Invité
Invité
My name is Lucifer, please take my Hand
Jeu 7 Mai - 18:37
My Name is Lucifier, please take my hand
Bon... ce n'était pas tant la merde que ça, hein ?
Andreï avait froid, il avait faim, et les odeurs de sexe lui donnaient la nausée. Les lumières des différents établissements braqués sur les futurs clients l'éblouissaient. Il avait la tête qui tournait, tandis qu'il luttait pour rester conscient. Il écoutait les musiques, en train de s'échapper des maisons de passe, il percevait les conversations ; on parlait de telle prostituée, de tels services, avec un détachement effroyable. Ici, les gens étaient des produits, de vente, de luxe, ou de piètre qualité. Il avait les yeux rouges de fatigue, la faim lui tenaillait fermement le ventre, si bien qu'il hésitait à rentrer dans une maison au hasard, proposer ses services, et repartir... Mais il savait bien qu'il ne pourrait plus jamais remettre un pied dehors, s'il le faisait. Andreï était épris de liberté, de pensée décomplexée et désinhibée. La seule chose qui l'enchaînait, c'était le LSD. Et là... il en avait besoin. Besoin plus que la nourriture, croyait-il.
Si on lui demandait ce qu'il avait pu faire, trois ou quatre heures auparavant, le jeune homme aurait bien été incapable de répondre. Il avait des bribes, ici et là, dispersé dans son cerveau, rien de concret. Un souvenir halluciné, rendant son corps glacé, et brumeux. Andreï errait, sans but, la tête rentrée dans les épaules. Les néons illuminaient son visage de couleurs chatoyantes. Mais plutôt que de réchauffer son teint blafard, ils mettaient en évidence le creux de ses joues, ses pommettes proéminentes. Il ressemblait à un cadavre coloré, déambulant maladroitement dans la rue. Et comme le bruit, les gens, la vie, le fatiguaient, il décida de bifurquer dans une ruelle calme. Les poubelles dégorgeaient, leurs senteurs étaient lourdes. Dans un coin, il crut entendre une passe ; des soupirs, des grognements, une baffe. Il remarqua simplement une moto, garée discrètement, à l'abri des regards. Une sacrée moto, songea le jeune homme.
Andreï s'en approcha, on aurait dit un gosse qui voulait toucher les tableaux, dans un musée, avec ses mains pleines de chocolats. Il était soudain fasciné, sans se douter que dans l'immeuble adjacent, un type allait mourir parce qu'avec sa tête, on avait mis un prix. Dans tous les cas, loin de se douter qu'elle appartenait à quelqu'un - de dangereux en plus -, il s'en rapprochait. Plusieurs vertiges lui écrasaient les tempes, si bien que lorsque la passe se termina au bout de la rue, il ne remarqua pas le duo reprendre le cours "normal" de leur existence. La fille passa devant, en s'essuyant la bouche, quand son client le bouscula.
Andreï gronda, l'autre se retourna, et le poussa sur l'épaule. Léger comme une plume, il s'écroula contre la moto. Et pas de chance, à peine ses fesses finirent au sol, qu'il enclencha l'antivol qui se mit à lui vriller les oreilles. Il plaqua les mains dessus, en grimaçant, il rentra la tête dans les épaules. Pourquoi est-ce que ça ne voulait pas se taire ? L'alarme retentissait, dans toute la rue. .
Andreï avait froid, il avait faim, et les odeurs de sexe lui donnaient la nausée. Les lumières des différents établissements braqués sur les futurs clients l'éblouissaient. Il avait la tête qui tournait, tandis qu'il luttait pour rester conscient. Il écoutait les musiques, en train de s'échapper des maisons de passe, il percevait les conversations ; on parlait de telle prostituée, de tels services, avec un détachement effroyable. Ici, les gens étaient des produits, de vente, de luxe, ou de piètre qualité. Il avait les yeux rouges de fatigue, la faim lui tenaillait fermement le ventre, si bien qu'il hésitait à rentrer dans une maison au hasard, proposer ses services, et repartir... Mais il savait bien qu'il ne pourrait plus jamais remettre un pied dehors, s'il le faisait. Andreï était épris de liberté, de pensée décomplexée et désinhibée. La seule chose qui l'enchaînait, c'était le LSD. Et là... il en avait besoin. Besoin plus que la nourriture, croyait-il.
