Chapitre 2 : La Corporation
Decay
Decay, destination de tous les possibles, terre en friche où fourmillent les possibilités et l'argent facile, où chaque vice est accessible, chaque désir libre d'être comblé. L'île prospère, se vautre dans sa propre réussite, quand l'ouragan Isaac survint, balayant sur son passage les installations des gangs comme leurs prétentions. Et un nouveau groupe émerge des brisures laissées par la tempête, la Corporation. Forte de son budget, celle-ci s'invite en sauveuse, promet à tous une aide financière et humaine, des avancées conséquentes, pour une vie meilleure. Avides de pouvoir ou simples fantoches, qui sont vraiment les acteurs de cette entité inédite qui prétend étendre son influence à tout Decay.
11/10/2020 HRP
La Newsletter est sortie ! Beaucoup de changements au programme, par ici
11/10/2020 RP
Quelques semaines après la fin de l'ouragan, la Corporation dévoile son visage ! A lire par ici
12/09/2020 RP
L'ouragan Isaac s'abat sur l'île ! Pour en savoir plus, par ici
12/09/2020 HRP
L'event Hurricane est lancé ! Vous pouvez toujours le rejoindre par ici.
27/08/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
05/07/2020 HRP
Nouvelle newsletter et nombreux changements ! La lire ici.
30/05/2020 HRP
Nouvelle newsletter en cette fin de mai ! La lire ici.
30/05/2020 RP
Un nouveau système de réalité augmentée sort au Space Station Bar ! Participer ici
5/04/2020 RP
Le Carnaval de Napoli est lancé ! Extravaganza
8/04/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
18/03/2020 HRP
Ajout des missions et petite update de l'index !
28/02/2020 HRP
Deuxième newsletter ! La lire ici.
28/02/2020 RP
La Milice redouble de violence et est plus présente sur le territoire de Decay !
31/01/2020 HRP
Première Newsletter, bébé forum deviendra grand ! La lire ici.
31/01/2020 RP
L'intrigue "Paranoïa" a été lancée ! Par ici.
17/01/2020 HRP
Ouverture du forum ! N'hésitez pas à rejoindre le Discord !
Il parait qu'une jeune fille a été aperçue allant dans les égouts. Depuis, elle n'a plus donné aucune nouvelle d'elle. Une nouvelle victime des monstres vivant dans les égouts ?Une vingtaine de serpents en liberté auraient été aperçus sur les Docks. La Triade en sueur.On déplorerait trois morts suite au dernier barathon de la rue de la soif.À Kabukicho, des rumeurs sur l'affaiblissement des effectifs du clan Oni commencent à poindre. L'absence de Yokai se fait-elle enfin ressentir ou cela n'est-il que le fruit de l'imagination de quelques résidents ?Une certaine Shrimpette serait en train d'écrire une fan-fiction sur certains membres de Decay.On dit que l'ensemble du corps d'un certain mercenaire travaillant pour la Triade serait entièrement recouverts de ses nombreux crimes. Une dizaine de cadavres auraient été découverts, au cours du mois de Janvier, sur les Docks. Certains évoquent un règlement de comptes. Un tout nouveau malware parcourrait la toile, déguisé sous la forme d'un logiciel à première vue inoffensif. Il installerait une backdoor sur les machines infectées. Pour quelle raison ? Cela reste un mystère. Une femme vagabonde à la chevelure d'un noir profond et aux yeux écarlates prendrait en charge des malades et blessés au travers de Decay pour une misère, offrant une alternative médicale à celle dispensée par l'Église. Fin Janvier/Début Février, une course de rue, en pleine nuit, aurait conduit certains hommes hors des pistes. Plusieurs voitures seraient sorties de la route suite à un « conducteur fantôme ».

