Chapitre 2 : La Corporation
Decay
Decay, destination de tous les possibles, terre en friche où fourmillent les possibilités et l'argent facile, où chaque vice est accessible, chaque désir libre d'être comblé. L'île prospère, se vautre dans sa propre réussite, quand l'ouragan Isaac survint, balayant sur son passage les installations des gangs comme leurs prétentions. Et un nouveau groupe émerge des brisures laissées par la tempête, la Corporation. Forte de son budget, celle-ci s'invite en sauveuse, promet à tous une aide financière et humaine, des avancées conséquentes, pour une vie meilleure. Avides de pouvoir ou simples fantoches, qui sont vraiment les acteurs de cette entité inédite qui prétend étendre son influence à tout Decay.
11/10/2020 HRP
La Newsletter est sortie ! Beaucoup de changements au programme, par ici
11/10/2020 RP
Quelques semaines après la fin de l'ouragan, la Corporation dévoile son visage ! A lire par ici
12/09/2020 RP
L'ouragan Isaac s'abat sur l'île ! Pour en savoir plus, par ici
12/09/2020 HRP
L'event Hurricane est lancé ! Vous pouvez toujours le rejoindre par ici.
27/08/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
05/07/2020 HRP
Nouvelle newsletter et nombreux changements ! La lire ici.
30/05/2020 HRP
Nouvelle newsletter en cette fin de mai ! La lire ici.
30/05/2020 RP
Un nouveau système de réalité augmentée sort au Space Station Bar ! Participer ici
5/04/2020 RP
Le Carnaval de Napoli est lancé ! Extravaganza
8/04/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
18/03/2020 HRP
Ajout des missions et petite update de l'index !
28/02/2020 HRP
Deuxième newsletter ! La lire ici.
28/02/2020 RP
La Milice redouble de violence et est plus présente sur le territoire de Decay !
31/01/2020 HRP
Première Newsletter, bébé forum deviendra grand ! La lire ici.
31/01/2020 RP
L'intrigue "Paranoïa" a été lancée ! Par ici.
17/01/2020 HRP
Ouverture du forum ! N'hésitez pas à rejoindre le Discord !
Il parait qu'une jeune fille a été aperçue allant dans les égouts. Depuis, elle n'a plus donné aucune nouvelle d'elle. Une nouvelle victime des monstres vivant dans les égouts ?Une vingtaine de serpents en liberté auraient été aperçus sur les Docks. La Triade en sueur.On déplorerait trois morts suite au dernier barathon de la rue de la soif.À Kabukicho, des rumeurs sur l'affaiblissement des effectifs du clan Oni commencent à poindre. L'absence de Yokai se fait-elle enfin ressentir ou cela n'est-il que le fruit de l'imagination de quelques résidents ?Une certaine Shrimpette serait en train d'écrire une fan-fiction sur certains membres de Decay.On dit que l'ensemble du corps d'un certain mercenaire travaillant pour la Triade serait entièrement recouverts de ses nombreux crimes. Une dizaine de cadavres auraient été découverts, au cours du mois de Janvier, sur les Docks. Certains évoquent un règlement de comptes. Un tout nouveau malware parcourrait la toile, déguisé sous la forme d'un logiciel à première vue inoffensif. Il installerait une backdoor sur les machines infectées. Pour quelle raison ? Cela reste un mystère. Une femme vagabonde à la chevelure d'un noir profond et aux yeux écarlates prendrait en charge des malades et blessés au travers de Decay pour une misère, offrant une alternative médicale à celle dispensée par l'Église. Fin Janvier/Début Février, une course de rue, en pleine nuit, aurait conduit certains hommes hors des pistes. Plusieurs voitures seraient sorties de la route suite à un « conducteur fantôme ».
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Bang bang - my baby shot me down
Ryuuko Isshiki
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L’IMPASSE DE MES OUBLIS
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« Ninna...   » murmura une voix étouffée, «  Allume la chambre, s’il te plaît… »

Le visage encore enfoui dans son oreiller, l’intelligence connectée de la maison parvint quand même à éclairer la femme échouée des lumières de lampes de chevet. Bleus et rouges, doux pour s’endormir comme pour se réveiller, les rayonnements colorés caressaient la peau pâle du corps à demi-nu. La Yakuza glissa son pied le long de la couverture molletonnée et lâcha enfin son coussin pour étendre ses membres. Elle retint un couinement sous l’effort de l’étirement, yeux clos, avant de les rouvrir sur les posters affichés au-dessus de la tête de lit. Entre deux rideaux soyeux issus d’un ancien temps, dénués de bon goût ils exhibaient des femmes en sous-vêtements ou en maillots de bain. C’était le petit secret de la Shatei ; elle n’emmenait jamais personne dans sa chambre, les hôtels étant plus adaptés pour tout. Elle connaissait l’aversion de son Oyabun pour l’objectification des femmes. Pour autant, Ryuuko ne pouvait taire l’immense respect, et attirance, qu’elle éprouvait envers celles qui se dévouaient à faire rêver par le consentement voyeuriste d’une partie de leur vie.

