Chapitre 2 : La Corporation
Decay
Decay, destination de tous les possibles, terre en friche où fourmillent les possibilités et l'argent facile, où chaque vice est accessible, chaque désir libre d'être comblé. L'île prospère, se vautre dans sa propre réussite, quand l'ouragan Isaac survint, balayant sur son passage les installations des gangs comme leurs prétentions. Et un nouveau groupe émerge des brisures laissées par la tempête, la Corporation. Forte de son budget, celle-ci s'invite en sauveuse, promet à tous une aide financière et humaine, des avancées conséquentes, pour une vie meilleure. Avides de pouvoir ou simples fantoches, qui sont vraiment les acteurs de cette entité inédite qui prétend étendre son influence à tout Decay.
11/10/2020 HRP
La Newsletter est sortie ! Beaucoup de changements au programme, par ici
11/10/2020 RP
Quelques semaines après la fin de l'ouragan, la Corporation dévoile son visage ! A lire par ici
12/09/2020 RP
L'ouragan Isaac s'abat sur l'île ! Pour en savoir plus, par ici
12/09/2020 HRP
L'event Hurricane est lancé ! Vous pouvez toujours le rejoindre par ici.
27/08/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
05/07/2020 HRP
Nouvelle newsletter et nombreux changements ! La lire ici.
30/05/2020 HRP
Nouvelle newsletter en cette fin de mai ! La lire ici.
30/05/2020 RP
Un nouveau système de réalité augmentée sort au Space Station Bar ! Participer ici
5/04/2020 RP
Le Carnaval de Napoli est lancé ! Extravaganza
8/04/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
18/03/2020 HRP
Ajout des missions et petite update de l'index !
28/02/2020 HRP
Deuxième newsletter ! La lire ici.
28/02/2020 RP
La Milice redouble de violence et est plus présente sur le territoire de Decay !
31/01/2020 HRP
Première Newsletter, bébé forum deviendra grand ! La lire ici.
31/01/2020 RP
L'intrigue "Paranoïa" a été lancée ! Par ici.
17/01/2020 HRP
Ouverture du forum ! N'hésitez pas à rejoindre le Discord !
Il parait qu'une jeune fille a été aperçue allant dans les égouts. Depuis, elle n'a plus donné aucune nouvelle d'elle. Une nouvelle victime des monstres vivant dans les égouts ?Une vingtaine de serpents en liberté auraient été aperçus sur les Docks. La Triade en sueur.On déplorerait trois morts suite au dernier barathon de la rue de la soif.À Kabukicho, des rumeurs sur l'affaiblissement des effectifs du clan Oni commencent à poindre. L'absence de Yokai se fait-elle enfin ressentir ou cela n'est-il que le fruit de l'imagination de quelques résidents ?Une certaine Shrimpette serait en train d'écrire une fan-fiction sur certains membres de Decay.On dit que l'ensemble du corps d'un certain mercenaire travaillant pour la Triade serait entièrement recouverts de ses nombreux crimes. Une dizaine de cadavres auraient été découverts, au cours du mois de Janvier, sur les Docks. Certains évoquent un règlement de comptes. Un tout nouveau malware parcourrait la toile, déguisé sous la forme d'un logiciel à première vue inoffensif. Il installerait une backdoor sur les machines infectées. Pour quelle raison ? Cela reste un mystère. Une femme vagabonde à la chevelure d'un noir profond et aux yeux écarlates prendrait en charge des malades et blessés au travers de Decay pour une misère, offrant une alternative médicale à celle dispensée par l'Église. Fin Janvier/Début Février, une course de rue, en pleine nuit, aurait conduit certains hommes hors des pistes. Plusieurs voitures seraient sorties de la route suite à un « conducteur fantôme ».
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Rogelio E. Hernández
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Medellin ; Appartement d'El Barón.
Il poussait un léger soupir. Lent. Et si long. Genou à terre, il baissait brièvement la tête. Il avait bien compris l’information qu’on venait de lui donner. Chassant l’homme de sa main gauche, son attention se reportait finalement sur l’objet de ses derniers mois. Sa main droite sur les pétales de la fleur, le vieil homme souriait légèrement sous la texture du pétale. Celui-ci était parfait. Semblable à l’identique à ceux qu’il rencontrait au Mexique. La vraie maison. Doucement, il avait approché son nez pour en humer le parfum pour être brièvement transporté là-bas. Fermant l’œil, il se souvenait d’une autre vie. D’un autre temps. Trop brièvement, il en oubliait le reste. Alors, il poussait un autre soupir. Il savait bien ce qu’il devait réaliser. Il n’en avait pas envie.