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des cris qui s'enclenchent d'une bande de cuir lacérant son dos. c'est tout ce qu'il entend dans ses songes. le seul son qui étouffe sa carotide. probablement le seul son de son enfance. à la fois douloureux et rassurant, comme une litanie devenue un quotidien dans laquelle l'araignée peut tisser sa toile.

encore une fois, c'est la sueur agrémentant son dos qui vient le réveiller, tandis que son organe central martèle sa poitrine de rebonds incessants. finement, un rayon du soleil couchant perce à travers les volets rouillés, renvoyant des flaques de lumières irrégulières striant un papier s'effritant, dévoilant un béton vestige des siècles passés. le garçon niait les larmes versées en pensant autre, se disant que même les nuages sont vides et qu'il ne portait pas tout le malheur sur ses épaules. cette misère, il la laisse à Decay.

cette ville ne l'avait pas bercé mais l'a éduqué. le gang auquel il a prêté allégeance est la famille qu'il n'a jamais réellement eue. une version corrompue de celle-ci. la vie est régie par une hiérarchie qu'il faut respecter. un homme devient fort en détenant le pouvoir. au milieu de cette mélasse de gangrène, les plus faibles servent d'outils d'élévation aux Alphas. ni plus ni moins qu'une meute de loup civilisée.

combos carrés d'emmental et café fort, les goûts de Blackbird ont toujours été terribles. perché au-dessus de sa table de nuit, le garçon picore des petites bouchées de fromages, genoux pliés, toujours prêt à fuir. réflexe inné ou instinct de survie, ses ailes ébène fouettaient plus des visages qu'elles ne lui servaient pour s'envoler. c'est comme s'il avait oublié comment prendre son envol. comment y parvenir avec des ailes arrachées de moitié de toute manière ? toutefois son bec lui, n'a jamais oublié comme déchiqueté une chair, comment se nourrir et c'est principalement grâce à ce besoin primaire qu'il fait parti des plus forts.

progressivement, son ombre s'allonge, grignote la lumière à faible densité de la pièce. phalanges salées que vient essuyer une langue gourmande, une ondée cliquette contre les carreaux, détournant l'attention de son repas. pupilles rétractées d'une frustration amère, c'est une déglutition sèche qui exprima un shit bien construit. pour une fois qu'il avait décidé que ce serait maintenant. collant son front contre la froideur du carrelage, il souffla, un nuage de vapeur chaud esquissant un rond difforme, pauvre gamin capricieux qui se fait arrêter par la pluie. ou du moins, l'utilise comme prétexte pour remettre ses actions au lendemain.

en réalité, ce qui le persuade, c'est cette froideur quotidienne qui le fait suffoquer. isolation qui ne joue qu'un rôle trivial, il y a Maman qui ne parle pas. Maman qui est dans sa phase apathie et retrait social. insensibilité affective, incapacité d'exprimer des émotions, se désintéresse de son fils, celui pour lequel elle s'est battue jadis afin qu'il retrouve un semblant de paix intérieure. repli profond qui se complaît devant une chaîne de télévision, rien ne sera évoqué. pas même le conseil de saisir le parapluie, malgré ses sollicitations, celles d'un gamin qui veut montrer qu'il existe. sans faire le moindre mouvement, sa mâchoire décidera juste de faire écho aux dernières paroles de son poussin. "laisse tomber."

corps qui se fond sous la faible lumière des lampadaires, le brun connait ce chemin. il l'a emprunté, a fixé l'édifice et à rebrousser chemin. toujours. pendant une semaine ou peut-être même deux, le courage s'y mêlant jamais, si tôt que ce soir.

« hé ? tu prends des rendez-vous de dernières minutes ? »

se dandinant d'un pied à l'autre dans l'encadrement de la porte, à l'instar d'un petit garçon demandant une autorisation quelconque avant de pénétré dans un territoire ne lui appartenant pas, Kentin se rongea l'appendice de l'ongle du pouce, ses dents acérées creusant à la lisière de la lunule.  

prononcé de la sorte, naïvement, de sa voix naturellement fluette, on aurait l'impression d'un vague caprice de gosse, celui qui ne réfléchit pas, voit l'enseigne grisonnante de néons et se retrouve attiré par la brochure verticale que placard un mur de pierres.  

oh que non, il y a réfléchit à cette entrevue. il l'a rembobiné à l'instar d'un disque rayé un paquet de fois, jusqu'à en faire sauter les plombs de son encéphale. comme une pièce minable de primaire qu'on répète encore et encore ou qu'un scénario qu'on relance de différentes façons jusqu'à ce que l'esprit soit satisfait par la meilleure issue possible.

alors ce soir, tout irait dans son sens, right ?