Si on lui demandait ce qu'il avait pu faire, trois ou quatre heures auparavant, le jeune homme aurait bien été incapable de répondre. Il avait des bribes, ici et là, dispersé dans son cerveau, rien de concret. Un souvenir halluciné, rendant son corps glacé, et brumeux. Andreï errait, sans but, la tête rentrée dans les épaules. Les néons illuminaient son visage de couleurs chatoyantes. Mais plutôt que de réchauffer son teint blafard, ils mettaient en évidence le creux de ses joues, ses pommettes proéminentes. Il ressemblait à un cadavre coloré, déambulant maladroitement dans la rue. Et comme le bruit, les gens, la vie, le fatiguaient, il décida de bifurquer dans une ruelle calme. Les poubelles dégorgeaient, leurs senteurs étaient lourdes. Dans un coin, il crut entendre une passe ; des soupirs, des grognements, une baffe. Il remarqua simplement une moto, garée discrètement, à l'abri des regards. Une sacrée moto, songea le jeune homme.
Andreï s'en approcha, on aurait dit un gosse qui voulait toucher les tableaux, dans un musée, avec ses mains pleines de chocolats. Il était soudain fasciné, sans se douter que dans l'immeuble adjacent, un type allait mourir parce qu'avec sa tête, on avait mis un prix. Dans tous les cas, loin de se douter qu'elle appartenait à quelqu'un - de dangereux en plus -, il s'en rapprochait. Plusieurs vertiges lui écrasaient les tempes, si bien que lorsque la passe se termina au bout de la rue, il ne remarqua pas le duo reprendre le cours "normal" de leur existence. La fille passa devant, en s'essuyant la bouche, quand son client le bouscula.
Andreï gronda, l'autre se retourna, et le poussa sur l'épaule. Léger comme une plume, il s'écroula contre la moto. Et pas de chance, à peine ses fesses finirent au sol, qu'il enclencha l'antivol qui se mit à lui vriller les oreilles. Il plaqua les mains dessus, en grimaçant, il rentra la tête dans les épaules. Pourquoi est-ce que ça ne voulait pas se taire ? L'alarme retentissait, dans toute la rue. .
En cours
194 Personne. Mercenaire. Si tu t'en crois capable.
Icon :
Messages :
194
Allégeance :
Personne.
Metier :
Mercenaire.
Mort du personnage :
Si tu t'en crois capable.
Re: My name is Lucifer, please take my Hand
Ven 8 Mai - 5:50
Le moteur vrombit une nouvelle fois. Son fabuleux engin filait comme au premier jour, aussi vite qu’une bécane neuve. Il fallait dire que l’homme en prenait soin comme si c’était lui-même. Car au delà de sa valeur sentimentale, c’était son seul moyen de locomotion pour effectuer ses contrats sur l’ensemble de Decay. Sa réputation et son efficacité en dépendaient grandement. Son salaire aussi. Son train de vie rapide et nomade lui faisaient dépenser beaucoup d’argent, si bien qu’il se devait d’assurer ses contrats quand il en avait.
La cible de ce soir était couple de camés. La requête lui avait été envoyée sur deathsquad comme toujours, sans qu’il n’ait eu de contact avec le client. L’homme était un junkie rachitique au visage presque bleu, aux cernes proéminentes et aux yeux fous. La femme, une de ces camées à l’air faussement perché à la manière d’une Billie Eilish. La raison de leur prime ? Des agressions répétées et des vols sur le voisinage. Camé rachitique peut-être, mais un drogué peut se montrer étonnamment dangereux. Surtout quand on ne s’y attend pas.
Le tueur se gara dans une ruelle. Ici, peu de chances qu’on la trouve. De toute manière, il n’en aurait pas pour longtemps. Le tueur monta, vêtu de son casque et de sa tenue de motard. Désarmé comme d’habitude, il se servirait sur place. Le Night Crawler ne tuait qu’avec les armes du bord sans apporter les siennes, il ne fallait pas prendre le moindre risque. Il serait facilement possible de remonter jusqu’à lui à partir du couteau qu’il utilise pour couper les tomates, ou d’une douille éjectée d’une arme achetée.