Après un bâillement, la femme s’assit au bord du lit de style éclectique. Pieds nus sur la moquette, Ryuuko s’avança presque en titubant jusqu’aux portes de riz coulissantes séparant la chambre du reste de l’appartement. Elles dénotaient fortement avec le reste, élément traditionnel qui ne semblait pas à sa place dans aucune pièce.
La femme avait bien du mal à garder les yeux en face des trous : elle sentait ses yeux gonflés, et son crâne lui semblait aussi lourd qu’il était douloureux. Elle avait trop bu la veille, pour sûr : elle ne se rappelait de rien, et puis, ce mal de tête était épouvantable. Au moins n’avait-elle pas envie de vomir, malgré les nausées. Elle ouvrit un oeil sur sa pièce de vie. Il y avait un subtil équilibre entre le rangement et l’encombrement : rien ne traînait sur le parquet noir, pourtant, tout semblait saturé. Ici aussi les lumières étaient douces, et allumées : il pleuvait encore sur Decay. Le ciel était trop sombre pour apporter suffisamment de lumière naturelle, aussi quelques lampes à pieds et de table apportaient des teintes cyan et roses. Rien n’agressait les yeux et l’atmosphère était agréable. A côté de la Yakuza, il y avait un canapé post-moderne long et peu profond au tissu gris. Plaid de même couleur et petit oreiller rond en moumoute le décorait, ainsi qu’un coussin classique noir et quelques câbles traînant par là. Sur la petite table ronde amovible traînait un paquet de gâteaux japonais entamé. À ses pieds une canette écrasée qui avait dû se perdre là. Pour peu que l’on s’accroupisse on pouvait voir sous le canapé, face aux néons magentas cachés en dessous, un stimulateur clitoridien attaché à un câble rentrant dans une petite valise noire. Il y avait des efforts de rangement à faire malgré la propreté du sol… De l’autre côté de Ryuuko se trouvait un couloir menant à un espace kitchenette, trop propre pour avoir l’air de servir malgré des placards remplis de nourritures instantanées, et une porte menant à une salle de bain luxueuse : douche à l’italienne immense et massante, jacuzzi et deux lavabos. C’était déconnecté du reste, comme à peu près tout ce qui composait ce logement, finalement. Il y avait même une fille blonde, juste là.

Un nouveau bâillement ; les yeux de Ryuuko continuèrent de balayer la pièce. Non pas pour l’analyser, mais parce qu’elle avait toujours des difficultés à se réveiller, surtout après d’être amusée toute la nuit. Face à elle, un énorme triptyque sur pieds touchant presque le plafond, constitué de planches de bois blanches, arborait le kanj « 線 » imprimé avec un style ancré traditionnel. Derrière lui se trouvait un autre canapé, en cuir cette fois et une grande télé à écran plat à gauche, et à droite un espace bureau avec un siège très confortable et de nombreux néons et gadgets. Sur les murs blancs étaient accrochés divers cadres affichant des photos impersonnelles de stars ou paysages.

Quoi ? Une fille blonde ?

Ryuuko écarquilla grand les yeux et tourna sa tête au ralenti. Elle cligna plusieurs fois des paupières pourtant, non, il y avait bien quelqu’un dans son appartement. La Yakuza devint livide. Elle était elle-même en culotte, avec juste un t-shirt bleu portant en majuscules le mot « Bitch »… pas son attirail classe habituel, et surtout, rien que ne pouvait la travestir. Aussi la Shatei resta bêtement debout, immobile. Elle donnait l’impression d’avoir vu un fantôme.

