44 Alliance - Ground Zero Coureuse - Performeuse au Red Light La logique des choses uniquement
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Allégeance :
Alliance - Ground Zero
Metier :
Coureuse - Performeuse au Red Light
Mort du personnage :
La logique des choses uniquement
Almost Dead
Lun 29 Juin - 1:13
20 mai 2040
D’une main tremblante, je me saisi de la bouteille que me tend le mec en face de moi. Mâchoire carrée, barbe de trois jours, dents jaunis par le café et la clope, sûrement. Les pensées s’entrechoquent dans mon esprit. Des images de l’incident m’arrachent des grimaces.« Tu penses à quoi ? » s’enquit-il avec un regard qu’il pense intéressé…
Mais nous savons tous les deux qu’il n’en a rien à foutre de la réponse, pour rester polie. Je l’observe un long moment, j’essaie de me convaincre du contraire. J’essaie de me convaincre, qu’en fait, il se souci réellement de moi. Moi, Koryane. Pas Tierwyfie la meilleure coureuse de Grounde Zero. Aujourd’hui je n’ai plus envie d’être elle. Je veux juste être moi, Koryane. Sans aucun titre. Sans artifices. Alors je plonge mes iris dans les siennes, dilatés. Est-ce que je n’en demanderais pas trop ? Mes yeux papillonnent plus bas. Vers sa main sur sa seringue. Le tube souple qu’il serre entre ses dents pour se faire un garrot. J’observe son sang remonté dans la seringue, pour éviter les bulles d’air, je l’observe s’injecter la totalité du produit. Je bois une gorgée.
Finalement, la réponse lui importe si peu, qu’il ne me repose même pas la question. Il tombe à la renverse, les yeux révulsés. Je lui avais dit de ne pas autant doser. Le temps semble s’arrête. Mon rythme cardiaque s’accélère, je sens la chaleur de l’alcool que je viens d’ingurgiter me monter aux joues.« Yo ? » je fais à tout hasard.
Il ne serait quand même pas entrain de faire une overdose en pleine rue ? Ça fait longtemps qu’il a arrêter de se cacher pour s’administrer ses doses. Moi, j’ai encore trop d’orgueil pour laisser les autres me juger. Je préfère faire ça dans mon intimité. Encore quelques secondes et il fini par se redresser, les pupilles complètement explosées. De la bave coule le long de ses babines. Il me fixe, comme un dément. Est-ce que c’est de ça que j’ai l’air lorsque… ?
Aujourd’hui je devais arrêter.
C’est ce que je me dis tous les putains de jours.
Aujourd’hui j’arrête.
Mais je finis toujours par craquer. Et je le sais, je suis passé maître dans l’art de mon trouver des excuses à dormir debout. Mais aujourd’hui, j’ai une très bonne raison de ne pas pouvoir arrêter maintenant.
Deux jours.
Deux jours que je n’arrive plus à dormir la nuit. Des images me hantent, elles tournoient dans mon esprit. Je revois le visage des hommes me poursuivre dans les ruelles, arme à la main. Mon bras n’est toujours pas guérit, même si la balle n’a fait qu’effleurer.
J’ai passé les deux derniers jours à tout faire pour être le moins sobre possible. Et ça avait fonctionné un temps. Mais maintenant, ni l’héroïne, ni l’alcool ne retenaient ces images qui revenaient encore et encore, inlassablement. Harcelantes, oppressantes… je suffoquais.
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