Pourtant.

Dans la Serre Communautaire, il n’aimait être personne. Tout le monde se fichait d’ailleurs bien de son identité. Le Mexicain y passait le plus clair de son temps depuis des années. Bien avant sa mort déjà, loin du Polvo Blanco, il appréciait ces temps libres. Où tout le monde le connaissait mieux sous son deuxième prénom que par un quelconque titre. Ici, chacun parlait son espagnol, avec son propre patois. Ils se saluaient d’un mouvement de la main. Ils se respectaient pour ce qu’ils étaient. Des fermiers. Des cultivateurs. Des fleuristes. Des botanistes. Juste des paysans et des civils. Et même si certains connaissaient sa véritable identité, personne n’en parlait. Pas en ces lieux. Il avait sûrement aussi ses raisons.

Un de ses hommes de main, qui le protégeait en tout temps, s’approchait discrètement de lui, tendant le Smartphone et, fronçant les sourcils pour réussir à lire, le vieil homme soupirait. Peut-être était-il vraiment temps qu’il rentre. Hochant de la tête, répondant brièvement à Lucky, il se redressait, rendant le device après avoir envoyé sa courte réponse. « Tu peux venir d’ici deux heures. Ce sera ouvert. » Une réponse brève au message envoyé précédemment. Elle demandait à le voir pour manger un bout. Ou plutôt elle souhaitait manger du Chili con Carne. Autant que le vieil homme, qui commençait à connaître le bout de femme, savait qu’elle resterait sûrement un bout de temps et que, si elle traînait tardivement, il préfèrerait sûrement qu’elle reste et dorme sur le canapé-lit plutôt que de la laisser encore sortir au milieu de la nuit. Surtout en ces temps incertains. D’abord Miguel. Maintenant Red. Un soupir qui en disait long sur l’état d’esprit de l’homme déjà trop vieux.

L’appartement d’El Barón n’était pas vraiment exceptionnel en vérité. Proche des Docks Sud, dont il avait toujours étroitement surveillé l’activité, plus proche de la Serre que de la Casa, l’immeuble se fondait dans le reste de Medellin. Etage néanmoins sécurisé par un ascenseur dont seuls quelques hommes connaissaient le code qui changeait régulièrement (périodiquement, le vieil homme le changeait de manière presque paranoïaque), l’ordre militaire régnait en ces lieux. Tout avait strictement sa place et personne n’avait même le droit de toucher à quoi que ce soit qui ne lui soit pas tendu par le maître des lieux, auquel un regard obscur était jeté. Quelques tableaux rappelaient le Mexique, tandis qu’il n’y avait aucune photo de son passé sinon celle, dans l’angle de l’imposant divan en angle, de son Unité quand il était encore membre des Para-Commandos. Bien avant Decay. Bien avant de se retrouver mêlé aux activités du Cartel.

En ces lieux, il y avait toujours une chambre prête pour accepter des invités à passer la nuit tandis que la chambre du Maître était hors d’accès. Personne n’y entrait. Une autre pièce demandait une empreinte digitale, l’Office personnelle de l’Homme. Le plus impressionnant restait sûrement la cuisine entièrement équipée pour les besoins de l’homme qui mangeait toujours par lui-même. La salle à manger était la pièce angulaire qui liait alors le salon et la cuisine, elle-même conduisant au couloir qui amenait vers la chambre pour les invités, celle du Baron et l’Office.