Franchement...
Qu'avait-elle fait hier soir ?
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Ryuuko Isshiki Syndel St. John
Kabukichô - un appartement inconnu

La plupart des amateurs de cannabis avaient des routines et des rituels spécifiques, et Syndel n'y faisait pas exception. L’un de ses préférés était le rituel du réveil-défonce, à ne pas confondre avec une émission de pâtisserie ou un programme culinaire du samedi matin. Si la jeune femme aimait tant se défoncer dès le réveil, c'était parce que son cerveau ne fonctionnait pas encore à plein régime le matin, et que les effets de la weed la frappaient plus fort. Parfois, c'était même suffisant pour la journée. Le matin, elle s'envoyait une sativa, le soir, une indica pour tomber directement au fond du sommeil. C'était très ritualisé, très précis. Se taper un joint dès le matin ne lui disait rien et elle préférait se préparer des comestibles pour maintenir son buzz toute la matinée, voire une partie de l'après-midi. La jeune femme s'était réveillée sans vraiment regarder l'heure, se découvrant simplement à poil dans un lit qui n'était pas le sien, à côté de ce qui semblait être une jeune femme endormie. Et... rien. Elle bailla et se leva lentement, trouvant le boxer d'homme qu'elle portait à présent depuis plusieurs jours par flemme de se changer. Sans un regard pour la personne endormie, la blonde se leva pour chercher les toilettes. Un joint d'abord, le reste on verrait plus tard. Après, une douche pour ne pas suinter la ganja ; une longue douche quand on est high est une sensation fantastique.

Syndel prit un instant pour explorer le lieu inconnu sans vraiment se faire un avis sur quoi que ce soit, sans même chercher à savoir où elle se trouvait. La foncedalle était plus forte que tout : elle avait surement bien consommé la nuit dernière, peut-être avec la nana du lit. Aucune idée. Elle s'en fichait un peu. Assise à poil sur les chiottes, la blonde s'endormait déjà à moitié, la tête embrumée d'une soirée dont elle ne se souvenait pas le moins du monde. Le plus à l'aise qui soit, elle se balada jusqu'à trouver le frigo en s'étonnant un peu d'y trouver encore moins que chez elle. Puis tout était en japonais, et elle n'y entravait rien. Elle prit une bouteille de lait à moitié entamée - à l'odeur, c'était encore bon - et fouilla dans le reste de la cuisine : il y avait de quoi faire du café. Pour le reste, la blonde se moquait bien de là où elle se trouvait. Casserole, check ; lait portée à ébullition, check-check. On ajoute la bonne weed et on passe cette divine saloperie à la mousseline. Le tout dans un bol avec un vieux reste de céréales trouvés sous l'évier, et c'est parti.

A bien y regarder, les néons du dehors qui glissaient doucement sur l'appartement obscur avaient beaucoup de charme. Dans le salon endormi, elle regarda la pluie rouler sur les carreaux en mangeant silencieusement, la peau piquetée de chair de poule : il faisait froid, et elle n'était qu'en boxer. Ses muscles épais se tendirent sous l'effet du froid, mais elle ne sentit bientôt plus rien. Puis, quelque chose lui revint en tête et elle se retourna lentement pour faire face à celle qui était certainement la propriétaire du lieu. Syndel demeura un moment silencieuse, l'instant suspendu seulement troublé par un vieux rot des familles qui venait du fond du cœur. Mâchonnant mollement les céréales déjà toute molles elle aussi, la jeune femme et son air bovin s'offrirent à la contemplation silencieuse de l'asiatique sans lui offrir aucune réponse. Juste une très grande blonde athlétique en boxer, le corps couvert de petites cicatrices, les cheveux en désordre, le regard vitreux.

"Salut...", elle chercha son nom, tombant sur ce qu'il y avait écrit sur le t-shirt, "heu bah, Bitch ?"

Elle n'avait pas l'air étonnée de la voir, ni même de se trouver juste en slip dans un appartement inconnu en ayant dérangé une partie de la cuisine. Et, dans un élan d'élégance, la blonde posa sa cuillère dans le bol pour se gratter le cul en glissant la main dans son boxer, se raclant la gorge.

"T'as bien dormi, bitch ?", demanda-t-elle pour la forme, déjà partie pour la destination défonce.

Elle sourit doucement en reprenant une bouchée de son petit déjeuner, se retournant vers la fenêtre pour regarder tomber la pluie sur Decay pour laisser l'autre femme dans sa confusion. C'était beau, putain ! C'était Decay, et ses jolies couleurs...
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Ryuuko Isshiki
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Elle était presque nue. Ce simple fait suffisait à faire rougir Ryuuko qui peinait à soutenir le regard. Fort heureusement pour elle, l’attitude générale de l’étrangère n’était pas à son goût. Cette façon de parler, ce regard éteint et ce grattage honteux des parties intimes... Sans oublier ces muscles. Ils pouvaient avoir une certaine esthétique néanmoins la Yakuza aimait les filles sensuelles ou très féminines. Celle-ci était… Pleine d’assurance dirons-nous pensa la japonaise en se frottant une énième fois les yeux pour se réveiller convenablement. Un sourire provoqué par la surprise du surnom rendit sa voix plus enthousiaste que son attitude corporelle :

« Ryuu. »

Elle n’osait pas donner son nom entier, que ce soit le vrai ou le faux. La Yakuza ne voulait pas griller ses chances : le monde pouvait être petit et se faire appeler « Ryuuko » dans la rue pouvait s’avérer fatal lors d’une approche romantique. Pour autant se faire appeler « Ryuuji » dans sa tenue actuelle risquait de la faire passer pour une personne transexuée : elle ne l’était pas. Tout cela était beaucoup trop de réflexions dès le matin et la japonaise grommela en s’avançant vers la blonde. La situation ayant quelque chose d’intime, aussi la Shatei fit sauter les politesses. Et puis, avec les gaijin, de toute façon...

