verre, un air satisfait sur son visage bienheureux. Il n’y avait rien de mieux qu’une bière fade après une journée de boulot ! Elle avait la sensation d’enfin comprendre son père. Ses longs cils flattèrent ses pommettes un instant. Puis elle perdit une seconde son regard sur l’or de son breuvage. Elle se demanda un instant s’il allait bien. Ils n’avaient pas conversé depuis des années maintenant…

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C’est avec une gourmandise évidente et une descente honorable qu’il bu goulûment une très large partie de la pinte qui venait de lui être servie, les yeux clos, un plaisir tout à fait clair soulignés par les rides de ses traits. Après de longues déglutitions qu’il ne tentait pas un instant de masquer, Takeshi alla frapper le boc de son verre contre le comptoir, juste ce qu’il fallait pour que le son soit des plus notables, mais sans jamais briser la chope par son mouvement brusque. Il écarta les lèvres en une expression de bien-être totale et exprima son contentement d’un soupir bruyant.

Hiiiiyeeeeeeee !

Les paupières plissées, la main droite toujours fermées sur l’anse de son récipient, il reporta son attention sur sa nouvelle connaissance. Ses joues débutaient déjà de se rosir tandis qu’il fit légèrement la moue à la mise en défaut du jugement qu’il avait opéré sur Ryuuji quelques instants plus tôt. Haussant les épaules et ne retirant rien de ses propos, il poursuivit d’écouter son jeune interlocuteur, un sourire tranquille à la commissure de ses lèvres. Enfin, directement interpellé, il leva sa main libre et montra sa paume en signe d’apaisement, son accent roulant un tantinet plus qu’avant l’absorption de l’alcool.

Bien sûr que si que j’ai à répondre, puisque la question est posée ! Dit-il en achevant sa remarque d’un claquement de langue désapprobateur, mais surtout amusé. Nous avions convenu ensemble il y’a peu qu’il s’agissait ici du lieu parfait pour les rencontres et ce n’est pas en gardant ma langue dans ma poche ou en m'enfermant derrière une façade que nous finirons bons amis ! Il frappa franchement le bar du plat de la main, une détermination imbibée imprimée sur le visage. C’était une journée accablante ! Une semaine même, je devrais dire sans peser mes mots ! Il alla se frotter les yeux, mimant ou subissant véritablement une certaine lassitude. Mais l’instant passa et il ne fut bientôt plus que tout sourire, irradiant d’un sentiment d’affection certain.

Mais cela en valait la peine. Son regard se perdant sur les bouteilles alignées du mural, ses yeux probablement perdu dans la vision de ses souvenirs récents. Mais que ne ferions nous pas pour nos familles, hein ? Ces jeunes qui pensent que le monde leur appartient déjà… Il refit la tête, les lèvres plissées et son attention glissant derechef vers son auditeur. Et puis il y’a les autres qui se mésestiment…

Sans crier gare, il vint donner une bonne tape entre les omoplates de Ryuuji.

Un p’tit gars comme vous, aussi mignon que vous l’êtes et avec votre indéniable retenue ! Il va sans dire que l’amour lui tombera dessus sans même qu’il ne s’en rende compte ! Emploi du temps ou pas ! Petits défauts ou non ! Ne désespérez donc pas, Ryuu-kun, vous avez la vie devant vous pour cela !

Il revint à sa pinte qu’il termina en un clignement de paupière. Pas une once de bière ne restait, ni dans la chope, ni sur le pourtour des lèvres de son buveur. Il croisa les bras devant lui en attendant d’être servi de nouveau, puis il reprit, une infinie douceur dans le ton de sa voix :

Et vous, Ryuu-kun. Outre le vœu de ressentir l’essence d’un izakaya pour la première fois… Cette journée vous aura t-elle été faste ?

Il ferma un œil, l’autre rivé sur son jeune interlocuteur.