Se mettant aux fourneaux bien avant l’heure d’arrivée de la petite, l’homme aux sourcils froncés ressemblait alors à un véritable alchimiste alors que les meilleures odeurs se dispersaient sur tout l’étage. Encore une réussite. Puis l’ascenseur s’ouvrait finalement. Sur son salon. Les manches retroussées, dévoilant sa prothèse à son bras gauche, il s’approchait d’elle. Délicat sourire. Résigné, comme toujours. Tendre, évidemment. Aussi, lâchait-il quelques mots à son attention. Parce qu’il ne savait pas par où il devrait commencer avec cette petite. « Nous n’attendions plus que toi, niña. Pile à l’heure, comme à ton habitude. », laissait-il tomber délicatement. « Entre et n’oublie pas de retirer tes chaussures cette fois-ci, por favor. Alvarez dort pour le moment, ne t’en fais pas. », disait-il, dos tourné, mentionnant le chien, un Husky, qui raffolait un peu trop des chaussures qui traînaient.
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« Tio, je peux venir manger un chili’ aujourd’hui ? »
« Tu peux venir d’ici deux heures. Ce sera ouvert. »
Et c’est certainement l’une des choses que tu aimes le plus avec Rogelio. Cette simplicité, cette évidence. Il ne te pose pas de questions, il se contente de jouer le jeu depuis des années. Faire semblant d’accepter ton appel du ventre alors que c’est un appel du cœur. Et en cet instant, ton cœur n’est plus en mesure de fonctionner correctement, il est en peine, il est en deuil. Red est mort. Tu ne pouvais rien faire, tu savais que ce jour viendrait, tu te préparais à cette éventualité à chaque fois qu’il partait en mission, à chaque fois qu’il te disait qu’il avait « un truc à régler » ou qu’il s’arrangeait pour te promettre qu’il viendrait « en entier » cette fois, il n’a pas menti, il est revenu en entier, la peau brûlée. Ce fut, les jours les plus longs de ta vie. Il est parti, petit à petit. Tu n’as pas laissé grand monde venir à son chevet… Mais tu as pu, le voir partir. Sa flamme s’est éteinte en te tenant la main.

Le premier jour, tu ne réalisais pas.
Tu t’es réveillée dans son lit, tu t’es mise à le chercher, des mains, puis des yeux… Il n’est pas là. La journée fut longue, attendre une personne qui ne reviendra pas, c’est l’enfer… Chaque bruit devenant un espoir absurde. Le déni, qu’il appelle ça. Puis le deuxième matin, tu t’es encore retourné dans ce lit trop grand. T’as ouvert les yeux, admirant ce plafond de mauvais goût … Et tes larmes se sont enfin mise à couler, tu t’es mise à crier. Hurler cette injustice, cette frustration, cette tristesse. Libérer ton âme de chagrin, alors tu as crié, tu as frappé à t’en blesser les phalanges. Tu as évacué tout le venin de cette réalité. Red est mort. C’était l’étape de la colère. Et cette colère, va te coller à la peau encore un long moment. Mais après toutes ses étapes, il te reste l’acceptation. C’est comme ça que t’as pris ton téléphone pour demander à Tio, le droit de venir lui rendre visite. Lui annoncer de tes lèvres pincées ce qu’il sait certainement déjà. Mais tu te dois de le faire, le prévenir, l’avertir. Tu sais qu’ainsi, cela prendra tout son sens, que tu ne pourras plus nourrir le moindre espoir. Red est mort, Lucky.

Alors tu as deux heures pour le rejoindre.
C’est parfait, t’as le temps de venir mettre les pieds dans le vide la première heure, admirer ce quartier d’en haut. Tout en haut, une bouteille de rhum à la main, une larme sur chaque joue. Tu ne prends qu’une gorgée avant de t’allonger pour admirer les cieux… Red, n’est certainement pas en haut, mais tu aimerais le croire. Il n’avait pas un mauvais fond, c’était un mec bien, un chic type. C’était ton frère, ton ami, ton confident autant que la source de bien de tes galères. Plus de qualités que de défauts, vous n’avez jamais arrêter de vous taper sur la gueule. Jamais contents, jamais d’accord, c’était votre manière de vous aimer… Plus qu’une heure, tu ne peux pas te permettre de faire attendre Rogelio, tu le respectes bien trop pour ça alors sans attendre plus tu quittes ton perchoir et tes pensées pour venir chevaucher ta bécane rouge, avec la veste rouge de Red et ton casque tout aussi rouge. Tu arrives avec un peu d’avance. Qu’importe, tu vérifies ton téléphone puis tu n’hésites pas une seule seconde pour l’éteindre. Encore une question de respect, ce serait mal venu que ce petit bout de technologie brise le silence ou coupe la parole de Tio. Le respect se loge dans les détails, les petites attentions qui ont toujours fait la différence.