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    Il se souvenait encore de son premier verre. Enfin, y'avait bien les fonds de verre de champagne qu'il se vidait pour Noël et le nouvel an, bien sûr. Mais on parle de son premier vrais verre. Celu où tout bascula pour le jeune McCanon. Sa passion débordante pour le wkisky vient de là. Le tout premier donc. L'unique. Le seul qui vous fera l'effet maximale, avant que votre organisme ne s'habitue presque définitivement à l'alcool. Parfois il se disait que l'être humain avait été crée par un sadique. Sinon pourquoi inventer une résistance physique à tout les produits intéressants de notre monde ?

    Il supposait qu'on s'habituait à tout.

    Remarquez, lui, il s'était bien acclimaté à Decay. La pourrie. La sale. La vicieuse. Ville de pêcheur et d'âmes damnées. Il se sentait finalement presque à sa place, dans ce monde de décadence. Il avait un goût prononcé pour l'alcool, les clopes et le sexe. Et cette ville lui en procurait à ... Profusion. Son agenda était plein, ses dossiers à jour, sa vie ne pouvait rayonner mieux que ça. Ne manquait plus qu'une petite affaire de derrière les fagots, un truc simple, du style de l'écoute téléphonique, pensa-t-il avec un sourire satisfait.

    Il avait un petit côté voyeur, qui aimait à dénicher tous les petits secrets des autres.

    Mais pas les siens d'accord ? Jamais. Il était donc attablé, entrain de boire son treizième whisky de la journée, largement imbibé malgré les apparences -souvent trompeuses avec lui, quand on sonna à la porte. Il laissa sa cigarette fumer pour aller ouvrir lui même. Il lui faudrait une secrétaire un jour. Du genre une blonde à lunette. Et à forte poitrine aussi .

    - Si c'est encore pour la facture d’électricité ... commença-t-il avant de voir la dégaine du "client". Ce soir, il allait danser sur les feux de sa passion première, il avait le nez pour ça, il le sentait. OH, un client ! Bienvenue chez McCanon Investigation m'sieur ! Qu'il fit, tout sourire, en lui laissant champ libre pour entrer. Entrez, entrez, bien sûr je suis ouvert 24h/24 et 6 jours sur 7 ! Indiqua-t-il fièrement, tout en lui montrant le siège -inconfortable- qui l'attendait de l'autre côté du bureau. Assez vous ! Qu'il continua, tout bonhomme qu'il était.

    - Quel bon vent vous amène ? Qu'il termina en sortant de quoi noter. Papier, stylo. C'était un gars à l'ancienne, Joseph McCanon. Pas que la technologie lui inspirait pas confiance, juste qu'il s'était jamais habitué à l'utiliser.

    Il était décidément bien trop enjoué pour ce boulot. C'était l'alcool qui parlait.

    Son premier verre donc. Pas celui de la journée. Celui de sa vie.

    La suite au prochaine épisode, promis .
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il tire sur les pans de son pull, étirant les fibres jusqu'à assouplir les élastiques qui composent la matière. est-ce qu'il craint le contact social ? non. on parle d'un mec qui s'est fait une place dans un gang, un mec qui n'hésiterait pas à sacrifier son meilleur ami pour sauver sa peau. un mec qui se gave de chair humaine et prélève des organes comme ça, les victimes droguées et parfois à mi-chemin entre le sommeil et l'éveil. mais il sait parler Kentin, son paternel le répétait souvent, inlassablement.
t'es pas muet Kentin, tu sais parler, alors dis bonjour à la dame.
tu sais sourire Kentin, alors souris, merde.

montre. que. t'es. heureux.