Ses pas le menèrent jusqu’au pas de la porte. Le numéro correspondait, les traces de griffures et autres brûlures de cigarette le confirmaient. L’odeur des effluves diverses et l’atmosphère psychédélique donnaient une ambiance toute particulière à ce lieu pour sa dernière nuit. Sans doute l’appartement serait-il revendu à moitié prix après la mort de ses occupants. Une page se tournerait, comme chaque jour. Et personne n’irait regarder derrière.
Le verrou de la porte sauta d’un coup de pied. Le motard n’entendit aucun signe de panique ou de mouvement, comme il s’y attendait. Sans doute étaient-ils trop défoncés pour avoir entendu ou même pour réaliser. Sans doute était-ce une chance pour eux. Mourir en plein délire, en plein enfer psychédélique ne ferait que les éloigner de cette réalité froide, cette brutalité morbide qui s’apprêtait à s’abattre sur eux sans aucun discernement. Beaucoup de gens disent vouloir mourir dans leur sommeil. Cette mort n’était pas forcément différente.
Lorsqu’il arriva dans le salon, il trouva l’homme assis sur le canapé, le regard translucide. Bave aux lèvres, il semblait fixer le plafond en pleine transe, tandis que son amie sniffait une poudre quelconque sur la table basse. En jetant un léger coup d’oeil au mur, le tueur trouva un cadre couvrant une photo de famille.
“ Que… c’est qui, t’es qui ? “
Dit la jeune femme en relevant la tête, encore sous l’effet de la substance. Le rôdeur ne répondit pas et brisa le cadre sans hésiter sur le visage de la jeune femme, qui s’écroula au sol en beuglant. Rapidement, le tueur lui bloqua la gorge d’une main pour la faire taire et lui poignarda plusieurs fois le visage avec un bout de verre, jusqu’à ce que son corps arrête de trembler. L’homme poussa un grand soupir. Même après toutes ces années, tuer de manière brutale restait une expérience bien au delà de tout ce qu’il connaissait. Si son efficacité était reconnue, il n’était pas connu pour tuer proprement.
Le second y passa rapidement. De toute manière, celui-ci semblait déjà mort. Le motard lui frappa le visage d’un coup de pied pour le renverser et le piétina jusqu’à réduire son crâne en bouillie sous les gestes dérangeants du cadavre manifestant ses derniers réflexes tremblotants. Un contrat simple, donc. Il sortit rapidement de l’appartement, laissant aux voisins ou à la famille le soin de découvrir son oeuvre macabre avant de redescendre. Cependant, l’alarme de sa bécane vint briser le silence nocturne lorsqu’elle se mit à retentir. Le Prowler savait très bien qu’il s’agissait de la sienne, puisque sa fréquence était modifiée pour être reconnaissable. Le motard aux vêtements ensanglantés se précipita alors vers la source du bruit, ses victimes de la soirée seraient supérieur à deux semblerait-il.
“ Qu’est-ce que vous foutez ? “
La cible de ce soir était couple de camés. La requête lui avait été envoyée sur deathsquad comme toujours, sans qu’il n’ait eu de contact avec le client. L’homme était un junkie rachitique au visage presque bleu, aux cernes proéminentes et aux yeux fous. La femme, une de ces camées à l’air faussement perché à la manière d’une Billie Eilish. La raison de leur prime ? Des agressions répétées et des vols sur le voisinage. Camé rachitique peut-être, mais un drogué peut se montrer étonnamment dangereux. Surtout quand on ne s’y attend pas.
Le tueur se gara dans une ruelle. Ici, peu de chances qu’on la trouve. De toute manière, il n’en aurait pas pour longtemps. Le tueur monta, vêtu de son casque et de sa tenue de motard. Désarmé comme d’habitude, il se servirait sur place. Le Night Crawler ne tuait qu’avec les armes du bord sans apporter les siennes, il ne fallait pas prendre le moindre risque. Il serait facilement possible de remonter jusqu’à lui à partir du couteau qu’il utilise pour couper les tomates, ou d’une douille éjectée d’une arme achetée.