Et que fait donc un charmant garnement comme vous dans la vie ?
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♫ Chanson d'Automne ♪

Difficile de contenir le sourire plissant les pommettes de ses yeux réjouis en observant un vieillard profiter ainsi de sa bière. Cette simple attitude avait réussi à distraire Ryuuko de ses pensées mélancoliques, le regard désormais tourné vers Takeshi. Timide malgré tout les yeux de la travestie ne tardèrent pas à glisser sur ses mains. Bien moins démonstrative que son interlocuteur la japonaise se contenta de lentement ramener le verre à ses lèvres. Ensuite elle le posa doucement sur son sous-bock, un sourire poli sur ses traits embarrassés. L’inconnu se livra à elle sans sourciller, ouvert à la discussion quelle qu’elle soit. C’était idiot mais ce simple fait emplit le cœur de la travestie d’une chaleur agréable. Elle se contentait de petits détails pour construire son bonheur.
Elle sursauta, les yeux ronds, lorsque Takeshi tapa le comptoir du même temps qu’il s’exprimait. Il lui rappelait les seniors de son pays natal : plus francs, plus osés, plus libérés que leurs jeunes pairs. Elle augmenta son sourire. Il était véritablement japonais, après tout. Puis ses traits se tordirent pour laisser apparaître une sincère compassion. La journée n’avait pas été reposante alors qu’il était un vieillard. Decay était impitoyable même à Kabukichô, songea la jeune femme qui reprit une gorgée sans quitter le sexagénaire des yeux. Elle allait répondre néanmoins elle s’empourpra des dires et du regard inquisiteur que Takeshi lui offrit. Elle attendit un peu avant de supposer maladroitement :

« Vous avez une grande famille, alors ? »

Il avait parlé de nombreux jeunes : Ryuuko avait pris cela pour un indice. Soudain le vieillard la tapa franchement dans le dos ; elle écarquilla les yeux et se hâta de poser son verre, manquant de renverser sa bière. Elle ricana nerveusement en lâchant sa boisson puis se frotta l’arrière de la nuque. Elle ne s’était pas attendue à ce contact physique et cela la gêna bien qu’elle n’en exprima rien si ce n’était via son sourire embarrassé.

« J-Je ne suis pas pressée... » confia-t-elle au sujet des amours.

Hébétée la japonaise observa le sexagénaire descendre la fin de son breuvage comme de l’eau. Elle s’était tassée en biglant, les mains accrochées au bord du comptoir et les yeux ronds. Lorsque Takeshi se tourna de nouveau vers elle la travestie s’empressa de se redresser, le dos droit, non sans une once de panique. Elle rit nerveusement, curieusement apaisée par le ton douceâtre du vieillard. Elle lui répondit sans hésitation malgré son attitude penaude :

« Je n’ai pas vécu une seule journée faste depuis mon arrivée ici, malheureusement. » Elle haussa les épaules et fuit le regard du vieillard. « De Tokyo à Neo-Atlantis, de Neo-Atlantis à Decay… Ces dernières années ont été une épopée. » Elle eut un rictus nerveux ; ses mains serrèrent son verre, trahissant son malaise. « Pardon, je ne voulais pas me plaindre. » Elle sourit à Takeshi. « Cela m’a appris à me contenter de peu. La vie m’est restée favorable malgré tout. »

La question suivante la rendit néanmoins craintive. Clairement incommodée Ryuuko entortilla ses doigts. Ses traits s’affolèrent. Ses yeux cherchaient désespérément un point sur lequel s’accrocher. Ses songes défilèrent à une vitesse incroyable en l’espace d’une courte seconde durant laquelle elle hésita à répondre franchement. Pourtant Takeshi avait été honnête ; et puis, Kabukichô ou non ils étaient à Decay. Il y avait situation plus louche que la sienne.
Malgré tout ses pupilles tremblantes se rivèrent sur son verre presque vide.

« J-Je... » Elle déglutit. « Je combats officiellement à l’Arena pour... » Elle se ravisa. « Enfin, je ne suis pas encore leur champion mais j-j’aimerais... »

Bon nombre des habitués connaissaient son sexe véritable. Car lors d’un combat sans pitié peu d’artifices restent sur un corps blessé ou en mouvement. Ce fait rendit davantage mal à l’aise la jeune femme qui n’avait pas démenti lorsque Takeshi s’était adressé à elle au masculin. Pour autant elle imaginait mal un vieillard comme lui se rendre à l’Arena. Ryuuko essayait de se convaincre qu’elle se prenait-elle la tête pour rien. Elle offrit un sourire contrit à son interlocuteur.