« Soit je t’ai pas donné mon nom hier, soit tu te souviens de rien non plus, j’imagine... » L’attitude calme de son interlocutrice était désarmante. Elle semblait à l’aise chez une inconnue, ce qui était invraisemblable pour son hôte. « Tu t’appelles comment ? »

Un pied gratta sa cheville. On pouvait sentir la femme faire de son mieux pour rester debout : elle s’étirait puis se frottait les bras contre le visage, contre le torse. Le mal de crâne était féroce.

« Ça va ton crâne ? Tu veux un truc pour les maux de tête ? »

La femme fit demi-tour et se dirigea vers la salle de bain.

« La nuit ça a été, mais le réveil... » elle ponctua sa plaisanterie d’un rire. Elle devait parler plus fort pour se faire entendre, ce qui féminisait sa voix comparé à d’habitude et surtout aux espèces de grognements rauques balbutiés jusqu’ici. « Et toi ? »

Ryuuko revint avec de la bétaïne et de l’aspirine, ainsi que des bouteilles de vitamines entamées. Ses bras étaient pleins et sa dextérité à bas régime ; l’une des fioles tomba et roula jusqu’à la blonde.

« Ha, pardon... » Posant son bazar dans un coin pour aller chercher un verre, elle profita de s’agiter pour tromper son embarras tandis qu’elle demandait : « Euh, tu te rappelles si on a fait quelque chose de particulier hier ? »

La japonaise déglutit. Quand bien même la perspective d’agrandir un tableau de chasse désespérément pauvre s’avérait statisfaisant pour l’ego, Ryuuko n’avait pas envie de se dire qu’elle avait couché avec… ça...

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Syndel dévisageait bêtement celle qui semblait être la propriétaire des lieux, la cuillère pendouillant de sa bouche. Guère gêner de la fixer dans les yeux où même d'être à moitié nue dans un appartement inconnue, la blonde se contenta de mâcher ses céréales molles avec un air bovin quand l'autre femme se présenta, ne la détaillant pas, ne lui posant aucune question ; elle était déjà partie un peu loin d'ici et son attitude corporelle, lourde et lente, couplée à son regard vitreux, attestait qu'elle était pas tout à fait clean. Elle avait le corps athlétique de ceux qui font du sport, mais le dessin du muscle attestait une pratique de la musculation plus qu'un sport complet bien qu'elle faisait de la boxe depuis des années. Il y avait des cicatrices très diverses sur ses épaules, son dos, ses cuisses et sa nuque : des coupures, des brûlures, des marques de coups mal cicatrisées, qui laissaient une mauvaise première impression.

"Ryuu, comme le mec de Street Fighters ?", demanda tout de go Syndel sans vraiment réfléchir à quoi que ce soit, "... cool."

Elle rit un peu du nez, parce que c'était marrant puis fini en quelques lampées volontaires le lait de ses céréales et tourna les talons au moment même où l'asiatique se dirigea vers elle, lui mettant involontairement un vent pour... commencer à faire la vaisselle le plus naturellement du monde comme si elle était chez elle. Son dos était la partie la plus touché par les marques : on y devinait des vestiges de trous de larges diamètres, sur plusieurs longues lignes, parfaitement parallèles. Le flanc droit avait été comme écorché et s'était remis ; c'était moche à voir. Mais elle, elle faisait la vaisselle en slip, comme ça. A l'aise. Même celle qu’elle n'avait pas touché : toute la vaisselle, dans un calme absolument olympien.

"J'sais pas, j'm'en fous un peu", lança Syndel avant d'ajouter, "m'en fous de hier soir. De toute façon j'oublie tout le temps", elle tourna la tête vers la jeune femme, sans tourner son corps, la considérant en silence avant d'enfin daigner répondre, "Syndel, j'm'appelle. T'as oublié ?"

Oublier quoi ? Syndel ne savait plus si elle avait dit son nom à Ryuu, mais l'idée d'essayer de la faire un peu chier traversa son pauvre cerveau ralenti par la weed et elle se fendit d'un sourire un peu idiot, retournant à sa besogne dans l'évier en laissant l'autre jeune femme lui parler sans lui répondre immédiatement ; il fallait au moins deux minutes à Syndel pour enfin répondre à Ryu.