Ses pas le menèrent jusqu’au pas de la porte. Le numéro correspondait, les traces de griffures et autres brûlures de cigarette le confirmaient. L’odeur des effluves diverses et l’atmosphère psychédélique donnaient une ambiance toute particulière à ce lieu pour sa dernière nuit. Sans doute l’appartement serait-il revendu à moitié prix après la mort de ses occupants. Une page se tournerait, comme chaque jour. Et personne n’irait regarder derrière.
Le verrou de la porte sauta d’un coup de pied. Le motard n’entendit aucun signe de panique ou de mouvement, comme il s’y attendait. Sans doute étaient-ils trop défoncés pour avoir entendu ou même pour réaliser. Sans doute était-ce une chance pour eux. Mourir en plein délire, en plein enfer psychédélique ne ferait que les éloigner de cette réalité froide, cette brutalité morbide qui s’apprêtait à s’abattre sur eux sans aucun discernement. Beaucoup de gens disent vouloir mourir dans leur sommeil. Cette mort n’était pas forcément différente.
Lorsqu’il arriva dans le salon, il trouva l’homme assis sur le canapé, le regard translucide. Bave aux lèvres, il semblait fixer le plafond en pleine transe, tandis que son amie sniffait une poudre quelconque sur la table basse. En jetant un léger coup d’oeil au mur, le tueur trouva un cadre couvrant une photo de famille.
“ Que… c’est qui, t’es qui ? “
Dit la jeune femme en relevant la tête, encore sous l’effet de la substance. Le rôdeur ne répondit pas et brisa le cadre sans hésiter sur le visage de la jeune femme, qui s’écroula au sol en beuglant. Rapidement, le tueur lui bloqua la gorge d’une main pour la faire taire et lui poignarda plusieurs fois le visage avec un bout de verre, jusqu’à ce que son corps arrête de trembler. L’homme poussa un grand soupir. Même après toutes ces années, tuer de manière brutale restait une expérience bien au delà de tout ce qu’il connaissait. Si son efficacité était reconnue, il n’était pas connu pour tuer proprement.
Le second y passa rapidement. De toute manière, celui-ci semblait déjà mort. Le motard lui frappa le visage d’un coup de pied pour le renverser et le piétina jusqu’à réduire son crâne en bouillie sous les gestes dérangeants du cadavre manifestant ses derniers réflexes tremblotants. Un contrat simple, donc. Il sortit rapidement de l’appartement, laissant aux voisins ou à la famille le soin de découvrir son oeuvre macabre avant de redescendre. Cependant, l’alarme de sa bécane vint briser le silence nocturne lorsqu’elle se mit à retentir. Le Prowler savait très bien qu’il s’agissait de la sienne, puisque sa fréquence était modifiée pour être reconnaissable. Le motard aux vêtements ensanglantés se précipita alors vers la source du bruit, ses victimes de la soirée seraient supérieur à deux semblerait-il.
“ Qu’est-ce que vous foutez ? “
Invité
Invité
Re: My name is Lucifer, please take my Hand
Jeu 14 Mai - 12:23
My Name is Lucifier, please take my hand
Andreï grimaça, il ne savait pas dans quoi exactement il avait mis la main, en tombant. Dans tous les cas, c'était humide et visqueux. L'alarme continuait de lui vriller le crâne, sa vision se coupait lorsqu'il fermait les yeux — logique, non ? —, et lorsqu'il vit une silhouette gronder sur le couple, il eut un rire. Sec et sans joie, coincé au fond de sa gorge, se terminant dans une toux dramatique. Qu'est-ce qu'il avait la dalle ! Putain. Et le froid l'accaparait brutalement, il avait la sensation que ses os bouillaient dans ses chairs. Ou c'était son sang ? Le jeune homme se releva tant bien que mal, là, sans être là. Pas si différent des deux toxicomanes que le tueur venait d'envoyer au ciel.