« J-Je débute, personne ne me connaît encore vraiment, là-bas. » Elle baissa les yeux. « P-Pardon, je sais que c’est violent mais je… » Pourquoi se justifiait-elle ? Elle voulait arrêter cette conversation. « Ça a été ma seule option de survie, et j’ai eu de la chance de pouvoir représenter quelqu’un, a-alors... » C’était Decay. Chacun survivait à sa manière, il n’y avait pas de honte à avoir. Cet homme vivait ici, aussi. Pourquoi ne pouvait-elle pas le voir comme un habitant plutôt qu’un japonais plein de jugement pour leur ville crasseuse ? « V-Voilà... » conclut-elle maladroitement en se frottant nerveusement le bras droit avec une expression craintive.


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Quelque peu avachi sur le comptoir, Takeshi pouvait donner l’impression de subir les effets l’alcool. Bientôt, il vint porter sa main droite en support sous son menton, son léger sourire accentué par l’illusion que sa position affichait. Mi-clos, ses yeux ne quittaient plus Ryuuji et à leur lueur, il était tout indiqué de penser qu’il aurait pu le percer de part en part tandis qu’il répondait à son tour. Il avait acquiescé silencieusement à propos de sa famille, invitant son interlocuteur à poursuivre plutôt que de le couper dans son élan en répondant immédiatement. Ses lèvres s’étaient étirées d’autant plus tandis que son pauvre vis à vis se montrait gêné de la question de ses douces relations. L’amusement du vieil homme n’en fut que plus visible sur ses traits, ainsi qu’un brin de compassion, laissant comprendre qu’il avait connu des époques similaires à celle que vivait son voisin de comptoir.

Le serveur substitua la chope vide par une nouvelle bien remplie et le petit père s’empressa d’enrouler ses doigts autour de l’anse de la pinte, se redressant, comme soudainement réveillé. Pourtant ses iris dorés n’eurent-il jamais viré ailleurs depuis qu’ils s’étaient ancrés sur le jeune Isshiki. Finalement fut abordé le sujet de l’Arena. Le terme eut un déclic instantané sur Takeshi, son masque avenant tomba, apparaissant dégriser aussi vite qu’un claquement de doigts et laissant place à un sérieux austère. Pourtant, il n’y avait rien de froid dans son expression… Il semblait s’agir là plutôt d’une forme d’inquiétude. Ou bien était-ce de la pitié. Il ne réagit pas plus que cela malgré tout, fermant un moment les paupières à mesure de l’avancée du récit hasardeux de Ryuuji. Lorsque la conclusion vint enfin, il ouvrit de nouveau les fenêtres de son regard et si la gravité était bien présente dans le feu de ses prunelles, elles n’affichaient aucune sévérité. Il s’en retourna à son verre, le prenant aussi dans sa main gauche et le fixant comme si celui-ci était le coupable de tous les maux qui pouvaient passer dans l’esprit de l’ancêtre.

Humph. Grommela-t-il. Vous n’avez pas à vous justifier comme cela, Ryuu-kun. Vous faites ce que vous pouvez pour vous en sortir et je serai bien mal placé pour vous faire la morale à propos de la dangerosité de ce que vous entreprenez pour garder la tête hors de l’eau. Il soupira un long instant, les yeux suivant la disparition de la mousse de sa nouvelle bière. Je n’aime pas cet endroit. Beaucoup trop de jeunes y perdent tous leurs espoirs… J’ai toujours évité de m’y rendre, malgré le fait que… Il souleva le menton, puis retourna son visage vers son interlocuteur, un nouveau sourire, radieux, effaçant toute l’obscurité que ses rides avaient emmagasinées.

Gambatte ne, Ryuu-kun ! Gagnez vos combats. Sortez vous de là. Pour que les jours fastes surviennent.