"Non merci, mais c'est gentil de proposer", répondit-elle très poliment, "j'ai jamais mal au crâne, puis j'ai rien bu hier soir."

Si Syndel se camait jusqu'à en oublier son nom, elle ne buvait presque jamais ou alors en de très petites quantités et n'était jamais ivre en raison d'un métabolisme particulièrement résistant et actif, véritable fléau à ses envies de highs qui duraient. Elle termina la vaisselle sur laquelle elle s'était étrangement focalisée et fit très doucement volte-face pour regarder Ryuu, inspirant profondément ; elle était un vrai contraste de bonnes et de mauvaises manières, un petit air sinistre en plus. La blonde regarda l'asiatique partir dans la salle de bain, allant elle-même récupérer ses affaires dans la chambre, parlant à travers tout l'appartement.

"Bois de l'eau, l'alcool déshydrate", elle considéra lentement la nouvelle question, "ça a été, le réveil aussi. Comme dit j'avais pas bu."

En revenant, elle vit un flacon de médicaments rouler à ses pieds et plia lentement sa haute stature pour le ramasser, prise d'un tanguement à la fois agréable et désagréable. Tout était ralenti, comme si elle se trouvait dans du coton. Le sang battait ses tempes, et c'était follement délicieux. Elle avança vers la jeune femme et lui rendit le récipient en plastique, un t-shirt dans l'autre main.

"Y'a pas de mal, ne t'excuse pas. Tiens."

Le flacon rendu, Syndel laissa Ryuu à ses occupations tout en enfilant son t-shirt dégradé de rose et violet qui avait du être marqué d'un logo quelconque ; lorsque la brune demanda ce qu'il s'était passé cette nuit, Syndel remarqua un trou béant au niveau de son ventre dans le tissu, comme une très grande brulure qui avait tout bouffé. Le timing de la discussion était comiquement parfait.

"J'en sais trop rien, mais tu as baisé mon t-shirt préféré, Ryuna."

Elle ne comprenait rien mais ça semblait marrant comme ça et l'idée d'avoir fait un truc de sauvage lui tira une franche hilarité au point de la faire pleurer d'un œil de rire ; rire qui cessa presque dans la seconde, la forçant à s'assoir à la table de la cuisine puisqu'elle se retrouva presque terrassée par un vertige désiré. Elle glissa les pieds sous la table, releva la tête pour fixer le plafond, bouche grande ouverte à en gober les mouches. Ça tournait. C'était super. Elle se débrancha de longues minutes, clairement en plein trip avec son con de t-shirt qui dévoilait tout ses abdominaux et ne servait presque à rien.

"Je nique pas les inconnus, j'suis pas trop branchée cul", lui assura Syndel avant de continuer, sans lâcher le fascinant plafond du regard, "T'as froid, ou genre tu vois chelou ou ça siffle dans tes oreilles ? Parce qu'il est possible qu'on ait pris de la drogue ensemble hier, je vois que ça. On a forcement pris d'la drogue, même. T'en as déjà pris, ou c'était ta première fois, Riruna ? T'es p'tet encore un peu high, c'est tout..."
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Ryuuko sourit de la référence à Street Fighter : ce n’était pas la première fois qu’on lui faisait remarquer. Calme et sereine, la Yakuza ne semblait pas affolée d’avoir une camée dans son appartement. Decay était un endroit dangereux et elle savait se battre : probablement prétentieusement, la femme ne craignait pas grand chose. La blonde était couverte de cicatrices et le regard hagard de la japonaise se perdit quelques instants à les détailler tandis que leur porteuse faisait la vaisselle. Lorsque Syndel eut finit, Ryuuko détourna vivement le regard avec embarras ; il était impoli de fixer et elle ne voulait pas que la blonde se fasse des idées.

« Merci pour la vaisselle », commença-t-elle avec un demi-sourire poli, « c’est sympa de ta part. »

Elle avait déjà eu des visiteurs d’un soir bien moins éduqués et ce en étant sobres. C’était néanmoins la première fois que Ryuuko se retrouvait avec une femme aussi éloignée de ses goûts, et son dernier black-out remontait à quelques années, sans que personne ne rentre avec elle.

« Ouais, j’avais oublié… Enfin, si tu me l’avais dis. » répondit un peu froidement la Yakuza, agacée par la manière de parler de l’étrangère.