Comme toujours, ton arrivée est attendue.
Comme toujours, tu prends l’ascenseur sans la moindre hésitation, on ne pose jamais de question. Les portes s’ouvrent sur son salon. Rien qu’avec l’odeur, tu sens les larmes te monter aux yeux. Oh non, ce ne sont pas les épices qui te taquinent, mais le message que transmet ce chili. Ce moment privilégié – à tes yeux du moins. Il s’avance pour te saluer, tu aimes qu’il souligne ta ponctualité. Une preuve de respect la encore à tes yeux. Tu lui rends son sourire comme tu peux. Toi qui d’ordinaire offre les sourires les plus francs, celui-ci est un peu fade, un peu terne. Mais tu fais de ton mieux – Et avec un cœur blessé, un visage fatigué, un regard creusé, ce n’est pas toujours évident. Cependant, être là avec lui, retirer tes chaussures pendant qu’il t’en fait la remarque en lui lâchant un léger « Je n’ai oublié qu’une seule fois… Tu es toujours si dur avec moi » Mensonge sur sa dureté envers toi, tu ne fais qu’entrer dans son jeu, prouver que tu as aimé. Oui, c’est suffisant pour redonner un peu de couleur et de vie à ton visage. C’est suffisant pour que tu lui emboîte déjà le pas en glissant sur tes chaussettes pour venir poser cette bise innocente sur sa joue, marque de respect pour ton ainé, en lui répondant enfin : « Holà Tio ! » à sa salutation. Puis tu fais un détour pour venir saluer Alvarez, lui aussi mérite son bonjour, non ?

Après quelques caresses, tu vas te laver les mains.
Tu admires la casserole encore sur le feu, elle mijote lentement, offrant toujours plus cette odeur presque nostalgique, à votre rencontre. Oui, tu aimes cette odeur, mélangée à celle de la petite portion de riz, un petit caprice obligatoire à chaque tentative si tu veux espérer profiter un peu de ce plat toujours bien trop épicé pour ta langue. Une fois les mains propres, tu retournes à ton sac, tu en sors un étui de bois, dans lequel se trouve un cigare d’une qualité vraiment supérieure, une édition limitée. Un petit cadeau que tu gardais comme un trésor de gamine pour Tio, et ceux depuis un moment, cherchant l’occasion de couper le rythme de ton quotidien pour venir t’égarer et te reposer justes quelques heures à ses côtés. Songeuse, légèrement amère, revenue à ses côtés, tu caresses le bois entre tes doigts. Un soupire passe tes lèvres, les yeux bercés de mélancolie tu murmures en venant lui tendre la boîte : « Cela fait un moment que je veux venir te l’offrir… Je ne pensais pas que ça serait dans ses conditions. » Car tu étais vraiment si fière de cette trouvaille, ce devait être un moment de joie et de complicité, mais t’as le cœur au bord des lèvres et les larmes au coin des yeux quand tu lui souffles : « Tu dois déjà le savoir mais, je voulais te le dire moi-même… Tio, Red esta muerto. » Car il mérite qu’on le dise en espagnol, cette langue apprise encore une fois uniquement par respect. Mais qu’importe la langue, les larmes reste les mêmes. Devant tu sais que tu peux te permettre de flancher juste un instant, que tu peux te permettre de pleurer alors… elles commencent à rouler sur tes joues même si tu gardes la tête haute et le regard droit.
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Loin de la Casa, loin de la demeure de Miguel Salamanca, l’appartement de Rogelio Estebàn Hernández avait l’une de ces rares terrasses qui donnait une directe vue sur une partie des Docks mais, surtout, sur l’horizon infini. Aucun vis-à-vis, ce qui lui avait permis, lors des rénovations, de s’offrir le luxe d’une large baie vitrée, faisant entrer la lumière du soleil, sur l’ensemble de la journée. Correctement situé, assez haut, et bien isolé, pour ne pas entendre les coups de feu au milieu de la nuit, ni les cris de voisins parfois trop bruyants du quartier, l’homme avait choisi ce lieu comme retraite après de longs jours au service du Padre Salamanca. Au service du Cartel et du Blanco. Bien avant, finalement, que ces six derniers mois ne surviennent. Bien avant cette désillusion.