La sincérité profonde avec laquelle il avait appuyé chaque mots aurait pu faire oublier totalement la morosité de son attitude, quelques secondes plus tôt. Vous avez déjà, malgré votre âge, un sacré parcours derrière vous et je ne peux que vous encourager à le poursuivre. Continua-t-il avec entrain. Vous avez le temps. Je vois dans votre regard cette flamme typiquement nippone, celle là que je veux croire avoir dans le mien depuis toujours et à votre âge, aussi. Vous dépasserez cela et vous finirez par trouver quelqu’un pour vous quand il sera temps pour ça. Ses sourcils se froncèrent subitement et il ajouta sévèrement cette fois :

Battez vous.

Puis plus rien. En un battement de cœur, il était redevenu le Takeshi radieux et tout sourire. Il poursuivit, le ton bien plus clair et joyeux :

Vous me faites penser à ma famille et pour vous répondre, oui, vous n’avez pas idée d’à quelle point elle peut être grande ! Il s’agit de ma plus grande fierté, ma plus belle réussite. Parmi mes enfants, beaucoup vous ressemblent. Leur vie à tous n’a pas été simple et ils ont dû faire de mauvais choix, parfois. Mais de les voir traverser les épreuves et revenir grandi… Il soupira, sa voix venait de lui faire faux bon et le coin de son œil droit s’était humidifié de façon visible. Mais il n’abandonna pas et continua, malgré sa difficulté évidente : … Ah… Vous ne savez pas encore la joie que cela peut procurer de voir cela.

Il souleva son verre et bu à grand bruit la moitié de celui-ci, fermant les yeux sous l’effort, comme s’il se lavait de toutes les pensées qu’il venait de s’infliger. Lorsque claque de nouveau le boc de sa choppe sur le comptoir, le moment était passé et une profonde sérénité apparaissait l’avoir regagné.

Vous le découvrirez. J’en suis certain. Et un jour probablement, vous parlerez à un jeune comme je le fais à présent. Et vous pourrez lui dire qu’après tout cela, tous les combats et les sacrifices, il pourra attraper de ses mains la paix qu’il a toujours recherché. Et les jours fastes viendront d’eux mêmes. Il fit un clin d’œil à Ryuuji à ces mots. C’est ainsi que nous sommes, nous, les Japonais, n’est ce pas ? On ne nous entend pas beaucoup, nous ne sommes pas non plus les plus visibles. Mais nous sommes des battants. Un coup de coude complice. Hein ? Ryuu-kun !?
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Ryuuko Isshiki
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♫ The Place You Promised To Show Me ♪

En cet instant Ryuuko avait la sensation d’être une gosse en mal de reconnaissance. Peut-être était-ce la cas, finalement. Elle n’avait probablement pas grandi autant qu’elle croyait, du haut de ses 21 ans. Son éducation assise entre le Japon et Decay, se sentant imposteur contre son gré, la jeune femme recherchait encore l’approbation de ses pairs nippons. Sa main s’accrochant fermement à son bras attestait de son malaise face aux aveux qui malgré tout n’avaient rien d’incroyable dans ce pays-ci. Cependant, être combattant à l’Arena n’aurait jamais été une situation de prestige, ou ne serait-ce que viable, au travers du regard de ses pairs japonais restés sur leur terre natale.
Ryuuko n’avait cessé de boire et pourtant sa gorge était sèche. Ses pupilles tremblaient en fixant son verre tandis qu’elle concluait sa tirade bégayante d’un « voilà » peu avenant. Le grommellement de Takeshi la crispa, ses phalanges blanchies par la dure poigne sur son avant-bras. Puis le reste des mots filèrent, sur le même ton irrité. Ils témoignaient néanmoins une ouverture d’esprit. Une tolérance. La japonaise leva une mine déconcertée, ses yeux inquiets soulignés par une lueur d’expectative. Ryuuko était semblable à une enfant perdue en cet instant, son corps recroquevillé de chagrin. L’attente irrespirable de son regard fixait le vieillard, comme soudain désespéré de trouver le sien alors que quelques instants auparavant la travestie ne cherchait qu’à le fuir.