cette invitation à immerger dans son antre ne connu aucune réponse, juste des yeux inquisiteurs qui observent les portraits de femmes nues des années quatre-vingt, des guns type Smith&Wesson entre des cuisses libidineuses qui n'attendent qu'un petit paquet dur pour satisfaire cette lingerie serrée. les embruns d'alcools, un whisky de haute qualité à la distillation des céréales maltées, grattent ses poumons et picotent les synapses. l'éthanol a tellement sa place ici, étouffant les briques du mur de sueurs d'orge, que son hôte a probablement tété du sein gonflé à la liqueur ambré.

prenant place quand on invite à le faire, il garde son pauvre pull mouillé. le mec en face ne l'intéresse pas trop, par contre le pot de bonbons en face, recouvre de bave ses babines. coudes fatigués qui s'adossent, le brun se penche vers eux, joue qui s'appuie contre sa senestre et iris qui convoitent la palette de gélatine en choisissant mentalement sa couleur. Black Bird n'a jamais été matérialiste. les murs de sa chambre sont immaculé, il n'y a rien. elle est très impersonnelle, peut-être comme lui dans le fond. les souvenirs à travers les objets ne l'ont jamais touché. peut-être parce qu'il n'a jamais rien eu, qu'on l'a accoutumé, que c'est normal de ne rien avoir et quelque part, ça lui évite l'attachement. de falsifier son jugement sur une valeur intangible.

« j'ai un job pour toi. »

sa voix est glaciale en revanche, elle sonne presque comme un avertissement. à bien l'y regarder on a l'impression que c'est qu'un gosse prisonnier d'un corps d'adulte. un gamin que l'on aurait enrôlé dans une secte. ce même gamin qui aurait envie de croire en la gentillesse vocale de son interlocuteur, car il n'a pas l'air méchant, McCanon. mais il vit à Decay et il y n'a que la gangrène ici. un type bien ne peut pas aimer ce genre de prison. alors il préfère en venir au sujet qui fâche. pour en finir vite, comme un pansement. tirer une fois et une bonne.

« je te paye comme tu veux. en cash, en weed, en... whiskys. en bagnole ou en putes. »

il tutoie toujours. les subtilités du langage et les barrières de la politesse sont le cadet de ses soucis. il respecte l'Alpha. le couple qui règne dans le royaume des poubelles d'organizatsiya. c'est tout. il est même pas certain d'obéir à ses propres règles. parce qu'il lui faut un cadre, une discipline, c'est pour cette unique raison qu'il est meilleur en homme de main qu'en homme de tête.

son index sans ongle gratte le couvercle du petit pot. c'est presque un toc.

« en reins même. pas les miens. »

son menton reste dans le creux de son coude, son regard remonte. on ne sait jamais.

« en échange, j'veux que tu retrouves mon daron. »

une photo froissée qui prend l'humidité dans sa poche antérieure vient dégouliner tout partout sur le plan de travail et les amas de cendres qui n'ont pas su viser leur réceptacle en verre.  

« t'imagines le même mec, avec quatre bonnes années en plus et une paire de couilles en moins. »

sa phalange s'abat avec acrimonie contre la représentation d'un homme brun, mâchoire carrée et barbe mal rasée. peut-être que le détective verra des signes distinctifs qu'il n'a pas su voir. par contre ses pompes, ouais, il sait c'est lesquels. ses foutus mocassins Eram, modèle Ibahay.


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Entrer dans le vif du sujet directement,  sans préliminaires, en disait long sur son client du jour. Quelque part, cela ne déplaisait pas à McCanon, il aimait bien aussi quand c'était brutale et sans ménagement. Cela dépendait des jours, de ses humeurs, ou de ses envies. Ce soir, il était plutôt en forme, n'avait pas trop picolé, bref, il était frais. Du coup il accueillait plutôt bien les propositions de son vis à vis, qui ne lésinait pas sur les effets de manches pour impressionner Joseph.

Cela en disait long sur le peu de confiance en lui qu'il se portait.