Aujourd’hui, ce soir-là, alors qu’il se présentait dans son tablier de cuisinier, les manches retroussées, ses quartiers étaient les cendres des restes du Blanco. Il le savait. Le bastion d’une organisation en lambeaux. Ils avaient été cinq. Ils n’étaient plus que trois. Une main diminuée de moitié. Alors que l’ascenseur s’ouvrait finalement sur l’ancienne Bras-Droit de Red, il ne pouvait s’empêcher de se demander ce qu’il adviendrait d’elle. Protégée par ce dernier, elle serait bientôt, à son tour, dévorée par les Hienas qui rongeaient les fondations. Les prédateurs seraient nombreux. Était-ce, pour autant, son rôle de la protéger à son tour ? Ou devait-il lui apprendre à se protéger par elle-même pour qu’elle puisse, à son tour, s’élever à son véritable potentiel ? Mais avant de se poser toutes les questions, d’être le Dirigeant qu’il devait être, il devait surtout être cette figure qu’elle voyait en lui. Il devait être ce père qu’il n’était plus depuis longtemps. Une lente inspiration alors qu’elle lui présentait un cadeau.

Prenant l’étui en bois, qu’il ouvrit pour découvrir le cigare. Une édition rare. Alors, silencieusement, il souriait, essuyant de sa main droite une larme qui coulait au visage de la jeune femme. « Gracias, niña. » Que pouvait-il exactement lui dire en ces instants où elle souffrait ? Qu’il comprenait sa douleur. Qu’elle était la sienne. Qu’elle devrait vivre un long moment avant de véritablement comprendre ce qui s’était passé. Il n’était jamais vraiment facile de vivre sans quand on avait tant vécu avec. Allant déposer l’étui dans son Office, un cadeau qu’il n’oubliait définitivement pas, il s’approchait à nouveau de son Chili. Plus qu’à ajouter son ingrédient secret et, toujours de ces gestes si particuliers, à la fois lents mais méthodiques, le vieux Barón sortit deux assiettes. « Yo se. » Il sait. Pour sa mort. Et c’est à lui que revient de gérer tout cela.

Comme un alchimiste qui vient de finir sa préparation, il enlève finalement son tablier, le repliant déjà en quatre pour le remettre à son exacte position. Des habitudes militaires de l’homme. Tout dans le contrôle. Tandis que les deux plats patientent et refroidissent lentement, il s’approche véritablement de celle qui aurait pu être sa fille dans d’autres circonstances. « Je n’ai pas les mots pour toi. Et je ne les aurai malheureusement pas. », s’arrêtait-il en posant sa dextre, faite de chair, sur l’avant-bras de la jeune fille. « Je sais combien tu tenais à lui et … », sa voix se brisa. Le deuil était personnel à chacun. « … Et ce sera à toi de comprendre et savoir comment respecter sa mémoire. Sans pour autant être lui. », tentait-il de lui dire en tapotant brièvement son front de son index.

Qu’elle réfléchisse pour être elle sans Red, comme elle avait elle avec lui dans sa vie. Peut-être était-ce la meilleure leçon qu’il pouvait lui donner en cet instant. Ne pas être Red à travers elle, ne pas vivre ce qu’il n’avait pu être. Ne pas reprendre l’ensemble de cet héritage qui risquait davantage de briser la jeune femme. Comprendrait-elle seulement le message de celui qui était peut-être trop vieux pour atteindre ce cœur en peine ? « Ven a comer. Avant que cela ne soit froid. », lâchait-il après essuyé une autre larme de ses joues. Passant ses mains à l’eau, les couverts se trouvaient déjà à table et, apportant lui-même les deux assiettes, il prit sa place habituelle. Dans le coin. Dos au mur. Face à la cuisine mais aussi au salon. L’ascenseur en visu. Une vision optimale de son environnement. Avec un faible risque d’une mauvaise surprise dans son dos.
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Non il n’y aurait pas de grandes effusions d’amour…
Tu savais pertinemment que tu n’allais pas recevoir une étreinte chaleureuse et très protectrice. Tu ne voyais pas cet homme si calme tendre les bras pour te serrer contre lui… Ce n’était pas son genre. Lui il a toujours eu cette douceur derrière tant de fermeté, un geste doux et pourtant si mesuré. Il te remercie, en espagnol évidemment, et il vient essuyer tes larmes de sa main chaude. Cette grande main usée par le temps, usée par la vie. Tu te permets de souffler juste instant, savourer cette étreinte du cœur loin du corps quand il te dit qu’il sait. Evidemment qu’il le savait, tu n’en avais jamais douté mais tu avais besoin de venir lui dire, tu avais besoin d’être celle qui viendrait lui annoncer… Peut-être espérais-tu te sentir plus soulagée ? Presque apaisée ? Hélas, ce genre de douleur ne s’efface pas en ouvrant la bouche. Elle s’installe, elle assombrit les esprits de nuageux orageux, menaçant d’averses à chaque détail, à chaque souvenir. Elle se dépose sur tes joues goutte après gouttes jusqu’à ce que l’orage cesse, les nuages s’éclaircissent et le soleil revient telle une évidence. Ce n’est qu’une question de patience.