La japonaise eut un soudain mouvement de recul en constatant le changement d’humeur inopiné de son interlocuteur, passé de la nuit au jour en un battement de cil. Il n’avait même pas fini sa phrase et cela avait rendu la jeune femme particulièrement curieuse ; elle n’oserait cependant pas poser de question sur le sujet. Elle livra un sourire désolé malgré un soulagement visible sur ses traits embêtés.

« Cela risque de prendre quelques années... »

Elle venait tout juste de signer un contrat avec le clan Minobe pour les représenter. Elle n’était pas assez candide pour ne pas savoir ce que cela signifiait. Elle avait vendu son âme à des yakuzas. Mais elle l’avait fait en connaissance de cause : avait-elle eu une autre alternative ? Il fallait mourir de quelque chose un jour et à Decay la belle mort était une option écartée d’office. De plus, ses employeurs la traitaient bien tant qu’elle obéissait.

« Mh, oui. J’ai le temps. » acquiesça-t-elle en attrapant son verre, ses iris glissants vers sa bière du même temps avec un fin sourire sur les lèvres. Elle reposa son regard sur le sexagénaire alors qu’il continuait de l’encourager. Ses mots la touchèrent droit au cœur, aussi lui livra-t-elle une expression pleine de douceur, les yeux mouillés. Le nouveau changement de ton la surprit, venu aussi vite qu’il était parti. « Mh. » opina-t-elle de nouveau. Oui, elle se battrait, c’était certain.

Elle se surprit à rire malgré le sérieux de leur échange. Takeshi était parvenu à alléger le poids sur ses épaules et retourner l’atmosphère en quelques palabres bien trouvées. En quelques attitudes bien placées. Ryuuko réalisa en cet instant que le vieillard n’était en rien sénile et qu’à l’inverse il savait diriger une conversation tout comme il maîtrisait parfaitement ses gestes. Un sourire malicieux étira les lèvres de la japonaise. Il avait de la ressource, ce papy facétieux.
La travestie descendit calmement sa bière, profitant du moment de silence pendant lequel Takeshi l’imita pour placer d’un air attendri :

« En tout cas, vous l’aimez sincèrement, ça se voit. » Elle ricana tandis qu’il lui répondait qu’elle ne pouvait connaître la joie qu’il ressentait à l’égard de sa famille. « Non, c’est sûr. Peut-être un jour. »

Ryuuko glissa son regard sur le côté du même temps qu’elle posait sa bière vide. Elle le ramena cependant au sexagénaire, ce dernier doué pour toujours ramener l’attention sur lui lorsqu’il le souhaitait. Elle lui sourit. Elle ne savait pas pourquoi mais cela lui provoquait une vive émotion en son for intérieur. Sa voix chevrota tandis qu’elle balbutiait :

« O-Oui, vous avez raison. » Une larme coula toute seule ; malgré tout Ryuuko se mit à rire en sentant le coup de coude de Takeshi. Elle se cacha les yeux avec son bras, se justifiant : « P-Pardon, ce doit être l’alcool... »

Ce n’était assurément pas le cas. Malgré ses efforts, malgré sa force, la japonaise demeurait une jeune adulte avec de nombreuses plaies. Curieusement, les cicatrices reçues à l’Arena soignaient ces dernières. Mais pas autant que les mots compatissants qu’elle recevait de la part de Takeshi. Après avoir essuyé ses larmes à la va-vite Ryuuko se tourna vers le comptoir.

« Excusez-moi ! Un umeshu, s’il vous plaît. » Curieux choix pour un jeune homme, les alcools sucrés plutôt prisés des femmes et celui-ci particulièrement des japonaises. La travestie soupira, expirant toute l’angoisse passée sur les derniers instants et se tourna une nouvelle fois vers le sexagénaire. « En tout cas, votre famille a de la chance de vous avoir comme père, comme grand-père, Matsunaga-san. J’aurais aimé avoir cette sagesse à la maison. » Elle pouffa, probablement d’une certaine nervosité plus que d’allégresse. « Cela m’aurait probablement évité de me retrouver à Decay. » Elle baissa les yeux sur le verre fraîchement arrivé face à elle. « Une famille, hein... » dit-elle plus pour elle-même, rattrapée par ses songes.


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