Au vu du manque de réflexes de la blonde, la Shatei imaginait sans peine qu’elle s’était droguée avec une herbe quelconque. A l’instar de son hôte elle criait à travers l’appartement pour discuter, elle dans la chambre, Ryuuko dans la salle de bain. La japonaise ne savait trop sur quel pied danser avec l’étrangère : elle passait d’une attitude à une autre, polie un temps, désinvolte un autre. Pour autant ce comportement ne la choquait pas. Elle vivait à Decay depuis des années et avait vu des cas similaires à Chicago. Les réminiscences d’habitudes passées ne la rendait pas craintive, à l’inverse : elle était à l’aise, quand bien même elle méprisait ce genre de débauche.
Revenant avec son verre, Syndel lui rendit le flacon perdu et la femme la remercia d’un mouvement de tête avant de commencer à prendre ses médicaments. Elle espérait qu’ils feraient vite effet, ou le mal de crâne finirait en migraine pour la journée. Les paupières fermées, Ryuuko se frotta le crâne, les traits souffreteux. Elle ouvrit grand les yeux avec un air aussi affolé qu’hébété :

« C-Comment ça baisé t-ton… » Elle baissa le regard pour tomber sur le trou béant du t-shirt. Elle soupira d’exaspération. « Ha, ça… »

Elle se frotta douloureusement les tempes alors que la blonde se mit à rire bruyamment.

« Je sais pas si c’est moi… Mais je t’en rachèterai un si tu veux. » Laissant tomber les bras le long de son corps, elle poursuivit : « Je vais t’en prêter un, en attendant. » Enfin, elle ajouta : « …Et c’est Ryuu. »

Elle écouta attentivement Syndel déblatérer ce qu’elle considérait comme des conneries, vulgaire en son fort intérieur car clairement agacée. Elle murmura un « Ryuu… » irrité en l’entendant encore mal prononcer son nom. La japonaise était néanmoins douée pour jouer les hypocrites et sourit poliment malgré un regard glacé.

« Et moi, je suis pas branchée drogue. Je n’en prends jamais. » Elle jeta un oeil derrière son épaule. « J’ai quand même réussi à te faire retirer tes chaussures sur le pallier, et les miennes sont à côté. Si je m’en suis tenu à mes habitudes, je suis plutôt convaincue de ne pas avoir pris de drogue, à moins que tu aies mis quelque chose dans un de mes verres. »

Son sourire s’élargit avec malice et elle fit volte-face pour se diriger vers le bureau. Elle se rendait compte à quel point elle n’avait plus l’habitude de traiter avec d’autres origines que japonaises ; et à quel point son pays natal lui manquait par conséquent. C’était un autre univers, un autre monde. Son coeur se serra de nostalgie et ses traits fatigués se posèrent sur son poisson rouge. Elle sourit avec tendresse en l’observant se tortiller dans son grand aquarium. Penchée vers l’animal, elle se mit à parler rapidement en japonais :

« Kinnkun, tu es tellement mignon ! Tu as faim, mon petit Kinnkun ? Je ne t’ai rien donné hier, hein ? Désolée, maman est une mauvaise maman quand elle boit… » Le sourire étendu jusqu’aux oreilles, jetant quelques paillettes de nourriture pour un poisson enjaillé, elle s’exclama avec enthousiasme : « Kawaii !… »

Elle fouilla un peu son bureau, chercha ses vêtements. Elle retourna à l’entrée pour trouver sa veste balancée à même le sol, regarda dans les poches. Son portable y était encore ; elle pianota rapidement dessus. Elle cria depuis l’entrée :

« C’est moi qui ait commandé le taxi pour rentrer. Visiblement on était… » Ses yeux s’écarquillèrent et sa voix se tordit avec surprise : « C’est quoi ce coin paumé ? » Elle se releva péniblement, les yeux rivés sur son écran, et revint vers Syndel. « C’est assez éloigné du bar où j’étais à l’origine… Je vais demander à mes collègues s’ils savent quelque chose. »

D’un ton plus bas, aussi embarrassée que ses joues se teintaient de rouge, elle balbutia :

« J’ai tendance à beaucoup boire quand je me fais jeter… »


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Syndel St. John
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[PV] L'impasse de mes oublis 20071112053148227
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Allégeance :
Aucune.
Metier :
Employée au Walmart de Medellin, tueuse en série
Mort du personnage :
Not today, Satan.
L’impasse de mes oublis (volontaires).
Ryuuko Isshiki Syndel St. John
Kabukichô - un appartement inconnu


"Peu importe si je l'ai dit ou tu l'as oublié, dans l'fond. Relax du cul."