Tu l’observes finir de préparer le repas…
Cette caresse n’a duré qu’un instant mais elle t’a soulagé bien plus que tous les câlins avant ça. Même si ta peine ne peut disparaître, tu sais que tu viens de faire le premier pas vers l’avant. Celui qui te tenait le plus à cœur. Tu t’installes contre l’un des rebords, loin de son chemin pour ne pas le déranger pendant qu’il dresse les assiettes. Puis, il te revient à nouveau. Il te confie sa pensée sous le couvert de bienveillance. A nouveau, il te gratifie d’un geste doux et affectueux mais surtout de ce regard rassurant que tu as toujours su voir derrière tant de fermeté. Oui, il y a une forme d’admiration sous le couvert d’un profond respect. Cet homme que la vie n’a pas su épargner va encore devoir se salir les mains alors que tu lui souhaitais le repos et le calme. Mais aujourd’hui, comment pourrais-tu concevoir les choses sans lui ? Il réconforte à sa manière et quand il vient te toquer le front comme pour réveiller tes réflexions sur ces mots, tu as ce petit rire. Les larmes ne sont plus bien que le cœur reste pensant, tu lui réponds en attachant tes cheveux – Plus pratique pour manger.

- « Tío, je n’ai jamais voulu être comme Red, tu le sais bien… Il n’y a pas de bons mots, ce n’est qu’une affaire de patience désormais… » Tu n’as jamais convoité la place de ce dernier, tu n’as jamais cherché à lui ressembler ou l’égaler car à tes yeux, il y avait bien des éléments qui te faisait dresser les poils. Son impulsivité, sa prise de risque inconsidérée, ses addictions. Tellement de choses qui te faisait froncer les sourcils, qui te préparait à l’éventualité que ce jour arrive. Rogelio prends les assiettes, tu t’occupes de prendre de l’eau. Tu suis ses pas vers la table du salon « En vérité, je me suis toujours préparée à ne pas le voir revenir de mission… Cette fois il est revenu, j’ai pu être là jusqu’à son dernier souffle. Mais maintenant, que lui qui m’a toujours gardé à ses côtés n’est plus… Qu’est-ce-que j’suis supposée faire… » Ce n’est pas une plainte, c’est une question sincère… Tu ne sais pas où tu dois aller, la seule chose que tu sais c’est que tu es là, à ses côtés. Le cartel reste ta maison, la Red Room ton héritage. Tu as ce regard triste, fatigué de ces derniers jours rouges, de ce chagrin à encaisser. Tout un monde à reconstruire, tout un univers à redresser, sans un soupire, avant de commencer le repas comme te l’a annoncé, tu viens poser ta main sur la sienne, non artificielle, tu relèves les yeux vers lui, comme une demande, comme une promesse tu lui murmures :