Andreï se tenait au mur, ses ongles griffaient la pierre. Il ne répondit pas, laissant le drôle de duo argumenter, ou s'en aller — il ne savait pas très bien. Il respirait péniblement, il et s'accrocha au mur autant qu'il le put. Il sentait des fourmis dans ses jambes, ses yeux étaient rouges, les vaisseaux sanguins gonflés. Il se racla al gorge, puis il cafouilla :
« J'suis tombé m'sieur, ça s'voit pas ? »
Ou Madame ? Non. La voix avait été trop grave et masculine. Il colla son épaule contre le mur, puis il rassembla ses neurones. Un à un, comme s'il avait fait tomber un panier de cerises, et qu'il se démenait pour les ramener. Il continua :
« C'est qu'elle est jolie vot'bécanne. J'y f'rais bien un tour, d'ailleurs. »
Nouveau rire. Putain. Il n'avait pas vu, mais le gars était recouvert de sang. Il songea « c'est vraiment la merde », puis la peur se fit engloutir par la faim. À force d'habitude, il avait appris à la nier, l'oublier. Sa survie dépendait de sa capacité d'adaptation, et la peur ne l'aidait pas à s'adapter. Il avait soif, il avait tous les malheurs du monde en train se s'écraser sur les épaules. Un mec recouvert de sang. Sérieux. Pourquoi fallait-il qu'il se casse la gueule sur sa moto ? Putain de merde. Il sourit en coin, cela ne fit que creuser davantage ses joues.
« Ou je t'monterais bien, haha ? »
Oui, « haha ? », parce qu'il avait du mal à relier ses pensées entre elles. Ce n'était peut-être pas la meilleure idée du siècle que de plaisanter là-dessus, mais Andreï gagnait du temps, tant bien que mal, afin de trouver un plan et de s'échapper du gars chelou. Du sang. Plein de sang. Il ne savait pas exactement ce qu'il avait fait, mais il espérait pour lui qu'il ait une excellente marque de lessive, parce que le sang, ça partait mal. Ou bien qu'il avait d'autres fringues, parce que c'était franchement louche, là, à se promener comme ça, en pleine rue. Fallait-il qu'il propose sa veste ? Nah, il aurait froid, sinon. .
Andreï se tenait au mur, ses ongles griffaient la pierre. Il ne répondit pas, laissant le drôle de duo argumenter, ou s'en aller — il ne savait pas très bien. Il respirait péniblement, il et s'accrocha au mur autant qu'il le put. Il sentait des fourmis dans ses jambes, ses yeux étaient rouges, les vaisseaux sanguins gonflés. Il se racla al gorge, puis il cafouilla :
« J'suis tombé m'sieur, ça s'voit pas ? »
Ou Madame ? Non. La voix avait été trop grave et masculine. Il colla son épaule contre le mur, puis il rassembla ses neurones. Un à un, comme s'il avait fait tomber un panier de cerises, et qu'il se démenait pour les ramener. Il continua :
« C'est qu'elle est jolie vot'bécanne. J'y f'rais bien un tour, d'ailleurs. »
Nouveau rire. Putain. Il n'avait pas vu, mais le gars était recouvert de sang. Il songea « c'est vraiment la merde », puis la peur se fit engloutir par la faim. À force d'habitude, il avait appris à la nier, l'oublier. Sa survie dépendait de sa capacité d'adaptation, et la peur ne l'aidait pas à s'adapter. Il avait soif, il avait tous les malheurs du monde en train se s'écraser sur les épaules. Un mec recouvert de sang. Sérieux. Pourquoi fallait-il qu'il se casse la gueule sur sa moto ? Putain de merde. Il sourit en coin, cela ne fit que creuser davantage ses joues.
« Ou je t'monterais bien, haha ? »
Oui, « haha ? », parce qu'il avait du mal à relier ses pensées entre elles. Ce n'était peut-être pas la meilleure idée du siècle que de plaisanter là-dessus, mais Andreï gagnait du temps, tant bien que mal, afin de trouver un plan et de s'échapper du gars chelou. Du sang. Plein de sang. Il ne savait pas exactement ce qu'il avait fait, mais il espérait pour lui qu'il ait une excellente marque de lessive, parce que le sang, ça partait mal. Ou bien qu'il avait d'autres fringues, parce que c'était franchement louche, là, à se promener comme ça, en pleine rue. Fallait-il qu'il propose sa veste ? Nah, il aurait froid, sinon. .
En cours
194 Personne. Mercenaire. Si tu t'en crois capable.
Icon :
Messages :
194
Allégeance :
Personne.
Metier :
Mercenaire.