Joseph fit le tour du petit bureau d'aggloméré, qui débordait de coupures de journaux,et de dossiers en tout genre. Mais triés, pour une fois. Il était plutôt fier de lui sur ce coup là. Il prit son bloc note et s'assit en face de son comparse. Il le détailla, voyant un jeune homme plein d'entrain, brun et au visage harmonieux. Il devait plaire au fille, ce loustique. Il avait quelque chose d'énigmatique en lui, comme s'il avait un secret qu'il gardait pour lui, et qu'il ne partagerait jamais avec personne.

Joseph le sentait.

- Très bien Monsieur ... Il prit un stylo dans le pot à cet effet, et le déboucha avec les dents, tenant toujours le bloc note de sa main gauche. Monsieur comment déjà ? Ce sera plus facile de retrouver votre père avec votre nom -qui doit être le siens je suppose ? Mais on était jamais sûr de rien dans la vie, alors Joseph se méfiait.

Il se gratta le menton avec la pointe du stylo, avant de pester devant sa propre bêtise. Il venait de salope sa mine avec un stylo à plume noir, et il ressemblait au dessin que faisait les enfants de CM2; Et plus à un habile détective propre sur luI.

- Sachez que je ne garantis par le résultat, certaines personnes sont de véritables fantômes ... Il attrapa une cigarette et l'alluma, avant de reprendre son nécessaire d'écriture... Je ferais au mieux, avec les moyens dont je dispose ici. Si vous voulez un service plus performant, ce serait également plus cher... Qu'il fit en mimant le monétaire avec ses deux doigts, lâchant le bloc note par la même. Josesph aimait beaucoup mimer ls choses, y mettre le ton, la pose. Pour lui la vie était une scène de théâtre, et il se devait de faire la meilleure représentation possible. Ainsi, il vivait la vie comme un jeu, un art plus qu'une punition, comme certains.

S'il se détruisait avec de l'alcool, c'était qu'il en aimait tout les aspects.

Et qu'importe le flacon, tant qu'on a l'ivresse.
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sourcils qui se froncent en amenuisant l'espace de la glabelle, kentin garde un œil sur lui, nez froncé. le détective tournaille autour du bureau, décrit toute sa circonférence, comme si cette action l'aidait à réfléchir. sur la défensive, visage hermétique, une crispation légère se traduisant par des épaules qui se replient, l'alourdit de sa chaise. pas très à l'aise par la proximité avec les barrières de son espace vital quand il s'agit d'inconnus, le petit crabe conserve une posture repliée, muscles prêts à se déployer pour agir et sortir des pinces. il sortira un peu plus de sa coquille lorsque la place est reprise initialement en face de lui. pourtant, il a été accoutumé à fréquenter des visages anonymes, à se taire quand on le touchait.

en revanche, l'échange de regards ne le déstabilise pas. il se laisse étudier, l'analyse dans l'approfondissement des détails. cet investigateur cherche certainement des réponses à travers ce processus. puis, une première interrogation s'installe. pertinente, digne du professionnel qu'il incarne. c'était plutôt rassurant, d'avoir affaire un à investigateur d'une renommée qui n'a pas volé son titre aux nombreuses cartes au papier bistrol qui se hausse fièrement dans le repos-carte. joseph McCanon, adjoint d'une phrase d'accroche, ni trop bling-bling ni trop mystérieuse.

kentin a toujours besoin de toucher la manière, de palper, d'être, de serrer. alors l'angle des cartes subit la pression de l'index. ça laisse des marquages temporaires, compresse l'empreinte digitale et tout disparaît. sourire. c'est cool. il doit avoir des gosses, McCanon, au vu de son âge terminé par des traits creusés. à moins que la configuration du tabac entre en jeu dans son aspect général. c'est un bonne poire ce mec, ça se voit, la carte de visite lui souffle. quelque part, là, tout au fond, y a un sentiment entre la colère et la tristesse. ouais, la jalousie. jaloux d'êtres qu'il ne connaît pas, qui n'existent peut-être même pas. il envie mais ça en reste là. c'est plus logique et positif de se tourner vers l'avenir plutôt que de s'emmurer dans le passé. mais son passé, pour le balayer, il a besoin de le briser à son tour.

la perception du monde est parfois trompeuse, le réel bouscule ses émotions et ne cesse de remettre en cause ses plus intimes convictions. il ne s’agit pas toujours d’être plus intelligent pour répondre aux grandes questions : il faut avant tout être astucieux. un simple changement de point de vue suffit parfois à éclairer les phénomènes les plus complexes. faut penser plus large et comprendre plus loin.

c'est ça, la théorie du parapluie. et elle ne fonctionne pas chez kentin. sa réalité est la seule qui soit viable et dans sa réalité, il lui manque des outils. c'est pour ça qu'il a besoin d'aide, d'une main extérieure, d'une personne neutre qui saura satisfaire ses besoins carnassiers.

et il décide de faire un premier pas, répondre, tout simplement.

« bartelloni, avec deux l et un n. »

tout est une question d'ambiance et faut dire que McCanon met le paquet, autant dans la productivité de ses interrogations que dans sa gestuelle qui impressionne le petit garçon qu'il y a au fond de lui. toutefois, il essaye de garder la tête froide, de se montrer au moins aussi impressionnant que le détective peut l'être dans sa perception en redressant sa colonne vertébrale contre le dos de sa chaise.

« je suis venu ici pour obtenir des résultats, qu'importent les actions où les moyens mis en oeuvre, je veux juste savoir où il est pour agir moi-même ensuite, et pour ça, je suis prêt à y mettre le prix. »

ainsi, il apporta des précisions susceptibles de faire avancer les prémisses de l'enquête :

« je suis né à cleveland et on y est resté longtemps, jusqu'à mes douze ans, je dirais. il avait des contacts à Detroit donc on en a emménagé là-bas pendant un an. ensuite on changé de ville, de continent, pour nous poser à Neo-Atlantis pendant cinq ans environ. je ne l'ai pas revu depuis notre arrivée ici à decay, il y a trois ans. »

kentin ne pourrait pas esquiver longtemps. bientôt, il devrait accorder plus de détails, car rien n'est trivial dans une affaire, pas même de légères calembredaines. sa bonne mémoire lui permettrait de narrer un discours plus méticuleux, cela dit, dans le doute qu'il convient parfaitement à l'objet qu'il s'agissait, sa langue s'enroula à l'intérieur de son palais.


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Bartelloni, un nom italien qui lui rappela son entrevue avec la madone, Livia Lombardi. Bientôt il s’installerait dans ses nouveaux locaux, et il aurait enfin la place qu'il mérite dans la ville du vice. Bientôt il serait le plus grand détective de Decay. Bientôt, il aurait un nom, une situation. Il aurait des amis, une petite amie, une famille. Et peut être qu'il ferait comme le paternel de Black Bird, et les abandonnerait lâchement, en allant s'acheter des cigarettes. Cela lui rappela Royanne, allez savoir. Il souffla en écoutant la petite histoire. Il attrapa une cigarette, en tendant une à son comparse sans mot dire. Manière de proposer sans rompre le discours de son interlocuteur. Joseph comptait beaucoup sur les gestes, et ses mimiques hors du commun, pour se faire comprendre. Plus que sur les mots en tout les cas, bien qu'il les manie avec une dextérité manifeste.

9]]- J'ai travaillé pour la milice dans le temps ... [/b]Commença-t-il par dire en allumant sa cigarette avec une boite d’allumettes. Elle flamba jusqu'à se consumer totalement dans le cendrier. Les petits détails font souvent les grands moments. Il tira sur sa cigarette et souffla sa fumée en relevant la tête. Et les petites intentions cachent souvent les grands sentiments.

Un petit mot sur un post-it, vaut mieux qu'un je t'aime. Il en était persuadé.
Un bisous de son paternel sur le front, vaut mieux que tout l'or du monde, il le savait.

- ... Et j'ai encore quelques contact dans le FBI. On peut chercher du côté de Clevland, s'il n'a pas remonté le courant jusqu'à sa source.... Il se gratta le menton, et les quelques poils qui y poussaient succinctement. Sinon, je peux toujours graisser la patte à quelques anciens collègues, si jamais la piste que nous remontons jusqu'à vous, le positionne dans Néo Atlantis. Il sourit, mais pas joyeusement. C'était son sourire de "professionnel". Le même que celui du médecin qui vous annonçait votre diagnostique. Ou bien celui de l'huissier, qui vous annonçait votre faillite. Mais vous connaissez pas ça, vous. Vous connaissez que le sourire du bonheur, de la joie et de toutes ses conneries qu'on racontait dans les livres.

Moi je vous parle d'une Tragi-comédie ;  la vie de Joseph McCanon.

- En tout les cas, nous allons retrouver votre père, soyez en sûr. Qu'il fit en avançant les mains sur le bureau, en faisant une sorte de triangle avec ses doigts, le plat parallèle au bureau défoncé. Il en vint après cela aux choses sérieuses. Pour le paiement. J"accepte tout ; Cigarettes de contrebande, voitures volées, whisky haut de gamme... Joseph compta sur ses doigts en même temps qu'il parlait. Toujours joindre le geste à  la parole, c'était son grand leitmotiv.

- Mes honoraires, sont de vingt huit dollar cinquante l'heure, pour la formule "Avantage", qui regroupe tout les moyens légaux qui peuvent me servir à retrouver votre père. Il se tourna vers la fenêtre, attrapant un formulaire dans une pile derrière lui. Et vous devez me remplir ça, consciencieusement et honnêtement d'ailleurs. Qu'il dit en lui tendant un stylo noir à pointe feutre. Il rattrapa la cigarette qui manquait de tomber du cendrier, et fuma une nouvelle bouffée.

- Pour ce qui est de tout les autres moyens à ma disposition... Les montants vous seront chiffrés cas par cas, si vous les accepter, nous les mettront en place.
Il planta son regard vert émeraude dans celui de Kentin. Il y lut une folie sous-jascente qui le poussa à vouloir écourter l'entrevue. Il y'avait une froideur pâle, presque mortelle, dans ce regard fixe. Pas un mauvais bougre, mais il avait comme l'impression de se faire dévorer du regard par son compère.

C'était pas enthousiasmant, surtout après toutes les histoires qu'il avait lu dans des rapports, sur Decay.
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la cigarette tendue resta un instant supprimé de réactions, flottante avec le vide. le brun est plus buveur que fumeur, mais pourquoi pas ? saisissant la tige de nicotine entre l'interstice de son index et son majeur, lucky strike qu'il y a d'écrit sur le versant, il réclame silencieusement du feu par effet d’imitation. mimétisme comportemental pour ne pas dépraver la concentration de son interlocuteur dans ce mécanisme mental, le brun n'hésite pas à ensuite la faire suivre jusqu'à son orifice buccal et de tirer une première latte, l'opaque fumée s'évaporant lentement entre ses nasaux et bouche entrouverte dans un râle de plaisir. ouais putain. son dos s'accommode au dossier de sa chaise pendant que sa tête bascule en arrière. c'est tellement bon se laisser aller, de laisser les vices soutenir des bras qui tombent sans que personne ne médise rien.

les informations parviennent à son encéphale sans qu'il puisse y conclure quoi que ce soit. c'est un véritable charabia accentué par du babélisme. y a un accent irlandais sous la couche de McCanon, ça rend l'exercice à la compréhension beaucoup plus compliquée.  

« ok right. »

fut sa seule manière d’interagir avec ce dialogue qui s'apparentait plus à mon monologue qu'une véritable aubaine d'informations. cependant, il n'est pas certain que remonter jusqu'à cleveland soit une bonne idée, pour la simple et unique raison que son paternel n'aurait lui-même pas fait un retour dans son passé. cela dit, il n'a pas assez regardé de films policiers qui pouvaient appuyer sa propre réalité intrinsèque, les documentaires sur l’astronomie étant, à son sens, plus enrichissant pour son esprit créatif.

en revanche, la certitude orale du détective le rassure et fait grandir une chaleur naissante au creux de sa poitrine. c'était agréable d'entendre ce degré de confiance professionnelle.

« merci. »

merci ??? c'est spontané, presque tout timide, c'est le fruit du don à McCanon, le vice de l'avoir mis à l'aise.

« je vous payerais comme vous le voudrez. dites-moi au moment voulu. »

degré de maturité retrouvé, reconnaissance à travers les conventions sociales placées verbalement, le brun lui avait confirmé les modalités son paiement. l'organizatsiya est tout à fait en mesure d'assouvir les besoins luxueux de McCanon. se démarquant par sa prestance fastueuse et menant un quotidien de sybarite, les demandes du détective lui paraissaient risibles face à ce qu'il est réellement capable d'offrir. mais ne voulant guère réfléchir à sa place, blackbird laisse planer les souhaits de son interlocuteur dans le désordre, l'investigateur saura les restructurer en temps voulu.

des honoraires ?? kentin cilla un bref instant. c'est quoi ça encore ? par déduction, il doutait que ça ait un lien avec la rémunération. petit poussin encore trop jeune dans ce monde de carnassier qu'il a pourtant bien intégré, certaines subtilités de son nouveau monde ne sont pas encore acquises. ça le rend naïf.

« je signe où ? »

bien qu'il doute encore que quelqu'un porte vraiment de l'importance à la valeur de l'administratif et de l'attestation sur l'honneur, kentin est pourtant prêt à griffonner d'une esquisse, les globes oculaires complètement ouverts, complètement lucides. stylo noir à pointe épaisse dans la patte, il prit connaissance des conditions et procédures expliquées en détails dans chaque paragraphe minutieusement organisé, ce qui dépeignait totalement avec la paresse amassée en tapisserie dans le bureau de McCanon. néanmoins, la propreté de ce document, lui-même, le sécurisait sur son mode opératoire. les personnes généralement organisées au quotidien le sont également dans le domaine de leur profession.

tête roulant sur son poing afin d'optimiser sa concentration, pour lui, les traditions, la loyauté et l'obéissance ont de l'importance, mais pas la liberté ni la dignité ou la vie d'autrui. il répugne à trahir sa parole, en partie pour sa nature dépendante vis-à-vis de l'ordre établi au gang et ce trait de personnalité se poursuit même en face d'un inconnu. un inconnu qui va jouer un rôle phare dans l'organisation de son mal méthodique. cela dit, pour cette mission, ce n'est pas lui qui se mouille, alors, fatalement, il s'impatiente. il s'impatiente comme si le détective lui avait lancé un pique, comme si McCanon ne voyait pas à quel point il est plus que sérieux et déterminé.

il se pince l'arête du nez d'exaspération, yeux clos qui s'empêche d'observer une future réaction et de sur-réagir. la cigarette prisonnière de sa main libre s'auto-digère.

« j'accepte absolument tout. je l'ai dit et je le répète. »

on a du mal à croire qu'on a affaire à un gamin de vingt-et-un qui ne connaît pas la définition d’horaire et des un-tiers des mots énoncés dans son contrat, tant la hauteur de sa voix laisse entrevoir une maigre fissure dans sa folie intérieure. n'étant motivé que pour ses propres intérêts, fantanique dans ses propres objectifs, kentin est réellement prêt à tous les sacrifies pour l'accomplir. la notion du temps ne semble pas non plus l'entraver, il est prêt à attendre. mais pas au point de se faire soutirer inutilement de l'argent. ça pourrait le rendre paranoïaque si son interlocuteur ne montrait aucun résultat.

paraphé dans les normes, daté et signé, il joint ses coordonnées pour d'éventuelles informations et avancement de l'enquête. paumes sur la table qui le font reculer de son siège et sortir du confinement en vis-à-vis, il pivote légèrement sur le côté. 

« est-ce-qu'on en a fini ? »


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