Lo siento Tío… te necesitan. Ven a ayudarlos.» Oui, tu te sens désolée pour lui. Déjà persuadée qu’il en est plus que conscient avec sa droiture, tu ne peux qu’être désolée et lui montrer que toi aussi, tu le sais. Ils ont besoin de lui, le cartel ne peut plus continuer ainsi. Tu ne sais pas de quoi demain sera fait. Tu sais seulement que tu ne veux plus de cet équilibre bancal. Tu libères sa main, tu reposes ton attention sur ton assiette, avec un peu de riz forcément. Tu n’es encore qu’une enfant, ce chili est trop corsé pour toi, trop piquant. Brûlant comme ce monde dans lequel on t’a jeté depuis ton plus jeune âge. Au côté de l’homme rouge, pour sauver les tiens, tu n’as pas hésité. Tes craintes de l’époque, où tu te disais qu’être proche de Red était une sécurité de survie. Proche de ses ennemis bien plus que de ses amis, avant que ton cœur ne bascule et que tu te laisses convaincre de sa sincérité… Oui, Tío est peut-être le seul avec le condamné à connaître ces vérités. Tu te penches pour respirer cette odeur, telle une madeleine de Proust, un frisson te traverse et tu chuchotes : « Buen provecho ! » En plantant ta fourchette après t’être assurée d’un regard que tu en avais le droit. Tu plantes, tu gouttes… Forcément ça te fait un petit peu tousser, c’est vraiment trop épicé. De ta main, tu étouffes un rire que tu espères communicatif avant de lui avouer comme une évidence « [color=#91FDD9Décidément j’suis destinée à rester une enfant devant tes yeux… [/color]» Incapable de supporter le chili certes, mais bien plus solide que ce que nombre peuvent le penser ça tu sais que lui, il le sait.
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Doucement. Lentement. Une affaire de maîtrise. Tranquillité. Une inspiration. Puis il prenait un peu de son Chili. Silencieusement, il dégustait. Il n’aimait pas parler quand il mangeait. Peu bavard d’origine, Rogelio Estebàn Hernández était un homme organisé, entraîné au terrain. Il préférait toujours les actes plutôt que les ordres. Il n’avait jamais été celui qui causait beaucoup, riait durant des heures, s’isolant lorsqu’il le pouvait. Sous le Padre du Blanco, il avait essentiellement fait en sorte que tout fonctionne. Administrateur de l’ombre, inspecteur surprise des infrastructures, celui qui s’était élevé comme le Second d’un homme qui avait renversé l’ancienne Main l’était devenu en apprenant le terrain. Il n’avait pas voulu de ce poste. Il l’avait obtenu à la sueur d’un travail routinier, organisé et discret.

Alors, elle lui avait demandé ce qu’elle ferait dorénavant. Sans Red. Une question qu’il s’était lui-même posée, alors qu’il devait enterrer Miguel Salamanca. Qu’allait-il faire dorénavant que le visage du Polvo tombait ? Il n’avait pas trouvé de réponse. Aujourd’hui encore. Ce soir-là encore. Il pleurait la mort d’un homme sur qui tout reposait jusque-là. Pour lui léguer un héritage qu’il n’avait pas assumé. Il connaissait les rouages mais il n’avait pas ses épaules. Prenant une longue inspiration, mangeant en silence comme il le faisait si souvent, El Baron finissait son plat avant de reprendre la parole pour la première fois, glissant l’assiette devant lui. Il avait eu assez pour ce soir. Il lui en resterait pour le lendemain.

Puis lentement, ses doigts s’étaient croisés face à lui. Un geste contrôlé. Tranquille. Maîtrisé. Une lente inspiration. Puis son œil s’était finalement sur elle, un léger sourire en coin. Amusé. Mais plein de tristesse dans le même temps. « C’est la question que je me suis posée ces derniers mois, niña. », soupirait-il, autant pour lui que pour elle. Qu’elle comprenne que la situation le dépassait. « Lorsque Miguel est décédé, il m’a laissé la lourde tâche de faire vivre son Héritage. Cette association qui tourne essentiellement sur le travail et la maîtrise des drogues à travers la Cité de Decay. » Il ouvrait les bras pour continuer à lui parler. « Ce soir, que pouvons-nous dire ? » Il prit une longue inspiration et se levant finalement, suivi par Alvarez, il se dirigeait vers la terrasse.

« J’ai fait un choix. Laisser une place à une jeunesse qui demandait à reprendre une place dans ce jeu politique. Qu’en est-il ce soir ? », posait-il encore alors qu’il s’accoudait finalement pour observer le reste de la Cité. Une longue inspiration. « Était-ce la bonne solution ? Tu peux parler librement. Ce que tu diras, personne n’aura à l’apprendre. Exprime-toi avec ton cœur. Avec tes émotions. Avec ta tête aussi. », lâchait-il encore qu’il posât un doigt sur le front de la petite fille. Qu’elle pense par elle-même. Une leçon qu’elle allait apprendre sans même s’en rendre compte ce soir.
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