Mort du personnage :
Si tu t'en crois capable.
Re: My name is Lucifer, please take my Hand
Jeu 14 Mai - 13:14
Night regarda successivement l’homme ayant poussé le gringalet sur sa moto, sans qu’il sache qu’il s’agissait de lui heureusement. Puis le toxico. Aussi loin qu’il puisse se souvenir, il avait toujours haï les toxicomanes. Ces déchets incapables de se rendre utiles, de vrais poids pour la société avec qui la moindre interaction n’avait ni queue ni tête. Et ce gamin ne faisait pas exception à la règle. L’homme s’approcha de lui, voyant qu’en plus de cela il le prenait pour un con. Le Prowler venait de tuer, violemment, et était encore sous l’adrénaline du meurtre. Ce qui voulait dire qu’actuellement, aucune limite n’était la pour l’empêcher d’agir comme il le voulait. Bien que les témoins n’allaient pas tarder à affluer, ce qui restreindrait l’altercation à quelques minutes.
“ C’est toi que je vais monter en l’air. “
Il l’approcha, l’attrapant alors par le col pour lui mettre une claque cinglante. A moins qu’il soit assez agile pour esquiver, il l’aura sentie passer. Et alors qu’il s’apprêtait à lui en remettre une autre, l’homme remarqua que le second commençait à s’en aller. Il tendit le doigt vers lui comme avertissement et lui somma d’un ton ferme de rester.
“ Toi, tu bouges pas connard. “
Il relâcha le junkie pour s’approcher du second et se plaça à son niveau, lui laissant voir son propre reflet dans la visière de son casque tandis qu’un silence s’instaurait. Un silence éphémère certes, mais pesant. Bien qu’il haïssait les drogués, le tueur était presque dans un état second en raison du crime qu’il venait de commettre, et de l’irritation qu’avait provoqué chez lui cette petite altercation.
“ Avez-vous seulement idée du prix de cette moto ? Votre vie ne saurait la rembourser. “
Il frappa d’un grand coup le ventre du gaillard, le laissant alors se plier en deux.
“ Bon, qui va payer pour ça ? “
Invité
Invité
Re: My name is Lucifer, please take my Hand
Mar 19 Mai - 15:15
My Name is Lucifier, please take my hand
« Dès le premier soir ? T'es un rapide. »
Lui envoya Andreï, en clignant toujours des yeux. Réunir ses neurones dans une telle situation relevait du miracle, et sa malchance elle-même avait quelque chose de miraculeux. Dans cette ville de fou, perdu dans le quartier des plaisirs, il fallait qu'il tombe sur un tueur recouvert de sang. L'odeur lui piquait le nez, tandis qu'il essayait de rester debout. La faim, le manque de LSD, tout ça le rendait fou. Il était vulnérable, affaibli. Pourtant, le jeune homme s'accrochait, tant qu'il le pouvait. Puis, le tueur prononça un truc, un petit mot, qui réveilla brusquement la rage.
Il lui avait dit clairement que sa vie n'avait pas de valeurs. C'était bien sa veine, les gens qui n'étaient pas à sa place, voyait son existence comme quelque chose de parasitaire. Il était un cafard, un truc, dont on ne voulait pas. C'était peut-être pour ça qu'il avait fui son amant. Il était un toxico, un crève-la dalle, mais s'il y avait bien une chose qui lui donnait une sourde colère, c'était ce genre de phrases assassines. À partir de quand, un bien avait plus de valeur qu'une vie ?
Juste pour ça, il aurait fracassé sa putain de moto à coup de batte de baseball. Mais Andreï n'avait pas de batte, et il savait que le tueur pouvait mettre fin à sa vie. C'était toujours la même chose avec les plus forts. Il cracha au sol.
Ah oui. Il l'avait frappé aussi. Il n'arrivait plus à suivre consciemment la scène, il était déconnecté. Oui, il avait senti la claque, mais dans son état, ça ne changeait rien. Un son strident s'écrasait dans ses tympans, rien de plus. À moins de viser son nez, Andreï aurait du mal à capter la douleur. Rester conscient, c'était déjà bien. Il avait à peine réagi, mais son souffle se faisait plus sonore, plus sifflant. Il se redressa, et il profita que l'autre attire l'attention du tueur pour se glisser, l'air de rien hors de la rue. Retrouver les passants, peut-être même attirés l'attention.