Syndel s’abîmait dans les plus simples des gestes quand elle était perchée. Ce n'était pas tant qu'elle avait besoin de se rassurer mais ces actions simples, sûres, lui donnaient la sensation d'agir sans avoir besoin de penser ce qu'elle faisait et de demeurer sur son petit nuage, dans son univers distordu mais si serein. Ses yeux se perdirent dans l'eau de vaisselle, sur les meubles, la bouche entrouverte. Elle finit sa besogne avec une exemplarité si étrange qu’elle apportait à la situation encore plus de cocasse et lorsqu'elle se retourna vers l'asiatique, la blonde branla simplement négativement du chef ; elle allait s'arranger.

"De rien pour la vaisselle. Hm... T'as l'air plutôt fine, je pense pas que je rentrerais dedans", elle ajouta dans le même souffle, [color=#CC0066"sans offense, meuf."

Sa voix calme, robotique et monotone était dépourvu d'agressivité comme de désinvolture quand bien même son attitude était totalement erratique. Les gens avaient tendance à se fourvoyer sur le gabarit de la blonde avec ses habituels vêtements amples : lourde et massive, son torse et dos étaient particulièrement développés, signe d'une pratique de la musculation. La boxe n'y était pas étrangère non plus, les mains épaisses pleines de cales aux phalanges et de durillons dans la paume. Trop loin pour sentir la glace sous le sourire de Ryuu, la jeune femme retourna vivre sa vie dans l'appartement en récupérant son pantalon de jogging dans l'entrée et l'enfiler sans manière. Tandis qu'elle trouva une paire de ciseaux dans un tiroir de la cuisine et commença à couper l'excédent de son t-shirt pour astucieusement s'en faire un crop top - ce qui lui donnait encore plus l'allure stéréotypée d'une sportive, elle écouta l'autre jeune femme lui faire quelques commentaires, releva le regard sur elle.

"J'ôte toujours mes chaussures chez moi, j'suis pas une crasseuse", encore une fois, aucune agressivité, juste une lenteur évidente. Elle se rembrunit cependant aux dernières remarques de Ryuu et lui lança sèchement : "je foutrai jamais rien dans le verre d'une meuf, parce que j'ai été victime de ça."

Les mots étaient durs et directs, un peu volontairement cruels envers Ryuu qui ne pouvait pas savoir son passé de prostituée mais aussi les abus dont elle avait été la victime. Se taisant un long moment, elle laissa l'autre femme partir dans le bureau en l'écoutant simplement, le regard rivé sur ses pieds ; elle avait la haine de se souvenir de ça. Ce type devrait payer de son sang un jour où l'autre, et le plus tôt serait le mieux. Un sourire mauvais glissa sur ses traits atones, mais elle s'en voulu dans la seconde, retrouvant son abattement. Les épaules basses et le regard vide, elle répondit en japonais à Ryuu qui revint du bureau :

"Kawaī kono chīsana sakana."

Mignon petit poisson, avait-elle dit avec un vrai sourire, attendrie par la douceur de la japonaise mais aussi pour lui prouver qu'elle n'était ni sotte, ni inculte. Elle avait appris les bases du japonais et du mandarin seule avec des logiciels, comme elle avait appris d'autres notions : Syndel était une fast learner de nature, et c'était pour cela qu'elle s'en sortait plus ou moins dans la jungle qu'était Decay. Elle regarda par dessus l'épaule de Ryuu pour voir où elles s'étaient éventuellement rencontrées...

"C'est à Medellin, je connais bien", elle releva le regard sur la jeune femme, "un rade pourri..."

Elle considéra Ryuu en silence quand cette dernière s’embarrassa de ce qu'elle voyait comme n'être rien et ne sachant trop quoi faire la blonde s'assit sur le canapé du salon comme si elle était chez elle ; mais le plus important fut ce vrai sourire qu'elle lui offrit, avec une compassion naissante entre les apparences atones et désinvoltes.

"Tu t'es faite jeter ?", elle garda un instant le silence, "mon ex m'a quittée y'a peu, et depuis j'fais n’importe quoi. Bois pas si t'es pas bien, c'est un conseil... ça te rendra plus triste encore", elle haussa des épaules, "c'est dur à garder, les meufs. Ou même à trouver. Mais hm.... t'es bien lesbienne toi aussi, hein ? Je t'ai prise pour un mec quand je me suis levée, j'me suis dis merde..."

Questions de merde, comme toujours.
Lyxiae
Bang bang - my baby shot me down
Ryuuko Isshiki
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[PV] L'impasse de mes oublis Ryuu-i11 108 Yakuza - Clan Minobe Garde du corps du Shatei-Gashira Oui avec mon consentement.
Ryuuko Isshiki
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L’IMPASSE DE MES OUBLIS
♫ crystallized ♪


Ses lèvres s’étirèrent d’un sourire agacé, encore. Sur quel pied danser avec cet énergumène ? Elle refusait de porter un de ses t-shirts sans savoir si elle en avait des plus grands, balançant un « sans offense » qui rendait tout plus offensant. Pourtant Syndel était polie, posée ; probablement à cause de la drogue.
Ryuuo s’ébaubit un instant de la rétorque envoyée à son égard sur les chaussures. Beaucoup d’étrangers portaient leurs chaussures chez eux, aussi cette remarque l’étonna. La yakuza resta coïte, ses traits interdits face à la dernière pique. Elle balbutia un peu, honteuse :

« P-Pardon… J’aurais rien dû insinuer. C’est juste que… Bah, on se connaît pas, alors, qui sait ? »

Mais cela marchait dans les deux sens, après tout. Syndel pouvait se poser milles questions sur une asiatique qu’elle n’avait jamais vue, et chez qui elle se retrouvait sans rien savoir d’elle. Peut-être la shatei devrait-elle travailler à la rassurer plutôt qu’à se méfier… Ouaiiis, bien sûr… pensa Ryuuko en observant Syndel se gratter avec des yeux de poisson mort. Difficile de garder ce raisonnement avec le comportement désinvolte de la blonde. La japonaise préféra se concentrer un instant sur l’amour de sa vie : son poisson rouge. Elle fut ahurie une fois de plus en entendant l’étrangère lui parler dans sa langue natale.

« Oh, tu parles japonais ? »

La yakuza se rendait compte qu’elle était emplie de préjugés. Cette surprise lui fut agréable et elle sourit avec une sorte de gratitude, avant d’étirer davantage ses lèvres puisque le sujet tournait autour de son animal de compagnie.

« Toi aussi, tu le trouves trop chou ? Il s’appelle Kinnkun. »

Elle doutait néanmoins que la blonde s’en souvienne, vu les difficultés qu’elle éprouvait déjà à se souvenir du nom de son hôte. Alors que la japonaise s’embarrassait de sa confession, elle écrivait déjà quelques messages à ses collègues pour avoir plus d’informations sur la soirée.

« Medellin ?... » répéta-t-elle un peu bêtement. C’était la propriété du cartel et de l’église de l’union. Cette réalisation lui tira un frisson et elle préféra se concentrer sur se souvenir : « C’est frontalier à Kabukichô, pas si loin en taxi…  »

Gardant son téléphone ouvert sur sa messagerie dans la main, elle écouta les paroles étonnamment sages de la blonde. Au début. Acquiesçant à prime abord, le visage de Ryuuko vira rapidement au cramoisi et elle se raidit d’un coup.

« A-Aussi ?... »

Cela augmentait les possibilités qu’elles aient couchées ensemble, non ? Quoique… Ryuuko s’habillait toujours en homme. Elle n’aurait pas pu attirer une lesbienne dans son lit habillée comme ça. Il était toutefois difficile de savoir ce qu’elle avait pu dire ou faire imbibée d’alcool comme elle devait l’être… La japonaise jouait cependant tant d’années que son attitude était souvent plus masculine que féminine. Habillée en femme, cela devait lui donner des airs de garçon manqué, voire de butch.

« B-Bah, c’est normal que tu me prennes pour un mec, enfin... » Ses yeux glissèrent sur le côté. Elle n’était pas sûre d’elle. « Je me fais souvent passer pour un homme, ça me… Enfin... » Elle hocha la tête avec agacement, en colère contre elle-même. « Peu importe les raisons. » dit-elle plus froidement. Elle croisa les bras et hacha ses mots : « Mais comme tu dis, ouais, c’est dur à trouver, les meufs. »

C’était une raison avouée à demi-mot, cachée entre les lignes. Perdue dans des reproches et des regrets, Ryuuko sursauta lorsque son portable vibra dans sa main.

« Bon… Pas de blonde au bar hier. On s’est pas rencontrées là-bas. » Elle glissa son doigt sur l’écran pour faire défiler le message. « Apparement je suis partie seule et bien éméchée... » Son visage devint plus livide. « ...en déblatérant des conneries comme ne plus jamais draguer de japonaise et aller voir ailleurs... »

Oh…
Elle était probablement partie d’elle-même de Kabukichô, alors…
Cela lui rappelait quelque chose. Elle leva un regard coincé sur Syndel. C’était flou mais elle se souvenait bien à présent du dos de la camée, et de l’appeler par des noms d’oiseaux pour la draguer négligemment… Elle devint de plus en plus pâle, le fond de son regard empli de remords.

« J-Je crois… Je crois que c’est moi qui t’ai interpellé…  »


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