Mais qui croirait un junkie qui n'avait pas pris de douche depuis trois jours ?
« Putain, mec, vise pas le visage, c'est le seul truc que j'ai. »
Il aurait dû la fermer, franchement. Là, son plan venait de tomber à l'eau : ne pas se faire remarquer, et embrayer vers la rue passante. Mais non, Andreï l'avait ouvert. Il sourit en coin, la lèvre enflée, et les jambes tremblantes. S'il criait super fort qu'il y avait le feu, ça marcherait peut-être. Son estomac était serré, la peur était enterrée sous la fatigue, et la faim. Il fixa le mec au casque ; il détestait ne pas voir son visage. Sans ça, impossible d'adopter l'attitude qu'il fallait, impossible de deviner ses émotions.
« On peut trouver un arrangement ? Je te fais monter au septième ciel, et tu me fais monter sur ta moto ? »
Ça ne marcherait pas, Andreï le savait. Mais quitte à crever, autant le faire avec humour, non ?
Lui envoya Andreï, en clignant toujours des yeux. Réunir ses neurones dans une telle situation relevait du miracle, et sa malchance elle-même avait quelque chose de miraculeux. Dans cette ville de fou, perdu dans le quartier des plaisirs, il fallait qu'il tombe sur un tueur recouvert de sang. L'odeur lui piquait le nez, tandis qu'il essayait de rester debout. La faim, le manque de LSD, tout ça le rendait fou. Il était vulnérable, affaibli. Pourtant, le jeune homme s'accrochait, tant qu'il le pouvait. Puis, le tueur prononça un truc, un petit mot, qui réveilla brusquement la rage.
Il lui avait dit clairement que sa vie n'avait pas de valeurs. C'était bien sa veine, les gens qui n'étaient pas à sa place, voyait son existence comme quelque chose de parasitaire. Il était un cafard, un truc, dont on ne voulait pas. C'était peut-être pour ça qu'il avait fui son amant. Il était un toxico, un crève-la dalle, mais s'il y avait bien une chose qui lui donnait une sourde colère, c'était ce genre de phrases assassines. À partir de quand, un bien avait plus de valeur qu'une vie ?
Juste pour ça, il aurait fracassé sa putain de moto à coup de batte de baseball. Mais Andreï n'avait pas de batte, et il savait que le tueur pouvait mettre fin à sa vie. C'était toujours la même chose avec les plus forts. Il cracha au sol.
Ah oui. Il l'avait frappé aussi. Il n'arrivait plus à suivre consciemment la scène, il était déconnecté. Oui, il avait senti la claque, mais dans son état, ça ne changeait rien. Un son strident s'écrasait dans ses tympans, rien de plus. À moins de viser son nez, Andreï aurait du mal à capter la douleur. Rester conscient, c'était déjà bien. Il avait à peine réagi, mais son souffle se faisait plus sonore, plus sifflant. Il se redressa, et il profita que l'autre attire l'attention du tueur pour se glisser, l'air de rien hors de la rue. Retrouver les passants, peut-être même attirés l'attention.
Mais qui croirait un junkie qui n'avait pas pris de douche depuis trois jours ?
« Putain, mec, vise pas le visage, c'est le seul truc que j'ai. »
Il aurait dû la fermer, franchement. Là, son plan venait de tomber à l'eau : ne pas se faire remarquer, et embrayer vers la rue passante. Mais non, Andreï l'avait ouvert. Il sourit en coin, la lèvre enflée, et les jambes tremblantes. S'il criait super fort qu'il y avait le feu, ça marcherait peut-être. Son estomac était serré, la peur était enterrée sous la fatigue, et la faim. Il fixa le mec au casque ; il détestait ne pas voir son visage. Sans ça, impossible d'adopter l'attitude qu'il fallait, impossible de deviner ses émotions.
« On peut trouver un arrangement ? Je te fais monter au septième ciel, et tu me fais monter sur ta moto ? »
Ça ne marcherait pas, Andreï le savait. Mais quitte à crever, autant le faire avec humour, non ?
En cours
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum